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Joie dans une mitsva

"Il n'y a pas d'homme juste sur terre qui fasse le bien et ne commette pas de faute, ce qui provoque une punition.
Néanmoins, si on sert Hachem avec de la joie découlant d'une mitsva, la puissance de cette joie serait grande, évoquant, pour ainsi dire, une joie au Ciel qui va renverser les jugements (qui pèse sur nous suite à nos fautes) ...
parce que par la joie [sur l'accomplissement] d'une mitsva ici-bas ... on suscite la révélation d'une joie en-Haut".
[voir Zohar Tétsavé 184b ; Néfech ha'Haïm 1:7]

=> ainsi, notre joie qui découle de notre avodat Hachem, non seulement génère une joie au Ciel, mais est capable d'annuler les mauvais décrets qui sont sur nous.

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-> Nous avons besoin d'une grande miséricorde Divine, mais par la joie, nous pouvons renverser les mauvais décrets.
[rav Moché Sternbuch - le 4 avril 2024]

L’importance d’avoir de la joie, de l’enthousiasme, dans notre service Divin

+ L'importance d'avoir de la joie, de l'enthousiasme, dans notre service Divin :

Nos nombreuses fautes créent un mur de feu et de fer qui nous séparent de notre Père céleste.
Ce mur ne s'effondrera pas tant que nous n'aurons pas accumulé suffisamment de Torah, de mitsvot, de prières et de bonnes actions à notre actif. Alors, tous ces mérites feront tomber la barrière et permettront au machia'h d'arriver, faisant fuir toutes les forces du mal devant nous ...

Face à une barrière/mur aussi gigantesque, le peuple juif est susceptible de désespérer en pensant que nos prières et nos mitsvot ne s'élèveront peut-être jamais devant Hachem. Quel est alors l'intérêt de travailler si dur dans notre avodat Hachem?
Le roi David a apaisé ces craintes en nous assurant : "Comme la fumée est dispersée, ils seront dispersés. Comme la cire fond devant le feu ..." (Téhilim 68).
Le mur ne semble impressionnant qu'en apparence, mais la chaleur de nos prières, de notre Torah et nos mitsvot le fera fondre comme de la cire et l'éparpillera comme de la fumée.
Ensuite, "les réchaïm seront détruits devant D." = il s'agit des forces du mal. Une fois qu'elles seront détruites, tous nos mérites qui avaient été retenus derrière le mur s'élèveront devant le Trône de Gloire.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov - 2e discours matan Torah]

Hachem nous a donné 248 mitsvot positives et 365 interdictions, correspondant aux 248 membres et les 365 nerfs/tendons du corps humain.
En vivant selon la Torah, un juif transforme son corps physique en un sanctuaire pour D., permettant à la Présence Divine (Chékhina) de résider sur terre.
[Ba'h - Ohr ha'Haïm 47]

La Torah fait les délices d'Hachem. Lorsque les gens s'impliquent dans l'étude de la Torah, ils créent une période de bonté et de joie Divine. Cela apporte un flux de bienveillance au monde.
C'est ce qui ressort du verset suivant : "Tout comme Hachem s'est réjoui de vous faire du bien" (Ki Tavo 28,63). Lorsqu'Hachem se réjouit, Il fait du bien à Ses créatures.
Ainsi, celui qui étudie la Torah pour elle-même réjouit Hachem, et par extension, réjouit également les gens.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,1]

Impact des mitsvot & avérot

+ Impact des mitsvot & avérot :

"Tout juif a une part dans le monde à venir" (kol Israël yech lahem 'helek léolam aba - Yéchayahou 60,21).

-> Lorsqu'une personne projette d'accomplir une mitsva, elle est entourée d'une aura de sainteté qui l'aide à accomplir la mitsva.
Une fois la mitsva accomplie, l'aura devient de plus en plus forte et part pour le Gan Eden où elle attend la personne en tant que récompense éternelle.
À l'inverse, lorsqu'une personne commet une faute, elle est entourée d'une aura d'impureté qui part ensuite vers le Guéhinam où elle l'attend en guise de punition.
À cet égard, la guémara (Erouvin 19a) dit que le Guéhinam est appelé "Emék" (profondeur), parce que les fauteurs approfondissent leur Guéhinam personnel en raison de leurs propres actions.

[à noter : l'aura de sainteté se manifeste à la simple pensée d'une mitsva, tandis que l'aura d'impureté n'apparaît qu'après la réalisation effective d'une faute. Comme l'explique la guémara (Kidouchin 40a), une personne est récompensée pour avoir planifié une mitsva, mais à l'exception du culte des idoles, elle n'est pas punie pour avoir planifié une faute. ]

Le moyen le plus sûr d'éviter la faute est l'accomplissement des mitsvot.
"Une mitsva entraîne une mitsva" (Pirké Avot 4,2) = l'aura de sainteté agit comme un bouclier qui ne peut être pénétré par le mauvais penchant. Le bénéficiaire se trouve littéralement dans le Gan Eden et il est très facile de continuer à réaliser les mitsvot.
"La récompense d'une mitsva est une mitsva" (Avot 4,2) = la récompense est l'aura de sainteté créée par l'accomplissement de la mitsva. Elle protège une personne dans ce monde et l'attend comme récompense dans l'autre monde.

