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Les privilèges que D. a accordé aux juifs

"Quel peuple est assez grand pour avoir D. proche de Lui, comme l'est Hachem, notre D., chaque fois que nous L'appelons? Quel peuple est assez grand pour posséder des règles et des lois si justes, comme toute cette Torah que je présente devant vous aujourd'hui?" (Vaét'hanan 4,7-8)

-> Selon certains commentaires, ce verset énonce les privilèges que D. a accordé aux juifs :
1°/ Il nous a fait savoir qu'Il nous aime.
Généralement, si un homme a un parent devenu célèbre, il se vante en disant : "Cet homme est de ma famille!" Il ne dit pas : "Je fais partie de sa famille".
Hachem nous aime tant qu'Il nous honore en disant : "Quel peuple ... pour avoir D. proche de lui" et non : "un peuple proche de D."

2°/ Les idoles des païens sont peut-être proches physiquement de leurs adorateurs, mais lorsqu'ils la supplient, elles sont très loin car elles ne leur répondent pas.
De la terre au ciel, il y a une distance de 500 ans de voyage, et chaque firmament est séparé de l'autre par une distance de 500 ans de voyage. Cependant, lorsque nous sollicitons Hachem, Il est tout près de nous. Dès que nous L'appelons, Il nous répond.

3°/ Hachem n'agit pas envers Israël comme envers les autres nations.
S'il punit une nation pour ses fautes, Il la frappe jusqu'à l'anéantir. Par contre, s'Il frappe le peuple d'Israël d'une main, Il le guérit de l'autre.
Cela peut être comparé à un homme si fort qu'il peut tuer d'un coup de poing. Cependant, s'il lui faut corriger l'un de ses enfants, il le frappe avec compassion sans le mettre en danger.
Hachem agit de même envers nous car Il est notre parent (karov veut aussi dire "un proche parent").

Si un homme a un parent riche, il fait savoir à tous que ce parent fait partie de sa famille ; mais s'il est pauvre, il fait comme s'il ne le connaissait pas.
Bien qu'en Egypte, nous fussions des esclaves qui travaillions aux briques et au mortier, D. nous a appelés : "Mon fils, Mon premier-né, Israël" (Chémot 4,29).
La Torah dit donc : "pour avoir D. proche de lui (ou D. comme proche parent)" = voyez à quel point Hahcem vous aime! Il est proche de vous comme un membre de votre famille. Lorsque vous fautez, Il vous frappe d'une main, mais de l'autre Il vous prend en pitié.

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4°/ Chacune des 70 nations est placée sous la surveillance d'un ange. Tous les génies des nations demandent leur subsistance à D. pour nourrir leur peuple.
Aucun d'eux n'a de capacité indépendant ni de nourriture à fournir car tout provient d'Hachem. Ils peuvent seulement prendre ce que D. leur accorde et le donner à leur nation.

A Roch Hachana, D. décide ce que chaque ange doit recevoir pour nourrir et diriger sa nation. Nul peuple ne peut obtenir davantage que la quantité octroyée par D.
Même si une nation prie et supplie de lui fournir plus que ce qui a été fixé à Roch Hachana, l'ange ne pourra rien ajouter de lui-même.

Les juifs peuvent, par leurs prières, changer ce qui a été décidé à Roch Hachana et recevoir davantage.
Comme D. Lui-même les gouverne, Il peut leur donner toute ce qu'Il désire. Il n'existe aucune nation semblable à Israël capable, par la prière, d'obtenir que D. change un décret fixé à Roch Hachana.

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5°/ Hachem honore Israël plus qu'Il n'honore Ses créatures célestes.
Lorsque les anges prient, ils louent D. à voix haute, comme il est écrit : "Les piliers des montants des portes sont tremblé de la voix qui appelait" (Yéchayahou 6,4) et : "Un vent m'a emporté et j'ai entendu derrière moi un grand bruit" (Yé'hezkiel 3,12).

