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+ "Jusqu'à (l'époque) d'Avraham, les signes de vieillesse n'existaient pas. Ainsi, celui qui voulait parler à Avraham, parlait (par erreur) à Its'hak (qui lui ressemblait) et celui qui voulait parler à Its'hak parlait à Avraham.
Alors, Avraham pria et les traits de vieillesse apparurent (afin de distinguer un vieillard d'un jeune) sur son visage, d'après le verset : "Avraham était devenu vieux, avancé dans la vie" ('Hayé Sara 24,1).

Jusqu'à (l'époque de) Yaakov, la maladie qui précédait la mort n'existait pas. Alors Yaakov pria et la maladie apparut, selon le verset : "On vint dire à Yossef : Voici, ton père est malade"(Vayé'hi 48,1).

Jusqu'à (l'époque de) Elicha, toute personne malade ne guérissait jamais. Elicha (tombé malade) pria et il guérit.
[guémara Baba Métsia 87a]

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=> Comment interpréter au sens figuré le fait que la vieillesse n'existait pas jusqu'à Avraham?

-> Le Maharal enseigne :
Le mot "zikna" (זקנה) dont le sens habituel est "la vieillesse", peut prendre le sens de "sagesse" ('hokhma) d'après l'enseignement de la guémara (Kidouchin 32b) : "On désigne "zaken" (זקן) celui qui a acquis de la sagesse" (zé kana 'hokhma).
En effet, lorsqu'un homme vieillit, son corps s'affaiblit, et corrélativement ses "forces" de l'âme se renforcent.
La guémara (ci-dessus - Baba Métsia 87a) a donc voulu nous enseigner que jusqu'à l'époque d'Avraham, les gens n'avaient pas de sagesse, car ils n'avaient pas reconnu leur Créateur qui dirige le monde.
"Celui qui voulait parler à Avraham parlait par erreur à Its'hak et vice-versa" = l'intention est d'enseigner que jusque-là, les gens mettaient au même niveau le vieux sage et le jeune qui n'a pas de sagesse.
Par sa prière, Avraham, qui désirait que la matérialité s'affaiblisse et la sagesse remplisse le monde, obtint que le monde renforce son niveau d'intelligence et accède à un niveau de sagesse sur le plan spirituel, même si tout le monde n'accédait pas à cette sagesse.

-> Le Na'halat Yaakov écrit :
La guémara (Baba Métsia 97b) enseigne que les pièces de monnaie à l'époque d'Avraham, portaient gravées un homme âgé et une femme âgée (Avraham et Sarah) sur une face, un jeune homme et une jeune fille (Its'hak et Rivka) sur l'autre face de la pièce, ce qui traduisait l'équivalence des 2 faces de la même pièce.
Avant qu'Avraham ne prie, les gens pensaient que de même que le corps périt après la mort, l'âme aussi ; d'après leur opinion, plus l'homme vieillit, plus il perd de son importance, car son corps et son âme s'affaiblissent et vont vers leur disparition.
Ainsi, ils portaient plus de considération aux jeunes qu'aux vieux : c'est le sens de l'expression : "la vieillesse n'existait pas".
Avraham a alors prié pour "ouvrir" les yeux de ses contemporains et leur dire que l'âme des vieux se renforce, et donc, au contraire, il faut honorer davantage les vieux que les jeunes, et c'est le sens de "la vieillesse a été instaurée" après la prière d'Avraham qui a été exaucée.

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=> Pourquoi Yaakov a-t-il demandé l'instauration de la maladie?

-> Yaakov a demandé la maladie, afin que chacun de ses enfants, notamment Yossef, ait le temps de se déplacer et d'être présent à ses côtés au moment de sa mort, afin de leur communiquer ses dernières volontés et de les bénir.
[Rachi]

-> Depuis la Création du monde et jusqu'à la fin de la vie de Yaakov, personne n'était malade [avant de mourir].
Qu'une personne soit à son domicile ou dans la rue, elle éternuait simplement et mourait soudainement.
Yaakov intervint et pria ainsi : "Maître du monde, ne reprends pas mon âme avant que je n'aie eu le temps d'exprimer mes dernières volontés à tous mes enfants et de faire pénitence" et il fut exaucé : la maladie l'a frappé quelques jours avant sa mort.
La coutume est demeurée de dire à celui qui éternue : lé'haïm (pour la vie) ou "labriout" (à ta bonne santé).
[Pirké déRabbi Eliézer - chap.52]

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-> Selon le Maharil Diskin, Yaakov est tombé malade 5 jours avant sa mort.

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=> Comment peut-on interpréter au sens figuré le fait que la maladie n'existait pas jusqu'à Yaakov?

-> D'après la guémara (Shabbath 12b), la Présence Divine est présente au-dessus de la tête du malade et le soutient d'après ce verset : "Hachem soutiendra (le malade) au-dessus de son lit de douleur" (Téhilim 41,4).
Lorsque le malade souffre, ses fautes sont pardonnées dans ce monde-ci, afin de recevoir la récompense complète de ses bonnes actions dans le monde futur.
De plus, parfois Hachem éprouve une personne qui n'a presque pas de faute à expier, par des souffrances induites par l'amour d'Hachem à son égard (yissourim chel aava), afin d'augmenter sa récompense dans le monde futur.

Ainsi : "Jusqu'à Yaakov, il n'y avait pas de maladie" = les hérétiques, jusqu'à l'époque de Yaakov ne croyaient pas qu'un homme frappé de souffrances ou d'une maladie bénéficierait de ces privilèges : Présence Divine, expiation des fautes, affection d'Hachem.
Ils pensaient donc que la maladie ou une épreuve n'apportait aucun avantage, et ils n'y voyaient que des souffrances "pour rien".
Cependant, à l'époque de Yaakov, ils ont reconnu sa droiture et sa sainteté exemplaires.
Ils ont compris qu'il était "aimé" par Hachem, et pourtant il a été fortement éprouvé durant sa vie.
De plus, lorsque Yaakov a demandé lui-même à Hachem de créer la maladie, ils ont compris les "bénéfices" que l'homme peut tirer des épreuves et d'une maladie.
[Ora'h Yacharim]

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=> La maladie n'existait-elle pas déjà avant Yaakov?

