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Réflexions sur la résurrection des morts (par le Ben Ich ‘Haï)

+ Réflexions sur la résurrection des morts (par le Ben Ich 'Haï) :

-> "Vous vous sanctifierez et vous serez saints, car je suis Hachem, votre D." (Kédochim 20,7)

-> Au niveau du sens simple (pchat), notre verset est un commandement pour qu'Israël se comporte de manière sainte.
D'un point de vue homilétique, on peut également lire : "Vous avez été sanctifiés, vous serez donc saints, car moi, Hachem, je suis votre D." =Parce que le peuple juif était saint au départ, il a la capacité unique de se sanctifier davantage par l'étude de la Torah et l'observance des mitsvot.
La preuve qu'ils étaient saints dès le départ est que "Moi, Hachem, je suis votre D." = déjà en Égypte, avant que les Israélites ne reçoivent la Torah et les mitsvot au Sinaï, Hachem s'appelait lui-même " des D. Hébreux" (Chémot 3,18 ; 7,16) ...

Ce point est mis en évidence lors de la purification de la métsora (Vayikra 13,37).Pourquoi le Cohen peut-il le purifier? Parce que la racine de l'âme du juif est déjà pure, il peut être purifié ...

La Torah purifie la personne qui l'étudie. C'est pourquoi elle devait être donnée au peuple juif, qui est enraciné dans la pureté. En effet, D. a imprimé un signe de pureté dans la chair des hommes juifs. L'alliance de la circoncision montre qu'ils sont purs et qu'ils peuvent donc étudier la Torah. C'est pourquoi nous remercions D., dans la grâce après le repas, "pour Ton alliance, que Tu as scellée dans notre chair, et [ensuite] pour Ta Torah, que Tu nous as enseignée", car cette dernière dépend de la première.

La Torah est comparée à de l'eau, comme il est écrit : "quiconque a soif, venez à l'eau" (Yéchayahou 55,1 ; Baba Kamma 17a).
La nature de l'eau est la suivante : si elle se trouve dans un tuyau élevé aux deux extrémités et que sa source se trouve à un endroit élevé à l'une des extrémités du tuyau, elle s'élèvera jusqu'à un endroit tout aussi élevé à l'autre extrémité du tuyau.
Grâce à l'étude de la Torah, une personne atteint la nature de l'eau, elle peut s'élever à un niveau aussi élevé que la racine de son âme.

Dans l'avenir, les morts d'Israël seront ressuscités par la rosée.
La rosée de la résurrection descend d'un lieu qui est source de vie. Pour Israël, dont les racines sont dans le lieu de la lumière, la rosée devient un tuyau par lequel les âmes des morts montent vers le lieu de la vie pour recevoir la vie, afin de ressusciter les corps dans la tombe.
Cela explique ce que Iyov a dit : "Ma racine s'étend jusqu'à l'eau, et la rosée se pose sur mon rameau" (Iyov 29,19) = la racine de mon âme est comme l'eau, qui peut monter aussi haut que sa source.
Moi aussi, je pourrai monter jusqu'au lieu de ma racine. C'est pourquoi la rosée de la résurrection me ressuscitera.
[Ben Ich 'Haï - chana 2 hakdamat Tazria]

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-> Un sadducéen dit à Guéviha ben Pesisa : "Malheur à vous, coupables, qui dites que les morts vivront. Les vivants meurent ; les morts vivront-ils?"
Guéviha répondit : "Malheur à vous, coupables, qui dites que les morts ne vivront pas. Ceux qui n'ont pas encore vécu (les enfants à naître); vivent ; ceux qui ont vécu [vivront]!"
[guémara Sanhédrin 91a ; Ein Yaakov]

-> Le sadducéen accusait les rabbins de ruiner la foi des gens dans la Torah en déclarant que les morts vivront. En affirmant quelque chose d'aussi incroyablement tiré par les cheveux, disait le sadducéen, les rabbins érodaient la confiance du peuple dans leurs nombreux enseignements vrais et magnifiques et dans la Torah. C'est pourquoi "malheur à vous, coupables, qui dites que les morts vivront", car vous serez punis pour avoir détruit la foi des gens en la Torah.

Guéviha répondit : "Malheur à vous, coupables, qui dites que les morts ne vivront pas", car en niant la résurrection, vous empêchez les réchaïm de se repentir et d'accomplir les mitsvot. Car ils diront qu'en fin de compte, les justes meurent comme les réchaïm ; à quoi bon alors porter le joug de la Torah et des mitzvot?
[Bénayahou]

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-> [Il est écrit : ] "La terre qu'Hachem a juré à vos ancêtres de leur donner" (Ekev 11,9).
Il n'est pas dit "de vous donner", mais bien "de leur donner" [c'est-à-dire que D. donnera la terre d'Israël aux Patriarches, qui sont déjà morts].
Nous avons ici une preuve de la résurrection des morts dans la Torah [car pour accomplir sa promesse aux Patriarches, D. devra les ressusciter].

Certains apportent une preuve à partir du verset : "Vous, qui vous attachez à Hachem votre D., vous êtes vivants, vous tous, aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4). [Il est évident que le peuple auquel s'adressait Moché était vivant. Le verset dit : même si tous les autres sont morts, vous serez vivants].
De même qu'aujourd'hui vous êtes tous vivants, de même dans le monde à venir vous serez tous vivants.

