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Le jour de l’année : c’est Shabbath!!

+ Le jour de l'année : c'est Shabbath!!

-> Le Shabbath précédant Yom Kippour est une occasion en or pour porter un regard plus juste sur la véritable valeur du Shabbath.
En effet, prenons toute la magnificence que Yom Kippour impose en vous, et bien à chaque Shabbath, on devrait au moins ressentir cela.

Si Shabbath se produit très fréquemment ce n'est pas le signe d'une valeur inférieure, mais plutôt d'une bonté infinie de notre papa Hachem, qui multiplie les occasions de revenir vers Lui.

-> Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Vayétsé 3) dit que la sainteté de chacune des fêtes juives prend racine dans la sainteté du Shabbath.
Il souligne que cela est vrai même pour Yom Kippour.

La guémara (Yoma 86a) enseigne qu'il existe 4 niveaux de faute, et à chacun il existe un moyen de réparation de la faute :
-> Pour une mitsva positive, un repentir sincère suffit.
-> Pour une mitsva négative, suite au repentir de la faute, le repentir reste en suspend, jusqu'à ce que Yom Kippour procure un pardon absolu pour cette faute.
-> Pour une faute entraînant la peine de Karett (retranchement de ce monde et de l'autre) ou bien par la peine de mort exécutée par le Beth Din (à l'époque du Temple), il est nécessaire d'avoir le repentir, le jour de Kippour et également des épreuves (souffrances) pour totalement laver une personne.
-> Enfin, il y a la faute la plus grave : la profanation du Nom Divin ('hilloul Hachem), dont seule la mort permet d'expier totalement une personne.
[il est néanmoins possible de réparer en faisant du kiddouch Hachem]

La guémara (Shabbath 118b) affirme : "Celui qui observe le Shabbath correctement voit ses fautes pardonnées, même si l'idolâtrie figure au nombre de ses fautes."
Rav Tsadok haCohen écrit que l'observance du Shabbath entraîne l'expiation pour toutes les fautes, même pour l'idolâtrie, qui est la pire forme de 'hilloul Hachem.
Dans un sens, le pardon que permet le Shabbath est largement supérieur à celui de Yom Kippour.

Comment pouvons-nous comprendre cela?

Le Bné Yissa'har (Maamaré 'Hodech Tichri 4), cite le 'Hida, qui assure que lorsque la guémara parle de différents moyens permettant de réparer différents types de fautes, elle fait référence à celui qui fait téchouva par la crainte (méyir'a) de la punition.
Cependant, si un fauteur fait une téchouva par amour (méaava), alors il obtient immédiatement le pardon, et ce quelque soit la faute qu'il a pu commettre.

Le Bné Yissa'har définit la téchouva par amour, comme une aspiration sincère à revenir vers Hachem, comme un enfant qui aspire à retourner à son père.
Cette téchouva n'est pas motivée par la peur de la punition, mais par un désir de reconstruire le lien, une connexion avec Hachem.

Ainsi, à Shabbath, on fait téchouva par amour comme des enfants qui sont trop occupés la semaine et qui sont très heureux de pouvoir retrouver leurs parents le week-end (ou pire après une longue absence).
C'est un moment où l'on a envie de pouvoir développer notre relation avec Hachem, un moment agréable de proximité où l'on fait une téchouva véritablement par amour, et qui entraîne le pardon total de toutes nos fautes.

A Yom Kippour, on fait principalement téchouva par crainte du Jugement Divin en cours.

Le Bné Yissa'har cite le Maharcha, qui dit que la téchouva par crainte, entraîne que l'on agit uniquement en fonction de ce qui nous ai demandé (strict minimum), tandis que la téchouva par amour fait que l'on agit au-delà (quand on aime, on ne compte pas les efforts pour l'être aimé : Hachem!). Toute occasion est bonne pour faire plaisir à D. (embellir les mitsvot, faire plus que le minimum).

A Shabbath, nous ne manquons pas d'occasions pour exprimer notre grand amour de Hachem, en acceptant par exemple le Shabbath plus tôt, démontrant l'impatience et la joie de Le retrouver.
=> Nous méritons grâce à tout cette amour un pardon total de nos fautes, ce que ne permet pas Yom Kippour où la crainte du Jugement Divin règne, nous terrorise.

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-> Lorsque Shabbath et Yom Tov coïncident, nous récitons dans nos prières et dans le Kiddouch, la bénédiction : "mékadech haShabbath véIsraël vé'azémanim" (Qui sanctifie Shabbath, Israël et les fêtes [juives]).
Nos Sages notent que Shabbath est mentionné en premier, avant le peuple d'Israël et les fêtes juives, car Shabbath est la source de toutes les autres saintetés (kédoucha).
Hachem a fait que Shabbath soit saint/sacré, et c'est cela qui nous permet d'être des gens saints, et également que les fêtes juives soient des moments saints.
Shabbath est la source de toutes les saintetés.

Cela nous mène à la conclusion que d'une certaine façon tous les Yamim Tovim (fêtes juives) prennent leur origine dans le Shabbath.
[rabbi David Sutton]

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-> Plus encore : "Celui qui fait téchouva par amour, ses fautes volontaires sont transformées en mérites." (guémara Yoma 86b)

[d'ailleurs, c'est pour cela que nos Sages sont jugés, avec une grande précision, sur des fautes extrêmement fines (de l'épaisseur d'un cheveu).
En effet, puisque toute faute peut se transformer en mérites, alors Hachem par amour pour les Sages va prendre même les minuscules miettes, pour que rien ne leur soit perdu pour leur éternité!]

