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L’essentiel de l’éducation doit se faire par l’amour …

=== facteur n°2 dans l'éducation des enfants = l'amour :

L'amour devrait peut-être être placé en 1ere position, car c'est l'affection que nous ressentons pour nos enfants qui nous incite à prier pour eux.

Guémara Guittin 6b : "Une personne ne doit jamais faire régner une ambiance de sévérité excessive dans sa maison."

Une sévérité excessive ne fait qu'enfermer l'enfant dans un comportant inapproprié, et fait ressortir ce qu'il y a de pire en lui.
En effet, si un enfant vit dans la crainte perpétuelle de ses parents, s'il se sent vulnérable, exposé, constamment sur la défensive, et si son principal souci est d'éviter les punitions, il se mettra à mentir, à voler et à profaner le Shabbath.
Il sera prêt à tout pour se sentir en sécurité.
Au lieu de permettre à un enfant de devenir un bon juif, le 'hinou'h par la menace va produire exactement l'effet inverse.

C'est l'amour qui est la condition préalable à tout le reste.

Les parents doivent tout d'abord montrer à leur enfant qu'ils l'aiment d'un amour infini.
Ils doivent bien sûr veiller à ce que l'enfant leur témoigne du respect, mais l'essentiel de l'éducation doit se faire par l'amour.
Ce n'est que dans un 2e temps que les parents peuvent enseigner progressivement à l'enfant la mitsva de la crainte des parents.

 

IMPORTANT : L'on ne peut administrer une correction à un enfant que s'il sait à quel point on l'aime.
Sinon, quel intérêt y a-t-il à le frapper?
Va-t-il s'améliorer grâce à cette gifle? Va-t-il éprouver autre chose que du ressentiment?

Par contre, s'il sait à quel point vous l'aimez, et qu'il comprend que malgré cet immense amour, vous avez décidé de le gifler ou de le corriger de toute façon, votre geste l'incitera à réfléchir.
Il réalisera à quel point il vous a mis en colère, et en déduira que son comportement était réellement blâmable.
Cette prise de conscience imprégnera ses pensées et son cœur, et il aura appris une leçon importante.
== La gifle elle-même deviendra une expression d'amour si l'enfant est conscient de tout l'amour que vous lui portez.

Mais si l'enfant n'est pas certain de l'amour de ses parents, les menaces et les sanctions ne seront d'aucune utilité.
La peur des conséquences immédiates pourra l'arrêter un moment, mais aucune valeur éducative n'en résultera, seulement des dégâts.

La punition doit être uniquement un acte d'amour, dépouillée de toute autre émotion.

 

Dans la recherche d'un juste équilibre entre la crainte et l'amour, le rôle respectif des parents (le père et la mère), partenaires dans l'éducation des enfants doit être clairement défini.

Les enfants ont besoin d'une mère tendre et aimante qui soit leur havre de paix.
Lorsque le père les punit (Rachi dit que l'homme est naturellement plus enclin à craindre son père), ils ont besoin de se raccrocher au cordon ombilical maternel.
Mais si leur mère leur offre également un visage sévère, vers qui les enfants peuvent-ils se tourner pour être consolés?

A notre époque beaucoup de femmes ont fait des études supérieures et pour certaines d'entre elles se sentent "au-dessus" de ces manifestations d'amour et de tendresse.
Elles préfèrent aborder les problèmes avec une logique froide et précise, et ne réalisent pas qu'en agissant de la sorte, elles privent leurs jeunes enfants de ce dont ils ont le plus besoin : une mère qui sait les consoler, leur parler tendrement et leur donner de l'assurance d'un amour inébranlable.

Le Rav Chmouel Rozovsky explique que le rôle le plus fondamental et le plus naturel d'une femme consiste à prendre soin de ses petits, les protéger, les nourrir et les modeler afin d'en faire des êtres tels que D. le souhaite.

Une femme n'est qu'émotion, compassion et amour.

Comment Moshé Rabbénou/Aharon est-il devenu cet homme là?
La Torah ne nous dit rien à propos d'Amram, leur père, mais s'étend sur la force de caractère de la mère et de la sœur : Yo'hévét et Myriam (amour, dévouement et compassion), qui étaient les sages-femmes (Paracha Chémot).
- Yo'hévét = Chifra = mé'hapéret et havlad = elle lavait le bébé, l'embellissait et l'emmaillotait après sa naissance ;
- Myriam = Poua = poa oumedaberet ve'hoga lavlad = elle murmurait et chuchotait à l'oreille du nourrisson pour le réconforter.

Elles étaient prophétesses, avaient un niveau intellectuel et spirituel le plus haut qui soit, et pourtant elles s'investissaient entièrement à prendre soin des bébés et à les réconforter.

