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La réprimande

+ La réprimande (Méam Loez - Dévarim 1,2) :

-> Lorsque l'homme accepte la réprimande, abandonne la faute et se repent, il peut faire pencher la balance vers le mérite et répandre le bien dans le monde entier.
Il mérite alors des bénédictions comme il est écrit : "Mais ceux qui réprimandent [les réchaïm] s'en trouvent bien, et il leur vient de bonnes bénédictions" (Michlé 24,25)."

Celui qui fait les reproches et celui qui les accepte méritent des bénédictions. Si l'homme réprimandé se repent, il apporte ainsi une bénédiction à ses descendants.
[...]

L'homme qui hait la réprimande est pire que celui qui néglige un commandement.
S'il néglige un précepte, le repentir, Yom Kippour et les souffrances peuvent faire expiation même s'il aurait mérité la mort.
Cependant, l'homme qui déteste les remontrances mourra, comme il est écrit : "Qui hait la réprimande mourra" (Michlé 15,10). Chaque jour, il continuera à se souiller par sa faute et il aboutira au Guéhinam.

Le roi Salomon dit : "L'oreille qui entend la réprimande de vie demeurera parmi les sages" (Michlé 15,31). La personne qui accepte la réprimande mérite d'être appelée sage car elle comprend que les reproches lui sont adressés pour son bien.

La vie de l'homme dépend de sa capacité à accepter les remontrances grâce auxquelles il abandonnera ses mauvaises voies et héritera de la vie future.
"Les réprimandes dictées par la morale sont un chemin de vie" (Michlé 6,23) ...

Si un médecin prescrit à un malade les remèdes indiqués dans son état, il n'est pas certain qu'ils le guériront. Et même s'ils le guérissent, ils ne le revigorent pas mais le sauvent seulement de la mort.
Par contre, la réprimande conduit l'homme à la vie du monde futur : "une langue bénéfique est un arbre de vie" (Michlé 15,4).

Hachem nous a accordé un grand bienfait en nous donnant l'occasion d'être repris. La réprimande nous sauvera du jugement à venir et nous fera mériter la vie au monde futur.
Avraham a réprimandé ses contemporains, les a guéris par sa langue bénéfique et les a mis sous la protection de la Présence Divine.
"Une langue bénéfique est un arbre de vie" = les remontrances d'Avraham ont sauvé ses prochains de l'idolâtrie et les ont conduits à la vue au monde futur.
La crainte du ciel d'une personne se révèle lorsqu'elle accepte les remontrances et fuit la faute comme on fuirait un serpent. Dans ce cas, elle aimera la personne qui l'a réprimandée.

Après avoir décelé un manquement chez rabbi Akiva, rabbi Yo'hanan l'a réprimandé et l'a frappé en présence de rabban Gamliel. Rabbi Akiva l'en a aimé encore davantage.
Le roi Salomon dit à ce sujet : "Réprimande le sage et il t'aimera" (Michlé 9,8). Lorsqu'une personne réellement sage est réprimandée, elle comprend que c'est pour son bien.

La guémara raconte la façon dont le roi Salomon a accepté avec amour les réprimandes de sa mère.
Pendant les 7 ans qu'avait duré la construction du Temple, le roi Salomon n'a pas goûté au vin. Mais le jour où le Temple a été terminé, Salomon était très heureux et s'est permis de boire.
L'alcool l'a fait dormir jusqu'à 10 heures du matin tandis que les clés du Temple se trouvaient sous son oreiller. Tous les juifs étaient déconcertés car l'inauguration du Temple devait avoir lieu ce jour-là.
Il était 10 heures (la 4e heure du jour) et l'on n'avait pas encore offert le sacrifice quotidien (tamid) du matin.
Inquiets à l'idée que le moment du sacrifice soit dépassé, les juifs sont allés décrire la situation à sa mère [Batchéva].