"Tout juif a une part dans le monde à Venir". L'expression "dans le monde à Venir" indique qu'une personne crée son propre Monde futur sur la base de ses actes [dans le monde actuel].
Ainsi, toute la sainteté qu'elle a créée au cours de sa vie l'attend dans son monde à Venir taillé sur mesure.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm]

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-> Lorsque l'homme accomplit une mitsva, il crée des mondes sacrés dans les sphères supérieures. Ces mondes sont réservés comme sa récompense dans le monde à Venir, une époque où il s'en délectera pour toujours.

Un système similaire s'applique à la faute. "C'est de toi que viennent les destructeurs et les anéantisseurs" (Yéchayahou 49,17).
L'homme crée sa propre ruine par ses actions. Après sa mort, l'homme doit entrer dans ces mondes lugubres et y recevoir le châtiment qui lui est dû.
Une fois la faute expiée, ces mondes se dissolvent, car leur existence entière dépend de la faute.
Les mondes créés par l'observance de la mitsva, une création fondée sur la sainteté, demeurent à jamais. Tout rassemblement de mondes qui sont pour le Ciel, tels que les mondes nés des mitsvot, perdurera. Tout rassemblement de mondes qui n'est pas pour le Ciel, comme les mondes créés par la faute, ne durera pas. Car finalement, les fautes seront expiés et ces mondes disparaîtront.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,14]

[ le Guéhinam est appelé "Alouka" (sangsue). Une sangsue aspire la maladie d'une personne et meurt. De même, le Guéhinam absorbe le mal d'une personne et se dissipe ensuite (Néfech ha'Haim 1,2, gloss) ]

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+ Rabbi Yaakov dit : "Ce monde est comme une antichambre du Monde Futur ; prépare-toi dans l’antichambre, de sorte que tu puisses pénétrer dans la salle de réception" (Pirké Avot 4,21)

-> "Ce monde est comme un hall d'entrée, une antichambre" :
Les mitsvot qu'un homme accomplit sont sa récompense dans le monde à Venir. La récompense ultime est la possibilité de se prélasser dans l'éclat de la Chékhina.
Celui qui étudie davantage la Torah et accomplit davantage de mitsvot sera autorisé à s'asseoir plus près de la Présence Divine (Chékhina).
[nous n'avons pas la possibilité de percevoir cela actuellement : mais chaque mitsva, chaque mot de Torah, ... change totalement et élève notre part éternelle dans le monde à Venir. Seul le yétser ara nous laisse croire que ça change pas grand chose : une mitsva de plus ou de moins, autant remettre à plus tard, ... ]

Chacune des 613 mitsvot correspond à l'un des membres et des nerfs de l'homme.
Lorsqu'une mitsva est accomplie, son membre parallèle est revêtu d'un vêtement spirituel. Lorsqu'un homme souhaite entrer dans le palais céleste, il doit s'habiller correctement. S'il est entièrement vêtu, il sera autorisé à entrer. S'il est nu, il ne peut pas entrer du tout. Les mitsvot constituent le vêtement qui permet à l'homme d'entrer dans le palais céleste.

De plus, l'homme est récompensé pour avoir accompli ces mitsvot et est autorisé à se rapprocher de la Chékhina. C'est un peu comme si l'on demandait à quelqu'un de compter des pièces d'or. Il sera autorisé à garder les pièces et sera également payé pour ses efforts.
De même, nous sommes autorisés à conserver les vêtements, nos mitsvot, qui nous permettent d'entrer. Nous recevons également une récompense pour avoir réalisé les mitsvot. Cette récompense est une plus grande proximité avec la Chékhina.
[imaginons que chaque mitsva nous permet d'avoir une âme plus joliment habillée et une meilleure proximité pour notre éternité avec Hachem. Et inversement pour chaque faute. ]

C'est ce qui explique la vision de Zé'haria concernant Yéhochoua.
"Yéhochoua, le Coben gadol, portait des vêtements sales et se tenait devant l'ange ... ils ont enlevé les vêtements sales et l'ont habillé avec des vêtements de valeur ... Je te permettrai [à Yehochoua] de te déplacer parmi ces gens debout [les anges]" (Zé'haria 3,3-5).
Alors que Yéhochoua était vêtu de vêtements sales, l'ange ne lui permit pas d'entrer. Une fois qu'il eut changé de vêtements, il fut autorisé à entrer et à marcher parmi les anges.

La Michna fait allusion à ces vêtements spirituels lorsqu'elle dit : "Celui qui accomplit une mitsva acquiert pour lui-même un [ange] défenseur" (Avos 4,13). Toutes les forces supérieures sont appelées "vivantes", comme dans "l'esprit du vivant ('haya) est dans les Ofanim" (Yé'hezkel 1,20).
De même, le vêtement fourni par une mitsva est appelé "vivant". La Michna fait donc référence au vêtement spirituel comme à un ange Défenseur.

