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"Grande est la force de la mitsva des 4 espèces, car quiconque les prend, dit la bénédiction dessus et prie avec elles, alors les 7 cieux s'ouvrent devant lui et sa prière arrive jusqu'au Trône de Gloire.

Une allusion en est ce qui est écrit dans les livres : Il y a un loulav, un étrog, 3 brins de myrte, 2 brins de saule, cela fait 7 en tout qui correspondent aux 7 cieux."

[Séfer haTodaa]

Quelques pensées sur Souccot

+ Quelques pensées sur Souccot :

-> La guémara (Baba Métsia 85a) rapporte l'histoire suivante : "Il est arrivé une fois qu'un veau, qui était mené à l'abattoir, s'est mis à fuir, jusqu'à mettre sa tête dans les vêtements de Rabbi (Rabbi Yéhouda haNassi) et le veau a pleuré.
Rabbi lui a dit : "Va-y (à l'abattoir), car tel est ton destin!"

Dans le Ciel, on a proclamé : "Puisqu'il n'a pas montré de miséricorde, laissons les souffrances venir sur lui ..."
[Rabbi aura alors des souffrances durant de nombreuses années, jusqu'à se retrouver dans une situation où il exprimera clairement de la miséricorde envers les animaux.]

-> Le rav Nathan Wachtfogel dit : "Que reproche-ton à Rabbi? Nos Sages n'ont-ils pas clairement exprimés que les animaux doivent être égorgés? Est-ce que chaque cho'hét doit être puni?"

Il répond que cela est vrai, mais si un veau en vient à fuir jusqu'à vous, et exprime de la miséricorde d'être sauvé, notre attribut de miséricorde nous oblige à le garder et à ne pas le repousser.

Le rav Wachtfogel poursuit en disant que c'est cela l'essence de la Soucca, décrite comme : "l'ombre de la émouna" (tsila dim'éménouta), c'est-à-dire que nous fuyons toutes les préoccupations de ce monde pour se mettre à l'ombre de Hachem.
Lorsque l'on prend refuge chez D., même si on a des décrets importants contre nous (à l'image du veau mené à l'abattoir), Hachem est obligé d'utiliser son attribut de miséricorde.
Il ne peut pas nous repousser, et à la place, il doit nous protéger.

[si après Kippour, il reste malgré tout quelques mauvais décrets nous concernant, nous utilisons la puissance de la Soucca, en courant "sous les habits" de Hachem, l'obligeant à déchirer ses décrets négatifs, nous assurant alors certainement une super année.
D'ailleurs, c'est pour cela qu'à Sim'ha Torah, nous laissons éclater notre joie : c'est la fête! ]

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-> Selon Rabbi David Vatch, une des pensées du début de la Amida est que :
- "mélé'h" (Roi) = nous proclamons Hachem Roi à Roch Hachana (mal'hout) ;
- "ozèr" (qui aide) = pendant les 10 jours de Repentir, Hachem nous aide particulièrement à faire téchouva ;
- "oumochia'h" (et sauve) = à Yom Kippour Hachem nous sauve ;
- "oumagen" (et protège) = c'est le bouclier de Hachem pendant Souccot.

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-> La Soucca représente la protection physique et spirituelle par Hachem du peuple juif.
Cela provient du mérite de :
- Avraham : pour avoir proposé à ses invités de venir se reposer sous l'arbre [en y faisant la mitsva d'hospitalité à la perfection].
Par conséquence, ses descendants auront la protection de la Soucca dans le désert et dans le monde à venir [midrach Béréchit rabba 48,10]

- Aharon : les Nuées de Gloire ont existé par son mérite (guémara Taanit 9a), car il aimait les gens, il recherchait activement la paix, tout en souhaitant les ramener vers la Torah (Pirké Avot 1,12).
De même, Hachem a entouré d'amour le peuple juif, par des Nuées de Gloire protectrices (le Mabit - Bét Elohim).

- Chèm : Selon Rabbénou Ephraïm (Béréchit 9,23), lorsque Noa'h était étendu nu dans sa tente, Chèm a recouvert son père avec un vêtement afin de le protéger de la honte d'être ainsi exposé.
Mesure pour mesure, Hachem a recouvert nos incapacités, et nous a protégé par le biais de la Soucca.

