Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ "Par quel mérite as-tu vécu jusqu'à un âge avancé?
[Rav Ada de répondre : ] J'ai toujours été patient, calme et résigné dans ma maison."

[guémara Taanit 20]

Lorsque les conjoints sont indulgents et bienveillants l'un envers l'autre, la paix et la bénédiction règnent dans leur foyer.

"La présence divine choisit sa résidence parmi le couple où l'entente règne continuellement".

[guémara Sota 17a]

Pour les juifs, le but de la vie est …

+ Dans un article de Jonathan Rosenblum paru dans le Jerusalem Post, il écrit (extrait) :

"Pour les juifs, le but de la vie est de passer du : "Je veux", à un "Je dois".

Le mariage est ainsi la meilleure école pour s’améliorer, car il ne peut fonctionner tant que l’on ne prend pas en compte les besoins et les désirs de l’autre.

La Torah appelle son partenaire un : "ézèr kénégdo" = à la fois ézèr ( =une aide, un soutient) et kénégdo ( =un contre lui, une opposition).
[ces 2 termes semblent se contredire … ]

[La vision juif du mariage de dire : ] Parfois, la plus grande aide vient dans l’opposition (contre lui !). "

-----------------------------------------------------------------------

Le rav Dessler (Mikhtav Mé’Elyahou) de dire :
"J’ai toujours dit aux couples à leur mariage les paroles suivantes : "Faites attention de toujours vouloir se donner de la joie et du plaisir l’un à l’autre, comme vous le faites actuellement.
Ayez conscience qu’à partir du moment où vous commencerez à faire des demandes/revendications l’un à l’autre, la joie va fuir de chez vous."

Le désir de donner plutôt que de prendre est un indicateur qu’un amour sincère/authentique est présent.

"Tout celui qui créé la paix au sein de sa maison est considéré par la Torah, comme s’il avait fait la paix avec chacun des juifs.
Celui qui créé une atmosphère tendue et concurrentielle à la maison, c'est comme s'il agissait de même à l'égard de chacun des juifs."

[rabbi Chimon ben Gamliel - Avot de Rabbi Nathan 28,3]

La mézouza & le shalom bayit …

+ La mézouza & le shalom bayit ...

Au sujet de la fixation d'une mézouza, le Choul'han Aroukh (Hilkhot Mézouza 289) rapporte une divergence sur la façon de la positionner sur le montant de la porte. Certains considèrent qu'elle doit être fixée verticalement et d'autres affirment qu'elle doit l'être horizontalement.
Le Rema conclut qu'il faudra la fixer de biais, afin de satisfaire les 2 opinions.

-> Le Rav Yissa'har Frand dit :
"La mézouza est apposée sur le montant de la porte de la maison, qui est le foyer juif créé par l'homme et la femme.
Le fait qu’elle soit penchée "enseigne" au couple comment parvenir au shalom bayit (la paix dans le foyer).
Chacun doit être prêt à "se pencher vers l'autre" et à faire des concessions, ainsi ils pourront fonder une famille juive en toute harmonie. "

-> D'une façon identique, le rav Aryeh Levine enseigne :
"Lorsqu'un couple nouvellement marié arrive dans leur maison ou appartement pour la 1ere fois, la 1ere mitsva qu'il voit est la mézouza accrochée de façon penchée au montant de la porte [d'entrée].
La mézouza les appelle et leur enseigne que le compromis est la manière idéale avec laquelle un mari et une femme doivent conduire leur vie ensemble.
Ils peuvent avoir 2 opinions dans chaque situation, mais si un couple est prêt à se courber et à faire des compromis, alors au final ils réussiront."

Le rav Aryeh de conclure : "Si vous voulez vivre ensemble et profiter d'une magnifique vie de couple, alors vivez là avec l'état d'esprit de la mézouza penchée, recherchez toujours un compromis, et vous verrez alors à quel point cela peut être merveilleux!"

<--->

[on peut éventuellement illustrer cela ainsi : une personne qui rentre dans une voiture doit se courber, s'abaisser mais ensuite elle peut voyager loin.
Si une personne se dit : "moi jamais de la vie je me courbe, jamais je ne m'abaisserai, ... tu sais qui je suis!", alors au final elle reste à pied, et ira beaucoup beaucoup moins loin et en plus en souffrant (pas de climatisation, pas de musique, pas de siège, efforts de marcher, ...)

De même dans notre vie de couple si on sait se courber, alors on peut aller ensuite tellement plus loin, et dans des conditions merveilleuses!]

Aimer : le contraire de l’égo …

+++ Le rav Noa’h Orlowek définit l’amour comme : "Ce qui est important pour vous l’est également pour moi."