"Préparez-vous dans le hall d'entrée" = habillez-vous correctement [de vos mitsvot, de votre Torah] et vous serez alors autorisé à entrer.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,21]

[à noter : ce texte semble contredire l'explication du rav de Volozhin lorsqu'il affirme qu'il n'y a pas de monde à Venir concret. Qu'au contraire, chaque individu façonne son propre monde à Venir en fonction de ses actes.
En réalité, il n'y a pas de contradiction ici. Les mitsvot ont un double objectif. Les actes de la vie quotidienne sont des actes qui permettent d'entrer dans le monde à Venir, et nous sommes récompensés pour les avoir accomplis. La récompense est le droit de s'approcher de la Chékhina, de se réjouir de l'éclat d'Hachem.
La réalisation des mitsvot élève l'homme et lui permet de s'approcher davantage d'Hachem.
Le monde à Venir est défini, ce sont les âmes qui jouissent de l'éclat de la Chékhina. L'homme gagne l'entrée par ses mitsvot, et ces mêmes mitsvot définissent sa proximité avec Hachem.
Plus on va réaliser de mitsvot, le plus on se créera des mondes et plus notre récompense est grande.
On s'est élevé à un niveau supérieur et on nous accordera une plus grande proximité avec la Chékhina. ]

Faire une avéra

+++ Faire une avéra :

"Sache ce qui est au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui entend, et que tous tes actes sont consignés dans un Livre" (Pirké Avot 2,1)

-> Hachem a créé une myriade de mondes, les uns en dessous des autres, dont le point culminant est notre monde. Lorsqu'Il le veut, un flux de pure spiritualité pénètre dans le monde le plus élevé et descend à travers les différents mondes.
Au fur et à mesure que le flux descend, il prend progressivement une forme physique jusqu'à ce qu'il atteigne notre monde en tant que manifestation physique/matérielle du flux spirituel.
Tout ce qui affecte l'un de ces mondes aura un effet d'entraînement sur tous les mondes qui lui sont inférieurs, car chaque monde agit comme source de stimuli et de soutien pour le monde qui lui est inférieur.
Bien que l'homme réside dans le monde le plus bas, la racine de son âme se trouve dans les mondes les plus élevés. Toute action qu'il entreprend a donc un effet direct sur les sphères supérieures, qui se répercute sur les autres mondes, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire.

"Sache ce qui est au-dessus de toi". En d'autres termes, sachez que ce qui existe en-Haut résulte de vos actions en bas. Chaque chose que vous voyez, chaque son que vous entendez, affecte les mondes supérieurs. Tous vos actes sont automatiquement inscrits dans un "livre", car ils se manifestent dans les mondes supérieurs sous forme de construction ou de destruction.
Toute amélioration [aux mondes] que vous avez apportée par vos mitsvot sera votre récompense dans le monde à Venir.
Tout dommage que vous avez causé (par vos avérot) doit être réparé, soit par le repentir, soit par la souffrance personnelle dans ce monde ou dans l'autre. Même une faute irréfléchie ou involontaire cause des dommages qui doivent être réparés.

Si une personne commet un crime capital, le roi peut réduire sa peine, mais si elle ingère du poison, même involontairement, le roi ne peut pas la sauver.
La Michna (Pirké Avot ci-dessus) nous invite à être extrêmement prudents, car fauter revient à ingérer du poison, et les 2 seuls antidotes disponibles sont le repentir et la souffrance personnelle.
C'est dans cet esprit que Rav 'Hanina a déclaré que toute personne qui dit qu'Hachem oublie de punir la faute a perdu la vie (guémara Baba Kama 50a). En bref, s'il pense qu'Hachem permettra qu'une faute ne soit pas corrigée, il a perdu sa vie, car le dommage a été causé et doit être réparé.
Il est intéressant de noter que le midrash cite Rav 'Hanina qui dit : "Quiconque dit qu'Hachem renonce à punir la faute a perdu ses entrailles". Cela s'accorde très bien avec la comparaison entre la faute et le poison. Si l'homme ne se repent pas, le poison de la faute détruira ses entrailles.
Hachem ne va pas changer le mécanisme du monde juste pour épargner à une personne l'effort de réparer le mal qu'elle a causé.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 2,1]

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-> Selon la guémara (Baba Kama 50a) : "quiconque dit qu'Hachem oublie de punir la faute a perdu la vie".
Nous constatons que les gens sont prêts à renoncer à leurs dettes. Il est certain qu'Hachem montrerait ce trait de caractère souhaitable. Néanmoins, Hachem ne renonce pas à punir uen faute. Cette situation est analogue à celle d'une personne qui avale du poison. La nature suit son cours et personne ne peut renoncer à ses effets.

De même, Hachem a donné à l'homme le pouvoir d'affecter tous les mondes par ses actions. Le verset dit : "Faisons l'homme" (Béréchit 1,21).
Les sphères les plus élevées ont contribué à la constitution de l'homme et cela permet à l'homme de les affecter toutes.
[ selon le Zohar (cité par le rabbi de Volozhin dans le Néfech 'Ha'Haïm 1,3) : "Lorsqu'un juif agit mal, il affaiblit l'armée céleste". ]

Lorsque l'homme agit correctement, il améliore tous les mondes, en fonction de l'endroit où il est enraciné dans ces mondes. Les améliorations qu'il a créées lui sont présentées comme sa récompense dans le monde à Venir.
Même de son vivant, l'homme est entouré de l'aura du Gan Eden lorsqu'il accomplit la mitsva.

S'il commet une faute, il ruine tous les mondes, en fonction de l'endroit où il est enraciné dans ces mondes. Au moment où il commet une faute, il est enveloppé d'une aura d'impureté provenant du Guéhinam.
Lorsque l'homme agit correctement, il améliore tous les mondes, en fonction de l'endroit où il est enraciné dans ces mondes.
Une fois la faute expiée, ces esprits [mauvais] meurent d'eux-mêmes. C'est pour cette raison que le Guéhinam est appelé Alouka (sangsue). De même qu'une sangsue aspire le mauvais sang et meurt, de même le Guéhinam inflige une punition pour la faute et se dissipe ensuite.
Ce système est l'ordre naturel des choses. Il est donc impossible de renoncer à la punition pour une faute.