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-> "Une personne qui profane le Shabbath publiquement et intentionnellement renie le fait que D. a créé le monde, comme un idolâtre renie l'existence de Hachem.
Les 2 sont punis de la même façon : la lapidation.
[...]
Tout le monde est dans un état de crainte le jour de Kippour.
Les gens y jeûnent, s'affligent, et font très attention d'éviter la moindre transgression.
Cependant, la sainteté du Shabbath ne les touche pas autant.

Nous sommes impressionnés par Yom Kippour parce qu'en ce jour D. pardonne nos fautes.
Mais nous devons prendre conscience que le Shabbath amène plus de pardon que ne le fait Yom Kippour.
En effet, en observant le Shabbath, D. pardonne toutes nos fautes."

[Michna Béroura - Introduction aux Hilkhot Shabbath]

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-> Selon le 'Hizkouni (Vayikra 23,32) :
- Shabbath est appelé : Shabbatot l'Hachem : un Shabbath pour Hachem ;
- et Yom Kippour : Shabbaté'hem = vos Shabbath.

En faisant Shabbath nous attestons que Hachem a créé le monde en 6 jours, se reposant le 7e, tandis qu'à Kippour l'objectif est de stopper la routine quotidienne afin de pouvoir se purifier en expiant nos fautes.

[On dit sur Kippour : Shabbath Shabbaton : le Shabbath des Shabbath.
Si le Shabbath ne suffit pas à ce que tu fasses téchouva (par amour) à cause de la routine (ça a lieu tout le temps!), alors il y a un dernier recours (la der des der) : Kippour (ce n'est qu'une fois pas an, alors faut pas se louper!) pour faire téchouva (par crainte) ]

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-> Le rav Michel Yéhouda Lefkowitz dit qu'en un sens le Shabbath est plus sacré que Yom Kippour, pour preuve le niveau de punition pour celui qui transgresse Shabbath qui est plus élevé.

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-> Le nombre de montées atteste de la sainteté du jour. Ainsi :
- un jour ordinaire de la semaine où l'on lit la Torah (lundi et jeudi) il y a 3 montées ;
- à Roch 'Hodech et à 'Hol haMoed, où il y a un certain niveau de sainteté, on a 4 montées ;
- à Yom Tov, qui est un niveau supérieur, il y a 5 montées ;
- à Yom Kippour, on a 6 montées ;
- et enfin il y a Shabbath, où on a 7 montées
=> Ainsi, Shabbath est un moment spécial de proximité et d'affection entre Hachem et nous, pas moins que ne l'est Yom Kippour.
[rabbi David Sutton]

[de même que Hachem multiplie les mitsvot pour multiplier nos mérites. De même dans Sa bonté et Son amour infini pour nous, Il a fait en sorte que Shabbath a lieu tous les 7 jours, et cette fréquence ne doit pas mettre en place une routine où l'on en vient à déprécier sa valeur.
(le fait que Shabbath a lieu souvent ne doit pas nous laisser penser qu'il a moins de valeur qu'une autre fête qui a lieu une fois par an. C'est tout le contraire!)]

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-> La sainteté de Shabbath est plus grande que celle de Kippour, car alors qu'à Kippour on devient similaire à un ange retiré de toute matérialité, activités physiques ; pendant Shabbath nous atteignons quelque chose de plus haut : nous élevons nos activités physiques/matérielles à un plan supérieur.
D'ailleurs c'est pourquoi les anges viennent dans nos maisons à Shabbath et ils sont émerveillés par la façon dans nous nous conduisons dans notre vie ordinaires, d'une manière si élevée.
Ils sont alors obligés de concéder que nous sommes supérieurs à eux, et ils nous accordent alors des bénédictions.
C'est d'ailleurs pourquoi on se permet à la fin du chant de Shalom Alé'hem (tsété'hem léShalom) de leur demander de partir et de nous laisser seul avec Hachem. En effet, ils ont pu constater que seulement nous pouvons mériter une telle intimité, proximité, avec Hachem.

De plus, la guémara rapporte qu'au Ciel, Moché a vaincu les anges avec cette argument (que contrairement à vous on met en pratique la Torah), les anges se sont alors avoués vaincus et ils ont donné à Moché des cadeaux.
De même à Shabbath, les anges visitent nos maisons et voient à quel point nous avons pu élever la réalité matérielle de ce monde, chose qui leur est impossible de faire, et s'avouant vaincu, ils nous accordent leurs bénédictions en cadeau.
Puisque la Torah a été donnée un Shabbath, alors chaque Shabbath nous recevons ces cadeaux [bénédictions] de nouveau, puisque nous réaffirmons de nouveau notre supériorité aux anges en élevant nos vies matérielles et en y infusant de la sainteté ...

C'est pourquoi le Shabbath est appelé la "mékor habérakha" (la source de toutes les bénédictions), car c'est le jour où les anges, qui se sont opposés à notre création et au fait que nous recevions la Torah, n'ont alors plus d'autre choix que de reconnaître notre supériorité et ils nous comblent alors de leurs bénédictions.
[d'après un divré Torah du rabbi David Sutton]

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-> Le rav Pinkous (Néfech Chimchon) rapporte le Zohar disant que le pouvoir/la puissance des prières du Shabbath est le même qu'à Kippour.

