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Shalom bayit – étude d’une lettre du ‘Hazon Ich

+ Shalom bayit - étude d'une lettre du 'Hazon Ich :

-> Le 'Hazon Ich écrit dans une lettre à un avrékh dans sa première année de mariage :
[La Torah ordonne à un mari nouvellement marié : ] "Il sera dispensé [des obligations militaires] pendant un an pour être à la maison et il apportera de la joie à la femme qu'il a épousée" (Ki Tétsé 24,5).
[Il s'agit] d'une obligation. Comment peut-il lui apporter de la joie?
C'est dans la nature de la femme de se réjouir de trouver grâce aux yeux de son mari, et ses yeux sont levés vers lui. Il doit s'efforcer de lui montrer son amour et sa proximité par une conversation abondante et des paroles gratifiantes.
(Bien que nos Sages nous mettent en garde : "Ne conversez pas excessivement [avec les femmes, y compris avec votre épouse]", cela ne concerne que les cas où l'épouse n'a pas besoin d'entendre des paroles gratifiantes, et cela ne fait pas référence à la première année (chana richona), un moment qui nécessite un effort pour s'unir. Cette unité/union est le but de leur création, comme le dit la Torah : "Ils deviendront un seul être," et [quand il y a une véritable "unité" entre eux] nos Sages disent que la Présence Divine (Chékhina) est présente entre un homme et sa femme]. [guémara Sotah 17]).

Parfois, le fait de se témoigner d'un honneur formel et d'une politesse révérencieuse indique un manque de proximité. Il faut être plus proche [de son épouse], sans laisser de place à l'interaction formelle.
L'humour et la légèreté sont plus souhaitables que le sérieux et l'honneur révérencieux. Il faut s'efforcer de se comporter de manière intime, comme la relation entre la main droite et la main gauche d'une personne, qui ne sont pas étrangères l'une à l'autre, mais plutôt font parties de nous.
Ne parlez pas en utilisant un langage formel ; conversez de manière informelle. En partant, dites où vous allez, et en revenant, partagez avec elle ce que vous avez fait, et faites de même avec d'autres petites choses.
Vous devez également exprimer des mots d'encouragement qui réjouissent le cœur.
Il est essentiel de prier Hachem pour la miséricorde, comme le disent nos Sages (Béra'hot 63a) à propos du verset : "Dans tous tes chemins, tu Le connaîtras, et Il redressera tes chemins" (Michlei 3,6).

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-> Ci-dessous une compilation personnelle de commentaires du rav 'Haïm Friedlander sur cette lettre du 'Hazon Ich (ainsi que des ajouts de conseils du rav Wolbe) :

La Torah nous enseigne l'importance de l'obligation énoncée dans les mots : "Il sera exempté [des devoirs de l'armée] pendant un an pour être chez lui, et il apportera de la joie à sa femme qu'il a épousée" = en le dispensant de toute responsabilité envers l'effort de guerre, la Torah démontre qu'il a une obligation qui n'est pas moins importante pour l'existence du peuple juif, celle de poser les fondations de son propre foyer!
Cette obligation n'est pas moins importante que l'obligation d'aller à la guerre et de se sacrifier pour le peuple juif ...
C'est le point sur lequel insiste le 'Hazon Ich : "[c'est] une obligation" qu'il ne soit pas encombré par des responsabilités communautaires afin qu'il consacre sa première année à son mariage.

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+ Réjouir sa femme :

-> La tâche du 'hatan pour la première année de mariage est "d'apporter de la joie à sa femme". C'est ainsi qu'il pose les fondations de son foyer et le construit.
[...]
Les mots du 'Hazon Ich "ses yeux sont levés vers lui" englobent 2 points importants.
Premièrement, le regard de la femme sur ses propres actions est entièrement centré sur son mari : être son ézer (aide).
Deuxièmement, elle cherche également à trouver reconnaissance et approbation dans les expressions de son visage et dans ses paroles. Elle ne ressent de la satisfaction et du plaisir que lorsqu'il reconnaît qu'elle a trouvé grâce à ses yeux. Par conséquent, un mari doit aider sa femme à atteindre cet objectif de lui plaire et de lui servir d'ézer kénegdo.

