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La téchouva

+ La téchouva :

-> Toutes les prières que nous avons pu faire sans intention (kavana), qui ne sont pas montées jusqu'au Ciel, sont élevées lorsque nous faisons téchouva.
[Rav Yissa'har Dov de Belz]

-> La téchouva brise les plus fortes barrières de fer et annulent tous les mauvais décrets.
[guémara Roch Hachana 17 ; Zohar haKodech 2,106]

-> Les 2 anges gardiens qui abandonnent une personne lorsqu'elle faute, lui sont restitués une fois qu'elle a fait téchouva.
[Zohar - Michpatim]

-> Après notre mort, on montrera en public le film de notre vie.
Lorsque nous faisons téchouva, Hachem efface les passages correspondants à ces fautes, nous évitant une honte éternelle dans le monde à venir.
[Rabbi Meïr Wallach - Maayane haMoéd]

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-> Quiconque fait téchouva est considéré comme s'il était monté à Jérusalem, qu'il y avait construit le Sanctuaire, puis l'Autel, et qu'il y avait offert tous les sacrifices prescrits dans la Torah.
[midrach Vayikra rabba]

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+ Rien ne résiste face à la téchouva :

-> Rabbi Lévi dit : "Grande est la téchouva, car elle permet à une personne d'atteindre le Trône divin" [guémara Yoma 86a].

Le principe est que : Peu importe à quelle distance une personne s'est éloignée de Hachem par son comportement antérieur, il lui est toujours possible de retourner, en fonction de ses efforts, jusqu'à avoir une très grande proximité avec Son Créateur.

La téchouva peut parfois mieux marcher que la prière car la réception d'une prière est dépendante des mérites, et des interférences peuvent l'empêcher d'atteindre le Trône divin (alors que la téchouva l'atteint toujours!).
[le Maharcha - guémara Yoma 86a]

-> Rabbi Yo'hanan dit : "Grande est la téchouva, car elle entraîne qu'un mauvais décret d'une personne soit déchiré." [guémara Roch Hachana 17b]

On nous enjoint à faire téchouva aussi longtemps que nous avons des forces, aussi longtemps que la bougie brûle (soit jusqu'à la mort), car il n'y a pas de verdict irrévocable.
Peu importante à quel point le comportement d'une personne a pu être mauvais, il lui est toujours possible d'avoir son Verdict Céleste révoqué.
En effet, lorsque nous nous repentons et demandons pardon, la miséricorde de notre Père (Hachem) vient nous défendre.
[midrach Yalkout Kohélet 979]

"La Téchouva est comme la mer, qui est toujours accessible, afin que quiconque désire s'y baigner puisse le faire quand il en a envie."
[midrach Téhilim 65,4]

-> "Les Portes de la Téchouva sont ouvertes à tout moment ; tout celui qui souhaite y entrer peut le faire."
[midrach Chémot rabba 19]

-> La guémara ('Haguiga 15) rapporte que Elicha ben Abouya a entendu une voix Divine lui disant que tout le monde peut retourner vers D. sauf lui.
Le Maharcha commente que s'il avait ignoré cette voix Divine, il aurait quand même pu faire téchouva.
Le Maharit (Responsa II 8) dit qu'en raison de ses graves fautes, Hachem n'allait pas lui faciliter sa téchouva, mais s'il en avait fait les efforts, on ne l'aurait pas refusé.
[En ce sens le Baal Chem Tov affirme que la voix qu'il a entendu provenait des forces du mal (rendant plus difficile son repentir), et qu'en réalité s'il avait fait téchouva, celle-ci aurait été acceptée (cf. rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou vol.IV)]

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-> Le Chla haKadoch écrit :
"Il n'y a rien qui tient sur le chemin de la Téchouva.
Même si quelqu'un a commis toutes les fautes existantes, il peut se repentir.
Hachem a même accepté la téchouva de Ménaché qui a érigé une idole dans le Sanctuaire (le Heichal), et qui a commis toutes sortes d'autres fautes."

-> "La méchanceté du racha n'entraînera pas sa chute le jour où il renoncera (shouvou) à sa perversité" (Yé'hezkiel 33,12)
Le Séfer haTodaah de commenter : La téchouva expie vraiment toutes les fautes.

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+ Nos maîtres ont enseigné : A'her allait, monté sur un cheval, un jour de Shabbath et rabbi Méïr le suivant pour apprendre de sa bouche des enseignements de Torah.
A'her lui dit "Méïr, fais demi-tour, car j'ai compté les pas de mon cheval et j'ai atteint la limite shabbatique (té'houm)."
Rabbi Méïr lui dit : "Toi aussi, reviens avec moi!
A'her répondit : "Ne t'ai-je pas dit que j'ai entendu de derrière le rideau : "Revenez enfants rebelles, sauf A'her" (cf. Yirmiyahou 3,14).
[guémara 'Haguiga 15a]

-> Contrairement à A'her qui a interprété la voix Céleste à la lettre, rabbi Méïr l'a interprétée comme suit : "Revenez enfants rebelles" est une invitation à tous les enfants d'Israël à revenir vers Hachem, donc à se repentir.
La fin de cette voix Céleste : "sauf A'her" = signifie qu'A'her n'est pas invité à faire téchouva, mais s'il décide de lui-même de se repentir, ses regrets et sa téchouva seront quand même acceptés.
['Hida]

