Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Se préparer pour le machia’h

+ Se préparer pour le machia'h :

-> "Je vous ai séparés d'avec les peuples pour que vous soyez à moi" (Kédochim 20,26)

-> Rachi (citant le Yalkout Chimoni) commente : "Si vous restez séparés d'eux (des autres nations), vous êtes à moi, et sinon vous êtes à Nabuchodonosor et à ses semblables".

-> Le rav Aharon Kotler disait au nom du 'Hafets 'Haïm que lors de la dernière guerre (avant machia'h), uniquement ceux qui seront connectés aux valeurs de la Torah, qui seront totalement déconnectés des [valeurs des] nations du monde seront sauvés.

Le rav Nathan Wachtfogel ajoutait qu'il a une tradition que lui a transmis le rav Yéhochoua Leib Diskin que la dernière bataille avant la venue du machia'h, il sera sauvé tout juif qui se sépare des non-juifs, qui n'a pas de lien avec sa culture, ses intérêts, ses journaux, sa musique et ses livres.
Hachem dit à propos de telles personnes : "vous soyez à moi", et les non-juifs non aucune autorité sur eux.

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat 'Hokhma ouMoussar) écrit que souvent les gens traite avec légèreté ce que la Torah voit comme fondamental.
Il donne l'exemple que de nombreuses personnes ne pensent pas que le fait d'interagir avec des non-juifs soit si problématique que cela.
Mais en réalité : "lorsqu'on aborde ce sujet, quelle est la préoccupation essentielle de la Torah? Sur quoi Moché nous met-il constamment en garde? Ne pas se mélanger avec les non-juifs et ne pas apprendre de leur manières."

-> Le rav Israël Moché Sorotskin enseigne :
Au-delà d'agir comme eux, le fait d'avoir les mêmes valeurs et d'idéaliser la société non-juive, est une manifestation du fait "d'être comme les nations".
[...]
La limitation avec les non-juifs va plus loin que des actions de surface.
En apparence on pourrait ne rien avoir à voir avec la culture non-juive, mais cela se manifeste dans ce que nous estimons, dans les choses qui captent note attention et dans les poursuites dans lesquelles nous investissons notre énergie.

Un non-juif valorise ce monde-ci en tant que tel. C'est son objectif final et le centre de son attention.
D'un autre côté, un juif valorise le monde à Venir, et reconnaît ce monde comme une existence secondaire.

Malheureusement, aujourd'hui nos façons de penser sont confuses. L'importance excessive que nous accordons aux plaisirs matériels de ce monde provient du fait qu'on valorise ce monde-ci, d'une façon identique aux non-juifs.
L'attention que nous donnons à ces parties physiques de la vie est complètement en désaccord avec ce que nous sommes en tant que juifs.
La nourriture, les habits, la décoration de la maison, les vacances, ... tout cela peut nous assister dans notre service d'Hachem. Mais si une personne n'est pas assez vigilante, la poursuite de ces commodités/conforts va à la place l'éloigner d'Hachem.
[il existe la notion de : "juif non-juif" : un juif qui se conforme à la loi juive, mais qui dans ce cadre va se comporter et penser d'une manière non-juive.]

Nous luttons tous contre l'attrait de la matérialité.
La très forte attraction pour ce monde-ci est actuellement le piège principal de l'exil.
Hachem nous fait vivre parmi les non-juifs, parmi leurs attitude et leur vision qui nous influencent, et cela constitue une épreuve pour nous. Plutôt que d'être focalisés sur la spiritualité, nous sommes pris par l'aspect matériel de notre vie.
L'importance que l'on accorde à la matérialité et à l'aspect physique des choses [au-delà de ce qui nous est strictement nécessaire], est classifié comme "agir comme un non-juif".

[ dans les bénédictions du matin nous disons : "chélo assani goï" (qui ne m'a pas fait non-juif), et non pas : "qui m'a fait juif". Pourquoi cela?
Hachem nous fait exister en tant que "non non-juif", ensuite c'est à nous d'avoir une comportement, une façon de voir les choses qui soient "juive" (et donc à l'image d'Avraham, à l'encontre de la manière de penser et d'aborder la vie que peut avoir le monde environnant non-juif).