"Le huitième jour, il congédia le peuple, qui bénit le roi ; et ils rentrèrent dans leurs tentes (léaolé'ém - לְאָהֳלֵיהֶם), heureux et le cœur réjoui" (Haftara de Chémini Atsérét - Méla'him I 8,66)

Hachem renvoie son peuple dans leur foyer après avoir passé 7 jour dans la Soucca.
=> Ainsi, en référence à leur demeure : pourquoi est-il utilisé le terme : "tente" et non pas "maison"?

C'est parce la période de Tichri qui est très riche spirituellement, nous a imprégné avec le sentiment que le monde matériel n'est pas notre demeure permanente, ce n'est qu'une tente, qui est temporaire et transitoire par nature, et que notre véritable maison est notre âme.

[Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi - le Baal haTanya]

"Souccot est appelé le 'temps de notre réjouissance' (zman sim'haténou), c'est-à-dire la réjouissance de D. avec Israël et la réjouissance d'Israël avec D.
Ils s'unissent alors tous les 2 dans une célébration harmonieuse du Ciel et de la terre."

[Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi - le Baal haTanya]

-> "A Chémini Atsérét, la joie est réservée uniquement pour Israël, et en tant qu'invité privé du Roi, il peut obtenir toute requête qu'il fait."
[Zohar III 32a]

-> A Sim'ha Torah, nous dansons avec la Torah afin de dévoiler en nous un Service de D. rempli de joie et de ferveur pour toute l'année.
[Rabbi de Loubavitch]

-> Un instant de Sim'ha Torah est une année entière de Sainteté.
[Rabbi Rachab – le 5e Rabbi de ‘Habad]

La mitsva de la Soucca est particulière, car elle entoure le juif complètement, du talon à la tête, avec tous ses vêtements y compris ses chaussures. Bien plus, chaque action effectuée dans la Soucca devient une mitsva.
Ainsi, chaque geste sera utilisé pour servir D. et ceci se poursuivra tout le reste de l'année.
[...]
Ce monde matériel est une Soucca, une demeure temporaire, telle que tous les domaines d'activités de ce monde, qui n'ont qu'un caractère provisoire.
Si l'homme les envisage uniquement de cette façon et pour le Nom de D., la Soucca devient alors une demeure fixe, la résidence de D. parmi les Créatures.

[Rabbi de Loubavitch]

"Nous appelons cette fête : Sim'hat Torah, car lorsque nous acceptons de se consacrer à l'étude de la Torah, la Torah s'en réjouit!"
[Beit haLévi]

-> "Si l'essentiel était que le peuple juif se réjouisse et célèbre la Torah, on aurait dû appeler ce jour : "Sim'hat Israël".
De là, il est clair que la mitsva de ce jour n'est pas que le peuple juif se réjouisse avec la Torah, mais le plus important est que la Torah se réjouisse avec le peuple juif!"
[Rabbi 'Haïm Soloveitchik - Torat 'Haïm]

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+ "A Sim'hat Torah, tout celui qui essaye de se réjouir avec la Torah de toutes ses forces, est assuré que la Torah ne quittera jamais ses descendants"
[Yessod véchorech haaVoda ; Sfat Emet]

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+ "Si tu ne peux pas danser à Sim'hat Torah sur ce que tu as, alors tu ne pourras pas pleurer à Yom Kippour sur ce qu'il te manque."
[Rav Shraga Feivel Mendelowitz]

-> "Sim'ha Torah est une fête aigre-douce pour moi.
D'un côté, je me réjouis grandement de notre précieuse Torah.
D'un autre côté, je suis triste du fait que de nombreux juifs profanent quotidiennement la Torah.

Ainsi, le plus j'ai de la joie à Sim'ha Torah, le plus je ressens fortement de la peine concernant le niveau jusqu'où les gens ont pu descendre [spirituellement]."

[Rav Israël Salanter]

"[A Chémini Atsérét, ] Hachem dit aux juifs : "il m’est difficile de vous voir partir" (Rachi - Vayikra 23,35-36).