La reine Cléopâtre dit à Rabbi Méïr : "Nous savons que les morts vivront, comme il est écrit : "Ils fleuriront hors de la ville comme l'herbe de la terre" (Téhilim 72,16). Mais lorsqu'ils se lèveront, le feront-ils nus ou avec leurs vêtements?".
Il a répondu : "Nous pouvons faire des déductions à partir du cas du blé. Si le blé, qui est enterré nu, émerge avec plusieurs vêtements, à plus forte raison il en est de même pour les justes, qui sont enterrés avec leurs vêtements.
[guémara Sanhédrin 90b]

-> Nous pouvons en effet tirer des enseignements sur la résurrection des morts à partir du blé.
Ses grains sont enfouis dans la terre, où ils se désintègrent. Il repousse ensuite, et l'on finira par en faire du pain.
Mais "l'homme ne vivra pas seulement de pain, mais de tout ce qui sort de la bouche d'Hachem" (Ekev 8,3) = ce n'est pas seulement de la "résurrection" du blé que nous apprenons que l'homme reviendra à la vie après avoir été enterré dans la terre, mais de nombreux versets de la Torah, qui sortent de la bouche de D., que nous apprenons que l'homme reviendra à la vie.
[Ben Yéhoyada]

-> Que signifie le fait que les justes ressusciteront dans leurs vêtements?
Les vêtements dans lesquels les corps des justes sont enterrés symbolisent les "vêtements" qu'ils ont confectionnés pour leur âme grâce à l'étude de la Torah et à l'observance des mitsvot.
Ce concept est évoqué dans le verset suivant : "La force et la gloire sont ses vêtements ; elle se réjouit au dernier jour" (Michlé 31,25).
[Névé Tsadikim]

-> Si Cléopâtre accepte que les morts ressuscitent, quelle différence cela fait-il pour elle que les morts ressuscitent avec ou sans vêtements?
Ce qu'elle voulait savoir, c'est si les gens seront alors comme Adam et Eve avant le péché, qui étaient si purs et si élevés qu'ils n'avaient pas besoin de vêtements, ou s'ils seront comme l'homme après la faute.
[Bénayahu]

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-> César dit à Rabbi Gamliel : "Vous dites que les morts vivront. Mais ils sont devenus poussière. Comment la poussière peut-elle revivre?"
La fille de César dit à Rabbi Gamliel : "Je vais lui répondre." Elle se tourna vers son père et lui dit : "Il y a deux potiers dans notre ville. L'un fait des récipients avec de l'eau, l'autre avec de l'argile. Lequel est le plus habile?"
César répondit : "Celui qui fait des vases avec de l'eau". Elle lui dit : "Si D. fait des vases avec de l'eau, il peut certainement en faire avec de l'argile!"
[guémara Sanhédrin 90b]

-> Rachi explique que la fille de César disait : "D. fait l'homme avec de l'eau, car l'embryon commence par une goutte de sperme. Il peut donc certainement faire l'homme avec de la terre."

La question de César elle-même laisse perplexe. La Torah affirme qu'Adam a été créé à partir de la poussière de la terre (Béréchit 2,7). Si César accepte que D. ait créé l'homme à partir de la terre, pourquoi n'accepte-t-il pas que D. ressuscite les hommes à partir de la terre?
Et s'il n'accepte pas que D. ait créé l'homme à partir de la terre, pourquoi n'a-t-il pas posé sa question directement sur le récit de la création?

César reconnaît que le récit de la création dans la Torah est vraie.
Mais le roi Salomon a dit : "Il n'y a rien de nouveau sous le soleil" (Kohélét 1,9). L'empereur s'interroge donc : Si D. ne crée rien de nouveau après les 6 jours de la création, comment ressuscitera-t-il les morts? N'est-ce pas quelque chose de nouveau?

Sa fille lui explique que tout ce qui existe de semblable dans ce monde n'est pas considéré comme quelque chose de nouveau. Puisque, de nos jours, D. façonne les gens à partir de liquide, ce qui est beaucoup plus difficile que de les façonner à partir de la terre, ressusciter l'homme à partir de la terre n'est pas considéré comme quelque chose de nouveau.
[Ben Yéhoyada]

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+ Guérir les défauts :

-> Rava compare deux parties d'un verset. Le verset dit : "Je fais mourir et je fais vivre", mais il dit aussi : "Je brise et je guéris" (Haazinou 32,39).
Hachem dit : "Ceux que j'ai mis à mort, je les ramènerai à la vie, et ceux que j'ai brisés, je les guérirai.
[guémara Sanhédrin 91b]

-> Hachem ressuscitera d'abord les morts avec les défauts qu'ils avaient au moment de leur mort. Ainsi, tout le monde saura que ce sont les morts qui sont ressuscités.
Ensuite, il les guérira de leurs défauts.
[Bénayahou]

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+ Les effets de l'orgueil :

-> Quiconque a de l'arrogance en lui, sa poussière ne se réveillera pas.
[guémara Sotah 5a]

-> Il n'est pas possible de dire que quiconque a de l'orgueil en lui ne sera pas ressuscité, car si c'était le cas, il n'y aurait presque personne à ressusciter.
Qui peut atteindre l'humilité parfaite?

Cette difficulté vient du fait que l'on suppose que s'éveiller signifie être ressuscité. Elle disparaît si nous comprenons le terme "réveil" dans son sens simple et quotidien.

La résurrection de l'avenir ressemblera à la résurrection réalisée par Yé'hezkiel. D'abord, les os seront recouverts de chair et de peau jusqu'à ce que le corps soit restauré ; ensuite, l'esprit de vie entrera dans les corps, et ils se lèveront.
Il en sera de même lors de la future résurrection. Et lorsqu'ils se lèveront, ils se sentiront en bonne santé et rafraîchis, comme s'ils venaient de s'éveiller d'un sommeil confortable.

Les personnes qui étaient orgueilleuse et qui ne se sont jamais repenties de ce trait de caractère seront également ressuscitées. Mais elles se lèveront comme une personne qui sort d'une anesthésie après une opération chirurgicale importante.

