"Plus une personne intensifie son étude de la Torah et sa pratique des mitsvot, plus elle est relié à Knesset Israël (le peuple juif, dans son intégrité physique et spirituelle, passée, présente et future), et plus elle ressent intérieurement l'âme du peuple juif dans son essence la plus élevée ; plus elle ressent dans tout son être la douleur de la disgrâce de la Knesset Israël et plus elle prend plaisir à la joie d'ordre cosmique qui l'attend à l'avenir".
[rav Avraham Kook - Orot - Orot Israël 3,7]
Catégorie : 5- Mitsva + Avéra
Lorsque Hachem donne à une personne une raison de se réjouir, cette personne doit s'assurer de verbaliser ce bonheur, de traduire sa joie en paroles de Torah, en prières, en chants et en louanges (à D.), afin de relier sa joie à ce qui est en-Haut, c'est-à-dire à Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tétsé 22,5]
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=> Lorsque nous éprouvons de la joie dans une affaire 'banale', nous devrions utiliser ce bonheur pour élargir notre conscience Divine en en faisant une occasion de prier Hachem ou de Le louer.
Ne pas attendre passivement la bonté d’Hachem
Pour recevoir la bonté d'Hachem, une personne doit contracter la bienveillance Divine en réalisant certaines actions, telles que la prière, l'étude de la Torah, l'accomplissement des commandements ou les bonnes actions en général.
... Hachem (qui est infini/illimité) se revêt d'un "vêtement", pour ainsi dire, afin de contracter Sa bienveillance sous une forme limitée que le monde peut recevoir.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tétsé 24,13]
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+ L'importance de ne pas attendre passivement la bonté d'Hachem, mais d'agir pour la provoquer :
-> Il y a 2 sortes d'éveils spirituels : un éveil d'en-Haut et un éveil d'en bas" (voir Zohar 1,235a ; 1,86b).
Une personne ne peut cependant pas compter sur le fait d'être réveillée d'en-Haut, mais elle doit essayer de se réveiller par elle-même. En conséquence à cela, l'esprit d'Hachem l'éveillera davantage, car Hachem "donne la sagesse à ceux qui sont sages" (Daniel 2,21).
Lorsqu'une personne agit avec sagesse en s'éveillant elle-même, Hachem lui donne une sagesse supplémentaire, en l'éveillant davantage d'en-Haut. En effet, pour allaiter son petit enfant, une mère se positionne de manière à pouvoir le faire. Cela "inspire" le nourrisson à éveiller la mère pour qu'elle l'allaite.
Il en va de même pour Hachem : si une personne n'est pas assez intelligente pour s'éveiller par elle-même, elle reçoit un éveil d'en-Haut.
[...]
Nos Sages (Zohar 3,7b) disent : "Le peuple juif soutient leur Père qui est au Ciel" (Israël méfarnessin laavihèm chébachamayim).
Le plaisir que nous procurons à Hachem s'appelle sa "subsistance". Par conséquent, lorsque nous prenons l'initiative (en s'éveillant par nous même, en faisant spontanément Sa volonté), Hachem se réjouit davantage, et plus Il se réjouit, plus nous en sommes récompensés.
Autre avantage : Lorsque par nos actions nous provoquons un éveil d'en-Haut, alors cet éveil d'en-Haut sera prolongé (son impact durera davantage), continuant à vous inspirer pendant longtemps.
En revanche, si l'éveil d'en-Haut se produit sans initiative préalable de votre part, nous ne "donnons" rien à Hachem (pas de réjouissance issues de nos actions) ; il n'y a aucune chance que cet éveil nous inspire pendant un certain temps.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tétsé 22,6]
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=> Même si l'on n'est qu'un débutant en termes de service spirituel et que l'on a besoin de l'excitation/éveil Divin, on ne doit pas s'en remettre seulement à cela, car Hachem a plus de plaisir à ce que l'homme agisse de sa propre initiative. En outre, cela garantit que l'éveil fourni sera durable (et donc plus impactant).
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-> C'est la façon d'agir d'Hachem que de faire du bien, en particulier au peuple juif ; Il veut conférer bonté et bénédiction au peuple juif.
Mais, à D. ne plaise, si le peuple juif n'est pas digne de recevoir la bonté, cela va à l'encontre du désir d'Hachem.
Hachem veut accorder Sa bienveillance/bonté au peuple juif et Il en tire du plaisir. Il veut que nous soyons dignes de recevoir toutes les bénédictions et les bienfaits.
Si, à Dieu ne plaise, c'est le contraire qui se produit, ce n'est pas la volonté de D.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Nitsavim 29,9]
Nos Sages (guémara Kidouchin 39b) déclarent : "Il n'y a pas de récompense pour une mitsva dans ce monde".
Néanmoins, il existe un type de récompense qu'une personne reçoit dans ce monde, à savoir : "La récompense pour une mitsva est une mitsva" (Pirké Avot 4,2), c'est-à-dire que la récompense pour l'accomplissement d'une mitsva est la mitsva elle-même qui a été réalisée, puisqu'une personne n'a besoin d'aucune autre récompense.
