Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Dans les affaires de ce monde, nous ne trouvons pas la perfection. Il manquera toujours quelque chose à celui qui recherche le plaisir matériel.
Si, par exemple, il trouve du plaisir dans quelque chose de matériel, il ressentira un manque de plaisir en ce qui concerne l'honneur ou le désir sexuel. Il lui manquera toujours quelque chose, car la poursuite d'un plaisir physique ne fait qu'attiser l'envie d'un plaisir plus grand.

Ce n'est pas le cas d'une personne qui sert Hachem. Celui qui le sert est complet à tous égards, comme le dit le verset : "Car ceux qui cherchent Hachem ne manquent d'aucun bien" (Téhilim 34,11).
Le plaisir de servir D. surpasse tous les autres. Celui qui s'attache à la source de la vitalité dans le service de l'infini (Hachem), qui est Lui-même parfait dans toutes les formes imaginables de perfection, ne manque de rien.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Tétsavé 29,9 ]

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-> Le véritable épanouissement dans la vie n'est possible qu'en servant D.

La mitsva de réjouir Hachem

+ La mitsva de réjouir Hachem :

-> Hachem prend plaisir à donner au peuple juif.
Par conséquent, en recevant les bontés de D. , le peuple juif accomplit la volonté et le commandement de D., puisqu'il Lui fait plaisir, pour ainsi dire.
C'est le sens sous-jacent du verset : "Vous saurez que Je suis Hachem, qui vous ai fait sortir des souffrances de l'Égypte" (Vaéra 6,7) = "en vous faisant sortir de l'oppression égyptienne et en recevant Mes bontés, vous accomplissez une mitsva, puisque vous Me faites plaisir."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra 6,13]

[ par notre réalisation des mitsvot, de l'étude de la Torah, de nos prières, ... nous permettons à Hachem de nous combler de belles bénédictions, et nous réalisons alors la mitsva de faire plaisir à Hachem. ]

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-> Hachem se réjouit d'accorder Ses bontés et Ses bénédictions au peuple juif, comme le disent nos Sages (guémara Pessa'him 112a) : "Plus que le veau ne désire téter, la vache désire l'allaiter."

De plus, j'ai entendu ce qui suit au nom de mon maître, rabbi Dov Ber de Mézéritch, concernant les versets : "Un fils sage réjouit son père" (Michlé 10,1).
Lorsqu'une personne sert Hachem, Hachem en tire satisfaction.
Par conséquent, lorsqu'une personne défend les intérêts de ses concitoyens juifs, D. s'en réjouit. Lorsqu'une personne sert D., elle ne doit pas le faire pour son propre intérêt, mais pour faire plaisir à Hachem.
Pourtant, lorsque nous faisons la prière de la Amida, nous demandons à D. de répondre à nos propres besoins : "Accorde-nous la connaissance", "Rends-nous", "Guéris-nous", ... Mais puisque Hachem se réjouit de nous accorder Ses bontés et bénédictions, nos prières pour notre propre bien-être sont toujours acceptables, car cela Lui fait plaisir de nous accorder bontés et bénédictions.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaéra 6,26-27]

-> "Quelqu'un qui reconnaît la lumière de la Vérité ne souffrira jamais de déprime"
['Hazon Ich]

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-> "Quelqu'un qui est heureux de son sort est considéré comme riche, même s'il est pauvre, parce qu'il est rempli de joie à l'égard d'Hachem, qui est son lot."
[Or'hot Tsadikim - chaar Sim'ha ]

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-> Le rav Moché Feinstein en apprenant la nouvelle dévastatrice du décès du gadol hador, le rav Aharon Kotler, s'est entendu dire à 2 reprises : "Ce n'est pas possible. Mais si c'est vrai, c'est la volonté du Créateur. C'est ainsi que cela doit être. Si c'est le cas, alors cela doit être une bonne chose."
Nous pouvons apprendre de cette expérience comment faire face aux situations difficiles auxquelles nous sommes confrontés : La première chose à faire est de reconnaître que le décret (dans ses moindres détails) vient d'Hachem. Ce n'est qu'une fois que l'on est convaincu de ce fait que l'on peut progresser et déclarer que cela doit être pour le mieux.

