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Les bénédictions

+ Les bénédictions :

-> Les bénédictions sont appelées : "les clés de la vie" qui ouvrent les flux de bonté de tous les mondes supérieurs et inférieurs.
[Zohar haKadoch - Lé'h Lé'ha 77a]

-> Le Séfer haBahir (siman 3) note que les bénédictions sont l'essence même de ce monde, qui a été créé par le beit (ב) de béréchit, et qui renvoi à "béra'ha" (bénédiction). [rabbénou Bé'hayé - Dévarim 33,1]

-> "La conclusion de tout le discours, écoutons-la : "Crains D. et observe Ses commandements; car c'est là tout l'homme" (Kohélét 12,13).
Rabbi Yéhouda hé'Hassid souligne que les mots "kol aadam" (tout homme - כָּל-הָאָדָם) ont une guématria de 100, faisant allusion à la récitation quotidienne de 100 bénédictions. Cela nous enseigne que réciter les bénédictions est l'essence même du service d'Hachem par l'homme dans ce monde.

-> La nourriture et la boisson permettent de soutenir le corps, et les bénédictions soutiennent l'âme.
[Pélé Yoets - Béra'hot (p.46)]

-> Les mondes supérieurs et inférieurs, ainsi que toutes les créations de ce monde, attendent cela [nos bénédictions] car ils reçoivent leur abondance (chéfa) uniquement par le biais de nos bénédictions.
[Choul'han haTahor - maamar kavanat haBéra'hot - chap.2]
[ainsi nos bénédictions ont la force de nourrir le monde entier]

-> Les 100 bénédictions quotidiennes ont le pouvoir de transformer les malédictions en bénédictions.
En effet, le mot "klala" (malédiction - קללה) à l'envers se décompose en : Hallel (louange - הלל) et la lettre "kouf" (ק), de valeur numérique 100.
[le 'Hida - au nom du Arizal]

-> En récitant 100 bénédictions par jour, nous amenons sur nous les bénédictions d'Hachem, et c'est uniquement par le mérite de nos bénédictions que le peuple juif a survécu en exil pendant des milliers d'années.
[Séfer haKané (mitsvot p.25) - Inyan Yirat haMakom]

-> Ce n'est que par la récitation de 100 bénédictions par jour que nous pouvons nous prévenir et nous protéger de toutes les maladies.
[Ba'h - Tour Ora'h 'Haïm - chap.46]

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-> Le roi David a dit (Téhilim 34;9) : "Taamou our'ou ki tov Hachem" = goûtez et vous verrez combien c'est bon : Hachem."
Le midrach (Yalkout Chimoni - Téhilim chap.34, siman 720) explique : avec ces mots, Hachem nous dit : "Accomplissez toutes mes mitsvot que je vous ai donné dans la Torah ; si vous mangez des fruits de la terre et des fruits des arbres, récitez une bénédiction dessus".
Dans son commentaire sur ce midrach, le Magen Avraham (Zayit Raanan - Yalkout Chimoni 34, note 83) conclut : si une personne fait des bénédictions sur tout, c'est comme si elle accomplit toutes les mitsvot".
Cela peut se comprendre aux lumières des paroles du Ramban (Bo 13,16) : le but de toutes les mitsvot est de démontrer notre croyance en Hachem et notre gratitude pour être notre Créateur.
C'est également l'objectif des bénédictions : reconnaître l'existence d'Hachem et exprimer nos remerciements pour tout ce qu'Il fait pour nous.
La récompense de réciter les bénédictions est également délimitée par le midrach (Yalkout Chimoni - Téhilim chap.16, siman 667) suivant : "si vous mangez et bénissez Hachem ... alors tout le bien du monde viendra sur toi".

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-> Le rav Shimshon Pinkous (Peniné rav Shimshon) enseigne :
la relation entre le peuple juif et le Maître du monde [Hachem] est similaire à celle entre un mari et sa femme. Lorsqu'il y des difficultés dans leur relation, la première chose à faire est de travailler sur la communication et commencer à se parler l'un l'autre.
Si nous pouvions simplement parler à Hachem 100 fois par jour, en récitant les bénédictions avec une bonne kavana, il ne serait pas possible pour Hachem de se mettre en colère contre nous.
Ainsi, dans un moment de détresse, la première chose à faire afin de calmer la colère Divine est de se reconnecter avec Hachem et commencer à communiquer avec Lui.
Toutes les souffrances et les persécutions que nous subissons sont la conséquence de notre échec de communiquer régulièrement avec Hachem.
[on est pris dans notre train-train quotidien, mais Hachem a très envie de nous entendre, qu'on se tourne vers Lui. Ainsi, si on ne le fait pas lorsque tout va bien, en un sens il est obligé de nous "frapper" d'un malheur pour qu'on se "rappelle" de Lui et qu'on se remette à Lui parler (ex: par une prière vivante). ]