Les anges sont si éloignés de D. qu'ils ignorent où se trouve la gloire d'Hachem. Ainsi, ils Le louent : "Louée soit la Gloire de D. de son endroit" (Yé'hezkiel 3,12).

Les juifs prient D. en silence car ils savent qu'Il est proche d'eux. C'est pourquoi la Torah dit : "Quel peuple est assez grand pour avoir D. proche de lui comme l'est Hachem, notre D., chaque fois que nous L'appelons?"

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6°/ Aucune nation ne connaît comme Israël les attributs de D.
Généralement, lorsqu'un homme doit être jugé, il s'habille en noir, ne se coupe ni les cheveux ni les ongles, en mange pas et ne boit pas, tant il redoute l'issue du procès.

A Roch Hachana, les juifs savent qu'ils sont jugés en Haut mais ils portent des vêtements blancs, se coupent les cheveux et les ongles, mangent et boivent. Ils savent que D. les acquittera.
C'est ce que dit le verset : "Heureux es-tu, Israël! Qui est comme toi, un peuple délivré par D.?" (Dévarim 33,29).
Personne comme Israël ne connaît les attributs de son Maître.

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7°/ Avant de fixer la date de Roch Hachana a Ciel, Hachem et tous les anges attendent qu'Israël annonce quel jour sera le nouvel an.
Lorsque D. et les anges voient les Sages d'Israël désigner un certain jour comme étant Roch Hachana, D. dit : "Préparez-vous car Je veux siéger en jugement ce jour-là!"
Si nos Sages retardent Roch Hachana d'un jour, en Haut le jugement est reporté d'un jour. Hachem dit alors aux anges : "Retirez le Trône de justice car Mes fils ont décidé que Roch Hachana serait demain!"

Ainsi, avant Roch Hachana et les fêtes, les anges viennent demander à Hachem : "Quand sera Roch Hachana?"
D. leur répond : "Est-ce à Moi que vous posez la question? Allons plutôt le demander au tribunal terrestre et nous nous conformerons à leur décision".

Moché dit donc : "pour avoir D. (Elohim) proche de lui" = quel peuple a D. et les anges proches de lui au point de venir lui demander quand le tribunal terrestre a fixé Roch Hachana pour arrêter cette au Ciel.

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8°/ La guémara raconte que rabbi Eliézer et les autres Sages avaient une divergence d'opinion quant à une loi de pureté.
Rabbi Eliézer déclarait un certain four pur tandis que les autres Sages le proclamaient impur.
Rabbi Eliézer s'est exclamé : "Si mon opinion est juste, que le Ciel le fasse savoir!"
Une voix céleste annonça qu'en effet l'opinion de rabbi Eliézer était conforme à la loi.

"Quel peuple est assez grand pour avoir D. proche de Lui" = quelle nation est semblable à Israël? Les Sages appellent leur Créateur pour trancher leurs débats, et D. leur répond.

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9°/ Après que cette voix céleste eut annoncé que la loi était conforme à l'opinion de rabbi Eliézer, rabbi Yéhochoua s'est levé pour déclarer : "Maître de l'univers! Il est écrit dans Ta Torah : 'Vous suivrez la majorité'. Par conséquent, nous ne tiendrons pas compte de la voix céleste en compte" (guémara Baba Métsia 59).

Le verset poursuit donc : "Quel peuple est assez grand pour posséder des règles et des lois si justes" = les Sages ne prêtent pas attention aux voix célestes mais ils tranchent la loi en fonction de la majorité, comme le demande la Torah.

[sur ce récit de la guémara : http://todahm.com/2018/10/10/7187-2
A la suite de ce récit (où la halakha a été fixée selon la décision en bas et non en haut dans le Ciel), la guémara raconte que Rabbi Nathan rencontra peu après le prophète Eliyahou et lui demanda ce que Hachem avait fait pendant ce temps.
Le prophète répondit : "Il riait en disant : Mes fils M'ont vaincu! Mes fils M'ont vaincu!"
=> Quel autre peuple a une telle relation, une telle importance, avec son papa Hachem?]