-> Selon le 'Hovot haLévavot (intro chaar Bita'hon), il faut réaliser qu'Hachem "se préoccupe de tous nos besoins encore bien davantage que nous ne pouvons le faire nous-même, et Il choisit le meilleur pour nous encore bien plus que nous ne pouvons le faire".

-> Nous devons avoir confiance dans le fait qu'Hachem est avec nous et qu'il veut nous aider à surmonter chaque situation à laquelle nous sommes confrontés.
Si l'on sent que le Créateur tout-puissant du monde est à nos côtés, une grande partie du stress disparaîtra, car on se sentira stimulé par le fait que l'on dispose de l'aide la plus importante possible pour surmonter n'importe quelle situation.

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-> La prochaine fois que vous vous sentirez déprimé ou que vous vous direz : "À quoi je sers? Je ne prie pas assez bien, je n'étudie pas suffisamment, je ne fais pas assez de 'hessed, je commets tellement de fautes, je ne deviendrai jamais un grand tsadik, et ainsi de suite", considérez ce qui suit : Le fait que vous lisiez ceci maintenant signifie qu'Hachem, le Maître infini du monde, qui recrée le monde en permanence, a décidé que malgré toutes vos fautes et faiblesses, il a toujours besoin de vous et vous veut dans son monde. Si ce n'était pas le cas, pourquoi vous aurait-il recréé?
Pouvez-vous obtenir une meilleure validation que celle du Créateur du monde lui-même, qui par le fait même de votre existence à chaque seconde, vous dit : "Je te veux dans mon monde".
[rav Avraham Tabor]

En principe, le plaisir principal d'une personne devrait provenir de la contemplation, pour ainsi dire, de D., [c'est-à-dire de la contemplation de sa grandeur, de sa providence, de sa bonté, et ainsi de suite.]
Nous savons cependant que tout plaisir continu, même s'il s'agit d'une chose essentiellement très bonne, incommensurablement bonne, finit par diminuer, car l'homme s'y habitue.
C'est pourquoi Hachem condense parfois son éclat à ceux qui Le servent avec constance. Cela leur permet de s'élever à un niveau supérieur, afin que le plaisir ne soit pas constant, les empêchant ainsi de stagner.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,20]

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=> Hachem se cache parfois à nous afin que nous ne soyons pas "ennuyés" (habitués/désintéressés) par le plaisir constant de la révélation divine.
Nous ne devons pas s'attrister que D. semble par moment s'éloigner de nous, mais au contraire on doit témoigner notre attachement en toute circonstance, et savoir qu'à l'image de parents s'éloignant de leur enfant apprenant à marcher vers eux, Hachem a toujours les bras ouverts (amour infini) pour chaque juif souhaitant qu'il marche spirituellement parlant au mieux vers Lui.

Une joie en entraînant une autre

+ Une joie en entraînant une autre :

-> "Je me réjouirai avec D" (choch achich b'Hachem - Yéchayahou 61,10).
Mon maître, le Maggid de Mézéritch interprète la double forme du verbe "se réjouir" (choch achich) [littéralement, "se réjouir, je me réjouirai") comme suit : "Je me réjouis, et de plus, je me réjouis d'avoir eu le privilège de "contempler l'agrément de D." (la'hazot bénoam Hachem - Téhilim 27,4) et de me réjouir de Le servir. Cela même me rend heureux/joyeux d'avoir le privilège de me rapprocher d'Hachem et de prendre plaisir à Le servir avec tout ce dont Il m'a comblé."

C'est ce que signifie le verset lorsqu'il dit : "me réjouir, je me réjouis" (choch achich) = "Je me réjouis et je suis heureux d'avoir mérité de me réjouir en D. et de tirer du plaisir de Son service."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi 49,20]

=> Nous devrions être joyeux de servir D., et doublement joyeux du fait que nous sommes joyeux de Le servir.