-> Il existe 2 catégories de repentir : la téchouva par la crainte et la téchouva par amour d'Hachem.
L'invitation de la voix Céleste : "Revenez enfants rebelles" = signifie qu'Hachem attend une téchouva, même de crainte, de tous ses enfants rebelles.
Mais la précision "sauf A'her" signifie que pour A'her, une téchouva par crainte ne sera pas acceptée, mais une téchouva inspirée par l'amour d'Hachem sera acceptée, car rien ne peut résister devant une téchouva par amour.
[Ben Ich 'Haï]

-> Dans la guémara (Yérouchalmi 2,1), rapportée par les Tossefot (guémara 'Haguiga 15a), A'her explique à rabbi Méïr la raison pour laquelle il ne peut pas se repentir : alors qu'il se déplaçait, monté sur son cheval, un jour de Yom Kippour qui coïncidait avec Shabbath, il entendit une voix Céleste (bat kol) au moment où il traversait la zone du Temple : "Revenez à Moi, enfants rebelles, sauf Elicha ben Abouya (appelé A'her) qui connaît Ma force et qui se rebelle (quand même) contre Moi".
Cette voix Céleste n'a évidemment pas été prononcée par Hachem, Lui dont la "Main" est toujours tendue pour accepter les repentis.
En réalité, dans les profondeurs de son cœur, A'her refusait de faire téchouva et cette voix Céleste ne venait pas du Ciel, mais des pensées impures du cœur de A'her, incitées par son mauvais penchant
(yétser ara).
Il est certain qu'Hachem aurait accepté la téchouva d'A'her, comme de tout homme, malgré sa rébellion.
[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou - tome.4,p.289]

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-> Tossefot, dans la guémara ('Haguiga 15a), explique les circonstances qui ont amené Elicha ben Abouya, le maître de rabbi Méïr, à abandonner sa foi jusqu'à profaner le Shabbath.
Lors de la circoncision d'Elicha, son père Abouya, un notable qui résidait à Jérusalem, a invité les notables de la ville qu'il a installés dans une chambre, ainsi que les Tanaïm rabbi Eliézer et rabbi Yéhochoua qu'il a fait asseoir dans une autre chambre.
Pendant que les invités mangeaient et festoyaient, les 2 Tanaïm étudiaient la Torah, et un feu, descendu du Ciel, entoura rabbi Eliézer et rabbi Yéhochoua.
Abouya s'inquiété et leur dit : "Etes-vous venus pour brûler ma maison?".
Les Tanaïm rassurèrent Abouya : Ce feu est venu, comme au mont Sinaï, manifester la joie du Ciel pour nos paroles de Torah, mais ce n'est pas un feu destructeur.
Abouya fut impressionné et leur dit : "Si le pouvoir de la Torah est si grand, je veux destiner mon fils Elicha à l'étude de la Torah ; dès qu'il sera en âge d'étudier, je vous le confierais!"

C'est parce qu'Abouya, qui menait une vie sociale où les titres et les honneurs avaient priorité, a vu dans la Torah un moyen de communiquer à son fils de la grandeur et les honneurs, qu'il a implanté dans son fils les racines du mal.
De plus, Elicha, tout en étudiant la Torah à un haut niveau durant de nombreuses années, continuait à porter un intérêt à la vie sociale de ses parents ainsi qu'à la culture et à la musique grecque et il lisait des livres hérétiques.
Cette ambiguïté a été le terreau fertile où se sont développées les racines du mal intégrées en lui par son père depuis la circoncision.
Il a suffi d'un déclencheur : la mort dramatique de 'Houtspit, le traducteur des drachot, pour qu'Elicha abandonne sa foi et le respect des mitsvot.
[rabbi 'Haïm Chmoulévitch – Si’hot Moussar (si'ha 9)]

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-> La guémara (Avoda Zara 17a) cite l'exemple de El'azar ben Dordaya.
Après avoir mené une vie entière dans la débauche avec de nombreuses prostituées, il regretta profondément, fondit en larmes et sanglota jusqu'à rendre l'âme.
Une voix Céleste proclama alors : "Rabbi El'azar ben Dordaya est attendu dans le monde à venir".
Ainsi, c'est sa vie déréglée qui a été le ressort de sa téchouva fulgurante qui lui a fait acquérir le monde à venir en un instant, avec le titre de rabbi.
[enseignant à tous la puissance de la téchouva, même si on est arrivé au plus bas].

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+ La téchouva fulgurante d'El'azar ben Dourdéya :

-> La guémara (Avoda Zara 17a) enseigne :
Ils ont enseigné : Il n'y avait pas de prostituée dans le monde avec qui El'azar ben Dourdéya n'ait pas cohabité. Une fois ... il prit une bourse remplie de dinars et il traversa 7 fleuves (pour rejoindre une prostituée).
Dès le début de son union (avec El'azar), elle laissa échapper un vent. Elle lui dit : "De même que ce vent ne reviendra pas à son lieu d'origine, le repentir d'El'azar ben Dourdéya ne sera jamais accepté!".
(Impressionné), il alla s'asseoir entre les montagnes et les collines et s'écria : "Montagnes et collines, demandez miséricorde pour moi!". Elles répondirent : "C'est plutôt pour nous que nous devons prier, car il est dit (Yéchayahou 54,10) : "Les montagnes chancellent et les collines s'ébranlent"".
Alors El' azar s'écria : "Cieux et Terre, demandez miséricorde pour moi!". Ils répondirent : "C'est plutôt pour nous que nous devons prier, car il est dit (Yéchayahou 51,6) : "Les Cieux s'évanouiront comme la fumée, la Terre tombera en lambeaux comme un vêtement usé"".
Alors El'azar s'écria : "Soleil et lune, demandez miséricorde pour moi!". Ils répondirent : "C'est plutôt pour nous que nous devons prier, car il est dit (Yéchayahou 24,33) : "La lune sera couverte de honte et le soleil de confusion"".
El'azar s'écria alors : "Etoiles et planètes, priez pour moi!". Elles répondirent : "C'est plutôt pour nous que nous devons prier, car il est dit (Isaïe 34, 4) : "Toute l'armée céleste se dissoudra"".