-> b'h, voir aussi : https://todahm.com/2016/12/27/le-jour-le-plus-saint-de-lannee-juive-est
-> et aussi b'h : https://todahm.com/2015/03/17/donner-au-shabbath-toute-sa-valeur

-> b'h, Comparaison entre Yom Kippour et Pourim : https://todahm.com/2016/10/20/kippour-et-pourim

"Par le mérite de donner de la tsédaka, on s'évite la punition de la mort et à la place il est décrété sur nous une année de bénédictions et de prospérité."

[le Rokéa'h - Béréchit 26,11]

"Lorsqu'une personne fait téchouva, ses pensées et ses actions ont un impact sur d'autres personnes (tous les juifs étant liés les uns aux autres), ce qui va leur permettre d'avoir un engagement spirituel plus important."
[Rav Israël Salanter]

=> En faisant téchouva, nous permettons à la miséricorde divine de plus facilement se manifester, et nous entraînons d'autres à être plus proches de D., ce qui rapproche la venue du machia'h.

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-> "La téchouva ancre dans notre cœur l'idée que nul autre que Hachem est notre D."
[Rabbi Moché de Kobrin]

Puisque l'objectif de ce monde est de renforcer cette notion en nous, faire téchouva c'est rapprocher la venue du machia'h, où cette réalité sera alors totale.

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-> "La téchouva commence par la reconnaissance de sa propre valeur et de ses talents, ainsi que de la grandeur de nos Patriarches et d'à quel point ils sont précieux pour Hachem."
[Rabbénou Yona]

=> A la base de la téchouva, il doit y avoir ce sentiment que : "Je suis quelque de trop bien pour m'abaisser à en arriver à fauter!".

-> Une personne qui fait téchouva doit être forte comme un lion pour faire face à ceux qui se moquent d'elle.
[Gaon de Vilna - Michlé 31]

"De même que toutes les mitsvot doivent être réalisées dans la joie, de même la téchouva doit être caractérisée par beaucoup de joie."
[Rabbi Aharon de Belz]

Comment ne pas être fou de joie à l'idée de pouvoir réparer ce que nous avons abîmé par nos actes, et surtout d'avoir à nouveau la possibilité d'être proches de papa Hachem.
De plus, elle fait partie intégrante du processus de téchouva. En effet, le fait de ressentir une joie croissante à chaque pas qui nous éloigne un peu plus de la faute, est une preuve que notre téchouva est sincère.

-> Rav Avigdor Miller dit qu'être heureux, joyeux est un moyen efficace pour obtenir un jugement favorable à Roch Hachana.
Cela ressemble à un salarié qui n'a pas de très bons résultats commerciaux, mais qui est apprécié par son employeur, car son comportement plein de joie attire beaucoup de nouveaux clients.

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+ "Le fait de mélanger à la fois de la crainte (yira) et de la joie (sim'ha), est un concept connu uniquement des juifs.
Le tremblement de la crainte et l'enthousiasme de la joie, ensembles créent la saveur du judaïsme."
[Rav Yits'hak Hutner]

Les juifs possèdent cette dualité : ce sont les serviteurs et les enfants de Hachem.
Il doivent avoir de la crainte et de l'amour de D., qui a à la fois un Attribut de miséricorde et un Attribut de rigueur.

"La Téchouva c'est faire un demi-tour (d'une posture où l'on est opposé à Hachem), jusqu'à être en "face à face" avec D., en transformant notre intériorité en un véhicule d'amour et de désir pour Sa Torah et Ses mitsvot dans un état d'esprit joyeux et généreux."

[Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi - Likouté Torah - A'haré Mot]

[lorsque l'on s'oppose à D. (en tournant le dos à Sa volonté), on est au plus loin de Lui puisque de façon imagée on doit faire le tour du monde pour le trouver.
Par contre, en faisant un "simple" demi-tour sur nous (virage à 180°), nous sommes au plus proches, puisqu'en face de Hachem!]

Souffrances & Téchouva

+ Souffrances & Téchouva :

-> Lorsque Hachem envoie des souffrances sur une personne, Il l'implore de s'améliorer.
En effet, Il nous rappelle périodiquement de notre mortalité afin que nous fassions téchouva.
[Kav haYachar 77]

-> Se dire : "C'est ainsi que le monde fonctionne, il est normal que des difficultés arrivent", c'est un acte de cruauté, car cela entraîne les gens à continuer à mal agir ...
[Mais plutôt, ] cela doit nous servir à réveiller notre cœur et ouvrir le chemin vers un retour vers Hachem.
[Rambam]

-> Malheur à la personne qui ne se repent pas suite à des difficultés, car elle a souffert pour rien, et sa punition va être doublée car elle ne croit pas que ses fautes en sont la cause.
[Or'hot Tsaddikim - Téchouva]

[Lorsque notre cœur ne bat plus pour Hachem, Il doit utiliser un défibrillateur (les chocs de la vie) pour le faire redémarrer.
En l'absence de réaction, D. est obligé d'en augmenter la puissance des décharges, même au prix que nous en souffrions davantage. En effet, la vie spirituelle de Son enfant (nous) est jeu!]

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-> "Il est certain qu'au final nous devrons tous faire téchouva, que ce soit dans cette incarnation ou bien dans la prochaine, car personne n'est totalement repoussée."
[le Tanya]

=> Qu'attendons-nous pour faire maintenant téchouva par amour pour Hachem, plutôt que plus tard en y étant forcés par la crainte?

