Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"L'observance du Shabbat est un bouclier de protection qui entoure le peuple juif.

... Après avoir quitté l'Egypte, le peuple juif a reçu un certain nombre de commandements avant le don de la Torah sur le mont Sinaï. L'une de ces lois était l'obligation d'observer le Shabbat.
Ce tout premier Shabbat, un juif l'a profané. Immédiatement après, nous lisons comment les Amalécites ont fait la guerre au peuple juif.
C'est l'inobservation du Shabbat qui a permis à Amalek de faire la guerre au peuple juif."
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,3 ]

La mort d’un tsadik, similaire à une destruction du Temple

+ La mort d'un tsadik, similaire à une destruction du Temple :

-> Lorsqu'un grand tsadik (juste) disparaît, le monde juif tout entier est plongé dans le deuil, et même si l'on ne connaissait pas personnellement le tsadik, la perte est palpable. Pourquoi en est-il ainsi?

Le guémara (Béra'hot 8a) affirme que lorsque le Temple a été détruit, une partie de la présence Divine (Chékhina) a été enlevée. Où se trouve la manifestation de D. après la destruction?
Le guémara répond dans les 4 coudées de la Halakha (loi juive).
["Tout ce qu'Hachem a dans ce monde, ce sont les 4 coudées de la Torah" (én lo l'Hachem béolamo éla arba amot chel halakha bilvad) ]

Le Rambam interprète cette déclaration comme signifiant que la présence de D. repose sur les tsadikim (les justes) de chaque génération.

Peut-on alors s'interroger sur la réaction du peuple juif à la disparition d'un tsadik?
Lorsqu'un tsadik quitte ce monde, c'est comme si devant nos yeux le Temple avait été détruit, et nous sommes affligés et pleurons en conséquence.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,3 ]

"Ce sera pour toi un signe sur ton bras et un rappel entre tes yeux" (Bo 13,9)

-> Le Rachbam écrit que, bien que la loi orale nous dise que ces mots se réfèrent à la mitsva des tefillin, le sens littéral est celui que nous trouvons dans des expressions similaires dans le Tana'h (Chir haChirim 8,6), le souvenir de de la sortie d'Egypte doit être constamment présent à notre esprit, comme s'il s'agissait d'un bracelet souvenir ou d'un bijou (précieux).

La grandeur de tout juif actuellement

+ La grandeur de tout juif actuellement (basé sur 'Hanoucca) :

-> Le chiffre 8 reflète l'éternel (Maharal - Tiféret Israël 2). Le chiffre sept correspond à ce qui se trouve dans ce monde et à ses limites (les 7 jours de la semaine). Parce que l'alliance entre chaque juif et Hachem est éternelle, Hachem nous a ordonné de faire la brit mila le 8e jour de la vie d'un enfant.

-> 'Hanoucca est la dernière fête donnée par Hachem au peuple juif avant notre long exil, et sa durée de 8 jour symbolise la capacité du peuple juif à durer éternellement.
La guémara (Shabbath 21b) présente l'argument bien connu entre Beit Hillel et Beit Shamai concernant la manière idéale d'allumer les bougies de 'Hanoucca (Shabbos 21b) :
- selon Beit Shamaï : on allume 8 bougies le premier jour, et on diminue d'une chaque jour suivant, pour terminer avec une seule bougie.
- selon Beit Hillel, c'est l'inverse : on allume une bougie le premier jour, et on ajoute une bougie de plus chaque jour, pour arriver à 8 bougies allumées le 8e jour.

=> Nous allons voir les approches du rav Tsadok haCohen de Lublin et du rav Avraham haCohen Kook.

<--->

+ Une diminution de la lumière spirituelle :

-> C'est le concept de la yéridat hadorot, le déclin spirituel "inévitable" des générations.
Selon la guémara (Baba Batra 75a) : "Le visage de Moché était comme le visage du soleil, le visage de Yéhochoua était comme le visage de la lune".

De même, Rabbi Zéra au nom de Rabba bar Zimouna (guémara Shabbath 112b) dit : "Si les générations passées étaient comme des anges, alors nous sommes comme des hommes ; s’ils étaient comme des hommes, alors nous sommes comme des ânes".