-> Le Tossefot (guémara Baba Batra 16b) enseigne :
Selon la guémara (Baba Batra 16b), une pierre précieuse était suspendue au cou d'Avraham, et tout malade qui l'observait guérissait.
Donc la maladie existait déjà à l'époque d'Avraham, le grand-père de Yaakov, contrairement ce qu'affirme notre guémara.
On pourrait répondre qu'à l'époque d'Avraham, la pierre précieuse guérissait une blessure ou un coup, mais une véritable maladie interne n'existait pas.
Rabbénou Tam répond autrement : même si la maladie existait au temps d'Avraham, elle n'entraînait pas la mort et la pierre d'Avraham avait un pouvoir de guérison.
Lorsque Yaakov pria pour la maladie, il s'agissait d'une maladie qui précédait la mort, sans possibilité de guérir, afin que le malade se prépare à quitter ce monde.
D'ailleurs, plus tard, Elicha réclama la guérison de maladies mortelles.

+ Avant d'être tué par les nazis, le rav El'hanan Wasserman a dit à ses élèves :
"Il semble qu'au Ciel on nous considère comme étant des tsadikim car nos corps ont été choisis comme expiation pour le peuple juif.
C'est pourquoi, nous devons immédiatement nous repentir. Il reste très peu de temps. Nous devons garder à l'esprit que nous serons un meilleur sacrifice si nous faisons téchouva.
De cette manière, nous sauverons les vies de nos frères à l'étranger.
Ne laissons pas de mauvaises pensées traverser notre esprit, qui risqueraient de rendre inapte notre sacrifice, que D. nous en préserve.

Nous accomplissons maintenant la plus grande des mitsva [mourir al kidouch Hachem].
Avec le feu [Jérusalem] a été détruite, et avec le feu elle sera reconstruite. Ce même feu qui consume nos corps, va un jour servir à reconstruire les juifs."

La bonne année civile

+ La bonne année civile!

-> "A Roch Hachana, certaines de nos prières ne sont pas acceptées à cause des accusateurs, mais quand le nouvel an non-juif arrive et que l’on peut constater la différence entre les juifs qui décrètent à Roch Hachana que la terre et tout ce qu’elle contient appartiennent à Hachem, et les goyim qui passent cette soirée en débauche, alors les accusateurs s’effacent et les prières de Roch Hachana peuvent enfin monter.
Enfin peut commencer la bonne année juive débutée en Tishri!"
[le Ohév Israël – Rabbi Avraham Yéhochoua Hechel d’Apta]

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[on peut éventuellement ajouter qu'en assistant à l'attitude des non-juifs qui sont enfoncés dans les futilités, les grossièretés de ce monde, alors comparativement nous apprécions le fait d'être juif, de pouvoir vivre une vie pleine de sens, de Vérité.
Ils font des efforts pour du vide, nous faisons des efforts pour un monde éternel sublime, proche d'Hachem.
On a beau avoir plein de raisons de se plaindre dans la vie, mais le fait d'apprécier la chance d'être vivant et juif nous octroie une joie qui supplante tout. Ainsi leur "bonne année", fait notre "bonne année" !!]

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-> Un soir de 31 décembre, le Rabbi de Loubavitch se trouvait dans son bureau avec l’un de ses secrétaires, Nissan Mindel.
Ce dernier ne fut pas peu stupéfait de s’entendre souhaiter par le Rabbi : "Bonne année!"
Devant la mine passablement hébétée de Nissan Mindel, le Rabbi dit dans un sourire : "N’est-il pas écrit : "Hachem tient la chronique des peuples" (ה' יִסְפֹּר בִּכְתוֹב עַמִּים - Téhilim 87,6)?"
Le Rabbi savait imprégner de sainteté les domaines les plus étrangers à la tradition juive.

La raison de l’augmentation de l’espérance de vie

+ La raison de l'augmentation de l'espérance de vie :

-> Depuis plusieurs années, la durée de vie de l'être humain est plus longue qu'aux siècles derniers.
Il est fréquent de rencontrer des personnes âgées dépassant les 80 ou même 90 ans.
Ce phénomène est généralement expliqué par les avancées dans le domaine médical et la technologie, du fait qu'il existe un médicament pour presque chaque maladie.

Cependant, sur cette question le rav Steinman a un point de vue complétement différent.
Les générations qui précèdent la guéoula mènent la dernière lutte contre Essav : ce dernier avait le mérite et la particularité de respecter son père de la meilleure façon possible.
C'est pourquoi dans nos générations, Hachem nous donne l'occasion de multiplier les mitsvot de respect des parents afin de pouvoir annuler le mérite d'Essav et d'arriver donc à la guéoula complète très bientôt.

"Partout des opprimés en larmes et personne pour les consoler" (Kohélét 4,1)

-> Le midrach commente ce verset : "Ce sont les enfants qui sont cachés dans leur vie ... dans le futur, ils seront parmi les tsadikim."
=> Cela fait référence aux enfants qui meurent à un jeune âge.

-> Le rav Shmouël Wosner explique que cela fait également allusion aux enfants avec des besoins spéciaux, aux enfants qui doivent être cachés dans leur maison, incapables de vivre en société comme tout le monde.
Ils se sentent oppressés, se demandant pourquoi ils sont dans un tel corps.

Personne ne peut les réconforter car uniquement Hachem connait la réponse.
Cependant, ceux qui prennent soin d'eux, qui leur donnent de l'amour et de l'attention, qui les aident à s'épanouir, qui leur fournissent un certain type de confort, alors il n'y a pas de limite à leur récompense pour cela.
Dans le futur, ils seront ensemble avec ces âmes ("oppressées dans leur corps"), parmi les tsadikim.

Comment pouvons-nous comprendre la Shoa, alors que nous ne savons pas encore la globalité des choses?