-> "Lorsqu'une personne accepte sur elle-même les réprimandes de Hachem, et qu'elle corrige ses actions et ses pensées, il convient de se réjouir de ses souffrances, car elles ont permis d'atteindre de très hauts niveaux spirituels."
[Arvé Na'hal - Bé'houkotaï]

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-> "Si après avoir fauté et reçu sa punition, l'homme accepte ses souffrances expiatoires avec amour et se repent, Hachem a pitié de lui et le délivre des souffrances qui avaient commencé à s'abattre sur lui."
[Chné Lou'hot haBrit - rapporté par le Méam Loez - Ki Tissa 34,6-7]

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-> b'h, également : http://todahm.com/2021/11/08/le-but-des-malheurs-que-nous-revenions-vers-papa-hachem

Fauter sans faire téchouva = punitions à venir

+ Fauter sans faire téchouva = punitions à venir :

-> Rabbi 'Hanina dit : "Tout celui qui affirme que Hachem ferme les yeux (vatéran) sur les fautes, sa vie sera effacée (yivatrou)"

En d'autres termes, D. ne renonce pas à la justice divine ... Il extrêmement patient à la fois pour les tsadikim et les réchaïm et ne les punit pas immédiatement pour leurs fautes.
[guémara Baba Kama 50a]

[Au-delà du libre arbitre, si nous ne recevons pas de suite des punitions pour nos fautes, c'est parce que Hachem est très patient, attendant avec miséricorde que nous fassions téchouva. ]

-> Nous devons travailler à développer notre conscience des conséquences de nos actions, comme il est écrit : "Considère 3 choses afin de ne pas en arriver à une transgression : sache d'où tu es venu, où tu vas et devant qui tu es appelé à rendre des comptes ... devant le Roi des rois, Hachem" (Pirké Avot 3,1).

Les profondeurs du jugement sont cachées de l'œil humain (guémara Pesa'him 34b).

Nous devons donc avoir recours à notre imagination pour ressentir l'impact de nos actes, à l'image du sacrifice qui était apporté et tué au Temple, et qui nous permettait de visualiser ce qui aurait dû nous arriver pour avoir fauté.

-> "Celui qui transgresse un précepte de la Torah entraîne une défaillance partout : ici bas, en lui, et dans tous les mondes.
[...]
On doit se rappeler du fouet et de la sévérité de la stricte justice (divine) ... afin que vous soyez saint pour Hachem votre D."
[Zohar]

-> "Je suis certain d'une chose : qu'ils vont taper avec des fouets, et que ça va faire mal, très mal!
Les coups vont brûler. Je suis certain de cela."
[Rav Israël Salanter]

=> Est-ce que nous savons quelles souffrances seront nécessaires pour remettre droit ce que nous avons tordu par nos mauvaises actions?

Il ne faut pas fuir le prix énorme que nous aurons à payer pour notre comportement négatif, ni en être déprimé, au contraire, cela doit nous motiver à agir dans ce monde en faisant téchouva, et en cherchant à nous améliorer, car ici le prix à payer est très très faible, quasi gratuit!

b'h, Quelques idées à ce sujet : https://todahm.com/2015/10/25/le-repentir

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-> Une personne qui répète la même faute, encore et encore, est vue comme un fauteur intentionnel.
[guémara Bétsa 16a]

-> On sera puni pour chacune de nos fautes : de la plus minuscule à la plus importante (rien n'échappe, n'est caché à Hachem).

De plus, chaque étape menant à la faute sera analysée : la vision, le désir, le fait de se cacher, ...
Par exemple, le Ram'hal enseigne que lorsque quelqu'un ne prie pas avec intention (kavana), il sera puni pour chaque mot, pour chaque lettre, pour chaque Nom divin qu'il a pu prononcer sans kavana.

Nous devrons également rendre des comptes sur notre potentiel que nous n'avons pas utilisé.
Par exemple, on nous montrera ce qu'aurait été le monde si nous avions fait toutes nos prières, ...

-> Lorsque les réchaïm arrivent en Enfer, ils déclarent : "Ton jugement est juste! Tu as bien fait de nous condamner!"
[guémara Erouvin 19a]

=> Le jugement de Hachem existe dans toute sa notion de justice (dans les moindres détails et conséquences directes, indirectes).
Au final, même les plus grands réchaïm attestent que ce jugement divin est juste et très bien fait.

"La Torah explique que Hachem aidera ceux qui font téchouva lorsque ce n'est pas dans leur nature d'agir ainsi.
Il va renouveler en eux un esprit de pureté afin qu'ils puissent atteindre le niveau de L'aimer."
[Rabbénou Yona]

=> Si nous agissons au mieux de ce que nous pouvons, alors Hachem vient nous aider.
C'est pour cela que nous ne devons jamais désespérer de nous améliorer.

Il est écrit :
-> "Qui est fort? Celui qui domine son penchant" (Pirké Avot 4,1) ;
-> "Si ce n'était l'aide de Hachem, [l'homme] ne pourrait pas vaincre [son yétser ara]." (guémara Soucca 52b)

=> Comment comprendre cette contradiction apparente?

Rav 'Haïm Chmoulévitch répond : "L'aide de Hachem est proportionnelle aux efforts d'une personne.
Un homme engage la bataille ; Hachem amène la victoire.
Si une personne a réussi à dominer son yétser ara, c'est en effet un témoignage de sa force (initiale qui a mérité une grande aide divine ensuite)."