El'azar ben Dourdéya se dit alors : "La chose ne dépend que de moi". Il mit la tête entre ses genoux et sanglota jusqu'à rendre l'âme. Une Voix Céleste proclama : "Rabi El azar ben Dourdéya est attendu dans la vie du monde à venir".

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=> Quelle était l'intention de cette courtisane envers El'azar?

-> Le Ben Ich 'Haï explique :
Ces prostituées, qui exigent un salaire élevé, se préparent et font attention qu'aucun vent ne soit émis, afin de ne pas repousser ces hommes débauchés qui paient cher. Donc le vent qui lui a échappé contre son gré était une volonté du Ciel qui devait mener au repentir total d'El'azar.
Cependant, cette courtisane malveillante a voulu utiliser ce vent comme un moyen de renforcer dans le cœur d'El'azar ben Dourdéya cette attirance à la débauche en le faisant désespérer de toute téchouva éventuelle qui, selon elle, ne sera jamais acceptée par le Ciel.
Son but, dans sa parabole avec le vent, était qu'El'azar ben Dourdéya se maintienne dans cet état dépravé. Mais finalement, elle a obtenu le résultat contraire à celui qu'elle espérait, car elle a été, malgré elle, à l'origine de cette téchouva fulgurante.

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=> Pourquoi El'azar s'est-il adressé aux montagnes et aux collines?

-> Selon le Maharcha :
El'azar ben Dourdéya, après sa décision de repentir total, craignait de mourir immédiatement après sa téchouva.
C'est pourquoi, il s'adressa aux montagnes et aux collines, afin qu'elles prient pour ne pas qu'il meure et demeure longtemps en vie, comme ces montagnes et collines stables au cours du temps et qui perdurent dans ce 'Olam Hazé.

-> Selon le Ben Ich 'Haï :
Nos Avot (Patriarches) Abraham, Its'hak et Yaakov sont désignés : "harim" (montagnes) et nos "Imaot" (Matriarches) Sarah, Rivka, Ra'hel et Léa sont désignées "guéva'ot" (collines), selon le verset : "D. saute au dessus des montagnes (Avot), Il bondit au dessus des collines (Imaot) (Chir-Hachirim 2,8).
Ainsi, en demandant miséricorde auprès des montagnes et collines c'est en fait auprès des Avot et des Imaot qu'il adressait sa supplique, afin que sa téchouva soit acceptée par leurs mérites.

-> Le commentateur Névé Shalom demande pourquoi El'azar ne s'est pas adressé aux mers et aux fleuves.
Il répond : C'est parce que la génération du déluge avait perverti ses voies, notamment sur le plan des (arayot : unions interdites et incestueuses), et avait péri dans les eaux du déluge.
C'est pourquoi, El'azar ben Dourdéya s'est retenu de demander que les eaux prient pour lui, car un accusateur ne peut pas devenir un défenseur.

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=> Comment comprendre la conclusion de Rabi El'azar : "La chose ne dépend que de moi!"?

-> Le Sifté 'Haïm (Moadim aléf) écrit :
Les gens, pour apaiser leur mauvaise conscience, ont l'habitude d'attribuer des causes extérieures à leur mauvais comportement, au lieu de réparer ce comportement par leur libre-arbitre.
C'est ainsi qu'El'azar ben Dourdéya a commencé a faire dépendre son attirance à la débauche de plusieurs circonstances atténuantes :
* d'abord de ses parents et de ses ascendants, symbolisés par les montagnes et collines, qu'il rend responsable de lui avoir fait hériter de ce défaut ;
* puis des Cieux et de la Terre, où il rend responsable la nature ;
* puis de soleil et de la lune qui "guident le monde, où il rend responsable les guides spirituels de sa génération ;
* enfin des étoiles et des planètes, où il rend responsable les constellations qui ont déterminé son destin (mazal) le jour de sa naissance.

Ainsi, par ces faux prétextes, suscités par son yétser ara, l'homme perd toute aspiration à changer ses attitudes et à s'améliorer.
Ce n'est que lorsque l'homme se dit : "La chose ne dépend que de moi", à l'exemple d'El'azar ben Dourdéya, que la véritable téchouva devient possible.

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome 4 p.85) enseigne :
El'azar, après l'échec de ses tentatives, comprit que seul lui peut réparer sa situation, selon le principe : "Tout est entre les "mains" du Ciel, sauf la crainte du Ciel". Il pleura alors et déclara que la chose, la crainte du Ciel, ne dépendait que de lui.

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=> A quoi fait l'allusion la tête d'El'azar placée entre les genoux?