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-> Hachem prend énormément de plaisir de celui qui Le bénit.
Il désire la bénédiction de ceux qui résident dans le monde d'en-bas, car leurs bénédictions s'élèvent et illuminent la sainte Présence Divine (chékhina).
[Zohar - vol.3,271a]

-> Pratiquement toutes les bénédictions récitées avant de réaliser une mitsva commencent par une expression brève mais significative : "Qui nous a sanctifié par Ses commandements" (acher kidéchanou bémitsvotav).
Ces mots impliquent qu'en conséquence d'accomplir les mitsvot les juifs bénéficient de la capacité unique d'apporter la sainteté du Ciel en bas sur terre.
[Sfat Emet - Bo 5662]

-> "Chaque mot de bénédiction ou de prière s’élève vers les hauteurs supérieures, transporté là par des anges assignés spécialement à cette tâche.
Chaque mot a un effet sur les racines supérieures de la Création.
De cette manière, la personne récitant la bénédiction ou la prière devient le partenaire de D. dans la Création, étant donné qu’il a la capacité de construire et d’influencer nombre de mondes supérieurs."
[Rabbi ‘Haïm de Volozhin - Néféch ha’Haïm 2,10 ]

-> Par nos bénédictions, on amène une grande rectification (tikoun) dans les mondes supérieurs.
[avant de réciter une bénédiction, nous devons avoir à l'esprit que nous remercions Hachem pour tout le bien qu'Il nous donne, et nous Le couronnons Roi sur le monde entier (Elokénou mélé'h aolam).]
[Maharcha - 'Hidouché Aggadot - guémara Béra'hot 10a]

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-> La guémara (guémara Béra'hot 35b) affirme : "Quiconque jouit de ce monde sans bénédiction est considéré comme volant Hachem et l'assemblée d'Israël".
Elle base cela sur : "Voler père et mère en disant que ce n'est pas un crime, c'est se faire un compagnon d'un homme [ange] de destruction" (Michlé 28,24). [le père = Hachem ; mère = assemblée d'Israël]
Les commentateurs explique la fin de ce verset : dire des bénédictions est un moyen relativement simple d'éviter toutes les peines et les tragédies, et en s'empêchant de bénir nous empêchons des bénédictions de descendre du Ciel dans ce monde, et nous sommes ainsi la cause de maladies et de malheurs, que ce soit pour lui et pour les autres. [on est un "compagnon d'un homme [ange] de destruction"]

Le rav El'hanan Wasserman (intro Kovets Héarot - sur Yébamot) dit que dans les moments de crise, tout celui qui est capable d'améliorer son service d'Hachem, mais à la place se relâche et ne réalise pas les mitsvot du mieux qu'il peut, il est coupable à un certain degré d'enfreindre l'interdiction de : "tu ne te tiendras pas à l'écart face au sang de ton prochain" (Kédochim 19,16).
[cela éclair le verset : "la mort et la vie sont au pouvoir de la langue" (Michlé 18,21) ]

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-> "Tu mangeras et tu te rassasieras, et tu béniras Hachem" (véa'halta véchavata véra'hta ét Hachem - Ekev 8,10)
Le rav Shlomo de Karlin (Shéma Shlomo - Ekev) commente que la satiété (véchavata) doit venir de la bénédiction (véra'hta ét Hachem), non de ce qu'on mange, et alors la bénédiction va remplir tout ton être et nous satisfera.

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+ La kavana :

-> Une bénédiction sans kavana (intention) est comme un corps sans âme, et [de ce point de vue] n'est pas considérée du tout comme une bénédiction.
[Pélé Yoets - Maaré'hét Béra'hot p.47]

-> Le Yessod véChorech haAvoda (Chaar haAchmarot chap.2) enseigne :
Il est écrit : "Tu n'invoqueras pas le nom d'Hachem, ton D., en vain" (Yitro 20,6).
Selon ce point de vue, si une personne récite une bénédiction sans même se rendre compte de ce qu'elle dit, ou bien à qui [Hachem] elle adresse la bénédiction, elle n'a pas accomplit son obligation
Au lieu de faire descendre la bénédiction, elle pourra être punie pour avoir récitée une bénédiction en vain.