L’importance de servir Hachem dans la joie

+ L'importance de servir Hachem dans la joie :

Hachem aspire continuellement à répandre Sa bonté sur la nation juive. Cependant, les forces du mal (sitra a'hara) s'efforcent d'empêcher le flux de Sa générosité.
Mais lorsque le peuple juif s'éveille pour servir D. avec joie, cette joie expulse les forces extérieures [du mal] et les retient d'empêcher le flux de se diffuser.
C'est alors que D., dans Sa grande compassion, accorde Sa bonté et Ses bénédictions au peuple juif.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayétsé 29,2-10]

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=> Les forces du mal tentent toujours d'empêcher la bienveillance de D. d'atteindre le peuple juif. Mais lorsque le peuple juif sert Hachem avec joie, alors cette joie contrecarre les efforts des forces du mal, permettant à la bienfaisance/bonté Divine de pleinement nous atteindre.

En général, la soumission à une autre personne conduit à la tristesse, car la personne qui se soumet à quelqu'un d'autre est empêchée de réaliser sa propre volonté et ses propres désirs en raison de la soumission qu'elle manifeste à l'égard de son associé.

Cela n'est vrai qu'en ce qui concerne la soumission devant un autre être humain.
Cependant, lorsqu'une personne sert D. et se soumet donc à D., elle est ainsi attachée à la source du bonheur, elle est donc par conséquent remplie de joie et de bonheur.

Ainsi, lorsque nous nous soumettons à ce qui est saint, le résultat est la joie et le bonheur.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah 24,63]

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-> A chaque moment où l'âme est dans le corps, elle désire ardemment le quitter et retourner vers la présence de Hachem.
Si une personne transforme son corps en un lieu où la présence divine peut résider, alors l'âme est heureuse au sein du corps.
Cependant, ce niveau de sérénité n'est pas atteint par la majorité des personnes, et c'est pour cela que le corps et l'âme sont généralement en conflit.
[le Noa'h Tsadikim]

-> "La joie réelle, c’est ce qu’on éprouve quand on fait ce qu’on doit faire ...
Le visage peut refléter les larmes ou la tension ; mais si le voyage est entamé, si on est conscient que nous construisons ce que nous devons construire, notre cœur chantera en nous malgré la peine de notre corps et les larmes sur notre visage."
[rav Akiva Tatz]

=> La joie est la réponse de la néchama (l'âme) lorsque l'on fait ce qui doit être fait.
C'est l'expression d'une paix intérieure lorsque chacun est à sa place (âme & corps).

Joie & confiance en Hachem

+ Joie & confiance en Hachem :

-> Celui qui a confiance en Hachem est comblé de joie.
[Sfat Emet]

-> Etre juif nous donne une longueur d'avance sur la joie : "car il n'y a pas de tristesse dans le monde pour celui qui a reconnu la lumière de toutes les lumières de la Vérité" (Kovets Igrot 'Hazon Ich 1:36)

-> Lorsqu'un ben Torah marche dans la rue avec un visage mécontent, et qu'il est évident par ses actions qu'il se considère comme un être humain malheureux, c'est comme s'il se levait et proclamait publiquement : "Il n'y a aucun avantage à servir Hachem et à observer Ses mitsvot!" [ce qui est une forme de 'hilloul Hachem]
Une disposition heureuse en toutes circonstances, même lorsque les choses ne semblent pas aller dans votre sens, témoigne que vous croyez en un D. aimant qui n'accorde que du bien.
Puisque Hachem ne fait que le bien, il est évident que nous devons accepter avec joie ce qui se présente à nous.

-> Un jour, un jeune homme à l'air malheureux entra dans la maison de l'Alter de Slobodka. Lorsque l'Alter vit le visage triste du jeune homme, il se mit à répéter d'une voix agréable et chantante : "Est-il possible qu'un membre de la nation qui est saturé de joie soit triste?"
En écoutant la mélodie, le jeune homme sentit le poids de son cœur s'alléger de plus en plus. Il est reparti détendu et heureux.

-> Celui qui vit dans la joie réalise le désir du Créateur.
[Ba'al Shem Tov]

-> La Torah nous avertit de châtiments horribles pour la faute de ne pas servir Hachem avec joie et allégresse de cœur. Mais nulle part la Torah ne nous ordonne de servir Hachem dans la joie.
Apparemment, le commandement même de servir Hachem est inhérent à la compréhension que cela doit être fait avec joie, car servir Hachem sans joie n'est pas servir Hachem du tout.
[rabbi de Slonim]

-> Essayons d'internaliser l'enseignement de rabbi Na'hman de Breslev : "si un juif savait ce que c'est ["simplement" le fait] d'être juif, il serait joyeux et il danserait [non-stop sur ce que cela implique] jusqu'à ses 120 ans (im yéhoudi aya yodéa ...)".
Le Zohar dit que la plus grande joie est celle de savoir que nous sommes juifs.