-> Il semble que plus nous nous éloignons dans le temps de la révélation au mont Sinaï, plus nous nous éloignons d'Hachem et de la vérité.
En ce sens, selon l'avis de Beit Shamaï, lorsque la dernière bougie de la dernière nuit de 'Hanoucca regarde autour d'elle, elle émet un grand soupir, se souvenant de l'époque où elle était entourée de sept bougies supplémentaires, ayant une plus grande lumière. Il était une fois des géants de la Torah comme le Gaon de Vilna, des érudits médiévaux comme Rachi et le Rambam, et des sages de l'époque de la Michna et de la guémara ...
La dernière bougie, se sent seule, abandonnée, elle exprime la douleur de la descente spirituelle des générations au fil du temps (combien nous avons perdu de notre brillance!). La stature du peuple juif est passée de huit à un.
[cette vision de la réalité, pourrait nous pousser à baisser les bras, à se dire à quoi bon éclairer puisqu'on éclaire pas beaucoup par rapport à nos ancêtres, que nos actes sont sûrement peu important aux yeux d'Hachem (avant il y avait le Gaon de Vilna, mais moi qui suis-je pour Hachem!), ... ]

<--->

+ Purification et raffinement :

-> D'un autre côté, de nombreux séfarim hakédochim affirment que c'est exactement le contraire qui se produit. Les générations sont de plus en plus conscientes d'Hachem.
Le rav Tsadok HaCohen de Lublin, le rav Avraham Kook, ainsi que le rav Shlomo Elyachiv (le Lechem), et de nombreux séfarim de la Kabbale enseignent qu'au fil du temps, nous avons constamment progressé pour sortir de la laideur de l'idolâtrie, de l'hérésie et de l'ignorance.
Aujourd'hui, nous pouvons remplir des stades/salles pour un Siyoum HaShass et l'étude de la Torah est considérée comme l'idéal, même parmi les personnes qui ne sont pas nécessairement aussi scrupuleuses qu'elles devraient l'être dans l'observance des mitsva.
D'une manière très profonde et mystérieuse, des progrès remarquables ont été accomplis au fil du temps.

Il n'y a pas si longtemps, peu de gens allumaient une 'hanoukia avec de l'huile ou possédaient leur propre soucca. Ces derniers temps, l'étude de la Torah et l'observance des mitsvot ont connu un essor incroyable.
Combien de livres de Torah sont facilement disponibles et agréables à lire (sans compter internet).

Le rav Tsadok Hacohen (Pri Tsadik - Ki Tavo), cite son maître le Mé Hachiloa'h, qui l'a entendu de son rabbi, le rav Sim'ha Bounim de Peshischa :
"Même si la qualité de l'esprit et de l'intellect diminue avec le temps, le point essentiel le plus intime du cœur devient de plus en plus raffiné ... que dans notre génération orpheline (il écrit cela à la fin du 19e siècle), si une vérité devient connue du cœur, si un juif ressent quelque chose dans son cœur, même un tout petit peu, cela est plus significatif aux yeux d'Hachem.
C'est plus important que la lumière des générations précédentes, car dans l'étroitesse d'esprit de notre époque, même une étincelle de vérité, de conscience, de proximité et de compréhension du Créateur est considérée comme très importante. Une formidable énergie spirituelle émane des bné Israël [à notre époque] ...
Nous sommes comme des enfants vendus en esclavage. Notre capacité à nous souvenir d'Hachem, ne serait-ce qu'un peu, est plus précieuse aux yeux d'Hachem que la lumière des générations précédentes."

[en appliquant à l'avis de Beit Shamaï, on pourrait dire que notre yétser ara nous laisse croire qu'en apparence nous ne valons qu'une simple bougie, alors que les générations d'avant pouvait en valoir comme 8 fois plus que nous!
Mais, en réalité : de nos jours une action d'un juif est appréciable aux yeux d'Hachem autant que 8 bougies d'action de génération passée. Un petit acte est très valorisé!
(le ratio de 1 pour 8 est plus pour l'idée d'avoir un ordre de grandeur)
Ainsi, l'approche de Beit Shamaï vient combattre notre yétser ara qui essaie de nous obscurcir en nous dévalorisant spirituellement. Plutôt que de se morfondre (que valent mes actions par rapport aux géants passés), on doit prendre conscience que chaque petit effort que nous faisons pour Hachem vaut beaucoup plus que par le passé, nous pouvons tellement amener à l'Histoire du peuple juif, au point de générer la venue du machia'h, b'h!