-> "Hachem a dit: "Puisque ce peuple ne me rend hommage que de bouche et ne m'honore que des lèvres, et qu'il tient son cœur éloigné de moi, et que sa piété à mon égard se borne à des préceptes d'hommes, à une leçon apprise" (Yéchayahou 29,13)
La bénédiction doit être un service de notre cœur, et lorsque ce n'est qu'un service des lèvres (habitude oblige), elle n'est pas très efficace.
Selon le Séder haYom (kavanot 'hiyouv méa Béra'hot), une bénédiction récitée sans une bonne kavana est considérée en terme du compte des 100 bénédictions quotidiennes, comme si elle n'avait pas du tout été récitée.
[le roi David a institué 100 bénédictions par jour dans un but de renouveller (au quotidien) notre connexion et notre communication avec Hachem, et grâce à cela le fléau s'est arrêtée.
Si quelqu'un n'a pas de kavana, sa relation avec D. ne change pas avec les bénédictions, et en ce sens cela ne compte dans les 100 bénédictions (car l'objectif n'est pas accompli) et le fléau ne s'arrête pas.
Selon le Ba'h (Tour OH- chap.46) le décret du roi David des 100 bénédictions quotidiennes [dites avec kavana] s'applique à chaque génération, et grâce à cette récitation on se protège de toutes les maladies. ]
[on voit de tout cela que l'essentiel n'est pas de prononcer les bénédictions, mais de les vivre comme un moyen de communiquer, de se lier davantage avec Hachem. (d'où l'emploi familier du "béni sois-TU", on tutoie le Maître du monde! )
A l'inverse en les disant sans kavana, on se moque un peu d'Hachem, dans le sens où : "il y a plus important!". (certes mes lèvres bougent mais mon coeur, mon esprit est ailleurs!)]

-> D'autres de nos Sages sont plus indulgents et sont d'avis que tant qu'une personne prononce les mots, elle n'a pas récité une bénédiction en vain.
[le Choul'han Aroukh haRav - OH 185,2, rapportent ces 2 points de vue]

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-> Un jour le Baal Chem Tov a refusé de rentrer dans une synagogue, affirmant qu'il n'y avait plus de place à l'intérieur. On lui a expliqué qu'une place était réservée pour lui.
Il a expliqué que la synagogue est remplie de mots de Torah et de prières, impliquant que les prières manquaient de crainte et d'amour pour Hachem, qui sont les "ailes" qui leur permettent de monter au Ciel.
Puisque ces prières ont été dites sans kavana (intention), elles ont nulle part où aller, et donc elles remplissent la synagogue toute entière, ne lui laissant pas de place pour entrer.

-> Le Choul'han haTahor (maayan haBéra'ha) rapporte que lorsque le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev disait une bénédiction, son corps entier tremblait de crainte, et on le retrouvait soudainnement entre les lits ou sous le lit, où il avait été jeté dans sa crainte et son amour écrasants pour Hachem.

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+ La gratitude :

-> Le thème sous-jacent aux bénédictions est la gratitude pour tout le bien dont Hachem nous accorde.
En ce sens, le Daat Zékénim (paracha Ekev) écrit que si quelqu'un récite la prière de Modim (dans la Amida) comme il le faut, son mérite est équivalent à la récitation de 100 bénédictions.
On trouve une allusion à cela dans la guématria du mot "modim" (nous remercions - מודים) qui est de 100, correspondant aux 100 bénédictions que l'on doit prononcer en signe de remerciement pour chaque détail de notre vie.

-> "Aucun produit des champs ne paraissait encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne poussait encore; car Hachem n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et d'homme, il n'y en avait point pour cultiver la terre" (Béréchit 2,5)
Rachi commente : Et pour quelle raison n’avait-Il pas fait pleuvoir ? Parce que "d’homme, il n’y en avait pas pour travailler la terre". Il n’y avait donc personne qui pût apprécier les bienfaits des pluies. Et lorsque l’homme est arrivé, il a reconnu que les pluies étaient nécessaires au monde. Il a prié pour elles, et elles sont tombées. C’est alors que les arbres et les végétaux se sont mis à pousser.

