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"Tes lèvres, ô fiancée, dégageront de la douceur" (nofét titoféna chiftotayi'h - Chir haChirim 4,11)

-> Hachem a révélé à Moché 49 explications pour chaque mot de la Torah (Shoher Tov - Tehillim 12), correspondant aux 49 Portes de la compréhension.
Dans l'avenir, la 50e et dernière porte nous sera ouverte.

À ce moment-là, "tes lèvres, ô épouse, dégageront de la douceur (נֹפֶת - nofét)" de la Torah.
Le mot נפת (douceur), peut être divisé en נ פת (soit : 50 pains - noun pat). Et le pain est une métaphore de la Torah. [cf. Michlé 9,14 ; Tan'houma A'haré Mot]
À l'avenir, nos lèvres dégageront de la douceur des 50 aspects de la Torah.

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-> La Torah est appelée : "yaalat 'hen" (pleine de grâce - Michlé 5,19), signifiant qu'elle accorde de la grâce à ceux qui l'étudient. (guémara Erouvin 54b)

+ Les symboles de la guerre sont l'épée et la lance.
Les nations du monde font la guerre avec des armes physiques. Israël fait la guerre, et gagne, avec la Torah et la prière.
La Torah que les juifs étudient se transforme en une épée spirituelle (Zohar, Nasso 127:2) : "Les hautes louanges de D. sont dans leur bouche, et une épée à deux tranchants est dans leur main" (Téhilim 149,6) = lorsque la Torah est dans leur bouche, une épée mortelle est dans leur main.
Et les 248 (רמ"ח - rama'h) mitsvot positives que les juifs accomplissent deviennent רמח (roma'h - une lance).
Ainsi, lorsque Pin'has "prit une lance dans sa main" (Balak 25,7), il prit le mérite des mitsvot.

De plus, grâce à la Torah et aux mitsvot, les juifs attirent l'abondance spirituelle et physique dans le monde.
[Ben Ich 'Haï - Yédé 'Haïm 490]

+ Le 'Hidouché haRim fait remarquer que les juifs se réfèrent à l'expérience au mont Sinaï comme du don de la Torah, en se concentrant sur le fait que la Torah a été donnée, et pas seulement sur le fait qu'elle a été reçue.
Il explique que ceci est parce que si nous nous souvenons qu'elle nous a été donnée, alors nous nous souviendrons également de celui qui l'a donnée, et c'est une partie intrinsèque de l'étude de la Torah : le privilège d'être connecté au à celui qui donne [constamment] la Torah.

Le 'Hidouché haRim explique que c'est ce que signifie le verset : "Torati al taazovou" (Ma Torah, ne l'abandonne pas - Michlé 4,2) = lorsque vous étudiez la Torah, n'oubliez pas qu'il s'agit de "Ma" Torah, le Donneur se partageant dans chaque mot.

+ Hachem prend l'honneur d'un érudit en Torah plus au sérieux que son propre honneur.
[midrach Tan'houma - Toldot]

-> Hachem Lui-même exige que l'honneur [d'une Sage en Torah] soit respecté.
[guémara Béra'hot 19a]

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-> Celui qui a étudié et assimilé les valeurs de la Torah est certainement un individu digne de notre respect. En effet : "ils augmentent la paix à la fois dans le ciel et sur la terre, et ils apportent des bénédictions et de bonnes influences dans le monde d'en bas" (Noam Elimélé'h - Hosafot Likouté Chochana).

-> Il existe une mitsva ordonnée par la Torah, qui consiste à montrer de la révérence aux rabbanim (cf. Ekev 10,20).

-> "Parce que le but principal de la Création de l'homme est de servir et de comprendre correctement Hachem à travers sa Torah, il est approprié de montrer du respect pour celui qui a atteint cette étape. Ce faisant, il inspirera également d'autres personnes à accomplir des exploits similaires" (Séfer ha'Hinoukh - mitsva 257).

Rava dit : Si vous voyez un étudiant [en Torah] dont les études sont aussi difficiles que le fer, cela est dû à son rav, qui ne lui montre pas un visage amical, mais qui est trop strict avec lui.
Cette pratique empêche l'étudiant d'apprendre.
[guémara Taanit 8a]

[ainsi  déjà à l'époque de la guémara, un maître devait témoigner à son élève un visage joyeux, une appréciation de lui enseigner, des paroles d'encouragement et de valorisation, ...
A combien plus forte raison cela est nécessaire à notre génération!]