-> Selon le Ben Ich 'Haï :
El'azar s'est placé la tête entre les genoux, dans la même position que le fœtus avant sa naissance. Il y a ici une allusion au fait qu'El'azar ben Dourdéya a voulu se purifier totalement des transgressions qu'il avait commises jusque-là, afin de se retrouver, par sa téchouva, débarrassé de toutes ses fautes, comme l'est le fœtus dans le ventre de sa mère.

-> Selon le Yalkout Eliézer :
Par cette position, la tête entre les genoux, El'azar ben Dourdéya a voulu exprimer qu'il n'a pas fauté par rébellion, c'est-à-dire par rejet du joug Divin, mais parce qu'il s'est laissé entraîner par ses désirs.
En effet, il a voulu dire que sa tête, siège de la pensée, a suivi ses genoux qui "marchaient" vers la débauche; mais ses genoux rebelles à Hachem ne "marchaient" pas derrière les pensées de la tête. Il a voulu ainsi amoindrir la gravité de ses fautes.

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=> Pourquoi la Voix Céleste a-t-elle attribué le titre de Rabi à El'azar ben Dourdéya?

-> Selon le Ben Ich 'Haï :
El'azar ben Dourdéya a mené un combat (riv - ריב) difficile contre son mauvais penchant (yétser ara) et l'a vaincu.
C'est pourquoi, afin de souligner le mérite de la victoire d'El'azar, la Voix Céleste a permuté l'ordre des trois lettres du mot ריב pour le transformer en רבי (Rabbi), afin de l'honorer et de le louer pour avoir combattu et soumis totalement son yétser ara.

-> Le Sifté 'Haïm (Moadim aléf) écrit :
Le titre de Rabbi est réservé en général à l'homme érudit qui enseigne la Torah à autrui. Mais El' azar n'a jamais enseigné la Torah pour être digne de ce titre ! En fait, il a enseigné au monde le pouvoir de la téchouva d'un
homme qui regrette sincèrement ses mauvaises actions antérieures : rien ne résiste devant sa volonté de se purifier, aidé par Hachem.
En un court instant' d'éveil spirituel qu'il a exploité, il a été capable de s'élever depuis l'abime profond où il
se trouvait de par ses fautes répétitives jusqu'à la vie éternelle dans le 'Olam Haba. C'est cette leçon qu'il a donnée au monde qui justifie son titre de Rabi formulé par la Voix Céleste.

-> Ainsi, la phrase-choc prononcée par cette courtisane a opéré à cet instant une prise de conscience chez El'azar ben Dourdéya. Il a su saisir cet instant privilégié d'éveil spirituel (hit'orérout) pour prendre conscience de sa situation et il a opéré un changement radical qui l'a amené à un repentir profond, tant il était ébranlé.

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=> La nature d'El'azar ben Dourdéya est imprimée dans son nom.

-> Selon le Maharal ('Hidouché Aggadot) :
Dans son prénom se trouve une allusion à ses actes répréhensibles et aussi à son pouvoir de repentir (téchouva).
En effet, "Dourdéya" signifie en langue araméenne la lie de vin (chmaré yaïne) qui renferme tous les déchets du vin. On sait qu'un tsadik est désigné vin et qu'un racha est désigné vinaigre. Lorsque le vin tourne au vinaigre, ce dernier n'est pas totalement abimé, car le vinaigre, produit dégradé du vin, reste utile. Par contre, la lie de vin (dourdéya), qui n'a pas d'utilité, fait allusion à cet homme totalement attaché à la transgression et à la débauche.
Cependant, son prénom El'azar fait allusion à son pouvoir de repentance (téchouva), car Hachem (El) apporte Son aide (ézer) à ceux qui décident de faire téchouva sincèrement, même si leur situation initiale est comparée aux déchets comme la lie de vin.

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+ Un instant d'élan spirituel peut changer notre vie :

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar - si'ha 31) enseigne :
Il existe des instants privilégiés dans notre vie où nous sommes portés par un grand élan spirituel (hit'orérout) qui nous pousse à prendre une décision capitale qui peut changer notre vie dans ce monde-ci et dans le monde à venir. Cependant, si cette hit'orérout et cet instant d'élévation n'est pas utilisée immédiatement pour faire téchouva, elle s'affaiblit au cours du temps et cette ferveur disparait.

Un exemple (guémara Avoda Zara 17a) : celui de Rabbi El'azar ben Dourdéya qui, après une vie de débauche, a pu acquérir son 'Olam Haba en un instant grâce à un élan spirituel intense.

De même, lorsque Yitro apprit la traversée miraculeuse de la Mer Rouge à pied sec par les Bné Israël et l'engloutissement des égyptiens dans les eaux, il fut tellement impressionné par la grandeur d'Hachem qu'il prit immédiatement la décision irréversible de se convertir et d'entrer sous les ailes de la Chékina (Présence Divine).
Par contre, les Edomites, Moabites et Cananéens, impressionnés eux aussi par la sortie d'Egypte, n'ont pas su concrétiser leur ressenti à cet instant privilégié et n'ont pas fait téchouva.

Le mois d’Elloul – Quelques pensées

+ Le mois d'Elloul - Quelques pensées :

-> "Le mois d'Elloul est le 6e mois de l'année, il est à mettre en parallèle avec la veille de Shabbath, qui est le 6e jour de la semaine.

De la même façon que l'on se prépare pour Shabbath, la veille de Shabbath, on doit également se préparer aux Yamim Noraïm durant le mois d'Elloul.