-> "Hachem a créé le monde pour que nous Le connaissions et que nous Le remercions de nous avoir créés".
[Ramban - fin paracha Bo]

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+ Permettre à Hachem de nous bénir en retour :

[la tendance naturelle est de se focaliser sur ce qui ne va pas, ce qu'on a pas encore. On n'est ainsi jamais pleinement heureux, car perpétuellement à la recherche d'une nouvelle chose qui nous rendra alors heureux.
Par les bénédictions, Hachem nous permet de voir la vie positivement (waou tout ce que j'ai, à quel point Hachem me chouchoute constamment, ...), et d'apprécier tout ce que l'on a déjà.
De plus, selon nos Sages plus on remercie Hachem, plus Il nous donne de nouvelles occasions de Le remercier. ]

-> Une bénédiction peut s'agrandir à nos yeux.
Par exemple, lorsque l'on fait une bénédiction sur un verre de café, on remercie Hachem non seulement pour le café, mais aussi pour "l'hôtel" : le monde environnant dans lequel on vit et que Hachem a créé pour notre bénéfice, afin que nous puissions bien profiter de ce café.

Grâce à cela, le plus on se renforce dans notre joie et confiance en Hachem, le bénissant avec des louanges sincères et ayant de la gratitude à son égard, alors le plus nous méritons que Hachem nous ouvre de la bonté débordante.
Le Pélé Yoets (Béra'hot p.48) enseigne que le destinataire d'une bénédiction doit toujours la retourner en disant par exemple : "hamévaré'h mitbaré'h" (celui qui bénit est béni lui-même) ou bien "vé'hén lémar" (et à toi également - וְכֵן לְמָר).
[de même la guémara (Sotah 38b) rapporte que chaque Cohen qui bénit les gens, sera par cela lui-même bénit du Ciel]
Ainsi, en multipliant les bénédictions, on multiplie les occasions pour Hachem de nous bénir du meilleur, en retour de notre bénédiction.

-> "Pour se glorifier de Ta louange" (léichtabéa'h bit'ilatékha - Téhilim 106,47)
Cela signifie que par le fait de louer Hachem (ex: par nos bénédictions), nous sommes ensuite glorifiés [par Hachem].
[ainsi Hachem nous demande de le bénir, car alors Il aura la possibilité de nous bénir en retour bien davantage, mais c'est à nous de faire le premier pas. (en le louant, Il nous glorifie! )]
Cela est en accord avec le principe : "celui qui bénit est béni lui-même" (hamévaré'h mitbaré'h - guémara 38b).
[d'après rabbi Handler]

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-> Rabbénou Bé'hayé (Ekev 8,10) nous explique que réciter une bénédiction n'est pas seulement dans le but de remercier Hachem, mais c'est également afin que la personne reconnaisse d'où proviennent vraiment ses bénédictions.

-> Selon le Rambam (Hilkhot Béra'hot 1,3), les bénédictions ont été instituées afin qu'on se souvienne de notre Créateur à tout moment et qu'on Le craigne.
[la tendance humaine est de vouloir se croire autosuffisant (c'est bon Hachem je gère tout seul!), mais les bénédictions nous rappellent que sans l'aide de D., nous ne pourrions pas même vivre une seule seconde (ex: chaque aliment, boisson, ne m'est disponible que grâce à Toi!)]

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 3,12) enseigne que personne ne peut subir un préjudice s’il croit d'un coeur entier que "én od milévado" : Hachem est le vrai D.. et il n'y a rien d'autre que Lui. [rien ne peut se passer sans un décret d'Hachem ; tout a une date de fin sauf Hachem qui est éternel ; ...]
Lorsqu'on est certain dans notre esprit que la Royauté d'Hachem est totale et absolue, qu'il n'y a pas de force/créature indépendante de Lui, alors Hachem nous protégera en éliminant toute chose nuisible.
[Chaque bénédiction nous renforce et nous focalise sur cette réalité, puisque nous affirmons que l'origine première de toute chose est Hachem, et nous proclamons : "Elokénou, mélé'h aolam" (également la bénédiction : "chéakol niya bidvaro - tout fut par Sa parole).
Ainsi, les bénédictions nous permettent de supprimer toutes les forces qui voudraient nous nuire. ]

-> Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Béréchit) enseigne que réciter une bénédiction sur la nourriture ou la boisson avec la conscience que Hachem est l'unique Fournisseur, cela va donner le pouvoir à la nourriture ou à la boisson de retirer toute maladie qui est sur une personne.

