Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Rabbi Yo'hanan et rabbi El'azar disent tous les deux :
"La Torah fut donnée en 40 jours [à Moché] et l'âme est créé le 40e jour [de la conception - Rachi].
Celui qui garde [observe] la Torah méritera que son âme soit gardée. Et celui qui ne garde pas la Torah ne méritera pas que son âme soit gardée."

[guémara Ména'hot 99b]

"Durant leur vie, nos ancêtres ne se sont jamais séparés de la yéchiva.
Quand ils séjournaient en Egypte, une yéchiva les accompagnait. Dans le désert, ils en ont aussi établi une.
Même dans sa vieillesse, Avraham étudiait dans une yéchiva, et il en a été de même pour Its'hak et Yaakov."

[guémara Yoma 28b]

"Chaque lettre dans notre sainte Torah, même la plus petite, représente un monde entier, un immense univers de lumière Divine.

J'aimerais le comparer à un plan d'architecte.
Sur un petit bout de papier, l'architecte conçoit l'agencement de l'ensemble d'un bâtiment avec ses appartements, ses escaliers, son toit et ses couloirs, dessinant de fines lignes et des cercles, faisant de petites marques ici et là.
Pour le non-initié, le plan apparaît comme un simple dessin fait de gribouillis et de traits. Mais le constructeur sait que chaque petit carré représente un magnifique vestibule avec de splendides arches et colonnes, et que chaque minuscule cercle symbolise un corridor entouré d'une majestueuse colonnade.

De la même manière, chaque lettre de la Torah représente un monde indescriptiblement génial et élevé, un univers céleste qui transcende notre compréhension
[et oui, la Torah est le plan de l'architecte des architectes : Hachem!].

Et lorsque les lettres individuelles sont reliées pour former un mot, les mondes qu'elles représentent se combinent et une structure merveilleusement spirituelle apparaît. Une merveille des merveilles!
[et si nous n'avons pas conscience de cela dans ce monde, c'est afin de préserver notre libre arbitre]."

[le Béer Mayim 'Haïm - Dévarim]

Garder sa langue

+ Garder sa langue :

La 1ere et la dernière lettre de la Torah Écrite forment le mot : "lév" = le cœur, et c'est ce que Hachem attend le plus de nous.
b'h, Nous allons voir que l'importance de garder sa langue se trouve en allusion dans la Torah Orale.

La lettre "mém a une forme ouverte : מ et une forme fermée : ם.
Lorsque nous commençons à parler, nous ouvrons notre bouche avec le "mém ouvert" (מ), et quand nous terminons, nous fermons notre bouche avec le "mém fermé" (ם).

La Torah Orale (au sens des 6 traités de michna) :
- commence par la michna Béra'hot et avec un "mém ouvert" (מאימתיי).
En effet, les premiers mots sont : "méémataï korim ét Shéma" (מאימתיי קורין את שמע - A partir de quelle heure peut-on réciter le Shéma?) ;

- et se termine par la michna (Ouktsin), dont la dernière lettre est un "mém fermé" (בַשָּׁלוֹם).
En effet, elle se finit par le Téhilim (29,11) : "Que Hachem donne de la force à Son peuple! Que Hachem bénisse Son peuple par la paix!" (ה' עֹז לְעַמּוֹ יִתֵּן ה' יְבָרֵךְ אֶת עַמּוֹ בַשָּׁלוֹם).

=> La leçon que nous apprenons est que la seule forme de discours digne d'intérêt est la discussion de sujets de Torah. [en dehors des autres paroles véritablement nécessaires]

Par comparaison, toutes les autres conversations sont insignifiantes.

[d'après le Zéra Kodéch (Vaéra) - rabbi Naftali Tsvi Horowitz de Ropshitz]

"Toutes les paroles de Torah que l'homme prononce avec ses lèvres et tous les souffles de paroles de Torah émanant de la bouche de l'homme qui étudie dans ce monde fusionnent avec l'air du monde pour se transformer en saintes formes spirituelles, qui déjà dans ce monde-ci, habillent l'homme, car elles sont vraiment une réalité spirituelle.