Elle a réveillé Salomon, l'a attaché à un poteau, s'est mise à le frapper et lui a dit :
"Ton père avait plusieurs femmes. Lorsque le prophète Nathan lui a annoncé qu'il aurait un fils, appelé Salomon, qui régnerait sur le monde entier, chacune de ses femmes se dit : 'Si je mérite de donner naissance à ce fils, j'offrirai tous les sacrifices que D. a ordonnés dans la Torah".
Finalement, c'est moi qui ai eu le mérite de te mettre au monde. Je me suis levée très tôt le matin et j'ai offert tous les sacrifices que j'avais promis.
Mais à présent, à la 4e heure du jour, tu es encore au lit! Les clés du Temple sont sous ton oreiller et les portes sont fermées! Que diront les gens? C'est moi qu'ils blâmeront pour ton ivresse.
Chacun sait que ton père était un saint. Toutes les femmes de ton père on prié de donner naissance à un fils qui gouvernerait, qui serait parfait en Torah et prêt à recevoir la prophétie. Et toi, tu t'occupes de manger et de boire comme les rois ordinaires qui s'abandonnent à la boisson et s'enivrent.
Cela peut te conduire à commettre tous les péchés du monde! Si tous les mystères du monde te sont révélés, est-ce une raison pour te gorger de vin? Que feras-tu si tu dois rendre la justice? Tu ne pourras déterminer qui est coupable et qui est innocent en état d'ivresse!"

Elle a continué à le réprimander ainsi et à le battre, tout en s'exclamant : "Tous les rois d'Orient et d'Occident viennent te demander conseil. Est-il convenable de t'enivrer de la sorte?"
Salomon a avoué à sa mère qu'il avait mal agi et a résolu de ne jamais recommencer.

Ceci nous apprend que si un homme commet un méfait et qu'on le lui reproche, il doit reconnaître la vérité et décider de s'en abstenir à l'avenir. Cependant, s'il ridiculise ceux qui lui font des remontrances ou si, pour toute réponse, il leur crie : "Qui vous a permis de me juger?", c'est le signe qu'il n'est pas vraiment enraciné dans le judaïsme.
Par contre, celui qui craint D. et sait qu'on le réprimande pour son bien ne se mettre pas en colère même si son interlocuteur est inférieur à lui.

Généralement, l'homme désire aider ses amis. Si l'un d'eux est malade, il fera venir un médecin à son chevet et lui achètera les remèdes nécessaires. Il tentera de contribuer à sa guérison afin d'observer le commandement d'aider son prochain.
A plus forte raison l'homme doit-il s'efforcer de s'aider lui-même!
Il y parviendra en écoutant les remontrances. Il peut également aller à la synagogue et écouter attentivement les réprimandes du rav lorsqu'il enseigne la voie à suivre et les erreurs à éviter.

Grâce à cela, il gagnera 2 choses. Nous avons déjà mentionné que l'homme qui détourne l'oreille des réprimandes ne sera pas agréé lorsqu'il demande à D. de l'aider dans une situation difficile.
Comme il a détourné son oreille des paroles de Torah, mesure pour mesure, D. détourne, pour ainsi dire, l'oreille de lui.

De plus, cet homme gagnera à écouter les paroles du rav car cela lui permettre de s'écarter de la faute. Une fois qu'il se sera rendu compte de ses transgressions, il ne souillera plus son âme ...

L'homme qui ne fait même pas l'effort d'aller à la synagogue où le rav enseigne ou donne un serment, il ne peut prétexter l'ignorance car s'il n'est jamais allé apprendre, il en porte l'entière responsabilité.

Hachem dit à Israël : "Voyez combien vous m'êtes précieux. Si un homme tombe du toit et se casse les bras et les jambes, il va consulter un médecin et celui-ci bande ses membres brisés. Mais lorsque vous fautez par vos mains, vos pieds et vos autres membres, il suffit que votre oreille accepte les remontrances pour que votre corps entier soit guéri.
Il est écrit : 'Ecoutez et votre âme vivra' (Yéchayahou 55,3) : si vous écoutez et évitez la faute, votre âme vivra".
[...]

L'une des raisons pour lesquelles un homme n'accepte pas la réprimande est la colère. Personne ne veut lui faire de reproches parce qu'on craint qu'il ne s'emporte. Même si un ami décide de lui parler et de lui adresser des remontrances, il ne les acceptera pas.

Jérusalem a été détruite notamment parce que ses habitants n'écoutaient pas les reproches des prophètes.

