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Le moment de la lecture de la Méguila

"La Torah a été donnée en étant forcé de l'accepter.
[le mont Sinaï a été élevé au-dessus des juifs, et s'ils n'acceptaient pas la Torah alors ils seraient enterrés sous la montagne.]
Cependant, à l'époque de Mordé'haï et Esther, les juifs ont accepté la Torah de nouveau, mais cette fois-ci par amour [et non par crainte] (cf. guémara Shabbath 88a).
C'est pourquoi la sainteté de la méguila est plus grande que la sainteté de la Torah, elle-même."
['Hatam Sofer - Drachot p.164]

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-> On doit écouter la méguila avec une passion ardente dans le cœur.
Pendant ce temps, on doit être concentré comme si nous acceptions le joug de la Torah et des mitsvot.
On devra penser : "Ce qui a été, a été. A partir de maintenant, j'accepte les mitsvot d'Hachem ..."
Le meilleur moment pour la téchouva est pendant la lecture de la méguila, car à ce moment Hachem purifie les juifs d'en-Haut."
[Kédouchat Lévi - Kédoucha Richona]

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-> "La méguilat d’Esther a été rédigée sous roua’h haKodech (inspiration prophétique), comme il est écrit : "La chose fut connue de Mordé’haï"."
[guémara Méguila 7a]

-> Nous avons une tradition que Mordé’haï et Esther étaient tous deux animés de l’esprit prophétique, eux qui figurent respectivement sur la liste des 48 prophètes et 7 prophétesses (guémara Méguila 14a).

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-> "Tous les livres des Névi’im et des Kétouvim seront annulés aux jours du machia’h, à l’exception de la méguilat Esther, qui restera, tout comme les 5 livres de la Torah et les lois de la Torah Orale, qui ne seront jamais annulés
[…]
Les jours de Pourim ne seront jamais abandonnés."
[Rambam – Hilkhot Méguila 2,18]

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-> La méguilat Esther commence par : "vayéhi" (וַיְהִי) qui est une expression de détresse, et elle se termine par : "il recherchait le bien de son peuple et défendait la cause de toute la descendance [de son peuple]" qui est une expression de joie.
La raison est que la lecture de la méguila a le pouvoir de provoquer des délivrances [personnelles et collectives] et de la joie,
[rav Elimélé'h Biderman]

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-> Certains sont d'avis que le soir de Pourim après la lecture de la Méguila (et après "véata kadoch"), le 'hazan doit dire le kaddich tit'kabal (cf. Michna Béroura 693,1), le kaddich qui suit une prière.
Cela indique que la lecture de la méguila est comme une prière, un plaidoyer pour notre libération.

D'ailleurs, il a dans le kaddich tit'kabal, la phrase : "Accepte les prières et les demandes de tous les juifs" (titkabal tséloté'on ouvéot'on dé'hol beit Israël kadam).
[La lecture de la méguila est une prière extrêmement puissante, récitée un jour où toutes les portes du Ciel sont ouvertes.]

-> Nous ne disons pas le Hallel à Pourim. Une des raisons (données par la guémara Méguila 14a) est car : "la lecture de la méguila est comme lire le Hallel".

-> Le rav Elimélé'h Biderman écrit : la lecture de la méguila est comme une prière pour chacun de nos besoins et pour chaque délivrance [dont nous pouvons avoir besoin].

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-> Le Imré Emet rapporte que chaque année lorsqu'on lit la méguila les portes du Gan Eden sont ouvertes.
C'est pourquoi c'est un excellent moment pour prier et obtenir tous types de délivrances (yéchouot).

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-> La guémara (Moéd Katan 28a) enseigne : "La vie, les enfants et la parnassa ne sont pas dépendants des mérites d'une personne. ils dépendent de son mazal (mazala - מזלא)."

Le Tiférét Shlomo écrit que la guématria du mot : méguila (מגלה) est la même que : mazala (מזלא).
C'est une allusion au fait que par la lecture de la méguila nous pouvons atteindre des délivrances (yéchouot) qui dépendent de notre mazal.
En effet, la lecture de la méguila est propice à nous apporter de la vie, des enfants et de la parnassa.

