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"Pin’has fils d’Elazar" (Pin'has 24,7)

-> "Pin’has" a la même valeur numérique que "Its'hak", pour nous dire que de même qu’Its'hak s’est livré au sacrifice pour l’honneur du Ciel, Pin’has s’est livré à la mort pour sanctifier le Nom de Hachem.
[Nichmat ‘Haïm]

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-> S’appuyant sur le midrach, Rav Acher Kobalsky souligne que Pin’has, qui agit avec zèle, bénéficia de nombreux miracles, sans lesquels il n’aurait pas réussi à défendre l’honneur divin.
=> S’il en est ainsi, quel est donc son mérite? Pourquoi mérita-t-il une si grande récompense?

Le Alchikh nous révèle la réponse : il fut récompensé pour son premier pas.
Il est vrai que tout ce qu’un juif fait, Hachem l’accomplit pour lui, tandis que tout ce qu’il reçoit en récompense est un cadeau. Il ne nous est demandé que d’entamer l’acte, de nous "jeter à l’eau".
C’est justement ce que fit Pin’has ; il se lança avec ardeur, démontra sa volonté d’agir. Ce premier pas, qui mena finalement à une révolution, lui valut une récompense considérable.

Dans tout domaine, la réussite commence par le premier pas, parfois petit et presque imperceptible, mais pourtant décisif et à même d’ébranler le monde entier.
Il suffit donc de l’entreprendre avec toute son énergie, sans se laisser intimider ou craindre quoi que ce soit. Hachem nous accordera ensuite Son assistance, nous permettant de parvenir au but escompté.

[lorsque l'on se sacrifie en faisant de notre mieux, en investissant toutes les capacités que l'on a, alors Hachem vient nous aider à atteindre des hauteurs naturellement inaccessibles.]

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+ "Lui et sa postérité après lui posséderont, comme gage d’alliance, le sacerdoce à perpétuité" (Pin'has 25,13)

-> Le rav David Pinto (la voie à suivre n°1094) enseigne :
Rabbi Yaakov Abou’hatséra (dans son Pitou’hé ‘Hotam) écrit que le nom de Pin’has indique le zèle qui l’habitait pour venger l’honneur divin. En effet, on y retrouve les mots pené (face) et ‘has (pitié).
Zimri ne prit pas en considération la gloire de son Créateur et la bafoua publiquement, alors que Pin’has la défendit avec zèle, quitte à mettre sa vie en danger.
Cette idée transparaît à travers son nom, puisqu’il eut pitié de la honte suscitée au Très-Haut par le péché de Zimri.

J’ai trouvé encore une autre allusion dans le nom de Pin’has. Le mot ‘has a la même valeur numérique que le mot ‘haïm, où nous lisons en filigrane que Pin’has fut prêt à renoncer à sa vie pour restaurer l’honneur divin. Il comprit l’importance suprême de déraciner le mal du sein du peuple juif, prise de conscience qui lui valut de gagner son monde en une seule heure (cf. guémara Avoda Zara 18a).
[...]

Si, au contraire, il avait commencé à faire toutes sortes de calculs, le mauvais penchant en aurait profité pour lui trouver un quelconque prétexte l’exemptant de cette responsabilité et il aurait perdu ce grand mérite.
Ceci corrobore les mots du verset : "Il se leva du milieu de la communauté, arma sa main d’une lance" = il se leva soudainement pour s’emparer d’une lance et venger l’honneur divin.
Ce zèle et cette détermination manifestés pour la gloire de D. lui valurent le sacerdoce à perpétuité, conformément au principe énoncé par nos Sages selon lequel il est possible de "gagner son monde en une seule heure".

En réalité, il incombe à chacun d’entre nous de se comporter de la sorte à tout moment. Car, si on témoigne de la paresse dans l’observance d’une mitsva et se dit qu’on aura encore le temps de la faire plus tard, tardant à l’accomplir, entretemps, le mauvais penchant tentera de nous dissuader en introduisant de l’appréhension ou un relâchement dans notre cœur.
Il en résulte que la nonchalance nous poussant à différer la mitsva cause sa perte et celle de toute la récompense l’accompagnant. Car, seul celui qui, dès le départ, témoigne du zèle pour la mitsva, est le gagnant et acquiert son monde en l’espace d’une seule heure.

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-> Ailleurs, le rav David Pinto (la voie à suivre n°271) écrit :
Pin’has le cohen s’est levé d’entre la communauté, c’est-à-dire qu’il ne s’est pas senti supérieur à qui que ce soit, il ne se considérait pas comme quelqu’un de grand.
Seulement, quand il a dit à Moché que la halakha : "quiconque a des rapports avec une cananéenne, les hommes zélés peuvent le frapper" est connue, Moché lui a répondu : "Celui qui dit ces choses est aussi celui qui doit les exécuter".

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-> Rabbi Moché de Coucy fait remarquer que le début de la paracha Pin’has n’est que la suite de l’histoire racontée à la fin de la paracha précédente, alors pourquoi l’histoire de l’acte de Pin’has fils d’Elazar, rapportée dans la paracha Balak, est-elle séparée de l’histoire de la récompense de cet acte de zèle, qui figure dans la paracha Pin’has?

Il répond que cette séparation vient nous enseigner une belle leçon, valable en tous temps et en tous lieux :
Il ne convient pas de donner un salaire pour un acte de zèle avant d’avoir bien vérifié qu’il a bien été accompli du début à la fin pour l’amour du ciel, sans aucun intérêt personnel, comme c’était certainement le cas chez Pin’has fils d’Elazar.
C’est cela la raison de la séparation entre les 2 parachiot.

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