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Quelques réflexions pour un bon mariage (4e partie)

+ Quelques réflexions pour un bon mariage (4e partie) :

-> La michna (Guittin 90a) rapporte 3 opinions concernant le type d'actions qu'une femme peut commettre et qui est considéré comme un motif de divorce :
Beit Chamaï dit que l'on ne peut divorcer de sa femme que si l'on trouve en elle un acte d'adultère.
L'opinion de Beit Hillel est que même si elle a simplement brûlé sa nourriture, il peut divorcer.
L'opinion de Rabbi Akiva est que même si un homme a simplement trouvé une autre femme plus attirante que la sienne, il est justifié de divorcer de sa femme.

=> Cette michna demande à être interprétée. Et ce qui la rend encore plus problématique, c'est que Beit Hillel est l'école de pensée associée au 'hessed (bonté), à l'indulgence et pourtant, ici, ils permettent un divorce juste parce que la femme a brûlé la nourriture?!
De plus, comment rabbi Akiva peut-il dire que si un homme trouve une autre femme plus attirante que la sienne, il peut divorcer, alors que rabbi Akiva lui-même savait à quel point la femme joue un rôle important dans le succès du mari, car sans sa propre femme, il ne serait jamais devenu le grand rabbi Akiva. [la guémara rapporte par exemple qu'il a dit devant ses 24 000 élèves : "C’est à elle que nous devons ma Torah, et la vôtre!" - voir guémara Kétoubot 62b-63a]
Comment peut-il donc préconiser de laisser sa femme sur le bord de la route simplement parce qu'on a trouvé une autre femme plus séduisante qu'elle?

Donner un gett (acte de divorce) est la dernière phase d'un conflit conjugal. Parfois, il arrive qu'un couple puisse vivre ensemble dans la même maison mais qu'il soit véritablement divorcé l'un de l'autre, pas au sens littéral, mais émotionnellement.
Ainsi, la michna nous dit ce qui doit se passer dans un mariage pour qu'un couple sache qu'il n'est pas vraiment "marié" l'un à l'autre, au sens émotionnel du terme.

Comment une personne peut-elle savoir quand le lien profond dans un couple est tellement brisé que le divorce est la prochaine étape logique?
-> L'opinion de Beit Shamai est que s'il constate que sa femme a commis un acte d'adultère, cela constitue un motif de divorce. Cela signifie qu'une fois que le couple ne ressent plus le besoin d'être loyal l'un envers l'autre, c'est un signe qu'ils sont déjà divorcés émotionnellement l'un de l'autre, et le divorce technique n'est que l'étape suivante.
-> Selon Beit Hillel, même si elle a brûlé sa nourriture, c'est-à-dire si quelqu'un peut sentir que la nourriture de sa femme est brûlée ou qu'il y a un meilleur cuisinier qu'elle, ils ne sont pas mariés intérieurement. Lorsqu'un homme et une femme sont vraiment liés par les liens du mariage, le simple fait que ce soit la nourriture de sa femme devrait déjà signifier pour le mari que c'est la meilleure nourriture du monde. L'important n'est pas ce qu'elle a fait, mais de savoir qui l'a fait.
-> L'opinion de rabbi Akiva est que si l'on peut contempler une femme plus belle que son épouse, c'est un signe qu'il est intérieurement divorcé d'elle.
Dans des circonstances normales, un couple devrait atteindre un tel niveau de proximité qu'aucun des conjoints ne pourrait avoir l'impression qu'il existe quelqu'un d'autre au monde plus attirant que son partenaire.
C'est pourquoi il est dit (michna Yadayim 3:5) que Chir haChirim, le chant d'amour entre nous et Hachem (le mariage ultime), est Kodech Kadachim, le saint des saints, car il représente le ravissement complet et total entre le peuple juif et Hachem.

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-> L’opinion de Beit Hillel est que même si la femme a simplement brûlé sa nourriture, le mari pourra divorcer. Comment devons-nous comprendre cela? Ce qui rend cette michna plus problématique, c’est que Beit Hillel est l’école de pensée associée au ‘hessed, à la bonté, à la clémence, or ici, elle permet un divorce pour un motif futile.
Brûler un plat se produit occasionnellement dans tout mariage. Mais la question est de savoir comment la femme va réagir. Si elle est une bonne épouse, elle enlèvera la partie brûlée pour elle-même et donnera à son mari la partie savoureuse ou moins cuite.
Mais une femme méchante partagera la nourriture brûlée avec son mari.
Une femme encore pire donnera à son mari la nourriture brûlée et gardera la partie la moins brûlée pour elle-même.
L’opinion de Beit Hillel est que si elle brûle sa nourriture (אפילו הקדיחה תבשילו - afilou ikdi'ha tavchilo - la guémara emploie le SA nourriture), ce qui signifie qu’elle la considère comme la sienne et lui donne la partie brûlée, c’est un motif de divorce, car cela montre la bien piètre qualité de leur harmonie conjugale.
[un roch yéchiva rapporté par le rav Yéhochoua Alt]

-> Le rav Yaakov Kamenetsky disait que quiconque divorcerait de sa femme pour un repas brûlé, n’aurait même pas commencé à comprendre le sens d’un mariage et par conséquent, son "épouse" serait réellement bien mieux sans lui.

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=> Comment devons-nous considérer les tâches en apparence peu importantes, comme changer la couche d'un bébé, sortir les poubelles ou nettoyer la maison?
Bien qu'elles semblent insignifiantes, la vérité est qu'elles peuvent être tout aussi importantes, lorsque nous le faisons léchem chamayim (purement selon la Volonté d’Hachem).

Lorsque le rav Yéhouda Samet et sa femme ont eu plusieurs petits enfants, ils ont accroché une pancarte au-dessus de leur table à langer qui disait : "Je change cette couche afin d'aider cet enfant à devenir un érudit en Torah (si c'est un garçon), un craignant le Ciel (yéré chamayim), un serviteur d'Hachem, une échet 'hayil (si c'est une fille) et je le fais avec sincérité et joie.
Bien qu'ils ne l'aient pas toujours lu à haute voix, cela a eu un impact énorme sur la façon dont ils changeaient les couches.

Un invité pauvre qui finissait de manger chez le 'Hozé de Lublin remarqua qu'il nettoyait la table. Perplexe, l'homme demanda : "Je peux comprendre que vous serviez les invités en raison de la grande mitsva de hachnasat or'him, mais pourquoi nettoyez-vous la table? Les serviteurs font cela".
Le 'Hozé lui répondit que le jour de Yom Kippour, après le service sacré dans le Kodech Hakadachim (le saint des saints), le Cohen Gadol débarassait également la poêle à feu et la cuillère. Cette mitsva n'est donc pas moins importante.

Cette idée est représentée par la teroumat hadéchen qui consistait à enlever les cendres du mizbéa'h (l'Autel), soit en apparence le sale boulot. Pour cette raison, déchen (דשן) est un acronyme pour : davar chééno néchchav (ce qui est considéré comme sans importance).
Or, en réalité nous voyons combien il est significatif puisqu'elle a été placé à côté du mizbéa’h.
Ainsi, la prochaine fois que nous devrons faire un travail sale, nous devons réaliser qu'il s'agit en fait de nous purifier.

[d'une certaine façon sortir les poubelles, nettoyer la maison, ... on peut dire à Hachem regarde comment je prends soin de notre foyer où Tu résides avec nous, regarde comment j'agis selon Ta volonté par amour de mon prochain (conjoint), pour le shalom bayit, ... ]

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+ Femmes & étude de la Torah :

-> Le 'Hatam Sofer (dans ses drachot p.353) écrit que si une femme soutient son mari et ses enfants dans l'étude de la Torah, bien que le mari et les enfants voient leur récompense diminuée s'ils se perdent et ne suivent pas la voie de la Torah qu'elle a soutenue, sa récompense n'en est pas réduite.
[par exemple, s'ils ont parlé plus que nécessaire, s'ils ont étudié avec moins d'intensité qu'ils auraient pu, ... cela ne regarde pas la récompense de la femme qui aura comme mérites le maximum possible, comme s’ils avaient fait le mawimum possible.]

Le Kédouchat Tsion (1874-1941) a dit à l’un de ses élèves dont la femme voulait un contrat écrit attestant qu'elle avait droit à la moitié de la récompense de son mari : "Sa récompense [à votre femme] est bien plus grande que la tienne. Vous apprenez la Torah, vous pratiquez votre Avodat Hachem et vous vous amusez! Mais elle reste seule à la maison! Quel genre de plaisir a-t-elle?"

