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"Le peuple sortit ramasser (la manne)" (Béaaloté'ha 11,8)

-> Un jour, le 'Hafets 'Haïm demanda à un disciple : "Nos Sages enseignent que la manne pouvait avoir tous les goûts. Quand un homme pensait à un certain goût, on pouvait ressentir ce goût dans la manne. Mais si un homme ne pensait à rien de particulier, dans ce cas la manne prenait quel goût?"
Le 'Hafets 'Haïm n'attendit pas la réponse et poursuivit de lui-même : "Si on ne pensait à aucun goût, alors la manne n'avait aucun goût. Et sais-tu pourquoi? Parce que la manne était une nourriture spirituelle, qui descendait du ciel. Et dans le spirituel, on ne peut ressentir du goût que si on met de la pensée. Ainsi, celui qui étudie la Torah, prie ou encore fait des mitsvot sans concentration et sans penser à ce qu'il fait, il n'en ressentira aucun "goût". Mais plus il mettra de la pensée et de la ferveur, et plus il en sentira le goût".

Parfois des gens accomplissent toutes les mitsvot sans ressentir de goût. Ils peuvent même avoir l'impression que la Torah est une contrainte et non un plaisir. La raison est qu'ils ne mettent pas de pensée dans ce qu'ils font.
Mais quand on sert Hachem avec conscience, alors on en ressentira une joie et un plaisir intense.

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-> Le midrach (Chir Hachirim (966 Yalkout Chimoni) enseigne : "la manne était bonne pour le Klal Israël, ils en recevaient largement et ils pouvaient y trouver 546 goûts différents, valeur numérique du mot matoq (doux). Comme cela est écrit dans le Chir Hachirim : "oupir'yo matok lé'hiki" (son fruit était doux à mon palais)".

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-> Le Chav Chematata (dans son introduction) explique que la manne avait comme particularité de pousser un homme vers la Torah et les mitsvot comme l'écrit le Beit Yossef (dans son Séfer Maguid Mecharim).
Le Midrach Yalkout Réouvéni (Béchalla'h) rapporte que l'ange qui distribuait la manne était l'ange chargé de l'étude la Torah, ce qui confirme que la manne poussait ceux qui la consommaient vers l'étude de la Torah.
Inversement, la manne privait des taavot (désirs) vers la matière et vers ce monde-ci car un désir pour la Torah ne peut pas se maintenir chez une personne qui éprouve un désir pour la matière ; et l'apparition d'un désir pour l'un implique forcément la disparition d'un désir pour l'autre.
Il en ressort que ceux qui mangeaient tout le temps la manne et ne consommaient pas d'autres aliments (viandes ou autres aliments qu'ils possédaient [dont ceux achetés à des marchands non-juifs]) voyaient se développer en eux une forte volonté vers l'étude et un dégoût de la matière, vu que la manne les privait de taava (désir).

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-> "Le peuple alla déambuler, ils récoltèrent (la manne), la moulurent dans la meule ou la pilèrent au pilon et la cuisirent au four ... et son goût était comme celui des beignets à l’huile" (Béaaloté'ha 11,8)

-> Le Zohar (2, 62b-63a) commente en disant "Maï Chatou? Chétouta Havou Nasbé Lagavmayou Béguine Dé Lo Havou Bné Mnéémouta" = ce qui signifie que parmi les Bné Israël se trouvaient des gens de cette génération qui choisirent d’aller dans la voie de la stupidité. Et en quoi consistait-elle?
En cela qu’ils "la moulurent, la pilèrent et la cuisirent".
Cela, affirme le Zohar, fut provoqué par leur manque de émouna. En d’autres termes, si leur foi avait été suffisamment solide, ils auraient été convaincus que leur nourriture allait parvenir jusqu’à leur bouche, prête à être consommée sans qu’ils aient à se fatiguer autant à la moudre et à la piler.

-> Par ailleurs, le même Zohar enseigne que la manne répandait un parfum de paradis parce qu’en tombant du ciel, elle traversait le Gan Eden.
De même, certains parmi les Bné Israël en ressentaient tous les goûts les plus exquis du monde.
Cependant, le méritaient que ceux qui ne faisaient pas d’efforts outre mesure pour la consommer. Par contre, ceux qui la moulaient à la meule n’en sentaient que le goût mentionné dans le verset "comme celui des beignets au miel", et pas plus.

=> Il en ressort qu’à cause de son inquiétude due à son manque de émouna, l’homme, loin de gagner quoi que ce soit, finit même par s’occasionner une perte.

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