Il a l'obligation de "s'efforcer de lui montrer son amour et sa proximité". L'accent est mis sur "montrer" ; il ne suffit pas qu'elle trouve grâce à ses yeux et qu'il l'aime dans son cœur. Il ne suffit pas non plus qu'il exprime ces sentiments une fois ou en quelques occasions isolées. Il doit lui témoigner son affection et sa proximité au quotidien ; c'est le réconfort qu'elle mérite pour son aspiration constante à être un ézer kénegdo.

Pour expliquer ce point, le rav Yaakov Israël Kanievsky (le Steïpler) écrit, dans une lettre à un avreich :
"... Il est bien connu que le principal espoir d'une femme est d'avoir un mari qui l'aime. Si elle voit que ce n'est pas le cas, elle est presque en danger de mort à cause de l'énorme douleur et du chagrin de sa solitude, elle est [alors] comme une veuve vivante."

Le monde d'une femme, c'est son mari qui l'aime ; c'est tout ce qu'elle espère et désire ardemment. Si son mari ne valide pas cela, son monde devient obscur.
Nos guédolim n'exagèrent pas. Si le Steïpler écrit "presque à la limite du danger de mort", il faut le prendre au pied de la lettre, et il le savait grâce aux cas réels qui lui ont été présentés. Si une femme est émotionnellement brisée, elle tombe dans la dépression et devient susceptible de contracter toutes sortes de maladies ...

Un mari peut rentrer à la maison de temps en temps, préoccupé par une certaine affaire, et donc (involontairement) ne pas donner à sa femme l'attention dont elle a besoin. En conséquence, sa femme est déçue et blessée, et se demande :pourquoi n'est-il pas heureux de rentrer à la maison?
Elle travaille si dur pour lui, pour faire de la maison un endroit agréable pour lui ; pour elle, c'est une offense personnelle. Le monde d'une femme est son foyer, et elle veut s'y épanouir.
(Même si elle travaille à l'extérieur du foyer, elle veut que son foyer soit sa principale source de satisfaction).
Sa satisfaction au foyer dépend entièrement de son mari. Dans la mesure où il lui consacre son attention et exprime son amour pour elle, il lui fait comprendre qu'elle remplit effectivement son rôle d'ézer kénegdo à son entière satisfaction et qu'il est content d'elle et du foyer.

-> Le rav Wolbe (maamaré haDracha lé'Hatanim p.6) écrit :
Le fait de respecter sa femme est fondamental, par cela le mari détermine le statut de son épouse au sein du foyer.
La femme s'occupe volontiers des tâches ménagères, même les plus insignifiantes.
Cependant, elle veut se sentir comme une reine dans son foyer et avoir une place de choix aux yeux de son mari et de ses enfants. Si son mari apprécie le bien qu'elle fait et prête attention à son dévouement, elle se sentira honorée.

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+ La proximité par la discussion :

-> Il est écrit : "10 mesures de parole sont des descendues dans le monde ; les femmes en ont pris 9" (guémara Kidouchin 49b) ...

Nos Sages nous révèlent les différentes facettes de la nature de la femme que Hachem a implanté en elle pour la préparer à remplir correctement son rôle.
D'une part, la femme est orientée vers l'extérieur, vers le monde qui l'entoure. Elle est impliquée dans le monde physique, le monde matériel des sens, afin de pouvoir répondre à tous les besoins de son foyer et de sa famille. (Les hommes, en revanche, sont généralement plus tournés vers l'intérieur, vers le monde de la Torah, qui est un monde interne, spirituel).
Pour contrebalancer cette implication dans le monde extérieur, Hachem a créé la femme à partir d'un endroit caché (elle ne vient pas de la tête, des yeux ... d'Adam, mais d'un lieu caché) et a intégré la vertu de la modestie dans chacun de ses membres, comme il est dit : "kol kévoda bat mélé'h" (toute la gloire de la fille du roi est à l'intérieur [c'est-à-dire dans la modestie]" - Téhilim 45,14).
Ainsi, il existe au sein d'une femme 2 forces contradictoires [d'une part, un désir de faire partie du monde extérieur, et d'autre part, un ordre d'Hachem de rester modeste].