Il est intéressant de se questionner :
- concernant notre vie éphémère dans ce monde : face à une grave épidémie on va prendre conscience de la nécessité de prendre des mesures pour éviter de tomber gravement malades, voir de risquer d'en mourir.
- concernant notre vie éternelle dans le monde à venir : En ce qui concerne notre spiritualité, est-ce qu'on a des sentiments d'une même intensité? Est-ce que nous investissons et protégeons autant notre spiritualité que nous pouvons le faire pour notre matérialité? ]

[au contact de l'environnement non-juif, notre yétser ara nous fait mélanger l'ordre des priorités : la finalité est d'amasser un maximum de spiritualité, et la matérialité n'est qu'un outil au service de cet objectif.
Le 'Hafets 'Haïm fait remarquer qu'on a tendance à investir tellement d'efforts pour bien vivre dans ce monde (qui n'est que temporaire), mais on pense très peu à investir et préparer notre mort (là où l'on va résider pour l'éternité, surtout qu'après notre mort on ne pourra plus rien embellir!).
En ce sens, le milieu non-juif met tellement l'accent sur la notion de "carpé diem" (profite, kiffes ce que ce monde propose car demain tu n'existeras plus), alors qu'un juif doit voir les choses totalement différemment : "nous sommes éternels, et ce monde très temporaire est consacré pour accumuler un maximum de ressources pour alimenter notre vie éternelle". ]

Le Beit haLévi affirme que la pire forme de réprimande est lorsque l'on montre à une personne à quel point ses actions étaient contradictoires.
[ex: Comment pouvons-nous attendre sincèrement la venue du machia'h à tout moment, et d'un autre côté avoir une vision non-juive en investissant, en donnant de l'importance, plus que nécessaire à la matérialité, au détriment de la spiritualité?]

<--->

-> Il y a plus de 2 500 ans, le prophète Yé'hezkel nous a rapporté que Hachem lui a dit : "si le peuple juif dira : "Devenons comme les nations, comme les familles des [autres] pays!"... Par ma vie, dit Hachem, je jure que d'une main puissante (béyad 'hazaka - בְּיָד חֲזָקָה) et d'un bras étendu (biz'roa nétouya - בִזְרוֹעַ נְטוּיָה) et d'un courroux débordant (bé'héma chéfou'ha - בְחֵמָה שְׁפוּכָה), je me comporterai en roi à votre égard!" (Yé'hezkel 20,32-33).

-> Le rav El'hanan Wasserman (maamar Ikvéta déMechi'ha) a écrit avant la 2e guerre mondiale que nos Sages nous expliquent :
- yad 'hazaka = signifie "déver" = Hachem enverra des maladies (punition du Ciel) ;
- zéroa nétouya = signifie " 'herev" = des pogroms (punition des gens) ;
- 'héma chéfou'ha = cela comprend des choses incroyablement terribles (que D. nous en préserve).

-> Le rav El'hanan Wasserman ajoute que les punitions viendront dans cet ordre.
Si nous pensons que nous pouvons agir comme les non-juifs, d'abord Hachem nous enverra une maladie "du Ciel" (min haChamayim).
Si nous n'écoutons pas ce message, Hachem nous enverra un pogrom "par les gens".
Si cela ne suffit pas à nous réveiller, alors (que D. nous en préserve) cela va continuer jusqu'à " 'héma chéfou'ha" (des choses incroyablement terribles).

[ainsi, plus nous prenons garde à prendre nos distances avec la façon d'aborder la vie des non-juifs, plus nous nous évitons de mauvaises choses que Hachem devra nous envoyer pour nous séparer d'eux.
Soit on le fait de nous même, soit on le fera dans la douleur, par la contrainte.]

[en ce sens également, nos Sages (guémara Sanhédrin 97b) disent que pour mériter la venue du machia'h nous devons faire téchouva. Dans le cas où l'on ne le ferait pas de nous-même, alors Hachem placera sur nous un roi sévère comme Haman et nous serons alors forcés de nous repentir.
(ainsi, plus nous attendons pour revenir vers Hachem, vers une vie davantage selon la Torah, plus nous nous exposons à recevoir sur nous des coups, des difficultés, qui nous réveillerons/forcerons à le faire.
Pourquoi être effrontés et obliger notre papa Hachem à agir ainsi envers nous (encore plus qu'un père chaque coup qu'Il doit nous donner est plus douloureux pour Lui que pour nous!).
De plus, ce n'est pas très respectueux pour le Roi, qui nous attend, que l'on doit utiliser la force pour nous amener à Lui (où est notre amour, notre crainte, à Son égard). ]

<---------------->

+ L'essence des jours du machia'h :

=> On peut se demander : jamais l'attrait pour ce monde-ci n'a été aussi fort que de nos jours. Comment pouvons-nous s'assurer une place parmi ceux qui accueillerons le machia'h?

-> Le rav Moché Sorotskin enseigne :
la réponse est que nous devons comprendre le mode de vie que les jours du machia'h impliquent, à l'inverse du mode très matériel actuel, et ensuite s'efforcer de s'y lier dès maintenant, avant même que le machia'h n'arrive.
Ceci est l'unique manière de véritablement se séparer des non-juifs et de tout ce qu'ils représentent, et d'alors mériter la guéoula.