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-> "Combien sont heureux les juifs puisque Hachem ne les abandonnent jamais.
Même quand certains se rebellent contre Lui et ne cherchent pas à être purifiés, Hachem dans Sa miséricorde, répand sur eux de l'eau [en leur amenant un événement inattendu qui va les réveiller de leur sommeil spirituel] afin qu'ils puissent revenir vers Lui"
[Rabbi Yaakov Galinsky]

-> La miséricorde de Hachem se tient (toujours) prête pour nous aider.
[Ramban - Introduction au 'Houmach Dévarim]

-> Dans nos prières, Hachem est appelé : Celui qui pardonne.
Il pardonnera encore et encore, aussi longtemps que notre téchouva est sincère.
[Rabbi de Ruzhin]

-> Hachem a demandé à Yirmiyahou de pousser le peuple juif à faire téchouva.
Les juifs ont protesté : "Comment pouvons-nous faire téchouva après avoir contrariés et rendus furieux Hachem par notre idolâtrie, et alors que les montagnes sur lesquelles nous avons pratiqué l'idolâtrie se tiennent encore face à nous, nous rappelant notre honte?"

Yéchayahou a rapporté cela à Hachem, qui lui a répondu : "Va et dit leur : devant Qui devez-vous retourner? N'est-ce pas à votre Père au Ciel qui est plein de miséricorde?"
[Pessikta Rabbati 28]

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-> "Hachem a promis qu'Il respectera (toujours) les 13 Attributs de miséricorde.
Les 2 (mentions du) Nom de D. ("Hachem Hachem") font références à Sa miséricorde avant que nous fautons et à Sa miséricorde une fois que nous avons fait téchouva."
[guémara Roch Hachana 17b]

=> Pour bénéficier dans notre vie de la compassion de Hachem, c'est très simple : il suffit de faire téchouva!
Et cela est gratuit, ultra rapide et discret, ...

Le Shofar – Quelques réflexions

+ Le Shofar - Quelques réflexions (b'h) :

-> "L'objectif du yétser ara est de plonger une personne dans une routine qui endort sa raison, l'occupant par pleins de sujets qui ne lui laissent pas de temps pour réfléchir à son but dans ce monde.

Lorsque l'on souffle le Shofar dans la ville, et que les gens n'en tremblent pas (ne se réveillent pas de l'apathie spirituelle imposée par le yétser ara), leur sang est sur leurs mains.
[...]
La séquence des sons du Shofar : tékia, téroua, tékia, correspond aux 3 composants de la téchouva (selon le Rambam).

- Le 1er son long de la tékia symbolise l'homme complètement brisé du fait d'avoir fauté. [c'est la reconnaissance que l'on a péché]
- Ensuite vient la téroua, qui est un son de lamentations saccadées symbolisant la 2e étape de la téchouva, lorsqu'une personne se lamente et gémit au souvenir de ses fautes. [c'est le regret]
- Pour finir, la tékia est de nouveau soufflée faisant allusion à la dernière étape de la téchouva, la résolution profonde de ne plus recommencer à agir ainsi.
[...]

Roch Hachana est appelé : "le jour de la Téroua" (Yom Téroua), plutôt que "le jour de la Tékia", car l'étape du milieu de la téchouva (la 2e : le regret), qui est symbolisée par la téroua, en est la plus importante.
En effet, elle indique qu'on a totalement abandonné nos mauvais comportements, et qu'on a absolument aucune envie de les reproduire.

Le mot : "téroua" renvoie : au cœur brisé.
[en raison de nos fautes et du fait que nous brisons notre égo pour permettre à Hachem d'avoir à nos yeux une place digne de Sa grandeur infinie).

[Rabbénou Yits'hak Abohav - Ménorat haMaor]

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-> "A l’endroit où se tiennent les baalé téchouva, même les tsadikim complets (guémourim), ne peuvent se tenir" [guémara Béra’hot 34b]

-> Le Chla haKadoch enseigne que :
- le 1er son de la sonnerie du Shofar est long, et il symbolise le tsadik qui n'a pas fauté [leur vie du début à la fin est pure, d'un bloc parfait] ;
- le Chévarim brisé, représente la faute qui va conduire à éclater l'intériorité de l'âme d'une personne, ce qui amène à un son ressemblant à des pleurs, témoignage d'une belle téchouva.
- le dernier tékia, est une seule longue sonnerie, qui est même généralement plus longue que la 1ere, et cela symbolise le fait qu'un baal téchouva se situe à un niveau supérieur à un tsadik qui n'a jamais fauté.
[rabbi Yissa'har Dov de Belz - Vayaged Yaakov - Roch Hachana 24]

[le Shofar est ainsi un véritable électrochoc d'espoir, plutôt que de se complaire dans le désespoir : mes fautes sont tellement énormes que ma vie est fichue!]

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-> Selon rabbi Moché Feinstein (Darach Moché), la "tékia" symbolise la vie qui coule sans entrave (une seule longue sonnerie), tandis que la "téroua" est une allusion à toutes les entraves, les difficultés que nous rencontrons (plusieurs petites sonneries, comme les à-coups face aux obstacles).

De même, qu'il ne vous viendrait pas à l'esprit que le Shofar produise tout seul ses sonneries, de même, nous exprimons qu'aussi bien nos bons moments que ceux les plus désagréables, ne sont pas fruits du hasard, mais proviennent dans les moindres détails du Maître du monde : Hachem.
Dans Sa sagesse infinie, Hachem souffle des moments de tékia et de téroua, selon les actions d'une personne.

Rabbi Moché Feinstein conclut : "En internalisant ce message du Shofar, on en vient à marcher avec la présence de Hachem, et à mériter une année de succès et de bénédictions."