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-> Un jour, le rav Ben Tsion Abba Shaoul annonça haut et fort : "C'est à nous de racheter les captifs".
Son auditoire tremblait en entendant ses paroles. Qui sait à quels dangers leur rabbi pouvait faire allusion?
Le rav a vu leur désarroi et les a rapidement calmés.
"Vous n'avez pas idée du nombre de jeunes juifs qui sont prisonniers de leur yétser ara, qui les empêche de s'épanouir et de grandir. Il suffit de peu d'efforts pour les libérer de leur emprisonnement. Avec un sourire et un peu de chaleur, il est possible de les libérer. Il n'y a pas de plus grand équivalent à la libération des captifs que celui-là".

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-> Dans la yechiva de rabbi Shlomo Freifeld, un garçon fut surpris en train de fumer Shabbat. Le garçon fut convoqué au bureau de rabbi Freifeld qui commença à pleurer. Le garçon pensait que rabbi Freifeld était désemparé parce que maintenant, cela donnerait une mauvaise réputation à sa yéchiva.
Rabbi Freifeld dit au garçon : "Je pleure parce que ce que tu as fait est de ma faute. Comment ai-je été incapable de faire ressortir ta grandeur? Où ai-je échoué dans le fait de ne pas t’avoir fait réalisé qui tu étais vraiment?"

[quel regard portons-nous sur chaque élève? Est-ce que nous apprécions autant un élève moyen, pas investi, ayant peu de capacités? Est-ce que nous considérons chaque élève sachant que Hachem nous a confié un de Ses enfants adoré (nous Lui rendrons des comptes de cela)? Est-ce que nous nous imaginons ses milliers de descendants et autres personnes qu'il va pouvoir influencer positivement, grâce à mon enseignement? Est-ce que je pense à mon honneur, à ne pas trop me fatiguer (ex ça va personne n'en sera au courant, qu'est-ce que cela peut bien changer?), ... plutôt que de tout donner (ex: parfois un sourire, un mot d'encouragement, ...) pour l'épanouissement de cet enfant (selon sa personnalité)? ... ]

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-> Sur ce sujet de croire en soi en et dans les autres, on peut rapporter :
On nous enseigne qu’Hachem dit à Moché de libérer les juifs mais il répondit qu’ils ne le croiraient pas. En conséquence, Hachem lui montra 3 miracles à reproduire pour gagner la confiance du peuple.
La question soulevée est que si Moché avait besoin des signes, alors Hachem aurait dû les lui donner immédiatement. Et s’il n’en avait pas besoin, alors Hachem devrait simplement dire à Moché de continuer avec ce qu’Il lui a déjà dit. (Chémot 4,1)
Moché et les juifs n’avaient pas besoin de signes. Cependant, après avoir affirmé que les juifs ne le croiraient pas, il eut alors besoin de signes.
Si tu ne crois pas qu’ils te feront confiance, alors ils ne te croiront pas. Hachem lui donna donc des signes. [rabbi Zev Leff]

=> Cette leçon puissante se présente plusieurs fois dans la vie.
Si vous êtes vendeur mais ne croyez pas pouvoir vendre le produit, le client ne l’achètera pas.
Dans le même ordre d’idées, si vous ne croyez pas en vos enfants ou en vos élèves, vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu’ils croient en eux-mêmes.
[rav Yéhochoua Alt]

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[chaque personne doit faire face à son yétser ara, aux tentations de ce monde, à un environnement pouvant lui être nuisible, ... Il est important de croire en soi-même, d'avoir conscience de notre énorme valeur interne (la partie Divine en tout juif), de savoir que papa Hachem nous aime toujours indépendamment de nos actions, que nous ne sommes jamais seul (Hachem est toujours avec nous pour notre bien ultime) ...
Ainsi, nous aurons de l'ambition spirituelle, de la fierté, de la joie, ... en nous-même, et nous ne nous laisserons pas facilement aller à des choses en-deçà de notre dignité (de fils-fille du Roi (Hachem) - ben chél mélé'h). ]