C'est comme étudier un morceau de guémara sans Rachi, Tossefot, et autres commentateurs.
Est-ce que l'on peut dire que cette guémara est difficile, au-delà de notre compréhension?
Ce qu'on peut dire c'est que nous avons vu bien trop peu pour la comprendre.
L'Histoire n'est pas différente!

['Hazon Ich]

Kaddich de l’endeuillé – 3 explications

+ Kaddich de l'endeuillé - 3 explications :

-> Bien que nous puissions ne pas comprendre pourquoi la mort du défunt a été aussi rapide ou sa vie si difficile, nous reconnaissons que D. est juste.
En effet, nous disons dans le kaddich : "Que Son grand Nom soit exalté et sanctifié ... Que Son grand Nom soit béni à tout jamais".

Ainsi, en réalité nous disons : "J'éprouve du réconfort de la perte de mon parent terrestre parce que son destin est une manifestation de la volonté de mon Père céleste, et cette volonté est juste ; par conséquent, la disparition de mon parent et mon acceptation de ce fait sont une sanctification du Nom".

Ainsi, les morts trouvent le pardon à travers leurs héritiers vivants.

[rav 'Haïm ben Bétsalel - Séfer ha'Haïm]

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-> Dans une armée humaine, la perte d'un seul soldat passe complètement inaperçue.
Quant des centaines de milliers de soldats disparaissent, on ressent un vide et il faut enrôler de nouvelles recrues, autrement il serait impossible de poursuivre la stratégie élaborée par l'Etat, mais enfin on peut se permettre de perdre un soldat individuel.

Hachem a lui aussi Ses plans. Son Nom doit être sanctifié et chaque juif est un soldat dans l'armée qui lutte pour atteindre ce but.
La perte d'un seul soldat n'est pas négligeable pour D., et nous non plus n'avons pas le droit de la considérer comme telle, car Son royaume s'en est trouvé pour ainsi dire diminué.
C'est pourquoi ses héritiers doivent combler le vide en annonçant à une communauté juive que le Nom de D. doit être sanctifié (yéhé chémé raba mévara'h).

Les Sages enseignent : "Les enfants d'Israël sont aimés parce qu'ils sont appelés enfants de D." (Pirké Avot 3,14).
Un juif est mort. Ses enfants ont perdu un parent ; Hachem a perdu un fils.
Il y a un vide dans Son armée. Comblons-le.

[rabbi Sim'ha Bounam de Pschischa]

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-> Le frère du Maharal (dans son Séfer ha'Haïm - partie 'Haïm Tovim) enseigne :
On ne meurt pas sans faute et la plupart des gens meurent à cause de la profanation du nom de D. (qui avec tous ses dérivés est une faute très vaste), pour la quelle, seule la mort permet d'être pardonné.
Lorsque Hachem fait payer le fauteur (au moment de sa mort), le nom de D. est sanctifié.
C'est pour cela que le fils du fauteur se met (à la synagogue) devant la Téva et récite : "Yitgadal véyitkadach ...", à savoir, je me console de la mort de mon père par le fait que le nom de D. est grandi et sanctifié par sa mort, et aussitôt la faute de la profanation du nom de D. qu'il a commise est pardonnée.

Cela correspondrait à l'image d'un accusé qui a été jugé dans un tribunal. Les proches de ce dernier doivent se présenter à la salle d'audience et proclamer : "Le jugement que vous avez fait est juste!"
Ceci, afin de faire savoir qu'ils n'ont rien contre le tribunal.
Cela concorde aussi avec la fin d'une phrase du kaddich où l'on dit : "De notre vivant et de nos jours", à savoir : vous êtes le peuple juif, faîtes attention à vos actions pour ne pas causer la mort de vos âmes, vivez donc avec la crainte de D.

[ Le mot : "yécharim" (יְשָׁרִים - les justes) est l'acronyme de : Yéhé Chémé rabba mévara'h.]

Les rêves

Rabbi El'azar énonce la règle : "Tous les rêves se réalisent selon leur interprétation".
[...]

Rav 'Hisda dit :
"Un rêve qui n'a pas été interprété est comme une lettre que l'on n'a pas lue ...
[Rachi : un rêve non interprété par une tierce personne demeurera "neutre", ni bon ni mauvais : il ne se réalisera pas, car il n'a pas reçu de signification, à l'image d'une lettre non lue, dont on ignore le contenu.]

Un bon rêve ne se réalise pas totalement ; un mauvais rêve ne se réalise pas totalement ; un mauvais rêve est préférable à un bon rêve ...
Le trouble où vous jette un mauvais rêve suffit à l'annuler ; la joie que vous procure un bon rêve suffit aussi à la dissiper ...
Faire un mauvais rêve est plus dur que recevoir 40 coups de fouet"
[...]

Rabbi Berkhia a dit : "Bien qu'un rêve puisse se réaliser partiellement, il ne se réalisera jamais totalement.
Comment le sait-on? Grâce à la vente de Yossef (Béréchit 37,9) : "Voici j'ai vu le soleil et la lune et 11 étoiles se prosterner devant moi".
Or, à cette époque, la mère de Yossef n'était plus en vie."

[guémara Béra'hot 55a]

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-> Le rêve en lui-même ne contient que des éléments véridiques, mais c'est l'imagination de celui qui rêve qui intervient lors d'un rêve, et qui introduit des éléments mensongers ou n'ayant aucun rapport avec ce rêve.
[Torat 'Haïm]

-> Alors que la prophétie (névoua) provient d'un monde qui est au-dessus du libre arbitre, le rêve provient du monde du libre arbitre lié à la volonté de l'individu.
Comme le libre arbitre consiste à choisir entre le bien et le mal, il est obligatoire que dans le rêve se mêlent le bien et le mal sous les formes du vrai et du faux, afin que le mensonge et les paroles vaines viennent cacher la vérité, et à l'homme de faire le tri.
[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou (tome 4, p.165)]

-> Dans la majorité des rêves se mêlent des éléments relatifs aux pensées, aux visions ou aux activités de la journée de la personne qui rêve, et qui n'ont rien à voir avec le rêve lui-même.
[Pitrone 'Halomot]

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-> A propos de l'enseignement de rav 'Hisda, le Zahav Seiva en tire les conseils suivants :
- lorsqu'une personne a un mauvais rêve, il est recommandé de s'en attrister afin qu'il ne se réaliser pas ;
- lorsqu'une personne a un bon rêve, il est recommandé de ne pas s'en réjouir, car cela pourrait empêcher sa réalisation.

