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Même de nos jours, les ‘Grecs’ assombrissent nos yeux

+ Même de nos jours, les 'Grecs' assombrissent nos yeux :

-> ""Et les ténèbres" (Béréchit 1.2) = il s'agit de l'exil de Yavan, qui a assombri les yeux des Bné Israël [c'est-à-dire leur regard sur la ciel par leurs décrets ; car ils leur ordonnaient : 'Ecrivez sur la corne de votre bœuf que vous n'avez pas de part en le D. d'Israël' " [midrach Béréchit rabba 2,4]

=> Malgré les souffrances que le peuple juif a endurées pendant le règne de l’empire grec, ce ne fut pas le pire exil que nous ayons enduré. Notre exil actuel, celui d'Edom, est bien pire; il a commencé par la destruction du 2e Temple et a été caractérisé par l'assassinat d'un nombre incalculable de juifs pendant de nombreuses générations de persécutions religieuses (exemple récent : la Shoa).
Nos Sages ne disent pourtant pas que l'exil d'Edom a "assombri les yeux des Bné Israël" ; pourquoi cette expression n'est-elle utilisée que pour décrire l'exil de Yavan?

-> Le Maharal (Ner Mitsva 1) commente la nature de l'exil en Grèce (celui de Yavan).
Le Livre de Daniel (ch.7) décrit un rêve prophétique dans lequel Daniel vit 4 animaux sauvages représentant les 4 royaumes qui allaient asservir le peuple juif en exil. L'animal qui représentait Yavan était le léopard, une bête effrontée.
Le Maharal explique que l'effronterie s'exprime dans l'effort de priver autrui d'une distinction ou d'un statut spécial qu'il possède alors qu'on ne tire pas de profit personnel en le lésant.
L'effronterie des grecs s'est manifestée dans leurs efforts de priver les juifs de la distinction que leur procuraient la Torah et les mitsvot, pour les déposséder de leur personnalité, alors qu'ils n'avaient rien à en gagner.

En cela, les Grecs étaient différents des Romains, la nation qui asservit après cela les Bné Israël.
Le Maharal explique que Rome "se considérait comme tout, sans rien d'autre qu'elle ; elle désirait que rien d'autre n'existe à part elle et a donc tout détruit", y compris notre Temple. Les Romains étaient poussés par leur désir d'honneurs et de gloire, qui les a conduits à chercher la destruction totale de toutes les autres puissances, notamment la Torah et le judaïsme.
[cela s'est malheureusement reproduit voici quelques dizaines d'années, lorsque les
descendants d'Amalek, que la Guemara qualifie de "Guermania d'Edom" (Meguila 6b, selon le Gaon de Vilna), se sont dressés pour détruire le reste du monde galvanisés par leur philosophie démoniaque disant qu'aucun autre être humain n'avait de valeur à part eux.]

Les Grecs, quant à eux, avaient un autre ordre du jour : ils ne pouvaient pas supporter que quiconque d'autre possède une marque de distinction. Ils ont donc voulu priver le peuple juif de tout sentiment de supériorité envers la culture grecque et sa sagesse profane.
Aussi, plutôt que de faire un effort pour annuler l'observance de la Torah parmi les Juifs, ils ont cherché à la déprécier à leurs yeux en effaçant leur conviction profonde que la Torah était supérieure à toute "sagesse".
Le but des Grecs était que la Torah, le service du vrai D. éternel, ne fût pas considérée comme supérieure à leurs croyances idolâtres.

[Illustration de cela au sujet de la Torah :
- pour les Romains :
la guémara (Berakhot 61b) raconte : "Le méchant royaume [c'est-à-dire le gouvernement romain] décréta un jour que le peuple juif ne devait pas étudier la Torah";
de même la guémara (Roch Hachana 19a) rapporte que "le royaume cruel a promulgué un décret de coercition religieuse contre les Bné Israël leur interdisant d'étudier la Torah".
=> l'empire Romain voulait déraciner la Torah et ceux qui la suivaient, et ont donc purement interdit son étude.
- pour les Grecs :
Dans cette prière de "Al Hanissim", nous déclarons que les Grecs ont tenté "de leur faire oublier Ta Torah", ce qui indique que la stratégie des Grecs n'était pas d'abolir l'étude de la Torah, mais de la faire "oublier" au peuple juif.
=> les Grecs cherchaient à porter atteinte au respect des juifs pour la Torah en tant que sagesse Divine, distincte et de loin supérieure aux autres domaines d'étude.
Les Grecs sont, à juste titre, décrits comme ayant "obscurci les yeux des Bné Israël".
(l'obscurité est une force qui dissimule ou estompe. La nuit se termine donc lorsque la lumière pénètre l'obscurité et permet de voir les choses distinctement.) ]