-> b'h, voir également : http://todahm.com/2014/08/07/la-femme-son-mari-et-letude-de-la-torah

-> La raison pour laquelle les femmes ne sont pas obligées de faire les mitsvot dépendantes du temps, n'est pas pour leur insignifiance, mais plutôt en raison de leur importance [intrinsèque].
En effet, elles n'ont pas besoin des mitsvot pour les pousser à observer et à se lier à Hachem.
Il y a une sainte passion inhérente en chaque femme [juive] de se connecter à la spiritualité, et par conséquent elles sont [naturellement] toujours connectées à D.
[alors que les hommes ont besoin de nombreuses mitsvot, d'un minyan et de l'étude de la Torah pour y parvenir!]
[rabbi Chimchon Raphael Hirsch - rapporté dans le Nétivot Tohar - p.61]

Quelques réflexions pour un bon mariage (3e partie)

+ Quelques réflexions pour un bon mariage (3e partie) :

-> On raconte l'histoire d'un mari qui abusait verbalement de sa femme. Sa femme est allée demander conseil à un Rav qui lui a conseillé, à chaque fois qu'il l'insultait, d'enfoncer un clou dans du bois avec un marteau. Cela atténuerait sa frustration et sa colère.
Après quelques jours à entendre ce bruit de clou, le mari interrogea sa femme à ce sujet. Elle lui a expliqué qu'après chaque insulte, c'est ce qu'elle faisait.
Après avoir vu les nombreux clous, il a été très ému de s'améliorer, car il n'avait pas réalisé la gravité de ses dommages. Il a riposté en lui disant que pour chaque compliment qu'il lui faisait, elle devait lui retirer un clou.
Après quelques jours, elle lui a dit que tous les clous étaient sortis. Il lui répond qu'il a réparé ses erreurs passées avec elle et qu'il a maintenant une ardoise toute propre. Elle lui a répondu que les trous étaient toujours présents dans le morceau de bois.

=> Nous apprenons ainsi que les dommages que nous causons par nos paroles perdurent, car même si les clous sont retirés, les trous (dommages) restent.

[sur le moment on se dit : "ça va ce n'est que des paroles, c'est pas si grave!" Mais on doit avoir à l'esprit que ce n'est pas la vérité, que nos mots peuvent laisser des traces qu'il sera très difficile, voir impossible d'effacer. (dans la majorité des cas c'est simplement par égo : on ne me parle pas comme ça, c'est moi qui aura le dernier le mot, ...)]
[ex: nous avons passé une mauvaise journée, où l'on nous a manqué de respect, alors notre façon animale de retrouver cet orgueil est en manquant de respect avec sa femme/enfants. On profite de cette situation que l'on considère comme acquise (c'est bon c'est ma femme pour toujours!), alors qu'elle est en perpétuelle construction.]

-> L'importance de ne pas endommager une femme par nos paroles est illustrée par le fait que les lettres finales de : "vélo tonou ich ét amito" ("ne pas bouleverser les gens par des mots - "וְלֹא תוֹנוּ אִישׁ אֶת עֲמִיתוֹ - Béhar 25,17) forment le mot : ichto (אשתו), sa femme, car c'est là que cela s'applique particulièrement.
Avant de parler, nous devons nous demander si les mots que nous nous apprêtons à prononcer seront utiles ou nuisibles.
Parmi les innombrables mots que nous prononçons chaque jour, combien sont positifs?

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-> Lorsqu'une personne s'énerve contre son conjoint, elle doit se rappeler que : "bérokez ra'hem tizkor" (dans la colère, souviens-toi d'avoir pitié - 'Habakouk 3,2).

-> "Prépare-toi dans l’antichambre, de sorte que tu puisses pénétrer dans la salle de réception" (atkèn atsma'h biprozdor kédé chétikaness litraklin - Pirké Avot 4,16).
[à un niveau simple de compréhension, ce monde temporaire est comme un hall où l'on se prépare avant de rentrer dans le monde à venir, qui est éternel (qui dépend de ce qu'on aura fait ici). ]
Selon nos Sages, cette michna est aussi un conseil pour le mariage : avant de rentrer dans nos maisons (la salle de réception), nous devons nous préparer à l'humeur de nos conjoints (et de nos enfants).

[de même qu'avant de prier on se rappelle de la grandeur d'Hachem, de devant qui nous prions, de même avant d'entrer chez nous, nous devons développer notre conscience de la grandeur dans notre vie de notre conjoint, nous devons prendre un petit moment pour réveiller en nous de beaux sentiments (amour, de gratitude, ...) sur l'importance pour nous de notre conjoint. Ce n'est pas n'importe qui!
En ce sens de grands rabbanim prenaient quelques secondes pour se recoiffer avant de rentrer chez eux, ou bien lire quelques informations pour avoir de la discussion (n'ayant leur tête que dans des sujets complexes de Torah), ...
En effet, dans notre "couple" avec Hachem, ou avec notre conjoint, l'habitude fait perdre l'importance et l’appréciation d’avoir une telle relation de proximité. ]

-> "Prépare-toi dans l’antichambre, de sorte que tu puisses pénétrer dans la salle de réception" (Pirké Avot 4,16) = de nombreux Sages nous conseillent de ne pas rentrer en étant affamé chez nous, car nous sommes alors dans un état propice à s'énerver pour un rien. Mais plutôt, on doit préparer notre retour en manger un peu avant.
D'ailleurs cela l'est clairement écrit : "quand il aura faim, il sera en colère" (véaya ki yir'av véitkatsaf - Yéchayahou 8,21)

-> Le Sfat Emet haKadmon (cité dans le Ein Yaakov - Yoma 81b) indique que le fait de manger la veille de Yom Kippour a pour but de mettre les gens de bonne humeur, afin qu'ils soient prêts à pardonner à leur prochain.
Hachem a donné la mitsva de manger et de boire la veille de Kippour, afin d'être d'humeur joyeuse car avant de manger, une personne peut s'irriter plus facilement.

-> La michna (Shabbath 2:7) nous dit qu'il y a 3 choses que l'on doit dire dans sa maison (béto'h béto), la veille de Shabbath juste avant la tombée de la nuit : "As-tu payé la dîme? As-tu préparé le érouv? As-tu allumé la lumière de Shabbath?"
Le Tiféret Israël (Yachin 60) se demande pourquoi il n'est pas plutôt écrit : "lébné béto" (à sa famille) [en place de : dans sa maison]?

Lorsque nous parlons avec notre conjoint, cela doit se faire sur un ton doux et léger.
Le Tiféret Israël explique qu'il ne faut pas le dire d'une voix forte qui peut être entendue de l'extérieur. Il faut plutôt le dire doucement afin d'être écouté.
C'est ainsi qu'il explique pourquoi la michna dit : "bét'oh béto" (dans sa maison), car cela connote cette idée.

Dans le même ordre d'idées, rabbi Avigdor Miller disait : "Si un couple ne s'écoute pas et ne s'entend pas, ses voisins les entendront [car ils hausseront le ton -> j'ai raison car je le dis le plus fort!]".

[de plus, le fait d'élever la voix incite à installer et développer l'énervement, la colère. En ce sens, nos Sages nous conseillent de toujours parler calmement.
Il est sain de parler de ce qui ne va pas, mais il faut choisir un moment opportun où l'autre est de bonne humeur et en utilisant une forme pleine d'amour et de respect de la dignité d'autrui. ]

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-> Il a été dit que le mariage est comme la vie : il y a des hauts et des bas. Il ne faut pas désespérer pendant les périodes de baisse, mais plutôt répéter "cela aussi passera".
Dans la maison de rabbi Efraïm Zalman Margolis, un verre en cristal s'est brisé un jour. Alors que sa femme était hystérique, il était calme au point que cela la dérangeait.
Lorsqu'elle lui a demandé pourquoi il était si calme, il a répondu : "Demandez le moi l'année prochaine".
Un an plus tard, il a dit qu'il était calme parce que maintenant il n'est plus contrarié par ce problème. Alors pourquoi s'énerver au moment où cela arrive?

-> La michna enseigne : "lo matsati lagouf tov mistika" ( je n’ai rien trouvé de plus bénéfique pour l’individu, que le silence - Pirké Avot 1,17).
Cela fait particulièrement référence au mariage, car on nous enseigne que "ichto kégoufo" (la femme d'un homme est comme lui-même - guémara Béra'hot 24a).
On peut comprendre : je n'ai rien trouvé de mieux "lagouf" (pour l'homme et la femme) que le silence (mistika). En effet, par le silence, de nombreux désaccords peuvent être évités.
De nombreuses fois, dans le mariage, nous pouvons appliquer le verset : "hamaskil baét ha'i yidom" (Amos 5,13) = l'homme prudent se tait en ce temps-ci.

Le verset dit : "tovim hachnayim min haé'had" (Kohélét 4,9) : deux sont meilleurs qu'un.
Une explication est que lorsque 2 personnes vivent en harmonie (tovim hachnayim), c'est souvent parce que l'une d'elles a été tolérante et indulgente (min haé'had).
Un homme sage dit : "Vous pouvez changer votre mariage en vous changeant vous-même".

La michna (Pirké Avot 5,7) dit que l'un des miracles qui s'est produit dans le Temple était que les gens se tenaient serrés les uns contre les autres tout en ayant largement d'espace pour se prosterner (omdin tséfoufim oumichta'havim réva'him).
Une autre explication est que si quelqu'un se tient debout avec un égo gonflé, étant rigide et inflexible (omdin), alors il est à l'étroit (tséfoufim) et il n'y a pas de place pour quelqu'un d'autre dans sa vie.
En revanche, si quelqu'un est souple et flexible (michta'havim), alors il y a de la place pour d'autres personnes dans sa vie (réva'him).
Ceci est particulièrement véridique dans le mariage.

La guémara (Sota 17a) enseigne que si un mari et une femme le méritent alors la Chékhina habite parmi eux (ich vé'icha zakhou Chékhina bénéhem).
Une autre explication est que s'ils ont le shalom bayit, c'est parce qu'ils ont la Chékhina qui y réside, ce qui signifie qu'ils vivent selon la halakha et qu'ils ont les traits de caractère appropriés.