La hichtadlout

"Hachem ton D. t'a béni dans toutes les actions de ta main" (Dévarim 2,7)

-> Il n’est pas dit : "dans toutes les pensées de ta tête", mais "dans toutes les actions de ta main".
En effet, il ne convient pas d’investir sa tête et toutes ses pensées dans sa profession pour gagner sa subsistance.
L'homme doit simplement s'acquitter de sa dette par un simple travail, où il ne laisse agir seulement ses mains, en ayant une confiance totale que par cela, Hachem lui donnera ce dont il a besoin.

Mais on ne doit pas y investir sa tête et sa réflexion pour trouver des idées et des subterfuges, pensant que cela aidera à gagner plus, car en réalité cela n’ajoutera rien de plus.

=> Ainsi, la tête ne doit pas être placée dans son travail, mais on doit la préserver que pour l’étude de la Torah.

[Rabbi Barou'h de Kossov]

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-> "Un père est obligé d'apprendre à son fils comment nager" (guémara Kidouchin 29a)

-> Rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk disait :
Le secret pour nager est de ne jamais laisser sa tête totalement sous l'eau (ou très brièvement).
Nous vivons dans un monde [matériel] qui nous attire vers lui, et nous devons toujours être vigilant à avoir notre tête au-dessus de l'eau, c'est-à-dire à ne pas se permettre d'être totalement submergé par les préoccupations du quotidien.
[de la même façon que lorsqu'on nage, il faut veiller à garder la tête hors de l'eau, il faudra aussi tâcher de garder la tête en dehors, quant il s'agit de la parnassa. Dans notre tête, il ne doit y avoir que la émouna dans le Maître du monde, et donc le labeur de la parnassa ne doit toucher que les mains.]

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=> Comment savoir si notre est effectuée uniquement avec les mains ou également avec la tête?

-> Le 'Hazon Ich disait : Lorsqu'on plante un clou dans un mur, on peut continuer à taper dessus tant qu'il ne se tord pas. Dès qu'il se tord, on sait immédiatement que la mission a échoué et qu'il faut essayer à nouveau avec un autre clou.
Il en est de même pour la hichtadlout. Un homme peut s'occuper de sa parnassa sans souci, jusqu'à ce qu'il remarque que quelque chose devient "tordu".
Par exemple, lorsqu'il se rend compte qu'il manque une prière à la synagogue ou qu'il arrête même sa prière en plein milieu pour les besoins de sa parnassa, c'est le signe que le clou commence à se tordre, et qu'il ne s'agit plus de hichtadlout mais d'hérésie dissimulée.

-> Le rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk apporte une autre preuve sur le fait que la hichtadlout doit faire fonctionner les mains et non la tête :
La michna (Baba Métsia - 1er chapitre, michna 4) dit : "Celui qui voit une trouvaille et tombe dessus, puis qu'un autre vient et s'en saisit, c'est celui qui l'a saisie, qui l'a acquise".
=> Pourquoi celui qui attrape l'objet l'a-t-il acquis, et non pas celui qui s'est couché dessus auparavant?

Le rabbi de Kotzk explique que celui qui s'est couché dessus a fait une hichtadlout "hystérique" qui était inconvenante. Il s'est empressé pour obtenir ce qu'il voulait, car il craignait qu'un autre ne s'empare de la trouvaille s'il ne tombait pas immédiatement dessus.
Or Hachem a tout ce qu'il faut dans Son monde, on a le temps de se baisser doucement et de ramasser. Si c'est prévu pour nous, cela ne peut pas s'enfuir!
Ainsi, l'homme, qui fait une hichtadlout démesurée, démontre qu'il a associé la tête à ses efforts, et pas seulement ses mains, oubliant le rôle d'Hachem dans la parnassa.

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-> "Plus grand est celui qui profite de son labeur, que celui qui craint le Ciel" (guémara Béra'hot 8a)

-> L'un des 'hassidim du rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk lui demanda la raison de cette déclaration de la guémara : "Ce n'est qu'à propos de Moché qu'il est dit que la crainte d'Hachem était facile pour lui, mais pour des gens simples comme nous, la crainte du Ciel est dure à atteindre. Alors comment la guémara peut-elle dire que celui qui profite de son labeur dépasse l'homme qui crainte le Ciel?"

Le rabbi de Kotzk lui répondit :
Il faut préciser que pour appuyer ses dires la guémara rapporte le verset suivant : "Du labeur de tes mains tu mangeras, sois heureux et bien" (Téhilim 128,2).
"Du labeur de tes mains" et pas du labeur de ta tête!

Si l'homme travaille pour sa parnassa uniquement avec ses mains, mais que sa tête demeure toujours dans le Ciel, à s'adonner à la spiritualité, il possède une crainte d'Hachem (yirat chamayim) de haut degré.

Il sait que même lorsque ses mains s'occupent de leur travail, ce ne sont pas elles qui lui apportent la parnassa. Sa tête n'est pas plongée dans la parnassa, ni dans d'autres domaines matériels de ce monde, elle reste réservée au Ciel.

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-> Rabbi Aharon Kotler rapporte le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.21) : "L'homme doit faire une hichtadlout pour sa parnassa, car c'est ce qu'a décrété le Roi Absolu [Hachem]. C'est une taxe que toute l'humanité se doit de payer, et dont on ne peut se défiler".
Le rav Kotler ajoute : lorsqu'un homme fait un effort en effectuant encore une hichtadlout, puis encore une, à quoi cela ressemble-t-il? A celui qui a déjà payé ses impôts, mais revient encore et toujours au guichet pour payer".