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-> Le but des Grecs était de lutter contre le statut spécial de la Torah, d'effacer toute distinction entre le peuple juif et les autres nations du monde.
Leurs efforts ont principalement pris la forme d'une bataille féroce contre toute manifestation de la sainteté qui met les juifs à part des autres.
Les Grecs n'exigeaient pas la suppression du service des sacrifices au Temple. Au contraire, ils l'ont autorisé, mais ils ont pratiqué 13 brèches dans le mur derrière lequel visiteurs non-juifs et juifs impurs devaient se tenir. C'était une façon supplémentaire de véhiculer le message qu'il n'existe pas de différence entre le peuple juif et le reste du monde.
[le Gaon de Vilna (Biour haGra - sur Chir haChirim 5,5) commente : "cela évoque les 13 brèches pratiquées en Israël, à l'époque des 'Hachmonaïm"]

-> Le midrach (Esther rabba péti'hta 5) dit : "A l'époque de Yavan (Grecs), le Temple existait encore et le peuple juif offrait des tourtereaux et de jeunes pigeons sur le mizbéa'h (l'Autel)".
De même, le midrach (Téhilim 18) di que les Grecs ne luttaient pas contre le Temple et manifestaient même du respect envers les tsaddikim du peuple juif ; le midrach raconte qu'ils se levèrent par respect envers Chimon hatsaddik.
Le midrach (Vayikra rabba 13,5) enseigne que la Grèce "honore les tsadikim".

-> On remarque également que les Grecs n'ont pas renversé ou jeté l'huile sainte réservée à l'allumage de la ménorah dans le Temple mais l'ont rendue spirituellement impure pour supprimer la sainteté du service au Temple et effacer toute distinction entre le pur et l'impur.
De même, ils ont déposé une idole sur le mizbéa'h (guémara Avoda Zara 52b) pour montrer leur opinion déformée prétendant que servir D. n'était pas différent de servir des idoles.

-> Les autres décrets poursuivaient le même but. Les pratiques religieuses qu'ils interdisaient (Shabbat, Roch Hodech et brit mila) montrent le caractère unique du peuple juif parmi les nations du monde.
En interdisant la circoncision, les Grecs espéraient effacer la distinction entre Juifs et Grecs incirconcis, en éliminant l'observance du Shabbat et de Roch Hodech, ils espéraient effacer les différences entre le calendrier juif et celui des nations, ce qui conduirait les juifs à partager la culture et les fêtes étrangères.
Cependant, ils n'ont pas défendu aux juifs d'offrir des sacrifices au Temple, parce qu'eux aussi faisaient des offrandes à leurs déités sur leurs autels ; ils ne considéraient donc pas que le service sacrificiel distinguait les Bné Israël des autres nations. Au lieu d'abolir la avoda, ils ont simplement introduit une impureté spirituelle au Temple, les concepts d'impureté et de pureté ainsi que de différence entre le saint et le profane étant uniques au peuple juif.

-> "Pour tout le mal que l'ennemi a fait dans le Sanctuaire" (Téhillim 74.3).
Le Alchikh haKadoch commente que cela fait référence à Yavan (Grèce) "car, comme on le sait, leur seul désir et leur seule intention était de lutter contre la sainteté (kédoucha), que ce soit par les brèches qu'ils ont pratiquées dans le Sanctuaire, par l'interdiction de pratiquer le Shabbat, Roch 'Hodech et la circoncision, par leur agression des femmes juives, ou comme le disent nos Sages (midrach Béréchit rabba 2,4), par l'ordre donné aux Bné Israël : 'Ecrivez sur la corne de votre bœuf que vous n'avez pas de part dans le D. d'Israël'. Leur intention était de corrompre ce qui est saint, sans motif ultérieur, financier ou autre."

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-> Le rabbi Dovid Hofstedter (Darach David) enseigne :
La lumière de la Torah est l'opposé de l'obscurité que les Grecs cherchaient à introduire chez les Bné Israël. La Torah est une sagesse divine qui dépasse tout autre domaine de connaissance ou d'étude dans le monde. C'est à travers elle qu'un homme peut atteindre la réelle sagesse et apprendre à tracer les justes contours que les Grecs cherchaient à estomper entre le bien et le mal, la lumière et l'obscurité, le peuple juif et les autres nations du monde.

