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+ Le mariage & dvar Torah - la kétouba (suite) :

La kétouba est le document exprimant les obligations du marié envers la mariée.
Elle commence par la date hébraïque du mariage (précédée par la lettre beit), moment où ces obligations rentrent en vigueur.

A titre d'exemple, si le mariage a lieu un mardi, qui est le 3e jour de la semaine juive (yom chélichi), on écrira : "bachélichi baChabbath" (le 3e jour de la semaine), et non : "chélichi baChabbath" (3e jour de la semaine).

Pourquoi cette présence de la lettre beit (avant le jour)?

Tout comme la Torah commence par la lettre beit (בראשית - Au commencement), de même, la Kétouba commence aussi par la lettre beit.

La lettre aleph est la 1ere de l'alphabet, et a pour valeur 1, renvoyant au fait de s'occuper d'une seule personne (soit même), et de faire abstraction d'autrui.
La lettre beit est la 2e lettre de l'alphabet, et a pour valeur 2, signifiant qu'il faut coexister, prendre soin et bien s'entendre avec autrui.

Ainsi, la 1ere lettre de la Kétouba transmet un message fondamental au 'Hatan et à la Kalla.
Ils doivent toujours se rappeler que le mariage est une union entre 2 individus différents (ayant chacun des qualités et des défauts, détenant chacun une partie de la vérité/réponse à une problématique, ...), qui doivent coexister.

Une personne mariée ne devra pas raisonner en termes de "Je" ou "Moi", mais en termes de "on" ou "nous".
Il ne faut pas chercher ce qu'il y a de mieux pour sa personne, mais pour les 2 (raisonner en terme de beit : 2!).

La Kétouba est un document très important, et dans le cas de sa perte ou de sa destruction, il faut contacter au plus vite un rabbin afin d'avoir une Kétouba de substitution.
= Nos Sages souhaitant nous dire qu'à tout moment de notre vie, il faut savoir que la clé d'un mariage réussi et heureux est liée au "beit", les 2 parties cherchant à coexister en permanence de façon harmonieuse.

La 1ere lettre de la kétouba est la même que la 1ere lettre de la Torah (béréchit = au commencement), renvoyant au fait que le mariage est le commencement et non une fin en soi, et doit être fait selon ce qu'il y a écrit dans la Torah (nos mitsvot, volonté de D. pour notre bien!).

A l'image du fait que la 1ere lettre et la dernière lettre de la Torah permettent de former le mot : lev (cœur), il faut du début à la fin de sa vie de couple, beaucoup de compréhension et d'amour, il faut beaucoup de cœur.

L'importance d'avoir ce cœur (lev) est dévoilée d'emblée sous la 'houpa dans la phrase clé que le 'hatan prononce en épousant sa kalla :
"Aré at mékoudéchét li bétaba'at zo kédat Moché vé'Israël" (= Voici, tu m'es sanctifiée par cet anneau selon la loi de Moché et Israël).

= Vous l'avez deviné, cette phrase capitale à l'origine de tout nouveau couple juif, contient 32 lettres, valeur numérique du mot lév!!

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky + d'un dvar Torah du Rav Ména'hem Berros (pour le rapport entre la phrase prononcée sous la 'houpa par le 'hatan et le mot lév

+ La paracha Térouma nous parle de la résidence de D. sur terre, qui peut se comprendre comme la famille, le couple.

-- Le nom de D., dans son attribut de miséricorde s'écrit : יהוה

- Pour former un couple, il faut une femme (אשה) et un homme (איש).
On remarque que chacun amène une lettre du nom de D. (יה), et que sans cette présence de D., l'un et l'autre forme le même mot : le feu (אש).
Pour avoir un couple épanoui, il faut : l'homme + la femme + D.

- Pour formaliser, l'acte de mariage juif, il faut la kétouba (contrat de responsabilité de l'homme envers son épouse).
La kétouba (כתובה) = un simple écrit (un ktav - כתב), auquel on associe les 2 lettres : וה
Ces 2 lettres du nom de D. viennent donner toute sa valeur à ce simple bout de papier (ktav), et elles s'associent aux 2 lettres contenues dans le mot femme et homme, pour former en totalité le nom de D.

