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Le pouvoir des prières de Pourim

+ Le pouvoir des prières de Pourim :

-> "Le roi interrogea : "Qui est-ce qui est dans la cour?"
Or, Haman venait d'entrer dans la cour extérieure du palais royal pour demander au roi qu'on pendit Mordé'haï à la potence, dressée à son intention" (Esther 6,4)

=> Il semble que ce soit Haman qui soit aux manettes, et non le roi. Comment est-ce possible?

La réponse est qu'à ce moment dans la hiérarchie politique, Haman était plus haut que A'hachvéroch.
Comme la guémara (Méguila 15a) le dit : "Haman est devenu plus important que A'hachvéroch".

Le Yalkout Chimoni enseigne que l'estrade d'Haman était plus haute que celle d'A'hachvéroch.
Ainsi, Haman pouvait dire ce qu'il voulait à A'hachvéroch, qui devait l'écouter.

Le Chem miChmouël (5677) nous enseigne qu'il se passe la même chose à chaque Pourim.
En ce jour, les juifs disent au Roi Hachem ce qu'ils veulent, et Hachem écoute leurs demandes.
Les juifs sont élevés à un très haut niveau en ce jour de Pourim.
Le Chem miChmouël conclut : "C'est pourquoi les 'hassidim (personne pieuse) d'antan disent qu'à Pourim tout le monde peut être sauvé et béni".

-> Nos Sages disent : "A Pourim, chaque personne, même celle aux plus bas niveaux, devient comme le tsadik de la génération."

Le rav Elimélé'h Biderman ajoute que dans le "Chochanat Yaakov", nous louons : "Mordé'haï haYéhoudi" (Mordé'haï le juif). En effet, à Pourim, la plus grande des louange est simplement le fait d'être un juif.

La guémara (Taanit 29b) recommande si quelqu'un a une dispute avec un non-juif, de programmer la date du jugement au mois d'Adar car c'est un bon mazal pour les juifs.
Ce conseil est valable pour tout juif, même pour ceux aux plus bas niveaux.
En effet, pendant le mois d'Adar, et tout particulièrement à Pourim, chaque juif est au plus haut des niveaux.

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-> "Pendant les jours de Pourim, la compassion et l'amour [d'Hachem] atteignent les plus hauts niveaux" [et c'est pourquoi ce sont des jours particulièrement propices pour la prière.]
[Imré Noam]

-> Le Atérét Tsvi dit que l'on peut accomplir davantage dans nos prières à Shouchan Pourim, qu'à Pourim.

-> Le Pélé Yoets (haKadmon) écrit qu'à Pourim, toutes les prières, même celles de celui qui prie tout seul, sont chéries et acceptées [par Hachem].
"ouvévoa lifné aMélé'h amar ... yachouv ma'hachavto ara'a" (Esther 9,25) = lorsqu'elle arriva [toute seule] devant le Roi [Hachem] ... [elle a dit] que les plans [d'Haman] soient déjoués.
Cela implique qu'à Pourim même en approchant Hachem tout seul, sans la puissance du minyan, nous pouvons avoir quand même toutes nos prières acceptées.

-> Il est écrit dans le Ségoulat Israël :
"J'ai appris de géants en Torah (gadol) qu'à pourim on doit prier pour soi-même et pour ses proches, car Pourim est un très important "eit ratson" (moment propice) pour la prière, et tous les mondes sont joyeux et veulent donner ... [ainsi, à nous d'en demander le plus possible]"
[cela est également enseigné par les élèves du Baal Chem Tov]

-> "A Pourim ... Hachem accorde [aux juifs] tous les désirs de leur cœur."
[Ma'hzor Vitri 465]

-> Le rabbi Its'hak Eizik de Kamarna écrit :
"Nous avons reçu une tradition (kabala) de nos maîtres que pendant les jours de Pourim une petite âme (néchama) peut atteindre les lieux réservés aux grands tsadikim, et personne ne peut l'en empêcher.
C'est ainsi que toutes ses prières montent au Kéter sans aucune interruption [c'est le sommet, la couronne des séfirot, la plus proche de Hachem, et qui est alimenté directement par Hachem et non par une autre Séfira].
J'ai reçu cela à voix basse, et je vous le révèle, comme quelqu'un qui révèle un secret, et cela en raison de mon amour pour les juifs.
Je n'ai ouvert qu'une petite fente, et il y a derrière d'énormes secrets."