Beit Hillel n'est pas d'accord, pour lui nous arrivons pleinement à une telle réalisation en faisant l'inverse, ce que nous verrons par la suite. ]

<--->

-> Le rav Avraham Kook nous enseigne comment comprendre les deux directions opposées dans lesquelles nous voyageons. Même si le monde entier est en déclin, cela n'est vrai que d'un point de vue superficiel.
Les actions et les caractéristiques des juifs individuels et du monde en général diminuent clairement avec le temps, comme nous le voyons dans la prévalence croissante de l'immoralité rampante, le manque total de dignité des gens dans leur façon de s'habiller, et bien d'autres choses encore. De ce point de vue, nous ne sommes pas comparables aux générations précédentes.
En ce qui concerne les âmes et les vies individuelles, la réalité est celle apparente du Beit Shamaï : nous diminuons continuellement avec le temps.

En revanche, du point de vue de l'essence intrinsèque de la nation juive, de la sainteté de la nation juive collectivement, chaque génération s'ajoute aux générations précédentes et s'appuie sur elles.
Nous sommes comme de petites personnes qui se tiennent sur les épaules de géants.
Aujourd'hui, notre peuple détient les connaissances et des mérites cumulées de tous les tsadikim de notre histoire. Nous récoltons les fruits des générations de tsadikim et de guéonim qui nous ont précédés. Nous possédons désormais la somme totale de toutes les générations depuis le mont Sinaï. Nous sommes très proches des jours du machia'h.

-> Le rav Kook (Igrot haRaya 332) écrit :
"Même si le monde descend de plus en plus bas, ce n'est qu'en ce qui concerne le monde extérieur. Les actions et les comportements tombent à un niveau inférieur à celui des générations précédentes.
Mais du point de vue intérieur de l'âme (néchama), de la force de la nation, de la sainteté d'Israël en tant que peuple, chaque génération s'appuie sur les progrès de la précédente. La sainteté s'amplifie avec le temps.
[la dernière bougie de 'Hanoucca ne se dresse pas seule, mais avec la lumière collective de toutes les nombreuses bougies qui l'ont précédée. ]

En revanche, le mal et la faute ne s'accumulent pas dans les générations suivantes. La nation d'Israël est remplie de plus de lumière aujourd'hui qu'elle ne l'a jamais été dans le passé. Nous ne pouvons tout simplement pas la voir avant l'arrivée du machia'h.

La croissance spirituelle cumulative continue à se développer, lentement et mystérieusement, jusqu'à ce que nous atteignions un point de basculement, une éruption spirituelle où tout sera révélé. Hachem nous montrera comment Il nous a parlé tout au long de la longue période de l'exil."

[on peut comparer cela à un compte bancaire collectif de la nation juive, où l'on comptabilise tous les mérites depuis le début de notre histoire (toutes les mitsvot toutes les souffrances, toutes les prières, ...), sans rien en retirer (les fautes ne s'accumulant pas).
Et même si personnellement nous n'y mettons pas grand chose, la nation juive n'a jamais été aussi riche spirituellement sur son compte commun, ce qui rend chaque juif sublime et important pour Hachem (puisque actionnaire d'un empire de bons mérites). Nous n'aurons conscience de cela qu'après la venue du machia'h.]

-> Le rav Kook enseigne :
Le mal que nous observons [chez les autres] n'est qu'extérieur et superficiel. Leur âme intérieure est bonne et sainte. Même les juifs qui se disent athées sont motivés par une volonté interne de faire le bien dans le monde, d'aider autrui et d'aider Israël.
Ce sont des gens bien ; ils sont fiers d'être appelés juifs. Ils sont simplement perdus et ne savent pas ce que signifie être juif.

