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Pessa’h, Matsa et Marror

+ Pessa'h, Matsa et Marror :

-> Nos Sages (Yalkout Chimoni 199) disent que de même que la matsa symbolise la précipitation avec laquelle nos ancêtres ont été libérés d'Egypte, l'offrande de Pessa'h (korban Pessa'h) représente la "précipitation" de la présence Divine, qui a également été libérée d'Egypte en cette nuit.
["Moi-même (Hachem), Je descendrai avec toi (Yaakov) en Egypte ; moi-même aussi je t'en ferai remonter" (Vayigach 46,4).
La Présence Divine se trouve avec chaque juif qui souffre comme il est écrit : "Je suis avec lui dans le malheur" (Téhilim 91,15), et de même : "D. est proche des cœurs brisés" (Téhilim 34,14).
Ainsi, au cœur des terribles souffrances de l'esclavage en Egypte, Hachem était très proche des juifs et Il ressentait chacune de leurs souffrances (à chaque instant, Hachem s'associe à la souffrance de chacun des millions de juifs présents en Egypte).
Il en résulte que la sortie des juifs d'Egypte était également celle d'Hachem! ]
Le maror symbolise la chute de nos ennemis qui rendent amère notre vie.

La libération de la Présence Divine est la plus grande cause de réjouissance, comme la Torah le dit : "al matsot oum'rorim, yokhlou'ou" (Béaaloté'ha 9,11) :
- "al" = sur/au-dessus de ;
- "matsot oum'rorim" = la matsa et le marror
- "yokhlou'ou" = [il y a le] ils le mangeront (le korban Pessa'h).
= Cela implique que notre joie sur la sortie d'Egypte d'Hachem (symbolisé par le korban Pessa'h) doit largement dépasser notre joie sur notre propre libération et sur la chute de nos ennemies.
[Sfat Emet - 5661]

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[en racontant la sortie d'Egypte, nous devons également renforcer l'idée que non seulement tout vient avec précision d'Hachem, qu'Il peut tout, mais surtout qu'Il nous accompagne en permanence.
Plus que cela : lorsque nous traversons des périodes très dures de notre vie, cela ne signifie pas que Hachem ne nous aime pas, au contraire c'est pour notre bien ultime (à l'image de l'esclavage en Egypte), mais surtout la réalité est qu'Hachem n'a jamais été aussi proches de nous. (ex : "Je suis avec lui dans le malheur" (Téhilim 91,15) ; "D. est proche des cœurs brisés.")
Dans nos périodes d'Egypte, dans l'obscurité, ... nous ne sommes pas seuls, papa Hachem est plus proche que jamais de nous, ressentant toutes nos souffrances.
Le récit de la sortie d'Egypte, qui préfigure la délivrance finale, transmet l'idée que Hachem est au-dessus de tout (c'est le Créateur, le boss, le Roi des rois, ...), mais surtout l'idée que nous sommes Ses enfants adorés et qu'il y a un principe applicable pour chaque juif (même le plus fauteur) : papa Hachem nous accompagne sans cesse (même les juifs en Egypte au 49e niveau d'impureté), constamment Il gère et ressent nos épreuves, constamment Il veille sur nous, ...
De même que les juifs en Egypte sont sortis à la seconde où ils pouvaient l'être, de même dans notre vie à la seconde où une difficulté n'est plus nécessaire pour notre bien ultime, alors Hachem la retire. ]

+ La première nuit de Pessa'h est appelée : "lél chimourim" (une nuit de protection - Bo 12,42).
La protection que génère la nuit du Séder est en réalité suffisante pour durer toute l'année à venir.