Quiconque accepte les réprimandes mérite de monter chaque nuit pour regagner sa place au Gan Eden, appelée la montagne de D., où D. révèle aux tsadikim les secrets de la Torah.
De plus, il sera sauvé du châtiment qu'il est destiné à recevoir en quittant ce monde : la punition de la tombe ('hibout kakévère) dont ni les tsadikim ni les enfants ne sont épargnés.

Cependant, certains échappent à cette peine : ceux qui meurent la veille de Shabbath, qui pratiquent la charité et l'hospitalité, qui prient avec ferveur ainsi que ceux qui écoutent les remontrances.

[Selon les Pirké Avot,] l'un des 48 moyens d'acquérir la Torah est d'aimer la réprimande.
Moché a réprimandé les Bné Israël (début paracha Dévarim) avant de leur expliquer la Torah pour leur apprendre qu'on mérite la Torah si l'on aime et accepte les reproches.

Les Bné Israël de la génération du désert étaient habitués à se réprimander les uns les autres. Si un homme voyait son ami faire quelque chose de mal, il le lui signalait.
Par conséquent, ils ont accepté de bon gré les reproches de Moché.
Hachem a dit à Moché : "Puisque les Bné Israël ont accepté tes réprimandes, tu dois les bénir" (Yalkout Chimoni 796), car quiconque écoute les réprimandes de son prochain et les accepte mérite les bénédictions.

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-> Rabbi Yonathan Eibschutz dit que faire la morale aux autres n'est possible que si on adresse le reproche ou la remontrance à soi-même en même temps qu'à autrui.
C'est d'ailleurs pourquoi il est écrit : "Examinons nos actes!". Au pluriel.

-> b'h, de nombreux divré Torah sur la réprimande/reproche : http://todahm.com/2019/07/07/9477-2

-> Faire des reproches : l'importance de donner l'exemple & paroles positives avec ses enfants (applicable aussi avec autrui) : http://todahm.com/2021/05/09/32461

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+ Les reproches (par rabbi Nissim Yaguen) :

-> Accepter les reproches est très important. Personne n'est parfait, il est recommandé à chacun de les écouter. Même le Gaon de Vilna, avec toute sa grandeur, a demandé au Maguid de Doubno de le reprendre. Car par l'acceptation des reproches on peut construire une maison, un foyer, une famille, un peuple entier.
Si on n'aime pas les reproches, si on n'évalue pas convenablement le reproche et le reprocheur, on peut perdre une maison, une famille, et même tout le peuple.

Le Temple a été détruit. Jérusalem a été détruite. Des millions de gens, des femmes et des enfants ont été égorgés à Jérusalem.
Durant 7 ans, les agriculteurs non juifs n'ont pas mis d'engrais dans leurs champs, parce que le sang des juifs était engorgé dans la terre et faisait office d'engrais. Un fleuve de sang coulait depuis Bétar jusqu'à la méditerranée.

La guémara (Shabbath 119b) nous donne la raison de la destruction de Jérusalem : "Rabbi Chimon bar Aba a dit à rabbi 'Hanina : Jérusalem a été détruite seulement pour la raison que l'un l'autre ne se reprenait pas".
Chacun disait : "Mes enfants, D. merci ... Je suis, D. merci, religieux ...". Mais au final, cette autosatisfaction a fait du mal à tout le peuple d'Israël, car nous voguons tous dans le même navire.
[...]

Deux ordonnances se suivent dans la Torah. Le verset (Kédochim 19,17) dit : "Ne hais point ton frère en ton cœur", et à suite du même verset : "reprends ton prochain".

Cette juxtaposition est plein d'intérêts. Nos Sages ont déterminé qu'il y a un lien étroit entre ces 2 versets : si tu ne reprends pas ton ami, si tu ne lui fais pas de reproches, c'est un signe qu'il t'est indifférent. Un mari qui reprend son épouse, il lui dévoile qu'elle est importante à ses yeux. Si elle ne lui était pas chère, il ne la reprendrait pas. Lorsqu'on cesse de se reprendre l'un l'autre, c'est la fin du foyer, c'est le signe d'un mauvais lien dans le couple ; les liens se détachent. C'est la raison de l'indifférence du mari vis-à-vis de son épouse. Elle n'agit pas convenablement et lui ne la reprend pas.