Les femmes ont besoin de parler parce qu'elles ont besoin de faire sortir ce qu'elles ont dans le cœur et de l'exprimer aux autres.
Le verset dit : "Le souci abat le cœur de l'homme; mais une bonne parole y ramène la joie" (Michlé 12,25). Ce qui signifie que lorsqu'une personne est accablée par ses problèmes, elle doit les raconter aux autres, et elle se sentira soulagée (guémara Yoma 75a).
Cependant, comme il est dans la nature de la femme de se tourner vers l'extérieur, elle a un besoin émotionnel intrinsèque de transmettre aux autres non seulement ses soucis, mais aussi tout ce qui l'occupe, toutes ses expériences et tout ce qui lui arrive.
Une femme attend avec impatience le retour de son mari pour pouvoir partager avec lui tout ce qui s'est passé dans la journée, que ce soit important ou anodin.
Avant de se marier, elle avait plusieurs personnes à qui elle pouvait s'adresser pour se décharger de ses soucis : sa mère, ses sœurs, ses amis. Mais dès qu'elle se marie, elle considère son mari comme son adresse principale pour partager ses expériences.

[Dans la lettre du 'Hazon Ich, il écrit qu'un mari "doit s'efforcer de lui montrer son amour et sa proximité à travers une conversation abondante et de mots gratifiants".
quand une conversation abondante et des mots gratifiants."]
"Une conversation abondante" est une voie à double sens, qui implique à la fois de parler et d'écouter. Cependant, lorsqu'il converse avec sa femme, le mari doit écouter plus qu'il ne parle. Il doit également écouter les paroles de sa femme avec intérêt.
Si la femme voit que ses paroles sont un fardeau pour lui, elle se sentira étouffée, et donc déçue et dégradée, par le désintérêt de son mari. Par conséquent, un mari doit accorder à sa femme de l'attention pour les longues conversations et lui donner l'occasion de parler dans une atmosphère détendue.
Un moment propice à cela est le repas, lorsque sa femme n'est pas sous pression. Cela peut aussi être à un autre moment de la journée ou de la soirée.

-> Le rav Wolbe (maamaré haDracha lé'Hatanim p.24-25) rapporte :
Qui se considère comme une personne plus sérieuse et sainte que le gaon rav Akiva Eiger, dont on dit qu'il avait 36 cours de Torah chaque jour, et malgré cela il trouvait le temps d'avoir des discussions profondes aves sa femme, comme il l'écrit lui-même : "débattant de questions de yirat chamayim jusqu'à minuit!".

-> Lé 'Hazon Ich affirme clairement que toute conversation nécessaire pour mettre sa femme à l'aise n'est pas incluse dans l'interdiction de "Ne pas converser excessivement avec une femme" (Pirké Avot 1,5).
En particulier pendant la première année après le mariage, on devra passer beaucoup de temps à parler avec sa femme et à lui dire qu'on est heureux avec elle. La tâche principale que la Torah assigne à un mari pendant la première année est de créer une union/unité entre lui et sa femme.
La Torah nous demande : "ils deviendront un seul être" à travers la mitsva de "d'apporter de la joie à sa femme" (véchama'h ét ichto). Cette union n'est pas un résultat naturel de la 'houpa et des kidouchin.

Évidemment, il faut continuer à entretenir cette relation même après la première année, car cette union n'est pas quelque chose qui, une fois réalisée, est fixe et immuable. C'est un état qui est sujet au changement et à la fluctuation, et il n'y a pas de limite au niveau d'unité/union qu'ils peuvent atteindre.
[le rav Wolbe rapporte que lorsque les anges ont dit à Avraham que "elle est dans la tente", le but était d'apporter un compliment de Sarah à Avraham. En effet, même s'agissant de nos Patriarche et Matriarche, d'un couple centenaire, et bien il y a toujours besoin d'augmenter le niveau d'unité entre eux. ]

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-> Le rav Wolbe (maamaré haDracha lé'Hatanim p.27-28) écrit:
Il n'y a rien de plus dangereux pour la relation d'un couple que la routine. Grâce aux lois strictes des jours de niddah, la Torah nous aide à nous assurer que la routine ne prenne pas le dessus [et ne sape pas l'intensité de la relation] ...
[en ce sens, selon la guémara (Nidda 31b) : "Pourquoi la Torah sépare-t-elle une niddah de son mari pendant 7 jours? Parce que son mari peut devenir trop habitué à elle et perdre tout intérêt, la Torah a déclaré qu'elle sera rituellement impure pendant 7 jours, et après sa purification, elle deviendra aussi chère à son mari que le jour de leur 'houppa." ]

Tout au long de leur vie, le mariage sera renouvelé : une union plus profonde, un amour plus grand et une appréciation plus forte ...
Un homme doit faire de son mieux pour approfondir sa relation et son appréciation de sa femme, en toute circonstance et à chaque étape de la vie. Pour y parvenir, il doit prêter attention à ce point : au cours des premières années de mariage, un homme a tendance à se laisser tromper par la proximité physique et à penser que leur relation est déjà parfaite, avec une proximité impressionnante, que lui faut-il de plus?
Les femmes, en revanche, ne sont pas influencées par la proximité physique ... Une proximité physique dépourvue de proximité émotionnelle est une insulte pour une femme.
Une femme qui se respecte attend une proximité émotionnelle. Elle attend de son mari qu'il lui porte une attention affectueuse. Si une telle relation est en place, elle désirera aussi une proximité physique.