En effet, il est écrit dans les Téhilim (89,16) :
- "Heureux le peuple connaissant la Téroua, Hachem" = cette sonnerie du Shofar saccadée faisant allusion aux moments difficiles de la vie. Le peuple juif est "connaissant" du fait que cela provient de leur papa Hachem ;
- "à la lumière de Ta face ils marcheront!" = Par cette confiance en Toi, à toute épreuve, alors on mérite d'avancer dans la vie illuminé par la proximité de D.

-> Il est écrit : "[Hachem] fit pénétrer dans ses narines un souffle de vie, et l'homme devint un être vivant." (Béréchit 2,7).
Le Zohar commente que "souffler" signifie qu'à l'image d'une personne qui souffle, elle donne du plus profond d'elle-même, de même Hachem souffle de Son "Moi le plus intérieur", laissant ensuite en l'homme une partie de Son essence Divine.
Cette âme, est une étincelle de divinité que nous avons tous en nous, et elle fait de l'homme un être vivant.

=> La sonnerie du Shofar vient pour nous réveiller au fait que nous avons en nous une âme d'une sainteté infinie, maximale (puisque provenant de l'intériorité de D.).
Conscients de cela, nous devenons responsables à utiliser notre corps et notre âme afin de servir Hachem au mieux de nos capacités.
[c'est également une prise de conscience que si nous existons à chaque instant ce n'est que grâce à la bonté de D., et cela doit éveiller en nous de la gratitude, reconnaissance, dont la téchouva est le prolongement concret de ce sentiment.]

Lorsque le yétser ara voit que toutes ces notions se réveillent en nous, faisant s'effondrer toutes les fausses certitudes qu'il implante en nous, petit à petit, durant l'année, il en est troublé.
Tout mon travail peut aussi facilement tomber en ruine, laissant alors ce peuple mettre à jour les incroyables trésors qu'il a en lui.
=> Les sons du Shofar doivent faire tomber en ruines les mensonges du yétser ara que nous avons cru, et nous permettent de construire à la place de magnifiques choses selon la volonté de Hachem.

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-> Comment se peut-il que le Satan a peur de la sonnerie du Shofar, alors que même un enfant sait que ce n'est pas le bruit du Shofar annonçant le machia'h?

Nous apprenons de là qu'au moment où les juifs entendent le Shofar, ils sont capables d'amener le délivrance ultime.

En effet, à l'écoute du son du Shofar, leurs cœurs insensibles deviennent réceptifs, ils tremblent sur leurs fautes, et en un bref instant de réflexion ils se tournent vers la téchouva.

Cela trouble l'Accusateur (le Satan), qui a conscience, bien davantage que nous, de la force d'Israël et de la puissance des sons du Shofar pour amener une véritable téchouva.

Les sons du Shofar (que nous soufflons) peuvent donc bien se terminer par le bruit du Shofar du machia'h.

[Rabbi Eliyahu Kitov - Séfer haTodaah -Tichri]

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-> Le Shofar est une communication confidentielle, conçue pour être utilisée par Hachem et Son peuple dévoué.
Il est comme un langage secret utilisé par 2 amis qui veulent que personne d'autre ne puisse comprendre leur conversation.
[Tiférét Ouziel]

-> Au début du mois d'Elloul, le 1er son du Shofar signifie que la présence divine arrive dans le camp, et le dernier son de Yom Kippour indique le départ de la présence divine.
[le Mateh Ephraïm]

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+ Pourquoi d'année en année, le Satan continue-t-il à être troublé par le Shofar? N'a-t-il pas compris que telle est l'habitude des juifs à Roch Hachana?

-> Selon le Arizal, le son du Shofar réveille le son du Shofar céleste qui doit sonner pour annoncer la guéoula, ce qui fait trembler le Satan, qui sait qu'il sera égorgé lors de la venue du Machia'h.

-> Rachi explique que le Satan entend les juifs sonner les 100 sonneries pour être sûrs d'accomplir leur devoir, alors que selon la Torah, 9 sonneries suffiraient.
Par cela, ils montrent leur amour pour les mitsvot, ce qui repousse les arguments du Satan.

-> Le Chem miChmouel enseigne que lors des 1eres sonneries, les juifs font téchouva et leurs péchés se transforment en mitsvot (lorsque la téchouva est faite par amour), ce qui trouble le Satan.

En effet, comme à son habitude, il souhaite nous accuser toujours davantage, mais il a alors peur que tout péché qu'il mentionnera se transforme en mitsva.
Plus il accuserait les juifs, plus il leur générerait des mitsvot.
=> C'est pourquoi, il est totalement perturbé par cette situation.

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-> Le Divré Yoel donne une réponse similaire sublime :
Chaque année, lorsque nous sonnons du Shofar, la sonnerie qui monte au Ciel est composée de toutes les sonneries du Shofar qui ont pu être faites par le passé (dont celles de tous nos énormes tsadikim!).
Ainsi, chaque année cette sonnerie est plus puissante qu'auparavant, car vient si ajouter un an de sonnerie en plus (de tous les juifs du monde).

Le Satan se rappelle très bien du son de la sonnerie du Shofar de l'année dernière, mais il est alors confronté à un bruit encore plus fort, puissant.
Il a peur que le total [cumulé de sonneries] atteint soit suffisant pour déclencher la Délivrance finale, et il est alors paniqué, pensant qu'il entend le : "Shofar du machia'h", ce qui annonce sa mort!

