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Roch Hachana – Importance de mettre de la vie dans nos prières

+ Roch Hachana - Importance de mettre de la vie dans nos prières :

-> Les intentions kabalistiques (kavanot) sont des clés qui ouvrent les serrures du ciel.
Chaque méditation en ouvre une autre.
Mais un cœur brisé est comme une hache qui peut démolir toutes les portes.
[Baal Chem Tov]

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-> Le yétser ara ressemble à un voleur, qui met par terre une grosse pièce d'or, et au moment où un riche marchand se baisse pour la ramasser, le voleur part en courant avec les bagages précieux du marchand.
De même, notre yétser ara fait tout pour que l'on soit préoccupé par de petits et stupides problèmes, afin que nous en perdions notre tranquillité d'esprit et que nous ne puissions plus prier avec intention (kavana).

En effet, le yétser ara sait bien l'impact phénoménal qu'ont nos prières avec kavana.

-> On peut aussi comparer le yétser ara a quelqu'un qui tient sa main vide fermée, et qui vend du rêve : "si vous saviez le sublime diamant que j'ai à l'intérieur!"
Ainsi, plutôt que d'avoir 100% de concentration dans notre prière, on va voyager au grès des délires du yétser ara, et à la fin de la prière c'est trop tard, nous n'avons pas profité de ce moment exceptionnel, nous sommes passés à côté de tellement de choses sublimes.
[D. veut nous combler de toutes les bénédictions, encore faut-il qu'on le lui demande de tout notre cœur!]

-> Selon le rav Tsadok haCohen nous recevons en fonction de nos attentes.
Ainsi, lorsque nous prions nous devons élever nos attentes (Hachem peut tout changer, peut tout nous donner en un instant, ...), et nous recevrons alors davantage.

De même, le rabbi Naftali de Ropshitz dit que nous devons être certains que nos prières seront exaucés, et c'est pourquoi nous devons demander un maximum de choses.
[ainsi, nous témoignons que tout provient de D., que ce soit une toute petite ou bien une grande chose, qu'Il peut nous donner l'infini et qu'il lui restera encore l'infini, ...]

-> Le rabbi Pin'has de Koritz dit : "Ceux qui ne demande pas, n'ont pas!"

[Selon nos Sages toute prière pour la spiritualité est exaucée.
En pratique, nous remarquons que nos demandes personnelles et matérielles sont faites avec beaucoup plus de sincérité, des profondeurs de notre cœur à Hachem.
Ainsi, chacune de nos prières doit avoir pour finalité, plus ou moins directement, d'améliorer notre service Divin.
En mélangeant prière du cœur (ex: parnassa, avoir des enfants, ...) et pour la spiritualité, pour et dans le cadre de tout Israël, alors nous maximisons le fait de voir notre prière écoutée. ]

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-> "Hachem entend la voix de mes pleurs." (Téhilim 6,9)

-> "Ecoute ma prière, Hachem, prête l’oreille à mes cris, ne reste pas silencieux devant mes larmes" (Téhilim 39,12)

[Même si on n'arrive pas à pleurer, il faut au moins s'efforcer de prier de la manière dont quelqu'un pleure.]

-> "Même si les portes de la prière ont été scellées, les portes des larmes n’ont pas été scellées."
[guémara Baba Métsia 59a]

Le rav Dessler explique qu'en réalité les portes de la prière sont également ouvertes. Le problème est que les portes de notre cœur sont fermées.
Nous ne prions pas avec kavana, et ainsi nos prières n'ont pas la force nécessaire pour s'élever.
Pleurer ouvre le cœur, et alors les portes sont ouvertes pour recevoir nos prières.

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-> Le Yichma'h Moché compare les larmes, d'une certaine façon, à un roi en colère contre ses sujets, qui vont lui donner un excellent vin que le roi adore.
Cela va faire que le roi va être joyeux, et qu'il va leur pardonner leur offense.
Les larmes sont comme une bonne boisson qui va apaiser le Maître du monde.

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-> Une fois le Kédouchat Lévi a levé son Shofar et a demandé aux femmes : "le Shofar a besoin de quelque chose pour s'élever. S'il vous plaît pleurez à Hachem".

Le Arvé Na'hal enseigne que le Shofar a le potentiel de briser les murs de fer qui nous séparent de notre Père au ciel.
Ainsi techniquement avec cette mitsva, nous aurons dû mérité la guéoula depuis longtemps. Pourquoi n'est-ce toujours pas le cas?