Après cela, lorsque l'homme quitte ce monde, elles le mènent aux racines des lettres de la Torah d'En-Haut, qui est la vie du monde futur.
Alors ses paroles et ses souffles se tiennent devant Hachem, et Lui demandent de juger favorablement cet homme.
Elles élèvent leurs voix et ne se taisent point, sans arrêt, elles implorent de juger favorablement cet homme afin qu'il soit épargné du jugement du guéhinam (enfer), tel qu'il est dit : "à ton coucher, elle te protégera".

De plus lors de la résurrection des morts, la Torah parlera et dira le mérite de l'homme, selon le degré qu'il s'est attaché et investi en elle, tel qu'il est dit : "et tu en parleras à ton réveil".
Et grâce à la Torah, ces hommes se lèveront entiers pour la vie éternelle."

[Zohar (paracha Vayichla'h 175) - rapporté dans le "Matok Midvach" de rabbi Daniel Frisch]

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-> b'h, par exemple, également à ce sujet : https://todahm.com/2019/07/08/une-torah-de-vie

"Celui qui est doté de sagesse et sort de sa pesanteur pour s'adonner à l'étude de la Torah mérite que la voix de sa Torah se fasse entendre dans le Gand Eden.
Hachem l'écoute et les tsadikim lui demandent : "Maître du monde! De qui vient cette voix?"

Hachem leur répond alors : "C'est celle du tsadik Untel, c'est l'âme sainte qui repose en lui qui s'adonne à la Torah. Ecoutez-le donc, car sa voix m'est plus chère que tous les chants et les louanges que les anges M'adressent."

C'est à ce propos qu'il est écrit dans Chir haChirim (8,13) : "Celle qui est assise dans les jardins".
Hachem dit : "Tu es une âme sainte résidant dans ce bas monde, entre les déshonneurs et les souillures du corps, et si malgré cela tu t'adonnes à la Torah au milieu de la nuit, alors les âmes du Gan Eden écouteront ta douce et agréable voix.
C'est pourquoi, fais résonner la voix de Ma Torah, car Moi aussi J'aime la voix de ta Torah, et ainsi par le mérite de l'étude de la Torah, Je te donnerai une grande récompense dans le monde futur"."

[Zohar 'Hadach (Béréchit 17) - rapporté dans le "Matok Midvach" de rabbi Daniel Frisch]

"Toutes les langues doivent leur existence au fait qu'elles possèdent à minima un mot avec une racine hébraïque.
Ce mot de la langue sacrée est l'étincelle de vie qui donne la vitalité à cette langue."

[rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk - Pri Haarets - Ki Tétsé]

"Dans Sa droite [de Hachem], une Torah de feu, pour eux [les juifs]" (Vézot haBéra’ha 33,2)
[en hébreu : מִימִינוֹ אש דת לָמוֹ]

-> Le 'Hatam Sofer explique que les mots : "dat lamo" ("une Torah ... pour eux" - דָּת לָמוֹ) sont formés des mêmes lettres que : "Talmud" (תלמוד), tandis que : "dans Sa droite ... de feu" (miméno éch - מִימִינוֹ אֵשׁ), signifie que lorsque le juif étudie la sainte Torah, le Char sacré l'entoure.
En effet, il est écrit dans le Séfer ha’Haïm (du frère du Maharal de Prague) : "Les lettres du terme : guémara (גמרא), renvoient à : Gavriel, Michaël, Raphaël et Ouriel.
Lorsque nous étudions la guémara, ces anges nous entourent et nous observent : Gavriel (גבריאל) à gauche ; Michaël (מיכאל) à droite ; Raphaël (רפאל) à l’arrière ; et Ouriel (אוריאל) devant nous." [et au-dessus de notre tête la Présence Divine]

Le 'Hatam Sofer enseigne également que dans la Torah Orale :
- la guémara se termine par la lettre "tav" (hala'hot), et commence par la lettre "tav" (tana) ;
- les michnaïyot se terminent par le mot "Shalom", qui se finit par la lettre "mém", et commencent par la lettre "mém (méémataï).