 

Les règles et les limites sont indispensables, mais l'enfant doit savoir que la maison baigne dans l'amour maternel.
Lorsque le père le réprimande, l'enfant doit savoir qu'il peut courir se faire consoler par sa mère.
Elle ne doit pas pour autant contredire son mari, contrecarrer les actes de ce dernier, ni non plus gâter son enfant.
Il lui faut au contraire faire preuve de fermeté et approuver la leçon donnée par le père, même lorsqu'elle est en train de calmer son enfant.
Tels 2 partenaires, le père et la mère doivent travailler ensemble, chacun d'eux apportant sa contribution dans le domaine qui lui est propre.
C'est au sein de cet équilibre que se développera l'enfant bien élevé.

 

 

Source : compilation personnelle (b"h) du livre "D’un cœur plein d’amour" du Rav Mattitiahou Salomon

Le plus important dans l’éducation des enfants, c’est …

+ Introduction :

On n'a jamais entendu un Rav debout sous la 'houpa déclarer : "Je ne célébrerai ce mariage que si l'on est en mesure de me montrer un diplôme certifiant la compétence de ces 2 jeunes gens à exercer en tant qu'éducateurs."

Pour quelle raison en est-il ainsi?

Tous les pères et mères bien intentionnés, désireux de fonder un foyer juif de qualité, trouveront en eux la connaissance et le savoir-faire pour éduquer correctement leurs propres enfants.

Ils n'auraient peut être pas la capacité de donner des conseils à d'autres, mais en ce qui concerne leurs propres enfants, D. a insufflé en chacun d'eux l'aptitude inhérente à bien les éduquer (savoir-faire, sagesse, compétence pour comprendre ses enfants et leur apporter ce dont ils ont besoin).
Nul n'est besoin de formation spécifique pour cela.

La qualification la plus importante pour un parent est la sincérité, le fait d'aborder tous les aspects de la vie avec honnêteté et intégrité et le désir de bien faire.
Il est absolument certain que D. a doté, la personne assumant ses responsabilités, des talents nécessaires pour réussir dans l'éducation de ses enfants.

 

=== N°1 pour réussir dans le 'hinou'h = la prière :

Si des parents réussissent dans le 'hinou'h, ce n'est pas parce qu'ils sont particulièrement avisés ou intelligents, mais plutôt parce que D. leur a fait don de la réussite.
Et s'ils ont échoué, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas assez lu de manuels ou assisté à suffisamment de cours, mais parce que D. ne leur a pas accordé de réussite.
Si vous voulez réussir, vous devez le demander.
C'est la meilleure chose que vous puissiez faire.
Vous devez prier de tout votre cœur.
Le Rav de Brisk disait : par "des Téhilim et des larmes".

Les parents se justifient en disant : "nous avons essayé ceci et puis cela, nous avons dépensé tant d'argent."
Quelle différence cela fait-il la somme qu'ils ont dépensé, s'ils n'ont pas prié pour leurs enfants?
La question à poser == combien de Téhilim ont-ils prononcé et combien de larmes ont-ils versé pour leurs enfants?

Il est important que les enfants sachent que leurs parents prient pour eux, que chaque fois que survient un problème, la 1ere mesure prise par les parents est de sortir leurs Téhilim et de déverser leur cœur et leurs larmes devant D. afin de Le supplier de les guider.
Cette attitude constitue en soi un excellent 'hinou'h, parce qu'elle marque l'enfant de manière considérable.
Le 'Hafets 'Haïm a reçu d'un proche le sidour dans lequel avait prié sa mère. Il prit le livre entre ses mains tremblantes, l'embrassa et le couvrit de larmes.
"Peut-on imaginer combien de prières a prononcé ma mère et combien de larmes elle a versé pour que son jeune Israël Méïr grandisse" s'exclama-t-il.

Nous devons être précis dans nos requêtes (que nos enfants ne soient pas exposés aux mauvaises influences, faire des personnes de valeur, ayant la patience d'étudier la Torah avec assiduité, ...).

 

Le 1er facteur, le plus crucial et le plus fondamental dans l'éducation des enfants est de prier à D.  (notre réussite est dans les mains de D.!)
Bien entendu, les idées et les stratégies sont les bienvenues, mais tout commence avec une téfila, prière sincère, venant du fond du cœur.