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10°/ L'âme du juif émane de la source de vie située sous le Trône de Gloire. Elle s'appelle l'âme de Vie (nichmat 'haïm) et elle entre en l'homme lorsqu'il atteint l'âge de 13 ans, car à cet âge-là il mérite d'acquérir la Torah.
Cette âme lui vient car grâce à elle, il est disposé à étudier la Torah et à en comprendre les mystères.
Jusqu'à 13 ans, il n'a en lui que l'âme appelé l'âme vivante (néfech 'haya) qui lui donne la faculté de parler.
Les nations elles aussi ne possèdent que l'âme vivante car elles n'ont pas voulu accepter la Torah.

"N'est-Il pas ton Père, ton Maître, Celui qui t'a fait et t'a établi?"
Hachem nous a créés et nous a donnés cette âme de Vie pour préparer notre esprit à étudier et à comprendre la Torah.

Lorsque le verset dit : "Quel peuple est assez grand pour posséder des règles et des lois si justes" = cela signifie : Quel peuple jouit d'une prédisposition come la nôtre à comprendre la Torah?

La Torah ajoute : "chaque fois que nous L'appelons" = même lorsqu'un décret est scellé contre les juifs à cause de leurs nombreuses fautes, s'ils se repentent et prient, ils sont agréés et le décret est annulé.
Le verset dit donc : "chaque fois que nous L'appelons" = Hachem nous exauce à chaque fois, avant le décret céleste ou après qu'il ait été émis.

[b'h, compilation personnelle issue du Méam Loez - Vaét'hanan 4,7-8]

"Tu les enseigneras à tes fils" (Vaét'hanan 6,7)

-> ''Tes fils = ce sont les élèves''. [Rachi]

-> "Nous sommes tenus de faire en sorte que nos enfants connaissent les mitsvot. Et comment les connaîtraient-ils sans que l'on ne leur enseigne?" [Ramban]

=> Tant d'après Rachi que d'après le Ramban, ce commandement nous enseigne la grande mitsva d'éduquer nos enfants aux mitsvot et à l'étude de la Torah, et de les initier à rester dans la voie d'Hachem, de manière que, même lorsqu'ils vieilliront, ils ne s'en écartent pas.

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-> Lorsque le rabbi Chnéour Zalman de Lyadi envoya son fils au Talmud Torah, il choisit comme maître un un des disciples du Maguid de Mézéritch, et il lui dit :
"Avant de commencer à étudier [avec mon fils], pense bien qu'il s'agit d'une tâche sacrée et que tu t'occupes d'un sujet de vie ou de mort, la vie et la mort spirituelles, qui sont bien supérieures à la vie et à la mort physiques, et que tout dépend de toi.
Si tu travailles avec intégrité et que tu lui inculques la vérité, tu gagneras grâce à cela, tous ses mérites et ceux de ses descendants, et tu peux en conclure que l'inverse est vrai également.
Sache que tout dépend du libre-arbitre de l'homme et si tu t'attèles à cette tâche avec tout le sérieux qu'elle exige, Hachem te viendra en aide et tu formeras des disciples vertueux et ta part sera parmi celle de ceux qui illuminent le Ciel et qui font acquérir des mérites aux autres".

-> Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Et si, certes, ces paroles ont été adressées à un maître d'école, elles concernent également les parents, qui sont aussi les 'enseignants' de leurs enfants. Eux également s'occupent d'un sujet de vie ou de mort et eux aussi font partie de ceux qui font acquérir des mérites aux autres.