-> La joie devrait découler de l'accomplissement de la volonté d'Hachem et de la connexion amoureuse avec Lui. [voir Sforno - Réé 12,7]
Avant d'accomplir une mitsva, nous devrions nous arrêter une seconde et réfléchir à l'importance de ce que nous nous apprêtons à faire. Nous devons nous dire : "Hachem veut que je fasse cela. Il voit ce que je fais et Il est heureux que j'accomplisse Sa volonté."
La conscience que nos actions nous relient à Hachem nous apporte de la joie.
[imaginons que moi qui si rien je peux avoir un lien, apporter de la satisfaction au boss des boss Hachem. Que par mes mitsvot je génère toujours plus de proximité éternelle avec Hachem. ]

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-> La guémara (Taanit 22a) rapporte que rav Béroka 'Hoza'a rencontra Eliyahou haNavi sur la place du marché et lui demanda : "Y a-t-il des gens qui iront directement au monde à Venir (bné Olam Haba) sur cette place du marché?" Eliyahou Hanavi répondit : "Non."
A ce moment-là, 2 personnes sont arrivées et Eliyahou Hanavi a modifié sa réponse. Indiquant les nouveaux arrivants, il déclara : "Ces deux-là iront directement au Olam Haba".
Rav Béroka 'Hoza'a demanda aux 2 hommes ce qu'ils faisaient, et ils répondirent qu'ils étaient des comiques qui remontaient le moral des gens : "Et lorsque nous voyons deux personnes se disputer, nous faisons la paix entre elles".

Le Arizal explique que les bné Olam Haba sont à un niveau bien plus élevé que ceux qui ont simplement une part dans le Olam Haba (kol Israël yech lahem 'helek laOlam aba).
Quelqu'un a un jour demandé au Gaon de Vilna d'expliquer pourquoi ces hommes recevaient une récompense si élevée.
Le Vilna Gaon a répondu : "Ces 2 hommes étaient capables d'apporter du bonheur aux autres, parce qu'ils scintillaient de la joie de l'émouna et du bita'hon. Débordant d'émouna en Hachem, ils ne ressentaient littéralement aucun souci, quelles que soient les circonstances dans lesquelles ils se trouvaient. Leur émouna intense leur a donné les moyens d'élever les cœurs des gens dont les soucis étaient enracinés dans un manque de bitachon en Hachem".

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-> Le Zohar (II;184b) enseigne : Ils (ce monde physique et l'homme en général) existent par le "visage rayonnant" qui provient d'en bas. [Le "visage rayonnant"] de l'homme attire sur lui ces qualités rayonnantes d'en haut. La joie de l'homme fait descendre d'en haut une mesure correspondante de joie".
[en nous "forçant" à être joyeux grâce à la émouna/bita'hon (et en étant reconnaissant envers D.), alors Hachem nous donnera plein de raisons bien réelles d'être joyeux. Si tu souris en-bas, alors en Haut on te fera sourire. ]

-> "Si quelqu'un s'occupe de sa souffrance, alors sa souffrance s'occupe de lui."
[rabbi Nathan de Breslev]

-> Quelqu'un qui se rebelle à cause de sa souffrance fait doubler sa souffrance.
[Rana déBé Eliyahou rabba 2]

-> Une personne qui sait que tout vient d'Hachem reste tout à fait sereine. Si elle ne mérite pas le mal qui lui arrive, elle sera certainement sauvée par Hachem. Si, au contraire, elle mérite une punition, son esprit reste parfaitement serein, car elle sait que son malheur ne provient pas d'un facteur extérieur, mais d'Hachem seul. Hachem lui a apporté cette difficulté pour son bien, afin qu'il soit purifié de la tâche de sa faute. [et ce dans les moindres détails : quelle intensité, quelle durée, ...]
[rabbanit Sarah Feldbrand]

-> Yéhoudah bar Nathan marchait un jour derrière rav Hamnouna et gémissait.
Rav Hamnouna lui dit : "Veux-tu t'attirer des souffrances ? Le verset dit en effet : "Car ce que je craignais est venu sur moi, et ce que je craignais m'a atteint" (Iyov 2,29).