Celui qui étudie la Torah pour elle-même n'a pas à se préoccuper de tout ce schéma. En effet, bien que le mauvais penchant le poursuive et tente de le piéger dans la faute, la Torah le maintient à distance de la faute. Non seulement cela, mais cela le rapproche même du mérite ...

Une personne peut s'enfoncer dans les sables mouvants de la faute, mais si elle étudie la Torah pour elle-même, elle vaincra sûrement le mal. Comme l'ont dit nos Sages, "la lumière de la Torah ramène les gens au bien" (Yérouchalmi - 'Haguiga 1:7).
Ainsi, il sera comme une fontaine toujours plus forte et vaincra le mal.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,1]

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+ "Sept types de punitions viennent dans le monde pour sept types de fautes" (Pirké Avot 5,10)

-> La michna utilise l'expression "viennent dans le monde" par opposition à l'expression "envoyés dans le monde". On peut en déduire que ces punitions ne sont pas envoyées par Hachem, mais qu'elles sont la conséquence naturelle de faute.
Ceci est certainement vrai. Le midrach, par exemple, donne une description horrible des souffrances du Guéhinam. Ce châtiment n'est pas un acte de vengeance.
En outre, la faute n'est pas envoyée par Hachem. Il ne fait aucun doute que la faute elle-même est à l'origine de la souffrance. Comme le dit le verset : "Vous êtes tous des allumeurs de feu, des allumeurs d'étincelles. Va dans la flamme de ton feu et dans les étincelles que tu as allumées" (Yéchayahou 50,13).
La faute elle-même alimente la fournaise du Guéhinam, et l'âme en subit les effets même au cours de la vie de l'homme.
Les sens physiques de l'homme, cependant, ne sont pas capables de ressentir cette douleur.
[...]

Les esprits destructeurs ont été créés au crépuscule du vendredi soir (Pirké Avot 5,8).
Hachem a délibérément attendu le dernier moment [de cette semaine de la Création] pour ne pas avoir le temps de créer des corps pour ces esprits avant Shabbath. Ils restent donc une force spirituelle sans corps physique.
Cependant, lorsque l'homme faute, il crée un corps physique pour cette force malfaisante, qui devient un être à part entière. Cet être agit comme un Accusateur contre celui qui a fauté.
Lorsque l'homme faute, il crée les corps de ses Accusateurs.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 5,10]

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-> Il existe 2 formes de la crainte de fauter.
La forme simple est la peur du châtiment qui accompagne la faute. La plupart des gens peuvent atteindre cet état.
Il existe cependant un niveau beaucoup plus élevé, à savoir la peur de la faute elle-même, craignant la faute comme on craindrait un serpent ou un feu déchaîné.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 2,12 ]

-> La peur/crainte est la reconnaissance du caractère destructeur de la faute.
Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.24) définit la crainte de la faute comme une inquiétude à l'idée de commettre un acte qui porterait atteinte à l'honneur d'Hachem.
Le rav 'Haïm est d'accord, il a décrit (Avot 2,1) les ravages causés par la faute dans les mondes supérieurs. Craindre d'endommager les mondes supérieurs, c'est craindre de porter atteinte à l'honneur d'Hachem.
Le Ram'hal ajoute qu'un niveau encore plus élevé est atteint lorsque l'on ressent une inquiétude constante à l'idée de commettre un acte qui porterait atteinte à l'honneur d'Hachem. Cette anxiété affecte chacun de ses mouvements, contrairement au niveau inférieur où cette inquiétude n'apparaît que lorsque la personne est confrontée à une occasion de fauter.

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-> Lorsque l'homme faute, Hachem ressent la douleur, pour ainsi dire, de voir son enfant bien-aimé souffrir d'une blessure mortelle.
[Il a conscience des conséquences dans tous les mondes et des dégâts terribles que ça génère et qui impliquent une dure réparation sur cette personne. Fauter c'est ingérer du poison! ]
L'homme lui-même s'enivre du plaisir du moment et ne ressent rien. Plus tard, lorsque l'homme subit les conséquences de sa faute, il commence à crier de douleur. Hachem ressent également cette douleur (Sanhédrin 46a), mais pas aussi profondément qu'au moment de la faute, lorsque la vie de son fils était en danger.