[combien de juifs même très éloignés, on une émouna forte, combien vibrent dès qu'on leur montre la lumière d'Hachem.
Extérieurement les juifs peuvent sembler plus sombre que par le passé, mais leur intériorité est si vivant, si pure!
Par le passé, il y avait un vrai pouvoir de l'idolâtrie (croire en d'autres puissances), mais de nos jours, un juif n'est pas croyant plus par ignorance ou par paresse (ne voulant pas des nombreuses obligations que peut impliquer la religion). ]

<--->

+ La sainteté cumulative :

-> Comment pouvons-nous nous améliorer collectivement, mais pas individuellement?
En physique et en biologie, nous savons que "ce qui se ressemble s'assemble". La réalité spirituelle est similaire. Les choses saintes se rejoignent naturellement.
La sainteté de nos mitsvot relativement modestes et de l'étude de la Torah dans les générations suivantes ajoute de la lumière à ce qui a précédé. Même si nos mitsvot et nos bonnes actions sont mineures à bien des égards, nos petites lumières s'ajoutent aux grandes lumières du passé, auxquelles nous pouvons accéder.

En revanche, la faute et le mal ne sont pas cumulatifs.
"Tous ceux qui font le mal seront dispersés" (Téhilim 92,10). La sainteté se combine et le mal se sépare.
Le peuple juif contemporain contient plus de lumière d'Hachem que les générations passées, mais cette réalité ne sera pas pleinement révélée avant l'arrivée du machiah'h.
Le machia'h viendra lorsque la mesure appropriée de la sainteté rassemblée se sera accumulée. "La gloire d'Hachem sera révélée, et toute chair verra que la bouche d'Hachem a parlé" (Yéchayahou 40,5).

<--->

-> Revenons au désaccord entre Beit Shamaï et Beit Hillel. Quel regard portons-nous sur nous-mêmes et sur le monde? Le monde devient-il vraiment de plus en plus grand?
La vision du monde du Beit Shamaï est basée sur la réalité que nous pouvons observer avec nos yeux physiques. Nous sommes de plus en plus éloignés de la révélation du mont Sinaï, c'est pourquoi nous devrions commencer 'Hanoucca avec huit bougies et en enlever une chaque jour jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une.

Beit Hillel considère que le monde évolue positivement.
Le rav Tsadok haCohen de Lublin se concentre sur le point intérieur du cœur, plutôt que sur notre mode de vie extérieur.
Ce point intérieur devient de plus en plus raffiné avec le temps. Si nous regardons ce qui se passe aujourd'hui au-delà de l'apparence physique des choses, au-delà de ce que nous pouvons voir avec nos yeux, mais plutôt avec ce que nous pouvons ressentir intérieurement, nous pouvons sentir la recherche, l'aspiration et le désir des peuples de se connecter à une expérience spirituelle transcendante.
Les juifs les plus simples étudient aujourd'hui les enseignements les plus profonds de la Torah.

Plus grand à l'intérieur
-> Un jour de Yom Kippour, le rav Avraham Kook quitta la synagogue pour rendre visite à un groupe de juifs qui violaient délibérément Yom Kippour en public. Il leur a parlé et a chanté avec eux.
La plupart des membres de ce groupe sont finalement retournés à la synaoggue, et beaucoup sont devenus observants de la Torah.
Hachem dit : "Dans les lieux éloignés (spirituellement), ils se souviendront de moi, ils vivront avec leurs enfants et ils reviendront" (Zé'haria 10,9).

Telle est la promesse d'Hachem. Nous devons nous en souvenir et le rappeler aux autres.
Tous les défauts que nous observons chez les autres juifs ne sont qu'extérieurs.
Intérieurement, ils sont bien plus grands que le juif typique des générations précédentes. Ils ne sont pas plus grands que les tsadikim, mais l'effet cumulé de la lumière d'Hachem et de la sainteté du peuple juif fait de la génération actuelle la plus grande qui ait jamais vécu.