[à l'image des élèves, un parent doit voir dans son enfant les milliers de descendants potentiels, et avoir conscience de l'impact de ses actes comme exemplarité pouvant se transmettre pour le bien ou le mal! ]

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-> Ce qui suit montre jusqu'où va l'influence des parents sur leurs enfants durant toute leur existence :
la guemara (Pessa'him 96b) rapporte que Rabbi Yéhochoua déclara un jour : "J'ai entendu [deux décisions : une décision était] que la 'Temourat Pessa'h' est apportée en sacrifice et [une autre décision était] que la 'Temourat Pessa'h' n'est pas apportée en sacrifice, et je ne sais pas l'expliquer [dans quelle circonstance chaque décision s'applique]".
['Temourat Pessa'h' est une bête sur laquelle on a transféré la sainteté d'un sacrifice de Pessa'h], et
Rachi d'expliquer ''J'ai entendu'' : de mes maîtres ; ''je ne sais pas l'expliquer'' : j'ai oublié.

Le Pné Ména'hem explique à partir d'une autre guémara (Yérouchalmi Yébamot 1,6) qui enseigne que la mère de Rabbi Yéhochoua amenait son fils dans son berceau au beit hamidrach afin que "ses oreilles se remplissent de paroles de Torah".
D'après cela, on comprend ce que veut dire Rabbi Yéhochoua : ''J'ai entendu'', lorsque j'étais nouveau-né dans mon berceau ; "je ne sais pas l'expliquer'', je n'ai pas compris alors correctement ce que j'ai entendu.
=> Malgré tout, on apprend de là que les paroles de Torah qu'il entendit, couché dans son berceau, restèrent gravées dans son cœur durant de nombreuses années.
[La même explication est rapportée au nom de rav 'Haïm Kaniewski (Dére'h Si'ha - paracha Vayélekh).]

[certes nous n'avons pas une conscience développée comme Rabbi Yéhoucha, mais cela nous alerte sur le fait que toute chose que nos enfants vont voir, entendre, manger, ... peut potentiellement l'impacter et l'accompagner en bien ou mal, pour le restant de sa vie.]

"Et vous, qui êtes attachés à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4)

-> Dans Son immense bonté pour nous, D. nous a donné la Torah et les commandements afin que notre cœur s'attache à Lui.
Comme la flamme est reliée à la mèche d'une lampe, Hachem s'attache à nous à la mesure de notre attachement à Lui.
Un verset dit : "Comme une ceinture attachée aux reins d'un homme, Je suis lié à vous" (Yirmiyahou 13).

"Vous, qui êtes attachés à Hachem, votre D" : Pourquoi la Torah ajoute-t-elle "votre D."?
Car lorsque nous nous attachons à D., Il devient "notre D." et s'attache à nous en retour.

Bien que D. soit appelé un feu dévorant, quiconque s'attache à Lui voit ses jours se prolonger. Evidemment, un homme ne peut pas trop s'approcher d'un feu mais si une personne se lie à la Présence Divine, D. lui donne la vie, comme il est écrit : "Vous qui êtes attachés à Hachem votre D. êtes tous en vie aujourd'hui".
La Torah nous garantit non seulement la vie dans dans ce monde-ci mais aussi la vie après la résurrection. Ce verset nous promet que les personnes attachées à D. se lèveront à la résurrection.
"Vous êtes tous en vie aujourd'hui" = même lorsque le reste du monde sera mort, vous resterez aussi vivants que vous l'êtes aujourd'hui.

Lorsque les juifs restent fidèles au D. vivant , ils sont vivants pour toujours, mesure pour mesure. Ceux qui se sont accrochés à Baal Péor ont été anéantis mais ceux qui sont restés fidèles à D. vivent dans ce monde et dans le prochain ...

Lorsque Nabuchodonosor a jeté 'Hanania, Michaël et Azaria dans la fournaise ardente (Daniel 3,27), leurs vêtements également sont restés intacts car ils étaient portés par ces tsadikim.
De la même façon, quiconque s'attache à D. se lèvera à la résurrection.