Ainsi, "quiconque a en lui de l'orgueil/arrogance, sa poussière ne se réveillera pas" = lorsqu'il sera ressuscité, il ne sera pas comme une personne en bonne santé qui se réveille d'un sommeil réparateur, mais comme une personne malade qui sort d'une anesthésie.
[Ben Yéhoyada]

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+ Comment atteindre la terre sainte :

-> Selon Rabbi Elazar, les justes enterrés en dehors de la Terre d'Israël ne reviennent pas à la vie.
Rabbi Ila dit : Ils reviendront à la vie, mais ils doivent d'abord rouler [à travers des tunnels souterrains] jusqu'à la terre d'Israël.
Rabbi Abba s'y opposa. Il souligna que rouler serait douloureux pour les justes [et que D. ne les ferait pas souffrir].
Abbayé répondit : Des tunnels seront creusés pour eux sous la terre. [Ils se lèveront et marcheront dans les tunnels jusqu'à la terre d'Israël, d'où ils émergeront (Rachi)].
[guémara Kétoubot 11a]

-> Apparemment, seuls les justes traverseront les tunnels. Les gens ordinaires arriveront en terre sainte d'une manière différente. Leurs os rouleront jusqu'en terre d'Israël et ils y seront ressuscités.
C'est pourquoi, dans la bénédiction de Ahava Rabba, nous disons : "Fais que nous marchions droit vers notre Terre" = aide-nous à être parfaitement justes afin que nous puissions marcher droit dans les tunnels jusqu'à la Terre sainte plutôt que d'y voir nos os rouler. [Rabbi Moché Sofer]

À Bagdad, les morts juifs étaient enterrés face à l'ouest, vers la terre d'Israël, pour montrer leur foi en la résurrection, lorsqu'ils se lèveront et marcheront vers l'ouest à travers les tunnels jusqu'à la Terre.
[Ben Yéhoyada]

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+ Les éloges funèbres

-> Malheur à ce cortège! Malheur à ce fardeau!
[guémara Moéd Katan 28b]

-> Le "cortège" est l'âme, qui se rend au Gan Eden.
Le "fardeau" est le corps, qui est accablé par son séjour dans la tombe.

Dans un éloge funèbre, le corps et l'âme sont loués pour les mitsvot qu'ils ont accomplies dans ce monde. Nous pouvons comprendre que l'âme soit satisfaite de l'éloge funèbre, puisqu'elle continue à vivre et qu'elle tire du plaisir de la mention de la Torah qu'elle a étudiée et des mitsvot qu'elle a accomplies pendant qu'elle était dans ce monde.
Mais pour le corps, c'est se moquer du mort que de le féliciter pour son travail dans les mitsvot alors qu'il gît comme une pierre dans la tombe.

Dans l'avenir, cependant, le corps vivra à nouveau et jouira de la récompense pour son travail dans les mitsvot. C'est pourquoi il apprécie que l'on fasse son éloge pour ces choses, même s'il se trouve actuellement dans la tombe.
L'éloge funèbre est donc "un honneur pour les vivants" = les âmes ; et "un honneur pour les morts" (guémara Sanhédrin 46b) = les corps.
[Né'hamat Tsion]

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+ Les trois partenaires :

-> Hachem achèvera pour moi. Hachem, Ta bonté dure toujours. Tu n'abandonnes pas l'œuvre de tes mains. (Téhilim 138,8)

-> Il y a 3 partenaires dans la création d'une personne : Hachem, son père et sa mère.
Ses parents lui donnent un corps. D. lui donne une âme, l'éclat de son visage, la vue, l'ouïe, la parole, la capacité de marcher et de penser. Lorsque son heure est venue, Dieu prend sa part et leur laisse celle de ses parents. [guémara Nidda 31a]

-> L'homme a 3 partenaires. À qui revient l'honneur en premier?
Celui de D., bien sûr, pour un certain nombre de raisons. L'une d'elles est que même les parents doivent honorer Hachem. Une autre raison est que la part des parents dans l'homme nécessite également l'assistance divine. De plus, une fois que les parents l'ont mis au monde, il devient progressivement indépendant d'eux, mais il reste dépendant de D. à chaque instant pour lui donner vie et énergie.

Ainsi, même le corps, qui est la part des parents dans l'homme, est considéré comme l'œuvre d'Hachem. Et puisque D. a pitié de son œuvre, Il ne l'abandonnera pas, mais la restaurera lors de la résurrection des morts.
Comme le dit notre verset : "Hachem achèvera pour moi" = Il achève la part de mes parents qui est en moi. En outre, "Hachem, Ta bonté dure toujours" = même après que les parents m'ont mis au monde, D. continue à me soutenir. Ainsi, le corps, qui est appelé la part des parents dans l'homme, est également l'œuvre de Tes mains.
C'est pourquoi "Tu n'abandonneras pas l'œuvre de Tes mains", mais tu la ressusciteras dans le futur.
[Ben Ich 'Havil 3 - haGadol 3]

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-> Rabbi Méïr dit : De quel verset de la Torah découle le fait qu'il y aura une résurrection des morts? Il est écrit : "Moché et les enfants d'Israël chanteront" (Béchala'h 15,1).
Il n'est pas dit "a chanté" (char - שר), mais "chantera" (yachir - ישיר).
C'est à partir de là que nous apprenons la résurrection des morts dans la Torah.
[guémara Sanhédrin 91b]

-> Nos Sages ont dit que le monde à Venir a été créé avec la lettre youd (י) (guémara Ména'hot 29b).
Il y a deux mondes à venir. L'un concerne les corps après la résurrection ; l'autre est le monde des âmes.
La lettre youd (י) fait allusion aux deux. C'est pourquoi le verset qui fait allusion à la résurrection ne dit pas שר (a chanté"), mais ישיר (chantera). Le mot ישיר est composé de שר avec l'ajout de deux youd (י), un pour chaque monde à venir.
[Ben Yéhoyada]