 

 

Source : compilation personnelle (b"h) du livre "D'un cœur plein d'amour" du Rav Mattitiahou Salomon

Valeur de l’étude de la Torah [par le ‘Hafets ‘Hayim]

+ Valeur de l'étude de la Torah [par le 'Hafets 'Hayim] :

- "Elle est plus précieuse que les perles, tes plus chers trésors ne la valent point" (Michlé 3;15)

=== toutes les pierres précieuses et les perles du monde ne valent pas une seule parole de la Torah (Yérouchalmi Péa - chapitre 1)

Au-delà de la différence totale de valeur, l'un (un trésor) doit être gardé, tandis que l'autre nous garde, comme il est dit : "Elle te guidera en chemin et te protégera dans ton repos" (Michlé 6;22).

D'après nos Sages, la Torah a été créée 2000 ans avant la création du monde.
C'est la source de laquelle émane tout le reste de la création, comme il est dit : "D. m'a acquise [la Torah] au début de Sa voie, avant Ses œuvres, depuis l'origine" (Michlé 8;22)

Le Ciel et la terre ont seulement été créés pour la Torah, comme il est dit : "Si ce n'était pour Mon alliance jour et nuit, Je n'aurais pas placé de lois au Ciel et à la terre" (Yirmiya 33;25)

Quel est le prix pour acheter la terre et le Ciel?
De même qu'on ne peut pas en donner de prix, à plus forte raison, on ne peut donner de prix pour l'étude de la Torah dans ce monde matériel/fini.

Quand quelqu'un met de côté l'étude de la Torah pour gagner quelques euros de plus (dont il n'a pas vitalement besoin), il indique par là qu'il considère que cela a plus de valeur à ses yeux que la Torah.

Les Pirké Avot (6;2) disent à ce sujet : "Chaque jour, une voix vient du mont Sinaï en proclamant : "Malheur à l'humanité pour l'affront fait à la Torah!"

=== "Sa mesure est plus longue que la terre, et plus large que la mer" (Iyov 11;9)
La sagesse de la Torah est illimitée, on ne peut la trouver dans aucun autre monde que notre petit univers ("Elle n'est pas au Ciel" - Dévarim 30;12), et seulement pour un laps de temps très court pendant lequel nous sommes liés à un corps.
Ce qu'on aura compris de la Torah en ce bas monde, c'est cela qui sera à nous pour l'éternité.

Un fois mort, on reste pour l'éternité au niveau qu'on avait atteint le jour où l'on a quitté ce monde.

Combien il faut donc s'efforcer de comprendre la Torah et ne montrer aucune paresse (afin de pas avoir d'énormes et d'amers regrets pendant/pour l'éternité)!

 

Source (b"h) : "Chem Olam" (chapitre 13) & "Chem Olam Hachmata" du 'Hafets 'Haïm (repris dans le livre "Par dessus tout")

Foi et confiance en D.

+ "Comme les Cieux sont éloignés de la terre, ainsi sont éloignées Mes pensées des vôtres"
(Isaïe ch.55 ; v.8 )

Arrêtons de donner des conseils à D., et intégrons totalement que nous ne pouvons pas comprendre ce qui se passe dans ce monde (car nous ne sommes pas D. ).
Tout vient de D., tout est émet et tout est pour le bien.

Le 'Hazon Ich a dit un jour à un membre de sa proche famille (lors des terribles nouvelles de l'extermination des juifs en Europe durant la 2e guerre mondiale) :
"Sache une chose : le Maître du monde représente la bonté et la miséricorde absolues.
Et c'est en utilisant ces mesures qu'Il a agi!"

+ Une veille de Shabbath, il arriva que le Rav Ben Tsion Aba Chaoul et sa femme étaient sans le moindre sou pour réaliser les achats nécessaires à ce saint jour.
Sa femme lui dit : "La maison est vide, qu'allons nous faire? ..."
Le Rav lui répondit avec sa joie habituelle : "Je sais ce que nous n'allons pas faire : nous attrister!"

+ Le Rabbi 'Haïm de Volozin disait :
"L'homme doit statuer en son cœur que Hachem est le seul D. véritable et qu'en dehors de Lui, il n'y a personne d'autre ..."
Il est recommandé de se répéter souvent la phrase : "ein od milévado" (= il n'existe pas d'autre force au monde, hormis Hachem!)

Nos Sages, nous conseillent, lorsque nous nous trouvons face à une difficulté, de nous convaincre en notre for intérieur qu'il n'existe aucune puissance et aucun libérateur hormis Hachem.
L'épreuve étant envoyée afin de nous rapprocher de D., par cette conviction inébranlable, nous nous attachons totalement à Lui, et l'épreuve, n'ayant plus de raison d'être, disparaît aussitôt!

+ Rabbénou Yona nous rapporte dans son commentaire de Michlé :
"Il saura en son cœur que tout est dans les mains de D., et qu'Il a la possibilité de changer la nature, de remplacer le Mazal, la destinée, et que rien ne peut L'empêcher de lui apporter Son secours ...
Son intervention se fait parfois aussi rapidement qu'un clin d’œil, c'est pourquoi il espère en sa délivrance même si une épée est tendue sur son coup."

