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"L'exil expie une faute"
[galout mé'hapérét avon - guémara Sanhédrin 37b]

-> Le Pélé Yoets (galout - ot guimel) écrit qu'il y a de nombreuses formes d'exil (galout).
Par exemple, le fait de voyager dans un but d'apprendre la Torah ou à des fins commerciales sont des formes d'exil. Par conséquent, lors d'un tel voyage, une personne devra dire : "Hachem s'il Te plaît, laisse ce voyage m'apporter l'expiation (kapara)". Plus le voyage est difficile, plus l'expiation sera grande.

Le rav David Ashear illustre qu'en ce sens, si lors d'un tel voyage on avait prévu de prendre l'avion et qu'il a plusieurs heures de retard, alors plutôt que de s'énerver (pour rien), on devra se dire : "j'accepte cette forme de galout de Toi Hachem avec amour. S'il Te plaît, que cela puisse nettoyer mes fautes".
Si une personne accepte sa galout [personnelle] avec amour, alors l'expiation devient infiniment plus grande.

Le rav David Ashear ajoute :
Cela ne s'applique pas seulement aux longs déplacements. Si une personne se rend quotidiennement au travail, c'est aussi une forme de galout.
Le voyage difficile apporte expiation (kappara). S'il doit être dans les embouteillages, et l'accepte avec amour, la kappara est encore plus grande.
Le moindre inconvénient du voyage s'appelle : galout. [ex: d'une certaine façon devoir faire tout le trajet debout car il n'y a plus de place]. En effet, nos Sages disent que même aller de notre maison à notre Soucca est une forme de galout et apporte kappara.
=> Hachem est si bon, que même au sein de notre vie quotidienne (on est obligé par exemple de se déplacer), Il en profite pour purifier nos péchés. Mais la clé est que nous devons accepter la volonté d'Hachem et en être satisfaits.

Le Pélé Yoets écrit également que si une personne est amenée à déménager d'un endroit à un autre, c'est aussi de la galout.
Le Pélé Yoets écrit aussi que même lorsqu'une personne se rend à la synagogue pour prier ou pour étudier, elle devra également penser qu'elle obtient une kappara pour ce déplacement, aussi court soit-il.
Et s'il fait froid ou pluvieux, la kappara est plus grande.
S'il n'y a pas de place de parking et que la personne doit faire plusieurs fois le tour du pâté de maisons, la kappara augmente.
Si quelqu'un reste longtemps à la synagogue pour apprendre, au lieu d'être dans le confort de sa propre maison, ou même s'il est à la maison mais veille tard pour étudier se privant ainsi de son lit chaud, c'est aussi de la galout.
Avant Pessa'h, nous retournons notre maison, nous déplaçons des objets, nous ne sommes pas installés comme d'habitude, c'est aussi de la galout.

=> Ainsi, nous avons tellement d'occasions de nous purifier.
Profitons-en et ayons le bon état d'esprit, reconnaissons la bonté d'Hachem et remercions-Le pour les inconvénients de nos déplacements (par exemple). De cette façon, nous serons purifiés de la manière la plus simple possible.

[évidemment nous ne cherchons pas à vivre dans les conditions les plus désagréables, mais si nous n'avons pas le choix de mieux et que des contrariétés arrivent tout de même, plutôt que de se mettre en colère contre la vie, que d'être tristes, nous devons avoir une vision juive : absolument tout vient d'Hachem pour notre bien ultime.]

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+ On pense à tord que seules nos grandes souffrances/épreuves servent d'expiation, le reste est une sorte de naturalité propre à la vie :

-> La guémara (Arakhin 16b) détaille à quel point un petit ennui peut correspondre à la définition du terme "souffrance".
Rabbi El'azar dit que l'on peut affirmer que quelqu'un souffre lorsqu'il possède un vêtement tissé sur mesure, mais qui ne lui va pas parfaitement.
La guémara rétorque que le terme couvre des contrariétés encore plus petites que cela : si on avait l'intention de couper son vin avec de l'eau chaude, mais qu'on a utilisé de l'eau froide, cela est considéré comme un cas de souffrance.
D'autres exemples incluent le fait de mettre sa chemise dans le mauvais sens de sorte qu'il faut la retirer pour l'enfiler de nouveau ou celui de mettre la main dans sa poche dans le but de sortir 3 pièces, mais de n'en avoir retiré que 2.
La nécessité d'avoir à replonger la main dans sa poche pour s'emparer de la 3e pièce est qualifiée de "souffrance".

[Le Maharcha (Shabbath 77b) émet l'idée qu'au lieu d'envoyer des souffrances de la taille d'un rocher, pouvant écraser un individu, Hachem broie cela en de tous petits cailloux (ex: douleurs supportables, petits contretemps/malheurs) qui finiront par obtenir le même résultat, tout en l'importunant le moins possible.]

=> Ainsi, rien ne nous arrive par hasard, et même la plus petite contrariété de notre vie routinière est récoltée par Hachem pour nous permettre de diminuer les souffrances nécessaires à nous laver de nos fautes.

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