Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ "Que le mari aime sa femme comme lui-même, et qu'il l'honore plus que lui-même."
[guémara Yébamot 62b]

En effet :
- à priori, chaque individu s'aime lui-même plus que tout au monde ; c'est pourquoi on enjoint au mari d'aimer sa femme autant que lui-même.

- Par ailleurs, il doit la respecter "plus que lui-même".
En effet, certains hommes ont une image d'eux-mêmes très négative, ils peuvent même éprouver un certain mépris pour eux-mêmes.
Mais pour autant, ces jugements ne les dispensent pas de l'obligation d'honorer leur femme.

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-> "Tout homme qui n'a pas d'épouse vit sans joie, sans bénédiction et sans bonheur"
[guémara Yébamot 62b]

Voir un, pour vivre un …

+ Nous répétons 2 fois par jour : "Tu aimeras Hachem ton D. ..." (véa'avta ét Hachem éloké'ha ... ).
Que disons-nous avant?
= "Chéma Israël ... Hachem é'had" (= Hachem est Un")
==> d'abord, nous proclamons l'unicité de D., et ensuite notre amour à son égard!!

Le principe fondamental du lien réciproque entre les conjoints consiste dans le fait que chacun est unique pour l'autre.
La relation du peuple juif avec D. est semblable à celle d'un couple (le don de la Torah étant notre mariage!).

--> Vis-à-vis de son/sa conjoint, il faut avoir des actes qui témoignent que rien n'a plus d'importance à nos yeux, qu'à part lui/elle rien n'existe/n'a de valeur.

De même, nous devons faire passer D. avant tout autre centre d'intérêt/désir.

Arrêtons de prononcer, le mot éh'ad (Un) automatiquement, tâchons de le vivre réellement, et alors nous serons imprégnés d'amour pour D. ("Tu aimeras Hachem ton D."), et de même dans notre couple :
"Ma femme/Mon mari est un (é'had)" ===> [et alors] "Tu aimeras ta femme/ton mari" ...

 

b"h, à l'image du verset : "Des trombes d'eau ne pourraient éteindre l'amour, des fleuves ne sauraient le noyer" (Shir haChirim 8,7), que notre amour soit toujours plus intense, dans la joie, la santé et le shalom. Amen!

 
Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du Rav Chimchon David Pinkous

Briser un verre lors d’un mariage

+ A un mariage : On brise un verre, pourquoi un verre?

1°/ Le terme hébraïque pour un verre est "kos" (כוס), dont la valeur numérique est de 86, qui est aussi celle du mot "hatéva" (la nature - הטבע).
Le fait de briser le verre au moment de la conclusion de la cérémonie de mariage, sous la 'houpa, est la manifestation extérieure de l'intense prière qu'a fait le 'hatan, souhaitant que son parcours dans sa vie d'homme marié ne soit pas en accord avec les complications/difficultés naturelles de la vie, mais au contraire que cet aspect de la nature soit brisé à son profit.

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2°/ Le mariage unit 2 personnes venant avec une façon de vivre différente et des points de vue propres.
Les différences d'opinion pointent comme risques, menaçant potentiellement la continuité du mariage.

Le verre est un matériau qui lorsqu'il est cassé, peut être chauffé avec du feu, et retrouve alors son aspect initial tout unifié.

Le fait de casser un verre envoie un message au 'hatan et à la kalla, que même si votre mariage est en train de péricliter/de battre de l'aile (que D. nous en préserve!), et semble brisé, cela ne veut pas dire forcément que la situation est désespérée/dans une impasse avec pour unique solution le divorce.
Au contraire, à l'image du verre brisé qui peut être réparé en lui soumettant du chaud, de même, lorsque le mariage semble brisé et est pénible, tout peut être réparé/remis en état de marche, dans la joie, par le feu : la chaleur et la compréhension envers son partenaire.