Ce fut aussi le cas des bœufs que les princes ont offert lors de l'inauguration de l'autel (Bamidbar 7).
Ces bêtes ont vécu jusqu'à l'époque de Salomon parce qu'elles étaient liées à la sainteté du Tabernacle. Elles ont vécu 480 ans, jusqu'à ce que le roi Salomon les sacrifice à l'inauguration du Temple.
S'il en est ainsi d'animaux, à plus forte raison de la personne qui s'attache à Hachem.
[...]

"Et vous, qui êtes attachés à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui" = les juifs [directement] sont liés à Hachem et non à un ange comme le sont les autres nations.
[...]

"Et vous (véatem - וְאַתֶּם), qui êtes attachés à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui"
Le mot : "atem" (vous - אַתֶּם) est composé des mêmes lettres que le mot : "émet" (vérité - אמת) : avec le mot "émet" (vérité), vous êtes attachés à Hachem votre D. et cela nourrit les 248 membres de votre corps.
[...]

"Vous, qui êtes attachés à Hachem, votre D." : nos Sages enseignent que seuls ceux qui font profiter les érudits [en Torah] de leurs biens connaîtront les bienfaits et les promesses de l'avenir du peuple juif annoncées par nos prophètes.
Faire un cadeau à un érudit, c'est comme offrir un présent à la Présence Divine ou offrir le sacrifice quotidien au Temple (korban tamid). Comme le sacrifice tamid faisait expiation pour les fautes, l'érudit fait expiation pour ceux qui ont fauté.

Si un homme est avare et ne partage pas sa richesse avec les érudits, ses yeux s'empliront de fumée au monde futur. Il ne connaîtra pas la réussite dans ses entreprises.
De là nous déduisons que toute personne faisant profiter un érudit de ses biens mérite la réussite et la bénédiction ...
Toute personne qui soutient financièrement un érudit de la Torah mérite la richesse et le bien dans ce monde ; de plus, sa table est dressée au monde futur.
[en donnant aux érudits en Torah, on se lie à D., et alors "vous êtes tous vivants aujourd'hui" (dans ce monde et dans le monde à venir!).]

"Le don d'un homme lui ouvre un accès facile" (Michlé 18,16). Nos Sages (midrach rabba Réé 4) expliquent que si un homme désire vraiment donner, alors D. lui ouvre les portes pour le lui permettre.
[...]

Comme le Shabbath et les fêtes sont saints, les érudits sont appelés saints et sanctifiés. Si un homme transgresse le Shabbath, s'il dénigre un érudit de la Torah ou l'utilise, il mérite la mort, en particulier si l'érudit a étudié le Talmud et rend des décisions halakhiques.
Puisque ces hommes sont très honorables, quiconque se sert d'eux est sévèrement puni ...

Hachem sauvera de tout malheur toute personne qui veille à [soutenir les érudits en Torah] ; l'attribut de justice ne lui portera pas atteinte. Lorsqu'elle quittera ce monde, non seulement le Satan ne pourra pas la tuer de façon douloureuse mais elle aura un bénéfice supplémentaire : si elle était ignorante, dans le monde futur on lui enseignera la Torah.
[Méam Loez - Vaét'hanan 3,23 ; 4,5]

"Moché désigna alors 3 villes à l'est du Jourdain, au levant, pour servir de refuge au meurtrier qui tue son prochain sans préméditation et sans haine. Il pourra se réfugier dans l'une de ces villes et survivre" (Vaét'hanan 4,41-42)

-> La Torah emploie l'expression : "au levant" pour indiquer qu'il faut éclairer les routes d'accès aux villes de refuge au meurtrier involontaire. Il faut que les directions soient aussi clairement indiquées que le soleil éclaire les hommes et leur permet de trouver leur chemin.
On disposait donc à chaque intersection des poteaux indicateurs en direction des villes de refuge portant l'inscription : "miklat" (refuge).
Ainsi, le meurtrier trouvait-il la route à suivre sans se perdre.