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-> Tout ce que D. fait, c'est d'empêcher l'anéantissement de l'œuvre de Ses mains, les âmes et les corps, afin qu'ils ne soient pas perdus dans les deux mondes.
[Tikouné Zohar 31:76a]

-> Certains juifs, jugés indignes, ne prendront pas leur part dans le monde à venir et ne se lèveront pas lors de la résurrection des morts.
Mais lorsque D. renouvellera les cieux et la terre et détruira complètement le mauvais penchant, ces corps et ces âmes perdus seront également renouvelés et restaurés.
[Bénayahou]

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-> C'est avec cela (bézot - בזאת) qu'Aharon entrera dans le lieu saint. (A'haré Mot 16,3)

-> Nos Sages ont trouvé dans la Torah une allusion à la résurrection des morts. En ce qui concerne les téroumot et les dîmes provenant des produits de la terre sainte, il est écrit : "Tu donneras à Aharon haCohen la térouma mise à part pour Hachem" (Kora'h 18,28).
Comment la dîme a-t-elle pu être donnée à Aharon, qui est mort dans le désert et n'est jamais entré en terre sainte?
Il faut qu'à l'avenir il revienne à la vie et que la dîme lui soit apportée.
[guémara Sanhédrin 90b]

-> Actuellement, le Nom de Dieu et son Trône sont incomplets. Le Tétragramme (יהוה) ne comporte que deux lettres (יה) et le mot כס (kess - Trône), n'a pas d'alef [כסא] (voir Béchala'h 17,16).
Dans le futur, les sept lettres du Nom et du Trône seront complètes. [יהוה et כסא]
Notre verset y fait allusion. Le mot "bézot" (בזאת - avec ceci"), peut être divisé en בז אות (bézaïn ot - avec sept lettres).
Lorsque la rectification sera achevée et que le Nom Divin et le Trône seront complets, Aharon entrera dans "le lieu saint", le 3e Temple, en Terre sainte.
[Ben Ich 'Haï - drouchim A'haré Mot]

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+ Les morts que Yé'hezkiel a ressuscités :

-> Rabbi Eliezer dit : Les morts que Yé'hezkiel a ressuscités (Yé'hezkiel 37) se sont levés, ont entonné un chant et sont morts.
Quel chant prononçaient-ils? "Hachem fait mourir par la justice et ressuscite par la miséricorde."

Rabbi Yéhochoua dit : Ils ont entonné ce chant : "Hachem fait mourir et ressuscite ; il fait descendre au tombeau et en fait remonter" (I Chmouël 2,6).

Rabbi Eliezer, fils de Rabbi Yossi le Galiléen, dit : Les morts que Yé'hezkiel a ressuscités sont montés en terre d'Israël, ont pris femme et ont eu des fils et des filles.

Et qui sont les morts que Yé'hezkiel a ressuscités?

Rav dit : Ce sont les descendants d'Efraïm qui ont calculé la fin [de la servitude égyptienne] et se sont trompés.
C'est ainsi qu'il est écrit : "Leur père Efraïm les pleura longtemps" (I Divré haYamim 7,22).
Chmouël a dit : Il s'agissait de personnes qui niaient la résurrection des morts.
[guémara Sanhedrin 92b]

-> Selon Rabbi Eliezer, les morts que Yé'hezkiel a ressuscités se sont levés, ont chanté "Hachem met à mort avec justice et ressuscite avec miséricorde", puis sont morts à nouveau.
Rabbi Eliezer est du même avis que Rav, qui les identifie comme les descendants d'Efraïm en Égypte qui ont calculé la fin de la servitude égyptienne. Ils conclurent à tort que le temps de la rédemption était venu, se mirent en route pour le pays de Canaan et furent tués par ses habitants.
C'est ainsi qu'il est écrit : "Leur père Efraïm les pleura pendant de nombreux jours", parce qu'ils s'étaient trompés en calculant le nombre de jours jusqu'à la rédemption.

Ils ont chanté "Hachem fait mourir par la justice" parce qu'ils ont essayé de hâter l'exode et ont quitté l'Égypte sans Sa permission. Ils ont également chanté "et ressuscite avec miséricorde" parce qu'après leur punition, D. les a ressuscités.

Selon Rabbi Yehoshua, ils chantaient : "Hachem fait mourir et ressuscite ; il fait descendre dans la tombe et ressuscite" (I Chmouël 2,6).
Rabbi Yéhochoua est du même avis que Chmouël, qui les a identifiés comme des personnes qui niaient la résurrection des morts. D. les a ressuscités pour enseigner que, tout comme Hachem les avait mis à mort et les avait ressuscités, Il ressusciterait à l'avenir ceux qu'Il avait fait descendre dans la tombe.

Une autre façon de comprendre le différend est la suivante :
Rabbi Yéhochoua opine comme Rabbi Eliezer, fils de Rabbi Yossi le Galiléen, qui dit que les morts que Yé'hezkiel a ressuscités sont montés en terre d'Israël, où ils se sont mariés et ont eu des enfants. D'après Rabbi Yéhochoua, ils chantaient : "Hachem fait mourir et ressuscite", car, de même que D. les avait mis à mort et les avait ressuscités, de même il les ramènerait un jour dans la tombe pour les ressusciter lors de la résurrection des morts.