[c'est en ce sens qu'on a l'obligation d'attendre constamment la venue du machia'h : nous devons tellement aspirer à sa venue que nous avons déjà la tête à ce que sera notre réalité avec sa venue.
(actuellement, la différence entre juifs et non-juifs n'est à première vue pas flagrante, mais avec la venue du machia'h ce sera le jour et la nuit! Ainsi, on doit avoir cela en tête, et contrairement à eux nous devons nous préparer à cette réalité! )

D'un côté la venue imminente du machia'h implique que l'on ne doit pas remettre à plus tard la possibilité d'accomplir des mitsvot car après sa venue il sera trop tard pour les faire.
Mais également cela doit nous pousser à s'imaginer comment nous vivrons à ce moment. Puisque nous sommes certains que le machia'h peut arriver à tout moment (que ce n'est pas une réalité lointaine, théorique), alors il est évident que nous devons déjà avoir en tête quelles seront les priorités et la façon d'y vivre.
D'une certaine façon, c'est comme si on allait s'installer pour l'éternité dans un endroit très lointain, est-ce qu'on n'essayerait pas un minimum de s'y préparer, d'en apprendre les codes, les règles principales, ...
Comment peut-on sincèrement vouloir la venue imminente du machia'h, si nous n'avons pas clairement dans notre esprit les grandes lignes de ce que cela impliquera au quotidien?
Comment ce monde-ci peut-il est l'essentiel si à nos yeux dans quelques instants le machia'h peut venir, le rendant alors totalement obsolète? Pourquoi accorder autant d'importance à la vision du monde, aux valeurs prônées par les non-juifs (et non la Torah), alors que tout cela disparaîtra dans quelques instants avec la venue du machia'h?
C'est "has been" de penser et de vivre ainsi, car le futur éternel c'est : le 100% Hachem (que le machia'h amènera).]

=> Ainsi, "attendre la venue du machia'h" nécessite un effort permanent de notre part, et signifie travailler à développer une anticipation et un espoir pour le machia'h et pour le mode de vie que les jours du machia'h vont apporter.
[et cela à l'inverse de la naturalité de voir les choses dans le milieu non-juif environnant]

[d'une certaine façon, lorsqu'après notre mort, la 4e question qu'on nous posera sera : "tsipita léyéchoua?" (est-ce que tu as attendu le machia'h?) = cela impliquera : est-ce que durant ta vie tu as fait travailler ton imaginaire pour te projeter concrètement à l'époque du machia'h, avec la manière de vivre que cela implique, ou bien tu t'es laissé porter par une vision unique de ce monde (à l'image des non-juifs)?
Ainsi, pour un juif plutôt que de se demander ce qu'il va faire dans 10 ans, il doit se demander ce qu'il va faire dans 1 minute sachant que le machia'h sera arrivé (ex: est-ce que j'ai fait téchouva, est-ce que je suis dans une voie constante de progression spirituelle, ...)]

<--->

-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché ח"ד - siman 25) explique que la guéoula ne signifie pas simplement une libération d'une servitude physique et de nos problèmes, nos soucis et malheurs.
En effet, Hachem peut facilement faire en sorte que notre vie soit le plus agréable possible sans envoyer le machia'h pour nous délivrer.
Le principe de la guéoula est une délivrance de la façon de vivre des non-juifs, qui agissent selon leurs désirs et de mauvais traits de caractère (midot raot).

-> Le Rambam (à la fin des Hilkhot Mélakhim) écrit :
"Les Sages et les prophètes n'ont pas aspiré à la venue du machia'h afin que nous puissions diriger le monde ou commander les nations du monde, ou bien pour qu'elles nous respectent, et pas non plus pour profiter d'une vie à manger et à boire [ce qu'il y a de mieux].
Mais plutôt, ils ont aspiré au machia'h afin d'être libres pour étudier la Torah et s'adonner à sa sagesse sans perturbation, ni entrave."

[il existe une véritable dualité dans la vie : d'un côté on se doit d'attendre à chaque seconde la venue du machia'h, mais d'un autre côté on doit d'une certaine façon vivre notre vie avec une hichtadlout comme s'il ne venait pas (on se construit une vie sur le long terme, tout en sachant que la guéoula peut être immédiate).
Cela génère un contexte propice à s'attacher aux valeurs de ce monde, aux influences non-juives.
(ex: d'un côté je m'investis à fond dans ma carrière, mais d'un autre côté à tout moment je l'arrête totalement pour une vie purement spirituelle avec la venue du machia'h!).
Il faut donc être vigilants à ne pas mettre le curseur trop du côté de ce monde, car alors on va s'y attacher plus que nécessaire, et inconsciemment on ne voudra plus trop le machia'h (ma vie va plutôt bien, pourquoi devrait-elle s'arrêter pour une vie pleines d'obligations d'Hachem!).