La réponse est que le Shofar ne fonctionne [pleinement] que lorsqu'il est associé à des larmes, à un cœur brisé.

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-> Si le but de la sonnerie du Shofar est d'éveiller les gens à faire téchouva, pourquoi la Torah ne demande-t-elle pas aux rabbanim de faire une dracha dans chaque synagogue pour éveiller les personnes à la téchouva? Pourquoi sonner le Shofar?

Le Ohr haMéïr explique que si la mitsva était que chaque rav donne un cours de moussar à Roch Hachana, alors de nombreuses personnes penseraient que le rav ne s'adresse pas spécifiquement à elles.
Si le rav parle de cela (ex: l'importance d'étudier la Torah, la prière, la tsédaka, améliorer ses midot, ...), c'est parce surement de nombreuses personnes ici doivent s'améliorer dans ce domaine, mais cette dracha ne m'est pas véritablement destinée.

[plus ou moins consciemment, on pense que certes nous ne sommes pas parfaits, mais en comparaison des autres, ça va! ainsi, les paroles du rav, sont adressées aux autres!
Ou bien par exemple pour l'étude : un étudiant en Torah va se dire que le rav s'adresse à ceux qui n'étudient pas assez, mais pas à lui. A l'inverse, ceux qui étudient peu (ou pas), vont se dire que c'est pour ceux qui étudient à plein temps et qui devraient le faire avec plus d'efficacité, moins de perte de temps en pauses ...]

C'est pourquoi la Torah nous demande de sonner du Shofar.
Le Shofar crie : "Il y a le feu! Nous sommes en danger!". Et cela éveille toute personne à la téchouva.

C'est un appel sans mot, qui "parle" à notre intériorité (âme), qui nous éveille au fait que nos fautes ont généré des dégâts énormes, et que cela risque de nous coûter très très cher en ce jour de Jugement.
"Il y a le feu! Nous sommes en danger!" = des larmes de téchouva par amour doivent normalement jaillir, pour venir réparer, et nous propulser vers un magnifique avenir.

[à défaut de réelles larmes, nous devons briser notre intériorité, la courbant le plus possible en soumission devant Hachem et Sa volonté! ]

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-> "Avant la bénédiction sur la sonnerie du Shofar, réveillons-nous a beaucoup pleurer, et spécifiquement en répondant amen après la bénédiction, car c'est à ce moment que la parnassa que nous nous aurons pendant l'année est écrite."
[Chaar haMélé'h 3,2]

-> De même, le Tiféret Chlomo en se basant sur la guémara (Shabbath 117) affirme : "le Shofar est un moment propice pour la subsistance (parnassa)."

-> Le Baal haTanya enseigne que les lettres qui suivent celles de : "akara" (עקרה - une femme stérile) sont : שופר.
Cela implique que le Shofar est propice à ce qu'une personne stérile puisse en venir à avoir des enfants.

[ => ainsi d'une certaine façon, Hachem fait sonner l'alarme "incendie" (le Shofar) pour nous générer des émotions sincères et profondes, et c'est à nous de les saisir et de les canaliser vers papa Hachem, et alors nous mériterons les meilleures bénédictions.

D'ailleurs, le Rambam écrit : "Moi, Moché ben Maimon, lorsque le moment du Shofar arrive, je prends le Shofar dans ma main et je pense à Qui nous a ordonné de faire cette mitsva. Mes genoux se cognent les uns contres les autres par crainte, et alors je commence à souffler le Shofar".

La guémara (Roch Hachana 26) dit que "puisque le Shofar éveille le souvenir de Hachem (pour qu'Il se rappelle de nos bonnes actions, de Son amour pour nous, ...), alors c'est comme s'il était soufflé à l'intérieur du Saint des saints (kodech hakodachim)."
Le Sfat Emet commente que nous devons écouter le Shofar avec beaucoup de crainte et de peur, d'une façon similaire à la peur et à la crainte que nous aurions en entrant dans le Saint des saints (le lieu le plus saint du Temple!).]

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-> Le Choul'han Aroukh (585,1) dit : "la coutume est de souffler le Shofar sur la bima, où la Torah est lue".
La michna Broura explique que nous agissons ainsi "afin que le mérite de la Torah nous protège, et que Hachem se rappellera ainsi de nous pour le bien".

De même, pendant les bénédictions du Shofar de Moussaf, nous parlons du Shofar qui a été sonné au moment du don de la Torah au mont Sinaï.
Nous avons besoin du mérite de la Torah.

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