L'Afikoman, que nous préservons intacte jusqu'à la fin du Séder plutôt que de la manger avec les autres parts de matsa auparavant dans la soirée, symbolise la continuation de la protection représentée par la matsa (qui est protégée de lever) au-delà de cette seule nuit.
Sans aucun doute, notre capacité à persévérer durant l'année à venir au travers toutes les difficultés de la vie quotidienne découle de cette protection.
[Sfat Emet - 5652]

Le Séder améliore notre relation avec Hachem

+ Le Séder améliore notre relation avec Hachem :

-> "afin que tu racontes aux oreilles de ton fils et du fils de ton fils ... vous reconnaîtrez ainsi que je suis Hachem" (Bo 10,2)
Nous voyons de là que le plus nous racontons le récit de la sortie d'Egypte, le plus nous acquérons une connaissance d'Hachem, ce qui est la réalisation la plus précieuse au monde.
[Sfat Emet - 5635]

-> La phrase : "aré zé méchouba'h" se comprend normalement : le plus on raconte l'histoire de la sortie d'Egypte, le plus nous sommes considérés comme méritants.
Cependant, nous pouvons comprendre cela à la fois comme une promesse et à la fois comme une bénédiction : le plus quelqu'un raconte le récit de la sortie d'Egypte, le plus [il sera béni pour] devenir quelqu'un de méritant et le plus d'améliorations il verra dans son engagement dans la Torah et dans toutes les formes du service Divin.
[Sfat Emet - 5640]

Pessa’h & la guéoula

+ La délivrance finale ne peut pas se produire tant que la signification de la sortie d'Egypte n'est pas pleinement comprise par les juifs.
En trouvant chaque année de nouvelles significations dans le récit de la sortie d'Egypte, nous donnons un ordre à notre compréhension de cette première nuit de notre liberté d'exister en tant que nation, et nous amenons beaucoup plus proche l'arrivée du machia'h et la délivrance finale.

La Torah elle-même nous enseigne l'importance de comprendre la sortie d'Egypte : "Je suis Hachem, votre D., qui vous ai fait sortir de la terre d'Egypte, pour devenir votre D., moi, Hachem votre D." (Chéla'h Lé'ha 15,41) = ce n'est que par cette re-création et cette re-évaluation de notre liberté nationale, que nous appelons un Séder, que nous pouvons atteindre l'objectif de la sortie d'Egypte : faire d'Hachem notre D. et amener la délivrance finale.

Un passage de la Haggada souligne également ce point : "kol yémé 'hayékha léavi limot amachia'h" = [nous devons rapporter le récit de la sortie d'Egypte] tous les jours de notre vie afin d'amener l'époque du machia'h.
[...]

Chaque année, le Séder (ordre) amène réellement un nouvel "ordre" à l'univers ...
Au Séder, nous cherchons à annuler les dégâts résiduels de Amalek en retraçant nos pas qui nous ont menés en dehors de l'Egypte.
En agissant ainsi, nous amenons plus proche de sa réalisation le rêve original d'un monde idéal sous l'autorité claire d'Hachem. En d'autres termes, nous réarrangeons l'univers pour qu'il se conforme davantage aux caractéristiques d'Hachem, lui donnant un nouvel ordre (séder).
Tandis que les dommages d'Amalek ne peuvent pas être annuler tous en une seule fois, l'effet cumulatif année après année de réalisations progressives va au final porter ses fruits comme le prédit la michna : "léavi limot amachia'h" (pour amener l'époque du machia'h).
[Sfat Emet - 5635, 5642]

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-> b'h, voir également : http://todahm.com/2022/03/18/pessah-un-accelerateur-du-machiah

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-> Le fait de mentionner la sortie d'Egypte a le pouvoir de nous inspirer à espérer avec davantage de ferveur à l'ultime délivrance.
[Sfat Emet - 5660]

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-> Le mot : "galout" (exil - גלות) suggère l'objectif de l'exil : "itgualout" (la révélation - התגלות) = la révélation de la vérité intérieure qui est couverte par un aspect en surface trompeur.
En déshabillant la façade extérieure des difficultés, des souffrances et des désespoirs, nous pouvons alors voir la Présence Divine, même pendant les moments d'exil.
[Sfat Emet - 5631]

[plus nous prenons conscience d'un côté de la façade des souffrances de l'esclavage terrible de nos ancêtres, et d'un autre côté de la réalité intérieure d'à quel point Hachem gère tout pour notre bien ultime avec une extrême précision, alors plus nous accomplissons le but de l'exil, et nous provoquons alors la rédemption finale, avec la venue du machia'h]