+ 2 sœurs liées par de grandes affinités se marièrent quasiment en même temps et s'installèrent tout prêt l'une de l'autre.
La 1ere mit au monde un enfant, puis un autre, et encore un autre, tandis que sa sœur, elle, ne mérita pas de connaître ce bonheur.

Bien que sa sœur devienne la mère d'une famille nombreuse, elle ne manifestait jamais aucun signe de tristesse ou abattement, au contraire elle semblait toujours être radieuse et comblée.

Lors d'un moment d'épanchement avec une voisine, cette dernière lui demanda comment elle pouvait paraître aussi heureuse alors que quotidiennement, elle voyait sa sœur comblée de nombreux enfants tandis qu'elle, ne connaissait pas encore ce bonheur.

Aussitôt, elle répondit avec conviction :
"Est-ce ma que sœur qui met au monde mes propres enfants?
Elle mérite d'enfanter les enfants que D. lui a destiné, et elle ne pourra jamais toucher à ce qui m'est imparti du Ciel!
S'il en est ainsi, pourquoi voudrais-tu que je sois affligée?"

Arrêtons de voir autrui comme un concurrent à nos bonheurs!!!

Le Rav Pinkous nous apprend que chaque bouteille de lait entreposée pêle-mêle dans le réfrigérateur du supermarché a son destinataire.

+ Dans le Téhilim 16, le roi David témoigne :
"J'ai fixé D. constamment devant moi"

La racine du terme "j'ai fixé" (shiviti) est shavé (שוה) qui signifie égaliser, aplanir.
Ainsi, David nous déclare qu'il a abattu tous les obstacles qui se dressèrent devant lui et qui l'empêchèrent de percevoir clairement la présence de D. à ses côtés.
Il a pu ainsi se réjouir de bénéficier d'une vision claire, comme celle d'une personne contemplant distinctement un horizon dégagé.

+ Une femme veuve, bien qu'ayant de nombreux enfants et petits-enfants, refusa toujours de s'installer chez l'un d'entre eux.

Lorsqu'ils lui demandaient par compassion : "Grand-mère, pourquoi devrais-tu vivre seule?"

Elle leur répondait :
"Un juif n'est jamais seul!
Toute ma vie, j'ai ressenti que Hakadoch Barou'h Hou se trouvait à mes côtés et guidait chacun de mes pas.
Je n'ai jamais été seule, même dans les camps d'extermination.
Durant les heures les plus critiques de ma vie, Il ne m'a jamais laissé seule!"
B"h, que nous puissions marcher constamment avec D., de façon intègre et sereine (tout est pour le bien car venant de D.!).

Source : adaptation et compilation personnelle (b"h) issu du livre : "La femme Juive" de Sarah Hassan

Donner, donner … l’amour vous le rendra !!

+ Donner, donner ... l'amour vous le rendra !!

"Si tu désires t'attacher à ton prochain, prodigue-lui tes bontés!"

[Déré'h Erets Zouta - 82]

Rav Dessler (Mikhtav MiElyahou) enseigne que l'amour est la conséquence du don.
Il explique = "L'homme s'attache aux fruits de son travail, car il ressent qu'une partie de son Moi s'y trouve".

Le rav Dessler de dire très joliment : "Lorsque l'homme donne, il cède un peu de sa personne et il en vient à aimer celui à qui il donne, puisqu'il se retrouve chez l'autre un peu de lui-même" ]

=> Plus on se donne à autrui, plus on y investit une partie de soi, plus on aime son prochain comme soi-même!

A l'inverse, comme l'affirme le roi Salomon : "celui qui possède 100, veut 200 et celui qui obtient 200 aspire à acquérir 400".

Ainsi, plus on attend d'autrui, plus on est dans une situation d'éternel insatisfait.
S'investir physiquement et émotionnellement pour autrui (ses enfants, sa femme, ses parents, son prochain, ...), c'est la seule façon de les aimer/d'y être attaché avec une intensité toujours plus forte.

Source : adaptation personnelle (b"h) d'un commentaire issu du livre : "La femme Juive" de Sarah Hassan

+ "Le Sage a le cœur (לֵב) à droite, le cœur du sot est à gauche." (Kohélet 10;2)

On remarque que :
- les lettres qui précédent dans l'alphabet, les 2 lettres du mot lév (לֵב = cœur) sont les lettres : aleph et kaf.
Elles forment le mot : a'h = "seulement", que nos Sages qualifient de restrictif.
Dans l'alphabet hébraïque, le passage à une lettre antérieure se fait vers la droite.
Ainsi, "le Sage a le cœur à droite" = il se restreint, se veut modeste.