Ceci explique pourquoi le miracle de 'Hanoucca concernait justement la Ménora. Parmi tous les objets du Temple, c'est la Ménora qui symbolise la sagesse de la Torah.
[La guémara (Bava Batra 25b) dit que celui qui désire acquérir la sagesse de la Torah doit se tourner vers le sud lorsqu'il prie. Pour aider à s'en rappeler, la guémara fait remarquer que la Ménora était placée contre le mur sud du Temple. ]
Ainsi, le retour de la lumière de la Ménora, après la souillure de toute l'huile au Temple, faisait allusion à la réapparition de la lumière de la Torah malgré l'obscurité et la confusion que les Grecs avaient cherché à semer parmi les juifs.

[dans le même sens, le Maharal (Ner Mitsva p.21) dit : "Le royaume de Yavan est prêt à lutter contre les Bné Israël parce qu'ils possèdent une Torah divine et des mitsvot ... De même, ce royaume [grec] est particulièrement opposé au Temple qui possède la qualité divine de sainteté ... Le miracle accompli pour eux a donc eu lieu par les lumières du Temple, car la mitsva est une lampe/bougie et la Torah est lumière".
De même, selon le Bné Yissas'har (Maamaré 'Hodech Kislev 6,4), le miracle a justement eu lieu par l'huile d'olive qui symbolise la sagesse, comme dit la guémara (Ména'hot 85b) : "Là où se trouve l'huile d'olive se trouve la sagesse", et par la Ménorah qui, elle aussi, symbolise la sagesse ; le sceau du Cohen Gadol apposé sur la seule fiole restante symbolise aussi la sagesse.]

Au tout début de la Torah, il est écrit : "Les ténèbres couvraient la surface de l'abime" (Béréchit 1,2). Selon le midrach, les "ténèbres" fait référence à Yavan (Grecs).
On peut suggérer que le symbolisme continue dans les versets suivants (v.3-4) :"D. dit : Que la lumière soit ... et D. sépara la lumière des ténèbres" = la lumière de la Création, que la Torah évoque ici, symbolise à la fois la lumière de la Torah et la lumière de "Hanoucca."
[d'après le midrach (Béréchit Rabba 3,5) : "Le mot 'lumière' ('hocher) figure 5 fois ici, en parallèle aux 5 Livres de la Torah".
Le Chlah haKadoch (paracha Nasso - Torah Ohr) enseigne : " 'Hanoucca qui représente aussi l'inauguration ('hanoucca) du mizbéa'h a lieu le 25 du mois, comme la Création, comme l'indique les mots "yéhi ohr" (que la lumière soit) : [la valeur numérique du mot] yéhi étant de 25". ]

=> La Torah fait allusion au fait que cette "lumière" spirituelle conservait la distinction entre le peuple juif et les nations du monde, et que l'obscurité des Grecs fut finalement vaincue.
Aujourd'hui encore, les forces du mal cherchent à obscurcir le monde en dépréciant la sainteté de la Torah.
Ce n'est pas moins qu'un effort pour injecter dans le peuple juif la culture et la philosophie grecques. Mais, comme le dit le verset, Hachem "mit une fin à l'obscurité" (Iyov 28,3) = en étudiant la Torah, nous pouvons nous emplir d'une lumière spirituelle qui éclairera notre voie dans la vie et nous aidera à conserver la sainteté du peuple juif.

[ainsi, nous devons être vigilants à ne pas étudier la Torah comme on pourrait le faire avec un autre domaine d'intérêt. Nous devons être fiers d'être juifs et conscients de notre grandeur.
Le yétser ara fait en sorte que l'on se refroidit jusqu'à aborder la vie avec une vision grecque (c'est-à-dire qu'à nos yeux il y a peu de différence entre nous et les non-juifs environnants. Comme eux, j'ai un train-train quotidien : métro-boulot-dodo, et de temps en temps je me cultive avec la Torah (tout me pousse à penser que je ne suis pas si différent des non-juifs : même corps humain, même style de vie ...). C'est l'application du : "Et les ténèbres" = il s'agit de l'exil de Yavan, qui a assombri les yeux des Bné Israël.
On fête 'Hanoucca chaque année, car ces ténèbres s'appliquent encore de nos jours, à nous de constamment se travailler à allumer notre lumière intérieure, cette spécificité juive!
b'h, voir à ce sujet : http://todahm.com/2022/03/17/une-vie-pleine-de-sens-dans-un-environnement-non-juif ]

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