De plus, le tribunal rabbinique avait l'obligation d'élargir les routes et de les maintenir en état. Il fallait les débarrasser de leurs ornières et les aplanir. Si la route passait au-dessus d'une rivière ou d'un lac, on construisait un pont pour que le meurtrier involontaire puisse les traverser rapidement sans être retardé ni tué par le vengeur de sang. On aménageait des routes de 32 coudées de large.
Deux érudits accompagnaient le fugitif afin que le vengeur de sang ne puisse le tuer en route. S'ils rencontraient le vengeur de sang, ils lui disaient : "Ne l'abats pas du fait qu'il a tué [ton parent] involontairement".

Chaque année, le 15 Adar, les tribunaux envoyaient des ouvriers réparer les routes endommagées pendant l'hiver. Si le tribunal néglige de faire réparer les routes et qu'un vengeur de sang tue un fugitif, la Torah considère le tribunal comme coupable. En effet, le mauvais état des routes a permis au vengeur de sang de tuer le meurtrier involontaire.

Voilà pourquoi la Torah dit : "Il pourra se réfugier dans l'un de ces villes et survivre". Nous savons bien que sa fuite dans la ville de refuge a pour but de sauver sa vie, mais la Torah suggère que le tribunal a l'obligation de faire en sorte que le meurtrier puisse survivre dans ces villes.
Elles ne devaient pas être trop grandes : comme un grand nombre de gens y circulent, un vengeur de sang pourrait y pénétrer pour le tuer.
D'autre part, elles ne devaient pas être trop petites pour que le fugitif puisse y trouver un gagne-pain. Elles étaient donc de taille moyenne.

On établissait ces villes dans un endroit irrigué pourvu de marchés afin qu'on puisse y acheter de la nourriture. S'il n'y avait pas d'eau, il fallait prévoir des tuyaux d'irrigation pour apporter l'eau des rivières. La ville de refuge devait aussi être située à proximité d'autres villes.

Elle devait avoir une population assez importante pour que les vengeurs de sang ne puissent entrer en force dans la ville, maîtriser ses habitants et tuer le meurtrier involontaire. Aussi, si la population d'une ville de refuge diminuait, le tribunal devait l'accroître.

Selon certains Sages, il était interdit de vendre des armes dans ces villes pour qu'un vengeur de sang ne pût pas en acheter et tuer le meurtrier.

En règle générale, il fallait aménager ces villes de façon à ce que le meurtrier involontaire puisse vivre en paix et en sécurité.
L'expression : "et survivre" implique la responsabilité du tribunal de faire en sorte que le meurtrier puisse vivre dans la ville de refuge ...

Si un sage tue un homme involontairement, sa yéchiva est exilée avec lui afin qu'il puisse continuer à enseigner la Torah à ses disciples.

Si un meurtrier involontaire meurt avant d'avoir été exilé dans une ville de refuge, ses ossements y sont emportés. S'il meurt dans la ville de refuge, on l'enterre sur place puis à la mort du Cohen Gadol, on déterre ses ossements et on les transfère dans le cimetière familial.
[Méam Loez]

+ Lorsqu’Israël est attaché à la Torah, la bénédiction Divine fait en sorte que son "dénombrement" devient illimité dans le sens qu’il n’est plus celui de "ce monde ci" (olam azé), un nombre qui décrit la quantité du corps, mais celui du "monde à venir" (olam aba), un nombre qui décrit la qualité de l’âme.
C’est le sens du verset : "Si Hachem vous a préférés, vous a distingués, ce n’est pas que vous soyez plus nombreux que les autres peuples, car vous êtes le moindre de tous" (Vaét'hanan 7,7).
[Chla haKadoch]

"Tu craindras Hachem ton D." (Vaét'hanan 6,13)

-> "Un homme, sa mère et son père il craindra" (Kédochim 19,3)
Selon : guémara (Kidouchin 30b) : "Honorer ses parents est similaire à honorer Hachem [puisque la Torah utilise le même langage pour aborder ces 2 commandements].