C'est pourquoi, à l'heure actuelle, nous avons assisté à une augmentation considérable de l'idéalisme. Les générations précédentes étaient principalement préoccupées par les guerres et l'approvisionnement en nourriture. La majeure partie du monde a tourné la page et se préoccupe de justice et d'équité. Bien qu'une grande partie de cet idéalisme soit mal orienté, beaucoup de ces juifs aiment le peuple juif et la terre d'Israël, y sont profondément attachés et sont fiers d'être juifs, même s'ils ne savent pas vraiment ce que cela signifie d'être juif.
Ils peuvent penser qu'ils font simplement preuve de patriotisme, comme les autres nations. En réalité, ils sont intensément liés à la racine du peuple juif.

C'est le secret de la venue du machia'h dans le monde sous la forme d'un pauvre homme monté sur un âne (Zé'haria 9,9).
Le Tikouné Zohar (60) dit que cela décrit notre génération : bonne à l'intérieur mais mauvaise à l'extérieur.

Lorsqu'elle décrit l'affection cutanée de tsaraat, la Torah enseigne que si l'affection couvre tout le corps, elle est pure (Tazria 13,13). Notre génération est complètement infectée, mais elle possède le plus grand désir et la plus grande recherche de la vérité de la lumière intérieure de la Torah et du but de leur vie, d'une manière que nous n'avons jamais vue dans les générations précédentes.
Les générations précédentes se contentaient d'adhérer à la Torah et de l'étudier.
Aujourd'hui, les juifs typiques qui craignent Hachem cherchent désespérément à comprendre le sens profond de la Torah et qui est Hachem. À l'extérieur, il y a beaucoup de laideur, mais au fond de soi, la lumière augmente, et cela se répercute également à l'extérieur.

<--->

-> La halakha suit l'avis du Beit Hillel. Nous ajoutons des bougies chaque soir.
Le rav Avraham Kook dit qu'à un niveau plus profond, Beit Shamaï et Beit Hillel sont tous deux d'accord.
D'un point de vue extérieur, Beit Shamaï a raison. En termes de grandeur individuelle, il y a eu un terrible déclin au fil des générations. Cela peut être très déprimant.
Si nous regardons la vie juive et le monde dans son ensemble, nous trouvons l'opinion de Beit Shamaï convaincante. Notre seule réponse est de hausser les épaules, de regarder vers le Ciel et de déclarer : "Nous ne pouvons compter que sur notre Père qui est aux cieux" (Sotah 49b).

Nous nous souvenons qu'il y avait autrefois huit bougies et nous déplorons qu'il y en ait beaucoup moins aujourd'hui. Il ne nous reste qu'une seule bougie, qui reste à peine allumée face aux vents soufflants du monde. Nous craignons qu'elle ne s'éteigne à son tour.

'Hanoucca, le cadeau d'Hachem pour nous soutenir pendant les longues années d'exil, suit l'opinion du Beit Hillel. Cela signifie que notre génération tient la huitième bougie. Il s'agit d'un phénomène cumulatif. Nous portons toutes les bougies des générations précédentes.
Notre génération est remplie de dégradations spirituelles terribles, en particulier dans le domaine de l'immoralité. Pourtant, parce que nous détenons la 8e bougie, nous savons que notre génération apportera le machia'h, qui ne se contentera de rien de moins qu'une révélation totale.

En apparence, notre génération est plus distante. Plus profondément, c'est elle qui tient la 8e bougie (symbole de ce qui est au-dessus de la naturalité, de ce monde). Notre tâche consiste à croire en nous-mêmes et à protéger la 8e bougie par notre vie.

On a rapporte le rav Tsadok haCohen, affirmant qu'à notre génération même que même si l'intellect s'affaiblit, le point intérieur du cœur juif brûle plus que jamais.

-> Le rabbi Arele de Belz est arrivé miraculeusement en Israël après la guerre et s'est installé à Tel Aviv, avec beaucoup d'autres. Par un chaud après-midi de Shabbat, il se promena avec son gabaï, gardant les yeux fixés sur le sol pour éviter de voir ceux qui n'étaient pas habillés convenablement et maintenir ainsi son état de sainteté.
De nombreux juifs laïques passaient devant lui et le saluaient en disant "Shabbat Shalom, Rabbi", ce à quoi le Rabbi répondait chaleureusement et affectueusement.
À chaque fois, il entendait son gabaï marmonner sous sa respiration : "Goyim ... shekatsim (vermine)".
Rabbi Arele se mit à trembler en entendant cela et dut rentrer chez lui.