-> voir également : Pense bien et tout ira bien : https://todahm.com/2020/03/31/13093

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-> On demanda un jour à un grand 'hassid breslev connu pour sa capacité à rester joyeux dans toutes les situations : "D'où tirez-vous la force de conserver votre joie et de continuer à danser, même dans des moments aussi difficiles?"
"C'est simple, expliqua-t-il. Lorsque les temps sont durs, je me contente d'emprunter une danse aux jours meilleurs à venir!"

-> Malgré les souffrances qu'il a endurées pendant la Seconde Guerre mondiale, le rabbi de Moditz a gardé un visage souriant.
Confronté à tant de personnes malades d'inquiétude, le Rabbi a demandé : "Pensez-vous qu'une personne doive s'inquiéter toute la journée? Je prends tous mes soucis et je les mets dans une valise que je ferme à clé. Pendant environ une heure par jour, j'ouvre la valise fermée à clé, je m'inquiète et j'agonise sur mon sort et celui de ma famille, de mes 'hassidim et du reste du peuple juif.
Puis, je referme la valise afin de pouvoir servir Hachem avec joie".

-> Une personne sensée ne sera jamais [durablement] triste, car la déprime est soit le résultat d'un problème qui peut être résolu, soit d'un problème insoluble.
Si la situation peut être changée, alors pourquoi être triste? Prions et faisons notre hichtadlout!
Si elle ne peut être changée, la tristesse ne fera qu'aggraver la situation.

-> La joie est au cœur de la richesse. Si une personne est fabuleusement riche mais n'est pas joyeuse, on la qualifie de pauvre.
[rav Tsadok haCohen]

-> On a un jour demandé au Imré 'Haim : "Quel est le secret de votre joie, même dans les pires circonstances?".
Le Rabbi répondit simplement : "Savez-vous ce que je fais toute la journée? Des centaines de juifs se rendent dans mon cabinet pour y déposer leur cœur. J'écoute leurs problèmes et j'essaie de leur donner du 'hizouk (renforcement) et de leur remonter le moral. La lumière réfléchie de mon réconfort pour les autres m'éclaire également. Lorsque j'apporte de la joie aux autres, je suis moi aussi comblé de joie".
[aider autrui (même moralement), c'est alimenter sa propre joie. ]

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-> Lorsqu'une personne s'endort dans la joie, elle fait de bons rêves.
[Rabbi Pin'has de Koretz]

"En récompense de la émouna d'une personne, Hachem renforce son cœur avec une émouna supplémentaire. Cela augmentera sa joie de vivre."
['Hidouché Maran haGriz al haTorah]

[plus nous avons de la émouna (chacun à son niveau), plus cela signifie que nous sommes attachés avec Hachem. Or la plus grande joie possible provient du fait d'être proche de notre Source, d'Hachem. ]

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-> Plus un homme place sa émouna en Hachem, plus il s'élèvera et réussira.
['Hazon Ich]

Joie & amour d’Hachem

+++ Joie & amour d'Hachem :

-> Une personne peut être joyeuse toute sa vie si elle s'est habituée à vivre dans un état de joie Sainte.
Le Rambam (Hilkhot Téchouva 10:5-6) écrit : "On sait que l'amour d'Hachem ne s'enracine dans le cœur d'une personne qu'au prix d'un effort constant et d'un abandon de tout ce que le monde a à offrir, comme [la Torah] l'affirme : '[Aime Hachem] de TOUT ton cœur et de TOUTE ton âme",

Il écrit également : "Qu'est-ce que l'amour approprié d'Hachem?
Il s'agit d'aimer Hachem d'une manière extrêmement forte, au point que l'âme est attachée à Lui par l'amour et la pensée constante, comme s'il était malade d'amour ... se préoccuper constamment de l'amour d'Hachem, en s'asseyant, en se levant, en mangeant et en buvant ... et c'est ce que le roi Shlomo voulait dire lorsqu'il a déclaré qu'il était malade d'amour d'Hachem (ki 'hola aava ani). Tout le Chir haChirim [le Cantique des cantiques] est une parabole de notre amour pour Hachem."