=> Montrer notre attachement à la Torah à travers l’étude et l’observance des mitsvot est un témoignage de notre amour pour D. : ce qui est important pour Lui, l’est également pour nous ...

L’amour et ses catalyseurs …

+++ L’amour et ses catalyseurs … par le rav Aharon Feldman 

Nos Sages nous enseignent que l’homme et la femme ont été créés au départ soudés l’un à l’autre en un seul corps, mais qu’ensuite D. les a séparés en 2 êtres, mâles et femelle.   (d’après l’interprétation du Gaon de Vilna sur la guémara Kétoubot 8a et Erouvin 18a)
Dès le départ, D. voulait aboutir à 2 entités bien distinctes.
Pourquoi alors les avoir d’abord créées unies ?
N’aurait-il pas été plus simple de les créer dès le début séparées, conformément à Son plan ?

Le Gaon de Vilna l’explique de la manière suivante :
"D. les a créés unis pour qu’ils soient liés l’un à l’autre par des liens d’amour et de fraternité plus étroits que de simples parents, qu’ils soient [qu’ils se sentent être] véritablement les parties d’un même corps. "     (dans son commentaire sur Michlé 9,10)

Ainsi, d’après le Gaon de Vilna, le mariage n’atteint son objectif ultime que lorsque les époux ont créé entre eux un lien affectif tellement fort qu’ils ont l’impression d’être comme 2 parties d’un même organisme.

Pourquoi ces liens affectifs intimes entre les époux sont-ils si essentiels pour que D.  "s’est donné la peine" d’introduire une étape supplémentaire dans la création de l’homme pour être certain qu’ils puissent s’épanouir pleinement ?

L’homme a été créé pour servir D., mais il ne peut le faire que s’il apprend d’abord à ne plus s’idolâtrer lui-même.
Dans cette perspective, l’établissement de liens affectifs intimes entre l’homme et la femme est vital pour l’existence humaine, puisqu’il lui permet d’atteindre les objectifs mêmes de sa création.

= Le mariage apprend à l’être humain à s’intéresser à autrui.

---------------------------------------------------

+ Comment faire pour établir une relation d’amour ?

Selon le Gaon de Vilna (commentaire sur Chir haChirim 5,2), les fondements/catalyseurs de l’amour sont au nombre de 4  (*) :

1°/ Nous aimons la personne qui nous procure des satisfactions physiques.
[=> il faut que nous soyons capables de ressentir de la gratitude]

2°/ Nous aimons la personne qui nous aide à atteindre nos objectifs.
[=>  il faut que nous soyons capables de ressentir de la gratitude et que nous ayons des buts dans l'existence]

3°/ Nous aimons une personne pour ses qualités humaines.
[=> il faut que nous ne soyons pas si préoccupés de notre moi que cela, que cela nous empêche de reconnaître les nobles qualités d'un autre]

4°/ Nous aimons une personne sans autre raison consciente que le sentiment d’être aimé par elle.
[=> il faut que nous soyons capables d'admettre que quelqu'un nous aime]

(*) : entre crochets [...] , nous avons ajouter les 4 conditions préalables nécessaires/indispensables afin de permettre aux 4 catalyseurs d'une relation d'amour d'agir.

 

Source (b"h) : compilation issue d'un dvar Torah du rav Aharon Feldman

+++ La vanité de la colère …

En dehors de l’interdit de la Torah, la principale raison qui doit nous pousser à garder notre calme, c’est que la colère est tout à fait vaine, comme le disent nos Sages : "Un coléreux n’a guère plus que sa colère"  (guémara Kidouchin 41a).
=> Puisqu’il n’en retire jamais aucun profit, tout ce qui lui reste, c’est sa colère.

En se fâchant pour un affront, on pense atteindre l’un des 2 ou même les 2 objectifs suivants :
-> 1°/ Regagner le prestige perdu ;
-> 2°/ Eviter la répétition d’un tel affront

++ 1°/ Comment gagner le respect ?

Nos Sages nous disent : "Celui qui poursuit la grandeur, la grandeur le fuit ; celui qui fuit la grandeur, la grandeur le poursuit. "   (guémara Erouvin 13b)
=> Ce n’est pas en recherchant le respect qu’on l’acquerra.

Nous sentons naturellement qu’un être humain est plus digne de respect qu’un animal.
Il en résulte que plus une personne est "humaine " (moins elle est bestiale) et plus elle mérite le respect.
Nous ne respectons jamais quelqu’un parce qu’il est capable des mêmes prouesses qu’un animal (ex : dévorer tout un agneau, dormir 24h d’affilée, …).
Mais nous respectons un homme doué de noblesse, de sagesse ou de talents artistiques, bref celui qui a de grandes qualités humaines.