De même que la Torah écrite est inscrite sur un parchemin (qui est la peau d'un animal), de même la Torah orale nécessite un parchemin qui se matérialise par la bouche de l'homme lorsque celui-ci l'étudie.
La Torah écrite sur la peau d'un animal n'établit pas un lien significatif entre Israël et Hachem car un séfer Torah est placé dans l'arche prévue à cet effet à la synagogue.
En revanche, la Torah orale a été donnée à Israël pour être étudiée de vive voix et en toute circonstance. Elle offre à l'homme la possibilité de purifier sa bouche, qui devient ainsi un parchemin sur lequel s'inscrit la Torah orale.
[Maharal - Tiféret Israël]

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-> Le Chèv Chema'tata écrit :
Rabbi Chimon bar Yo'hai enseigne : "si j'avais été au mont Sinaï au moment du don de la Torah à Israël, j'aurais demandé à Hachem de créer 2 bouches pour l'homme : une pour s'affairer aux paroles de la Torah, l'autre pour ses besoins personnels" (Yérouchalmi Béra'hot 1,2).
Il faut expliquer en préambule que seul un parchemin fait avec la peau d'un animal casher peut servir pour l'écriture d'un Sefer Torah, comme cela est rapporté par nos Sages de mémoire bénie : "seule la peau d'un animal kasher est apte au service du Ciel" (guémara Shabbath 28a).
Il faut également ajouter que de la même façon que la fabrication d'un parchemin destiné à l'écriture d'un séfer Torah doit être accomplie au nom de la mitsva, comme cela est rapporté dans la halakha (Choul'han Aroukh OH siman 32,68), ainsi en est-il pour la bouche de l'homme qui représente le parchemin de la Torah orale. Elle devra être exclusivement réservée aux paroles de Torah que l'homme étudiera au nom du Ciel et devra rester sainte comme l'est la Torah.
C'est pour cette raison que Rabbi Chimon bar Yo'haï a demandé à ce que l'homme ait une bouche dédiée à l'étude de la Torah afin que celle-ci ne soit pas profanée par des paroles vaines qui endommageraient
la sainteté du parchemin de la Torah orale.

[nous devons purifier notre bouche pour qu'elle devienne un réceptacle de sainteté sur lequel s'inscrit la Torah orale. ]

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-> Il est rapporté dans le Talmud de Jérusalem (Yérouchalmi Péa 2,4) :
"Rav 'Hagaï a enseigné au nom de Rav Chmouel bar Na'hman : certaines paroles de la Torah ont été transmises par oral et d'autres par écrit et nous ne saurions pas lesquelles auraient été les plus précieuses s'Il n'avait dit : "car conformément à ces paroles-là J'ai conclu une alliance avec toi" (Ki Tissa 34,27).
On peut apprendre de là que ce sont les lois orales qui sont les plus précieuses."

Sinaï & Torah – la sincérité spirituelle

+ Sinaï & Torah - la sincérité spirituelle :

-> "Rava a enseigné que tout érudit dont l'intériorité ne ressemble pas à l'extériorité n'est pas un érudit en Torah" (guémara Yoma 72b).

Ceci provient d'un raisonnement à fortiori : si déjà l'Arche n'entend pas, ne parle pas et ne sait pas ce qu'elle contient en son sein (il est écrit à son propos : "Tu la recouvriras d'or pur à l'intérieur et à l'extérieur" (Térouma 25,11), afin qu'elle soit identique à l'intérieur comme à l'extérieur).
A plus forte raison, l'érudit qui voit, entend et sait ce qu'il y a en son for intérieur, devra être à l'intérieur comme à l'extérieur (to'ho kébaro - תוכו כברו). Il devra être sincère en spiritualité.

-> "Tout élève dont l'intérieur ne correspond pas à l'extérieur (to'ho kébaro - תּוֹכוֹ כְּבָרוֹ), qu'il ne mette pas les pieds dans la maison d'étude"
[Rabban Gamliel le jour où il a été nommé Nassi - guémara Béra'hot 28a]

On peut noter que :
- les 2 lettres internes (coeur) du mot : "to'ho" (intérieur - תוכו) sont וכ, de valeur 26 comme le Nom Divin (יהוה), ce qui représente la spiritualité que nous devons mettre sur notre coeur, comme il est écrit : "tu mettras sur ton coeur" (והשבת אל לבבך - Vaét'hanan 4,39).
- les 2 lettres extérieures de "kébaro" (כברו) sont les mêmes : כו.
Nous devons intégrer la spiritualité que nous connaissons à l'intérieur et à l'extérieur.