Et c'est la réalité : le Satan n'a pas peur pour rien! Cela qui signifie que le machia'h peut véritablement venir maintenant.
Ainsi, de notre côté nous ne devons pas laisser passer une telle opportunité. Nous devons implorer Hachem de tout cœur et accepter Sa souveraineté absolue, car avec des prières sincères il est possible d'amener la guéoula.

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-> Rabbi Its’hak dit : "Pourquoi sonne-t-on du Chofar assis, puis une deuxième fois debout? Pour confondre/troubler le Satan (Lé-Arbeb HaSatan - לערבב השטן)" [guémara Roch Hachana 16b].
Le Tossefot Yom Tov se demande comment le Satan, d’année en année, continue à être troublé. N’a-t-il pas compris que telle est l’habitude des Juifs de sonner du Chofar à Roch Hachana?

On peut citer les raisons suivantes :
1°/ Le Satan sait combien il est vulnérable : un très léger réveil des juifs à la téchouva (que réalise le son du Chofar de Roch Hachana) peut provoquer sa disparition définitive de ce Monde. C’est pour cela qu’il ressent une grande frayeur chaque fois que retentissent les sonneries du Chofar, le Jour de Roch Hachana.
[rav ‘Haïm Chmoulévitch - Si’hot Moussar]

2°/ Le son du Chofar empêche le Satan de s’en prendre aux juifs, car lorsqu’il entend combien ceux-ci chérissent les Mitsvot (sonnant du Chofar – la Mitsva du Jour – à plusieurs reprises – les "100 sonneries"), ses paroles se ferment d’elles-mêmes.
[Rachi]

3°/ Lorsque le Satan entend le Chofar la première fois, il n’est que partiellement terrifié (" בהיל ולא בהיל – troublé et pas troublé"), mais lorsqu’il l’entend une seconde fois, il dit : "C’est certainement le Chofar du machia’h à propos duquel il est dit : ‘En ce jour résonnera le Grand Chofar’ (Yéchayahou 27,13)" et il pense que le moment est venu pour lui de quitter ce Monde, comme il est dit : "Il [D.] fera disparaître la Mort à jamais [le Satan appelé aussi "ange de la Mort"]" (Yéchayahou 25,8).
Il est alors si troublé qu’il en oublie de nous accuser (il n’a plus la tranquillité d’esprit pour nous accuser).
[Tossefot]

4°/ Le Satan sait que la Mitsva du Chofar consiste à réveiller les juifs à la téchouva rapprochant ainsi la guéoula. Aussi, est-il troublé lorsqu’il entend le son du Chofar, car il craint que ce ne soit le Chofar du Machia’h qui annonce la Délivrance d’Israël et la fin de son existence.
Bien que dans les années passées, cette téchouva n’ait pas été parfaitement accomplie, le Satan craint que cette fois-ci les juifs regrettent intégralement leurs fautes et fassent Téchouva.
[Kli Yakar]

5°/ Le son du Chofar réveille le son du Chofar céleste qui doit sonner pour annoncer la guéoula, ce qui fait trembler le Satan, qui sait qu’il sera égorgé lors de la venue du Machia’h [voir guémara Soucca 52a].
[Arizal]

6°/ A Roch Hachana, le Tribunal céleste siège et juge le Monde. Satan se tient sur le côté et examine la liste de ceux qui ont été condamnés à mort. Au moment où les Enfants d’Israël éveillent l’Attribut de Miséricorde grâce aux sonneries du Chofar, tout s’embrouille devant lui et il perd sa liste. Cependant, ceux qui n’ont pas fait téchouva et qui ont été condamnés, le Roi des rois retire leur fiche et les remet au Satan. Dès qu’il les reçoit, il ne lâche pas prise jusqu’à ce que la sentence soit appliquée.
C’est pourquoi tous les juifs, avec leurs communautés, doivent se défendre contre lui et plus encore, le particulier.
[Zohar - Pékoudé 237b]

7°/ Lors des premières sonneries, les Bné Israël font téchouva et leurs péchés se transforment en mérites (lorsque celle-ci est faite par amour de D.) troublant ainsi le Satan, qui, lors des secondes sonneries, ne sait plus comment agir : accuser les juifs et prendre le risque que les péchés qu’il va mentionner se transforment aussi en mérites ou ne pas les accuser et faillir à sa mission.
[Chem miChmouel]

8°/ Le son du Chofar affaiblit le Satan devant ses accusations. En effet, il est expliqué dans le Talmud que le Satan travaille en trois étapes : au début, il descend dans le Monde et séduit l’homme jusqu’à provoquer la faute, puis il remonte au Ciel pour l’accuser, et enfin il redescend pour punir ou tuer le fauteur [guémara Baba Batra 16a].
C’est pourquoi nous sonnons trois "Téroua" pour contrer ses 3 initiatives, et c’est alors que D. se souvient des 3 Patriarches, qui par leurs mérites, annulent les accusations du Satan.
[Rokéa’h]

9°/ Avant les sonneries du Chofar, l’officiant récite 6 versets dont l’acrostiche forme les mots "Kra Satan" (קרע שטן - déchire [défait] le Satan), demandant ainsi à Hachem de troubler le Satan afin qu’il ne puisse pas nous accuser en ce Jour de Jugement.
[Séfer haTodaa]

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-> Nos Sages (guémara Roch Hachana 16a) demandent : Pourquoi sonne-t-on du shofar avant et pendant la amida?
Et de répondre : "Pour troubler le Satan."