En fin de compte, lorsqu'une personne a un désaccord avec son conjoint, elle doit en arriver au point où elle a l'impression de se battre avec elle-même, comme s'il s'agissait de sa main droite et de sa main gauche.
Pour qu'un corps fonctionne correctement, les parties du corps doivent fonctionner harmonieusement car si une partie du corps fonctionne mal, cela affectera le reste du corps.
On peut dire la même chose d'un mari et d'une femme. Ils doivent s'unir et travailler en harmonie. Nous devrions tous mériter d'être les meilleurs conjoints que nous puissions être.
[rav Yéhochoua Alt]

Quelques réflexions pour un bon mariage (2e partie)

+ Quelques réflexions pour un bon mariage (2e partie) :

-> Le shalom bayit, c'est lorsque les contraires s'entendent.
Cela nous est montré dans les mots qui concluent la Amida : "ossé shalom bim'romav" celui qui fait la paix dans Ses hauteurs). Le Ciel (chamayim) qui correspond à "Ses hauteurs" est la contraction de éch (le feu) et mayim (l'eau), qui sont 2 opposés.
[ainsi pour atteindre des hauteurs dans la vie, il est nécessaire que 2 entités parfois contraires, s'unissent dans un but commun, chacun élevant l'autre. Lorsqu'il y a de la paix dans un couple alors la Présence Divine vient y résider, à l'image du fait qu'elle réside au Ciel (chamayim). ]

En disant : "celui qui fait la paix" (ossé shalom), nous reculons de 3 pas et nous nous inclinons (Chlou'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 123,1). En effet, il faut savoir faire des concessions/renoncer, prendre du recul, prendre sur soi, afin de maintenir la paix.

-> "Hachem dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; Je vais lui faire une aide qui lui corresponde (עזר כנגדו - ézer kénegdo - litt. Une aide qui soit face à lui)" (Béréchit 2,18).
Cela ressemble à un puzzle, en ce sens que la pièce qui s'attache à l'autre doit s'emboîter.
De la même manière, puisque le conjoint d'une personne est son autre moitié, les traits opposés sont nécessaires pour qu'elle soit parfaitement assortie.
Cela nous permet de comprendre pourquoi un chidoukh est : "méHachem yatsa adavar" (une chose émanant d'Hachem - 'Hayé Sarah 24,50), car Lui-seul connaît les traits de caractère correspondants qui sont essentiels. [ce que nous avons besoin en face de nous pour nous travailler et améliorer]

Il est intéressant de noter que "עזר כנגדו" a une valeur numérique de : 360, en allusion aux 360 degrés, qui forment un cercle. Pour préserver notre couple, on a besoin d'être flexible, d'utiliser toute la gamme des degrés pour être prêt à s'accorder avec notre conjoint, et restés unis dans la danse de la vie à deux.
De plus "עזר כנגדו" a la même guématria que "kar vé'hom" (le froid et la chaleur - קר וחום), qui sont 2 opposés.

-> Parfois sur certains aspects ce sont les différences qui sont nécessaires, alors que d'autres fois ce sont les similitudes. Seul Hachem sait ce qui est vraiment bien, nécessaire, en nous destinant un "ézer kénegdo" sur mesure. Nous ne devons pas nous défiler, mais plutôt accepter le travail des midot que D. souhaite que nous fassions dans notre vie. Chaque juif a un programme qui lui est propre, même nos Patriarches et Matriarches.

On peut l'illustrer ainsi :
1°/ nécessité de différences :
on peut rapporter que la caractéristique principale d'Avraham était le 'hessed (la bonté), comme il est écrit : " 'hessed léAvraham" (Mi'ha 7,20).
Sa femme Sarah représente l'opposé : le din (la rigueur/justice stricte), comme le montre le fait qu'elle soit celle qui a renvoyé Hagar et Yichmaël.
Ces 2 traits de caractère ne doivent pas être une cause de friction dans le mariage ; au contraire, ils peuvent fonctionner harmonieusement ensemble, comme nous disons dans le ouva létstion : "pour recevoir l'un l'autre" (oumékabélin dén min dén).
Leur fils Its'hak personnifie le trait de caractère du din (rigueur), tandis que Rivka incarne le 'hessed comme nous le voyons lorsqu'elle puise de l'eau pour les chameaux.
Le Rokéa'h commente que "gamal" (chameau - גמל) fait référence à : guémilout (גמלות) 'hassadim.

Il en est de même avec Yaakov.
Le rav Yonathan Eibschutz (Tiféret Yonathan - Vayétsé 29,9) explique pourquoi Ra'hél faisait praître les moutons. Lavan savait que les caractéristiques d'un mari et d'une femme doivent se compléter. Puisque Léa était destinée à Essav qui était un "ich sadé" (homme des champs) et qu'elle était une "akérét habayit" (femme s'occupant de la maison), leurs caractéristiques étaient parfaites l'une pour l'autre.
Yaakov, quant à lui, était un "ich tam yochev oalim" (homme assis à étudier toute la journée) et il avait donc besoin d'une personne ayant une qualité opposée. C'était Ra'hél, qui travaillait dans les champs
En fin de compte, Yaakov a également épousé Léa, puisque Lavan ne pouvait pas changer sa vraie nature qui était d'être à l'extérieur, comme Rachi (Vayichla'h 34,1) l'écrit : "Léa aussi avait l’habitude de sortir". Par conséquent, Léa était également un bon chidoukh (complémentaire) pour Yaakov.

[ainsi, même nos Avot et Imaot étaient très différents dans leur nature, et ils ont dû se travailler et faire des efforts au quotidien, pour que cela deviennent une complémentarité élévatrice.]

2°/ nécessité de similitudes :
Moché était si élevé qu'il vivait une existence céleste sur terre ("kimé chamayim al aarets" - Ekev 11,21), séparé de sa femme, ne mangeant ni ne buvant pendant 40 jours, ...
Il a épousé une femme du même genre que lui : Tsipora, qui vient du mot "tsipor" (un oiseau), un oiseau qui vole au-dessus du monde naturel (voir Sanhérin 91a et Moéd Katan 16b). [comme Moché, bien que physiquement sur terre, elle volait spirituellement très haut au ciel]

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-> sur quelques différences entre les hommes et les femmes : http://todahm.com/2017/07/25/5424-2

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-> Il y a 2 opinions contradictoires concernant la façon de placer la mézouza (guémara Ména'hot 33a).
Selon Rachi, la mézouza doit être placée verticalement, tandis que selon rabbénou Tam elle doit l'être horizontalement. Le Tour et le Choul'han Aroukh (Yoré Déa 289) disent de la mettre en diagonale. Il s'agit d'un compromis entre les 2 opinions.
Cela nous indique qu'il est parfois nécessaire de faire des compromis avec notre conjoint. Cette leçon est enseignée par la mézouza car nous la rencontrons avant d'entrer dans notre mézouza.

[de plus, il est inscrit sur la mézouza la lettre "shin" en référence au nom Divin Shadaï, qui renvoie au fait que Hachem a dit stop, a mise des limites lorsque le monde s'est initialement développé, et à l'idée que c'est uniquement Hachem qui peut mettre un terme à toutes nos difficultés (ש־די : chéyomar daï [daï = assez!]). Egalement dans le futur Hachem nous comblera de tellement de bonnes choses, que nous dirons : "daï!"
Ainsi, en embrassant la mézouza, nous devons avoir en tête que lorsque des disputes se développent, on doit savoir être celui qui se dire : "daï!", je ne veux pas que cela prenne des proportions plus importantes.
Il est intéressant de s'interroger : "est-ce que dans 1 an, cela me sera toujours aussi problématique, ou bien c'est mon yétser ara qui me fait m'énerver.
En sachant mettre des limites aux choses, à l'image d'Hachem lors de la Création, alors on aura des bénédictions d'Hachem au point où on Lui dira : "daï! c'est trop!".

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-> A un 'hatan et à une kalla, il est habituel de leur souhaiter de construire une "bayit nééman béIsraël".
Pourquoi une telle bénédiction? Ne serait-il pas plus logique de leur souhaiter de constuire une maison de 'hessed ou bien de Torah?

Le Nétsiv (Haémek Davar - Béaaloté'ha 12,7) explique que "nééman" signifie celui qui a le pouvoir d'agir mais ne le fait pas.
L'exemple le plus typique est celui de Moché, dont il est dit : "bé'hol béti nééman ou" (dans toute Ma maison, il est la personne de confiance - Béaaloté'ha 12,7).
Moché connaissait le Nom d'Hachem (chem haméforach) qui a servi à créer les cieux et la terre, mais à aucun moment il en a abusé.
[dans son commentaire sur la mer Rouge, le Nétsiv rapporte que si Moché le voulait il aurait pu faire de lui même l'ouverture de la mer Rouge, mais il est resté fidèle (nééman) à la volonté de D. en toute situation. ]
En ce sens, il existe l'expression : "le vrai pouvoir, c'est quand on a la capacité d'agir mais qu'on ne le fait pas".

On peut comparer cela à quelqu'un qui a la clé d'un coffre contenant 100 000 dollars et qui peut l'ouvrir, mais qui ne le fait pas. C'est ce qu'on appelle : nééman.
Il en va de même pour un mari et une femme. Chacun d'eux sait ce qui fait tiquer son conjoint.
Chacun d'eux sait sur quels boutons il peut appuyer pour lui nuire. Ils ont la clé pour atténuer la vie de leur conjoint.
[dans un couple il ne peut être plus vrai que : "la mort et la vie sont au pouvoir de la langue" (Michlé 18,21). Chaque conjoint peut donner de la vie ou de la mort à l'autre! ]

=> On bénit donc un couple de construire une "bayit nééman béIsraël", en leur souhaitant que bien qu'ayant le bouton pour envoyer des missiles verbaux à l'autre, ils ne vont jamais l'utiliser.