Ainsi, au moment où le verre est brisé, toute l'assistance dit : "Mazal Tov", certifiant au nouveau couple, qu'un couple qui se brise comme un verre, et qui se répare ensuite (par le feu de la chaleur de l'amour et de la compréhension de l'autre), peut être extrêmement joyeux et heureux tout au long de leur vie de couple.

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3°/ Au cours du 1er mariage de l'histoire, D. a dit : "c'est pourquoi, l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme." (Béréchit 2;24)

Sachant que suite à un mariage, il y a une union de l'homme et de la femme, pourquoi la Torah insiste-t-elle sur le fait que l'homme doit totalement quitter son père et sa mère? et pour la femme?

Au cours de ses années de formation, dans la relation entre l'enfant et ses parents, l'enfant est principalement un mékabel : un receveur.
Il n'a donc pas totalement développer sa capacité à donner.

Une personne qui se marie doit s'attendre à devenir un donneur matériellement et spirituellement à sa femme et à ses enfants.
Une personne ne peut pas espérer se marier, en restant un récipient : la faculté de donner doit être développée.

Ainsi, la Torah en disant "un homme doit quitter son père et sa mère" veut nous signifier, qu'il doit quitter sa situation de parents-enfant, et arrêter d'être un receveur.
L'homme doit apprendre a être un donneur, et alors le mariage sera réussi.

Le verre est un récipient receveur (kéli kabbala).
On l'utilise pour y mettre un liquide ou y stocker quelque chose.

Ainsi, lorsque la 'houpa vient de se finir et que la kalla vient de devenir sa femme, le 'hatan casse le verre (symbolisant le recevoir), afin d'indiquer qu'à partir de maintenant, il n'est plus un mékabel (receveur), mais plutôt un machpia (un donneur), qui va faire tout son possible pour donner le meilleur du matériel et du spirituel à sa femme et à ses enfants

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

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-> "Le 'hatan brise un objet en verre après les kiddouchin, en souvenir du malheur de la destruction, comme il est dit : "Si je ne place Jérusalem au sommet de toutes mes joies" (Téhilim 137,6)."
[le Rama - Even haézer 70,5]

 

-> D'ailleurs, à ce sujet, on pose une question : Ne faut-il pas craindre l'interdit de gâchis (baal tach'hit)?
La michna broura (Ora'h 'Haïm 560) de répondre :
"Non, car nos Sages souhaitaient nous enseigner qu'il n'y a pas de joie complète tant que le Temple est détruit et la présence divine en exil, et comme cette brisure a un but, il est permis de briser le verre."

A l'image d'une minute de silence, il faut marquer un temps d'arrêt entre le cassure du verre et l'explosion des joyeux : "Mazal Tov!"

-> "La brisure du verre donne à l'attribut de rigueur sa part, et le terme Koss (verre) a la même valeur numérique que : "Elokim" [nom de D. qui symbolise l'attribut de rigueur]."
[Séfer haMataamim ha'Hadach]

En effet, dans un moment de grande joie, l'attribut de rigueur peut intervenir et présenter une accusation, que D. préserve, alors nous lui donnons sa part : un verre en verre est brisé en morceaux, et désormais, on espère que l'attribut de miséricorde résidera. 