Lorsqu'on voit un enfant faire de bêtise dans la rue, si des gens passent et ne lui font aucun reproche, c'est le signe qu'il n'est pas leur enfant. S'il s'agissait de leur fils, ils l'auraient évidemment repris.
Il n'a pas été dit par hasard : "car celui qu'Il aime, Hachem le reprend (châtie)" (Michlé 3,12).
Hachem reprend celui qu'Il aime. nous aussi désirons emprunter Ses voies, nous ne devons pas éviter de reprendre nos bien-aimés.
[...]

Nous devons habituer nos enfants à entendre des reproches. La valeur des reproches est énorme et merveilleuse. Grâce à eux, on peut avoir une vie agréable et heureuse, sinon on risque de perdre l'essentiel de la vie.

Un père peut entretenir son fils durant 20 ans, mais s'il ne le reprend pas, il n'y a aucune valeur à tous ses dons. Même s'il lui a donné des habits, des affaires pour se marier et tout ce qu'il faut pour élever ses enfants, un travail et une voiture, une maison et tout le bien, s'il n'a pas appris à son fils à accepter des reproches, il l'a privé de l'essentiel.
Parce que l'enfant grandira comme un sauvage, et il ne fera que ce qu'il veut. Et s'il fait une chose inhabituelle ou un acte désagréable pour son entourage, il ne se laissera pas reprendre.
Que vaut tout le bien qu'il a reçu, quelle est la valeur de la femme qu'on lui a donné, quel avantage tirera-t-il de la maison qu'on lui a construite, qu'y a-t-il de bon dans l'argent qui l'entoure et les enfants qui lui sont nés?
Il peut tout saboter et détruire, parce qu'il n'est pas habitué à accepter ce qu'on lui dit et ce qu'on lui fait remarquer, et il n'est pas prêt de se corriger, même avec celui qui essaye de lui faire changer ses soi-disant bonnes manières.

En revanche, un père qui a habitué son fils à entendre des reproches, il a mis dans ses mains les clés du bonheur dans tous les domaines. Chaque remarque est reçue, il tente d'améliorer ses voies et de s'adapter à chacun dans toutes les situations.
Même s'il ne reçoit pas tout le bien du monde d'ici-bas, de lui-même, il s'adaptera à une voie pour une vie heureuse. Car ses oreilles sont habituées à accepter, il n'est pas offensé par les remarques, il comprend que c'est dans son intérêt.

"Ce sont là les paroles que Moché adressa à tout Israël" (Dévarim 1,1).
Cependant, pour quelle raison la Torah met-elle l'accent sur "ce sont là les paroles que Moché adressa à tout Israël". N'a-t-il pas dit d'autres choses?
En vérité, un grand nombre de choses ont été dites par son intermédiaire, mais les paroles qui ont tenu et maintenu les Bné Israël sont les reproches qu'il a prononcés. Si un homme ne sait pas accepter un reproche, qu'est-ce qui le maintiendra dans sa vie?
[...]

Après que la Torah nous a écrit les mitsvot "ne hais point ton frère en ton cœur", et "reprends ton prochain", elle nous a également ordonné : "Ne te venge ni ne garde rancune".
Ce n'est pas un hasard si ces mitsvot sont l'une à la suite, car elles ont une grande affinité entre elles.

Nous avons entendu souvent un homme répondre à son ami le reprenant, ou une femme répondre à son mari à la suite d'un reproche : "Tu veux que je te rappelle tes défauts?". C'est exactement l'intention de la Torah par cette juxtaposition. Lorsqu'on te fait un reproche, il n'y a ni place pour se venger ou pour garder rancune.
Ecoute le reproche en silence et avec soumission. Même si tu as quelque chose à dire au reprocheur, même s'il est plus pitoyable que toi, c'est une obligation de se taire et de recevoir le reproche.
"Ne te venge ni ne garde rancune", ne réponds pas au reprocheur par des reproches.

C'est dur? Certainement!
La nature humaine empêche d'être en accord avec un individu qui nous dit des choses rudes. Tu as envie de lui répondre en lui lançant une bonne vanne à la figure.
Se taire à ce moment est difficile au plus haut point. Il suffit d'une seule allumette pour embraser tout un baril d'essence et incendier tout le quartier. Une seule allumette!
Oui, une seule, car l'essence est inflammable. Tu voudrais répondre, mais "il n'y a ni sagesse, ni prudence, ni résolution qui vaillent contre Hachem".
Il nous a ordonné dans Sa Torah de ne pas se venger ou garder rancune, nous devons appliquer Ses ordres sans discuter. C'est un commandement de la Torah.