Il n'y a pas de plus grande récompense que d'avoir le privilège d'accomplir une mitsva et de faire plaisir à Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Réé 11,26]
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[Il n'est même pas nécessaire d'obtenir une récompense plus importante, car rien ne peut être plus important que de faire plaisir à Hachem en réalisant ses mitsvot. ]
Le but des mitsvot est de parvenir à (toujours davantage) d'amour de D.
[ Sfat Emet - Ekev 5658 ]
Notre joie pour une mitsva détermine sa valeur
+ Notre joie pour une mitsva détermine sa valeur :
-> Le Rambam (Hilkhot Loulav 8,15) écrit : "La joie que doit ressentir l'homme à travers l'accomplissement des mitsvot, et à travers l'amour d'Hachem qui nous a ordonné de les faire, constitue une tâche élevée. Et toute personne qui se prive de cette joie est susceptible de recevoir un châtiment, comme il est dit : 'Parce que tu n'auras pas servi Hachem ton Dieu dans la joie et le contentement du cœur, lorsque tout était en abondance' (Ki Tavo 28,47)."
=> Quelle est l'explication de la phrase : "Et toute personne qui se prive de cette joie est susceptible de recevoir un châtiment"?
En effet, s'il existe une mitsva de se réjouir, celui qui ne la réalise pas doit effectivement être puni. Et si cette mitsva n'existe pas, il n'y a aucune raison qu'il soit sanctionné. L'œuvre du Rambam n'est pas un recueil de conseils et de recommandations, mais un livre de Lois (applicable à tout juif).
-> Le rav Its'hak Hutner (dans son Réchimot Lev - Souccot) nous explique :
Le prix de chaque marchandise est fixé par le marché. Cependant, lorsqu'un commerçant détient le monopole d'un certain produit, et qu'il en est le distributeur exclusif, c'est lui-même qui fixe son prix et sa valeur.
De la même manière, tous les juifs accomplissent des mitsvot. Mais chacun va fixer sa propre valeur de la mitsva. Et celle-ci se mesure selon deux critères.
Le premier est l'effort : plus l'individu s'investira pour surmonter toutes les difficultés et tous les obstacles qui l'empêchent d'accomplir la mitsva, et plus sa récompense sera élevée.
Le deuxième est la quantité de joie qu'il ressent au moment où il accomplit la mitsva. Ce paramètre est important, comme en témoigne si bien le michna Broura : "Le Arizal disait que c'était grâce à l'immense joie ressentie pendant l'accomplissement des mitsvot qu'il était parvenu à un si haut niveau d'élévation spirituelle".
Le Its'hak Hutner nous dit : "La récompense est proportionnelle à l'effort" ne concerne pas uniquement le salaire reçu en contrepartie de la réalisation de la mitsva, mais c'est également un moyen pour Hachem de vérifier jusqu'à ce quel point l'homme chérit les mitsvot. Plus il fera des efforts pour les accomplir, et plus cela prouvera qu'il les aime.
[ ainsi les efforts qu'on est prêt à déployer, la joie qu'on manifeste pour une mitsva, servent de thermomètre mesurant notre appréciation de pouvoir faire la volonté du Roi des rois, servent à jauger mon degré d'amour envers Hachem (en respectant Ses conseils de vie). ]
[ naturellement on se dit : si je sais qu'une mitsva est importante alors j'aurai davantage de fierté, de joie en la faisant. Mais, on vient de voir qu'en vérité cela est entre nos mains, c'est nous qui définissons l'importance d'une mitsva, et plus on en aura de joie, plus grande la mitsva sera. ]
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-> Rabbénou Bé'hayé explique que la Torah reproche à l'homme de ne pas servir Hachem avec joie, parce que la joie ressentie en accomplissant la mitsva est une mitsva en elle-même.
Et en plus du salaire que l'homme reçoit en récompense de sa mitsva, il reçoit également un salaire en contrepartie de la joie accompagnant sa mitsva. Et c'est pour cette raison qu'il est puni lorsqu'il n'accomplit pas les mitsvot avec joie.
L’humilité mal placée
+ L'humilité mal placée :
-> Une personne doit être modeste dans toutes ses voies et tous ses actes. Une personne pourrait donc supposer qu'elle doit également faire peu de cas de son service divin (ex: par humilité penser qu'il ne vaut pas grand chose, pas tant que ça).
Mais Hachem nous interdit de penser une telle chose!
Au contraire, une personne doit se dire que les actes qu'elle accomplit, les commandements d'Hachem (les mitsvot) qu'elle observe, sont importants pour Lui, et que Hachem, pour ainsi dire, prend plaisir aux mitsvot qu'elle réalise.
Car si, à D. ne plaise, une personne se dépréciait à cet égard en se disant : "Quelle est l'importance de mes actes pour D.?", cela serait hérétique (zé ou kéfira).
Au contraire, lorsqu'il s'agit des mitsvot d'Hachem, une personne doit se dire : "Les actes que j'accomplis sont la volonté de D., ils sont importants à Ses yeux. Il prend [toujours] plaisir à ce que j'agisse, à ce que j'observe Ses commandements".