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+ Une mitsva = apporter de la joie à Hachem :

-> Il existe une différence fondamentale entre la joie Sainte (la joie de l'âme Divine) et les autres joies (la joie de l'âme animale).
Les autres joies exigent de la personne qu'elle fasse quelque chose pour se rendre heureuse, mais la joie Sainte vient de la volonté de rendre Hachem heureux.

Le rabbi de Berditchev définit la mitsva d'aimer Hachem comme une personne qui aime apporter de la joie à Hachem.
Son maître, le Maguid de Mézéritch a défini un 'hassid comme une personne dont l'amour pour Hachem l'amène à essayer d'apporter de la joie à Hachem à chaque instant.
Il explique également qu'Hachem a créé le monde pour le plaisir qu'Il recevrait d'un juif qui accomplit Ses mitsvot, et que c'est cette joie d'Hachem qui est la force vitale de tous les mondes.

Le rabbi de Berditchev dit que l'essentiel de l'accomplissement d'une mitsva est de savoir qu'elle apporte de la joie à Hachem, et que la principale récompense pour l'accomplissement d'une mitsva est le fait que l'on apporte de la joie à Hachem.
Le rabbi de Riminov enseigne que la joie qu'Hachem retire de la réalisation d'une mitsva par une personne correspond à la joie qu'éprouve cette personne lorsqu'elle accomplit la mitsva.
Par conséquent, le rabbi de Berditchev explique qu'une personne ne devrait pas faire une mitsva parce qu'elle aime la faire, mais plutôt parce qu'elle apporte de la joie à Hachem en la faisant.

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+ Hachem a-t-il vraiment besoin de nous?

-> Il est évident que la notion selon laquelle nous influençons l'humeur d'Hachem, ou même qu'Hachem a une humeur ou des émotions comme les être humains, est absurde et ne doit pas être prise au sens littéral du terme. De même, il n'y a rien dont Hachem "ait besoin" de notre part, et il n'y a rien que nous puissions faire qui puisse changer l'essence d'Hachem.
Lorsque ce type de terminologie est utilisé, c'est à des fins conceptuelles pour nous aider à établir une relation avec Hachem selon nos propres termes.

Le Maguid de Mézérich explique qu'en développant en nous l'idée que Hachem prend plaisir à nos mitsvot, nous pouvons avoir un service divin dans lequel notre âme peut se réjouir.

Le rabbi de Berditchev dénonce le fait de penser que nos mitsvot ne sont pas importantes pour Hachem, qualifiant cela d'hérésie.
Il compare l'amour d'Hachem pour nous à l'amour d'un parent pour son enfant, et chaque parent éprouve du plaisir et de la joie à savoir que son enfant fait sa volonté dans le but de le rendre heureux.

-> "Un moment de téchouva et de bonnes actions dans ce monde est plus beau que toute la vie dans le monde à venir" (Pirké Avot 4,17).
Rabbi Barou'h de Kossov et le Tséma'h Tsédek expliquent qu'une personne qui aime vraiment Hachem doit se réjouir davantage du plaisir qu'elle apporte à Hachem en faisant téchouva ou une bonne action dans ce monde, que du plaisir qu'elle recevra dans le monde à venir.
En effet, chaque fois qu'une personne sert Hachem dans ce monde, elle apporte un nouveau plaisir à Hachem. Cependant, dans le monde à venir (où il ne sera pas en mesure de faire les mitsvot), il n'aura plus la possibilité d'apporter un nouveau plaisir à Hachem.

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[ -> Nos Sages expliquent que le "plaisir" d'Hachem est de nous combler du meilleur.
A chaque fois que nous faisons une mitsva, nous amenons de la joie à Hachem, car on Lui permet alors de nous déverser éternellement des bonnes choses, et cette mitsva va nous permettre de bénéficier d'un meilleur monde futur avec davantage de proximité avec Hachem.
A chaque faute, nous causons de la douleur à Hachem, qui ne peut pas nous donner de belles choses, au contraire on devra souffrir en réparation (sauf téchouva par amour). Chaque faute nous éloigne et nous insensibilise un peu plus à notre papa Hachem. Chaque faute (sans téchouva) va assombrir davantage et nous faire honte dans le monde à Venir, et cela fait de la peine à D. ]

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-> Rabbi Shlomo de Karlin dit qu'une personne qui ne ressent pas de plaisir à faire la volonté d'Hachem dans ce monde ne le ressentira pas non plus dans le Gan Eden.
Rabbi Aharon Karlin II précise qu'une personne doit s'efforcer d'être joyeuse plus que n'importe quel autre bon trait de caractère.