En ce sens, selon nos Sages, les 4/5e des juifs qui sont mort en Egypte (pendant la 9e plaie) étaient plutôt riches, entretenant de bonnes relations avec les égyptiens, menant une vie confortable, et n'ayant aucune envie de quitter le pays.
Ils ne voulaient pas prendre le risque d'aller dans le désert (lieu sans business, sans boisson, avec des bêtes vénéneuses, ...), et n'étaient pas intéressés par tout quitter afin de recevoir sur elles la Torah.
Or, la guéoula finale sera similaire à celle d'Egypte, et si l'on se sent trop confortable dans la matérialité de ce monde, alors on n'est pas certain de faire partie des juifs qui seront délivrés (que D. nous en préserve tous).
Ainsi, apprenons de nos erreurs en Egypte, et ne soyons pas trop attachés à la société environnante, mais plutôt à la spiritualité (voyons plus loin que les limites de la matérialité).

En ce sens, on peut comprendre l'enseignement du Rambam ci-dessus, que nos Sages n'attendaient pas une richesse pour tous les juifs afin qu'ils soient libres pour étudier la Torah, mais plutôt ils attendaient le machia'h, car c'est uniquement avec sa venue que l'on pourra être à 100% investis pour faire la volonté d'Hachem.
En attendant, notre travail est de faire très attention à ne pas trop s'attacher plus que nécessaire avec ce monde, et au contraire avoir autant que possible la tête déjà dans la réalité du monde telle qu'elle sera avec la venue du machia'h. ]

<--->

-> Le 'Hida (Dvach Léfi) écrit :
Selon le Zohar, les juifs qui n'ont pas voulu quitter l'Egypte sont morts durant la plaie des ténèbres.
Lorsque le machia'h viendra, il y aura une obscurité de 15 jours, durant laquelle mourra tout juif qui ne désire pas véritablement la guéoula.
(ex: le machiah' pourquoi pas, mais pour le moment je préfère plutôt continuer à kiffer ma vie dans ce monde ... )

<--->

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béhar 25,25-28) écrit que la guéoula viendra par le biais des tsadikim qui enseigneront à leur génération de mépriser les désirs illusoires et de développer une aspiration à la spiritualité.

-> Le Sforno (Chir haChirim 8,9-14) explique clairement que si nous ne modifions pas notre mauvais système de valeur de l'exil (celui des non-juifs) par celui des véritables priorités selon la Torah, alors même lorsque nous mériterons le Temple, nous ne le mériterons alors qu'à un niveau limité.
[il est sûr que nous aurons la guéoula, le Temple, le machia'h, ... mais la forme que cela aura dépend de notre attitude au préalable.
Plus nous nous y préparons (téchouva, bonnes actions, Torah, ...), plus nous témoignons notre désir de les avoir, plus alors nous aurons ces révélations à un niveau spirituel, à une proximité avec Hachem, qui sera importante.]

En effet, le Sforno y écrit que Hachem dit au peuple juif : "Vous avez de la peine d'attendre aussi longtemps le machia'h, mais même au moment de la venue du machia'h, il y aura très peu de personnes qui enseigneront aux autres et qui protesteront sur le fait que le peuple est si impliqué dans la vie matérielle/mondaine [de ce monde]."

Ailleurs, le Sforno (sur Téhilim 108) indique que nous devons prier explicitement pour cela et pour demander la miséricorde d'Hachem pour que les dirigeants [spirituels] de la génération d'avant la venue du machia'h puissent éveiller le public.

-> Lorsque nous avons quitté l'Egypte, nous avons égorgé l'idolâtrie de l'Egypte : le peuple juif a pris l'agneau et l'a utilisé pour le korban Pessa'h.
Le rav Chatzkel Levenstein (séfer Mofét hador - si'hot 15) dit qu'afin de mériter la guéoula de notre exil, nous devons également se débarrasser nous-même de toutes nos idolâtries.
Il donne comme exemple : l'idolâtrie de nos désirs pour ce monde (taavot olam azé).

Selon le Ohr ha'Haïm haKadoch, cela pourrait être le sens des mots de nos Sages exprimant que le peuple juif a servi des idolâtries (avoda zara) en Egypte = en Egypte, nous avions un point de vue, une vision des choses similaire aux non-juifs, concernant ce monde-ci, et il fallait s'en débarrasser avant d'être délivrés.