Quelques réflexions pour un bon mariage (1ere partie)

+ Quelques réflexions pour un bon mariage (1ere partie) :

-> "tu donnes la vie à tous les êtres" (véata mé'hayé ét koulam - Né'hémia 9,6)
Or, Hachem nous demande : "tu marcheras dans Ses voies" (véala'hta bidra'hav - Ki Tavo 28,9), impliquant que nous devons prendre exemple sur Sa façon d'agir.
Se basant sur cela, le rabbi Shlomo Freifeld explique que de la même manière qu'Hachem donne la vie, nous devons faire de même : avec des compliments, des sourires, des mots d'encouragement, des mots de gratitude, d'affection, ...

-> Le Zohar (3:46b) enseigne que de même que la tsaraat (sorte de lèpre) résulte du lachon ara, de même la tsaraat résulte également de l'absence de mots lorsqu'il est approprié de parler, par exemple en encourageant un ami.

-> Nos Sages nous avertissent du pouvoir de la langue, d'à quel point le lachon ara peut détruire.
Or, de même que l'on doit croire à son pouvoir de détruire, on doit également croire à son pouvoir de bénir.
[ainsi, il y a de nombreux enseignements sur les dégâts graves du lachon ara, et bien d'une façon inversement proportionnelle le fait de dire du lachon tov a des impacts positifs incroyables.]
La guémara (Sotah 11a) enseigne que la mesure de bienfaisance d'Hachem est plus grande que Sa mesure de châtiment.
D'ailleurs, le 'Hafets 'Haïm disait que de la même façon que l'on devra rendre des comptes sur nos paroles négatives (lachon ara), de la même façon on devra rendre des comptes sur nos paroles positives que l'on n'aura pas prononcé à autrui.
[n'oublions pas que : "la mort et la vie sont au pouvoir de la langue" (Michlé 18,21) = par la parole, on peut donner de la mort (le lachon ara) mais aussi de la vie (lachon tov) à autrui. ]

=> Cela s'applique particulièrement dans le couple, où le pouvoir de la parole est encore plus pris à coeur, et est vital, comme le soleil permettant l'épanouissement d'une plante.

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-> Rabbi Avigdor Miller disait : "Ne cherchez pas un conjoint parfait. vous ne le/la trouverez pas. Mais soyez un(e) conjoint(e) parfait(e), puis rendez-le/la parfait(e) à vos yeux."

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-> Un mariage est en général composé de 2 personnes qui proviennent de milieux différents, avec une éducation, un vécu et des façons de penser et de voir les choses différemment.
Selon nos Sages : "les femmes sont un peuple à part entière" (guémara Shabbath 62a). [nous ne communiquons, ni ne voyons, ni ne réagissons d'une façon identique, et c'est cela la difficulté (surtout au début) et la richesse d'un couple!
L'unité c'est la complémentarité des différences, ce n'est pas une similitude. A partir du moment où l'on accepte et respecte nos différences, alors on peut vivre ensemble. ]

Par conséquent, il est tout à fait naturelle qu'il y ait des désaccords entre les conjoints. Cependant, de nombreuses querelles peuvent être évitées si un conjoint voit la situation dans son ensemble.
Par exemple, un mari peut s'énerver en se demandant pourquoi sa femme s'affole pour une telle bêtise. La vérité peut être qu'elle est bouleversée parce que cela lui rappelle un mauvais souvenir d'enfance.
En ce sens, certains disent : "ce qui nous rend hystérique est souvent historique.
Si vous tapez quelqu'un sur l'épaule, vous ne causez aucun dommage. En revanche, si la personne sur laquelle vous tapez a un coup de soleil, elle sursautera de douleur.
De même, un conjoint peut prononcer une phrase qu'il croit neutre, et qui pourtant va troubler l'autre. C'est le résultat d'un événement passé (plus ou moins inconscient).

Le conjoint d'une personne peut être dégoûté en regardant un animal, ce qui peut sembler une réaction anormale. Après enquête plus approfondie, il peut découvrir qu'elle a eu une expérience négative avec cet animal lorsqu'elle était jeune. Après tout, "une réaction anormale à une situation anormale est normale".

Cette idée est évoquée dans le mot : ma'hlokét (une dispute), qui a comme racine le mot : 'hélek (une partie), car une personne ne se dispute avec quelqu'un que lorsqu'elle ne voit qu'une partie de l'image.

Le mot "ra" (mauvais - רַע) peut également être compris comme signifiant une entité fragmentée, comme dans : "roa itroaa aarets" (brisé sera le pays - Yéchayahou 24,19).
Nous percevons les événements comme mauvais parce que nous n'en voyons qu'un fragment, et non comme un tant faisant partie d'un plus grand plan pour le bien.

Qu'est-ce qui est l'opposé de la dispute/querelle (ma'hlokét)?
C'est la paix (le shalom). Cela se produit lorsque quelqu'un perçoit l'ensemble du tableau.
Par conséquent le mot : shalom, est lié au terme : shalèm (complet), au fait de voir l'image entière.

Celui qui voit les 2 côtés d'une situation est dite : "pikéa'h" (une personne intelligente - פִּקֵחַ).
Le mot : tsad (un côté - צַד) a une valeur numérique de 94, qui multiplié par deux est équivalent à : pikéa'h (פִּקֵחַ - soit 188).
Le shalom ultime est celui où 2 personnes examinent la situation de tous les côtés.
Par conséquent, lorsqu'il y a 2 personnes intelligentes, 2 "pikéa'h" (2*188), alors on obtient : le shalom (שָׁלוֹם), de valeur 376.

La michna dit : "jugez tout le monde favorablement" (évé dan kol aadam lékaf zé'hout - Pirké Avot 1,6).
Le mot"kol" (כָּל) peut être compris comme faisant référence à la personne toute entière.
Cela signifie qu'il faut le juger favorablement et voir l'ensemble du tableau (ses antécédents, son état émotionnel et de fatigue, sa façon de voir et de ressentir les choses, ...)

[d'une certaine façon "aimer son prochain comme soi-même" (dont l'essentiel est réalisé avec notre conjoint), c'est aussi se mettre à sa place, voir les choses avec ses lunettes, avec son référentiel et son ressenti, et alors je comprends mieux sa position, et je peux l'aimer pour ce qu'elle est, et pas pour ce que je voudrais qu'elle soit.]

Les fausses couches

+ Les fausses couches :

=> De nombreux couples ont fait des fausses couches. Comment doivent-ils considérer cela? Quelle est la vision de la Torah?

-> Rabbi Moché Shapiro a enseigné que l'âme (néchama) d'une fausse couche est un enfant qui appartient aux parents, et non une néchama aléatoire descendue du ciel pour un tikoun (rectification, réparation).
De plus, la souffrance des parents, en particulier de la mère, est une partie intrinsèque du tikoun de l'enfant.
Cette connaissance, qu'il existe un lien réel avec le fœtus et que la souffrance n'a pas été vaine, peut en soi être un réconfort.

-> Le Ramak (Shiour Koma'h, 54. Shomer Emounim, maamar hachga'ha pratit 15) élucide que les fausses couches servent à rectifier ce qui s'est produit dans une réincarnation précédente.
Il explique également que l'angoisse de la perte d'un enfant que subissent les parents fait également partie du calcul. C'est ainsi qu'Hachem réunit tout le monde sous un même toit et que les rectifications nécessaires sont effectuées.

-> Voici les paroles réconfortantes et inspirantes du rav Moché Wolfson, qui a écrit ce qui suit dans une lettre adressée à une femme qui avait fait une fausse couche :
Dans le ciel il y a un heichal hanéchamot (un sanctuaire d'âmes), la source d'où proviennent toutes les âmes. La rédemption finale n'aura pas lieu tant que toutes les âmes n'auront pas quitté ce sanctuaire et ne seront pas descendues dans ce monde (voir Yébamot 62a). Chaque âme a une mission unique à remplir dans ce monde et se voit attribuer la durée de vie nécessaire à l'accomplissement de cette mission.
Certaines âmes appartiennent à une classe très élevée. Elles sont d'une nature si sublime, si sainte, si étincelante et si brillante, qu'elles ne peuvent tout simplement pas supporter d'exister dans ce monde, même pour une courte durée. Cependant, ils doivent eux aussi quitter le Sanctuaire des âmes afin qu'il soit vidé, et pour d'autres raisons connues d'Hachem seulement.
Ainsi, Hachem choisit un couple particulier qui attirera une telle âme dans ce monde.

L'enfant quitte sa place près du Trône de Gloire et est immédiatement placé dans un environnement dans lequel il est chez lui, un environnement de nature divine. La femme qui est avec l'enfant porte en elle non seulement un enfant, mais aussi un jardin d'Eden tout entier.
Une flamme de la lumière cachée de la Création brille au-dessus de la tête de l'enfant, et par cette lumière, l'enfant voit d'un bout à l'autre du monde.

Un ange céleste apprend toute la Torah avec l'enfant (voir Nida 30b). Tout cela arrive à chaque enfant juif. Cependant, ces âmes spéciales dont nous avons parlé ne peuvent supporter de se séparer de leur existence sublime en vivant dans ce monde terrestre. Elles sont donc épargnées de ce désagrément et retournent auprès de leur Père céleste, ayant rempli leur mission de devoir quitter le Sanctuaire des âmes pour résider dans leur mère, rapprochant ainsi le monde de la rédemption finale ...