-> Rabbi Shmelke déclare qu'un Baal Téchouva qui crie à Hachem en raison de son incapacité à Le servir avec joie sera aidé par Hachem à passer d'un niveau à l'autre d'une manière lente mais cohérente.
Le Rabbi d'Apt fait savoir qu'Hachem prend plus de plaisir à la mitsva d'un Baal Téchouva qu'à celle d'un Tsadik, parce qu'un Baal Téchouva doit faire plus d'efforts pour briser son mauvais penchant afin d'accomplir la mitsva.

-> Rabbi Avraham de Slonim (le Beit Avraham) encourageait les gens à se réjouir lorsqu'ils réussissaient une épreuve spirituelle en surmontant un défi que leur a lancé leur yétser ara. Après tout, c'est de cette joie que naîtra un sentiment de joie dans son service divin.

-> Rabbi Aharon Roth révèle que lorsque le mauvais penchant (yétser ara) voit une personne essayer d'atteindre le niveau d'accomplir les mitsvot dans la joie, il rassemble immédiatement toutes ses forces et ses ruses et envoie contre cette personne de la paresse, de la lourdeur de cœur, de la malhonnêteté et des pensées négatives.
Le seul moyen de surmonter ce défi est de se réveiller de toutes ses forces pour être joyeux et chanter.
Une personne dans une telle situation doit se surpasser, et même si elle ne réussit pas au début, elle doit redoubler et tripler d'efforts sur cette voie pour finalement réussir. Chaque fois qu'elle fait un effort supplémentaire, elle ouvre de plus en plus de portes spirituelles et elle doit savoir qu'Hachem l'aide.

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-> Rabbi Aharon de Karlin II pense que même une personne qui accomplit une mitsva simplement à l'image d'un bœuf portant son joug ou d'un âne portant un fardeau sur son dos devrait se réjouir du fait qu'elle accomplit la volonté de son Créateur. [même si on agit machinalement, qu'on n'a pas la tête à la mitsva, et bien on doit se réjouir de la réaliser, plutôt que de suivre son yétser ara qui nous empêche tout sentiment de joie, sous couvert que nous en faisons rien de spécial. ]
De même, le rabbi de Karlin dit qu'Hachem aide les gens à ressentir du plaisir dans leur service divin lorsqu'ils font des mitsvot dans le seul but d'apporter du plaisir à Hachem, même s'ils n'en ressentent pas de joie sur le moment.

-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 9:1) affirme qu'Hachem récompense une personne qui Le sert avec joie en supprimant ce qui lui fait obstacle et en lui donnant une abondance de bien afin qu'elle puisse s'impliquer dans la Torah et le service divin tout au long de sa vie.

-> "michéni'hnas Av mémaatim béSim'ha" (guémara Taanit 26b).
Le 'Hozé de Lublin explique :
- michéni'hnas Av = lorsque nous entrons dans le mois d'Av [qui est connu comme une période de deuil] ;
- mémaatim béSim'ha = nous diminuons [la tristesse] par la joie" = c'est-à-dire qu'avec la joie, une personne est capable de diminuer les problèmes qui surviennent normalement au cours du mois d'Av (où notre mazal n'est pas bon).
[la joie Sainte, celle qui est spirituelle, issue de notre émouna, de notre attachement à Hachem et à Sa volonté, ... au-delà de nous illuminer notre façon d'aborder la vie, elle nous sauve de bien d'éventuelles raisons de s'attrister, de prendre des deuils personnels/collectifs.
D'une certaine façon, de la même façon que nous faisons l'effort de se réjouir de faire les mitsvot, par l'idée que nous réjouissons ainsi Hachem, que nous sommes importants/valorisés à Ses yeux, alors de même Hachem nous retire des occasions de s'attrister, nous en donnant de nous réjouir. ]