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-> Le Arizal (Séfer Pri Eits 'Haïm) dit qu'au moment où se passe l'histoire de Pourim, les juifs ont mérité des lumières spirituelles que le monde n'a jamais vu auparavant.
Il ajoute que nous n'avons pas bénéficié de ces lumières uniquement à l'époque d'Esther et de Mordé'haï, mais chaque année ces mêmes lumières de sainteté réapparaissent à Pourim.
Cela signifie que tout celui qui veut être méritant, alors il peut bénéficier d'énormes niveaux de sainteté, exactement comme ce qui a été accordé à l'époque.

[prenons conscience de l'importance de Pourim qui peut nous élever spirituellement plus même qu'au moment de l'ouverture de la mer Rouge où les servantes ont vu davantage que le prophète Yé'hezkél, plus même qu'au moment du don de la Torah où le Ciel s'est ouvert, plus même que pendant le 1er Temple avec tous ses miracles, ...
A aucun moment avant Pourim, le monde n'a vécu de tels lumières de sainteté!]

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-> Le Kav haYachar (chap.99) écrit :
"Tu dois savoir qu'il y a un nouveau monde au ciel qui est extrêmement saint.
En raison du fait qu'il soit si saint, il n'est révélé qu'une seule fois par an, et il commence à être révélé lorsque la méguila est lue.
L'origine de l'âme de Mordé'haï provient de ce monde.
Nous devons éveiller la compassion d'Hachem pour que ce monde soit révélé, et que sa lumière brille sur les gens qui se réunissent pour écouter la méguila d'un cœur pur et avec kavana."

-> Le Yichma'h Moché (Pourim) écrit que toutes les lumières spirituelles se révèlent lorsque nous lisons la méguila.

Le Kav haYachar écrit que lorsque nous disons la bénédiction : "al mikra méguila" : "nous devons avoir à l'esprit que Hachem nous a ordonné d'avoir la kavana d'amener ces grandes lumières.
La communauté doit répondre avec une immense kavana."

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-> Il est impossible à un être humain de s'imaginer ce qui se passe dans les mondes Supérieurs au moment de la lecture de la méguila.
Lorsque le 'hazan va dérouler la méguila et dire les bénédictions, alors tous les anges de tous les mondes vont tous se taire et Hachem est dans une joie intense de nous voir lire la méguila ...
Au moment où l'on lit la méguila, les sources de bontés des mondes d'en-Haut descendent sur chaque juif.
Normalement, ces sources ne s'ouvrent qu'en cas de situation d'extrême gravité pour le peuple juif.
C'est un moment [d'abondance] de miséricorde comme il n'en existe pas le restant de l'année (ni à Pessa'h, ni à shavouot, Kipppour, Shabbath, ...).
[rav Chimchon Pinkous]

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-> Le rabbi de Satmar dit que cela vaut la peine pour une personne de vivre 70 années (en subissant toutes les difficultés de la vie), si c'est pour écouter une seule fois la méguila.

-> Selon le Beit Aharon (66) : "Les tsadikim peuvent voir dans la méguila tout ce qu'il se passera cette année".

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-> "Ces jours sont souvenus et se produiront à toutes les générations" (véayamim aélé bizkarim vénaassim bé'hol dor vador - Esther 9,28)

-> Le rabbi Yéhochoua de Belz explique que cela signifie que lorsque nous "rappelons" les miracles, et que nous parlons d'eux, alors ils "se réalisent".
Chaque année, les miracles se produisent pour les juifs grâce [à la lecture] de la méguila Esther.
Chaque année, il y a un : "vénafo'h ou" (et ce fut le contraire qui eut lieu - ונהפוך הוא - Esther 9,1) = Hachem nous sauve, de la même façon que ça a eu lieu à l'époque de Mordé'haï et Esther.