C'est à cette idée que nos Sages (guémara Sota 5a) font allusion lorsqu'ils disent : "Une personne orgueilleuse doit être mise à l'écart, mais une personne qui n'a pas un huitième de huitième d'orgueil doit également être mise à l'écart".
Le monde des délices (olam ataanoug), c'est-à-dire la séfira de bina, est le 8e attribut à partir de mal'hout (voir Zohar 3,223b).
En d'autres termes, Hachem se réjouit des mitsvot accomplies par le peuple juif. Pour sa part, l'homme doit se réjouir de savoir qu'il donne satisfaction à son Créateur. En réalisant cela, il s'attache au 8e attribut, le monde des délices.
Tel est donc le sens profond du passage lorsqu'il dit : "Un huitième d'un huitième", ce qui implique qu'une personne tire du plaisir du plaisir que D. tire des mitsvot qu'elle accomplit.
Nos Sages (Zohar 3,7b) disent que "Israël soutient son Père céleste" (Israël méfarnéssin laavihém chébachamayim). Le mot "subsistance" (parnassa) indique le plaisir (taanoug), ce qui signifie que Hachem apprécie les mitsvot que le peuple juif réalise.
Ainsi ... une personne ne doit pas être humble, se disant : "Quelle est l'importance de mes actes pour Hachem, pour que je Le craigne et que j'accomplisse Ses commandements?".
Il nous est interdit de dire cela. Au contraire, il faut être fier, comme nous l'avons expliqué plus haut.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 10,12 ]
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=> Tout juif doit savoir que ses mitsvot sont d'une importance vitale pour D., et que par conséquent, nous tirons du plaisir du fait que notre accomplissement procure du plaisir à Hachem.
La récompense futur d’une mitsva est le plus petit des plaisirs qu’elle peut nous apporter
+ La récompense futur d'une mitsva est le plus petit des plaisirs qu'elle peut nous apporter :
-> En réalité, la récompense d'Hachem pour l'accomplissement d'une mitsva est le moindre de tous les plaisirs spirituels. Le principal plaisir et la principale récompense sont la mitsva elle-même : apporter de la satisfaction à son Créateur, réaliser Sa volonté et observer Ses commandements.
Comme le disent nos Sages (Avot 4,2) : "la récompense d'une mitsva est la mitsva" (ch'har mitsva : mitsva), ce qui signifie que la mitsva elle-même est le plaisir et la récompense de son observance ; la récompense que nous recevons d'Hachem dans le monde à Venir est le moindre des plaisirs.
Le plaisir principal vient de la mitsva elle-même, de la réalisation de la volonté de D. et de la joie qu'elle apporte, pour ainsi dire, à D. et à tous les mondes.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 7,12 ]
L’anticipation devient réalité
+ L'anticipation devient réalité :
-> Même si vous ne pouvez pas observer toutes les mitsvot, en particulier celles qui dépendent du fait de vivre en terre d'Israël, vous devriez être impatient de pouvoir les réaliser.
Par le mérite de votre anticipation, vous les accomplirez en fin de compte.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 8,1 ]
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=> "Même si quelqu'un a simplement pensé à faire une mitsva et que, en raison de circonstances indépendantes de sa volonté, il n'a pas pu l'accomplir, la Torah considère qu'il l'a accomplie"(guémara Kidouchin 40a).
En conséquence, l'avidité et l'anticipation de la réalisation d'une mitsva permettent à la personne de finir par l'accomplir.
"Chaque mitsva est une fenêtre dans le mur qui nous sépare d'Hachem.
Chaque mitsva permet à la lumière d'Hachem de se répandre dans le monde."
[rav Jonathan Sacks - Ten Days - Ten Ways p.20]
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-> "Chaque mitsva que nous faisons, chaque prière que nous prononçons, chaque acte d'étude que nous entreprenons, est une façon de faire de la place à Hachem."
[rav Jonathan Sacks - Ten Days - Ten Ways p.20]
-> "En observant les mitsvot, en suivant les commandements, ou plus précisément en faisant entrer Hachem, la voix du monde qui devrait être, dans le monde qui est, nous faisons descendre le Ciel sur la terre. "
[rav Jonathan Sacks - Radical Then, Radical Now p.163-164]
-> "Chaque mitsva est un acte de rédemption en miniature. Elle transforme quelque chose de séculier (laïque) en quelque chose de saint.
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Les mitsvot font entrer Hachem dans nos vies à travers la chorégraphie complexe d'une vie vécue en accord avec la volonté d'Hachem. Elles sont la poésie du quotidien, transformant la vie en une œuvre d'art sacrée."
[rav Jonathan Sacks - Mitzvot: Responding to God - Introduction]
-> "Le rituel (des lois juives) est la poésie de l'action, la chorégraphie de la foi."
[rav Jonathan Sacks - The Power of Ideas p.21 ]
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-> "Le rituel (des lois juives) nous transforme d'individus solitaires en membres du peuple de l'Alliance."
[rav Jonathan Sacks - Covenant and Conversation: Leviticus p.31]