[l'homme peut se convaincre de servir Hachem, mais en réalité il est en train de servir la version de D. qu'il s'est lui même fabriquée afin de pouvoir cautionner ses désirs pour ce monde.
Il faut être vigilant, car : sous couvert de servir D., en réalité on voue un culte à notre égo (notre "moi JE").]

Le rav Levenstein donne aussi l'exemple d'un manquement de bita'hon en Hachem à cause du sentiment de : "ma force et la puissance de ma main m’ont assuré ce succès" (ko'hi véotsem yadi assa li - Ekev 8,17), et nous devons nous débarrasser de ce sentiment avant la venue du machia'h.
[cela peut passer par le fait de constater que nous pouvons mourir par un microbe quasi invisible (épidémie), ou bien par le fait que l'arme nucléaire peut retirer la vie à des millions de personnes sans possibilité de rien y faire. Du coup, il ne reste plus qu'à se tourner vers Hachem, conscient que seul Lui peut tout faire!]

-> Ce concept est tout l'objectif de la période précédent le machia'h ('hevlé machia'h).
Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou) explique que le message d'Hachem avant l'arrivée du machia'h est de nous transmettre que ce monde est sans véritable valeur, que la poursuite de la matérialité est futile.
Notre seule préoccupation doit être notre service d'Hachem.
Si on parvient avec succès à minimiser la matérialité dans nos vies et à se focaliser uniquement sur la spiritualité et le service d'Hachem (avodat Hachem), alors cela en soi va hâter la guéoula, car par essence c'est l'unique objectif de la guéoula.

-> Le rav Israël Moché Sorotskin enseigne :
Nos Sages disent qu'au moment de la sortie d'Egypte, la majorité du peuple d'Israël était immergée dans la culture égyptienne. Uniquement une petite fraction a pris ses distances avec l'Egypte, et c'est ces juifs qui ont mérité d'être libérés.
A la fin de notre exil, nous sommes mis au défi spécifiquement dans ce domaine de ne pas apprendre des voies et des idéaux des non-juifs.
Hachem nous met à l'épreuve, et chaque individu peut choisir d'être parmi ceux qui réussiront le test, en se mettant à distance des influences extérieures.
[Par ce mérite de rester fidèles au judaïsme plutôt qu'aux valeurs environnantes,] nous avons la promesse que nous aurons la protection directe d'Hachem pendant toute la période qui va précéder la venue du machia'h, et que nous serons parmi ceux qui seront capables d'apprécier la guéoula et les jours du machia'h.

<--->

-> Le Ran (drachot haRan drouch aassiri) affirme clairement que l'objectif des difficultés dans la période d'avant l'arrivée du machia'h est pour nous faire perdre notre attachement à la matérialité, et pour nous apprendre à apprécier la spiritualité et notre attachement avec Hachem.
[cela nous permet de redéfinir ce qui est vraiment important.]

<--->

-> Le rav El'hanan Wasserman (Ikeveta déMéchikha) écrit :
"Avant que le machia'h n'arrive, toute "avoda zara" (idolâtrie) doit être prouvée comme sans valeur.
Nous pensons que nous n'avons aucun lien avec la "avoda zara", que ce n'était qu'une épreuve au temps de nos Prophètes (névi'im). Mais en réalité, de nombreux décisionnaires qui parlent des derniers moments de l'exil disent que les juifs suivront différents types "d'avoda zara" qui ne sont pas une "idolâtrie" classique.
En un sens, "avoda zara" peut être compris comme signifiant le fait de placer sa confiance dans une source fausse.
Toute confiance dans le "cause à effet" de la nature doit être annulé avant la venue du machia'h."

<--->

-> Tout le processus de l'histoire du monde, du début de la création jusqu'à sa toute fin, a pour l'objectif de développer la reconnaissance de : "ein od milévado" (Hachem est la Source ultime de toute chose).
[Ram'hal - Daat Tévounot (ot 34)]

<--->

-> Rabbénou Bé'hayé (Béréchit 1,2) enseigne que l'époque du machia'h est le but même de la création.

<---------------->

+ Ne pas s'investir plus que nécessaire dans les plaisirs matériels :

-> Le midrach (Chir haChirim rabba 2,33) et la guémara (Sanhédrin 97a) disent explicitement qu'avant la venue du machia'h, les choses deviendront chères.
Dans la michna à la fin de Sotah, il est écrit qu'avant la venue du machia'h, le vin sera cher. Selon certaines versions de cette michna, tout sera plus cher, et pas uniquement le vin.
Rachi explique que c'est parce que tout le monde sera occupé à faire des fêtes et à déguster du vin.
Le rav Moché Sorotzkin dit que de là, il semble que l'une des faiblesses de la génération avant le machia'h est que les gens poursuivront [plus que nécessaire] les plaisirs [propres à ce monde].