Rabbi Eliezer, qui dit que les morts que Yé'hezkiel a ressuscités chantaient : "Hachem fait mourir par la justice et ressuscite par la miséricorde" et qu'ils sont morts immédiatement après, estime, comme Chmouël, qu'il s'agissait de personnes qui niaient la résurrection des morts.
D. les a ressuscités pour nous enseigner que la résurrection existe bel et bien.
[Ben Yéhoyada]

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-> Des hérétiques demandèrent un jour à Rabbi Gamliel : "D'où vient que Hachem ressuscite les morts?".
Il répondit : "Dans la Torah, il est écrit : "Hachem dit à Moché : Voici, tu dormiras avec tes ancêtres, et ce peuple se lèvera et s'égarera" (Deutéronome 31,16).
[En hébreu, un verbe peut précéder ou suivre le sujet. Ce verset dit littéralement : "Voici, vous vous endormirez avec vos ancêtres, et ce peuple se lèvera et s'égarera." On peut donc aussi l'interpréter ainsi : "Vous dormirez avec vos ancêtres et vous vous lèverez" dans la résurrection - "et ce peuple s'égarera].
[guémara Sanhédrin 90b]

Réflexions sur le monde à Venir (par le Ben Ich ‘Haï)

+ Réflexions sur le monde à Venir (par le Ben Ich ‘Haï) :

-> Le monde existera pendant six millénaires, et pendant un millénaire, il sera détruit.
[guémara Roch Hachana 3 ; guémara Sanhédrin 97a]

-> Pendant un millénaire, le septième, la nature physique/matérielle du monde sera "détruite". Il sera purifié jusqu'à ce qu'il ressemble aux corps des justes qui se trouvent actuellement dans le Gan Eden inférieur, où l'âme est vêtue de ce qui ressemble à un corps mais qui est tellement raréfié qu'il est presque spirituel.
Ils n'ont besoin ni de sommeil, ni de nourriture, ni de boisson. Ils vivent éternellement, soutenus par le parfum du Gan Eden.
Tel sera l'état des corps des hommes du 7e millénaire.
[Ben Yéhoyada]

-> La nature et le monde physique tels que nous les connaissons aujourd'hui seront détruits pour être remplacés par une nouvelle nature, belle et exaltée, dans laquelle il n'y aura ni mal ni souffrance, mais seulement un bien total et un plaisir raffiné.
[Ben Yéhoyada]

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+ Deux résurrections

-> Les pieux exulteront dans la gloire, ils chanteront de joie dans leurs tombeaux. (Téhilim 149,5)

-> Le but de la mort est de purifier le corps. Une fois cette purification accomplie, le corps ressuscitera dans un état pur. (midrach haNéélam 116a).

Le processus de la mort, de la purification du corps et de la résurrection doit avoir lieu deux fois. La première résurrection suivra la venue du machia'h. À ce moment-là, les morts sortiront de leurs tombes avec des corps purifiés pour vivre à l'ère messianique.
Ils mangeront, boiront et fonderont des familles dans la pureté et la sainteté.

Puis viendra le 7e millénaire, au cours duquel "on ne mange ni ne boit" (guémara Béra'hot 17a).
Pour entrer dans le 7e millénaire, le corps doit subir une purification supplémentaire. Cette purification sera accomplie lors du grand jour du jugement, après quoi le peuple subira une mort brève, semblable à un sommeil.
Leur corps subira une purification totale jusqu'à ce qu'il soit plus spirituel que physique.
Les âmes seront alors restaurées dans ces corps spirituels purifiés, et elles entreront dans le 7e millénaire, au sujet duquel il est écrit : "Il y aura un jour, qui sera connu comme le [jour] d'Hachem. Il n'y aura ni jour ni nuit ; et il arrivera qu'à l'heure du soir, il y aura la lumière ... Et Hachem sera Roi sur toute la terre ; ce jour-là, Hachem sera Un, et Son Nom sera Un" (Zé'haria 14,7-9 ; Ohr ha'Hama).

C'est ainsi qu'il est écrit : "Après la première résurrection, celui qui restera à Sion et celui qui demeurera à Jérusalem seront appelés saints ; après la seconde résurrection, tous ceux qui seront inscrits sur les registres de la vie seront à Jérusalem" (Yéchayahou 4,3).

Notre verset parle lui aussi des deux résurrections. "Les pieux exulteront dans la gloire, ils chanteront de joie dans leurs tombes" = deux tombes, pour les deux fois où ils mourront. Dans la première tombe, ils chantent de joie parce qu'ils savent qu'ils seront ressuscités. Dans la seconde tombe, ils chantent de joie parce qu'ils savent qu'ils vivront ensuite pour toujours.
[Névé Tsadikim]

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-> Rabbi 'Hisda a relevé une contradiction apparente. Il est écrit : "La lune sera confondue, et le soleil couvert de honte" (Yéchayahou 24,23). Pourtant, il est également écrit : "La lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera septuple comme la lumière des sept jours" (Yéchayahou 30,26).
Il ne s'agit pas d'une contradiction. L'un des versets concerne le monde à Venir, l'autre l'ère messianique.
[guémara Pessa'him 68a]

-> Rachi commente :
Le septuple est 49, et il est écrit : "comme la lumière des sept jours" = 49 fois la lumière actuelle des sept jours.
Nous constatons que la lumière sera 343 fois (49*7) supérieure à la lumière actuelle.

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique :
Écrit avec les lettres de l'alef beit, le nombre 343 est גשם (comme gachmi = ce qui est matériel).
Il y a là une indication que "la lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera septuple comme la lumière des sept jours" pendant l'ère messianique, lorsque le matériel et le physique existent encore dans le monde.

Mais dans le monde à Venir, le matériel sera complètement raréfié. Nous baignerons dans la lumière de la Présence divine, comme il est écrit : "Venez, marchons à la lumière d'Hachem" (Yéchayahou 2,5), et nous n'aurons pas besoin de lumière provenant de sources physiques.
Alors, "la pluie sera passée" (Chir hacHirim 2,11) = même la lumière qui est 343 fois plus importante que notre lumière actuelle sera insignifiante.
C'est pourquoi "la lune sera confondue, et le soleil couvert de honte".
De même, le roi David parle de "paix abondante, jusqu'à ce que la lune ait disparu" (Téhilim 72,7) = la paix et la lumière de la Présence divine que nous mériterons élimineront notre besoin de la lumière de la lune.