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-> Les 4 mitsvot du Séder de Pessa'h correspondent aux 4 fautes principales qui ont entraînées la destruction des 2 Temples, et ainsi que des 4 royaumes sous lesquels nous avons été assujettis.
En égorgeant et en offrant l'agneau, qui était un dieu vénéré par les égyptiens, nos ancêtres ont réparé la faute de l'idolâtrie.
En mangeant la matsa, à qui on n'a pas laissé le temps de lever/fermenter, nous expions le fait d'avoir dégradés la mitsva de la procréation en s'engageant dans des relations interdites.
En mangeant du maror, qui a la même valeur numérique que le mot "mavét" (la mort), on se rappelle de l'amertume que nous pouvons causer par le meurtre.
Et enfin, en racontant le récit de la sortie d'Egypte, nous expions pour les fautes dites avec la bouche : le lachon ara et la haine gratuite, qui ont causé la destruction du 2e Temple.
[Sfat Emet - 5662]

[ainsi en réparant les fautes ayant causées la destruction du Temple (1er et 2e), nous rapprochons la venue du 3e Temple avec la venue du machia'h.]

Le Séder – la préparation annuelle au don de la Torah

+ Le Séder - la préparation annuelle au don de la Torah :

-> La sortie d'Egypte était une préparation vitale pour l'acceptation de la Torah sur le mont Sinaï.
Comme Hachem a dit à Moché lorsqu'Il s'est révélé à lui pour la première fois au buisson ardent : "quand tu auras fait sortir ce peuple de l'Égypte, vous servirez D. [le don de la Torah] sur cette montagne" (Chémot 3,12).
Ce processus se renouvelle chaque année.

Lorsque nous reproduisons la sortie d'Egypte au moment du Séder, nous préparons également le terrain pour recevoir la Torah de nouveau et nous revitalisons notre relation avec elle à Shavouot.
Chaque Shavouot, les juifs arrivent à renouveler la signification de la Torah en mettant l'accent sur leurs besoins spécifiques du moment.
Ainsi, si nous utilisons ce "temps de notre liberté" (zman 'hérouténou) annuel [à Pessa'h] afin de véritablement redécouvrir le sens de notre liberté à servir Hachem et à Le louer, alors nous nous préparons également à renouveler nos liens avec la Torah lors du Shavouot à venir.

Nous disons dans le dernier verset du Shéma : "Je suis Hachem, votre D., qui vous a fait sortir de la terre d'Egypte pour être votre D." (Chéla'h Lé'ha 15,41) = en racontant la sortie d'Egypte, nous renouvellement notre engagement à Hachem et à Sa Torah.
[Sfat Emet - 5660]

+ Si le 'hamets représente le yétser ara, alors pourquoi sommes-nous autorisés à en manger à tout moment de l'année (autre que Pessa'h)?
Le Zohar (Bo 40a) répond qu'en s'abstenant de 'hamets durant une semaine par an (à Pessa'h), nous nous donnons la force de surmonter le yétser ara pour le restant de l'année ...

Pessa'h marque le renouvellement de notre engagement à Hachem (kabalat ol malkhout chamayim).
De bons débuts sont toujours critiques. En renouvellement de tout notre coeur notre lien avec Hachem au début de l'année (Nissan étant le 1er mois), nous pouvons être assurés que cette relation restera sécurisée durant toute l'année.
[Sfat Emet - 5639]

En mangeant de la matsa et en buvant du vin la "nuit de protection" (leil chimourim - le soir du Séder), nous continuons le processus de rectification des dégâts qu'a entraîné la première faute [celle d'Adam], et par cela nous rapprochons la destruction finale de toutes les forces du mal dans le monde.
[Sfat Emet - 5663]

[ on peut noter que la guémara (Béra'hot 40a) suggère que le Fruit Interdit qu'a consommé Adam était soit du blé (la source de la matsa), soit du raisin (la source du vin).]

Le plus d'efforts nous investissons dans le récit de la sortie d'Egypte, le plus important seront les miracles dont les juifs bénéficieront dans le futur.
[Sfat Emet - 5642]

Le mois de Nissan – fêter l’inauguration du 3e Temple

+ Le mois de Nissan - fêter l'inauguration du 3e Temple :

-> La sortie d'Egypte a eu lieu pendant le mois de Nissan, et la délivrance finale se passera également pendant ce mois.
=> Qu'est-ce qui fait que ce mois est si propice pour la délivrance?