-> Le Gaon de Vilna (:ביאוריו לאגדות ברכות נד) enseigne que chacun des 4 exils est en allusion dans le verset de la paracha Vaét'hanan (4,28).
Les 3 premiers exils correspondent à des carences en spiritualité, et notre exil actuel correspond à un défaut matériel : dans la nourriture.
Le rav Moché Sorotzkin explique : peut-être qu'il veut dire que la suralimentation et la poursuite des plaisirs de ce monde peuvent avoir été la cause de la destruction du Temple.
En effet, il ressort du Gaon de Vilna (ביאוריו לאגדות סבי דבי אתונא בסופו) que lorsque nos Sages ont dit que la cause de notre exil était la haine gratuite (sinat 'hinam), ils faisaient allusion au manque de bita'hon et à une recherche constante de davantage de ce monde-ci, ce qui est égalemnt une cause à la haine gratuite.
[plus on recherche de matérialité, plus on témoigne à Hachem qu'on apprécie ce monde qu'on y est bien et qu'on n'a pas envie de la guéoula si vite. De plus, plus on octroie de l'importance à la matérialité, moins on est lié à la spiritualité, et plus on est dans une vision qui est propice à haine gratuite (orgueil, jalousie, ...).]

-> Selon le Sifri (Haazinou - psika 13), notre génération trébuchera à force de trop manger, boire et courir après des plaisirs mondains excessifs.
[Hachem nous aime et Il nous donne un confort de vie peu atteint par le passé (ex: chauffage, lave linge, voiture, ...). Au lieu d'utiliser le temps disponible et cette réalité pour davantage le remercier et faire Sa volonté, on est tenté par davantage se lier à la matérialité, à trouver agréable l'exil.
Or, si nous voulons la guéoula nous devons déjà avoir la tête dans la réalité d'après la venue du machia'h. Notre travail est de nous détacher de la matérialité (ce qui est non nécessaire), et redonner sa vraie importance à la spiritualité, au manquement pour le Temple, ... ]

-> Le rav Shach (kountras kol dodi dofek) a déclaré qu'avant la 2e guerre mondiale, la bataille était contre le mouvement de la haskala, qui était une lutte dans les esprits. (haskala = courants au nom d'un éveil intellectuel qui a influencé de nombreux juifs en Europe d'abandonner les voies de la Torah)
Depuis la 2e guerre mondiale, l'épreuve principale se trouve dans la problématique des tentations de ce monde.

-> De même, le rav Mottel Progomansky avait prévu qu'après la 2e guerre mondiale, avant la venue du machia'h, il y aurait une abondance de matérialité.
Il a dit que ce serait pour tester notre attitude envers la matérialité par opposition à la spiritualité. [c'est une guerre qui se joue en nous, chacun avec ses propres batailles internes!]

-> Quelqu'un a demandé au machguia'h rav Nathan Wachtfogel si l'abondance que nous connaissons aujourd'hui est une bénédiction ou une malédiction.
Il a répondu que ce n'est ni une bénédiction ni une malédiction, c'est une épreuve. C'est un défi d'être entouré d'une abondance extrême et de ne pas la poursuivre.

[les plaisirs de ce monde peuvent être attirants, et si malgré cela on reste attaché aux valeurs d'Hachem, alors par cela on témoigne concrètement de notre impatience à vouloir être dans la réalité de la guéoula.
N'oublions pas que ce monde n'est qu'un vestibule vers le lieu principal, et non une finalité. ]

<--->

-> De plus, nos Sages (guémara Sanhédrin 97a) affirment que le machia'h ne viendra qu'au moment où il n'y aura plus d'argent dans nos bourses.
Selon le midrach (Hechalot Rabbati 36,5) : "Au cours de la dernière année (avant l'arrivée du machia'h) ... tout sera cher".

-> Le Zohar (Tikouné Zohar 21,61a) dit qu'avant la guéoula, il y aura un stress lié à la pauvreté, et ce sera un mérite pour la guéoula.
Le Gaon de Vilna explique que le stress extrême que nous aurons à ce moment-là sera la famine.
Selon le rav Moché Sorotzkin, d'après cela, il semble que la famine elle-même ne sera pas le mérite pour la guéoula, mais plutôt le fait que nous soyons pauvres, selon le verset : "et Je [Hachem] sauverai une nation pauvre" (Chmouël II 22,28).