Cette séparation fait référence à la distanciation des juifs, chacun retournant dans sa propre maison après avoir était si proches les uns des autres pendant la fête à Jérusalem [les gens montaient ensemble au Temple à Jérusalem].
Hachem dit alors : cette séparation est difficile pour Moi"

[le Tiférét Chmouel - Rav Chmouel Zvi d'Alexander]

=> A l'image des parents, Hachem adore voir l'union, l'amour entre Ses enfants, ce qui est particulièrement le cas pendant les fêtes.

Souccot

+ Souccot :

-> La guémara (Soucca 11b) apporte 2 avis :
- selon Rabbi Akiva : le mot Souccot est à prendre littéralement, il s'agit d'un souvenir de nos 40 années d'errance dans le désert, durant lesquelles nous avons été protégés de la forte chaleur par des cabanes dans lesquelles nous vivions.

- selon Rabbi El'azar : les Souccot font références aux Nuées de Gloire (Anané haKavod) qui entouraient notre peuple dans le désert.

-> Selon le Séfer haTodaah, il est possible que les 2 soient vraies, "cela et cela étant les paroles de D."
Au début, les juifs ont construit des édifices physiques, et en récompense de leur don de soi d'avoir quittés l'Egypte dans des maisons aussi temporaires et sans se plaindre, Hachem les a alors enveloppés dans les Nuées de Gloire.

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-> Lorsque les juifs ont quitté l'Egypte, ils ont été immédiatement enveloppé de Nuées de Gloire.
Suite à la faute du Veau d'or, ces Nuées sont parties, et c'est uniquement après que Hachem a accepté leur téchouva à Yom Kippour, qu'elles sont revenues.
Pendant les 40 années suivantes, ces Nuées ont voyagé avec eux dans le désert, et c'est ces 2e Nuées de Gloire dont nous commémorons à Souccot.

Cela explique aussi pourquoi nous nous asseyons dans des Souccot à partir du 15 Tichri, et non pas au mois de Nissan, mois durant lequel nous avons quitté l'Egypte.
En effet, c'est la téchouva de Yom Kippour qui nous a fait mérité ces Nuées de manière durable.
[le Gaon de Vilna]

[Ainsi, Souccot est la célébration du pouvoir de la téchouva, car même si l'on a fait les pires fautes, on sait qu'avec Yom Kippour, papa Hachem peut tout nous pardonner, comme il l'a fait avec nos ancêtres en ramenant les Nuées de Gloire, malgré la terrible faute du Veau d'or.]

-> Les Nuées de Gloire sont un signe de la protection et du pardon de Hachem.
Pendant 40 années, elles ont accompagné les juifs, malgré les nombreuses fois où ils ont testé D.
Ainsi, nous nous réjouissons avec ce symbole qui signifie que Hachem nous pardonne et renouvelle notre relation avec Lui.
Plus que cela, nous avons mérité de recevoir de nouveau la Torah, malgré la faute du Veau d'or.
[le Pa'had Its'hak]

-> Le midrach (Chir haChirim rabba 1,24) fait remarquer que même si le peuple juif a connu bien des tragédies durant son histoire, aucune n'a été aussi difficile et dévastatrice que le décret faisant que la présence divine ne réside plus parmi nous.
En effet, une fois que nous perdons cette connexion avec D., toute la lumière et toute la joie de notre vie disparaissent, laissant place à une vie misérable et triste en comparaison.
Rabbénou Bé'hayé (Chémot 33,4) ajoute que notre "bassesse" (sans la présence divine) est directement proportionnelle à notre "hauteur/grandeur" (avec elle).