Ainsi, le fait d'avoir un foyer dans la paix (sans le feu de la discorde- אש) et avoir une kétouba écrite selon les lois de la Torah, permet à la présence de D. de résider parmi les êtres humains.

[Le Gaon de Vilna fait remarquer que le mot guèt, désignant le contrat de divorce, est formé de 2 lettres : 'guimél' et 'tèt', qui ne se suivent dans aucun mot de la Torah écrite.
Le guimel et le tèt, ne peuvent s'unir ... ]

 

Source (b"h) : issu de dvar Torah du Rav Mena'hem Berros + du livre "Binéoth Déché" du Rav David Chaoul Greenfeld (pour la remarque du Gaon de Vilna)

"Un homme ne peut rien sans sa femme, et tous 2 ne peuvent rien sans la présence divine."
(Béréchit Rabba)

L'homme a une double protection contre l’orgueil : tout vient grâce sa femme, et tout vient de D.

La symbolique de l’anneau par le Ben Ich ‘Haï

+ La symbolique de l'anneau par le Ben Ich 'Haï (dans son livre : "Sod Yécharim") :

Lorsque sous la 'houpa, le fiancé (le 'hatan) donne l'anneau à sa fiancée (la kalla), il doit le lui placer autour de l'index de la main droite, en s'arrêtant à la 1ere phalange.

Pourquoi cela?

Nos Sages rapportent au nom de Michlé : "Celui qui a trouvé une femme a trouvé le bien" (matsa icha, matsa tov).

Le mot tov (טוב) a pour valeur numérique 17.
Par ailleurs, nous pouvons compter 14 phalanges dans chaque main (c'est l'une des raisons pour lesquelles la main se dit yad - יד - mot ayant une valeur numérique de 14).

Lorsque nous comptons les phalanges des mains, en débutant par l'auriculaire de la main gauche et en continuant par le pouce de la main droite (le pouce ne compte que 2 phalanges), nous finissons par atteindre la 1ere phalange de l'index droit, qui est en fait la 17e phalange de l'ensemble ; et 17 est la valeur numérique de : tov.

Le Ben Ich 'Haï continue d'expliquer que le commandement qui interdit l'adultère se trouve être le 7e des 10 commandements.
Or, l'anneau est justement placé sur le 7e doigt de la fiancée.

Lorsque le 'hatan place cet anneau autour de ce 7e doigt, il doit être bien conscient que son but est de se lier à sa kalla, et à elle seule.

Source (b"h) : un dvar torah du rav Ména'hem Berros

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-> b'h, également sur la bague : http://todahm.com/2014/02/23/la-bague

-> Le Ohr haChaim haKadoch (Kédochim 19,2) explique la capacité du juif à sanctifier le mariage. Pour chaque mitsva que nous accomplissons, la sainteté d'Hachem réside dans la partie de notre corps avec laquelle nous accomplissons la mitsva.
Lorsqu'un couple agit avec sainteté (kédoucha), il a la Chékhina (Présence Divine) avec lui, comme nous l'enseignent nos Sages (guémara Sotah 17a) : "La Chekhina réside entre un homme et sa femme".
À tel point que nos Sages enseignent qu'Hachem participe à la sainte mitsva [dans l'intimité du couple], et qu'il y a 3 partenaires égaux dans la formation d'un enfant : le père qui donne les os, la mère qui donne le sang, et Hachem qui fait naître une sainte âme.
Lorsque l'on est connecté à la sainteté, tout mauvais désir et impureté sont chassés et même l'acte le plus physique est pur et saint.

-> Nos Sages nous enseignent que Bilam est devenu aveugle lorsqu'il a appris qu'Hachem examine toutes les relations conjugales au sein du peuple juif, dans l'attente du couple qui formera un tsadik.
Bilam ne pouvait pas comprendre comment un tel acte physique pouvait avoir une quelconque sainteté. Pour lui, cela représentait la luxure et le désir absolus, ainsi qu'un plaisir complaisant. Il ne pouvait pas comprendre comment le juif prenait cette zone du corps et l'utilisait comme source de la plus grande sainteté et de la plus grande connexion avec Hachem.
Cette pensée l'"aveuglait" car elle incarnait sa vie qu'il n'y a rien au-delà de lui (MOI MOI MOI) et de ses plaisirs.