-> Au moment du mariage, le 'Hatan monte à niveaux de spiritualité très élevés, or le Satan va chercher à jouer son rôle accusateur.
C'est pour cela qu'il casse le verre, afin de donner sa part à l'Attribut de rigueur et que se taise ainsi toute animosité : "et toute méchanceté aura la bouche close" (Téhilim 107,41).
-> Le lien entre la brisure du verre et la résurrection des morts est le suivant : le verre est confectionné en soufflant et ainsi en est-il pour l'âme de l'homme, comme il est écrit : "Il insufflera dans ses narines un souffle de vie" (Béréchit 2,7), et D. procèdera à la résurrection des morts à l'avenir, par l'action du souffleur : "Je mettrai Mon esprit en vous" ( Yé'hezkel 37,14), et alors la vie sera éternelle.
C'est la raison pour laquelle on brise le verre qui a été confectionné en soufflant, et on rappelle ainsi, la résurrection des morts.
[Séfer haMataamim ha'Hadach]
-> Il est possible de lier cette idée avec le fait de casser le verre.
Dans la guémara (Béra'hot 30b-31a), il est mentionné le récit du mariage du fils de Mar Bré Dé Ravina. Ce dernier, constatant la grande joie de ses invités, tous d’éminents érudits en Torah prit l’initiative de briser à leurs yeux un verre de grande valeur. Cette action les attrista.
Rabbi Yo’hanan expliqua au nom de Rabbi Chimon Bar Yo'haï qu’il est interdit de se réjouir sans limites dans ce monde du fait qu’il est écrit : "Alors, notre bouche s’emplira de rires" (Téhilim 126,2), à quel moment ?
Au moment où les nations du monde diront : "Hachem a accompli de grandes actions en faveur de ceux-là (c'est-à-dire en faveur du peuple juif)".
Les grandes actions dont on parle ici sont celles de la délivrance messianique.

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-> A un mariage sous la 'houpa, le 'hatan brise un verre et on lui souhaite immédiatement : "Mazal Tov!" Comment comprendre le lien existant entre ces 2 choses?
L'Admor Ra'hmistrivka explique : c'est que l’on veut en fait nous enseigner que même si [dans ta vie] "un verre s'est brisé", on doit encore proclamer "Mazel Tov'' à voix haute et se réjouir.

[issu du dvar Torah : J'ai confiance, donc je vis! : http://todahm.com/2022/11/24/37949 ]

*** Le mot Icha (femme) a la même valeur numérique (306 - אשה) que les mots :
- dvach = le miel (דבש) ;
- béchéd= avec le démon (בשד).

== si le mari sait comprendre sa femme, il obtiendra du miel, sinon, il devra se battre "avec le démon" ...

 

Source (b"h) : issu d’un dvar Torah du Rav Ména’hem Berros (dans son "chéva'h ichto")

+ Pourquoi est-ce que tout le monde crie "Mazal Tov" (מזל טוב) après la 'houpa?

Le mot Mazal (מזל) est l'acronyme de : מאיש לקחה זאת ("mé'ich luka'ha zot" = c'est de Ich [l'homme] que celle-ci [la femme] a été prise - Béréchit 2,23).

Le mot "tov" fait référence à la phrase du roi Salomon : "Qui a trouvé une femme distinguée a trouvé le bonheur (tov)" (matsa icha matsa tov - Michlé 18,22).

Ainsi, en proclamant : "Mazal Tov" suite à la 'houpa, l'assistance exprime son désir que ce mariage prouvera jour après jour, qu'il a été une faveur du Ciel : la kalla étant véritablement la moitié manquante du 'hatan, et que grâce à elle, le couple ne va vivre que du tov dans leur nouvelle vie de mariés.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

Coutume de porter des bougies au mariage …

+ Coutume de porter des bougies au mariage ...

Pourquoi les 2 personnes qui accompagnent le 'hatan et la kalla à la 'houpa portent chacune une bougie?

Le terme hébraïque pour une bougie est nér (נר), et a une valeur numérique de 250.
Le fait d'allumer 2 bougies, renvoie à une valeur de 500, et au fait qu'il y a un total de 500 membres dans un couple (chez l'homme, il y en a 248, et chez la femme il y en a 252 - cf.guémara Béra'hot 45a).

Ainsi, les 2 bougies accompagnant chacun des mariés, ont pour message qu'à partir de ce maintenant, ils sont une "même chair" (cf. Béréchit 2;24), c'est-à-dire composés de 500 membres, en souhaitant qu'ils puissent le rester jusqu'à 120 ans (b"h).

L'objectif principal du mariage est de mettre au monde des enfants.
La 1ere mitsva que D. a ordonné à Adam et 'Hava était "pérou ourvou" (fructifiez et multipliez-vous - פרו ורבו - Béréchit 1;28).
On remarque que ces 2 mots ont une valeur numérique de 500 (= même valeur que 2 bougies).

