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Peu importe que ce soit Moché Rabbénou qui prie ou bien nous-même, ce qui compte pour D. c’est le cœur qu’on y investit

+ Peu importe que ce soit Moché Rabbénou qui prie ou bien nous-même, ce qui compte pour D. c'est le cœur qu'on y investit :

-> Dans la paracha Vaét'hanan, Moché supplie Hachem de le laisser entrer en terre d'Israël.
Rachi note que le terme utilisé pour décrire la prière de Moshé : "vaét'hanan", est une forme de requête dans laquelle quelqu'un demande quelque chose indépendamment de ses mérites personnels.
Rachi explique que si les tsadikim ont le droit de réclamer une récompense pour leurs actions, ils choisissent néanmoins de se soumettre à Hachem avec humilité.
Moché est un exemple parfait de celui qui a appliqué cette approche dans la prière. Bien que Moshé ait pu avoir des mérites qui lui auraient permis d'entrer en terre d'Israël, il ne l'a pas demandé sur la base de ses propres mérites, mais a plutôt demandé à Hachem de le lui accorder par bonté (don gratuit - matnat 'hinam).

-> Le rabbi Mendel de Kotzk écrit qu'il est vrai que nous sommes redevables à Hachem et que nous ne pouvons pas légitimement prétendre à une récompense (que valent nos mérites par rapport aux constantes bontés que Hachem nous prodiguent).
Cependant, nous pouvons revendiquer le droit à des dons spirituels. Une personne qui a démontré qu'elle tire le meilleur parti de ses possibilités de croissance spirituelle peut prétendre à la priorité lorsque des dons spirituels sont accordés par le Ciel [pour être déversés sur le monde], car elle peut les utiliser mieux que d'autres.
Pour Moché, entrer en terre d'Israël lui aurait permis d'accomplir les mitsvot qui ne peuvent être accomplies que dans cette région. Sa demande était donc fondée. Cependant, il ne l'a demandé que comme un don gratuit et n'a pas invoqué ses mérites inégalés pour l'obtenir.

-> Moché nous enseigne que lorsqu'il s'agit d'une prière, il ne faut pas du tout se mentionner soi-même. Il faut plutôt implorer la miséricorde d'Hachem, en comprenant qu'Il ne nous doit rien.
La prière n'étant pas basée sur les mérites, la stature spirituelle n'affecte pas l'efficacité d'une prière par rapport à une autre.
Le midrach (Chémot rabba 21,4) dit explicitement qu'Hachem a écouté la prière de Moché Rabbénou comme celle de n'importe qui d'autre. Ce qui importe, c'est la sincérité avec laquelle une personne fait sa prière, et non son identité.

La guémara (Sanhedrin 44b) dit que toute personne qui s'efforce de prier, même si elle n'a pas de mérite, n'aura pas d'ennemis au Ciel.
Le rav Eliyahou Dessler explique que pour qu'une personne s'efforce de véritablement prier, elle doit vraiment sentir qu'elle implore quelque chose qu'elle ne mérite pas.
Avec cette prise de conscience, celui qui crie à la miséricorde d'Hachem élimine tous les anges poursuivants qui le menacent. Le fait de prier de cette manière le protège de toute allégation d'indignité que la Cour céleste pourrait faire, puisqu'il l'admet lui-même!

[plus notre prière exprime qu'on n'a pas de mérite personnel sur lequel se reposer, que notre aide ne peut venir que de dons/cadeaux gratuits d'Hachem, alors plus on permet aux bénédictions de nous parvenir (ex: puisqu'on aura ainsi rendu muets les anges Accusateurs au Ciel). ]

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