-> Rabbi Avraham, le fils du Rambam, écrit dans son livre "Hamaspik léové Hachem" que la hichtadlout est une condition qu'Hachem a placée sur Ses créatures, à cause de la faute d'Adam. Nous sommes obligés de respecter cette condition : chacun doit faire sa hichtadlout à son niveau pour qu'Hachem envoie la parnassa.
Mais si l'homme pense, dans son cœur, que c'est la hichtadlout qui li amène la parnassa, il renie l'existence d'Hachem.

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-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim chap.21) écrit :
"L'homme pourrait aisément rester assis à rien faire et le décret s'accomplirait (à savoir ce qui lui a été octroyé du Ciel), si ce n'était le châtiment de toute l'humanité qui l'avait précédé selon lequel : "C'est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain" (Béréchit 3,9).
De ce fait, l'homme est tenu de fournir des efforts dans le but de pourvoir à ses besoins, puisque c'est ainsi que l'a décrété le Roi suprême, et cela constitue comme un impôt que toute l'humanité doit payer et dont elle ne peut s'affranchir. C'est ce que veulent signifier nos Sages lorsqu’ils disent : "Pourrait-on penser que l’homme demeure sans rien faire? C'est pourquoi la Torah écrit : ‘toute l'œuvre de tes mains que tu entreprendras’." (Sifri Dévarim 123).
Cependant, ce n'est pas que la Hichtadlout (les efforts personnels) détermine (sa subsistance) mais seulement que celle-ci est obligatoire. Dès lors, à partir du moment où il a fourni des efforts, l'homme est quitte de cette obligation, il a déjà donné à la bénédiction du Ciel la possibilité de s'accomplir, et il n'a donc désormais plus besoin de gaspiller tout son temps à courir.
Désormais, il ne lui incombe plus que de placer sa confiance dans son Créateur, et il ne doit donc plus du tout s'affliger de ce qui arrive dans le monde."

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-> Lorsqu'un homme se dit : je ferai comme cela, je réussirai et j'obtiendrai tant et tant, de cette manière ses projets n'aboutiront pas.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téchouva]

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-> Le rav Yaakov Israël Pozen dit que la dose de hichtadlout varie d'un homme à l'autre, en fonction de son bita'hon.
Plus l'homme a véritablement confiance en Hachem, moins il a l'obligation de hichtadlout.

S'il en fait trop, cette hichtadlout devient superflue : non seulement elle est inutile car la parnassa de l'homme est déjà prévue depuis Roch Hachana, mais elle constitue une faute et met l'âme en danger d'éloignement d'Hachem.

-> En vue de la rencontre prévue de Yaakov avec Essav, Yaakov devance l'arrivée de son frère en lui envoyant un cadeau particulier : "Il choisit, dans ce qui se trouvait en sa possession, un hommage pour Essav son frère" (Vayichla'h 32,14).
"De ce qui se trouvait en sa possession" = c'est-à-dire sans choisir, sans tri particulier, sans avoir examiné la qualité des bêtes envoyées.

=> C'est surprenant. Tout le but de Yaakov était de trouver grâce aux yeux d'Essav, alors pourquoi ne vérifie-t-il pas ce qu'il envoie?

Rabbi Aharon haCohen, le gendre du 'Hafets 'Haïm explique :
Lorsque Yaakov a vu, dans son rêve, que les anges prenaient du bétail du troupeau de Lavan, et le faisaient passer dans son troupeau à lui (Rachi - Vayétsé 31,10), il comprit que toute la hichtadlout qu'il avait effectuée avec les bâtons pour faire multiplier le troupeau, avait été superflue.
Du Ciel, on se préoccupait de se battre pour lui, on arrangeait tout sans son intervention.

Ce troupeau, gagné par sa hichtadlout disproportionnée (au regard de son niveau), était pour Yaakov un rappel constant de sa faute et il en voulait pas en profiter. C'est pourquoi il l'a envoyé à son frère Essav.
C'est donc ainsi qu'il faut comprendre le verset : "Il prit de ce qu'il avait sous la main en offrande à Essav" = ces bêtes qui lui étaient parvenues par ses mains, par ses efforts et sa hichtadlout [superflue], il les a envoyées à Essav.

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-> Le rav Yaakov Israël Pozen dit que le juif, qui est confiant que sa parnassa est décidée par Hachem, ne voit pas de raison de s'inquiéter ou de trop se fatiguer pour elle.
Il sait qu'en aucun cas, il ne pourra recevoir plus que prévu, et que la hichtadlout qu'il fera ne l'aidera pas non plus à recevoir l'argent avant l'heure qui a été programmée.

L'homme, convaincu qu'Hachem pourvoit à ses besoins, est toujours heureux de son sort et ne s'inquiète jamais du lendemain.
A propos de la manne, il est dit dans le verset (Béaaloté'ha 11,8) : "Le peuple errait pour la recueillir, puis on l'écrasait sous la meule ou on pilait au mortier".
Le Zohar haKadoch commente : "Le terme "errait" (chatou) vient de la même racine que "sot" (chatya/choté).
"Le peuple errait pour la ramasser" : ils sont sots, ceux qui se jettent par terre pour ramasser la manne puisque chaque bien de l'homme lui est réservé et viendra facilement à lui, sans même qu'il n'ait à se baisser!"

[on peut citer le Méam Loez (Béchala'h 16,36) :
"La manne tombait dans la maison et dans la bouche des juifs saints [donc ayant un fort bita'hon (en Hachem)] ... La manne leur tombait réellement dans la main, ils n'avaient plus qu'à la porter à leur bouche pour la manger.
Par contre, au sujet des réchaïm [donc ceux ayant peu de bita'hon], la Torah dit : "Le peuple s'éparpilla et ramassa [la manne]" (Bamidbar 11,8). Ce verset implique qu'ils devaient aller loin dans le désert pour ramasser la manne ..."]