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+ Une atmosphère positive et agréable :

-> Le 'Hazon Ich poursuit : "Parfois, une relation avec un honneur formel et une politesse révérencielle indique un manque de proximité."
Peut-être l'intention du 'Hazon Ich est-elle d'expliquer les paroles de nos Sages : "[Un mari] doit aime sa femme comme lui-même et l'honore plus que lui-même" (guémara Yébamot 62b) = il ne s'agit pas de l'honorer avec l'étiquette et la politesse ; il s'agit de prendre en considération ses désirs et sa nature.

Le 'Hazon Ich ajoute : "Il faut être plus proche [de son épouse], sans laisser de place à l'interaction formelle. L'humour et la légèreté sont plus souhaitables que le sérieux et l'honneur révérencieux."
[Le 'Hazon Ich souligne l'importance de maintenir] un environnement léger et agréable, par opposition à une atmosphère lourde, tendue et trop sérieuse. Il faut s'assurer qu'une atmosphère joyeuse règne dans la maison.

L'un des bénédictions des shéva bra'hot commence par : "qui a créé la joie et le le bonheur, le 'hatan et la kalla, les réjouissances et les chants d'allégresse, la gaieté et la joie, l'amour et la fraternité, la paix et la camaraderie" (acher bara chasson vésim'ha ...).
Cela signifie que pour créer l'amour, la fraternité, la paix et la camaraderie entre un 'hatan et une kalla, Hachem a créé un esprit de "joie et de bonheur", ... qui repose entre eux.
Il faut s'efforcer de faire en sorte que cette atmosphère imprègne constamment la relation, en particulier pendant la première année, car c'est ce qui crée l'amitié et l'unité/l'union.
Ce n'est pas toujours facile ; il arrive que des événements et des humeurs résistent à une atmosphère heureuse et légère. Néanmoins, il est de la responsabilité du mari de toujours veiller à ce qu'il y ait une atmosphère positive et qu'il présente une attitude agréable.

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+ Le couple - comme la relation entre la main droite et la main gauche :

-> Le 'Hazon Ich écrit : "Il faut s'efforcer de se comporter de manière intime, comme la relation entre la main droite et la main gauche d'une personne, qui ne sont pas étrangères l'une à l'autre, mais plutôt sont nous-même. "

[La relation entre un homme et son ami est extérieure.] Le Ramban et le In Ezra expliquent tous deux que la mitsva de "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (véaavta léréa'ha kamokha), n'est pas une mitsva consistant à aimer littéralement un autre juif autant que vous vous aimez vous-même. Il s'agit plutôt de vouloir qu'il ait également tout le bien que vous désirez pour vous-même.
C'est pourquoi le verset utilise le mot "vers ton prochain" (léréé'ha), et non "ton prochain" (ét réé'ha).
Cependant, on doit aimer sa femme littéralement comme on s'aime soi-même car ils sont une unité (véayou lébassar é'had), une main droite et une main gauche du même corps.

Cette unité ne se produit pas d'elle-même comme un résultat naturel du mariage ; c'est une tâche qui exige du travail et des efforts. La clé est la mitsva "d'apporter de la joie à sa femme" (vésama'h ét ichto), prendre soin d'elle et lui donner abondamment de bon cœur.
Le Rav Dessler (Mikhtav Me'Eliyahou) explique que l'amour est le résultat du don. En donnant à une personne des actes de 'hessed, on se lie à son bénéficiaire par des liens d'amour. Plus on donne, plus l'amour qui en découle est grand. [plus on s'investie pour autrui, plus on y met une partie de soi-même, et alors plus on est aime cette personne, car inconsciemment il y a davantage de "nous" en elle. D'une certaine façon c'est cela aimer autrui comme soi-même, et qui ne peut être pleinement réalisé qu'avec sa femme, ses enfants] (cette idée fondamentale du rav Dessler doit être le fil conducteur d'un mariage).