- de même les lettres qui suivent les 2 lettres du mot lév, sont : guimel et mèm.
Elles forment le mot : gam = "aussi", que nos Sages qualifie d'inclusif.
Dans l'alphabet hébraïque, le passage à une lettre suivante se fait vers la gauche.
Ainsi, "le cœur du sot est à gauche" = il veut tout ramener à lui et se prend pour plus grand qu'il n'est en réalité.

Sachons apprécier ce que nous avons et évitons de nous focaliser sur ce que nous n'avons pas.
Soyons conscient de notre place (et des capacités que D. nous donne), et commençons par nous changer nous même avant de vouloir changer le monde entier.
Sachons être Sage alors que le yétser ara veut faire de nous des sots.

+ Autre explication :
"Le Sage a le cœur (לֵב) à droite, le cœur du sot est à gauche."

Un artisan tient les outils et les matériaux dont il a le plus besoin à sa droite, et les accessoires à sa gauche (en se basant sur le fait que la majorité des gens est droitière).

Comme le dit Rachi, un Sage a sa sagesse toujours prête à le guider dans le droit chemin pour son bien.
A l'inverse, le sot a une autre échelle de valeurs et rejette son intelligence au second plan.

Sachons, prendre du recul et être honnête avec nous même, afin de savoir si on est réellement sur le droit chemin.

Notre fin arrive rapidement et on aura tous (que l'on soit Sage ou sot) son cœur qui s'arrêtera de vivre, et il ne sera plus possible de réaliser quoique se soit.

A vous de voir quel chemin vous souhaitez laisser associé à vous pour l'éternité ...

 

Sources : adaptation personnelle de dvar Torah issus du "Déré'h Emouna" de Rabbi Yaakov Chaoul Dwek (pour la 1ere explication) + commentaires Artscroll sur Kohélet (pour la 2e explication)

Garder le silence pour préserver la paix

+ Garder le silence pour préserver la paix :

- La Rabbanite 'Haya Rivka Shinlzon affirmait que l'on apprend un enseignement important de la dernière phrase de la Amida : "Osé Shalom" (Celui qui fait régner la paix ...), que l'on prononce après avoir reculé de 3 pas et en se penchant vers l'avant.
En effet, de la même manière, il faut se plier et reculer en arrière en faveur de la paix!!

- La Rabbanite Kanievsky disait toujours : "Lors d'un différend ou d'une dispute, la plus infime des concessions de notre part a le pouvoir d'engendrer de grandes délivrances!
N'est-il pas écrit que le monde ne se maintient que par le mérite de celui qui se tait au moment d'une dispute!"

- Le Rabbi Its'hak Zilberstein conseille à une personne offensée : "Qu'elle s'isole dans un coin (de la maison) et dise "Que ce soit Ta volonté [D.] que le silence que je garde soit considéré à Tes yeux comme un grand acte et qu'il me nettoie de mes fautes", car je supporte cette peine pour me plier à ce que Tu as ordonné dans Ta Torah : "les personnes humiliées n'humilient pas en retour, elles subissent l'humiliation et ne répondent pas" et au sujet de ces personnes, Tu as écrit : "Ceux qui aiment D. rayonneront comme le soleil dans sa gloire " (Choftim 5;31)".

=== Qu'avons-nous à gagner à répondre sur le coup de la colère/l'humiliation, à part mettre de l'huile sur le feu?
Au contraire, (même si c'est très dur) agissons selon la volonté de D., et au-delà d'une pluie de bénédictions qui nous est promise, nous pouvons espérer que notre réponse puisse trouver écho dans un climat apaisé et constructif.

Source : adaptation et compilation personnelle (b"h) du livre : "La femme Juive" de Sarah Hassan

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-> b'h, également : http://todahm.com/2020/09/21/15207-2

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-> Les gens pensent que la grande dignité de l'homme est d'avoir le pouvoir de s'exprimer. Et moi, je pense que le pouvoir de l'écoute est plus précieux que tout le reste.
[rabbi Naftali de Ropshitz]

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-> "Je n'ai rien trouvé de plus salutaire que le silence" (Pirké Avot 1,17)

-> "Si le silence convient bien aux sages, à plus forte raison aux insensés" (guémara Pessa'him 99a)

-> "Le monde ne se maintient que grâce à celui qui se tait au moment d'une querelle" ('Houlin 81a)

-> "De même qu'il est une mitsva de dire ce qui peut être entendu, de même il est une mitsva de ne pas dire ce qui ne peut être entendu et il vaut mieux se taire" (guémara Yébamot 64b)