-> En hébreu, ce mois est appelé : 'hodech aaviv (אביב - le mois du printemps).
Le terme : אביב peut aussi se lire אב יב (le père des 12 [mois de l'année]), car ce mois est la source de bénédictions pour toute l'année à venir.
Puisque Nissan est le mois d'une abondante bonté et bénédiction, il est également celui le propice pour la délivrance.
[...]
Le matin il y a une augmentation de la bonté d'Hachem [dans le monde], et le soir il y a une augmentation de l'attribut Divin de stricte justice (rigueur).
Puisque Nissan est le "matin" de l'année, le mois de Tichri (7e mois de l'année) est le soir de l'année, et c'est le moment du jugement céleste.
[rabbi Moché David Vali - un élève du Ram'hal - Shivté Ka - Paracha Pin'has]

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=> Pourquoi on ne récite pas les ta'hanounim pendant le mois de Nissan?

-> Le Tour (Ora'h 'Haïm 429) explique la signification de ces jours :
pendant les premiers jours de Nissan, le Michkan a été construit, et pendant chacun des 12 jours, à tour de rôle le nassi (prince) d'une autre tribu amenait un sacrifice et célébrait la cérémonie d'inauguration du Michkan.
Cela est suivi par la fête de Pessa'h (d'une durée de 7-8 jours).

-> Le Beit Yossef (Ora'h 'Haïm 429) ajoute à cela : puisque la majorité du mois est imprégné de sainteté, la sainteté va s'étendre également sur le restant du mois.

-> Le Maassé Rokéa'h (début de Pessa'him) propose une autre explication :
En se basant sur le calcul de la guémara (Ména'hot 86a), le 3e Temple sera construit soit le 15 soit le 16 Nissan, qui tombent tous les deux pendant Pessa'h.
En se basant sur le principe qu'on ne doit pas combiner 2 célébrations joyeuses en même temps (guémara Moed Katan 8b), les 7 jours de célébrations pour l'inauguration du 3e Temple ne pourront pas être célébrés pendant Pessa'h, mais seront reportés après Pessa'h, commençant ainsi le 23 Nissan jusqu'à la fin du mois.
C'est pourquoi nous commémorons [déjà de nos jours] la célébration du 3e Temple en ne disant pas les ta'hanounim après Pessa'h jusqu'à la fin du mois de Nissan.
[Maassé Rokéa'h - le 'Hatam Sofer (Ora'h 'Haïm 103) va le citer]

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=> Quelle beauté du mois de Nissan : nous fêtons l'inauguration du Michkan par chacun des princes des tribus, puis Pessa'h (avec ce que cela implique), puis nous fêtons l'inauguration du 3e Temple.

Ma nichtana

+ "Pourquoi cette nuit est-elle différente des autres nuits?" (Ma nichtana alaïla azé ...)

-> "Et ce sera, lorsque ton fils te demandera, demain" (Bo 13,14 - וְהָיָה כִּי יִשְׁאָלְךָ בִנְךָ מָחָ)

Le Beit Avraham fait remarquer que ce passage a la même guématria que : matsa, maror, le trempage, et le fait d'être incliné (מצה , ומרור , וטבילה , והסיבה - matsa, oumaror, outévila, vaashéva), soit : 737, et qui sont les 4 sujets des questions posés par les enfants dans le ma nichtana.

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-> Selon le Kli Yakar (Olélot Ephraïm), le "ma nichtana" est une allusion à l'exil, qui est appelé : "nuit" (laïla).
Pourquoi l'exil actuel est-il différent des autres exils?
Pourquoi semble-t-il être interminable, alors que les autres ont eu une durée limitée?

En se basant sur le "ma nichtana", le Kli Yakar donne 4 raisons :
1°/ Matsa : le 'hamets fait allusion aux disputes ; la masta représente l'harmonie pure et simple entre le farine et l'eau.
Au lieu d'être plat comme une matsa, on va fermenter, gonfler, se donner de l'importance, et ce au détriment d'autrui.
Nous ne pouvons espérer être libérés de notre exil, s'il n'y a pas de l'amour l'un envers l'autre, si nous ne sommes pas matsa.