Au sujet de nos parents, selon la guémara (Kidouchin 31a) : "Qu'est-ce que la crainte? On ne se tiendra pas à sa place".
[on ne s'assira pas à la place (chez soi ou ailleurs) qui est tout particulièrement dédiée à l'un de ses parents, et cela est une application de la crainte qu'on doit avoir envers eux]

-> Le Sfat Emet en conclut qu'on peut comprendre la crainte d'Hachem de la même façon :
l'homme ne doit pas "s'asseoir" à la place du Dirigeant du monde, d'Hachem.
Il ne doit pas observer le monde en s'imaginant qu'il le dirige et le contrôle, qu'il comprend mieux que quiconque ce qui aurait été préférable d'instaurer.

Il est tout à fait inconvenable de vouloir prendre la place de Hachem (se prendre pour D., penser comprendre aussi bien voir mieux que Lui [ex: en critiquant ce qui nous arrive], ...). Cela va à l'encontre du commandement : "Tu craindras Hachem".

"C'est alors que tu solliciteras Hachem de là-bas, et tu Le retrouveras, si tu Le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme" (Vaét'hanan 4,29)

-> Le Baal Chem Tov explique :
Tu Le solliciteras de là-bas = de là où vous vous trouvez, dans toute situation vous pourrez Le solliciter, mais à une condition : "Que tu Le recherches de tout ton cœur et de toute ton âme".
Si l'on prie de tout son cœur, alors la prière est exaucée!

"Ne vole pas" (Vaét'hanan 5,17)

-> Dans le 8e Commandement, Hachem nous ordonne de ne pas voler et de ne pas nous lier à des voleurs.
Le vol cause la famine dans le monde.

Ce commandement correspond au 3e inscrit sur la 1er Table : "N'invoque pas le nom d'Hachem ton D. en vain" car un voleur finira par prêter un faux serment. Lorsqu'un homme fait un faux serment, il semble dire la vérité, mais en son for intérieur, il ment.
De même, le voleur apparaît comme une personne intègre mais il est un malfaiteur.

Prendre ne serait-ce qu'un sou à son prochain est comparable à lui ravir son âme.

La Torah ordonne d'enlever le jabot d'un pigeon offert en sacrifice (Vayikra 24,16) car comme l'oiseau mange ce qui appartient à autrui, il est considéré comme un voleur.
Ainsi, le jabot qui contient la nourriture volée ne doit pas être offert en sacrifice à Hachem.

Il faut prendre la leçon de la fourmi qui hait le vol. Nos Sages disent qu'une fourmi avait laissé un grain de blé sur le sol. Toutes les fourmis sont passées, ont senti le grain mais ne l'ont pas touché. Finalement, la fourmi qui l'avait laissé là est venue le reprendre.

La pluie n'est retenue qu'à cause du vol.

Le prophète Yé'hezkiel a dénombré 24 fautes mais il a scellé sa liste par le vol : "D. dit : Voici, J'ai lancé Ma main contre le vol que vous commettez" (Yé'hezkiel 22,13).

Nulle faute n'empêche les prières d'être agréées comme le vol.
Si un homme achète des aliments et des vêtements avec de l'argent volé puis se nourrit de ces aliments et porte ces vêtements pour prier, D. lui renvoie sa prière.
[...]

Il est interdit d'accomplir une mitsva avec de l'argent malhonnêtement acquis. Quand un homme accomplit un commandement, un ange est créé.
Cependant, s'il s'agit d'argent volé, l'ange crie devant D. : "Cet homme m'a accompli grâce à de l'argent volé!"
Dans ce cas, l'homme est puni plutôt que récompensé.