-> "Le meilleur remède à toute chose est le silence ... un mot vaut un séla, le silence en vaut deux" (guémara Méguila 18a)

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-> Les lèvres qui restent fermées et s'abstiennent de dire du lachon ara finiront pas donner de bonnes réponses aux questions concernant la Torah.
Si comme l'affirme la guémara (Arakhin 15a), le lachon ara est parmi les fautes les plus graves du judaïsme, alors certainement le fait de fermer ses lèvres [plutôt que de dire du lachon ara] peut être classé parmi les plus grandes mitsvot.
Aucune bénédiction n'est récitée lorsque l'on prend seulement la arava à Hochana Rabba (guémara Soucca 44b) [au moment de la frapper au sol]. De cela, nous pouvons apprendre que parfois rester silencieux est aussi efficace que parler des mots de Torah.
[Sfat Emet - 5654]

[le Sfat Emet y développe également qu'à Souccot en prenant la arava (qui représente les lèvres) avec les autres Espèces cela fait allusion au pouvoir de bouger nos lèvres, de parler (ex: paroles de Torah, d'encouragement à autrui, ...) et lorsque nous ne prenons à Hochana Rabba la arava seulement , cela fait allusion à l'importance de fermer nos lèvres, d'être silencieux.
Il ajoute que parfois cette dernière attitude peut être plus efficace que la première.]

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-> Le trait de caractère le plus bénéfique est le silence.
[Rabbénou Yona ; Méïri]

-> Avant de parler, je suis maître de mes mots ... une fois que les mots sortent de ma bouche, ils me dominent.
[rav Yéhouda ha'Hassid]

-> Le 'Hazon Ich disait : "Il y a des gens qui savent parler, mais je sais garder le silence, et c'est encore plus difficile que de parler."

-> Que le fait de dépenser ton argent soit plus facile à tes yeux que le fait de dépenser tes mots.
[Roch - Or'hot 'Haïm]

-> Le silence est une grande compétence ... ce n'est que dans la solitude que l'âme et l'esprit développent leur force.
[rav Shlomo Wolbe]
[en sachant se taire, on permet à son intériorité, à son âme, de prendre le dessus et de se prospérer sous être étouffer par la matérialité, par nos pulsions égocentriques (ex: souvent en parlant c'est motivé par un sentiment inconscient de vouloir extérieur [j'ai de l'importance aux yeux des autres], au détriment de vrai soi-même).]

-> Le Déré'h 'Haïm développe cette idée :
le corps physique et l'intellect ne peuvent s'activer en même temps. Ainsi, si la faculté physique de verbaliser une idée est active, alors l'intellect méditatif est inactif.

-> De même le Ohr Torah enseigne :
lorsque vous êtes un donneur, vous ne pouvez pas être un récepteur.
Lorsque vous parlez et partagez avec les autres, vous êtes un donneur.
Lorsque vous êtes silencieux, vous pouvez recueillir l'inspiration qui vous est envoyée.

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+ Le silence est d'or :

-> Rabbi Yaacov Galinski nous enseigne :
"Il est écrit dans la guémara (Kidouchin 71a), que les familles les plus nobles venaient de Babel. Elle ajoute (Kidouchin 71b) : Tous ceux qui parlaient le babylonien avaient des propositions de mariage', car on les tenait pour venant de Babel. Mais maintenant, il y a des gens malhonnêtes qui apprennent le babylonien pour qu'on les prenne pour des nobles, ce n'est donc plus une preuve.
La guémara demande donc 'Comment trouver une épouse? et elle répond : 'Ceux qui se taisent quand il y a conflit sont tenus pour des gens de bien.

Cependant, si les gens malhonnêtes sont prêts à apprendre une langue et à imiter l'accent babylonien pour être considérés comme nobles, ne seront-ils pas aussi prêts à se taire? N'est-il pas plus difficile d'apprendre une langue étrangère que de se taire?

La réponse est que, bien sûr, ils voudront se taire. Mais ils n'en seront pas capables!
Car il est sans conteste plus difficile de se taire. On n'en est capable que si on y a été éduqué, dans une famille de noble extraction, et qu'on a continué dans ce chemin."

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-> "Quel est le rôle de l'homme sur Terre? Être comme muet" (guémara 'Houlin 89a)
Le rav Yaakov Galinski commente : "Comme ce rôle est difficile, mais comme il est important et profitable!"

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-> Le rav Shlomo Zalman Auerbach a dit :
Sache que lorsqu'on rend la pareille, l'autre redouble ses coups, et la dispute s'amplifie sans cesse. Mieux vaut verrouiller sa bouche lors du conflit. Ainsi, l'adversaire n'aura rien à répondre, et petit à petit le volcan s'éteindra, et la dispute sera oubliée ...