Cette femme a mérité d'avoir pour hôte une âme pure et sainte accompagnée d'une lumière divine, d'un ange céleste et d'une Torah céleste. Le Maître de l'Univers avait créé un Beit Midrach, une salle d'étude, pour cette âme en elle. Et lorsque cette âme l'a quittée, une partie de la sainteté qui était entrée en elle est restée, et ne la quittera pas pour le reste de sa vie.

Elle a mérité de rapprocher l'arrivée du machia'h en offrant un sacrifice dans ce but. Elle n'est pas laissée avec la compensation habituelle d'une mère, mais plutôt tout ce qu'elle a enduré ne l'a été que pour le bien d'Hachem et de son peuple, et non pour sa joie et sa satisfaction personnelle.
Elle a servi, non pas comme un travailleur qui attend un paiement immédiat, mais comme un soldat loyal, prêt à subir des blessures au combat si nécessaire, uniquement pour la gloire du Roi ...
[ainsi, elle aura une récompense énorme pour cela!]

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-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Yoré Déa 3:138) discute pour savoir si les âmes mortes avant la naissance ressusciteront lors de la résurrection des morts (té'hiyat amétim) et mériteront la vie éternelle.
Il écrit que la halakha suit l’avis de Ravina selon lequel une âme mérite la vie éternelle à partir de la conception (voir Sanhédrin 110b).
Même si l’âme "ne voit pas le jour" (c’est-à-dire dans le cas d’une fausse couche), elle méritera néanmoins la vie éternelle et se lèvera pour rencontrer ses parents lors de la résurrection des morts.

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+ Mort d'un enfant jeune :

-> Il y a des parents qui ont souffert de la perte d'un jeune enfant.
Bien que les voies d'Hachem nous dépassent, mentionnons ce que certains de nos grands ont dit à ce sujet.
Une des raisons pour lesquelles un enfant peut être décédé à un jeune âge est qu'il a accompli ce qu'il était venu faire dans ce monde.

L'histoire suivante illustre ce point.
Le Baal Chem Tov assista à la circoncision d'un certain bébé le 8e jour après sa naissance, au cours de laquelle l'enfant fut nommé Yossef.
Après la brit mila, la mère du bébé s'est soudainement mise à pleurer, car son bébé venait de mourir.
Le Baal Chem Tov a expliqué que ce jour-là était l'anniversaire de décès de rabbi Yossef Karo, l'auteur du Choul'han Aroukh. Lorsqu'il est né, une épidémie a fait que sa circoncision n'a pas été effectuée le 8e jour, mais plutôt reporté jusqu'à ce qu'il soit plus fort et en meilleure santé. En raison de ce retard, il n'a pas pu accéder à certains niveaux après sa mort.
Le Baal Chem Tov a dit à la mère : "Votre bébé était une réincarnation, de rabbi Yossef Karo. Vous avez été choisie pour être la mère de la réincarnation de rabbi Yossef Karo."
Donc cette âme qui est venue au monde avait juste besoin de cet acte pour la perfectionner.

-> La guemara ('Haguiga 3a) dit : rassemblez le peuple, les hommes, les femmes et les enfants, où la Torah sera lue devant le peuple juif. Les hommes peuvent venir pour apprendre et les femmes pour écouter [la Torah], mais pourquoi les petits enfants doivent-ils viennent?
La réponse : "pour donner une récompense à ceux qui les amènent" (kédé litén schar lémévié'hen). (également Rachi - Vayélé'h 31,12)
Le Sfat Emet interprète cette guémara comme suit. La question de : "pourquoi les petits enfants doivent-ils viennent?" (taf lama ba'in), est de savoir pourquoi les enfants qui meurent si jeunes viennent au monde.
La réponse : "kédé litén schar lémévié'hen" = pour donner une récompense à ceux qui les mettent au monde.

Un enfant handicapé = une âme « spéciale »

+ Un enfant handicapé = une âme "spéciale" :

-> Nous avons tous vu des enfants handicapés mentaux. Comment leurs parents (et nous tous) devons-nous les considérer?

-> Les géants que sont le 'Hazon Ich et le Steïpler, se tenaient debout lorsqu'un enfant mentalement handicapé venait en leur présence. Pourquoi?
Parce qu'un enfant handicapé est plus proche de la perfection. C'est pourquoi de tels enfants sont si limités, parce qu'ils n'ont pas besoin de toutes leurs facultés pour leur mission dans ce monde.
[il est dit au sujet de Moché : "j'ai la bouche pesante et la langue embarrassée" (Chémot 4,10). Selon le Maharal (Guévourot Hachem chap.28), cela peut être compris comme une perfection de Moché : il ne vivait pas dans un monde de mots, il en était au-dessus. (de même, les handicapés sont tellement au-dessus de ce monde, qu'on leur retire des capacités)]

-> Le rav Its'hak Zilberstein s'est vu demander par un couple ayant donné naissance à un enfant handicapé ce qu'il devait corriger en réponse à ce "message du ciel" ?
Sa réponse : "C'est un grand mérite que vous avez reçu [en ayant un tel enfant]. Pourquoi devriez-vous corriger quoi que ce soit?" [Séfer Ohr Daniel 3:144]

-> En mai 1996, le rav Moché Shapiro a prononcé un discours devant des parents d'enfants souffrant de troubles du développement. Dans son discours, il a raconté que chaque enfant est un tsélem Elokim (une partie Divine, litt. une image d'Hachem), qui ne présente aucune imperfection, et ce qu'il s'agisse de l'enfant avec le plus de défauts apparents, le plus difficile ou le plus limité.
Ces imperfections sont une maladie, et lorsque Hachem apportera le salut, le remède à ces maladies sera également révélé.

-> De même qu'une maladie n'annule pas le tsélem Elokim, de même ces maladies (même les plus handicapantes) n'affectent pas le tsélem Elokim (bien qu'en apparence ils ont l'air "spéciaux", en réalité ils ont une partie d'Hachem bien plus grande en eux, et ils sont donc beaucoup plus beaux! ).
Les humains ont besoin de parents, certains pour une courte période, d'autres pour beaucoup plus longtemps. Nous sommes que de passage dans ce monde, ainsi ces enfants retrouveront toute leur santé/splendeur en apparence, et lors de la résurrection des morts, ils apparaîtront beaucoup plus magnifiques que nous. [toute leur intériorité pouvant alors se révéler avec les yeux de la Vérité, et non de la matérialité/superficialité de ce monde]

-> Dans une lettre datée du 12 Nissan 5738 (1978), le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Yoré Déa 3,138) écrit qu'un enfant méritera la résurrection des morts, même si le temps passé avec sa mère a été de courte durée (voir Sanhedrin 110b avec Rashi ; et Kesubos 111a).
Nous devons réaliser qu'ils sont propres et purs de tout péché! [ils auront ainsi une apparence parfaite sans saleté dues à nos fautes]

-> À un niveau plus profond, ces enfants sont des individus exaltés, extrêmement précieux. Ces âmes peuvent s'exprimer à un degré très limité. Hachem leur a fourni des facultés qui ne leur permettent de montrer qu'une fraction de leur grandeur. Pourquoi ne leur a-t-on pas donné la pleine capacité d'exprimer leur intériorité? Parce que leur intériorité est si élevé qu'elle ne peut s'exprimer dans ce monde limité.
[une allusion possible à la grandeur de ces personnes est que depuis la destruction du Temple, la prophétie a été donnée aux chotim (guémara Baba Batra 12b), c'est-à-dire à ceux qui sont limités intellectuellement (en apparence : les fous).]

Ceux qui ont un tel enfant doivent être fiers qu'Hachem leur ait donné l'opportunité de prendre soin de cette forme humaine élevée, pour élever une âme aussi illustre dans ce monde.
Leur âme extrêmement élevée et leur corps sont incompatibles, leur intérieur et extérieur ne s'accordent pas. Leur extériorité ne peut révéler leur intériorité, et cette incapacité s'exprime dans leur apparence.
Ainsi, ils ne sont pas inférieurs mais plutôt supérieurs.

-> Nous devons également garder à l'esprit l'histoire suivante, qui montre que certaines personnes vivent uniquement pour que d'autres puissent en bénéficier.
Un élève du rav Israël Salanter avait une fille malade dont il s'occupait loyalement. Un jour, la fille est décédée. Peu de temps après, son père mourut.
Le rav Israël Salanter commenta qu'au début, il semblait que la vie de la fille dépendait de son père, qui prenait soin d'elle. Maintenant, nous voyons que le père était vivant par le mérite de sa fille.

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=> Quel est le point de vue de la Torah sur les enfants trisomiques?

-> Dans une lettre datée du 13 Shevat 5750 (1990), le rav Moché Shapiro a écrit à l'un de ses étudiants qui avait un enfant atteint de la trisomie :
"... Hachem vous a envoyé un grand cadeau sans pareil. Cet enfant a la capacité de faire ressortir en vous des forces puissantes et merveilleuses du plus profond de votre cœur, ce que rien d'autre au monde ne peut faire.
Hachem sait aussi ce qui est le mieux pour votre fils. Le fait qu'il soit né avec des capacités cognitives limitées indique qu'il possède une âme élevée qui a besoin d'être moins rectifiée dans ce monde ... Chaque âme est envoyée dans ce monde avec un but, celui de rectifier quelque chose.
La plupart des gens sont envoyés dans ce monde pour s'améliorer en premier lieu et affecter ceux qui les entourent dans une moindre mesure. Mais il existe des âmes qui sont incapables de se rectifier elles-mêmes de manière adéquate. Ce sont des âmes élevées et elles n'ont pas besoin d'une rectification les concernant. Elles sont envoyées dans ce monde pour rectifier leur environnement.
Une âme de cette grande stature a été envoyée dans votre maison. Acceptez-la avec beaucoup d'amour et aidez-la à remplir la fonction pour laquelle elle a été envoyée. Que D. vous aide à remplir votre rôle, pour permettre à cette âme de remplir convenablement son rôle.

