Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Prodiguer le bien aux autres

+ Prodiguer le bien aux autres :

-> Le 'Hafets 'Haïm (Ahavat 'Hessed 2,5) enseigne :
"Combien l'homme doit s'attacher à cette vertu de bonté (guémilout 'hassadim), car elle a le pouvoir de réveiller l'attribut de bonté et la miséricorde Divine envers Israël, et cela même après que le mérite des Patriarches se soit épuisé (guémara Yérouchalmi Sanhédrin 50a).
Cette mitsva a la même valeur que l'offrande des sacrifices (midrach Yalkout Hochéa 522).
Plus encore, la guémara (Yérouchalmi Péa 3a) enseigne que la charité et la pratique de la bonté sont équivalentes à l'accomplissement de toutes mitsvot de la Torah.

La guémara (Yérouchalmi Taanit 3,3) affirme que les pluies tombent par le mérite des actes de bonté.
L'homme qui s'y attache en retire également un profit pour lui-même car cela le protège de son yétser ara, comme l'enseigne nos Sages (guémara Avoda Zara 5b) : "Heureux soyez-vous Israël car lorsque vous étudiez la Torah et pratiquez la bonté, votre mauvais penchant est livré dans vos mains et non vous-même dans les mains du mauvais penchant."

On peut l'expliquer de la manière suivante.
Le yétser ara possède 2 tactiques pour attaquer l'homme : la première consiste à agir sur son esprit en le tourmentant par de vaines pensées, la deuxième à influencer ses membres en les habituant à agir contre la volonté d'Hachem.
C'est pourquoi celui qui s'adonne à l'étude de la Torah et à la pratique de la bienfaisance mérite de dominer son yétser ara dans tous les domaines.
Grâce à l'étude, il consacre son esprit à réfléchir à la Parole Divine et grâce aux actes de bonté qu'il accomplit, il investit ses membres dans le Service Divin.

-> Le 'Hafets 'Haïm ajoute (en annotation) :
A présent que la Rigueur Divine s'est étendue sur le monde, il n'y a d'autre moyen d'échapper aux dures épreuves qui se renouvellent chaque jour que de renforcer en nous cette vertu de la bonté.
En effet, cela suscite l'attribut de Bonté Divine dans le Ciel.
La parole du prophète Hochéa (2,21) s'accomplira ainsi pour nous : "Je te fiancerai à Moi par la justice, par la loi, par la bonté et la miséricorde".
Nos Sages disent que Hachem dira alors : Si déjà eux qui ont besoin de bonté pratiquent la bienfaisance les uns envers les autres, à plus forte raison Moi qui suis rempli de bonté et de miséricorde dois-Je agir en prodiguant le bien à Mes créatures.

Il me semble que c'est ce qui est rapporté dans le Tané déBé Eliyahou (rabba - fin chap.23) : "Lorsqu'Israël était en Egypte, ils se rassemblèrent tous ensemble et firent un pacte définissant qu'ils se conduiraient avec bonté envers les autres et conserveraient l'alliance d'Avraham, Its'hak et Yaakov, qu'ils serviraient exclusivement leur Père Céleste, n'abandonneraient pas la langue de leur père Yaakov au profit de la langue égyptienne".
L'alliance qu'ils conclurent de se comporter avec bonté s'explique de la manière suivante : lorsqu'ils virent qu'il n'y avait aucun moyen d'échapper aux décrets de Pharaon et que l'asservissement se faisait de plus en plus dur chaque jour, ils se réunirent pour décider d'une conduite à adopter et ils convinrent ensemble de continuer d'aller uniquement dans les voies d'Hachem, de ne pas modifier leurs noms et leur langue.
Ils conclurent également de prodiguer la bonté envers autrui car cela réveillerait la Bonté Divine dans le Ciel à leur égard et annulerait dès lors les décrets de Pharaon.

En effet, il en fut ainsi car cela justifia leur délivrance, comme il est écrit : "Tu as conduit avec bonté ce peuple, Tu l'as délivré et l'as conduit avec force" (Béchala'h 15,13), et le midrach (Yalkout Béchala'h 251) précise que la bonté évoque celles qu'ils pratiquèrent entre eux.

<--->

-> Le 'Hafets 'Haïm écrit par ailleurs :
Je m'étonne des gens qui recherchent toutes sortes de remèdes pour avoir des enfants et qui investissent dans cela des sommes considérables, jusqu'à des centaines voire des milliers de roubles, chacun suivant ses moyens.
Il leur serait beaucoup plus profitable de mettre en pratique les conseils de nos Sages, à savoir de s'habituer à pratiquer la bienfaisance, d'aider les pauvres autant qu'ils le peuvent et d'inciter les autres à les assister (ce qui est encore un plus grand mérite) dans tous leurs besoins, qu'il s'agisse de leur subsistance quotidienne, de faire entrer leurs enfants dans un talmud Torah afin qu'ils méritent de les élever dans le droit chemin, ou encore de fonder une caisse de prêt sans intérêt dont il s'occuperont en permanence ...

Grâce à tout cela, Hachem se comportera également avec eux avec bonté et bienveillance et comblera leurs désirs ...
Nombreux sont ceux qui agissent de la sorte à notre époque et voient leurs efforts couronnés de succès.
Ce qui n'est pas le cas si un homme gaspille ses forces et son argent dans de vains remèdes.
Toute personne censée réfléchira à cela : "Celui qui a pitié des créatures, on le prend en pitié dans le Ciel" (guémara Shabbath 151b).
Et nos Sages nous enseignent également (midrach Cho'had Tov 65) : "Celui qui agit avec bonté, sa prière est exaucée".

<---------->

-> Le Baal Chem Tov enseigne qu'un homme gagne à vivre dans ce monde ici-bas pendant 70 ou 80 années même si ce n'est que pour prodiguer du bien à un juif une seule fois dans sa vie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.