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Roch Hachana = avoir de la crainte et de la soumission à Hachem

+ Roch Hachana = avoir de la crainte et de la soumission à Hachem :

-> "Le Hallel n'est pas récité à Roch Hachana ou à Yom Kippour, parce que ce sont des jours de service, de soumission, de peur et d'effroi devant D., de crainte révérencielle de Lui, et de fuite vers Lui pour se réfugier"
[Rambam - sur la michna Roch Hachana 7,4]

-> "Un homme ne peut pas recevoir un verdict favorable au jugement de Roch Hachana à moins qu'il ne soit empli de crainte et d'effroi, et reconnaisse que D. est son seul espoir de délivrance.
Seul quelqu'un adoptant cette attitude bénéficiera de l'aide miraculeuse de D."
[rav Its'hak Zeev Soloveitchik (le rav de Brisk)]

-> "Toute année pauvre à son début sera riche à sa fin" (guémara Roch Hachana 16b)
Tossafot commente : "comme le peuple juif est pauvre [au début de l'année], il a le cœur brisé et le Ciel a pitié de lui".
[si à Roch Hachana on se considère vraiment comme un pauvre (qui ne possède rien en propre), dont 100% de notre futur est dans les mains d'Hachem (notre parnassa, notre vie, notre santé, ...), que nous craignons ne rien avoir sans la bonté d'Hachem, alors grâce à cela on peut prétendre avoir une année riche en belles choses.
L'idée est de véritablement fuir tout ce qui rassure notre "égo", tout ce qu'on pense avoir (notre compte en banque, notre appartement/maison que nous possédons, notre intelligence, notre quotidien confortable, notre travail "sûr", notre bonne santé, ...), pour se réfugier, mettre tous nos espoirs à 100% dans le Roi des rois. Sans Toi Hachem je ne vis plus, je ne suis rien! Ce Roch Hachana est vraiment une question de vie et de mort! (on peut y changer de mazal!) ]

-> "A Roch Hachana, plus un homme se soumet, mieux c'est" (guémara26b)
Le Ritva explique qu'il faut montrer de la soumission et de l'effacement : "comme un pauvre qui mendie".

-> La Torah appelle Roch Hachana un "Yom Téroua" parce que le son du chofar appelé "teroua" a pour but d'inspirer la peur et le tremblement comme il est écrit : "Un chofar serait-il sonné dans la ville sans que le peuple ne tremble?" (Amos 3,6).
Le son du chofar doit donc être utilisé comme un moyen d'inspiration pour s'engager dans la techouva.
Comme le dit le midrach (Pessikta Rabbati, ch.40) : "J'ai décrété que vous sonniez du chofar à Roch Hachana afin que vous trembliez au son du chofar et vous prépariez au repentir."

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+ Les prières des Yamim Noraïm = notre crainte en Hachem devient moteur de nos prières, ouvrant alors une confiance d'obtenir le meilleur :

-> "Celui qui a confiance en D. la bienfaisance l'entourer" (Téhillim 32,10)
Le rav Its'hak Zeev Soloveitchik (le rav de Brisk) commente :
avoir confiance en D. signifie se rendre compte de l'étendue de ses problèmes et du fait qu'on n'a aucun moyen d'y échapper, tout en ayant confiance en la délivrance de D.
Un homme qui ne se rend pas compte de l'ampleur de ses problèmes est considéré comme manquant de bita 'bon (confiance). Comme il ne reconnait pas à quel point il a besoin de la délivrance divine, sa reconnaissance une fois qu'il aura obtenu la délivrance sera également moins grande qu'elle ne devrait l'être.

D'ailleurs, en diverses occasions, en période de danger, le Rav de Brisk se faisait un devoir de susciter la peur chez ceux qui l'entouraient en leur faisant prendre conscience de l'ampleur du danger qui les menaçait. Il affirmait que c'était là la clé de la délivrance et que la façon d'échapper au danger est d'avoir confiance en D. en comprenant qu'on ne dispose d'aucun moyen naturel d'être sauvé, le seul espoir étant la miséricorde divine.

[ainsi pour réussir à Roch Hachana il est fondamental de développer notre conscience de la gravité de ce jour, d'avoir une crainte de l'enjeu et du fait que tout dépend d'Hachem (à qui rien n'échappe, qui peut tout, ...). Car plus on aura une crainte constructive, plus on pourra vider notre coeur, couronnant D. comme Le seul pouvant nous aider, et ensuite laisser place à de la sérénité, de la joie, issue de notre bita'hon en papa Hachem. ]

-> Rabbi Dovid Hofstedter enseigne :
A Roch Hachana, l'Attribut divin de jugement domine, à tel point que même les anges sont remplis de crainte et de tremblement. Ils s'exclament qu'ils ne peuvent pas être acquittés au jugement divin, comme nous le disons dans le Ounetané Tokef.
Sous l'influence de l'Attribut de jugement, aucun être humain ne pourrait être épargné à Roch Hachana si ce n'est en s'en remettant totalement à D. pour Sa délivrance.
Pour bénéficier de la délivrance divine, l'homme doit mettre sa confiance en D. et savoir qu'Il est la Source de la délivrance.

La puissance des prières de Roch Hachana provient de la prise de conscience du fidèle que son seul recours, son seul espoir de délivrance, est de compter totalement et exclusivement sur D.
Un homme ne doit mettre sa confiance en rien d'autre que la bonté de D., pas même en ses propres mérites spirituels. [la crainte de Roch Hachana vient détruire toutes nos certitudes "d'égo" que nous avons le restant de l'année, pour nous soumettre totalement à Hachem : qui est notre unique moyen d'être sauvé, d'obtenir une bonne année! Plus on se soumet à D., plus on met tout notre être dans nos prières. ]
S'il parvient à cette prise de conscience, il aura prononcé une prière authentique et fervente provenant d'une véritable humilité, une prière qui peut atteindre le Trône de Gloire et qui sera exaucée.
[...]

La bonne façon d'aborder la prière à Roch Hachana est de ne nourrir aucun espoir d'être sauvé ou aidé de façon quelconque par les êtres humains. L'homme doit reconnaître que tous ses besoins ne seront satisfaits que par D., le Roi des rois assis en jugement ce jour-là qui donne la vie à chaque créature dans le monde.
Et lorsqu'un homme prie D. avec une juste perception de l'étendue de ses besoins, D. aura pitié de lui et ses prières seront exaucées. Comme le proclame le roi David : "Ceux qui connaissent Ton nom auront confiance en Toi car Tu n'abandonnes pas ceux qui Te recherchent, D." (Téhillim 9,11).

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-> Les prières des Yamim Noaraïm sont la seule possibilité qui nous est laissée de susciter la miséricorde divine. Comme le dit le midrach (Vayikra Rabba 30,3) :
" 'Il s'est tourné vers la prière de l'homme qui crie' (Tehillim 102,18) = pour les générations récentes, qui n'auront ni roi ni prophète ni Cohen ni Ourim Vetoumim, et rien d'autre que cette prière, le roi David prie D. : Maître du monde ! Ne méprise pas leurs prières'."

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