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-> Rien ne vaut pour la subsistance que la émouna.
[Divré Israël]

"L'essentiel de la quête de la subsistance (parnassa) consiste à tourner son regard vers le Ciel avec foi et confiance en Hachem ...
Plus un homme dirige son regard vers le Ciel, plus il reçoit, car de la sorte il devient un réceptacle davantage apte à contenir l'abondance qui se déverse".
[Divré Israël - Vayigach 47,12]

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-> Le rav Yaakov Galinsky, au nom du rabbi Moché Rozenstein, enseigne :
Il apparaît une contradiction entre 2 notions dans le judaïsme.
D'un côté, on dit "Je crois d'une émouna entière que le Créateur a fait, fait et fera toutes les actions", et c'est Lui seul que nous devons remercier pour tout.
D'un autre côte, nous avons l'obligation de hichtadlout selon nos possibilités, comme si c'est nous qui agissions et engendrions des résultats, comme si notre hichtadlout était celle qui porte des fruits.
=> Comment concilier ces 2 notions?

La réponse est que toute la hichtadlout n'est valable que pour le futur.
La hichtadlout ne touche pas le passé.
En ce qui concerne le passé, nous n'avons que la conviction qu'Hachem a fait, fait et fera tout.
Celui qui pense que le résultat aurait été différent, s'il avait agi autrement, frise l'hérésie.

Si l'homme n'a pas fait une certaine hichtadlout, c'est le signe qu'il ne devait pas la faire. La réalité n'aurait pas pu être autre!

-> Le rav Yaakov Galinsky continue en disant qu'en vérité, c'est ce que dit expressément le verset : "L'homme est maître des résolutions de son cœur ; mais c'est Hachem qui détient la réponse de la langue" (Michlé 16,1).
Et Rachi explique : "L'homme planifie son projet et ses paroles dans son cœur, mais lorsqu'il vient à parler, Hachem le rend plus intelligent".

Combien de fois l'homme programme-t-il de dire telle ou telle parole, de riposter de telle façon, et finalement les mots qu'il a sur la langue sont avalés et remplacés par d'autres.
Il s'en veut alors : "Pourquoi n'ai-je pas dit cela?" Et il ne comprend pas que l'activité de la langue appartient à Hachem. Il était décidé qu'il parle de cette façon.

Qui avons-nous de plus grand que Rabbi Yo'hanan ben Zakaï, et que lui est-il arrivé?

Vespasien a accepté de répondre à une seule requête, et Rabbi Yo'hanan a demandé de sauver Yavné et ses Sages, au lieu de demander de lever le siège sur Jérusalem. Pourquoi?
Parce qu'il s'est dit que "Si je demande trop, il ne me donnera rien", ou parce que "Il force les Sages de reculer" (Yéchayahou 44,25).
Le Maharcha (guémara Guittin 56b) explique qu'à cause des fautes de la génération, Hachem a fait qu'il réponde ainsi. L'homme ne dit ni n'agit si Hachem ne veut pas qu'il dise ou agisse ainsi!
[...]

Lorsqu'il naît, l'homme pense qu'il va travailler, obtenir, agir et acquérir.
Lorsqu'il meurt et qu'il passe en revue tout ce qu'il a accompli, il comprend que c'est Hachem qui a œuvré et que c'est un grand 'hessed qu'Il nous fait en nous donnant l'illusion que nos actes portent à conséquence : "Oui, Hachem est la bonté, car Tu rémunères chacun selon son œuvre" (Téhilim 62,13).

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-> Le machguia'h rav Yé'hezkel Lévinstein dit qu'il y dans le monde des dizaines de milliers de bêtes qui se nourrissent des poubelles, et l'on a l'impression que personne ne se préoccupe d'elles, et qu'en outre, on les chasse de partout. Pourtant, elles continuent à vivre, à se multiplier, parce qu'Hachem nourrit toute créature, depuis les grands réem jusqu'aux œufs des poux.
=> S'il en est ainsi pour des animaux, à plus forte raison pour les êtres humains, créés à l'image d'Hachem : Hachem ne les abandonne pas sans nourriture.

-> Le "réem" est un animal de très grand taille qui ne lui permet pas de pourvoir seul à sa nourriture, et si ce n'était Hachem, il ne survivrait pas.

Le 'Hida (Midbar Kdémot 100,12) dit avoir trouvé un ancien parchemin de l'année 226 qui explique que le réem était un animal pur dont la gestation dure 12 ans. Durant la 11e année, la femelle bascule sur le flanc et est incapable de se relever.
Hachem la prend alors en charge complétement : une salive particulière sort de sa bouche et fait pousser des plantes autour d'elle, dont elle se nourrit durant les 12 mois qui la sépare de la mise à bas.

A ce propos, nos Sages (guémara Avoda Zara 3b) disent qu'Hachem "est assis et nourrit le monde entier, depuis le réem jusqu'aux œufs des poux", ces espèces-là, de par leur taille, ne peuvent se débrouiller seules pour trouver de la nourriture, soit parce que ces animaux sont trop grands, soit parce que les insectes sont trop petits.
Ils ont des difficultés à subvenir à leurs besoins, alors Hachem se préoccupe d'eux dans Sa grande bonté.

De la même façon, le roi David dit : "Il donne leur pâture aux bêtes, aux petits des corbeaux qui la réclament".
Rachi explique que le corbeau est cruel vis-à-vis de ses petits, et il ne leur donne pas à manger. Que fait Hachem?
"Il a pitié d'eux et leur apporte des moustiques, attirés par leurs excréments, qui se dirigent directement dans leurs bouches".
Cela se renouvelle jusqu'à ce que les petits corbeaux soient suffisamment grands pour être capables de voler et de chercher de la nourriture par eux-mêmes.