Nous devons développer la fibre de l'acceptation des reproches d'urgence. Même un reproche par allusion doit nous influencer!
Celui qui prend personnellement et convenablement en compte ces choses, il aura une merveilleuse existence. Il faut une force mentale phénoménale pour accepter un reproche.
La plupart des gens n'en ont pas, parce que naturellement, l'homme n'apprécie pas d'être repris, qu'on lui dise quoi faire. Personne ne veut voir ses défauts à l'affiche, ou même évoqués ou débattus.
Et lorsqu'on lui rappelle ses défauts, cette nature le pousse à lancer au visage du reprocheur ses propres défauts. C'est pour cela que la Torah nous a dit : "Ne te venge ni ne garde rancune".
[...]

C'est incroyable, la plupart des femmes, lorsqu'elles veulent s'acheter une tenue, demandent à une de leurs sœurs ou à une bonne amie de les accompagner pour les conseiller dans leur choix.
Généralement une femme ne se suffit pas de l'avis de la vendeuse, car elle n'est pas objective, elle veut vendre. Mais sa conseillère la plus proche, ne désirant que son bien, lui dira les vraies carences du vêtement.

Incroyable, pourquoi dans ce cas n'avons-nous jamais entendu parler d'une conseillère pour le service divin et la correction des traits de caractère.
Comment elle inspecte le vêtement en vue d'y trouver un défaut, de la même manière, elle inspectera ses agissements, et la reprendra sur ses carences. Pourquoi pas? Mais nous n'en avons jamais entendu parler!

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-> Ailleurs, rabbi Nissim Yaguen enseigne également à propos de l'obligation de réprimander :
"La guémara (Shabbath 55a) dit que celui qui peut réprimander les membres de sa famille et ne le fait pas, sera puni pour les fautes de ces derniers. Celui qui peut réprimander les habitants de la ville et ne le fait pas, sera puni pour les fautes de toute la ville.
Celui qui peut réprimander le monde entier et ne le fait pas, sera puni pour les fautes du monde entier.

La michna (Shabbath 54b) dit que la vache du chef d'Israël, rabbi El'azar ben Azaria, sortait le Shabbath avec des ornements, ce qui veut dire une transgression du Shabbath.
La guémara explique qu'il ne s'agissait pas de la sienne, mais de celle de sa voisine, mais puisqu'il ne l'a pas réprimandée, elle a été sienne.

Réfléchissons. Nous étudions cette michna de génération en génération, dans toutes les demeures d'Israël, au gan eden, dans la yéchiva d'en-Haut et d'en bas, et tous disent et répètent que sa vache a profané le Shabbath.
Et lui, doit dire : "Ce n'était pas la mienne mais celle de ma voisine, mais puisque je ne l'ai pas réprimandée, elle a été dite mienne!"

De là, nous voyons la gravité de la responsabilité d'un homme vis-à-vis de son entourage. S'il en est ainsi pour la vache de sa voisine, à fortiori lorsque la femme ou les enfants transgressent le Shabbath.

A cause de cette faute, selon la guémara de Jérusalem, les dents de rabbi El'azar ben Azaria se sont détériorées du fait de tous les jeûnes auxquels il s'est astreint! C'est-à-dire qu'il a jeûné toute sa vie pour la faute de ne pas avoir réprimandé sa voisine pour la profanation du Shabbath par sa vache.
[...]

La haine gratuite est ce qui a engendré la destruction du 2e Temple.
Le Nétsiv de Volozhin (dans l'introduction du livre de Béréchit) dit qu'à cette époque, il y avait des juifs qui se consacraient entièrement à la Torah, des tsadikim et des 'hassidim.
Chacun était persuadé de sa propre perfection. Il était certain d'être le tsadik parfait, et que son ami était l'hérétique qu'il fallait poursuivre jusqu'à la mort.

Cette haine gratuite est encore actuelle, et empêche jusqu'à présent la reconstruction du Temple.
Notre réponse est de transmettre le message divin avec douceur. Celui qui a la possibilité de rapprocher et de renforcer les autres devra le faire ainsi."

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