[la Soucca ressemble à notre corps qui est matériel et temporaire ; tandis que l'intérieur est semblable à l'âme, au divin, qui est éternel.
Après avoir confessés nos fautes (à Kippour), Souccot est un moment opportun pour prendre conscience de l'impact négatif de nos fautes.
En effet, fauter c'est s'éloigner, s'exclure des bras de Hachem (Nuées/Soucca), c'est quitter LA Source de la Vie.
A l'aube d'une nouvelle année de notre vie, à nous de garder ces moments forts (Roch Hachana, Kippour, Souccot, ...) qui ont révélé notre vraie nature : si magnifique, si élevée.
Papa Hachem a toujours les bras grands ouverts pour nous, est-ce que nous souhaitons vraiment aller vers Lui (tachouv hé) ou bien contre Lui (en fautant)? ]

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-> Pourquoi les femmes sont-elles exemptes de la mitsva de la Soucca, sachant qu'il y a une règle disant que si les femmes ont fait partie du miracle, elles doivent également participer à la mitsva (ex: les bougies à 'Hanoucca, la matsa à Pessa'h, ...). Or, elles ont également bénéficié des Nuées de Gloire dans le désert.

Le 'Hatam Sofer dit que puisque les femmes n'ont pas pris part à le faute du Veau d'or, les Nuées ne vont revenir que pour les hommes, et non pas pour les femmes, car elles ne les ont jamais vraiment quittées.
Ainsi, c'est uniquement les hommes qui doivent s'asseoir obligatoirement dans la Soucca, pour se rappeler des Nuées qu'ils ont fait partir par leur faute, et qui vont revenir par leur téchouva.

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-> Selon le Gaon de Vilna, dans la Amida de Yom Tov, nous disons :
- "Tu nous as choisis d'entre tous les peuples" (ata bé'hartanou) = c'est relatif à Pessa'h, où la nation juive est née, choisie parmi toute par Hachem ;
- "Tu nous as aimés" (aavta otanou) = c'est Shavouot, où nous avons reçu le plus beau des cadeaux : la Torah ;
- "et Tu nous as désirés" (vératsita banou) = c'est Souccot, qui symbolise le fait que Hachem nous désire suite à l'acceptation de notre téchouva après notre faute.

[C'est la matérialisation des paroles du Rambam (Hilkhot Téchouva 7,4) : "Une personne qui a fait téchouva est aimée et chérie par D., comme si elle n'avait rien transgressé".
=> Se basant sur ce constat, nous nous réjouissons à Souccot, plus que jamais! En effet, quoique nous puissions faire de mal, nous serons toujours les bien-aimés de papa Hachem!! ]

Le Gaon de Vilna ajoute qu'il en est de même dans la suite de cette prière :
- "et Tu nous as élevés d'entre toutes les nations" (véromamtanou) = c'est Pessa'h, en nous choisissant comme peuple ;
- "et Tu nous as sanctifiés par Tes Commandements" (vékidachtanou) = c'est Shavouot, en nous donnant la Torah ;
- "et Tu nous as rapprochés notre Roi ..." (vékéravtanou malkénou) = c'est Souccot.

[C'est la matérialisation des paroles du Rambam (Hilkhot Téchouva 7,7) : "Quelle est formidable/merveilleuse la téchouva! Un jour, une personne peut être séparée de D., et le jour d'après, elle peut être attachée à la présence divine.
Tout de suite à Kippour, Souccot est ce moment d'union avec Hachem, un moment de plénitude, de joie absolue.
Plus aucune faute vient nous distancier de Lui, que c'est bon d'être dans Tes bras!! ]

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-> Dans le désert, il y avait 3 grands miracles : la manne, le puits de Myriam et les Nuées de Gloire.
Pourquoi est-ce que nous ne commérons que les Nuées et pas les 2 autres?

1°/ Le Mabit (Beit Elokim - Chaar Hayéssodot 37) explique que la manne et le puits étaient certes spectaculaires, mais néanmoins ils ne faisaient que fournir des besoins vitaux au peuple.
En effet, comment survivre sans eau et nourriture en plein désert?

Par contre, les Nuées de Gloire étaient non seulement pas nécessaires, mais par elles Hachem démontrait Son énorme amour pour nous.
Par exemple : lorsqu'il y avait une montagne ou une vallée, les Nuées aplanissaient le terrain pour ne pas nous demander des efforts : à l'arrière elle tuait les serpents et scorpions, à l'avant elle protégeait de la chaleur étouffante ; une autre devant montrait le chemin le jour et éclairait la nuit ;...
[il y avait 7 Nuées de Gloire, chacune avec sa mission propre]

Selon le Ibn Ezra, les Nuées de Gloire brillaient d'une lumière surnaturelle, semblable à celle créé par Hachem durant les 6 jours de la Création.
Les Nuées entouraient les juifs de tous les côtés, les protégeant des ennemies, et étaient comme des piliers allant du sol au Ciel.