-> Le Agra déKala (Ekev) dit qu'Haman et sa femme Zérech ont cherché à tuer Mordé'haï d'une façon qui n'a jamais été faite auparavant.
En effet, par exemple on aurait voulu jeter Mordé'haï dans une fournaise, alors les juifs auraient pu étudier l'histoire de 'Hananya, Mikhaël et Azaya qui ont été sauvé d'une fournaise, et alors cela aurait fait descendre une force qui aurait rendu possible le miracle de sauver également Mordé'haï.
De même en le jetant dans une fosse aux lions, en parlant du miracle arrivé à Daniel, cela aurait sauvé Mordé'haï.

Nos Sages disent que l'unicité du miracle de Pourim est qu'il a eu lieu dans les miracles de la nature.
Ainsi, lorsque nous lisons et étudions la méguila, alors cela rend possible à de telles miracles de se produire de nouveau [pour nous même].
[l'histoire de Pourim s'est produite sur plusieurs années, et au cours de l'histoire les juifs n'avaient pas conscience des miracles qui se passaient.
De même nous ne nous rendons pas compte du pouvoir de la lecture de la méguila, à quel point elle nous permet de bénéficier de miracles dissimulés dans notre vie.
Cependant dans le futur nous comprendrons tout cela, et c'est pourquoi : "Toutes les fêtes juives seront un jour annulées, à l’exception de Pourim qui sera toujours célébrée. Rabbi Eliézer y ajoute : Yom Kippour." (midrach Yalkout Chimoni Michlé - rémez 944).
=> Nous fêterons alors à quel point Hachem nous aime, et à quel point il nous a fait des bontés bien cachées dans la naturalité, sans que nous en ayons auparavant conscience. Or, la lecture de la méguilat Esther les rend possible.]

-> Le Bné Yissa'har écrit : "Nous sommes sauvés chaque année parce que nous lisons la méguila et nous donnons les matanot la'évyonim."

-> Le Méor Enayim (Mikets) enseigne : "Pourim est le moment de la chute d'Amalek.
Egalement maintenant, à chaque génération, les réchaïm des nations du monde subissent une chute pendant ce mois [d'Adar]."

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-> "Chez les juifs il y avait de la lumière et de la joie" (layéhoudim aïta ora véSim’ha - méguilat Esther 8,16)

-> Le Darké Moché (haAroukh 5693) écrit que lorsqu'il y a une brit mila à Pourim, la brit mila doit être réalisée avant la lecture de la méguila, afin que lorsqu'on lire : "layéhoudim", et alors ce verset s'appliquera également chez le nouveau-né.
Nous voulons inclure ce petit enfant dans le verset : "Chez les juifs il y avait de la lumière et de la joie".
[la méguila n'est pas une simple lecture d'un texte, et nous voulons que les énormes bénédictions provoquées s'appliquent aussi à l'enfant!]

[Le rav Elimélé'h Biderman précise qu'un enfant naît juif même avant sa brit mila. Néanmoins, l'enfant reçoit le titre de "juif" (yéhoudi) après sa brit mila.
C'est pourquoi, nous voulons que le bébé soit circoncis avant la lecture de la méguila, afin que ce qu'on lise sur "layéhoudim" puisse également s'appliquer à lui.]

-> Selon le Baal Chem Tov (sur la guémara Méguila 17) : celui qui lit la méguila et qui loue Hachem pour les miracles qu'Il a réalisé pour lui dans le passé, mais qui ne reconnaît pas qu'Hachem fait également des miracles actuellement, alors il n'a pas accompli la mitsva de la lecture de la méguila comme il le faut (lo yotsé).
En effet, il lui manque le point essentiel : Hachem réalise de la même façon des miracles pour nous dans le moment présent.
[à l'image des juifs à l'époque en plein milieu de l'histoire nous n'en avons pas conscience, voir nous croyons à tord que c'est de mauvaises choses.]