L'homme n'a certainement pas le droit de demander que sa souffrance personnelle soit allégée.
L'homme peut demander que la douleur d'Hachem soit allégée, car il n'est pas convenable que le roi souffre d'une quelconque gêne.
Si l'homme compatit à la douleur ressentie par Hachem au moment de la faute et regrette d'avoir causé un tel inconfort, sa faute devient un mérite (guémara Béra'hot 63a).
Il convient également de prier pour le salut de la nation juive dans son ensemble, car il n'est pas approprié que la nation choisie par Hachem souffre.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 3,2]

[ face à notre envie de fauter, on doit considérer ce qui peut en résulter : une profanation du Nom d'Hachem et supprimer la douleur céleste qui résulte de toute faute de l'homme. ]

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-> Lorsque l'homme souffre, la Chékhina, pour ainsi dire, souffre avec lui.
Nos prières pour soulager cette souffrance doivent se concentrer sur la souffrance de la Chékhina.
On peut témoigner du zèle pour accomplir une mitsva afin qu'Hachem puisse accomplir son dessein dans la création ; qui est de faire du bien aux autres.
[chaque juif peut donner de la force à Hachem (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35) = par la réalisation d'une mitsva, on lui donne la possibilité d'accorder un flux de bonté sur nous, ce qui donne du plaisir à Hachem et qui est le but de la Création du monde. ]
D'un autre côté, on doit fuir la faute afin qu'Hachem n'ait pas à souffrir lorsque l'homme subit les conséquences naturelles de sa faute.
[d'après rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,2]

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-> Hachem ne peut coexister avec la faute, donc là où la faute est présente, la présence d'Hachem s'en va, laissant ainsi un vide.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,5]

-> Lorsque quelqu'un faute, il crée des mondes spirituels lugubres/sombres dans lesquels il doit entrer lorsqu'il meurt. (Ces mondes existent même de son vivant.)
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,14]

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-> "Si une personne commet une faute avec un membre particulier, elle doit s'efforcer de réaliser une mitsva avec ce même membre afin de créer un bouclier" (midrach rabba Vayikra 21,5).

-> "Une guérison pour toute sa chair" (Mishlei 4,22).
L'étude de la Torah est différente de toutes les autres mitsvot en ce sens qu'elle peut apporter la vie et la guérison à tout le corps.
[les autres mitsvot correspondent à l'une des différentes parties du corps, et la réalisation d'une mitsva donnera la vie à son membre attitré (Zohar - cité dans Néfech ha'Haïm 4,29).
Le rav 'Haïm Vital aborde un concept similaire en ce qui concerne la future résurrection des morts. Chaque membre gagne le droit de ressusciter en vertu de l'accomplissement de la mitsva correspondant à ce membre. Si une personne néglige une mitsva, elle ressuscitera sans ce membre. [Cha'ar haKédoucha - cité dans la préface du Michna Béroura - vol.3 ]
Cela semble contredire l'idée selon laquelle la punition est infligée au membre qui a commis la faute, et non au membre qui correspond à cette faute particulière. Peut-être pouvons-nous établir une distinction entre le système de punition et le mécanisme par lequel l'homme se maintient en vie et se prépare à la résurrection. ]

Logiquement, la punition pour avoir négligé l'étude de la Torah pourrait affecter n'importe quelle partie du corps.
Si on ne peut pas trouver la faute particulière qui puisse correspondre à notre souffrance particulière, on doit l'imputer au bitoul Torah (perte de temps qu'on pourrait consacrer à l'étude). Il en est ainsi parce que la punition pour le bitoul Torah peut se manifester de n'importe quelle manière.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,13]

-> Une faute commise par inadvertance nécessite une expiation. Plus la faute est grave, plus son impact est important.
La récompense pour l'étude de la Torah est plus grande que toutes les autres mitsvot (guémara Shabbath 127a), donc logiquement la punition pour le bitoul Torah est plus grande que tous les autres fautes.
Par conséquent, commettre du bitoul Torah par inadvertance équivaut à commettre volontairement un autre faute.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,16]

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-> Celui qui accomplit une mitsva s’acquiert un [ange] Défenseur et celui qui commet une transgression s’acquiert un [ange] Accusateur. La repentance et les bonnes actions sont comme un bouclier contre l’infortune. (Pirké Avot 4,13)

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+ Torah & avéra :

Nous ne pouvons pas faire de distinction entre Hachem et Sa volonté, et la Torah est la volonté d'Hachem.
De plus, toutes les âmes sont attachées à Hachem. L'âme de celui qui croit en la Torah est attachée à cet arbre de la vie éternelle. Elle s'enracine dans l'une des lettres de la Torah, la Torah qui est plus élevée que tous les autres mondes. De là, l'âme descend dans notre bas monde. Elle est comme une corde dont l'une des extrémités est nouée à un endroit élevé alors qu'elle plane en bas.
Dans ce contexte, le Zohar dit que Hachem, la Torah et ceux qui l'étudient ne font qu'un.

Si quelqu'un commet une faute passible de "karét" (coupure), l'étincelle de son âme qui correspond à cette action est séparée de sa source et n'est plus attachée à la corde. Cependant, le reste de son âme reste enraciné dans la sainte Torah, qui peut la sauver de la faute.
Le Zohar explique le verset suivant : "Dire à ceux qui sont emprisonnés 'sortez' et à ceux qui sont dans l'obscurité 'soyez révélés'" (Yéchayahou 49,9). Ce verset s'adresse aux personnes qui sont emprisonnées par l'esprit d'impureté, la klipa (écorce du mal). Le terme klipa indique que ces forces forment une écorce/coquille autour de la sainteté, tout comme une coquille entoure un fruit.
Ces forces ne peuvent jamais pénétrer la sainteté, elles ne font que l'entourer. Il faut briser la coquille pour manger le fruit. De même, il faut briser l'esprit d'impureté en brisant son propre esprit.
Comme le dit le verset : "le sacrifice à Hachem est un esprit brisé" (Téhilim 51,19). Le verset demande à ceux qui sont emprisonnés à cause de leurs fautes de s'échapper de leurs liens, révélant ainsi la lumière de la sainteté. Cette lumière avait été obscurcie par l'esprit d'impureté.