Deux semaines plus tard, après avoir repris ses esprits et s'être calmé, Rabbi Arele confronta son gabaï. Il lui dit que lorsque le machia'h soufflera dans son shofar et que le son se répercutera jusqu'à chacun d'entre nous, tous ces juifs non pratiquants jetteront leur costume de Pourim et annonceront : "Hinéni! - Me voici! Je suis à toi, Hachem!"
Rabbi Arele réprimanda l'homme, l'avertissant de ne plus jamais parler ainsi des autres juifs.

Ce gabaï regardait le monde à travers la lentille d'un déclin spirituel, mais Rabbi Arele lui apprenait à voir le monde avec une conscience spirituelle élargie, comme Beit Hillel, qui s'enrichit et grandit chaque nuit.

[d'après le rabbi Moché Weinberger]

La téchouva est impossible si elle est dépourvue de joie.
[Yessod haAvoda - lettre 58 ]

"Imaginez la joie et le plaisir qu'éprouve un père lorsque son enfant est intelligent, brillant, talentueux et qu'il réussit. Le bonheur qu'un parent retire d'un tel enfant est indescriptible ...
Tout le plaisir que vous pouvez imaginer [qu'un parent peut avoir pour un enfant] n'est rien en comparaison du plaisir qu'Hachem retire d'un juif qui est inspiré à faire téchouva, ou même si simplement il se retient de faire une seule avéra (faute). Il est impossible d'imaginer la joie qu'Hachem en retire".
[le Baal haTanya]

Commencer notre téchouva par nos mauvaises paroles

+++ Commencer notre téchouva par nos mauvaises paroles :

"Prends avec toi des 'devarim' (paroles) et reviens à Hachem" (ké'hou ima'hem dévarim, véchouvou él Hachem - Ochéa 14,3)

-> Le 'Hozé de Lublin explique que lorsqu'une personne veut faire téchouva, elle doit d'abord montrer du remords pour les paroles interdites qu'elle a prononcées dans le passé, en particulier les paroles de lachon ara. Une fois que l'on a fait cela, on est en mesure de faire pleinement téchouva.

Ainsi, le verset dit que l'on doit d'abord "prendre ses mots" et regretter les choses inappropriées qu'on a dites, et qu'ensuite on peut retourner pleinement à Hachem.

Le kidouch nettoie spirituellement notre corps

+ Le kidouch nettoie spirituellement notre corps :

"Il attachera à la vigne son âne et au sarment, son ânon ; il lavera dans le vin son vêtement et dans le sang des raisins, sa tunique" (Vayé'hi 49,11).

-> Le rabbi de Kretchnifer (Guilyon Kol Emouna) affirme que ce verset fait allusion au vin du kidouch de Shabbath.
Cela signifie que par le kidouch, on peut atteindre un niveau de purification de "ses vêtements", ce qui fait référence à notre corps, notre vêtement terrestre qui recouvre notre âme (néchama).

Au mont Sinaï = don de la vie, d’une relation intime avec Hachem

+ Au mont Sinaï = don de la vie, d'une relation intime avec Hachem :

-> Chacun d'entre nous, tous les hommes, les femmes et les enfants, étions présent au mont Sinaï et nous avons été témoins de la grande révélation du don de la Torah.
Les coups de tonnerre ont cessé. Les éclairs ont disparu. Et alors que le monde était plongé dans cette grande quiétude, la voix d'Hachem s'est fait entendre avec le premier commandement : "Je suis Hachem ton D.".
A cet instant, notre âme quitta notre corps. Hachem a aspergé chacun d'entre nous d'une rosée revivifiante, nous accordant une vie renouvelée.

