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"Les fils de Réouven, premier-né d'Israël : 'Hanokh et Fallou, 'Hètsron et Karmi, voilà les familles de Réouven.
Et les fils de Chim'on : Yemouel et Yamin et Ohad et Yakhin et Tso'har, et Chaoul, fils de la Cananéenne, voilà les familles de Chim'on.
Et ceux-ci sont les noms des fils de Lévi selon leur génération : Guerchon et Kéhat et Mérari ; et les années de la vie de Lévi furent de 137 ans." (Vaéra 6,14-16)

Le Chlah haKadoch met en relief la différence qui oppose le 1er de ces versets au dernier.
Dans le cas des enfants de Révouen et Chim'on, la Torah indique simplement : "les fils de Réouven" et : "les fils de Chim'on".
Pour Lévi, en revanche, elle précise : "Et ceux-ci sont les noms des fils de Lévi".
Que signifie cet ajout?

Ce grand Maître, explique que ce passage de la Torah souligne ici un élément tout à fait spécifique aux noms des enfants de Lévi.

Ayant pressenti par inspiration divine, que ses descendants ne seraient pas soumis aux travaux forcés, celui-ci a cependant voulu marquer sa solidarité avec les enfants d'Israël.

Aussi a-t-il tenu à mettre l'accent sur leurs souffrances par le choix du nom de ses fils :
-> Guerchon = parce que le peuple juif était composé de guérim ("étranger") au pays d'Egypte ;
-> Kéhat = parce que leur dents kahou ("ont pourri") sous l'effet de la souffrance ;
-> Mérari = parce que les Egyptiens mérarou ("ont rendu amères") leurs vies.

=> Bien que les tourments des Bnei Israël aient épargné sa propre tribu (les Lévi'im pouvant rester tranquillement étudier la Torah en terre de Gochèn), l'importance de sa solidarité avec ses propres frères et des liens bienveillants qui l'unissaient à eux a occupé une large place dans l'esprit de Lévi, assez grande pour guider son choix quant au nom de ses enfants.
[A chaque mention d'un de ses enfants, Lévi pouvait se souvenir de l'atroce souffrance que subissait le restant du peuple.
Si mon frère juif (que je dois aimer comme moi-même!) ne va pas bien, je ne peux pas être pleinement heureux.]

Source (b"h) : le "tal'lei Oroth" du rav Yissa'har Dov Rubin

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-> Le Chla haKadoch en déduit notre obligation de partager la peine de la communauté, même si nous ne sommes pas directement touchés.
Hachem nous en montre d'ailleurs l'exemple à travers les mots : "Je serai qui Je serai" = promesse qu'Il sera aux côtés de Ses enfants dans l'exil égyptien comme Il le sera lors des suivants.

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