Un juif doit réciter une bénédiction sur la nourriture qu'il consomme. Il doit donc veiller à ne pas manger d'aliment acheté avec de l'argent volé car sa bénédiction serait un blasphème.
Lorsque cet homme meurt, son ventre éclate après 3 jours et dit au mort : "Reprends tout ce que tu m'as donné!"

Si un homme veille à ne pas commettre de vol et conduit ses affaires avec honnêteté, on considère qu'il a observé les 613 mitsvot.
[Méam Loez]

"N'invoque pas le nom de Hachem, ton D., en vain.
Hachem ne laissera pas impuni celui qui invoquerait Son nom en vain" (Vaét'hanan 5,11)

-> Ce verset contient 17 mots comme la valeur numérique de "tov", le bien : toute personne qui fait un serment vain est écartée du bien du monde futur.
Et quiconque veille à ne pas prononcer le Nom de D. en vain et à ne pas prêter serment goûtera une grande récompense dans le monde futur, ainsi qu'il est écrit : "Un soleil de justice brillera pour vous qui craignez Mon Nom, et par ses rayons, il apportera la guérison" (Mala'hi 3,20).
[Méam Loez]

"Observe le Shabbath pour le garder saint comme te l'a prescrit Hachem, ton D." (Vaét'hanan 5,12)

-> Au guéhinam, on annonce l'heure à laquelle le Shabbath commence. Tous ceux qui se trouvent au guéhinam voient leur châtiment suspendu le Shabbath car le mérite du jour saint les protège.
Pourtant, ceux qui ont profané le Shabbath pendant leur vie ne sont pas soulagés des souffrances ce jour-là.
[Méam Loez]

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-> "Le 7e jour est le Shabbath pour Hachem, ton D." (Vaét'hanan 5,14)

-> Tu dois te reposer en Son honneur. Ne pense pas aux chose de ce monde.
Ce jour-là, tes réflexions doivent être constamment attachées à Son service.
Ecarte de ton esprit toute pensée triste car c'est un jour de grande joie pour Hachem, pour les anges et les Armées célestes. Même les réchaïm au Guéhinam sont autorisés à se reposer ce jour-là ...

Le Shabbath est un jour de réjouissance en Haut et sur la terre car le monde entier partage la joie de D.
Nous avons donc reçu l'ordre de nous réjouir et d'avoir du plaisir le jour du Shabbath.
Si un homme fait l'effort d'embellir le Shabbath et de l'honorer autant que possible, le Ciel lui ajoutera richesse et honneur.
[...]

Il existe des anges chargés de bénir les juifs qui respectent le Shabbath et le rendent comme la loi le demande.
Des myriade d'anges répondent "Amen" lorsqu'ils prononcent la bénédiction : "Alors tu te réjouiras en Hachem" (az tit'anag al Hachem - Yéchayahou 58,14).
Ceci signifie qu'au monde futur, ceux qui observent le Shabbath se réjouiront avec D. car le Shabbath représente un avant-goût du monde futur.
[...]

Lorsque les femmes allument les bougies du Shabbath, elles doivent le faire avec joie. Grâce à cette mitsva, elles mériteront d'avoir des enfants saints dont la Torah illuminera le monde comme une torche.
Grâce à elles, la paix s'étendra dans le monde et leur mari aura une longue vie.

Toute personne qui observe le Shabbath devient un sceau de D., comme si le Nom divin était appelé sur elle.

Trois choses sont appelées saintes : le Shabbath, Israël et Hachem.
Le Shabbath, comme il est écrit : "Vous observerez le Shabbath car il est saint pour vous" (Chémot 31,14) ; Israël, comme il est écrit : "Israël est saint pour D." (Yirmiyahou 2,3) ; et D. comme il est écrit : "Tu es saint, Toi qui résides parmi les louanges d'Israël" (Téhilim 22,4).
Ces 3 saintetés sont liées : si Israël observe le Shabbath, D. fera résider sa Présence parmi eux.
[Méam Loez]