-> Le 'Hidouché haRim dit que lorsque le miracle a eu lieu à Mordé'haï et Esther, les gens n'ont pas réalisé ce qui s'est passé.
Quelqu'un courait dans le beit midrach et disait : "Vous avez entendu le dernier scoop? Vachti a été tué car elle ne s'est pas présentée au festin de A'hachvéroch!"
Les Sages du beit midrach lui ont probablement répondu : "Nous ne sommes pas pour les potins. Dis-nous plutôt quelque chose de la guémara, de la michna. Laisse les nouvelles pour les politiciens et pour ceux qui ont du temps à tuer!"
Quelques temps plus tard, une autre personne a couru dans le beit midrach et elle a dit : "Vous avez entendu l'info? Bigtan et Cherech ont été pendu!"
Les sages lui ont dit : "Cela ne nous intéresse pas ... nous sommes intéressés uniquement par la guémara et les Tossafot".
Et ainsi de suite ..
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Mais cet ensemble d'épisodes forment la méguila, et ils font partie de l'énorme miracle de Pourim.
Il se passe la même chose de nos jours (et à chaque génération), Hachem nous prépare des miracles, et tout ce qui se déroule est un composant du plan merveilleux d'Hachem.

-> Le 'Hatam Sofer (Ki Tissa) écrit : "De nombreuses chose se passent dans le monde et nous nous interrogeons pourquoi Hachem agit-Il ainsi?
Mais des années plus tard, nous regardons en arrière et nous comprenons que tout avait une bonne raison."

Il est écrit (vers la fin de la Méguila - Esther 8,17) que de nombreux non-juifs se sont convertis, en se rendant compte des miracles dont on pu bénéficier les juifs.
Mais un juif doit avoir confiance en Hachem avant même que les pièces du puzzle soient toutes assemblées et que nous voyons alors clairement un magnifique miracle.
C'est pourquoi la guémara (Méguila 17) nous dit que celui qui lit la méguila depuis la fin n'est pas quitte. En effet, cela n'est pas suffisant d'atteindre la fin de notre vie pour voir que tout est pour notre bien, nous devons le reconnaître et louer Hachem même pendant nos moments difficiles, car à chaque instant de l'histoire de notre vie nous sommes persuadés à 100% que c'est pour notre bien.

D'ailleurs, le Bné Yissa'har (Dévarim 1,32) explique que si nous croyons en Hachem lorsque tout va bien alors ce n'est pas de la émouna, mais de la connaissance.
La émouna est lorsque nous ne comprenons pas, et cependant nous sommes persuadés que c'est pour notre bien.
Le Bné Yissa'har (Adar 1,8) dit que le message de la méguila est que Hachem dirige tout dans le monde.
[aucune chose petite ou grande, habituelle ou exceptionnelle, ne peut se passer sans son accord, sans un décret de Sa part.
Le monde n'ai jamais, même pas pendant une seconde, livré à lui-même en mode pilotage automatique, en mode géré par la naturalité des choses. Non, c'est notre papa Hachem qui est constamment aux manettes.]

Le rav Eliémé'h Biderman commente qu'un enfant peut être déguisé en un ours ou bien un lion, mais en dessous du déguisement il y a un enfant tout doux et gentil.
De même lorsqu'il nous arrive des problèmes dans la vie, nous oublions de reconnaître que sous ce "déguisement", sous cette apparence, il y a Hachem pour notre bien.

De même, il y a une mitsva de boire jusqu'à ce qu'on ne fasse plus la différence entre :
- "arour Haman" (maudis soit Haman) : ce qui représente les mauvais aspects, les problèmes de la vie ;
- et "barour Mordé'haï" (béni soit Mordé'haï) : qui représente les bons aspects de la vie.
=> A Pourim, nous atteignons le niveau de reconnaître que tout est pour le bien, et que même le mal (arour Haman) derrière son déguisement, de façon dissimulée, c'est pour notre bien.

[ => d'une certaine façon en vivant véritablement le message de la méguila, cela doit nous procurer une émouna et une joie énormes (même inconsciemment). Or, le fait d'avoir beaucoup de joie, une confiance totale en Hachem, permet de faire descendre sur nous des bénédictions énormes. ]

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