Réflexions sur le machia’h (par le Ben Ich ‘Haï)

+ Réflexions sur le machia'h (par le Ben Ich 'Haï) :

-> En ce jour, le deuil de Jérusalem sera aussi grand que le deuil d'A'h'av, fils d'Omri, et que le deuil de Yochiyahou, fils d'Amon.
[guémara Méguila 3a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
La guémara n'est pas d'accord sur la raison de ce grand deuil à venir.
Certains disent que c'est à cause du meurtre du machia'h descendant de Yossef, un tsadik qui ouvrira la voie à la venue du machia'h descendant de David.
Concernant le machia'h de Yossef, il est écrit : "Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication, et ils se tourneront vers moi parce qu'ils l'ont poignardé. Ils le pleureront comme on pleure un fils unique, et ils seront dans l'angoisse à son sujet comme on est dans l'angoisse à l'égard de son premier-né" (Zé'haria 12,10).

D'autres disent que le deuil est dû à la mise à mort du mauvais penchant.
En effet, D. amènera le mauvais penchant et l'abattra en présence des justes et des réchaïm. Aux yeux des justes, il apparaîtra comme une montagne ; aux yeux des réchaïm, comme un cheveu. Les deux groupes pleureront. Les justes pleureront en disant : "Comment avons-nous pu vaincre cette énorme montagne ? Les réchaïm pleureront en disant : "Comment n'avons-nous pas pu vaincre cette mèche de cheveux ?" (guémara Soucca 52a).

En fait, les deux opinions sont vraies. Il y aura 2 occasions de se lamenter dans l'avenir : la mort du machia'h de Yossef et la mort du mauvais penchant.
Le grand deuil à Jérusalem décrit dans notre guémara concernera les deux.

Le peuple pleurera la mort du machia'h de Yossef "parce qu'ils l'ont poignardé", parce que ce sont leurs fautes qui le feront mourir, comme il est écrit : "Il a été écrasé à cause de nos iniquités" (Yéchayahou 53,5). Cela ressemble au deuil de Yochiyahou.

Yochiyahou était l'un des rois les plus justes de Yéhouda. Il a détruit les idoles dans tout son royaume et a ramené le peuple au service de D.
Pour s'assurer qu'il ne restait plus aucune trace d'idolâtrie, il envoya des inspecteurs vérifier les maisons des gens. Les gens plaçaient leurs idoles derrière leur porte d'entrée. Lorsque l'inspecteur entrait dans une maison, les propriétaires lui ouvraient naturellement la porte, cachant ainsi les idoles. Les inspecteurs rapportaient au roi que Yéhouda était libre de toute idolâtrie.

Lorsque le roi d'Égypte traversa son pays pour partir en guerre contre un autre royaume, Yochiyahou l'attaqua. Sa décision de prendre le risque était basée sur l'hypothèse erronée que son peuple était juste. Il mourut au combat à cause du fait que sa génération était racha (adorant des idoles). Le peuple pleura amèrement sur lui, car il savait que ses fautes avaient causé la mort de son roi juste.
C'est ainsi que Yirmiyahou s'est lamenté : "Le souffle de nos narines, l'oint d'Hachem, a été pris dans leur corruption" (Eika 4,20 ; Taanit 22b).

Le deuil provoqué par le meurtre du machia'h de Yossef sera similaire. Le peuple pleurera sur lui parce que ce sont ses fautes qui ont causé sa mort.
C'est pourquoi, lorsque nous disons "Puisses-tu rapidement établir le trône de David à Jérusalem" (liturgie quotidienne), nous prions pour qu'il ne soit pas tué.
Le Arizal (Shaar haKavanot 37a) explique que le "trône de David" fait référence au machia'h de Yossef, qui est le "trône", ou la base du pouvoir, du machia'h de David.
Nous prions pour qu'il vive, et si c'est le cas, le machia'h de David sera un empereur ; le machia'h de Yossef, un vice-roi (guémara Sanhedrin 98b).
Néanmoins, l'Écriture décrit ce qui se passerait si nous ne priions pas pour lui.

D'autre part, le peuple pleurera le massacre du mauvais penchant comme A'h'av, le racha roi idolâtre d'Israël, a été pleuré lorsqu'il est tombé au combat. Tout Israël l'a pleuré, mais pour des raisons différentes. Les réchaïm pleuraient de tout leur cœur parce qu'ils l'aimaient. Certains justes feignaient de pleurer par crainte des réchaïm. D'autres pleuraient sincèrement, non pas à cause de sa mort, mais parce qu'ils se rappelaient comment il avait fait fauter Israël pendant sa vie.

Lorsque le mauvais penchant sera abattu, tout le peuple pleurera, mais pour des raisons différentes.
Les justes pleureront en disant : "Comment avons-nous pu vaincre cette énorme montagne?"
Les réchaïm pleureront en disant : "Comment avons-nous été incapable de vaincre ce cheveu?"
Ainsi, le deuil de Jérusalem ressemblera au deuil d'A'h'av, fils d'Omri.

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+ Bar Nafli :

-> Rabbi Na'hman dit à Rabbi Its'hak : "Quand t'écouteront-ils? Quand Bar Nafli viendra."
"Qui est Bar Nafli?" demanda Rabbi Its'hak.
Rabbi Na'hman répondit : "c'est le machia'h".
[guémara Sanhédrin 96b]

=> Pourquoi le machia'h est-il appelé Bar Nafli?