-> "Afin que vos générations sachent que j’ai donné des Souccot pour demeure aux bné Israël, quand je les ai fait sortir du pays d'Egypte, moi Hachem (יְהוָה), votre D." (Emor 23,43)
Le Bné Yissa'har (Ma'amré Tichré) fait remarquer que le Nom Divin utilisé est celui de l'Attribut de Miséricorde, car par ce cadeau des Nuées, Hachem a fait pour nous une bonté spéciale.

=> Les Nuées de Gloire reflètent l'amour spécial de Hachem envers les juifs, et c'est cela que nous fêtons à Souccot.
[D. ne nous a pas donné un bouclier protecteur basique, mais des Nuées de Gloire aux multiples fonctions, témoignant de Son amour infini pour nous!]

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-> Les Nuées étaient une expérience de grand proximité avec Hachem.

Le Ari Zal (Pri Ets 'Haïm 'Hag Souccot 1) dit que les lettres du mot Soucca (סכה) sont le symbole de Hachem serrant dans Ses bras le peuple juif.
[b'h, voir également : https://todahm.com/2014/10/23/soucca-etreinte-damour-de-d ]
Il ajoute que ces 3 lettres renvoient aux différents types de Soucca cashères, et également aux différentes façons d'enlacer quelqu'un!

Il est écrit : "Son bras gauche soutient ma tête et sa droite me tient enlacée" (Chir haChirim 8,3)
Selon le Arizal, la 1ere partie fait référence aux Yamim Noraïm, et la seconde à Souccot.

D'ailleurs, le Maharal (Nétsa'h Israël 54) enseigne que les Nuées de Gloire sont synonymes de la présence divine, l'aspect de Hachem qui réside en nous.

=> Quelle chance nous avons d'avoir cette mitsva de la Soucca qui vient nous rappeler d'à quel point Hachem nous aime!

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-> Le 'Hida (au nom du Séfer Tséma'h David) écrit que la manne et l'eau du puits de Myriam pouvait avoir le goût que nous désirions manger ou boire.
Ainsi, lorsque nous sommes dans la Soucca, mangeant de délicieux plats et boissons, nous pouvons également avoir en tête le souvenir de la manne et du puits.

-> "A chaque fois que nous célébrons un Yom Tov, la même influence propre à cette fête nous affecte d'une manière identique à celle présente à l'origine, où moment où le miracle s'est produit."
[le Kédouchat Lévi - Kédouchat Pourim]

=> Bien plus qu'un souvenir, Souccot c'est revivre pleinement ce qui s'est passé dans le désert : l'incroyable proximité avec Hachem, suite à notre téchouva.

-> On comprend pourquoi Souccot est appelée : le zman Sim'haténou (le moment de notre réjouissance), et que le Rambam (Hilkhot Loulav 8,12) dit que nous devons à cette fête être encore plus joyeux et heureux.

Le Netsiv (Dévarim 16,15) enseigne que le mot 'hag (fête) signifie : une danse.
A Souccot nous avons la mitsva d'être joyeux, et selon le Arizal (Chaar haKavanot) d'une manière générale l'élément essentiel d'une mitsva est d'être joyeux de la faire.
Ainsi à Souccot, nous nous réjouissons de faire la mitsva d'être joyeux, et à l'idée de pouvoir rendre Hachem joyeux.
La joie est totale!!

-> Souccot est la seule fête qui est appelée : la fête de Hachem ('hag Hachem - חַג-יְהוָה - Emor 23,39).

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2°/ Le Sfat Emet donne l'explication suivante.

Selon la guémara (Shabbat 130a) : "Toute mitsva que les juifs ont accepté dans la joie, est toujours accomplie de nos jours dans la joie".