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-> On voit également cela dans les lettres cachées et révélées du mot סיני (Sinaï - qui représente la spiritualité puisque la Torah y a été donnée).
Les lettres cachées sont : סמך , יוד , נן , יוד ont une valeur numérique identique à celle des lettres extérieures.
En effet : ס a une guématria de 60, qui est la même que מ,ך.
De même, י est égal à 10, comme ו,ד.
Le נ est composé de 2 fois נ.

=> On voit également dans le terme Sinaï, symbole de la Torah, que notre spiritualité doit être autant présente dans notre intériorité que dans notre extériorité.

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-> Les lettres de Pharaon (פרעה) réarrangées forment הערף (aoref - la nuque). Le cou sépare les מח et לב , l'esprit (moa'h) et le cœur (lev). Cela symbolise celui qui n'intériorise pas ce qu'il sait.
Moché, quant à lui, était tout le contraire. Le midrach raconte que lorsque Pharaon a cherché à tuer Moché, le cou de Moché est devenu une colonne de marbre (en allusion dans Yitro 18,14).
A un niveau plus profond, cela signifie que les מח et לב de Moché ne peuvent être séparés. C'est le niveau auquel se trouvait Moché.

Avoir de vénérables visiteurs grâce à la Torah

+ Avoir de vénérables visiteurs grâce à la Torah :

-> Celui qui défend la Torah d'un gadol qui le précède peut mériter de le saluer dans le futur.
Nous voyons cela dans la guemara (Baba Kama 111b) où Rava dit : "Quand je mourrai, Rabbi Ochaya viendra me saluer parce que j'ai interprété la michna en accord avec lui."

-> Rabbi Yéhouda ha'Hassid (séfer 'Hassidim (559) écrit que lorsqu'un tsadik qui a expliqué les paroles d'un autre tsadik, comme un amora qui a expliqué les paroles d'un tana, meurt, le tana sort pour le saluer avec un visage heureux et marche avec lui et demande aux anges (mala'him) d'être indulgents envers lui. Il l'amène devant Hachem pour dire du bien de lui.

-> Le Chach ('Hochen Michpat) a écrit qu'il est certain que lorsque son heure viendra de quitter ce monde, les tanaïm le salueront parce qu'il a défendu leurs positions.

-> Dans le séfer Maguid Mécharim (Vayakel), il est dit que parce que rabbi Yosef Karo a expliqué le Rambam et le Tour, ils sont un bon avocat pour lui devant Hachem et ils viendront saluer son âme (néchama) quand il sera temps pour lui de quitter ce monde.

-> Rabbi Yéhochoua Heschel 'Harif (1593-1648 - le Pné Yéhochoua) a écrit un livre intitulé Maguiné Shlomo. Ce livre défend Rachi des questions des Tossafot. C'est pourquoi il est appelé מגיני שלמה (Maguiné Shlomo), parce qu'il a protégé (maguen - מגן - qui signifie bouclier) par Rachi, dont le nom était Shlomo (rabbi Shlomo Yits'haki).
Dans l'introduction (hakdama), il est dit que Rachi est apparu à l'auteur de son vivant avec une grande joie et a dit "tu es louable dans ce monde et tout est bien avec toi dans l'autre monde car tu m'as sauvé des puissants lions que sont les Baalé Tossafot. Je viens vous accueillir dans l'autre monde avec tous mes élèves".
C'est ce qui s'est produit lorsqu'environ une demi-heure avant le décès de rabbi Yéhochoua Heschel 'Harif, des gédolim de Cracovie étaient présents à son chevet. Rabbi Yéhochoua a dit devant eux : "libérez un espace car Rachi et son saint entourage sont venus et il m'a salué joyeusement pour me montrer le chemin de la vie puisque j'ai toujours été à sa droite pour résoudre les questions posées par les Tossafos sur son commentaire."