=> Les lettres : "tav - tav - mém - mém", forment : "תתמם" (tétamém) = rendent intègre, ce qu'on mérite par l'étude de la michna et de la guémara, ainsi qu'il est écrit : "Sois intègre envers Hachem ton D;" (tamim tiyé im Hachem Eloké'ha).

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[l'Admour d'Erloï (descendant du 'Hatam Sofer) ajoute que le Talmud commence et se termine par la lettre "tav", renvoyant à la "téfila" (prière) et à la "téchouva".
En effet, pour réussir dans la Torah, il est indispensable de demander sans cesse à Hachem de nous éclairer nos yeux par la Torah, qu'on puisse s'attacher à Lui, L'aimer et Le craindre.]

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-> La "droite" (yémine) de Hachem symbolise la miséricorde Divine, et le feu (éch) symmbolise l'Attribut de justice Divine rigoureuse.
Le monde fonctionne suivant ces 2 principes qui guident à l'âme sa conduite sur terre.
[Zohar]

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+ "Dans Sa droite [de Hachem], une Torah de feu, pour eux [les juifs]"

-> Les lettres des mots : דת למו (dat lamo = une religion pour eux) sont les mêmes que celles de : תלמוד (Talmud).

Le Méam Loez commente :
Cela nous enseigne que dans le Talmud, les divergences d'opinion sont sacrées et proviennent d'une intention pure.
Le "feu des divergences d'opinions" est un feu sacré.
[...]
Nos Sages commentent : "La Torah est semblable au feu. Si l'on s'en approche trop, on se brûle et si on s'en éloigne, on se refroidit".
Il ne faut pas s'écarter de la Torah qui est notre vie, ni trop s'en approcher pour sonder ses secrets.

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+ Il est enseigné au nom de rabbi Méïr : "Pourquoi est-ce aux Bné Israël que la Torah a été donnée?" C'est parce qu'ils sont impétueux/fougueux (azin).
De même, dans la maison d'étude de rabbi Ichmaël, on explique ainsi le verset : "A sa droite, une Loi de feu pour eux" (Vézot haBéra’ha 33,2) : Hachem dit : "Il convient qu'une Torah de feu soit donnée aux Bné Israël".
Selon d'autres sages, leur comportement est comparable au feu : si la Torah n'avait pas été donnée à Israël, aucune nation ni aucune créature n'aurait pu leur résister (tant ils sont fougueux).
C'est également l'opinion de Rech Lakich qui dit : 3 être sont particulièrement impétueux (et audacieux) : le peuple d'Israël parmi les nations, le chien parmi les animaux et le coq parmi les oiseaux.
Certains ajoutent la chèvre (qui se dit : éz, dérivant du mot : az) parmi le bétail et d'autre ajoutent le câprier parmi les arbres.
[guémara Beitsa 25b]

-> Un homme fougueux (az) n'est pas prêt dans sa nature à se soumettre à qui que ce soit.
L'étude approfondie de la Torah a le pouvoir d'affaiblir les forces et l'impétuosité des Bné Israël à un tel tempérament, et ainsi de soumettre leur cœur à la pratique des mitsvot.
[Rachi]

-> La guémara (Sanhédrin 26b) dit : "Parce que la Torah affaiblit les forces de l'homme qui se consacre à son étude et à l'acquisition de la Sagesse Divine."
[de même dès que Rech Lakich a pris sur lui l'engagement de se conformer à la Torah, avant même la mise en pratique de cette décision, il a perdu ses forces prodigieuses, selon le principe que l'étude de la Torah affaiblit.]
Le Toldot explique que les juifs devaient prendre sur eux de force de respecter la Torah, afin de s'affaiblir au niveau de leur impétuosité, et de pouvoir ainsi soumettre leur cœur aux mitsvot.