=> Si Hachem se préoccupe tellement de chaque créature, à plus forte raison qu'Il abandonne aucun être humain qui lève les yeux vers Lui et espère en son aide.
[d'après un divré Torah du rav Yaakov Israël Pozen]

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-> "Hachem t'a béni dans toutes les œuvres de tes mains ... Il connaissait ta marche à travers ce long désert ... Hachem ton D. était avec toi et tu ne manquais de rien" (Dévarim 2,7)

-> Le midrach (Yalkout Chimoni Dévarim 2 - rémez 808) demande : Que signifie "Il connaissait ta marche"? et il répond : "Il [Hachem] était au courant de ta fatigue, ta souillure, ta peine quand tu t'occupes de ta parnassa".

-> Rabbi Ména'hem Mendel de Rimanov explique : "Je sais que l'homme se salit avec les inquiétudes de la parnassa et qu'elle le préoccupe et l'inquiète. Quel est le conseil pour éviter cela?
"Hachem ton D. est avec toi" = sache que c'est Hachem qui fait tout, c'est Lui qui te nourrit et qui donne à chaque créature ce dont elle a besoin. Toi occupe-toi simplement de hichtadlout.
De cette façon, "Tu ne manques de rien" = tu es garanti de ne manquer de rien, et également de ne jamais tomber dans le piège de la réussite ou de l'échec qui te rendent fou".

-> b'h, sur ce verset, voir également : http://todahm.com/2019/10/02/10641-2

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-> "Hachem dit à Moché : Je vais faire pleuvoir pour vous une nourriture céleste" (Béchala'h 16,4)
-> "[Hachem] fit pleuvoir sur eux la manne" (Téhilim 78,24)

Le rav Elimélé'h Biderman enseigne que la Torah utilise pour la manne le terme "pleuvoir" pour nous rappeler que : combien nous gagnerons d'argent, quand et comment, cela ne dépend pas de nous à l'image de la pluie. C'est entièrement dans les mains d'Hachem!
Nous ne pouvons rien faire pour avoir davantage de pluie (si ce n'est prier pour cela).
De même, il est impossible d'augmenter notre subsistance (sauf par notre prière). Certes nous faisons notre hichtadlout, mais le montant final obtenu ne changera pas, pas une goutte de plus, pas une goutte de moins.

-> 4 clés sont entre les Mains d’Hachem, qu’Il ne confie à aucun émissaire, pas même à un ange : la clef qui commande les naissances (‘haya – accouchement), la clef qui commande les pluies (guéchamim), la clef qui commande la résurrection des mots (té’hiat hamétim) et enfin la clef de la subsistance (parnassa).
[d’après la guémara Taanit 2a et 2b]

-> b'h, sur la notion que la subsistance est déterminée à Roch Hachana : http://todahm.com/2020/12/26/29603

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-> "Tout ce qui s'est passé à l'époque de la manne [la subsistance], se passe encore aujourd'hui, seulement la Providence d'Hachem était révélée à leurs yeux alors qu'aujourd'hui elle est cachée, quand bien même elle est similaire."
[rav Yérou'ham de Mir]

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-> Le Or'hot Tsadikim (Chaar HaSim'ha) écrit :
"(L'homme) devra être confiant qu'Hachem lui apportera la réussite dans ses entreprises et ne pas placer sa confiance en elles. Il pensera qu'elles ne sont qu'un moyen pour Hachem de lui apporter sa subsistance.
A l'instar du bûcheron qui fend le bois à l'aide de sa hache, bien que cette dernière constitue l'instrument qui coupe les bûches, la force nécessaire provient néanmoins de l'homme qui la saisit en main."

-> "Afin qu'Hachem ton D. te bénisse dans toute l'oeuvre de tes mains que tu entreprendras" (Réé 14,29) = selon nos Sages cela signifie que toute l'abondance dont un homme bénéficie, même s'il a travaillé durement pour l'obtenir ne lui est accordée que grâce à la bénédiction d'Hachem.

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-> "Le décret est vrai et l’empressement mensonger" (Vayéchev 37,15).
Le Rambam explique que cela signifie que l’homme ne gagnera exactement que ce qui a été décrété pour lui et tout empressement dans ce domaine et tout effort supplémentaire ne lui serviront à rien.
Si la richesse est son lot, il s’enrichira, même sans travailler davantage.

-> Le rav Shlomo Auerba'h a dit :
"Celui qui place sa confiance dans son métier et dans ses affaires et qui pense que ce sont eux qui lui apportent sa subsistance et qui pourvoient à ses besoins, ressemble à un idolâtre. En effet, qu’est-ce qui le différencie de ce dernier qui s'imagine que les astres et les constellations ont une influence sur l'abondance de ses ressources?
Il en est exactement de même de cet homme qui place sa confiance dans ses entreprises et dont il devient le serviteur en pensant que c'est d'elles que viendra son salut!"

-> Le rav Elimélé'h Biderman ajoute :
Au contraire, l'homme doit être parfaitement convaincu que la réussite de ses entreprises n'est qu'un canal par lequel Hachem lui envoie sa subsistance à chaque instant, et que tout ce qui lui est nécessaire lui parviendra, qu'il travaille ou pas pour l’obtenir.
Il devra toutefois agir selon l'ordre naturel du monde et accomplir sa part personnelle d'efforts afin de faire descendre cette subsistance de la main grande et généreuse du Créateur.

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-> "Tu te souviendras d'Hachem ton D. car c'est Lui qui te donne la force de réussir" (Ekev 8,18)

-> Le Yessod haAvod (2,8) commente :
"On nous enjoint par là à avoir la foi que tous les gains réalisés par un homme et l’obtention de sa subsistance, tout est dirigé par Hachem et n’existe que grâce à Son aide. Ce commandement constitue une des 613 mitsvot.
Grâce à cela, Hachem lui viendra en aide même dans les situations les plus difficiles.
Mais s’il pense : "C'est à la force de mon poignet que j'ai réussi", il ne bénéficiera pas de l'aide du Ciel et par conséquent, il ne pourra réussir dans ses entreprises."

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-> Le rav Pin'has Koritz enseigne que celui qui vit avec une confiance entière en D., Hachem le délivrera par des voies auxquelles il n'aurait jamais songé auparavant.