De même que plus on aura fait de préparations pour Shabbath, plus il sera agréable et rempli de sens, de même les efforts que nous faisons en Elloul nous assurent d'avoir une année pleine de bonté et de bénédictions."

[Chem miChmouël - Choftim 5675 ; Ki Tavo 5672]

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-> Le Ram'hal explique que la relation entre Hachem et l'âme d'une personne est à l'image du lien entre un métal et un aimant. [Messilat Yessarim]
Lorsque l'aimant est éloigné, il n'y a plus d'attraction.
Durant le mois d'Elloul, Hachem se rapproche de chacun d'entre nous, faisant que nous pouvons ressentir de nouveau une attraction pour Lui.

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-> C'est pendant le mois d'Elloul, suite à la faute du Veau d'or, alors que Moché était au Ciel (pour recevoir les 2e Tables de la Loi), que les juifs ont jeûné et ont fait téchouva, posant les bases de ce qui sera l'attitude des générations suivantes.
C'est pourquoi il nous est possible d'atteindre de si hauts niveaux en téchouva, en Torah et dans notre service de Hachem pendant cette période, par rapport au restant de l'année.
[Tana déBé Eliyahou Zouta ; 'Hayé Adam 138,1]

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-> A Roch Hachana, nous renaissons (midrach Vayikra rabba 30,3).
Cela fait que le mois d'Elloul est le dernier mois de la gestation.
Lorsqu'une femme attend un bébé, elle apprécie chacune des sensations de mouvement, car c'est un signe que le bébé dans son ventre est vivant et bien portant.
Lorsqu'il n'y a pas de mouvement, elle a peur que quelque chose n'aille pas bien chez l'enfant.
Si Elloul est l'équivalent du dernier mois avant la naissance, alors nos mouvements et notre développement sont de bonnes nouvelles.
[le Netsiv]

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-> Le Chla haKadoch fait référence au travail du mois d'Elloul comme : la bédikat 'haméts, puisque nous devons rechercher dans chacune de nos actions et y trouver le 'haméts (les avérot).

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-> "Du début du mois d'Elloul jusqu'à la fin de Yom Kippour, on doit ressentir de la crainte et de la frayeur du jugement à venir"
[Rabbénou Yona]

-> Le Bnei Yissa'har était tellement conscient de l'importance de cette période, qu'il en avait la main qui tremblait lorsqu'il écrivait.

-> Dans une lettre rédigée pendant le mois d'Elloul, le Ben Ich 'Haï écrit : "Vous devez savoir que j'écris cette lettre durant les jours de téchouva, où à mes yeux, chaque minute est comme un mois!"

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+ Importance de faire téchouva avant Roch Hachana :

-> Il faut savoir qu'il est bien plus facile de se repentir et d'avouer ses fautes avant Roch Hachana qu'après.
En effet : "Si un homme avoue lui-même un délit punissable d'une amende supplémentaire, il est dispensé de la payer."
En d'autres termes, lorsqu'un homme reconnaît sa faute au tribunal avant le témoignage de témoins accusateurs, il ne paie pas d'amende. S'il confesse sa faute seulement après leur témoignage, il doit s'acquitter de l'amende.

Ainsi en est-il du Jugement. Les anges accusateurs ne témoignent des méfaits de l'homme qu'à Roch Hachana et Yom Kippour.
Si pendant le mois d'Elloul qui précède, l'homme confesse ses fautes et se repent, il pourra se disculper au jour du jugement. Par contre, s'il s'amende après Roch Hachana, ses efforts n'auront pas le même effet.
[Méam Loez - Nasso 5,5-6]

La téchouva

+ La téchouva :

-> ""Tu aimeras Hachem ton D., de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir" (Vaét'hanan 6,5)

Le midrach (michnat Rabbi Eliézer chap.15) commente "de toute ton âme" = en faisant téchouva.

Selon le rav 'Haïm Kanievsky, cela indique que la téchouva n'est pas qu'une simple action, elle utilise toute l'âme d'une personne.

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-> "La téchouva est si grande qu'à partir du moment où une personne a une pensée de téchouva dans son cœur, elle s'élève ... pas de 10 km, pas de 20 km ... pas jusqu'au 1er Ciel ... mais jusqu'à atteindre le Trône de Gloire de Hachem."
[Pessikta Rabbati 44]

-> Les juifs ont été libérés d'Egypte à partir du moment au Hachem a vu que les fauteurs parmi eux pensaient à faire téchouva, même si à ce moment ils ne l'avaient pas encore fait.
[midrach Chémot rabba 1,36]

=> Une pensée de téchouva, même si ce n'est pas la téchouva idéale, a déjà importance considérablement.

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-> "Rien ne peut tenir sur le chemin de la téchouva" [Rambam - Hilkhot Téchouva 3,14]

-> "Il n'existe pas de faute qui soit au-delà de la téchouva" [Rav 'Haïm Kanievsky]

-> Après avoir été témoin de la téchouva de Caïn, Adam s'est écrié : "Je ne savais pas que la téchouva a une telle force!"
[midrach Béréchit rabba 22,13]

-> Lorsque quelqu'un dit : "J'ai fauté", ses accusateurs au Ciel sont vaincus, et le Satan ne peut pas le poursuivre."
[Zohar Bamidbar 231a-b]

-> La Téchouva est grande, car elle apporte la guérison sur le monde"
[guémara Yoma 86a]

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-> "Si les juifs font téchouva, ils seront délivrés de leur exil ...
Sinon, Hachem nommera un roi dont les décrets seront aussi durs que ceux de Haman, et cela fera revenir les juifs sur le bon chemin [après quoi ils seront délivrés]."
[guémara Sanhédrin 92b]

Au final, nous devrons tous obligatoirement faire téchouva.
=> Soit nous le ferons dans la joie et par amour pour Hachem, soit nous le ferons dans les souffrances et par la crainte que D. va nous imposer.
A nous de choisir ...