J'ai entendu, au nom d'un grand homme, une explication du Téhilim (47,38) : "Et moi, tel un sourd je n'entendrai pas, et tel un muet il n'ouvrira pas sa bouche".
Ce Téhilim n'est pas correct grammaticalement. Il commence à la première personne, "Je n'entendrai pas", et devrait se terminer selon la même construction, Je n'ouvrirai pas ma bouche'. Cela vient nous enseigner que si l'une des parties se tait, adoptant l'attitude de "tel un sourd je n'entendrai pas" alors l'autre partie agira de façon similaire, et "tel un muet il n'ouvrira pas sa bouche".

"Les Portes du Ciel? 
La tristesse les ferme ; la prière les ouvre ; la joie les brise."
(le Baal Chem Tov - 1698-1760)

Avoir un visage rayonnant …

+ Avoir un visage rayonnant ...

1°/ "Un homme qui offre à son ami les plus beaux cadeaux du monde en affichant toutefois un visage triste est considéré comme ne lui ayant rien donné.
Tandis que celui qui accueille son ami d'un visage rayonnant, même s'il ne lui a rien donné, est considéré comme lui ayant offert les plus beaux cadeaux du monde!"
(Rabbi Nathan)

 

2°/ Rabbi Avigdor Miller note que l'un des attributs divins consiste à faire rayonner Sa face vers l'homme (cf. bénédiction des Cohanim : "Que D. fasse rayonner Sa face vers toi et te soit bienveillant" - bamidbar 6;25).

Nos Sages nous enseignent que ce rayonnement de la face de D. sur l'homme lui procure la bénédiction, la réussite et la protection (cf. dans la amida : "Car à la lumière de Ta face Tu nous a donné, H. notre D., la Torah et la vie, l'amour et le 'Hesséd, la Tsédaka et la miséricorde, la bénédiction et la paix.")

Rav Miller demande : "Si le rayonnement de la face de D. vers l'homme procure à celui-ci la bénédiction, qu'en est-il de l'homme qui reçoit son prochain d'un visage rayonnant?

Le Rav répond : "De la même manière, nous pouvons affirmer qu'un homme apporte à son prochain la bénédiction lorsqu'il l'accueille d'un visage rayonnant!"

 

3°/ "Accueille TOUT homme d'un visage rayonnant" (Chamaï - Pirké avot 1;15)

Rav Avigdor Miller éveille notre attention sur l'utilisation du mot "tout" (kol), qui englobe surtout la personne qu'il ne nous est pas agréable de rencontrer, comme celle qui est orgueilleuse, morose, grincheuse ou bien repoussante!

Il n'est pas méritoire de sourire aux gens aimables/affables et joviaux, cela Chamaï n'a pas besoin de nous l'enjoindre ...

De même, le Rabbi Its'hak Blazer (dans son Nétivot Or) souligne qu'il n'y a rien de difficile à sourire à son prochain lorsque l'on se trouve soi-même dans un état d'esprit joyeux et satisfait.
Cependant, lorsque l'on est triste ou stressé, et que notre visage reflète le mauvais sentiment qui nous tourmente, accueillir son prochain d'un visage joyeux nécessitera le déploiement d'efforts surhumains pour dominer nos émotions!

 

Source : compilation personnelle (b"h) du livre : "La femme Juive" de Sarah Hassan

La tsniou’t

+ Sarah Iménou - La tsniou't :

Le peuple juif a connu de nombreux événements très douloureux, comme par exemple, les récits atroces se passant durant la période de l'Inquisition.

Il y a l'histoire bouleversante de cette jeune fille qui a refusé de céder aux pressions des prêtres en se convertissant et qui a été exécutée d'une façon atroce.
Ses nattes ont été nouées à la queue d'un cheval au galop, et elle a été traînée devant la foule jusqu'à ce qu'elle rende l'âme, le corps entièrement déchiqueté.
Mais avant l'exécution, l'héroïque condamnée a supplié qu'on lui accorde une dernière demande : des épingles!
Dans quel but?
Pour attacher ses habits à sa chair vive afin que ses jambes ne se découvrent pas lorsqu'elle serait traînée à terre!
A quoi cette jeune fille martyre a-t-elle pensé en ces moments terribles?
== A la tsni'out d'une fille d'Israël/juive!!

Le 'Hida demande : d'où les femmes ont-elles puisé cette force surnaturelle de supporter les souffrances les plus terribles comme celles du temps de l'Inquisition?
Le 'Hida disait : elles ont tiré leur force de leur tsinou't.
Sarah était supérieure en prophétie à Avraham, grâce à sa tsniou't, comme il est dit : "La voici, elle est dans la tente".
C'était sa louange essentielle.