[dans les autres exils, il y avait des disputes mais beaucoup d'amour.
En hébreu, un aveugle est nommé : "shagir né'or" (סגי נהור) : celui qui a une abondante lumière (au point de ne plus rien voir). Dans le même sens dans le "ma nichtana", dans cette nuit (exil), il n'y a que de la matsa, voulant dire qu'il y a beaucoup de disputes.]

2°/ Maror : dans les exils précédents, nous n'étions pas autant dérangés par une poursuite effrénée de l'argent et du luxe.
En toute simplicité, tout légume nous convenait.
Cette nuit (exil), c'est uniquement du maror : une recherche amère d'excès en tout genre, et de plaisirs physiques.

3°/ Tremper 2 fois : dans les autres exils, nous ne trempions pas dans des "sauces" ("même pas une seule fois!"), nous n'avions pas d'envie de gloutonnerie, de volonté d'exciter nos sens à tout prix.
Mais dans l'exil actuel (nuit), nous nous permettons de tremper "par 2 fois", ce qui montre notre grande volonté pour les plaisirs physiques.

4°/ Tout le monde s'incline :
Dans les autres exils, nous étions parfois arrogants, ce qui est symbolisé par l'attitude hautaine de s'incliner, témoignant par là du mépris, et parfois nous étions assis, ce qui symbolise l'humilité.
Mais dans notre exil (nuit), nous ne sommes que inclinés, ce qui montre que nous sommes devenus beaucoup plus arrogants, convaincus que notre richesse, notre sagesse et notre force, sont à l'origine de chacun de nos succès.

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-> Dans le ma nichtana, on répond qu'on trempe le maror 2 fois durant le Séder.
Pourquoi cela?

Selon le Ben Ich 'Haï :
- le 1er trempage : il rappelle que les frères de Yossef ont trempé sa tunique dans du sang après l'avoir vendu, l'amenant à leur père comme preuve qu'il a été tué par un animal sauvage.
Cette haine de leur frère a été à l'origine d'un enchaînement d'événements se terminant par l'esclavage des juifs en Egypte.

- le 2e trempage : il est en souvenir de l'offrande Pessa'h que les juifs ont égorgé avant de quitter l'Egypte.
Ils devaient tremper une botte d'hysope dans le sang de l'offrande et l'étaler sur les contours des portes comme protection lors de la plaie des 1ers nés. (cf. Bo 12,21-24).
Le fait de devoir attacher plusieurs hysopes en une botte, est un symbole de l'unité du peuple juif, qui est condition préalable à une libération.
Selon le midrach, en Egypte, aucun juif n'a dit de mal, fait du lachon ara, sur une autre personne durant l'exil, rectifiant par là la faute des frères de Yossef.

Le Rabbi Mattisyahou Salomon dit : "En faisant de même à notre époque, nous pouvons également espérer quitter l'exil actuel".

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+ Alaïla hazékou lanou mssoubin (mais cette nuit-là, nous sommes tous accoudés) :

-> "Même la personne la plus pauvre du peuple juif ne doit pas manger tant qu'elle n'est pas couchée" (michna Pessachim 10,1)

Le 'Hidouché haRim explique que c'est parce que non seulement chaque génération a sa guéoula spécifique, mais chaque individu de la génération a un point personnel de guéoula, indépendamment de la façon dont il apparaît.
La "personne la plus pauvre [spirituellement] du peuple juif" est toujours un juif à part entière, et lui aussi est passé de l'obscurité à la lumière, et de l'exil à la guéoula, et il doit donc lui aussi être fêter Pessa'h.

[même le juif qui a fait les pires fautes, garde pure sa part d'Hachem interne, il reste aimé par papa Hachem.
D'une certaine façon, de même que Pessa'h signifie : sauter (Hachem passant sans tuer dans les maisons juives), de même à Pessa'h nous devons prendre le message de valorisation d'un juif et d'amour d'Hachem à notre égard, pour sauter dans les bras d'Hachem, par une téchouva et un désir d'amélioration dans la joie. ]