-> "Sois impétueux (az) comme léopard ... afin de faire la volonté de ton Père Céleste" (Pirké Avot 5,20)
Le Pné Yéhochoua enseigne que les autres nations, moins impétueuses (que les juifs), auraient abandonné tôt ou tard devant la difficulté [que demande une étude de la Torah en profondeur => faut une fougue à toute épreuve!] ; et c'est pourquoi Hachem ne les a pas contraintes après leur refus d'accepter la Torah.

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-> Les juifs se distinguent par 3 qualités : ils sont miséricordieux (ra'hamim), bienfaiteurs (gomlé 'hassadim) et humbles/timides (baïchanim).
[guémara Yébamot 79a]

=> Comment la guémara (Beitsa 25b) peut-elle affirmer que les juifs "sont impétueux/fougueux" (azin)? Cela semble contradictoire?

-> Le Maharal (Nétivot Olam - Haboucha chap.1) enseigne :
Malgré la puissance du feu (éch) qui brûle et se propage, ce feu "se plie" devant l'eau dont il reconnaît la supériorité par son pouvoir de l'affaiblir et de l'éteindre.
De même, Israël, malgré son impétuosité et son surplus d'énergie sur terre, est prompt à reconnaître la supériorité d'Hachem et des grands Sages.
Ainsi, l'impétuosité/fougue des juifs se transforme aussitôt en honte et humilité (baïchanout) devant les Grands.

-> Le Maharcha (guémara Yébamot79a) écrit :
L'impétuosité/fougue est un tempérament naturel des juifs, mais lorsqu'ils approfondissent l'étude de la Torah, leurs forces et leur fougue s'affaiblissent. Ils sont alors prêts à soumettre leur cœur et à développer la modestie (baïchanout) qui est le trait de caractère d'un juif digne de ce nom.
Seule la Torah a le pouvoir d'opérer cette transformation.
[...]
Les juifs sont tellement attachés à Hachem qu'ils n'ont pas peur et ne reculent pas devant ceux, même plus puissants et forts physiquement, qui voudraient les détacher de leur Créateur.
Ils demeurent fermes dans leur conviction ; c'est en cela qu'ils sont impétueux. (azim).

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=> Pourquoi Israël est-il digne de recevoir la Torah (Loi de feu)?

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
Il convenait que la Torah soit donnée à ce peuple, issu de Yaakov (יעקב) et de ses 2 épouses : Léa (לאה) et Ra'hél (רחל), désigné Israël (ישראל), dont les lettres : ל ר י sont les initiales de : Yaakov, Ra'hél et Léa.
Il reste alors les 2 autres lettres : ש et א qui forment le mot : אש (feu - éch).
Il y a donc, dans le nom "Israël" de ce peuple, une allusion au fait que ce peuple, issu de cette source de sainteté : Yaakov, Ra'hél et Léa, mérite cette Torah (Loi de feu).

"La même compassion que l'on ressent devant un mendiant qui n'a pas même de quoi se vêtir, doit être ressentie pour ceux qui se sont éloignés de l'étude de la Torah et de l'accomplissement des mitsvot.
Avec quoi pourront-ils habiller leurs âmes dans l'au-delà?

Car les seuls joyaux qui peuvent parer l'âme sont la connaissance de la Torah et l'accomplissement des mitsvot."

['Hafets 'Haïm - Aavat 'Hessed - 3e partie - chap.7]

-> "[L'étude de la] Torah [a la capacité de nous] sauver ... de souffrances qui sont aussi difficiles que la mort"

[Tikouné Zohar - Tikoun 22]

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-> Le Zohar (vol.I,27a) nous enseigne que nos difficultés dans l'étude de la Torah permettent d'expier nos fautes.

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-> "Heureux est celui qui fait des efforts dans la Torah"
[midrach Yalkout Chimoni Béréchit 2,20]

Selon nos Sages, si une personne fait des efforts afin d’étudier avec force la Torah, afin d’accomplir des actes de 'hessed, alors on la dispensera de souffrances dans d’autres domaines de la vie.

[ainsi, non seulement nous gagnons une récompense éternelle et infinie, mais en plus les efforts que nous y investissons viennent remplacer des souffrances que nous devrions de toute façon avoir! ]