Le Zohar compare cette obscurité à un nuage qui bloque le soleil.
Une couverture nuageuse ne peut pas créer une obscurité totale, car la lumière peut la pénétrer quelque peu. Inversement, si l'on place un objet solide devant un bougie, cela créera une obscurité totale.

"La faute éteint une mitsva mais ne peut pas éteindre la Torah" (guémara Sotah 21a).
La raison de cette différence est que "une mitsva est un bougie et la Torah est une lumière" (Michlé 6,23).
L'illumination d'une mitsva ne peut pas pénétrer la coquille de la klipah, mais la lumière de la Torah ne peut pas être totalement bloquée. La klipa obscurcit sa lumière comme une couverture nuageuse qui bloque le soleil, mais qui laisse passer une partie de la lumière.
Cette illumination protège la personne et la sauve du mal qui tente continuellement de s'accrocher à elle.

Cette situation ne s'applique qu'à ceux dont l'âme est encore attachée à la sainte Torah et à la vie éternelle, formant ainsi un lien solide avec Hachem.
Cependant, ceux qui ont renoncé à leur part dans le monde à Venir sont complètement coupés d'Hachem et de la Torah ...

En revanche, celui qui apprend de son compagnon apprend de celui avec lequel il partage un lien commun avec Hachem et la Torah.
Chaque lettre de la Torah est reliée à Hachem et à la source de toutes les âmes, qui est plus élevée que tous les mondes.
La lettre et l'orateur forment une union, et Hachem lui-même les réunit.
Nous devons honorer ceux qui nous enseignent ne serait-ce qu'une lettre, car ils nous relient à Hachem et à la Torah tout entière.

L'homme est relié aux sphères supérieures comme une flamme est attachée à un charbon. Celui qui détruit sa propre âme nuit au monde entier. En effet, Hachem et la Torah ne font qu'un, et il est impossible de séparer une partie de la spiritualité du corps tout entier.
Pour cette raison, nous constatons que tous les membres de peuple juif sont responsables de la spiritualité de chacun (Shavouot 39a) et que quiconque sauve la vie d'un juif est considéré comme s'il avait préservé le monde entier (Sanhédrin 37a).
Nous constatons également que si une seule lettre manque dans un rouleau de la Torah, le rouleau n'est pas valable.
Chaque lettre représente la Torah entière, car elles sont toutes reliées entre elles. En ce qui concerne Hachem lui-même, il est certainement impossible de parler de parties distinctes. Par conséquent, quiconque apprend une lettre est considéré comme s'il avait appris toute la Torah.
... en effet, chaque lettre est une partie inséparable de toute la Torah.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,3 ]

Faire une mitsva = générer un flux de bonté pour autrui

+++ Faire une mitsva = générer un flux de bonté pour autrui :

"Ne soyez pas comme des serviteurs qui servent le maître à condition de recevoir une récompense ; soyez plutôt comme des serviteurs qui servent le maître sans condition de recevoir une récompense" (Pirké Avot 1,3)

-> Il fut un temps où la nation juive n'était pas différente de toutes les autres nations.
Hachem nous a élevés et nous a donné le privilège de Le servir, faisant de nous la noblesse du monde. Ne soyez pas comme ces serviteurs (issus d'une noblesse innée) qui servent et ont le droit d'exiger une récompense.
Soyez comme ces serviteurs (qui étaient à l'origine des paysans) qui servent et n'ont pas le droit d'exiger une récompense.

Le plus grand honneur qu'une personne puisse recevoir est l'opportunité d'être en présence du roi et de se prélasser dans sa gloire.
Ce ne sont pas les bons plats et le bon vin qui sont servis à sa table, mais l'atmosphère royale qui rend l'expérience si exaltante. À cet égard, le valet de chambre du roi, qui voit le roi en permanence, est plus important que le premier ministre qui ne voit le roi que quelques fois par semaine.
Un individu simple d'esprit peut choisir de collecter autant de délices que possible dans la cuisine royale et de les rapporter chez lui. Là, il peut manger à sa guise sans se soucier des contraintes et de la bienséance nécessaires en présence du roi. Cependant, il sacrifierait l'opportunité d'être en compagnie du roi afin de poursuivre ses plaisirs gastronomiques.
[quoiqu'on puisse manger, devient secondaire par rapport au fait d'avec qui on le mange : le boss, le roi.
L'idée d'être important au yeux du roi, fait de moi quelqu'un d'important, de bien, et ce sentiment nourrit notre faim naturelle de valorisation de soi. ]

"Vous serez pour Moi un royaume de Cohanim" (Yitro 19,6) = une nation d'individus ayant le privilège de servir Hachem.
Nous remercions chaque jour Hachem pour ce don, en disant : "qui nous a rendus saints par ses mitsvot" (acher kidéchanou bémitsvotav - dans les bénédictions quotidiennes).
Le Zohar explique que chaque juif est désormais un membre de la cour du Roi.
Ceux qui étudient la Torah dans le but d'accomplir ses enseignements tissent une couronne pour Hachem, pour ainsi dire, et méritent certainement de devenir membres de Sa cour.