Un juif labourait son champ avec une vache le 9 Av, quand soudain sa vache se mit à meugler. Un arabe qui passait par là dit au juif : "Le Saint Temple vient d'être détruit et incendié."
Quelque temps plus tard, la vache meugla à nouveau et l'arabe dit : "Le machia'h est né".
Quelques jours plus tard, une tempête souleva le machia'h et l'amena au Gan Eden. [midrach Eikha rabba 1,51]

Le machia'h est donc né le jour même de la destruction du Temple. Il est appelé Bar Nafli, littéralement : "le fils des chutes", parce que lorsqu'il est entré dans ce monde, le Temple est tombé ; et parce que lorsqu'il a quitté ce monde, une tempête céleste est tombée sur lui et l'a emmené dans le Gan Eden.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Rabbi Yéhochoua ben Lévi a trouvé Eliyahou ... Il lui demanda : "Quand le machia'h viendra-t-il?"
Il lui répondit : "Va le lui demander lui-même."
"Où est-il?"
"Aux portes de Rome.
"Comment le reconnaîtrai-je ?"
"Il est assis parmi les pauvres qui souffrent de maladies. Les autres enlèvent d'un coup tous leurs vieux bandages et en mettent de nouveaux sur leurs plaies. Lui, il enlève un bandage et en attache un autre, car il dit : 'On va peut-être m'appeler, et je ne dois pas tarder'".
[guémara Sanhédrin 98a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Ici, "Rome" (de mérROMam = "élevé") ne fait pas référence à la ville, mais au Gan Eden, qui est élevé au-dessus de ce monde.
À l'extérieur des portes du Gan Eden se trouvent les justes, que l'on appelle "pauvres" parce qu'ils ne revendiquent aucune gloire pour eux-mêmes, mais attribuent tout leur succès à D. Leurs âmes revêtent des corps et sont assises à l'extérieur du Gan Eden pour expier Israël par leurs souffrances personnelles.
Le machia'h, lui aussi, est assis parmi eux. Alors que son âme est assise dans le Gan Eden en pleine gloire et splendeur, il donne une étincelle de son âme pour revêtir un corps et souffrir à l'entrée du Gan Eden avec les autres tsadikim.
Le Shabbat et les jours fériés, cette étincelle quitte le corps et retourne au Gan Eden.

Il existe cependant une différence marquée entre le machia'h et les autres tsadikim qui souffrent.
Les autres "enlèvent d'un seul coup tous leurs vieux pansements et mettent ensuite de nouveaux pansements sur leurs plaies". En d'autres termes, ils ont un temps déterminé pour souffrir, et lorsque ce temps est écoulé, ils quittent le corps et rejoignent le lieu de leurs délices dans le Gan Eden.
Mais ce n'est pas le cas du machia'h. "Il en enlève un et en attache un" = dès qu'il est guéri d'un mal, un autre vient s'ajouter.
Car il dit : "Peut-être m'appellera-t-on, et je ne tarderai pas" = peut-être la fin viendra-t-elle et Israël en sera-t-il jugé indigne. Les accusateurs essaieront de retarder la guéoula.
C'est pourquoi je préfère souffrir beaucoup pour repousser les accusations, afin de venir rapidement les délivrer.

-> Il ne se passerait rien si le machia'h s'attardait un instant de plus pour attacher ses bandages.
Il agit ainsi pour montrer sa pleine confiance dans le fait que D. apportera effectivement la guéoula. La durée de l'exil n'a en rien entamé son espérance. Il reste donc prêt à partir à tout moment.
[Ben Yéhoyada]

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-> "Écoutez, mon bien-aimé! Voici qu'il vient, sautillant sur les montagnes, bondissant sur les collines. (Chir haChirim 2,8)

-> Chaque jour, le machia'h se prépare, réveille ses forces et revêt ses armes pour nous délivrer. Mais il attend que nous nous repentions.
Ainsi, lorsque Rabbi Yéhochoua ben Lévi lui demanda : "Quand notre maître viendra-t-il?", il répondit : "Aujourd'hui, si vous écoutez ma voix" (Téhilim 95,7 ; guémara Sanhédrin 98a).

C'est ainsi que notre verset dit : "Écoute, mon bien-aimé!" = le machia'h - "Voici qu'il vient" pour nous délivrer ; il attend seulement que nous nous repentions.
Le machia'h vient rapidement, "sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines".
Car il est prêt dès que nous le sommes.
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma ]

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-> Le machia'h est le garant d'Israël ; il a entrepris de souffrir pour expier les fautes d'Israël afin d'abréger l'exil.
[midrach Yalkout Chimoni - Yeshayahu 499]

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-> "Il ressentira facilement (vaari'ho - וַהֲרִיחוֹ) la crainte d'Hachem" (Yéchayahou 11,3).
Rabbi Alexandri [a trouvé dans le terme inhabituel וַהֲרִיחוֹ une allusion à רחיים (meules - ré'hayim). Il] dit : Cela enseigne que [D.] a chargé [le machia'h] de mitsvot et d'afflictions comme des meules (רחיים).
[guémara Sanhédrin 93b]

-> En broyant, les meules améliorent ce qu'elles contiennent.
C'est ainsi qu'elles broient les grains de blé pour en faire de la farine, à partir de laquelle on peut cuire du pain.
De la même manière, le machia'h s'élève à de grandes hauteurs spirituelles grâce aux afflictions/souffrances qu'il subit. En outre, ses afflictions expient pour Israël afin qu'il puisse continuer à vivre et à accomplir les mitsvot.
Puisque sans le machia'h, ces mitsvot n'auraient pas été accomplies, il est un partenaire des mitsvot d'Israël. Ainsi, parce que Hachem l'a chargé de souffrances comme des meules, il l'a également chargé de mitsvot.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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+ Tséma'h :