 
 
Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky
Bénie sois-tu ... qui a formé l'homme (ברוך אתה ... יוצר האדם)

Pourquoi est-ce que cette bénédiction est faite au mariage et non lors de la naissance?

La guémara Kiddouchin 30b dit qu'il y a 3 partenaires dans la création d'un homme : D., son père et sa mère.
On voit cela en allusion dans l'intitulé adam (אדם) :
- le alef correspondant à D. qui est Un et Unique;
- les 2 lettres restantes (דם), ont une valeur numérique de 44, correspondant aux 2 mots av (le père - אב) et ém (la mère - אם).

Lors de la création, D. a dit : "il n'est pas bon que l'homme soit seul (a'adam lévado), Je vais lui faire une aide." (Béréchit 2;18).
D. signifie par là, que les 3 partenaires qui ont constitué Adam (l'homme) sont insuffisants, il doit trouver un 4e partenaire.

Ainsi, la création de l'homme est totale à l'arrivée du 4e partenaire : sa femme (pendant le mariage).

Par ailleurs, le Zohar (likouté Si'hot vol.31, P.96) dit que tant qu'une personne n'est pas mariée, elle est considérée comme "pelag goufa" (=une demie personne).
La rencontre, lors du mariage, avec sa moitié conduit à former une pleine personne.

Ainsi, la formation de l'individu n'a lieu pleinement qu'au mariage (d'où la bénédiction prononcée).

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

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-> Le Méam Loez (Vayikra 1,2) écrit :
"Un homme sans épouse vit sans bénédiction.
Si un homme refuse de se marier, il aurait mieux valu qu'il ne fût pas venu au monde.
Il n'a pas de part en D.
A sa mort, il connaît de grandes souffrances et n'a pratiquement pas de portion au monde futur."

La coutume d’offrir un Talit le jour du mariage …

+ A propos de la coutume (de certaines personnes) que la Kalla offre au 'Hatan un Talit le jour du mariage (Sédei chemed - 'hatan vékalla 11) ...

Pourquoi une telle coutume?

1°/ La guémara Ména'hot 44a rapporte l'histoire d'une personne qui observait de façon méticuleuse la mitsva des tsitsit, et nous dit à quel point cela l'a sauvé de commettre un adultère.
Nous trouvons une allusion à cette protection dans un verset de Michlé : "Celui qui commet un adultère avec une femme, manque de cœur (lev)" (Michlé 6;32).
Le mot lév (cœur) a une valeur numérique de 32, comme les 32 fils des tsitsit (8 à chacun des 4 coins).

La kalla exprime ainsi au 'hatan, qu'il doit toujours lui être fidèle et lui fournit un talith, qui va l'aider à l'être.

2°/ Par le fait de transmettre un talith, la kalla exprime à son 'hatan les mots que Ruth a dit à Boaz : "daigne étendre le pan de ton manteau (kénafé'ha) sur ta servante" (Ruth 3;9), voulant lui dire : "s'il vous plaît, épousez-moi".

Le mot "kénafé'ha" pouvant renvoyer au Talith, la Torah disant : "Tu te feras des cordons en franges aux quatre coins (kanfot) du vêtement dont tu te couvres." (Dévarim 22;12).
De plus, ce verset est immédiatement suivi par : "si un homme a épousé une femme ..." (Dévarim 22;13), indiquant l’existence d'un lien entre le mariage et le talith.

3°/ A l'origine, 'hava et Adam étaient une même entité, tous 2 étant unis dos à dos.
Le talith étant porté sur le dos de l'homme, la kalla dit : bien que D. a séparé le 1er couple en 2 entités distinctes, j'espère, toujours, ne pouvoir former qu'une seule entité avec mon 'hatan.

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

La bague …

+ La bague ...

Selon la guémara Kiddouchin 2a : "Une femme peut être acquise par de l'argent ou tout objet ayant une valeur ou par un document [de fiançailles]".