Le rav Yits’hak Blazer explique qu’en entendant les sonneries du shofar, le Satan est bouleversé et effrayé, pensant qu’elles annoncent la venue du Machi’a’h.
Cela est surprenant, dans la mesure où il a entendu chaque année les mêmes sonneries, sans qu’elles aient été suivies de l’arrivée du Machia’h.

Néanmoins, elles suscitent régulièrement son émotion, comme s’il se disait : "Peut-être que les choses seront-elles différentes cette année? Peut-être Israël s’est-il réellement repenti et mérite-t-il la Délivrance …"

=> Qu’en est-il alors de l’homme qui, pris de découragement, en vient à se dire : "J’ai vécu de nombreuses années et j'ai déjà passé tant de Roch Hachana avec leurs sonneries du Shofar sans faire téchouva … C’est donc sans espoir!"

==> Un tel homme est pire encore que le Satan, qui lui est d'avis chaque année que les juifs vont se repentir!!

Le Shofar symbolise l'espérance.
Quelque soit notre passé, quelques soient nos fautes, par le biais de notre téchouva, nous avons la possibilité d'être une nouvelle personne, et repartir sur de nouvelles bases.

Sachons utiliser ce magnifique cadeau de notre papa Hachem, et tâchons de ne pas être plus pessimistes que notre pire ennemi : le Satan!!!

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-> A Roch Hachana, le Satan jette un coup d’œil, se concentrant sur ceux qui sont inscrits [dans le livre] de la mort et notant leurs noms.
Mais lorsque les juifs soufflent dans le Shofar, il devient alors confus et ne reconnaît pas ceux qui sont inscrits pour la mort.
Cependant, si une personne manque de faire téchouva, alors le Satan est capable de l'identifier et s'empresse d'exécuter le verdict.
[Zohar - vol.2:327]

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-> L'excuse habituelle que les gens donnent pour négliger d'avoir servi Hachem comme il le faut, est qu'ils étaient trop occupés à gagner leur parnassa.
Soucieux, ils n'ont pas réussi à se concentrer à prier et à faire les mitsvot.
Le Satan affirme que ce n'est pas une excuse valable. Un juif doit se focaliser à faire les mitsvot, quoiqu'il lui arrive!

Mais lorsque nous sonnons le Shofar et que le Satan devient confus, au point qu'il est incapable d'accuser le peuple juif, alors il prouve lui-même que lorsque nous sommes soucieux, nous ne pouvons pas se concentrer.
Ainsi, l'attaque du Satan est discréditée.
[Rabbi Sim'ha Bounim de Pschischa]

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-> Le rav Shnéour Kotler enseigne que lorsque nous sonnons du Shofar, c'est notre respiration intérieure qui est utilisée pour créer le son des sonneries.
Cela signifie que bien que par notre comportement (fautes) nous avons pu causer des dégâts, abîmant notre relation avec Hachem, en réalité au fond de nous il y a notre âme qui est restée pure et fidèle à D.
Lorsque la court Divine voit que notre essence (âme) aspire à être proche de Hachem, alors cela Le convainc de faire abstraction de notre extériorité qui est abîmée.

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-> Le Chem miChmouël se base sur le fait que la sonnerie de téroua représente un cœur brisé.
Or, il y a 2 raisons d'avoir un cœur brisé :
- soit par un état de dépression = il n'y a plus d'espoir, je suis fiché! (on oublie que D. peut tout faire!) ;
- soit par un état de proximité avec Hachem = la réalisation de notre peu de valeur en comparaison du Créateur, de notre totale dépendance à Lui, ...
Il s'agit alors d'un cœur brisé par l'humilité, par la conscience de la grandeur des voies de D., de toute la miséricorde qu'Il nous accorde en permanence, de Son amour infini à notre égard, et ce indépendamment de notre comportement.
[la téchouva est cette prise de conscience que Hachem est notre Roi (et non pas notre égo), que nous sommes dans ce monde pour Le servir et sanctifier Son Nom.
Le Shofar brise toutes les illusions dans lesquelles on se baignent durant l'année, et pendant un bref instant (un flash de lumière) on réalise la réalité, nous retournons à notre source Véritable : Hachem!
C'est cette chute de notre égo, vers notre réel nous-même, qui s'exprime par un cœur brisé.]

=> Lorsque Hachem voit de tels sentiments dans les profondeurs du cœur des juifs, cela éveille une miséricorde énorme à notre égard.
[il n'y a rien de plus entier qu'un cœur brisé!]

"La téchouva, c'est briser toutes les barrières que le fauteur a créé entre lui et Hachem.
En faisant téchouva, on agit comme un voleur rendant l'objet volé : dans ce cas, notre propre âme, à Sa Source (Hachem)."
[le Chla haKadoch - citant le Arizal]

-> Lorsqu'une personne fait téchouva, elle libère toute la sainteté qu'elle a donné aux forces du mal et les rend aux forces du bien.
C'est cela la téchouva [véritable], c'est restaurer une chose à sa bonne place.
[le Arizal - Chaar haYi'houdim ]

-> La téchouva réaffirme que notre partie spirituelle n'a jamais totalement participé à la faute, et cette réaffirmation entraîne que la faute nous soit retirée.
[Maharal - Nétsiv haTéchouva]

-> Une personne qui fait téchouva, se rend compte qu'elle a ignoré la volonté de Hachem, n'ayant pas assez conscience qu'il n'y a rien à part Lui.
Cette faute a entraîné une prise de conscience accrue de l'Unité divine (par une téchouva par amour), élevant cette personne à un niveau où les fautes se transforment en mérites.
[Rav Chakh - Ma'hchévét Moussar]