-> Bien qu'à la fin de sa vie, il était difficile pour le 'Hazon Ich de se lever de son lit, il s'est néanmoins levé avec un grand sourire pour un père qui est entré avec son fils trisomique de 13 ans.
Le 'Hazon Ich a expliqué qu'il se levait pour ce garçon trisomique qui était l'une des âmes les plus saintes de la génération.
Lors de la bar-mitsva du garçon, le rav Leib Gourwitz s'est tourné vers les parents en détresse (du fait d'avoir un tel enfant trisomique) : "Vous avez de la chance qu'Hachem vous ait envoyé une âme aussi élevée et précieuse. En tant que ses gardiens terrestres, vous devriez vous considérer comme chanceux d'avoir cette âme dans votre famille."

[un rav a dit à un élève ayant un enfant trisomique : "ce n'est pas une épreuve d'Hachem, mais c'est plutôt un but dans la vie". L'idée est que plutôt que ressentir cela comme une punition d'Hachem, comme quelque chose à devoir subir et lutter, plutôt il faut voir cela comme une des raisons que Hachem m'a donné en m'envoyant dans ce monde (prendre soin de cette grande âme, qui demande une grande attention).

Avant la naissance on se fait tout un rêve de l’enfant que l’on va éduquer, et en apprenant que c’est un trisomique, il y a une douleur résultant de la perte de ce rêve.
Aussi dur que cela puisse être, si nous passons notre vie à pleurer sur cela, alors nous ne serons jamais libres de pouvoir apprécier les choses très spéciales, très belles, qui peuvent résulter de cette situation si particulière dans laquelle Hachem souhaite que nous vivions.
(Hachem ne donne pas d'épreuve que nous ne puissions surmonter, ainsi nous seulement c'est pour notre bien, mais Hachem nous aidera et soutiendra à chaque instant). ]

Les couples sans enfant

+ Les couples sans enfant :

-> La mishna (Yébamot 61b) dit qu'une personne ne peut pas s'abstenir de procréer (pir'ya vériv'ya) à moins d'avoir des enfants. Selon Beit Chamaï, il doit engendrer au moins 2 garçons et selon le Beit Hillel, au moins un garçon et une fille. [la loi suit Beis Hillel]
Comment pouvons-nous recevoir une obligation de "pérou ourvou", si le fait de pouvoir avoir des enfants ne dépend pas vraiment de nous? On constate d'ailleurs qu'il n'existe pas d'autre mitsva comme celle-là où cela dépend autant d'Hachem.

-> Le Hali'hot Eliyahou (Even haEzer - siman 4) explique que la mitsva est de s'engager dans le pérou ourvou. Chaque fois qu'il s'implique pour accomplir cette mitsva, il l'accomplit, même si sa femme ne tombe pas enceinte.
Les opinions de Beit Chamaï (il faut avoir 2 garçons) et du Beit Hillel (un garçon et une fille) signifient simplement qu'une fois qu'il a ces enfants, il n'est plus obligé d'accomplir cette mitsva puisqu'il l'a déjà accomplie.

-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Even haEzer 2:18) souligne comment ceci est déduit de la michna, car elle ne dit pas combien d'enfants il est obligé d'engendrer. Elle dit qu'il ne peut pas s'abstenir de procréer à moins qu'il n'ait des enfants. Cela signifie que la mitsva du pérou ourvou est de s'engager à avoir des enfants puisque c'est ce qu'il est en son pouvoir de faire et qu'il ne devra pas s'en abstenir à moins d'avoir des enfants.

-> La guemara (Shabbath 31a) nous dit que l'une des questions que l'on posera à une personne après sa mort est : "vous êtes-vous engagé dans la procréation" (assakta bépir'ya vériv'ya).
Si pour beaucoup, cela ne demande pas beaucoup de travail, pour d'autres, si.
Certaines personnes passent des années à consulter des médecins, à essayer divers traitements et autres pour pouvoir avoir des enfants. C'est pourquoi le terme "assakta" est utilisé. C'est-à-dire être activement impliqué et engagé dans ce domaine.
Lorsque quelqu'un fait un effort dans ce domaine, il pourra répondre à cette question par l'affirmative.

-> "Assakta bépir'ya vériv'ya" peut également s'appliquer si une personne aide les autres dans ce domaine. Par conséquent, les organisations et autres qui aident les gens à avoir des enfants, peuvent également répondre à cette question par un oui retentissant.
Le Maharcha (Shabbath 31a) suggère que la question de "assakta bépir'ya vériv'ya" est relative au fait de savoir si une personne a facilité la procréation, c'est-à-dire si elle a aidé des personnes moins fortunées, comme les orphelins, à trouver des partenaires ou/et à pouvoir se marier.

-> Le Pelé Yoets (Pir'ya vériv'ya) écrit qu'une personne sans enfant ne doit pas désespérer et déclarer : "Je suis un arbre flétri", car il peut encore y avoir un espoir d'avoir des enfants. Même si, après de gros efforts, il est clair qu'elle ne peut pas avoir d'enfants, elle ne doit pas se sentir mal. La raison de vouloir des enfants ne doit pas être un désir personnel (pour la postérité ou les héritiers) mais plutôt pour l'accomplissement de ce que Hachem veut. [certes nous devons prier de tout notre coeur, faire des efforts, mais il faut faire attention à garder notre émouna que si telle est la volonté de D., même si c'est très dur et que je ne comprends pas sur le moment, je suis certain qu'au final c'est ce qu'il y a de mieux pour moi. (évitons de crier à l'injustice divine, à être triste, ...) ]
Puisqu'ils voulaient accomplir la mitsva mais ne pouvaient pas le faire à cause de quelque chose hors de leur contrôle, alors la Torah considère qu'ils ont accompli la mitsva (Béra'hot 6a) et ils seront récompensés de manière appropriée. Ils doivent donc être heureux de leur sort ...
L'essentiel de pir'ya vériv'ya est dans la Torah, on devra "procréer" avec la Torah, en créant de nouvelles pensées de Torah, en ayant de nombreux étudiants ... (sachant faisant du mieux qu'il pourra).

-> Le rav Tsvi Elimélé'h Shapiro (Déré'h Pikoudé'ha - mitsva 1:26), le Bné Yissa'har, dit que l'accomplissement principal de la mitsva de "pérou our'vou" ne consiste pas à donner physiquement naissance à des enfants, ce qui ne peut être fait qu'un nombre limité de fois, mais plutôt à "donner naissance" mentalement à de nouvelles pensées en Torah, ce qui peut être fait tout le temps.
Il écrit que même si une personne n'a pas la substance physique pour accomplir une mitsva, elle peut quand même être accomplie, parce que la Torah est éternelle et s'applique toujours.
La mitsva de pérou our'vou peut toujours être accomplie, lorsqu'une personne produit une nouvelle pensée de la Torah, elle accomplit "pérou our'vou".

-> Concernant les couples qui n'ont pas d'enfants dans ce monde, citons les paroles incroyables du Maharam Galanti (voir aussi le 'Hida dans Pessa'h Einayim - Sota chap.1):
"Les relations [entre un homme et sa femme] faites en l'honneur d'Hachem ne sont pas perdues, mais elles donnent naissance à des enfants dans le Gan Eden. Dans le monde à Venir, les parents rencontreront ces enfants".

La mitsva d’avoir des enfants

+ La mitsva d'avoir des enfants :

-> Il existe un désaccord sur la façon dont nous accomplissons la mitsva de "pérou ourvou", d'être fécond et se multiplier.
L'opinion de Beit Chamaï est qu'elle est accomplie en ayant 2 garçons alors que Beit Hillel opine que c'est avec un garçon et une fille. La loi suit Beis Hillel (Choul'han Aroukh Even haEzer 1:5).

-> Seul un homme est à l'obligation de pérou ourvou (Choul'han Aroukh Even haEzer 1:1,13).
Le Messé'h 'Hokhma (Noa'h 9,7) explique que cela est dû au fait que "déra'héa darké noam" (les voies de la Torah sont agréables - Michlé 3,17), et les femmes subissent la douleur de la grossesse et de l'accouchement.
Pour cette raison, avant la faute d'Adam où cette douleur n'existait pas, Adam et 'Hava avaient tous les deux l'obligation de pérou ourvou.

-> Le Ran (Kidouchin chap.2) écrit que même si une femme n'a pas l'obligation de pérou ourvou, elle a quand même une mitsva car elle aide son mari à accomplir cette mitsva.

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+ Le désir d'avoir des enfants & grossesse :

-> L'un des principaux objectifs d'une femme, qui a la capacité d'avoir des enfants, est d'avoir des enfants, comme il est écrit : "én ha'icha éla lébanim" (une femme ce n'est que pour les enfants - אֵין הָאִשָּׁה אֶלָּא לְבָנִים - guémara Taanit 31a).
En effet, Ra'hél a dit à Yaakov : "donne-moi des enfants, sinon, je suis morte" (Vayétsé 30,1).