Nous pouvons lire comment les juifs ont mérité d'avoir les Nuées de Gloire : "Ainsi parle Hachem : Je te garde le souvenir de l'affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles, quand tu me suivais dans le désert" (Yirmiyahou 2,2)

Par contre, la manne et le puits n'ont été obtenus que suite à des plaintes des juifs sur le fait de manquer de nourriture et d'eau.

=> C'est pour cela que nous ne sommes pas méritants de nous souvenir d'eux par le bais de mitsvot, contrairement à aux Nuées de Gloire (Souccot).

[les Nuées de Gloire nous rappellent à quel point Hachem nous comble du meilleur, et à quel point nous devons éviter de nous plaindre à Lui.
Selon la guémara (Taanit 9a), Hachem nous a donné 3 cadeaux dans le désert : le puits, la manne, et les Nuées de Gloire.
Ainsi, de toute façon nous aurions reçu de l'eau et de la manne, mais à cause de nos plaintes nous avons perdu l'occasion d'avoir des jours de fêtes spécifiques pour ces autres bontés de D.!]

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3°/ La manne et le puits ont bénéficié à tout le monde, même au érev rav.
Par contre les Nuées de Gloire étaient réservées uniquement au peuple juif, [les autres suivants le peuple en dehors de ces Nuées].

[le Bné Yissa'har]

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-> Le Bné Yissa'har, citant le 'Hida, écrit que c'est particulièrement les Nuées de Gloire qui peuvent témoigner du fait que les juifs sont spéciaux, qu'il sont uniques aux "yeux" de Hachem.
En effet, dans le désert le Erev Rav était "recraché" à l'extérieur des Nuées (c'est réservé uniquement à mes enfants, à mes biens-aimés!), tandis qu'ils pouvaient bénéficier de la manne et du puits.

En effet, il est normal que Hachem fournisse au Erev Rav le minimum pour vivre (nourriture et eau), mais de la bonté supplémentaire par le biais des Nuées, cela ne leur a pas été octroyée.

=> Ainsi, les Nuées témoignent de l'unicité des bné Israël, et c'est pour cela que Hachem a fixé une fête pour s'en rappeler.
[A Souccot nous célébrons cela (à quel point Hachem nous aime plus que tout!, à quel point nous lui sommes précieux, proches, ...), et la prise de conscience de cette réalité nous génère un état de joie énorme (zman sim'haténou)!]

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-> Le Pélé Yoets enseigne que chaque juif doit ancrer en lui que dans ce monde il n'est que de passage comme un nuage qui passe, et qui est de courte durée.

Le 'Hida (dans son Roch David) explique que c'est peut-être pour cela que l'on réalise Souccot en souvenir des 7 Nuées de gloire (en correspondance aux 7 jours de Souccot).
En effet, Souccot vient nous rappeler que ce monde-ci n'est que provisoire comme un nuage qui passe, et que Hachem n'a pas créé l'homme pour dormir, manger et travailler, mais bien au contraire pour Le servir afin de mériter plus tard le monde futur.
[D. nous demande de sortir de nos maisons, pour vivre temporairement dans la Soucca, pour aider à matérialiser la réalité que nous ne sommes que de passage dans ce monde.]

De plus, nous pouvons voir en allusion dans : "anané kavod" (les Nuées de gloire), que seul celui qui se comporte dans ce monde comme un : "anan" (un nuage), alors il aura le "kavod" (la gloire), dans le monde à venir.
[si tu considères que ce monde passe extrêmement rapidement, que tu n'as pas de temps à perdre dans les futilités, alors tu remplis ta vie au maximum (sans remettre à plus tard), et alors tu seras rempli éternellement de gloire après ta mort.
Le nuage est fait de particules d'eau (or, il n'y a d'eau si ce n'est la Torah), qui bien que visible n'est pas palpable (matière, comme le yétser ara qui nous vend du vide).
L'eau a la particularité de changer d'état (solide, liquide, ...) = être souple pour accomplir la volonté de D., et cela symbolise l'importance de l'humilité, d'accepter de se soumettre au Maître du monde, et non à son égo, sa naturalité.]