Pourquoi toutes les fiançailles (kiddouchin) se font toujours avec une bague?

1°/ L'utilisation d'une bague renvoie à l'apparence de la lettre hébraïque samé'h : ס
Lorsque cette lettre est écrite pleinement, on a : ס-מ-ך, et on obtient alors la valeur numérique de 120.

A l'origine, l'homme devait vivre de façon immortelle.
Suite à la faute d'Adam, D. a dit : "ses jours seront de 120 ans." (Béréchit 6;3)
Par le fait de mettre une bague (ressemblant à un samé'h) sur le doigt de la Kalla, le 'Hatan renvoit au fait qu'il désire qu'elle soit (b"h) sa femme pour 120 ans.

2°/ Par le fait de mettre une bague autour du doigt de sa kalla, le 'hatan exprime la volonté qu'elle sera toujours autour de lui, comme une véritable aide face à lui (ézér kénégdo), un soutien et une compagne pour faire face à tous les problèmes matériels et spirituels de la vie.

La bague est ronde, et un objet rond n'a pas de fin. Le 'hatan fait allusion à sa femme que le lien qui les unira sera infini.

3°/ Il y a 2 parties dans la cérémonie de mariage : les érousin (fiançailles) et les nisou'in (mariage).
La remise de la bague est le point culminant des érousin, les nisou'in ayant pour objectif le fait de vivre ensemble comme mari et femme.

L'amour entre le 'hatan et la kalla est durant les érousin un amour externe (comme la bague entoure le doigt), tandis que durant les nisou'in, c'est un amour pénétrant et intérieur (l'amour mutuel se cultivant/développant intérieurement jour après jour).

Ainsi, la bague est un rappel permanent disant qu'elle n'est que la 1ere étape du mariage, dont l'objectif final est le développement d'un amour mutuel intérieur, de plus en plus fort/solide.

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

 

+ Autres explications :

4°/ Le mari nomme sa femme responsable du foyer et lui fait confiance : dans le passé, lorsque quelqu'un voulait transmettre une mission très importante ou délivrer une certification comme un droit de signature ou une procuration, il transmettait à la personne choisie sa bague pour montrer que sa signature était valable et qu'il lui faisait totalement confiance.

Nous l'avons vu chez Pharaon qui a donné sa bague à Yossef, ainsi que chez A'hachvéroch, qui a transmis la sienne à Haman (aracha).

Le 'Hatan transmet à la Kalla sa bague, et lui dit ainsi, sans mots, mais avec toute la ferveur requise : par cela, je te nomme responsable de notre foyer, et tu seras appelée à partir de maintenant le "pilier" de la maison.

5°/ De même qu'une bague est ronde et fait le tour du doigt, ainsi le 'hatan entourera et protégera de tout mal sa kalla, lui amenant un sentiment de sécurité, la conscience qu'elle aura toujours son mari présent lorsqu'elle en aura besoin (par l'écoute, par la parole,  l'action, ...).

6°/ De même qu'une bague embellit un doigt, chacun espère embellir la vie de son conjoint(e).

7°/ Selon le Yalkout divré Assaf, la bague est courbée, et de la même manière, les membres du couple doivent plier leur avis pour aller à la rencontre de l'autre, et en conséquence, la paix et l'unité régneront entre eux.

Lorsque les membres du couple cherchent à assouplir leur position et à arrondir les angles, à l'instar de cette bague courbée en or, mais solide, ils auront ainsi le mérite de s'unir et de se renforcer.

Bien qu'au moment de sa création, elle était molle et souple, elle est devenue un produit fini, solide et uni.

Le fait de plier l'échine n'indique pas une faiblesse, mais une force interne et une maturité qui conduit à l'unité.