[au-delà de son sens littéral, on a pu voir que la famine précédent la venue du machia'h, peut être liée une consommation excessive de nourriture et de vin, allusion à un intérêt non nécessaire des plaisirs de la matérialité.]

<--->

-> De plus, nos Sages (guémara Sanhédrin 97a) affirment que le machia'h ne viendra qu'au moment où il n'y aura plus d'argent dans nos bourses.

-> Le rav El'hanan Wasserman rapporte un enseignement du 'Hafets 'Haïm, citant le Zohar sur le verset (Amos 9,10), qui dit qu'avant que le machia'h ne vienne, il y aura beaucoup de morts, et Hachem dans Sa miséricorde, a échangé la peine de mort avec les difficultés d'être pauvre (la pauvreté étant similaire à la mort), entraînant qu'il y aura de nombreuses personnes souffrant de privations financières avant l'arrivée du machia'h.
Se basant sur ces paroles du Zohar, le 'Hafets 'Haïm exhortait les personnes riches à ne pas se sentir en sécurité avec leurs biens, mais plutôt d'utiliser leur argent à bon escient pendant qu'ils l'ont encore.
Dans ses propres termes : "la personne intelligente profitera de cette opportunité tant qu'elle existe".

[par exemple, nos Sages disent que l'étude de la Torah est un mérite pour la guéoula.
Le Raaya Mihemna (Kora'h - 178b) dit qu'une âme peut retourner dans ce monde plusieurs fois dans différentes réincarnations dans le but d'obtenir le mérite de l'étude de la Torah, pour qu'elle puisse être méritante du monde à Venir.
Le Raaya Mihemna poursuit : c'est parce que la guéoula est dépendante de l'étude de la Torah, que nous n'avons pas encore mérité la Délivrance finale, et que nous avons été renvoyés 3 fois en exil.
Comment ceux qui n'étudient pas peuvent-ils mériter la guéoula?
Hachem leur donne des opportunités d'aider à soutenir les talmidé hakhamim qui sont sinon dans des difficultés financières.
(la guémara Béra'hot 17a) s'interroge sur comment les femmes qui ne sont pas la Torah (n'y étant pas obligées) vont mériter le monde à venir ou la résurrection des morts (les 2 dépendent de l'étude de la Torah)?
C'est par le mérite d'aider et de permettre à leur mari/enfants d'étudier. (cela ressemble à ceux qui ont les moyens qui permettent d'autres à étudier - ex: contrat yissa'har ét zévouloun))

Ailleurs, le Raaya Mihemna (Nasso 125a) écrit : "tout comme au mont Sinaï, Hachem a dit au peuple juif : "Si vous acceptez la Torah tant mieux, sinon vous ne vivrez pas", de même Hachem dit à la fin de l'exil : "si vous acceptez sur vous le joug des talmidé 'hakhamim comme un serviteur se tenant aux pieds du cheval de son maître, tant mieux, sinon vous risquez de rester en exil.""

Le Zohar 'Hadach (Yitro 43b) dit que de même qu'il fallait que Noa'h se rende dans une Arche (téva) au moment du Déluge (maboul) pour se sauver des eaux sévères, de même à la fin de l'exil, il faudra qu'on se cache dans une "téva" pour se sauver des "eaux sévères" qui précéderont le machia'h. (de nos jours, la "téva" est la Torah et les maisons d'étude actuels. [d'où l'importance de le faire par 'procuration' en aidant des talmidé 'hakhamim]).
Le rav Israël Elyah Weintraub enseigne que ceux qui sont incapables d'apprendre la Torah, peuvent au minimun établir un lien avec ceux qui s'y consacrent en les aidant financièrement. Avec des efforts dans ce domaine, ils sont assurés de la forte protection de la "téva" et d'un passage sécurisé vers l'avenir que nous attendons tous.
D'ailleurs, le Gaon de Vilna (Imré Noam) nous explique que lorsque la guémara (Béra'hot 17a) se demande comment les femmes auront le mérite de la Torah, en réalité la question est comment les femmes pourront être protégées constamment. En effet, les femmes n'auront que le mérite des mitsvot et pas celui la Torah ; or une mitsva ne protège qu'au moment où on la fait, alors que l'étude de la Torah protège une personne tout le temps.
(selon nos Sages les femmes auront le mérite de l'étude de leur mari/enfants, de la façon dont ils pourraient la réaliser de la meilleure des façons [ex: s'ils discutent inutilement, alors pour la femme cela sera considéré comme s'ils étudiaient]).
De leur côté, le Yaarot Dvach (vol.1) et le 'Hida (Marit haAyin) expliquent que la question de la guémara est : comment les femmes peuvent-elles surmonter leur yétser ara sans l'étude de la Torah.