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-> D. a créé le repentir avant même d'avoir créé le monde, car par sa nature même, l'homme est porté à la faute.
[...]
Le repentir a une puissance si illimité que rien ne lui résiste ...
Rabbi Yichmaël a dit : "Si la téchouva n'avait pas été créée, le monde n'aurait pas survécu."
[Méam Loez - sur Nitsavim 30,14]

Le Tachli’h

+ Le Tachli'h :

Nous avons la coutume à Roch Hachana d'aller à un point d'eau afin de réciter : "Tu plongeras dans les profondeurs de la mer toutes leurs fautes " (Mikha 7,19 - vétachli'h bimétsoulot yam kol 'hatotam).
Pourquoi cela?

-> Le midrach rabba rapporte que tout au long de la route que suivirent Avraham et son fils Its'hak pour aller au mont Moria, le Satan tenta de les empêcher d'arriver par différents moyens.
Il fit surgir sur leur chemin un fleuve profond pour les décourager et les faire revenir en arrière, mais ces derniers y pénétrèrent jusqu'à hauteur de leurs bouches, puis Avraham s'exclama : "Iguiou Maïm ad Nafech", ce qui signifie que nous avons fait la volonté de D. jusqu'au bout de nos forces.
C'est alors que D. réprimanda le Satan et immédiatement le fleuve s'assécha.
[michna Broura 583,8]

[Le Maharil dit nous récitons le Tachli'h à côté d'une rivière ou d'un lac dans l'espoir que le mérite d'Avraham entrant avec enthousiasme dans le fleuve va se tenir en notre faveur dans le jugement.]

-> Selon le Zohar, une rivière profonde symbolise la "bina" (compréhension), la capacité de sonder les profondeurs de la connaissance, d'étendre, de développer et de tirer des conclusions.
Le Zohar enseigne : "Il y a des eaux qui produisent des hommes sages et il y a des eux qui produisent des sots".
La compréhension est un don précieux de D., mais nous savons tqu'elle peut être mal utilisée et corrompue pour conférer légitimité et popularité aux égarements jusque dans leurs excès.
La grandeur d'Avraham tenait tout entière en sa compréhension de la vérité ; sans qui, il aurait pu déchoir de sa grandeur spirituelle.
On comprend pourquoi le Satan se lance dans cette dernière tentative avec Avraham pour le faire reculer.
[le tachli'h symbolise cette nécessité de toujours rechercher et être fidèle à la vérité au sens de la Torah (et non pas ce que nous croyons/voulons avoir comme vérité)]

La rivière symbolise le niveau le plus profond de compréhension, l'inexorable intelligence qui proteste à chaque pas fait par Avraham, disant : "Its'hak est ton seul héritier! Tu l'as attendu toute ta vie! D. te l'a donné, à toi et à Sarah, par des miracles! D. t'a promis une postérité grâce à lui. Comment peux-tu, toi qui prêches contre le sacrifice humain assassiner ton propre fils? Comment un vieux pères peut-il tuer son fils unique de ses propres mains? Comment peux-tu obéir et même croire en un D. qui te demande cela?"

Ces questions constituent une "rivière" infiniment plus tumultueuse que toutes que toutes celles qui se trouvent sur terre.
La réponse d'Avraham se situe à un degré de compréhension plus élevé que celui du Satan.
Il implore D. de lui venir en aide : "Les eaux de la compréhension montent jusqu'à mon cou. Elles menacent de noyer mon intelligence humaine limitée. Cependant, je sais que : "le commencement de la sagesse est la crainte de Hachem" (réchit 'hokhma yir'at Hachem - Téhilim 111,10) ; la source de la sagesse n'est ni ce que mon esprit mortel conçoit, ni dans la logique absolument irrésistible du Satan (yétser ara). Je ne peux ni réfuter ses arguments, ni traverser sa rivière, parce que mon humanité me limite. Mais Toi Hachem, Tu es mon guide, et quand tout m'abandonne, je substitue Ta volonté à ma sagesse."

Avraham a en tête les infinies possibilités de sa postérité, il sait que son seul acte devra être l'équivalent spirituel de milliards de bonnes actions qui ne seront jamais accomplies.
Le but de l'existence d'Israël est de rendre manifeste la majesté de D. comme Roi.
Avraham dominant le Satan et ses propres sentiments humains, spirituels et paternels, ils démontrent que le seul facteur déterminant est la volonté du Roi [Hachem].

La rivière disparut. En s'immergeant dans la rivière qui produisait des insensés, Avraham transforma l'événement en une rivière qui produisit, en son être et dans son descendant, une perception accrue de la mission d'Israël, car expérimenter la vérité est bien plus enrichissant que de philosopher à son sujet.