-> La guémara (Béra'hot 48b) tire l'obligation de dire une bénédiction avant de manger ou boire du verset : "il bénira (ouvéra'h - וּבֵרַךְ) ta nourriture et ta boisson et j'écarterai tout fléau du milieu de toi" (Michpatim 23,25).
La guémara explique : "ne lis pas "ouvéra'h" (il bénira - וברך) mais plutôt "ouvaré'h" (il doit bénir) [signifiant qu'on doit réciter une bénédiction sur le pain]."
Le Maor vaChémech connecte cela à la suite et fin de ce même verset : "et je retirerai toute maladie du milieu de toi" (va'assiroti ma'hala mikirbékha), signifiant que si tu fais une bénédiction sur le pain et l'eau dans la sainteté et la pureté, alors la nourriture elle-même va guérir la maladie, et tu n'auras besoin d'aucun médicament.
Dans la suite, la Torah poursuit (v.26) : "Nulle femme n'avortera, nulle ne sera stérile dans ton pays" = cela signifie que le peuple juif ne perdra pas sa richesse à des forces extérieures, et les bénédictions ne seront pas retenues dans les mondes supérieurs, mais elles descendront d'en-Haut.
Ce verset se conclut par : "je comblerai la mesure de tes jours" = tout cela par le mérite des bénédictions dites avec une bonne intention (kavana).

[si chaque bénédiction permet de renforcer notre conscience d'Hachem, alors Hachem n'a pas besoin de nous envoyer des difficultés pour nous réveiller à nous tourner vers Lui, à davantage se rappeler de Lui dans notre vie. En effet, nous faisons déjà cela par nos bénédictions.]

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-> Il est écrit : "Vous servirez Hachem votre D., et Il bénira ta nourriture et ta boisson et j'écarterai tout maladie du milieu de toi" (Michpatim 23,25).

-> Dans l'introduction du Séfer Lé'hem Chévo véAkhlama, ce verset est expliqué ainsi :
si nous disons les bénédictions comme il le faut, alors Hachem éliminera toute maladie de notre communauté [juive].

[on ne se rend pas compte d'à quel point le fait de se concentrer pendant quelques secondes en récitant une bénédiction peut accomplir des merveilles! ]

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-> Par exemple, le Béer Yaakov rapporte que quelqu'un a demandé une bénédiction pour quelqu'un de malade, au rabbi Méïr de Prémichlan, et le rabbi lui a conseillé de dire au patient de réciter la bénédiction de acher yatsar avec concentration, car cette pratique a le pouvoir de guérir la maladie., ajoutant que cela est testé et approuvé.

Le 'Hafets 'Haïm enseignait également que le acher yatsar avec concentration peut guérir les maladies, et de son côté il lisait cette bénédiction à partir d'un siddour en suivant les mots avec son doigt.

De même, le rav Shimshon Pinkous disait aussi qu'il n'y a pas de meilleure ségoula pour la santé.

[quelle tête à notre prière de acher yatsar? Est-ce que nous n'avons pas tendance à la réciter en express? (ça va ce n'est que quelques mots! = notre yétser ara dévalorise ce qui a de vraiment de la valeur, pour que nous passons à côté).
Mais pourquoi attendre d'être bien malade pour en venir à la réciter avec concentration, plutôt que de le faire dès maintenant (ça prend quelques secondes), activant la protection et s'évitant des soucis! ]

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-> Le Steïpler dit qu'il n'existe pas de meilleur moyen pour une mère juive de s'assurer que son enfant grandira avec de bonne midot et suivra le bon chemin que par le fait qu'il récite les bénédictions lentement et avec attention.

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-> "J'ai de la émouna car je parle [de la émouna]" (éémanti ki adaber - Téhilim 116,10)
C'est la fonction des 100 bénédictions quotidiennes : servir d'un rappel constant que le Créateur est impliqué dans chaque aspect de notre vie.
Les bénédictions nous rappellent que le monde n'est pas sans propriétaire, mais plutôt que : "à Hachem appartient la terre et ce qu'elle renferme, le globe et ceux qui l'habitent" (Téhilim 24,1).

[le rav Lévovitz explique que le fait de parler de la émouna amène sur nous de la émouna.
Ainsi, les 100 bénédictions (avec kavana) nous garantissent de maintenir une belle émouna en nous.]

-> b'h, également sur les 100 bénédictions quotidiennes : http://todahm.com/2019/10/02/10704-2

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