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Emouna & venue du machia’h

"C'est en raison de notre émouna que le machia'h viendra et de notre bita'hon continu malgré des déceptions constantes ... Normalement, une personne qui est déçue encore et encore abandonnerait. Pourtant, mon père et le vôtre, ma mère et la vôtre, nos grands-parents et nos arrière-grands-parents, année après année, lors du Seder de Pessah, ont tous dit : "L'année prochaine à Jérusalem."
Puis vint une autre année, et un autre Seder, et le machia'h ne vint toujours pas. Néanmoins, ils n'ont pas cessé de chanter "L'année prochaine à Jérusalem" ... Et si machia'h ne se matérialise pas [l'année suivante], nous n'abandonnons pas pour autant.

Il faut pour cela de la émouna et du bita'hon. Et si nous demandons à notre génération ce qu'elle peut dire pour elle-même quant à la raison pour laquelle elle mérite la venue de machia'h, nous répondons que nous la méritons pour une seule raison : nous n'avons pas baissé les bras! Nous n'avons pas abandonné!"
[rav Shimon Schwab]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Tsipita liYéchouva chap.2) explique de même :
"Avec la durée de l'exil, les mérites du peuple juif augmentent et s'accroissent de génération en génération grâce aux mérites ... de leur attente et de leur espoir en la venue du machia'h pendant une si longue période".

-> Le midrach (Téhilim 31,1) rapporte :
"Lorsque les juifs entrent dans leurs synagogues et leurs maisons d'étude de la Torah, ils disent à Hachem : "Délivrez-nous!". Il leur répond : "Y a-t-il parmi vous des justes? Y a-t-il parmi vous des gens qui craignent D.?"
Ils répondent : "Au fur et à mesure que nous passons d'une génération à l'autre, la situation s'assombrit pour nous".
Hachem leur dit alors : "Ayez confiance en Mon Nom et Je vous soutiendrai ... car Je sauverai quiconque à confiance en Mon Nom".

[ainsi, alors que tout nous pousse à baisser les bras, à ne plus espérer de tout cœur la venue du machia'h, c'est notre confiance dans le grand Nom d'Hachem, qui nous redonne la certitude que tout est possible, qu'à chaque seconde la guéoula peut advenir. Et même si nous ne sommes pas des justes, par ce mérite de toujours parvenir à maintenir une forte émouna, nous provoquerons la venue du machia'h.
(il est à préciser qu'attendre le machia'h est une mitsva en soit. On pourrait penser que puisque le machia'h ne vient pas alors cela n'a servi à rien, mais nous ne voyons pas la réalité des choses, et à quel point chaque fois où l'on attend et espère en une Délivrance rapide on impact positivement les choses. Et plus le monde est obscur spirituellement, plus il y a de la tristesse/désespoir, plus cela a de la valeur! )]

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-> Nous n'avons jamais été témoins d'une Délivrance de l'ampleur de celle qui nous est promise à la fin des temps. C'est pourquoi la nature humaine entoure l'idée de machia'h d'un nuage d'incertitude. Cela n'est pas encore arrivé ; comment pouvons-nous savoir que cela arrivera véritablement?
Cette teinte d'incertitude dans notre cœur (on ne croit pas à 100% que cela puisse être une réalité immédiate) est un obstacle majeur à l'accomplissement de notre obligation de désirer de tout coeur la guéoula.

Le concept d'"impossible" n'existe pas dans la pensée d'une personne concernant D. et Ses œuvres.
La Torah illustre cela avec la promesse de D. d'un fils à notre Matriarche Sarah. La Torah (Vayéra 18,12) rapporte sa réponse : "Sarah rit en elle-même disant: "Flétrie par l'âge, ce bonheur me serait réservé! Et mon époux est un vieillard!".
Le midrach (Tan'houma Shoftim 18) explique que Sarah pensait qu'il lui serait impossible d'avoir des enfants à son âge. D. répond à ses doutes dans sa réponse à Avraham : " Est-il rien d'impossible à Hachem? Au temps fixé, à pareille époque, je te visiterai et Sara serah mère" (Vayéra 18,14).

Le 'Hafets 'Haïm (al haTorah - Vayéra 18,12) explique que, puisque "les actes des ancêtres sont un signe pour nous", la réponse de D. aux doutes de Sarah nous instruit sur notre croyance en la Délivrance.
Comme Sarah, qui se demandait s'il était possible d'avoir un fils après toutes ces années de stérilité, nous pouvons nous aussi nous demander, après l'interminable durée de l'exil, s'il est possible que la Rédemption finale arrive réellement.
La Torah répond : "Y a-t-il quelque chose d'impossible pour D.?".

D. a fourni des signes sur lesquels nous pouvons fonder notre conviction. On peut déjà voir les nombreux signes prophétiques de la guéoula qui sont apparus au cours du siècle dernier.
Le 'Hafets 'Haïm (Likouté Halakhot - fin Sotah) écrit :
"Il est certain qu'à notre époque, lorsque nous voyons que tout ce que nos Sages ont écrit dans la michna de Sotah (49a), ainsi que tous les signes de la fin des temps énumérés dans le pérek 'hélek (guémara Sanhédrin 98a) ... se sont réalisés, alors nous devons certainement attendre [et espérer] la venue de machia'h."

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