Lors du Tachli'h, en se présentant à un cours d'eau, on exprime : "Comme Tu sauvas Avraham, sauve-nous, Hachem, des eaux qui menacent de noyer notre foi, parce que comme notre père, nous plaçons notre foi en Toi au-dessus de tout."
[la rivière profonde symbolise la compréhension, qui pour un juif se doit d'être Divine, et non simplement humaine]
[rav Nathan Scherman]

-> La soumission d'Avraham créa le modèle de courage, de sacrifice de soi qui depuis lors caractérise le peuple juif.
Non seulement parce qu'il influe sur le comportement juif, mais parce qu'il reste la source du mérite pour chaque juif qui conserve, en son cœur, une braise de la Akéda.
[Sfat Emet]

-> Selon certains de nos Sages, le mérite des Patriarches ne dure qu'aussi longtemps que leurs descendants suivent leur exemple et obéissent à la volonté de D.
Quand Israël délaisse les voies d'Hachem, Il l'abandonne et "oublie" les mérites de ses ancêtres.
[le tachli'h met en avant que de même que la rivière à une source, nos actions doivent prendre racine à notre source : nos Patriarches.]

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-> "A la vision de la profondeur de la mer ... on commence à contempler la grandeur du Créateur.
C'est pourquoi nous allons à un plan d'eau à Roch Hachana, qui est le jour du Jugement, afin que tout le monde puisse prendre à cœur que Hachem est le Créateur et le Roi de l'univers.

Lorsqu'une personne en vient à reconnaître l'existence de Hachem et le fait qu'Il a créé le monde à partir de rien, elle en arrive à regretter ses fautes, et par cela ses fautes lui seront pardonnées."
[le Rama - Torat haOla 3,56]

-> "[Les juifs] puisèrent de l'eau, qu'on répandit devant Hachem" (Chmouël I 7,6).
Le Targoum Yonathan traduit cela par : "Ils ont déversé leur cœur dans la téchouva, comme de l'eau, devant Hachem".

Rachi explique qu'ils ont versé l'eau en signe d'humilité, montrant qu'ils étaient comme de l'eau que l'on verse devant Hachem.
Le Beit Méïr (Ora'h 'Haïm 583) dit qu'en se rendant proche d'un plan d'eau à Roch Hachana, nous démontrons notre état d'esprit de téchouva, qui est comparé à l'eau qui coule.

-> "Souviens-toi des fautes comme l'eau qui s'est écoulée (rapidement et sans laisser de trace de son passage)" (Iyov 11,16)
Le Radak explique que le symbolisme de l'eau s'écoulant, fait allusion au pardon de nos fautes.

-> Rabbi David Hoffman explique que l'on accomplit le Tachli'h près de l'eau, en se basant sur la Mekhilta (Bo 12,1) rapportant que la présence divine n'apparaît aux prophètes en dehors d'Israël que lorsqu'ils sont proches d'un point d'eau, puisque l'eau est un élément de pureté rituelle.

Le Baak haTourim (Béréchit 16,7) écrit également qu'une prière est plus efficace lorsqu'elle est faite proche de l'eau.

-> Les rois d'Israël étaient oints proche d'une source d'eau mouvante, comme signe que leur règne devra également couler sans gêne (guémara Horayot 12a).

Puisqu'à Roch Hachana, nous acceptons de nouveau le règne de Hachem, c'est une forme de cérémonie d'investiture, qui doit se faire près d'un courant d'eau.
[Otzer haTéfilot - Tachlikh ]

-> Le rav Avraham Tirna écrit qu'il serait préférable qu'il y ait des poissons dans ce fleuve et qu'on puisse les voir, ceci étant un bon signe pour nous préserver du mauvais œil (aïn ara) durant toute l'année à venir, comme ces poissons qui sont protégés des regards.
[le Darké Moché (583,3) écrit que le poisson vit calmement, d'une façon non visible par l'homme, il n'est pas affecté par le mauvais œil (puisque caché).]
Le poisson est aussi un symbole de multiplication.

Le rav Nathan Scherman rapporte que le poisson, recouvert par les eaux et à l'abri de la jalousie, fait allusion à Israël qui a été gratifié de la protection Divine.

Le Levouch (596) écrit que les poissons sont en permanence en danger d'être capturés par un filet de pêche, et cela nous renvoie à l'idée que l'ange de la mort peut à tout moment nous capturer.
Cette pensée de notre mortalité, du caractère éphémère de notre vie, doit nous pousser à faire téchouva.

Le Chla haKadoch (Roch Hachana) enseigne que les yeux du poisson sont toujours ouverts. De même, nous prions pour que Hachem garde et protège les juifs avec des yeux ouverts et plein de miséricorde durant toute l'année.
["Les yeux de Hachem sont ouverts sur ses adorateurs, sur ceux qui ont foi en sa bonté" (Téhilim 33,18)]

Le Ohalé Yaakov écrit que la récitation de la prière de Tachli'h est un signe de bon augure : de même que les eaux s'écoulent continuellement, la miséricorde Divine se répandra sur nous et nous accordera une bonne année, en vertu du verset : "Je ferai affluer dans ses murs la paix comme un fleuve" (Yéchayahou 66,12)

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-> N'aurait-il pas été préférable de brûler ou bien d'enterrer nos fautes, afin qu'elles soient totalement détruites? Pourquoi les jetons-nous dans la mer, où elles continuent à exister?

Le Divré Yoel (29) répond :
La guémara (Avoda Zara 39a) dit : "Tout animal sur la terre a un équivalent dans la mer. Un animal impur sur terre a un équivalent dans la mer qui est pur, et inversement."