Ainsi, dans la période précédent la venue du machia'h, il y aura d'un côté de nombreux gens très riches, et d'un autres de nombreux très pauvres qui dédient leur temps à étudier.
Le gaon rav Mottel Progomansky a dit il y a plus de 70 ans, qu'avant la venue du machia'h, il y aura une richesse énorme dans le peuple juif, et cela servira de test aux riches pour prouver leur volonté de soutenir les talmidé 'hakhamim.]

-> Le Zohar (hakdama tikouné Zohar 12a) dit que la mitsva d'aimer Hachem (aavat Hachem) nécessite que nous soyons prêts à donner à Hachem ce que nous avons de plus cher. (chacun est testé dans son domaine)
En ce sens ceux qui chérissent leur argent sont testés pour savoir s'ils sont prêts à le donner pour Hachem]
Ensuite, le Zohar ajoute que [bien que nous ayons toujours la mitsva d'aimer Hachem,] nous seront tout particulièrement testés dans ce domaine au cours des 70 dernières années d'exil. Pendant cette période, Hachem fera perdre de l'argent à de nombreuses personnes et elles seront toujours tenues d'aimer Hachem.

Le rav Its'hak Sorotzkin dit que cela signifie qu'il y aura d'un côté ceux qui sont pauvres et qui devront garder leur amour pour Hachem malgré la situation difficile, et d'un autre côte il y aura ceux qui sont riches et qui mériteront la guéoula en témoignant concrètement leur amour d'Hachem en donnant leur argent et en soutenant les pauvres.
[toutes ces attitudes attestent que même dans l'épreuve (de la pauvreté, richesse), nous avons la notion des priorités : faire la volonté d'Hachem, pour qu'Il puisse se révéler à nous très rapidement. ]

<--->

-> Selon nos Sages la pauvreté et l'humilité sont des mérites pour avoir la guéoula.
Le Kli Yakar (Béréchit 28,14) explique qu'avec ces qualités nous réaliserons que nous ne sommes pas autosuffisants et qu'il n'y a rien sur quoi nous appuyer autrement que sur Hachem.
[un pauvre n'a que Hachem vers qui se tourner (il n'a rien pour vivre), tandis qu'un riche se tourne vers Hachem, mais il sait qu'il a aussi de l'argent de côté, des revenus réguliers, ... donc ça va je me débrouillerai sans Toi Hachem ... il s'attribue une partie de sa réussite, de ses capacités, ... plutôt que de reconnaître que tout vient d'Hachem ... ]

-> Rabbi 'Hanina enseigne : "Le fils de David (machia'h) ne viendra pas tant que les arrogants cessent d'exister parmi les juifs, comme il est écrit : "car alors je retirerai du milieu de toi ceux qui exultent fièrement" (Tséfania 3,11) et il est écrit après : "Et je laisserai au milieu de toi des pauvres et des humbles, et ils se réfugieront au nom d'Hachem" (Tséfania 3,12)". [guémara Sanhédrin 98a]

-> "Garde-toi d'oublier Hachem, ton D., de négliger ses préceptes, ses institutions et ses lois, que je t'impose en ce jour. Peut-être, jouissant d'une nourriture abondante, bâtissant de belles maisons où tu vivras tranquille, voyant prospérer ton gros et ton menu bétail, croître ton argent et ton or, se multiplier tous tes biens, peut-être ton cœur s'enorgueillira-t-il, et tu oublieras Hachem, ton D., qui t'a tiré du pays d'Egypte, de la maison de servitude" (Ekev 8,11-14).
=> Le 'Hafets 'Haïm disait que c'est pourquoi avant que le machia'h ne vienne, il nous faudra perdre ces choses (trop manger, de grandes maisons/appartements, de la richesse) afin que le sentiment d'orgueil (gaava) soit totalement retiré de nous.
[nous voyons du verset que si nous faisons l'effort de "Garde-toi d'oublier Hachem" alors on se dispense du "que je t'impose". En effet, si la finalité est qu'on n'oublie pas Hachem, alors Hachem n'a plus besoin de nous retirer des choses pour qu'on en arrive à cela. Plus encore, nous sommes alors prêtes pour la guéoula, ce moment où la Présence de papa Hachem sera pleinement éclatante.]

<--->

-> Eliyahou haNavi a révélé que les talmidé 'hakhamim qui continuent à étudier malgré leurs difficultés, seront doublement récompensés après la venue du machia'h. [Tana déBé Eliyahou rabba 19,5 ; 21,14]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.