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"Tu placeras... la Ménora face à la table, sur le côté sud" (Térouma 26,35)

=> Pourquoi la Torah trouve-t-elle nécessaire de créer un lien entre la Ménora et la table? Pourquoi ne se contente-t-elle pas d'indiquer simplement l'emplacement de la Ménora, en disant : "Tu placeras la Ménora sur le côté sud"?

En fait nos Sages nous apprennent que la Ménora est le vecteur de la sagesse, alors que la Table est celui de la richesse.
Ainsi, l'homme qui s'investit dans ses occupations matérielles et s'attelle à s'enrichir, pourrait penser que dans le temps qu'il consacre à son travail, il peut suspendre momentanément son lien avec la Torah. Pendant la temps du travail, il est au travail. Quand viendra le temps de s'occuper de ses devoirs religieux, il s'y consacrera alors. Il y a un temps pour tout.
Aussi, pour éviter cet écueil, la Torah prend soin de nous apprendre que la Ménora devait être placée face à la table. La sagesse de la Torah ne doit pas rayonner que dans les moments réservés à la spiritualité. Elle a aussi pour vocation d'éclairer l'homme même dans le temps où il se consacre à ses occupations matérielles. Le Service Divin est une affaire à temps plein. Chaque activité du juif devrait être dirigée selon la Volonté Divine.

Cela s'exprime tout d'abord par le fait qu'il devra veiller à respecter toutes les lois relatives au travail. Les lois liées à l'honnêteté (s'éloigner de tout vol ou mensonge), ainsi que les lois relatives au respect d'autrui, que l'on devra s'efforcer de préserver même en matière de commerce. Le fait de chercher à s'enrichir ne permet en rien de manquer de respect à son prochain d'une quelconque façon que ce soit.
Également, on oubliera pas les lois de bienfaisance, en réservant une part de notre salaire pour la charité.
Il devra aussi être éclairé de la lumière de la sagesse de la Torah pendant son temps de travail. Dès que cela lui sera possible, il cherchera toute occasion pour étudier un texte de Torah, ou même y méditer pendant qu'il s'affaire à son travail. L'un n'empêche pas l'autre. C'est d'ailleurs le sens de la Michna : "Belle est la Torah avec un métier". La Torah étant évidemment prioritaire sur le métier, on se serait plutôt attendu à entendre : "Beau est le métier avec la Torah", positionnant par là la Torah comme la base!
Mais nos Maîtres ont voulu suggéré que non seulement l'étude de la Torah est importante pendant les moments réservés à l'étude. Mais qu'en plus, cet étude est ô combien belle quand elle est réalisée "avec un métier", c'est-à-dire au moment même où on est occupé par sa profession. Même dans ce moment, on tâchera de rester connecté avec la Torah.
Si un homme se comporte ainsi et éclaire ses occupations matérielles par la lumière de la Torah, cela attirera vers lui la Bénédiction Divine, Qui lui accordera la réussite dans ses affaires.
[rav Mikaël Mouyal]

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