De toute évidence, la mer a le pouvoir de laver l'impur et de le purifier.
Nous jetons nos fautes dans la mer, qui y sont transformées en mérites et en mitsvot.
C'est ainsi que nous disons dans la prière de Tachli'h : "Tu plongeras dans les profondeurs de la mer toutes leurs fautes" (Mikha 7,19), et ce afin que nos fautes soient transformées en mérites lorsque nous ferons téchouva par amour pour Hachem.

[En effet, la guémara (Yoma 86b) nous enseigne que lorsqu’une personne fait téchouva par amour pour Hachem, ses fautes ne sont pas seulement effacées, mais elles sont transformées en mérites.]

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-> Un des signes pour reconnaître un poisson vivant d'un poisson mort est de voir s'il nage dans le sens ou à contre-courant. S'il nage dans le sens du courant, c'est un poisson mort.

[en jetant nos péchés dans un cours d'eau, on se débarrasse du mauvais de notre passé, mais également on apprend des poissons à aller à contre courant de notre naturalité animale, de la façon de pensée et d'agir du monde en général, ...
Nous devons être fier d'être juif et sauter de joie à contre courant vers notre papa Hachem. ]

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-> b'h, Voir aussi : https://todahm.com/2017/09/27/tachlih

"Tant que l'on est en vie, les Portes de la téchouva (repentir) ne sont jamais fermées."

[midrach Dévarim rabba 20,7]

-> A partir du moment où le machia'h arrivera, la téchouva ne sera plus acceptée.
[Rachba, guémara Shabbath 151b ; Maharil 153a]

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-> De la même façon qu'une personne qui ne se prépare pas la veille de Shabbath n'aura rien à manger pendant Shabbath, une personne qui ne rectifie pas ses actions dans ce monde, va souffrir de manques dans le monde à venir.
[midrach rabba - Kohélet 1,15]

-> "Ce qui est tordu ne peut être redressé, et ce qui manque ne peut entrer en compte" (Kohélét 1,15)
Le midrach (Kohélét Rabbati 1) commente :
"Dans ce monde, ce qui est tordu peut être redressé, et si quelque chose est manquant, on peut le remplacer.
Cependant, dans le monde à venir, l'opportunité de redresser ce qui est tordu ou de remplacer le manquant est déjà passée."

Roch Hachana est le jour : "où l'on prend son envol et où l'on se réfugie en Hachem".

[Rambam - commentaire michna Roch Hachana 32b]

-> Rabbi Chimchon Pinkous enseigne qu'il y a 2 moyens de mériter un bon jugement à Roch Hachana :

- le 1er : en faisant téchouva et en nous améliorant ;

- le 2e : en s'enlaçant avec Hachem, ce qui peut être accompli en désirant de tout cœur qu'Il soit notre Roi.

C'est ainsi que David haMélékh déclare : "A part Toi, je ne désire rien sur terre" (Téhilim 73,25 - véimé'ha lo 'hafatseti baaréts).

"L'arbre du champ c'est l'homme même" (Choftim 20,19)

-> Le rav Sim'ha haKohen Kook explique qu'à l'image de l'arbre qui doit se battre contre les forces naturelles de la gravité afin de grandir, de même le but de chaque juif dans ce monde est de grandir dans la Torah et la crainte du Ciel, malgré les forces naturelles du yétser ara pour l'amener à terre.

-> Selon le Maharal, de la même façon que les arbres, pour remplir leur fonction, doivent produire des branches, des rameaux, des fleurs et des fruits, l'homme est envoyé sur terre pour agir de façon productive et s'attacher à des idéaux de vérité morale, intellectuelle et spirituelle.
[on doit se nourrir des racines fortes et profondes de notre tradition pour grandir droit vers le Ciel (Hachem).
Nos Sages appellent "fruit" la récompense des bonnes actions, car ces actes constituent le véritable épanouissement de l'homme.]

"A Roch Hachana, nous sommes jugés en tant que fils ou en tant que serviteurs.

Hachem examine nos actions pour déterminer si nous L'avions servi comme des fils, avec joie, ou comme des serviteurs, dans un esprit de contrainte."

[le Nétivot Shalom]

=> Grâce à notre joie de faire Sa volonté, nous méritons d'être traités avec largesses comme le fait un père avec son enfant bien-aimé.
Dans le cas contraire, nous sommes traités comme un serviteur, qui reçoit au centime près en fonction de son travail effectué.

Etre joyeux quelques soient les perturbations de la vie, c'est notre façon d'exprimer dans la réalité : "c'est mon papa Hachem le pilote qui est au commande de chaque détail de ma vie, j'ai totalement confiance en Lui, car c'est le plus fort, c'est le meilleur!"

"Le Shabbath nous offre une nouvelle perspective sur nos activités du quotidien.
La joie ressentie pendant les jours de la semaine est uniquement orientée vers ce jour saint, car sans lui, ce bonheur est vide de sens."

[Rav Chimchon Pinkous - basé sur le midrach Béréchit rabba 10,10]

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-> Notre proximité avec Hachem dans le monde à venir sera à la mesure de notre élévation pendant le Shabbath dans ce monde-ci.
[Rabbi Chlomo de Karlin]

-> Pendant Shabbath règne une lumière éclatante, issue de l'éblouissante lumière originelle qui emplissait la terre et fut mise de côté pour les tsadikim.
[Tiféret Chlomo]