Nous ne pouvons respecter quelqu’un qui ne vit que pour lui-même et pour sa carrière personnelle.
Nous méprisons ceux qui sont animés, comme les animaux, de sentiments égoïstes.

C’est l’idée qui se cache derrière le constat paradoxal établi par nos Sages : la gloire fuit celui qui la poursuit et poursuit celui qui la fuit.

=> En montrant combien il est avide d’honneurs/de gloire, en manifestant sa soif de satisfactions personnelles, il révèle sa nature grossière, animale, et par là même se discrédite aux yeux des observateurs.
=> Ce n’est pas en se fâchant qu’on peut espérer regagner son prestige.

++ 2°/ La colère arrête-t-elle une dispute ?

La colère ne met pas un point final à une dispute ; elle ne fait qu’envenimer les choses.

En effet, la discussion qui a éclaté sur un problème donné va déborder sur d’autres nombreux domaines.
Comme le disent nos Sages : "Une dispute est comme une rivière en crue : plus elle se déverse et plus elle déborde. "  (guémara Sanhédrin 7a)

Le Gaon de Vilna résume ce processus : "Essayer de mettre fin à une dispute en élevant le ton, c’est exactement comme si l’on essayait de se laver la figure dans sa propre saleté : plus on se lave et plus on se salit. "     (dans un commentaire sur Michlé 30,2)

++ Pourquoi un homme en colère est un sot ?
Le roi Salomon appelle un homme en colère, un sot  (Kohélét 7,9).
En effet, il dépense beaucoup d’énergie, augmente sa tension, s’embrouille la tête, tout cela pour un résultat non seulement vain mais en plus complétement négatif, ce qui ne peut être que le fait d’un sot.

++ Les effets négatifs de la colère sur le mariage :
Si tout cela est vrai pour une querelle avec un étranger, à plus forte raison pour une scène de ménage.

Nos Sages disent : "Un homme orgueilleux, même sa propre femme ne le supporte pas."  (guémara Sota 47b)
Une épouse veut se rapprocher d’un mari qui s’intéresse à elle ; comme l’orgueilleux ne se préoccupe que de lui-même, sa femme n’a pas tort lorsqu’elle lui reproche son égoïsme.
Ainsi, la colère de son mari, qui est l’expression même de son orgueil, la pousse à s’éloigner sentimentalement de lui.

Le bonheur conjugal est fondé sur le sentiment d’un intérêt et d’un amour réciproques.
Or, la seule émotion que suscite la colère, c’est la peur ; peur et amour (sauf dans notre rapport à D.) étant des sentiments tout à faits opposés, il est impossible d’aimer un mari menaçant et courroucé.

  ++ La réponse appropriée à une offense :

Il n’y a qu’un seul moyen : maîtriser sa colère.

Nous serons respectés si nous arrivons à dominer notre colère, parce que la maîtrise de soi est l’une de ces nobles qualités humaines qui, comme nous l’avons vu précédemment, inspirent le respect.

De plus, quand un offenseur qui a cherché délibérément à nous blesser constate que nous sommes, à la différence de lui-même, capables de nous maîtriser, il se sent tout honteux, en tout cas suffisamment pour s’abstenir de proférer d’autres injures.
Et finalement, la querelle s’arrêtera pour la simple raison qu’il faut être 2 pour se disputer.
Quand l’offenseur voit que sa victime ne répond pas, il s’arrête.

=> La maîtrise de la colère est donc le meilleur moyen, la méthode éprouvée, pour mettre fin à une querelle.

 

Source (b"h) : compilation issue d'un dvar Torah du rav Aharon Feldman

"Donner à l'épouse le sentiment qu'elle n'est pas aimée, c'est comme verser son sang" [le Steïpler --> le gaon rabbi Yaakov Yisrael Kanievsky --> 1899-1985]

-> "Si par malheur à cause de l'absence de signes concrets prouvant les sentiments de son mari pour elle, la femme sait ou croit savoir que son mari ne l'aime pas, celle-ci se trouve en danger de mort et sa souffrance est immense."

[le Steïpler]

-> "C'est une donnée fondamentale de la nature de la femme que d'avoir du plaisir à trouver grâce aux yeux de son époux, et vers lui, ses yeux sont portés.

Il est du devoir de l'époux de s'appliquer et de s'habituer à lui montrer qu'il l'aime et qu'il cherche à se rapprocher d'elle, surtout par la multiplication des dialogues, et toutes sortes de conciliations [...]

Toutes les paroles pour permettre le rapprochement entre les conjoints doivent être exprimées ... car telle est la volonté de D. : que nous soyons une seule et même chair! "

[le 'Hazon Ich]

"La définition de l'amour : c'est le plaisir que l'on trouve à voir les qualités de son prochain."

[Rav Noah Weinberg]