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-> La symbolique de l'anneau par le Ben Ich 'Haï : http://todahm.com/2014/02/01/1058-2

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-> Ecrite pleinement, la lettre ס (samé'h) est : ס-מ-ך (samé'h mém kaf), ce qui est l'acronyme de : séli'ha, mé'hila et kappara, car le 'hatan et la kalla voient leurs fautes pardonnées, le jour de leur mariage.

-> Le samé'h représente également : "Hachem soutient tous ceux qui tombent" (somé'h Hachem lékol anoflim - Téhilim 145,14). Cela fait référence au fait que Hachem est directement impliqué dans le chidoukh de chaque personne.
L'acte de kidouchin est réalisé avec une bague, faisant une déclaration claire : à ce moment où l'on est confiant et fier d'avoir trouvé sa bonne moitié, on affirme haut et fort (pour le couple et devant toute l'assemblée présente) : tout ne vient que grâce à Hachem (somé'h Hachem).
[la bague sert ce rappel tout le restant de notre vie : merci Hachem de m'avoir uni avec une si belle personne, et aide moi à avoir du shalom, de la joie dans notre couple, de beaux enfants, ... tout ne provient que de Toi! ]

-> En énumérant les 5 doigts, la guémara (Kétoubot 5a) nous dit que l'index s'appelle : etsba.
Pendant la plaie des poux, les égyptiens étaient incapables de la reproduire comme ils l'avaient fait avec les 2 premiers palies : le sang et les grenouilles. Ils ont été forcés d'admettre : "étsba Elokim hi" (c'est le doigt d'Hachem - Vaéra 8,15).
Le 'hatan place la bague sur l'index de la kalla pour symboliser qu'ici aussi, tout ne provient que d'Hachem.

En effet, étsba (אֶצְבַּע) forme un acronyme pour : "én tsari'h bédika od" (aucune vérification supplémentaire n'est nécessaire [car il s'agit clairement d'Hachem]).
C'est pourquoi le 'hatan place un anneau (taba'at) sur l'étsba de la kalla sous la 'houpa, car cela montre qu'il s'agit de l'étsba Elokim.

Le mot pour "anneau" est : taba'at (dont les trois premières lettres sont : tét, beit, ayin) a pour racine le mot : "téva" (la nature). Car toute la nature est le étsba Elokim. [ de plus, le Nom אלהים et הטבע (hatéva - la nature) ont la même guématria. ]
Lorsque le 'hatan met l'anneau (taba'at) sur l'etsba (index), il déclare principalement que tout le déroulement en apparence naturelle du chidoukh était en réalité du fait d'Hachem.
[ à ce sujet : "Il est aussi difficile de mettre ensemble [un mari et une femme] que l'ouverture de la mer Rouge" - guémara Sotah 2a ]
[de même, durant toute sa vie de couple, même si les choses ne vont pas comme il le voudrait, il doit toujours avoir en tête que derrière un déroulement naturel des choses, ce n'est pas sa femme qui est à blâmer, mais plutôt Hachem qui agit par elle, avec un message à nous transmettre, ou bien pour nous tester notre réaction (est-ce qu'on aura la émouna de ne pas agir spontanément avec animalité).]

-> Le Chidoukh de Its'hak et Rivka, de Yaakov et Ra'hél, de Moché et Tsipora se sont passés autour d'un puits. (voir midrach Chémot rabba 1,32).
Le mot pour puits est 'béer' (באר), ce qui est l'acronyme : "béyadé'ha afkid rou'hi" (En ta main je confie mon esprit - בְּיָדְךָ אַפְקִיד רוּחִי - Téhilim 31,6) = le message est : tout ne provient que d'Hachem.
[également : de même que l'eau présente dans un puits provient du Ciel sous la forme de la pluie, de même les mariage sont décidés au Ciel. Alors que la Supervision Divine régit tous les aspects de nos vies, cela est particulièrement évident en ce qui concerne la recherche de son zivoug.]