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-> L'une des raisons pour lesquelles nous devons faire hichhtadlout est de nous tester pour savoir si nous croyons que nous sommes la cause des résultats ou si nous croyons qu'Hachem l'est.
[ 'Hovot haLévavot - chaar HaBitachon 3]

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-> b'h, voir également le développement du rav Biderman dans le divré Torah : http://todahm.com/2022/03/30/36000

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-> Lorsqu'il s'agit de gagner sa vie, il existe 2 lignes rouges à ne pas franchir. II faut veiller à ne pas mettre sa santé en danger, et prendre soin de ne pas endommager son lien à Hachem avec des mensonges et des tromperies.
[Baal HaAkéda]

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-> Lorsqu'un homme atteint ses objectifs, il ne doit pas s'enthousiasmer à outrance en portant aux nues son talent et ses capacités. II doit plutôt être convaincu que toutes ses réussites sont dues à la bienveillance de Hachem.
['Hovot haLévavot - ch.4]

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-> Les efforts que l'on doit fournir à cause de la malédiction "Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front" (Béréchit 3,19) sont négligeables, comparés aux efforts que l'on doit déployer pour obtenir la bénédiction : "Béni soit l'homme qui a confiance en Hachem" (Yirmiyahou 17,7).
[l'Alter de Novardok]

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-> "Et Hachem, ton Seigneur, te bénira dans tout ce que tu feras" (Béchala'h 15,8).
Selon le Sifri, ces mots impliquent que nous devons agir et ne pas compter sur les miracles.
[il nous est ordonné de faire notre part dans notre relation avec Hachem. ]

-> Lorsqu'on a demandé au 'Hazon Ich combien de hichtadlout il fallait investir, il a répondu : "La hichtadlout, c'est comme frapper un clou dans le mur. Tant que le clou s'enfonce, vous continuez à frapper. Lorsqu'il commence à s'enfoncer de travers, on s'arrête".

-> L'obligation de hichtadlout ne s'applique que jusqu'à ce qu'une personne commence à attribuer le succès à ses propres efforts. Une fois que cela se produit, elle doit cesser immédiatement.
[rav Yé'hezkel Levenstein]

-> Le rav Aharon 'Hadach demanda un jour à son père : "Comment une personne peut-elle acquérir le bon équilibre entre le bita'hon et hichtadlout? N'est-il pas plus facile de choisir la solution qui n'exige aucun effort de sa part? Peut-être qu'une personne qui se contente de s'asseoir et de ne rien faire n'est pas vraiment un baal bita'hon. Peut-être préfère-t-elle simplement suivre le courant parce que l'effort est trop pénible".
Son père, rav Meir 'Hadach, répondit : "Le roi David dit dans les Téhilim que l'homme qui s'abrite en Hachem est heureux. Nous voyons ici que si votre choix vous laisse un sentiment de sérénité, c'est du bita'hon.

-> Étant donné que le bita'hon est plus important que le hichtadlout dans la matérialité, nous pourrions aborder la spiritualité avec la même attitude, à savoir que la principale contribution dans la spiritualité est le bita'hon et que le hichtadlout n'est qu'un facteur secondaire.
Cependant, le Sifté 'Haïm souligne qu'il existe une différence cruciale entre les deux : "En matière de matérialité, la hichtadlout requise est une pénalité qu'une personne doit payer, et il n'est pas bon d'ajouter au paiement de la pénalité [c'est-à-dire qu'il doit minimiser sa hichtadlout autant que possible].
En revanche, dans l'avodat Hachem, il doit faire autant de hichtadlout que possible et s'efforcer de toutes ses forces".

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-> Lorsqu'une personne sait avec certitude (à 100%) qu'Hachem va certainement lui fournir ce dont elle a besoin, mais qu'elle attend de voir par quels moyens merveilleux Hachem va le faire, Hachem ne retiendra pas Ses bénédictions, même par des moyens surnaturels.
[Béer Mayim 'Hayim]

"Nous [le peuple juif] nous trouvons en exil et nous sommes soumis à D. au milieu de peuples qui nous persécutent et nous causent du tort.
Celui qui réalise cela prend conscience du grand miracle dont nous avons bénéficié en ayant survécu depuis la destruction du Saint Temple jusqu'à aujourd'hui.

Pour moi [rav Emden], ce miracle est le plus grand de tous.
Il dépasse toutes les merveilles que D. a accomplies en Egypte, lorsqu'Il nous a délivrés de l'esclavage et qu'Il a ouvert la Mer Rouge."

[rav Yaakov Emden - Yaavetz - dans son introduction à son Sidour]

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-> "Le voici qui se tient derrière notre mur (Chir haChirim 2,9) : ce mur se réfère au Mur Occidental du Temple qui ne sera jamais détruit."
[midrach Bamidbar Rabba 11,2]

Le Rav Eliya Lopian avait pour habitude de dire, lorsqu'il citait ce midrach, que les gens se trompent.
Ils pensent que D. a garanti que le Kotel continuerait d'exister parce que nous avons besoin d'un endroit pour prier, mais cela n'est pas vrai.

Nous avons besoin de prier à proximité de la terre sacrée sur laquelle le Temple était érigée autrefois.
Nous voulons en être aussi près que possible, mais nous n'avons pas besoin d'un Mur.
=> A quoi donc nous sert ce Mur (le Kotel)?

Le rav Lopian répond que nous en avons besoin pour prouver à ceux dont la foi est chancelante, que comme les Sages l'ont affirmé : la Torah est d'origine divine.
Si l'on pouvait accrocher une banderole sur le Mur, elle proclamerait : "Cet endroit est l'argument qui s'oppose à ceux qui nient l'origine divine de la Torah".

[=> de même qu'il est totalement improbable que le mur du Kotel n'a pas été détruit durant les centaines d'années d'absence des juifs sur leur terre, de même il renvoie au plus grand miracle de l'Histoire : l'existence du peuple juif, petit en nombre parmi des nations qui ont constamment essayé de le détruire.]