La récompense dans le monde à Venir est la possibilité de se prélasser en présence d'Hachem.
Quelqu'un qui veut une récompense dans ce monde est comme l'individu simple d'esprit qui refuse la compagnie du roi et ramène à la maison tous les délices de la cuisine royale afin de pouvoir manger à sa guise. Une telle personne mérite d'être exécutée pour avoir repoussé le roi. Ne soyez pas comme les serviteurs qui servent leur maître avec l'intention de recevoir une récompense/cadeau à savourer à la maison (Erouvin 73a). Soyez plutôt comme ces serviteurs qui ne désirent pas de couronne, mais préfèrent rester en présence du roi.

Le monde a été créé selon un mécanisme qui est expliqué dans la Torah. "Si vous observez Mes lois ... Je donnerai la pluie, ..." (Bé'houkotaï 26,3-13).
Chaque mitsva accomplie déclenche un flux de bonté et de bienveillance des sphères supérieures vers ce monde. Plus il y a de gens qui réalisent des mitsvot, plus le flux est important.
Cependant, si seulement quelques personnes accomplissent les mitsvot, il n'y a pas de flux suffisant pour soutenir le monde. Afin de prévenir la famine et la maladie, Hachem "emprunte" les mérites des justes et les distribue au monde entier.
Les justes sont récompensés par la portion du Gan Eden qui était destinée aux réchaïm (guémara 'Haguiga 15a).
Rav 'Hanina ben Dossa était un homme juste qui vivait dans une pauvreté écrasante. Une voix céleste annonçait chaque jour : "Le monde entier est soutenu par le mérite de Mon fils 'Hanina, et il subsiste avec un kav de caroube pendant une semaine entière" (guémara Béra'hot 17b).

C'est une explication possible de la question séculaire de savoir pourquoi les justes souffrent. N'y a-t-il pas de récompense pour leurs actes?
La réponse est qu'il y a effectivement une récompense, comme la Torah l'a promis. La récompense a été distribuée au monde entier et le prêt sera remboursé dans le prochain monde, le monde permanent.

Ne soyez pas comme ces serviteurs qui servent le maître à condition de recevoir une récompense, afin de s'approprier personnellement la bonté Divine qui résulte de l'observance de leur mitsva.
Soyez plutôt comme ces serviteurs qui permettent à la bonté Divine d'être distribuée au monde entier, car la récompense finale sera bien plus grande.

Hachem a créé le monde afin d'accorder le bien à Ses créatures. Bien qu'il nous soit enseigné de servir Hachem avec des motivations pures et non avec un désir de récompense, on peut affirmer que le motif ultime serait de fournir un énorme flux de bonté divine à ce monde, réalisant ainsi le but d'Hachem dans la création.
Le test le plus important pour déterminer la véritable motivation d'un homme est de savoir s'il permet que le flux de bonté soit donné à d'autres ou s'il le garde pour lui-même.

[Si l'objectif principal est d'accomplir les mitsvot sans désir de recevoir personnellement une récompense.
Le niveau ultime est de servir afin d'apporter un plus grand flux de bonté dans le monde. C'est à cause des personnes qui servent à ce niveau qu'Hachem a dû dissimuler l'échelle de 'paiement' des mitsvot (lesquelles rapportent le plus, et lesquelles le moins), car Il voulait que l'homme reçoive les bénéfices de l'accomplissement de l'ensemble des mitzvos. (Séfer Ouva'harta ba'Haïm).
Si l'on savait d'avance la rentabilité des mitsvot (facilité à faire, importance de la récompense), alors on ne ferait en sorte de les maximiser, laissant certaines de côté, et cela dans un but d'apporter davantage de flux de bonté dans le monde. ) ]

[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 1,3]

"Sa bonté [d'Hachem] à notre égard est immense" (Téhilim 117,2).
Par Sa grande bonté, Hachem nous récompense comme si la main qui mettait les tefillin était la nôtre, la force de les mettre était la nôtre (sans Hachem on s'écroulerait immédiatement sans force, sans vie), la connaissance de la façon de les mettre était la nôtre, et les téfilin eux-mêmes étaient les nôtres (tout ce qu'on peut avoir c'est parce que Hachem nous permet de l'avoir), et Il nous paie une récompense totale, parfaite.

"Et Toi, Hachem, Tu as de la bonté" (Téhilim 62,13) = combien grande est Ta bonté envers nous, "car Tu rends à un homme selon son acte" (id. 62,13)) = tu le rends comme si l'acte était entièrement le sien.
Comme s'il méritait vraiment une telle récompense abondante et que ce n'était pas vraiment une bonté qu'il la reçoive.
"Car Sa bonté envers nous est immense" (ki gavar alénou 'hassdo) = la grandeur de la bonté est que nous la recevons comme si elle provenait à 100% de nous.
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed - vol.2, chap.4 ]

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-> L'homme n'est capable d'aucune action sans l'aide d'Hachem.
Tout mouvement nécessite une certaine énergie et toute énergie est un don divin.
Toute mitsva qu'un homme accomplit, toute Torah qu'il étudie, est en fait accomplie par Hachem.
"Partout où Je fais mentionner Mon nom" (Pirké Avot 3,7), même si c'est Mon énergie qui est utilisée pour étudier la Torah et accomplir les mitsvot, "Je viendrai à vous et Je vous bénirai" = Je vous récompenserai comme si vous aviez utilisé votre propre énergie.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 3,7]

Chaque mitsva nous permet d’obtenir un monde

+ Chaque mitsva nous permet d'obtenir un monde :

-> La michna (Pirké Avot 4,16) enseigne que "ce monde est comme le couloir qui précède le monde à Venir. Préparez-vous dans l'antichambre, afin de pouvoir entrer dans la salle des fêtes".