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-> Il est intéressant de noter que le ס (samé'h) est la 15e lettre de l'alphabet hébreu, qu'on appelle : le aleph beit, et qui forme le mot : Av (א-ב - aleph beit).
Le 15 Av est le jour où les tribus (chévatim) ont été autorisées à se marier entre elles, et que la tribu de Binyamin a été autorisée à se marier "dans notre congrégation" (guémara Taanit 30b), après l'incident du pilgéch bégiva (Shoftim 19,20).
[ainsi, la bague (forme de samé'h) renvoie à cette date du 15 Av, et atteste que ce couple (potentiellement de 2 tribus différentes) peut bien se marier.]

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-> La guémara (Yébamot 62b) nous enseigne qu'un homme qui demeure sans femme est privé de plusieurs choses (joie, bénédictions, ...), dont l'une est : 'homa (une muraille - חומה).
Les commentateurs disent qu'une femme permet de protéger et d'encourager son mari.
La lettre ס est un rond, qui renvoie à cette idée de protection.

-> "Hachem dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; Je vais lui faire une aide qui lui corresponde (עזר כנגדו - ézer kénegdo)" (Béréchit 2,18).

Il est intéressant de noter que "עזר כנגדו" a une valeur numérique de : 360, en allusion aux 360 degrés qui forment un cercle.
La femme est cette aide productive qui l'entoure tout autour : le protégeant de l'extérieur, et lui permettant de sublimer son intériorité (kénegdo - litt.contre lui [afin de s'améliorer]).

D'ailleurs, le Targoum Onkelos (Béréchit 2,18) traduit le terme : "une aide" (עזר) par "samé'h (סמך), un mur de soutien.
[la lettre samé'h (ס) s'écrit pleinement : סמך, qui a une guematria de 120 : jusqu’à 120 ans b’h!! ]

-> On peut citer un exemple des nombreuses paroles de nos Sages à ce sujet : "Une femme illumine les yeux de son mari, et le fait tenir sur ses jambes." [guémara Yébamot 63a]

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-> L'allégorie compare la relation entre Hachem et le peuple d'Israël à un mariage entre un homme et une femme.
Ainsi, lorsque Hachem leur dit : "Tu n'auras pas d'autres dieux que Moi" (Yitro 20,2), le Créateur interdit le peuple juif à tout autre culte car Il les sanctifia pour Le servir exclusivement.

Or, il est rapporté dans le midrach de Rabbi Néhouria ben Hakana que les mains de l'homme sont constituées de 10 doigts qui correspondent aux 10 commandements. [midrach Yalkout Réouveni Béréchit]
De ce fait, il convient donc de sanctifier la femme par le 2e doigt de sa main qui correspond au second commandement de la Torah : "Tu n'auras pas d'autres dieux que Moi".
Effectivement, lorsque l'homme sanctifie une femme sous la 'houpa, il lui dépose la bague sur le 2e doigt de la main, l'index, en lui déclarant : "Tu es sanctifiée pour moi".
Ainsi, elle deviendra automatiquement interdite à toute autre personne.

Ainsi, la kala qui se tient à la droite du 'hatan présente l'index de la main droite qui correspondent au 2e des 10 commandements qui étaient sur le côté droit des tables de la Loi.
[Bichouroun Mélé'h]

[b'h, issu du divré Torah : http://todahm.com/2020/03/23/le-don-de-la-torah-le-jour-de-notre-mariage-avec-hachem ]

-> "Toutes les coutumes se rapportant au 'Hatan et à la Kalla sont issues/dérivées du don de la Torah, où D. s'est révélé Lui-même, comme le 'Hatan à sa Kalla : le klal Israël."

Rabbi Samson ben Tzadok (élève du Maharam de Rotenbourg) dans son séfer Tashbatz Katan 464;5

 

-> "La raison pour laquelle nous apprenons de nombreuses choses sur les coutumes de la 'Houpa d'un 'Hatan et d'une Kalla tient à ce que Hachem s'est montré, pour ainsi dire, comme un 'Hatan sous la 'Houpa devant la Kalla"

[Yalkout Chimoni - paracha Yitro - 183]