-> Le Tour (693) dit :
"Rav Amram écrit la coutume de 2 yéchivot de réciter des prières supplémentaires à pourim, car c'est un jour de miracle (yom ness).
Nous avons été délivrés de nos problèmes [à l'époque de Mordé'haï et Esther], et c'est pourquoi nous devons demander de la compassion pour que Hachem nous délivre de nouveau."

-> Rabbi Yé'hezkel Fanet (Maré Yé'hezkel) enseigne que durant toute l'année lorsque l'on prie pour des choses qui sont nécessaires, comme la santé, la nourritures, ou autres choses indispensables, alors nos prières sont toujours répondues.
Cependant, lorsque nous prions pour du luxe (le non indispensable), comme la richesse ou autres choses dont l'on peut vivre sans, alors il n'est pas certain que Hachem va nous accorder nos désirs.
Au Ciel, on va peser les pour et les contre, et nos mérites, et on va décider de nous donner ou non ...
Pourim est une exception.
Même les prières pour des extravagances et du luxe sont répondues.
Cela est en allusion dans le verset (Esther 9,12) :
- "As-tu encore une demande à présenter, elle te sera accordée (ma chéélaté'h véyinatén la'h)" ;
- "un souhait à exprimer, il sera réalisé (ma bakachaté'h od vétéach)" .
La 2e partie met en avant : "bakachaté'h od" (בַּקָּשָׁתֵךְ עוֹד) cette notion de souhait non nécessaire (avec le terme : "od" : encore, en plus), et qu'à Pourim même cela nous "sera réalisé" (vétéach).

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-> Le 'Hidouché haRim enseigne que nos Sages nous ont donné la mitsva de boire à Pourim, pour cacher cet énorme cadeau.
En effet une mauvaise personne pourrait utiliser la puissance phénoménale de nos prières de ce jour pour de mauvaises choses. Ainsi en se focalisant sur le fait de boire un maximum, elles vont laisser passer cette opportunité unique, n'utilisant pas les pouvoirs que tout juif a à Pourim.

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-> La guémara (Méguila 5a) dit : "Rabbi a planté une plante de joie à Pourim"

Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Généralement, le fait de planter n'amène pas de la joie, comme il est écrit : "Ceux qui ont semé dans les larmes, puissent-ils récolter dans la joie" (Téhilim 126,5).
La raison est qu'au moment de planter, on n'est pas certain de ce qu'il en ressortira au final.
=> Pourquoi la guémara dit-elle alors : "Rabbi a planté une plante de joie à Pourim"?

La réponse est que quoique l'on plante et investisse pendant Pourim, il est certain qu'il en sortira des fruits.
C'est pourquoi, même le fait de planter est joyeux.
Cela signifie qu'à Pourim nous devons investir dans les prières, dans la Torah et les mitsvot, car il est assuré qu'on en tirera des fruits magnifiques, ce qui fait qu'une personne qui plante est également joyeuse.

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-> Selon le rabbi Aharon de Belz, à Pourim Hachem accomplit également la mitsva de michloa'h manot en donnant des enfants à Son peuple.

Le rav Tsadok haCohen (Divré Sofrim 29) dit que le Shabbath Za'hor (celui avant Pourim) est propice pour demander de mériter d'avoir des enfants.
[Le rav de Slonim enseigne que chaque mitsva accomplie selon la halakha détruit, efface le nom d'Amalek. (Plus on aura d'enfants, plus on fera de mitsvot qui détruiront Amalek!)]

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-> b'h, également : Pourim & Prières : http://todahm.com/2020/03/23/pourim-prieres

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