Les choses qui occupent l'épouse doivent également être importantes pour le mari, et vice versa, comme l'explique plus loin le 'Hazon Ich. Lorsqu'une femme partage tous les événements de sa journée, qu'ils soient importants ou non, son mari doit l'écouter avec une oreille attentive.
Les sujets qui sont stressants pour elle doivent également le préoccuper. Il se peut que le mari ne voie pas cela de la même manière, qu'il ne les prenne pas aussi au sérieux qu'elle.
Peut-être prend-elle cela plus à cœur parce que ses émotions sont dominantes, alors que son point de vue intellectuel ne leur accorde pas autant d'importance. [majoritairement, les femmes sont de nature plus émotionnelles, les hommes rationnalisant plus avec l'intellect. ]
Néanmoins, le simple fait que sa femme soit troublée doit peser sur lui aussi, tout comme la main droite ressent automatiquement la douleur de la gauche. Par conséquent, il lui incombe de l'encourager et de la renforcer en compatissant sincèrement à sa douleur.

En raison de sa nature sensible, la femme est susceptible d'avoir des humeurs fluctuantes. Il est du devoir du mari d'accepter cela avec patience et tolérance et de la rassurer dans toutes les situations.
Comme l'écrit le 'Hazon Ich, "exprime des mots d'encouragement qui réjouissent le cœur".

Une femme est particulièrement sensible pendant sa période menstruelle. Les maux de tête et les douleurs corporelles sont courants ; il est compréhensible que cela affecte son humeur et qu'elle ait besoin d'être rassurée et soutenue. Bien que Chazal ait institué des protections et des barrières autour des interdictions imposées par la Torah pendant cette période, le mari doit réaliser que, spécifiquement pendant ces jours, il doit faire un effort pour lui accorder une attention supplémentaire et se préoccuper de son bien-être.
Il ne doit certainement pas minimiser les conversations autorisées. [Ces éléments] contribueront à alléger son fardeau émotionnelle.

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+ Partager sa vie avec sa femme :

-> Le 'Hazon Ich poursuit : "En partant, dites où vous allez, et en revenant, ce que vous avez fait ; faites de même avec les autres petites choses."

Ici, le azon Ish nous donne un autre principe important pour créer l'unité. Il faut impliquer sa femme dans toutes ses affaires, petites et grandes.
Lorsqu'un mari quitte la maison pour s'occuper de quelque chose, il ne doit pas penser : "Qu'est-ce que cela a à voir avec ma femme?" Au contraire, à partir de maintenant, toutes leurs préoccupations sont mutuelles.
Le 'Hazon Ich nous enseigne qu'il faut constamment exprimer ce partenariat en disant à sa femme où il va quand il part et en partageant avec elle ce qu'il a fait quand il revient.

Le 'Hazon Ich ajoute un autre principe : "faites de même avec les autres petites choses". C'est-à-dire que les relations humaines en général, et la relation entre un mari et sa femme en particulier, se construisent à partir de petites choses.
Ce ne sont pas seulement les cadeaux qu'un mari offre à sa femme de temps en temps, à diverses occasions, qui traduisent l'intérêt et l'appréciation qu'il lui porte ; ce sont surtout les petites choses, telles que ses paroles et son visage qu'il a en partant et en revenant, et avec quels mots et quelle expression d'amour il se tourne vers elle ici et là tout au long de la journée.

Le 'Hazon Ich poursuit : ".....exprime des mots d'encouragement qui réjouissent le cœur."
Cela doit également se faire de manière constante, parsemée tout au long de la journée. Quelques mots ici et là sont plus efficaces que de longues conversations occasionnelles.

Le 'Hazon Ich conclut : "Il est essentiel de prier Hachem de faire preuve de miséricorde, comme le disent nos Sages ... 'Dans tous tes chemins, tu Le connaîtras et Il redressera tes voies'".
À chaque action, une personne doit réaliser que tout est entre les mains d'Hachem et qu'il faut se tourner vers Lui dans la prière pour obtenir l'aide céleste.
Encore plus lorsqu'il s'agit de construire les fondations d'une maison, une tâche qui dépend de la coopération d'une autre personne, sa femme. Par conséquent, il doit se tourner vers Hachem pour obtenir sa miséricorde et lui demander de lui accorder la bonne compréhension dans chaque situation et de couronner ses efforts de succès.

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