-> Il est intéressant de noter que les premières lettres de : "én habanim sémé'ha" (une mère heureuse d'enfants - אֵם הַבָּנִים שְׂמֵחָה - Téhilim 113,9) forment : "icha" (femme - אִשָׁה).

-> Par ailleurs, les femmes sont désignées par le terme général de "nékéva".
Nékéva (נְקֵבָה) prend sa racine dans le mot "nékév" (une ouverture), faisant référence à 'ouverture par laquelle l'accouchement se produit.

-> C'est pour cette raison qu'il y a 9 mots dans ce que le 'hatan dit à la kalla sous la 'houpa : "haré at mékoudéchet li bétaba'at zou kédat Moché vé'Yisraël" (voici, tu m’es sanctifiée par cet anneau selon la loi de Moché et Israël), correspondant aux 9 mois de grossesse.

-> Une autre allusion à cela se trouve dans la phrase : "binyan adei ad" (בנין עדי עד - une construction éternelle - n°4 des chéva brakhot), car elle a une guématria de 270.
Cela fait référence aux 270 jours de grossesse, car 9 (mois) multipliés par 30 (jours) font 270.

-> En hébreu, le mot pour dire la grossesse, la gestation est : érayon (הריון), et il a une valeur numérique de : 271, allusion au nombre exact de jours nécessaires afin que le fœtus se développe complètement, dans le ventre de sa mère.

-> Il est intéressant de noter, qu'en hébreu, une mère se dit : "ém" (אם), et que les lettres suivantes (de ce mot) forment : "ben" (fils - בן), comme indiquant que l'enfant tire sa judaïcité de sa mère juive.

-> Pendant les 9 mois de grossesse, le fœtus en développement reçoit un enseignement complet de la Torah, qu'il oublie ensuite lors de sa naissance (guémara Nida 30b).
Il est fait allusion à cela dans le mot "véta'ar" (elle a conçu - וַתַּהַר) que nous trouvons à de nombreux endroits dans la Torah (comme dans Vayéra 21,2), car ce mot est composé des mêmes lettres que : Torah (תוֹרָה).

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+ Une ségoula pour avoir des enfants :

-> Le midrach (Tan'houma - Ki Tétsé) nous apprend que la récompense de la mitsva de "hakhnassat or'him", l'hospitalité envers les invités, est d'avoir des enfants.
Ceci nous est montré avec Avraham et Sarah qui recevaient des invités. Elle était âgée de 89 ans (et Avraham de 99 ans), mais elle était toujours stérile. Après avoir effectué la mitsva de hakhnassat or'him avec des invités (c'était en réalité des anges), Sarah a appris qu'elle allait avoir un enfant (Vayéra 18,10).

Une autre illustration de cela est avec la femme de Chounamit qui a accueilli comme invité Elicha. Par le mérite de cette mitsva de hakhnassat or'him, elle a eu un enfant (Méla'him II 4,17).

-> Une allusion se trouve dans les mots : "hé la'hém zéra" (Voici pour vous des grains - הֵא לָכֶם זֶרַע - Vayigach 47,23).
Le mot : "hé" (הֵא ) est l'acronyme de : "hakhnassat or'him" (הכנסת אורחים).
C'est une allusion au fait que pour avoir des enfants (zéra - litt. "semence"), une personne doit accomplir la mitsva de hakhnassat or'him.

-> Pendant les 14 premières années après le mariage du Baal Hatanya, il n'a pas eu d'enfants.
Il a alors demandé à son rabbi, le Maguid de Mézéritch, une bénédiction pour avoir un enfant. À ce moment-là, le Maguid a raconté une interprétation unique de : "bamé yézaké na'ar ét or'ho" (Téhilim 119,9), qui signifie dans son sens simple : "Comment un jeune peut-il purifier son chemin?"
Le Maguid de Mézéritch a expliqué : "bamé yézaké na'ar" par "comment peut-on mériter d'avoir un enfant?". La réponse : "ét or'ho" = "en accueillant des invités".
Le Maguid lui a alors dit que le père du Baal Chem Tov a mérité de donner naissance au Baal Chem Tov parce qu'il a accompli la mitsva de hakhnassat or'him.

Les Shéva Bra’hot

+++ Les Shéva Bra'hot :

+ Yotser ha'adam (bénédiction n°3) :

-> On nous enseigne que celui qui n'est pas marié n'est qu'une moitié (palga dégoufa).
En ce sens, le mot kalla partage la même racine que "kila" (finir), comme dans "kaacher kila" (quand Il eut fini - Vayéra 18,33). C'est parce qu'elle complète l'homme.
Ceci est en accord avec ce qu'Adam a dit : "étsem méatsamaï" (c'est un os de mes os - Béréchit 2,23), ce qui signifie qu'elle est son autre moitié. Un mari et une femme ne font qu'un.
C'est ainsi que 'Hava est littéralement issue du corps d'Adam.
D'une façon identique, la guémara (Béra'hot 24a) dit : "ichto kégoufo" (la femme est comme lui-même [litt. comme son corps (kouf - à l'image d'Adam et 'Hava)]).
Par conséquent, cette unité n'est atteinte que lorsque le mari et la femme se marient.

Ceci permet d'expliquer pourquoi nous disons dans les Shéva Bra'hot : "yotser ha'adam" (qui a formé l'homme). En effet, ce n'est qu'après s'être marié qu'une personne devient une personne complète. [d'ailleurs dans le langage courant on dit : "trouver sa moitié!". Ce n'est qu'avec le mariage qu'on est pleinement créé. D'où cette bénédiction à ce moment pour remercier Hachem, ainsi que notre conjoint, ses parents, ... car grâce à eux nous avons pu terminer notre processus de création dans ce monde, nous amenant à être complet (passant de moitié d'être à une totalité).
Chacun dans un couple doit avoir conscience qu'à leur source/racine d'âme ils ne sont qu'un, que la matérialité de ce monde semble diviser.]

-> Dans la Torah, la première fois que l'homme est appelé "ich" et non plus sous la forme générique "Adam", est lorsqu'Adam rencontre 'Hava.
Il est écrit : "celle-ci sera nommée Icha [femme], car c'est de Ich [homme] que celle-ci a été prise" (Béréchit 2,23).
Ich est une expression d'importance. Elle fait référence à l'aspect le plus élevé de l'homme.
Ainsi, c'est uniquement par le fait de rencontrer sa femme qu'il peut devenir un Ich. Il a la capacité de rencontrer son moi supérieur à travers elle.

-> Le mot kalla (une mariée) a pour racine : kol (tout). C'est parce qu'un homme possède tout après s'être marié, comme l'affirment nos Sages (guémara Yébamot 62b) qu'un homme qui n'est pas marié vit sans bonheur, sans bénédiction, ...

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+ Saméa'h téssama'h (bénédiction n°6) :

-> Il y a ceux qui rencontre quelqu'un et ensuite se marient, puis ils ont des doutes quant à savoir si c'était le bon conjoint pour eux.
Ils peuvent penser : "Peut-être aurais-je dû épouser quelqu'un qui a de meilleurs traits de caractère, ou qui accomplit plus d'actes de 'hessed, ..."
[on a tendance à penser que l'herbe est plus verte ailleurs, mais certains conseillent plutôt : "l'herbe est plus verte là où on l'arrose" (si tu fais l'effort de faire en sorte que ton conjoint(e) soit épanoui(e), alors il sera à l'image de cette herbe qui deviendra resplendissant de verdure. ) ]

Rabbi Aryeh Levine explique que nous donnons donc la bénédiction à un 'hatan et à une kalla (dans la bénédiction de Saméa'h téssama'h) : "qu'Hachem réjouisse ce 'hatan et cette kalla tout comme Adam et 'Hava dans le Gan Eden, puisque Adam et 'Hava savaient tous deux qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, car personne d'autre n'existait alors.

Cela explique également la phraséologie de cette bénédiction : "saméa'h téssama'h" (se réjouir intensément), puisque "il n'y a pas de plus grand bonheur que la résolution d'une incertitude" (én sim'ha kéatarat hasfékot), du fait de l'absence de comparaisons et de concurrents.
[avant le mariage on peut s'interroger (est-ce la bonne), mais une fois le mariage (aré at mékoudéchet) alors on a la certitude que Hachem nous a destiné cette femme, et alors il n'y a plus de doute : c'est elle, et aucune autre au monde. ]

-> "Qu'elles sont belles tes tentes, ô Yaakov!" (ma tovou ohalékha Yaakov - Balak 24,5)
Rachi : Parce qu’il a vu que les entrées [de leurs tentes] ne se faisaient pas face.
Selon le rav Yéhochoua Alt, à un niveau plus profond cela peut être compris comme le fait qu'ils vivaient chacun en sachant que "j'ai le bon conjoint".
[j'ai le/la meilleur(e) conjoint, alors pas la peine de regarder chez le voisin]

-> Puisque 'Hava était la seule au monde, il était évident qu'elle était pour Adam.
Pourtant, il y a eu contestation car Adam a dit que la femme que Tu m'as donnée, m’a donné de l'arbre et j'ai mangé (Béréchit 3,12).
["La femme que tu m’as donnée avec moi, c'est elle qui m'a donné de l'arbre et j'ai mangé" - Rachi = Il marque ici de l’ingratitude envers la bonté de D. (j'ai fauté à cause d'elle!). ]
Selon le rav Yéhochoua Alt, c'est pourquoi depuis lors, le mariage demande du travail, même si nous sommes certains qu'elle est la bonne personne pour nous.
[en ce sens, pour réparer cette faute, nous devons avoir de la gratitude, avoir un regard où l'on apprécie et remarque les qualités de l'autre, ... Cela ne suffit pas qu'elle soit l'unique femme au monde, elle doit devenir unique par la façon dont on l'apprécie au quotidien. (on doit nourrir cette unicité, cette valeur supérieure qu'elle a).
En effet, ensuite Adam a compris son erreur et il a eu une telle démarche de la voir positivement en la caractérisant de "mère de tous les vivants", plutôt que de responsable d'avoir amenée la mort dans le monde (suite à la faute).]