À ce moment-là, nous avons reçu une vie entièrement nouvelle, une vie fondamentalement différente de celle que nous avions connue auparavant.
[Avec l'âme qui est revenue en nous,] nous ne pouvons plus vivre sans connaître Hachem, nous ne pouvons plus vivre sans Torah.
Hachem, la Torah et le peuple juif ne faisaient plus qu'un.
[d'une certaine façon, au mont Sinaï, nous avons perdu notre âme et Hachem nous a donné une plus élevée, plus adaptée à cette relation avec la Torah, avec toujours davantage de proximité avec Hachem.
Ainsi, le don de la Torah au Sinaï, c'est le don de l'âme juive en chacun de nous (une partie Divine extrêmement plus élevée que celle des non-juifs), qui aspire à toujours renforcer notre attachement avec Hachem, par le bien de la Torah. ]

Depuis, sans lien avec Hachem, notre vie ne vaut pas la peine d'être vécue.
Nous ne recherchons qu'une seule chose dans la vie ; une seule chose nous revitalise : nous voulons vivre avec Hachem. Nous voulons Le connaître, Lui parler, penser à Lui, Lui donner de la satisfaction.
Sans Lui, nous n'avons pas de vie. Être avec Hachem, c'est notre bonheur, notre joie et notre plaisir dans la vie.
[...]

Ce n'est pas toujours facile ; nous sommes tous confrontés à des défis et à des difficultés à certains moments. Mais il y a quelque chose qui nous remplit de joie, de vitalité et de force intérieure ; quelque chose qui est notre raison d'être et qui fait que notre labeur en vaut la peine.
Depuis que nous avons reçu la Torah au Sinaï, nous avons reçu la vie : une vie qui est purement pour Hachem.
Quoi qu'il arrive dans la vie, nous vivons avec Hachem ; nous savons qu'Il est [toujours] avec nous.
... C'est notre réconfort, c'est ce qui nous console et nous remplit de vitalité, même dans les moments de défi et de douleur ...

Tel est le pouvoir d'un juif. Nous sommes capables de survivre à une adversité extrême ; nous avons d'énormes réserves de force intérieure pour supporter tout ce à quoi nous sommes confrontés, grâce à la puissance de notre foi.
Nous sommes prêts à faire tout et n'importe quoi pour Hachem : pour Lui, cela vaut la peine d'endurer tous les types de défis, de déployer des efforts surhumains et de faire preuve d'une dévotion sans pareille.
Un juif sait que donner à son Créateur de la satisfaction est la meilleure chose de la vie, notre véritable bonheur. Plus que tout, nous voulons donner à Hachem du plaisir (na'hat), car nous savons à quel point nous sommes précieux pour Lui.
[Hachem est toujours avec nous, et Il est fier de chacune de nos actions lorsque l'on suit sa volonté, lorsque l'on se tourne vers Lui en prière, en remerciement, ... ]
[...]

Le roi David dit : "Pour moi, la proximité d'Hachem fait mon bonheur" (vaani kirvat Elokim li tov - Téhilim 73,28).
Dans les situations les plus difficiles, nous pouvons trouver l'illumination divine et notre véritable vitalité, la proximité avec Hachem, et vivre une vie heureuse avec Hachem.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]

<--->

=> Hachem, la Torah et le peuple juif ne faisaient plus qu'un.
En nous donnant la Torah au mont Sinaï, Hachem nous a donné la capacité de vivre une vie où à chaque moment on peut se lier, s'unir davantage avec Lui.

La téchouva est une ségoula pour parnassa

+ La téchouva est une ségoula pour parnassa :

Ils dirent à Pharaon : "Nous sommes venus séjourner dans le pays parce qu'il n'y a pas de pâturage pour les troupeaux de tes serviteurs, car la famine est sévère dans le pays de Canaan ; et maintenant, de grâce, [permets à] tes serviteurs de résider dans la terre de Gochen" (Vayigach 47,4)

-> Le midrach (Béréchit rabbah 21,10) dit que le mot "vé'ata" (et maintenant) fait allusion à la téchouva.

Nous voyons dans le Zohar (Nasso 122a) que tout dépend de la téchouva. Si quelqu’un n’a pas de moyens de subsistance suffisants, il doit faire téchouva et Hachem pourvoira à ses besoins.

Le séfer Divré Israël dit que ce concept est évoqué dans ce verset. Si « il n’y a pas de pâturage pour les troupeaux car la famine est sévère" = c’est-à-dire qu’il y a un manque de parnassa.
"vé'ata" = la solution est de faire téchouva.
Une fois que l’on fait cela, on pourra "résider en sécurité sur la terre" parce que Hachem pourvoira à nos besoins.