-> Il en va de même lors du décès de rabbi Shlomo Heiman (1892-1945). Juste avant sa mort, ses étudiants qui étaient avec lui ont rapporté ses dernières paroles : "De grands invités arrivent. Préparez deux chaises, une pour rabbi Akiva Eiger (1761-1837) et l'autre pour rabbi 'Haïm Ozer Grodzensky (1863-1940)".

Faire du ‘hessed & étude de la Torah

+ Faire du 'hessed & étude de la Torah :

-> Le 'Hazon Ich a dit à un talmid 'hakham s'interrogeant s'il valait mieux consacrer son temps de 'hessed à plutôt étudier la Torah :
"Si tu veux de la clarté dans l'apprentissage de la Torah, le moyen d'y parvenir est de faire du 'hessed. Votre 'hessed ... est le meilleur investissement que vous puissiez faire.
La Torah n'est pas un exercice intellectuel ; c'est une question d'âme. Plus l'âme (néchama) d'une personne est élevée et purifiée, plus elle sera capable d'absorber la Torah.
Votre effort [dans le 'hessed] garantira votre succès dans l'apprentissage, et non pas l'inverse."

-> Le 'Hazon Ich enseigne :
"D. préserve de penser que la Torah est une sagesse comme les autres. Elle est la conscience (le néféch) même de chaque juif.
Lorsque ce néfech grandit en chacun, par l'accomplissement d'actes de 'hessed (faire du bien à son prochain) notamment, il est apte à recevoir encore plus de Torah. Et on ne perd rien en retour, bien au contraire."

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-> Une autre fois, le 'Hazon Ich répondit à un étudiant en yéchiva :
La guémara (Shabbath 105a) explique que le mot "Anochi" est un acronyme de "Moi [Hachem], mon âme, Je l'ai écrite et Je l'ai donné [dans la Torah] (Ana nafchi katavit yaavit).
Le Ram'hal explique qu'Hachem s'est, pour ainsi dire, inscrit Lui-même dans les lettres de la Torah.
Le Ramban (intro de son commentaire sur la Torah) établit que la Torah est une longue chaîne de Noms d'Hachem.

Si l'on considère que la Torah est une entité spirituelle, comment une personne faite de chair et de sang peut-elle entrer en relation avec un objet éternel et étranger à ce monde?
Ce type de connexion n'est possible que lorsque l'âme d'une personne a affiné son corps. Cela se produit lorsqu'il ne cède pas à ses désirs matériels et s'engage dans autant d'activités spirituelles que possible. Votre 'hessed est en train de raffiner votre âme.

Par conséquent, votre implication dans le 'hessed n'est pas une contradiction avec l'apprentissage de la Torah. Au contraire, c'est la façon dont tu atteins une acquisition de la Torah. Ce n'est qu'alors que la Torah ne fera plus qu'un avec vous.
Il en va de même pour chacun d'entre nous. Sinon, nous ne sommes que des âmes dans lesquelles on aurait chargé des livres saints.

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-> Le rav 'Haim Kanievsky souligne : "Tous les temps d'apprentissage ne sont pas égaux, et si vous voulez magnifier vos réalisations en matière de Torah, le meilleur moyen d'y parvenir est le 'hessed."
[rapporté par le rav Michel Yéhouda Lefkovitz]

-> Il est écrit : "Alors, tu prendras plaisir en Hachem" (az titanég al Hachem - Yéchayahou 58,13).
Ce verset ne fait pas seulement allusion au monde à venir, mais également à ce monde. Et le plaisir principal est de faire du 'hessed aux autres.
[rav Meir 'Hadach]

-> La santé spirituelle de la nation juive peut être mesurée en évaluant notre compassion pour les autres.
Le véritable perfection (chlémout) comporte 3 aspects : une personne doit être shalem (en paix) avec les autres, avec elle-même et avec son Créateur. [Maharal]
Vivre de manière égoïste nous éloigne de tout ce qui est saint. La Présence Divine ne s'installe sur nous que lorsque nous sommes unis pour prendre soin les uns des autres. À ce moment-là, Il est notre Roi, et nous sommes Son peuple. [rabbanit Feldbrand]