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+ Yatsar ét ha'adam bétsalmo ( qui a créé l'Homme à son image - bénédiction n°4) :

Il est écrit : "L'homme a été créé à l'image d'Hachem" (tsélem Elokim - Béréchit 1,27).
On peut citer à ce sujet :
-> Une des 10 étapes du rav Avigdor Miller pour atteindre la grandeur est : "Regardez le visage de quelqu'un et penser : Je vois l'image de D. (tsélem Elokim)".
-> Rabbi Moché Cordovéro explique que le mot : image (tsélem – צלם) est dérivé du mot : ombre (tsél – צל). Ainsi, dire que l’homme a été créé à "l’image de D." signifie que l’homme représente "l’ombre" d’Hachem projetée sur cette terre ; on comprend mieux alors le lien entre D. et l’homme.
-> Selon le rav Yéhouda Zev Segal (Kédochim 19,18) : "Le fait d'honorer un être humain revient à honorer Hachem Lui-même, puisque chaque personne est créée à l'image de D. (tsélem Elokim).
Si quelqu'un possède un véritable respect de Hachem, alors naturellement il ne fera aucun mal à ceux qui sont créés à Son image."

-> "Tous les juifs sont des princes ‘’ (kol Israël bné méla'him hén - guémara Baba Métsia 113b)

=> Nous devons garder à l'esprit, surtout lorsque notre conjoint fait une erreur (personne n'est parfait, tout le monde à des hauts et des bas, des qualités et des défauts), qu'il est créé à l'image d'Hachem, et nous devons donc le traiter en conséquent, avec tout le respect et la considération que cela implique.
Nous disons donc dans les Shéva Bra'hot : "yatsar ét ha'adam bétsalmo" (Il a façonné l'homme à Son image).

[d'une certaine façon, il y a à minima une double mitsva de la Torah :
- une d'aimer Hachem, ton D. = puisqu'il y a une partie d'Hachem en ton conjoint, tu dois donc la chouchouter (ce n'est pas n'importe qui!) ;
- une d'aimer son prochain comme soi-même = cela commence par notre moitié. A chaque fois qu'on la rend plus heureuse, plus épanouie, ... nous accomplissons cette mitsva de la Torah! ]

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+ binyan adé ad (construction éternelle - bénédiction n°4) :

-> Les shéva bra'hot (les 7 bénédictions) sont aussi appelées : birkot nissouïm (les bénédictions du mariage).
Le mot "nissouïm" (נישואים) vient du terme : "nasso" (soulever, élever).
Cela fait allusion à la notion que l'un des buts du mariage est de nous élever au niveau supérieur.
Une autre raison à cela est que chaque conjoint est censé élever et faire grandir/épanouir l'autre en se complétant l'un l'autre.
L'adage dit : "les hommes peuvent venir de Mars et les femmes de Venus, mais le but est de faire en sorte que ça marche sur terre".
[selon nos Sages : "les femmes sont un peuple à part entière" (guémara Shabbath 62a)]

-> Le mot "nissouïm" a également pour racine "nassa" (supporter, tolérer) [comme dans : "nossé béol im 'havéro - Pirké Avot 6,6], car nous devons tolérer notre conjoint dans les choses qui nous différencient.
Il existe un axiome : "N'essayez pas de transformer votre conjoint. Transformez plutôt le regard que vous portez sur votre conjoint".

Nos Sages disent : "kol hagadol mé'havéro, yitsro gadol éménou" (guémara Soucca 52a) = celui qui est plus grand [spitiruellement] que son ami a également un plus grand yétser ara que lui.
Mais cela peut également être compris de la manière suivante : si quelqu'un est plus grand (kol hagadol), c'est grâce à son ami (mé'havéro), c'est-à-dire parce qu'il travaille ses traits de caractère au contact avec les différentes personnalités des autres.
"yitsro gadol" = si quelqu'un a un yétser ara plus fort, c'est à cause de lui-même (éménou), ce qui signifie qu'il doit s'améliorer davantage lui-même.
[même si cela ne nous fait pas toujours plaisir sur le moment, le mariage est là pour nous élever par ce face à face constant avec "mé'havéro" (notre conjoint est notre "meilleur ami"), qui nous voit constamment et nous connait parfaitement (ce qu'on a beau, et de moins beau en nous [donc à améliorer]).]

Le mariage ne se construit pas en un court laps de temps. Il nécessite de nombreuses années d'efforts. C'est pourquoi on parle d'un binyan, d'une construction, comme nous disons dans les shéva bra'hot : "biyan adé ad".
Tout comme la construction d'un bâtiment prend beaucoup de temps, la construction d'un mariage prend également beaucoup de temps.
[d'une certaine, le mariage est comme obtenir le terrain sur lequel on va pouvoir construire le plus bel édifice : fruit d'efforts, de temps, de moyen (un sourire, un encouragement, une intention, ...), de compromis, ... et qui nous accompagnera dans l'éternité du monde à Venir, où l'on profitera et sera fier de s'être investi pour ce si beau binyan.
Le mariage marque la validation de ce couple au ciel, et le commencement de notre travail conjointement dans la réalité terrestre.]
[rav Yéhochoua Alt]

Lien entre un mariage juif et le don de la Torah

+ Lien entre un mariage juif et le don de la Torah :

-> La guémara (Taanit 26b) explique les mots : "yom 'hatounato" (le jour de son mariage - Chir haChirim 3,11), comme faisant référence au don de la Torah.
On voit qu'il y a un parallèle entre le mariage et le don de la Torah.

On peut citer :
1°/ le jour du mariage, le 'hatan et la kalla sont pardonnées de leur fautes. Cela est similaire à ce qui s'est passé au mont Sinaï où notre impureté causée par le na'hach (serpent) a été retirée (paska zouhamatan - guémara Shabbath 146a).

-> à ce sujet : Le jour du mariage = jour des expiations : http://todahm.com/2017/07/25/le-jour-du-mariage-jour-des-expiations

-> Il peut être intéressant de rapporter un enseignement 'étonnant' du Shout La'hmé Torah (5) :
Selon nos Sages, jusqu'à l'âge de 20 ans, on n'est pas puni par la cour céleste [pour nos fautes].
La guémara (Yébamot 22a) affirme qu'un converti (guèr) qui se convertit est comme un nouveau-né. Ainsi, il est logique qu'il ait 20 années à partir de sa conversion avant d'être puni pour ses fautes.
Le Shout La'hmé Torah écrit que la même chose s'applique à un 'hatan (et une kalla) le jour de son mariage, dont les fautes sont pardonnées (Yérouchalmi Bikourim 3,3), car il est comme un nouveau-né.
Ainsi, selon son avis, on n’est pas puni [au Ciel] pendant les 20 années suivant notre mariage.

-> Chaque année, Shavouot est un jour de mariage [avec la Torah].
Selon le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Shavouot), par conséquent, nous sommes pardonnés pour nos fautes le jour de Shavouot.

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2°/ Lors d'un mariage, nous avons une 'houpa.
De même, le Arou'h haChoul'han (Even haEzer 34,4) nous dit que la montagne tenue au-dessus de nos tête au don de la Torah, rappelait une 'houpa.

3°/ Le 'hatan descend le premier vers la 'houpa, et il est ensuite suivi par la kalla.
Cela rappelle le don de la Torah : Hachem, le 'hatan, était là en premier, attendant Sa kalla, le peuple juif.
[nous voyons que Hachem est considéré comme notre 'hatan et que nous sommes Sa kalla, de Chir haChirim qui est basée sur une relation 'hatan-kalla entre Hachem et nous. ]

4°/ Nous savons que la première année de mariage est unique et significative, connue sous le nom de 'chana richona'.
Ceci est à mettre en parallèle avec le don de la Torah, car la Chékhina a été présente au mont Sinaï pendant une année entière.
[Rabbénou Bé'hayé - Ki Tétsé 24,5 ; voir aussi Séfer ha'Hinoukh - mitsva 582]

5°/ La guémara (Nida 31b) dit que la séparation d'une nida est afin qu'elle devienne aussi désirable pour son mari que lorsqu'elle est entrée sous la 'houpa.
Ceci est similaire à ce que l'on nous dit, à savoir que la Torah doit être comme neuve pour nous, avec la même passion et le même enthousiasme, comme si on nous l'avait donnée aujourd'hui (ayom).

[ Rachi (Yitro 19,1) écrit : Pour que les paroles de la Torah te soient toujours aussi neuves que si elles t’avaient été données aujourd’hui même.
De même sur le verset : "Que je t’ordonne aujourd’hui" (Vaét'hanan 6,6), Rachi commente : Il ne faut pas qu’elles t’apparaissent comme un décret démodé, que plus personne ne respecte plus, mais comme un décret nouveau vers lequel tous accourent pour l’accueillir. ]