- Rav Avraham Wolf a demandé un jour au 'Hazon Ich :
"Comment protéger les jeunes filles de l'esprit d'impureté et de libertinage qui souffle aujourd'hui dans le monde?
Pour les hommes, c'est l'étude de la Torah qui est le meilleur remède contre le yétser ara.
Et qu'en est-il des femmes?"
- Le 'Hazon Ich lui a répondu :
"Par la force de la tsniou't!
Le Gaon de Vilna disait : ce que les hommes acquièrent par la Torah, les femmes l'acquièrent par la tsniou't de leur habits et de leur comportement".

C'est Sarah Iménou, qui nous a légué cette arme défensive secrète.

Rabbi Yaakov Galinzki a dit, que de ces paroles du 'Hazon Ich, on peut déduire un 'hidouch intéressant :
"Il est écrit que lorsque les enfants d'Israël se fatiguent et transpirent en étudiant la Torah, D. recueille chaque goutte de sueur et elles deviendront les gouttes de la rosée, ce "Tal ré'hiya" qui les fera revivre à la résurrection des morts.
Ceci s'applique aux hommes.
Mais les femmes qui n'ont pas l'obligation d'étudier la Torah, comment vont-elles revivre à la résurrection des morts?
Pour elles, D. recueille chaque goutte de sueur qui coule à cause des habits tsnou'im (selon la tsniou't) qu'elles portent et c'est cela qui sera leur rosée de résurrection!"

+ A cette même occasion, le rav Yaakov Galinzki a ajouté un autre 'hidouch :
"Il est écrit : "les enfants d'Israël ont emprunté aux Égyptiens des ustensiles d'argent et d'or et des vêtements".
Que pouvaient faire les filles d'Israël avec les robes des égyptiennes qui n'étaient certainement pas pudiques?
Elles les ont utilisées pour leurs enfants, comme D. l'avait dit à l'avance à Moshé, au buisson ardent (Shémot 3;22) : "chaque femme empruntera à sa voisine ... des ustensiles d'argent et d'or et des habits et vous les mettrez sur vos fils et filles!"

+ La Torah fait allusion à la tsniou't exceptionnelle de Sarah Iménou.
Lorsqu'ils étaient en route vers l'Egypte, Avraham dit à Sarah: "Maintenant, je sais que tu es une femme belle" (Lé'h Lé'ha 12;11), et le Midrach explique que, jusqu'à ce moment, il ne s'en était pas vraiment rendu compte tant elle était tsnoua'h (pudique).
Ils menaient une vie commune depuis des dizaines d'années mais Avraham n'a découvert la beauté de ses traits que dans le miroir de l'eau, lorsqu'elle s'est penchée au-dessus d'un ruisseau pour se laver le visage.

----Attention ----- Ce degré de tsniou't ne convient, bien sûr, qu'à Sarah Iménou, mais c'est ainsi qu'elle a légué cette vertu particulière à toutes les filles d'Israël.

+ Guémara Méguila 13b = "Par le mérite de sa tsniou't, Ra'hel a eu le mérite d'avoir le roi Chaoul comme descendant ..."
Le Ben Ich 'Haï explique que Yaakov a vécu 7 ans dans la maison de Lavan avant son mariage.
Après toutes ces années où il a côtoyé sa fiancée, Yaakov ne pouvait-il pas l'identifier et la distinguer de sa sœur Léa (en effet, il a du lui transmettre des signes particuliers afin de pouvoir la reconnaître!)?
N'ont-ils pas mangé à la même table?
Ne se sont-ils pas rencontrés alors qu'il gardait les troupeaux et qu'elle allait régulièrement aux puits?
Comment pouvait-il la confondre avec sa sœur qui ne lui ressemblait pas?
C'est que Ra'hel se comportait avec une tsniou't (pudeur, discrétion, ...) si extrême que, durant toutes ces années, elle a caché son visage de Yaakov, comme Sarah dissimulait sa beauté à Avraham.
Yaakov craignait qu'ayant oublié ses traits, il ne puisse faire la différence entre Rah'el et Léa !

Voilà ce qu'était la tsniou't de nos Ima'ot !!!

Essayons chacune à son niveau, pas à pas, d'essayer de tendre vers la façon d'agir de nos Mères, les Matriarches ...

[on a tout à y gagner même si c'est pas toujours facile, et en plus, on permet à toutes les femmes mortes car étant juives, de pouvoir vivre au travers nos actions. Ainsi, elles ne sont pas mortes en vain ... ]

 

Source : adaptation personnelle (b"h) issu du "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld