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Les désirs sont illimités, alors que les choses nécessaires sont peu nombreuses et restreintes dans certaines limites. Une personne a besoin de nourriture, de vêtements et d'un logement.
Le superflu, en revanche, est sans fin. Ceux qui sont ignorants dans leur pensée souffrent constamment parce qu'ils ne peuvent pas obtenir les nombreuses choses superflues que d'autres possèdent.
Les vertueux et les sages, en revanche, connaissent leur but dans ce monde et ne recherchent que ce qui est nécessaire.
[Rambam - Moré Névou'him 3,12]

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-> Le midrach (Kohélet 1,34) nous dit que celui qui a un en veut deux, celui qui en a deux en veut quatre, et ainsi de suite à l'infini. Ceux qui courent après la richesse ne sont jamais satisfaits.
Comme le dit le midrach : "une personne quittera ce monde en ayant satisfait moins de la moitié de ses désirs". En effet, jusqu'à la fin, il voudra le double de ce qu'il possède.

Le Panim Yafot (Réé 14,22) demande pourquoi le midrach parle d'une progression de un à deux, de deux à quatre? Pourquoi n'a-t-il pas simplement dit : "Celui qui a 1 euro veut 200 000 000 000 euros?"

La réponse est que si une personne réalisait d'emblée qu'elle ne serait jamais heureuse, quelle que soit la quantité de richesse qu'elle possède, elle serait repoussée par la poursuite et passerait sa vie à rechercher quelque chose de plus accessible, de plus significatif et de plus satisfaisant à la place.
Elle s'arrêterait et penserait : "Si je ne suis pas heureux même avec 200 milliards d'euros, à quoi bon essayer? Autant faire quelque chose de valable de mon temps."
La dernière chose que le yétser ara veut, c'est que nous nous rendions compte de la futilité de la poursuite, et c'est pourquoi il essaie une autre tactique : il nous trompe. Il nous fait croire que la raison pour laquelle nous ne nous sentons pas satisfaits est que nous n'en avons pas encore assez, mais qu'une fois que nous aurons atteint 2, nous serons satisfaits. Nous pourrons alors cesser de courir après les choses et poursuivre l'idée qui nous tient à cœur.
Cependant, une fois que nous avons atteint 2, il dit : "Oups, nous avons fait une erreur. Deux n'était pas suffisant, mais c'est seulement à cause de l'inflation. Sans aucun doute, 4 fera l'affaire."
Et ainsi de suite jusqu'à la fin. Comme l'a dit un jour un sage : "les gens n'ont jamais assez de choses dont ils n'ont pas besoin".

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