Le 'Hafets 'Haïm commente que quelqu'un qui est assis dans la salle d'attente d'un médecin n'a pas besoin de se préparer. On l'appelle par son nom et il va voir le médecin.
En revanche, si une personne est invitée à une audience avec le roi, elle est informée de l'heure exacte du rendez-vous. Elle se prépare pour cette rencontre, s'habille et réfléchit à ce qu'elle va dire pour obtenir la faveur et voir sa demande exaucée.
Juste avant de rencontrer le roi, elle ne peut toujours pas se détendre. Elle arrive une heure avant l'heure prévue et attend anxieusement d'être appelée dans la salle du trône du roi où son sort sera décidé, pour le meilleur ou pour le pire.

Mais qui a jamais entendu parler d'une attente de 70 ou 80 ans?
Comment peut-on dire que ce monde, toute la vie d'une personne, n'est qu'une préparation?

Mais la vérité est qu'il ne s'agit pas d'une période de préparation de 80 ans.
Chaque mitsva peut à elle seule permettre à une personne de gagner le monde à Venir (olam aba), comme il est dit : "Quiconque accomplit une seule mitsva voit ses jours prolongés et hérite d'une part dans le monde à Venir" (guémara Kidouchin 39b).
Chaque mitsva est un monde en soi, qui vaut à la personne une récompense, comme il est dit : "Combien est grande Ta bonté que Tu as mise en réserve pour ceux qui Te craignent" (Téhilim 31,20).

Chaque fois qu'une personne réalise une mitsva comme il le faut, ce moment lui-même est la préparation pour la salle des fêtes. Et le moment suivant où il accomplit une mitsva est une préparation supplémentaire pour une autre salle des fêtes, comme il est dit : "Je marcherai devant Hachem dans les terres des vivants."
Dans les "terres des vivants", au pluriel, ce qui indique qu'une personne peut gagner d'innombrables mondes de récompenses.
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - vol.2 - Chaar Hit'hazkout - chap.3 ]

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[notre yétser ara nous pousse à ne pas voir vraiment de différence entre 2 mitsva (ça va je viens de faire telle mitsva, qu'est-ce que ça peut bien faire que j'en fasse une autre maintenant).
Après notre mort dans le monde de Vérité, on pourra percevoir la vraie valeur des choses (sans limitation due au libre arbitre, à la matérialité), et on se rendra compte que chaque mitsva nous permet d'obtenir un nouveau monde entier de trésors dont on pourra profiter éternellement.
(chaque mitsva est l'occasion de se créer une nouvelle salle de fête dans le monde à Venir! )]

Respecte ton âme = fais des mitsvot

+ Respecte ton âme = fais des mitsvot :

-> "Les affres de la mort m'ont enveloppé" (afafouni 'hévlé mavét - Téhilim 116,3)
Selon le 'Hafets 'Haïm, ce verset se réfère à l'âme.
Les kabbalistes affirment que les âmes du peuple juif proviennent du monde Supérieur appelé Bria, et de là les âmes descendent par le biais du monde des anges et du Olam HaGalgalim (le monde des sphères) jusqu'à ce qu'elles atteignent notre monde.
Il y a un long chemin à parcourir pour faire des efforts et accumuler la Torah et les mitsvot.

Lorsque les jours alloués à l'âme se sont écoulés, elle doit retourner à son lieu d'origine. Un chemin doit être dégagé pour permettre à l'âme de traverser le monde des anges, où il y a des milliers de légions de sérafim et d'ofanim, dont chacun pourrait brûler le monde entier et tout ce qu'il contient avec son seul souffle.
[ c'est ce qu'écrit le 'Hida (Dévarim A'hadim) : J'ai lu dans l'ouvrage Déré'h 'Haïm du rav 'Haïm Vital, qui écrit au nom de nos Sages que lorsqu'une personne meurt, les anges qui escortent l'âme la laissent dans un endroit où il y a 32 000 chemins, chacun étant appelé "piège de la mort" ou "chemin vers le monde souterrain", et le long de chaque chemin se trouve un feu furieux et un démon sous la forme d'un chien. Lorsque l'âme veut s'engager sur un chemin, le chien hurle et les anges Destructeurs et les démons viennent saisir l'âme et l'emmener au Guéhinam.
Parmi tous ces chemins, il en est un qui est appelé "chemin de la vie", comme il est dit : "Le chemin de la vie attend en haut pour l'intelligent, afin que son âme se détourne de la tombe d'en bas" (Michlé 15,24).
Tous les autres chemins, du début à la fin, ont du feu et des ténèbres, et tous mènent à Guéhinam" ).

Malheur à la personne lorsque "la mort l'englobe" et qu'elle arrive là-Haut sans aucune mitsva ou bonne action, et pire encore, si quelqu'un arrive là sale et souillé par les fautes.
Désespéré, il crie à Hachem : "Les affres de la mort m'ont enveloppé, et les souffrances de la tombe m'ont atteint ; j'ai rencontré la détresse et le chagrin. Et j'invoque le nom d'Hachem : Je t'en prie, Hachem, délivre mon âme".
['Hafets 'Haïm - Maassé léMélé'h - p.254 ]