Tout comme une structure solide a besoin d'un soutien fiable, chacun d'entre nous a besoin d'une base solide pour nous aider dans nos voyages à travers la vie. La michna des Pirké Avot nous informe que nous sommes soutenus par la puissance de la Torah, de la avodah (prière) et des guémilout 'hassadim ('hessed). Si l'une de ces fondations est faible, notre structure [personnelle et collective] s'effondrera. Elle n'aura pas la capacité de nous propulser vers le Gan Eden.
[voir aussi : http://todahm.com/2021/04/25/la-torah-une-mitsva-entre-lhomme-et-lui-meme ]

-> La guémara (Avoda Zara 17b) rapporte :
Rav 'Hananya ben Téradiyon, l'un des 10 martyrs tués par les Romains, a dit à Rabbi Elazar ben Prata : "Je n'ai pas été épargné [de devoir mourir] parce que je n'ai fait qu'apprendre la Torah, alors que toi tu as été épargné parce que tu as appris la Torah et que tu t'es consacré aux guémilout 'hassadim ('hessed)".
=> Rav 'Hananya ben Téradiyon était un gabbaï tsédaka, et pourtant cette guémara nous dit qu'il estimait ne pas avoir fait assez de 'hessed pour mériter le salut.

-> Le géant en Torah, le rav Isser Zalman Meltzer a dit : "Qui dit que je gagnerai mon Gan Eden pour mes livres de Torah? Il est fort probable que mon passeport pour le Gan Eden sera de mes actes de 'hessed".

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-> Un étudiant en Torah avait un compagnon d'étude très faible à qui il fallait répéter de nombreuses fois les choses. L'étudiant passait beaucoup de temps à expliquer des connaissances simples à cette personne, et il pensait qu'il aurait pu exceller s'il étudiait avec d'autres compagnons d'étude ('havroutot).

Il fit part de ses interrogations au Steipler, qui lui répondit que ce 'hessed qu'il prodiguait à son compagnon d'étude serait récompensé par une compréhension plus rapide et plus élevée de ce qu'il étudiait avec d'autres 'havroutot.
Il ne fallait donc pas abandonner son faible partenaire.

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-> "Une personne qui étudie la Torah fait un grand acte de bonté aux juifs"
[le 'Hazon Ich]
[voir aussi : http://todahm.com/2021/09/10/etudier-la-torah-faire-du-bien-a-son-prochain ]

-> Quiconque se consacre uniquement à la Torah, sans pratiquer des actions de bonté (guémilout 'hassadim), est semblable à un homme sans D.
[rav Houna - guémara Avoda Zara 17b]

-> Hachem a dit aux juifs : Qu'est-ce que Je vous demande? Si ce n'est que vous vous aimez les uns les autres et que vous vous honorez les uns les autres".
[Tana déBé Eliyahou rabba 28]

-> Dans sa création, l’homme a comme ultime but de servir aux autres : "l’homme n’a été créé que pour aider les autres" [rav 'Haïm de Volozhin - rapporté par son fils dans l'introduction au Néfech ha'Haïm]

-> Nos Sages (guémara Sota 14a) enseigne : "La Torah débute par un acte de bonté (lorsque Hachem donna des peaux à Adam et ‘Hava pour se couvrir) et se termine par un acte de bonté (lorsqu’Hachem Lui-même procéda à l’enterrement de Moché).
Le Gaon de Vilna explique que lorsque nous voulons savoir de quoi parle un livre, nous lisons le début et la fin, et alors on a une idée du thème de base du livre.
La Torah commence par du 'hessed et se finit par du 'hessed. Ainsi, nous savons que le 'hesséd (bonté) est le thème principal de la Torah.
En ce sens, dans une lettre à sa femme, le Gaon de Vilna écrit : "car c'est l'essentiel de la Torah : rendre autrui joyeux [de façon cashère]" (ouvazé rov aTorah léchaméa'h aadam).

-> Dans la Torah, il n'y a pas une lettre en trop. Or, le mot : 'hessed (bonté) apparaît 245 fois dans la Torah, ce qui témoigne de son importance.

-> b'h, pour poursuivre ce sujet : L'essentiel de la Torah : aime ton prochain! : http://todahm.com/2021/04/25/lessentiel-de-la-torah-aime-ton-prochain

Selon nos Sages : "l'épouse d'un érudit en Torah est comme un érudit en Torah" (Shevouot 30b ; Avoda Zara 39a)
Selon le rav Moché Feinstein, cela signifie qu'une telle épouse doit recevoir le même honneur que l'érudit lui-même.