-> Ainsi parle Hachem des armées : "Voici, un homme dont le nom est Tséma'h [littéralement : une pousse] sortira de son lieu et construira le Temple d'Hachem" (Zé'haria 6,12)

-> D. exige de nous 3 choses, comme il est écrit : "On t'a dit, ô homme, ce qui est bon, et ce qu'Hachem exige de toi : ne fais que la justice, aime la bonté et marche humblement avec ton D." (Mikha 6,8).
Le nom du machia'h : "Tséma'h" (צמח), est un acronyme de ces 3 choses : צניעות משפט חסד soit : l'humilité, la justice, la bonté.
[Birkat 'Haïm - Haftara Balak]

[On peut citer :
- "le fils de David (machia'h) ne viendra pas avant qu'il n'y ait plus de gens arrogants" (Sanhédrin 98a) ;
- "Que faire pour s'épargner les souffrances de l'époque précédant la venue du Machia'h?
Rav Eliezer répondit à ses élèves : 'Il faut se consacrer à l'étude de la Torah et aux actes de générosité/bonté.' " (Sanhédrin 98b). ]

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-> Le nom d'Hachem est une tour forte ; c'est avec lui que le tsadik court et s'élève. (migdal oz chém Hachem, bo yarouts tsadik vénisgav - Michlé 18,10)

-> Le tsadik est le machia'h, qui sera appelé par le Nom de D., comme il est écrit : "Voici le nom par lequel il sera appelé : Hachem est notre justice (Hachem tsidekénou)" (Yirmiyahou 23,6).
C'est avec ce nom que le machia'h sera élevé dans les hauteurs. En effet, de même que le nom de D. est éternel, de même le royaume du machia'h, qui porte Son Nom, sera éternel.
De même, il est écrit : "Avec Mon Nom, sa corne s'élèvera" (Téhilim 89,25).

Il est également écrit : "David réussissait dans toutes ses voies, et Hachem était avec lui" (I Chmouël 18,14). "David" fait allusion au machia'h, qui est appelé "le fils de David".
Le royaume messianique sera complet et parfait à tous égards, car son succès viendra directement de D.
[Ben Ich 'Hayil 4 - Kala 2]

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+ Juger par l'odorat :

-> "Il sentira la crainte d'Hachem ; il ne jugera pas d'après la vue de ses yeux, il ne décidera pas d'après l'ouïe de ses oreilles. Mais il jugera les faibles avec justice, il rendra des arrêts équitables en faveur des humbles du pays" (Yéchayahou 11,3-4).

-> "Il sentira la crainte d'Hachem". Rava explique : Il (le machia'h) sentira la vérité.
[guémara Sanhédrin 93b]

-> Le Ciel veut que le machia'h juge non pas de manière naturelle, par ce qu'il voit et entend, mais de manière miraculeuse, par ce qu'il sent.
Si c'est pour que tous sachent que ses jugements sont vrais, pourquoi D. n'a-t-il pas fait le même miracle pour les tsadikim Moché et David, qui ont également jugé Israël?

La halakha (Hochen Michpat 37,13) stipule que si Réouven et Lévi sont impliqués dans un conflit judiciaire concernant la terre de Lévi, et que Lévi a emprunté de l'argent, le prêteur et le garant ne peuvent pas témoigner en faveur de Lévi parce qu'ils ont des intérêts directs.
Aujourd'hui, le machia'h est le garant pour tout Israël qu'il remplira ses obligations envers D. S'il juge d'après ce qu'il voit, les nations pourraient soupçonner qu'il exonère Israël parce qu'il est leur garant.
C'est pourquoi D. le fera juger d'une manière miraculeuse, afin de montrer que son jugement ne vient pas de son propre esprit, mais plutôt du Ciel, comme la prophétie.
[Shani Eliyahou 2 - drouch 1]

-> L'inspiration divine reposera sur l'odorat du machia'h, tout comme elle a reposé sur la vue de Moché, qui pouvait savoir simplement en regardant.
C'est ainsi que D. a ordonné à Moché : "Tu choisiras [תחזה, littéralement : voir] parmi tout le peuple des hommes capables, qui craignent D., des hommes de vérité, qui détestent le gain injuste" (Yitro 18,21).

Le machia'h sera au moins aussi élevé que Moché, car il est écrit : "Voici, mon serviteur [le machia'h] prospérera, il sera exalté, élevé, il sera très haut" (Yéchayahou 52,13).
Il est donc certain que l'inspiration divine reposera sur sa vue comme elle l'a fait sur celle de Moché. Mais en outre, elle reposera également sur son odorat, un miracle qui n'a été réalisé pour aucun autre tsadik.
Ainsi, bien que le machia'h soit capable de juger par la vue, il jugera plutôt par l'odorat, car il s'agit d'un don supplémentaire que D. lui a accordé à lui seul.
De plus, il est plus puissant que le sens de la vue, car on ne peut voir que ce qui est devant soi, alors qu'on peut sentir aussi ce qui est derrière.

Le Chlah haKadoch enseigne que le nom de D. est imprimé sur le visage de l'homme.
En effet, la guématria du Tétragramme (יהוה) est 26. Les deux yeux de l'homme sont comme deux youd (2×10=20), et son nez ressemble à la lettre vav (=6).
De plus, le nez lui-même fait allusion à 26. Les deux narines sont comme deux youd, et la partie qui les sépare ressemble au vav.

Le nez a donc un avantage sur les yeux, et certainement sur tout autre membre, en ce qu'il représente le nom de D. C'est pourquoi le nez du machia'h sera sanctifié plus que tout autre membre.

De plus, l'un des mots hébreux pour "nez" est חוטם ('hotem), qui en guématria est égal à 63 comme le terme : גס (gass), ce qui signifie "arrogant/orgueilleux".
Nos Sages enseignent que lorsque le machia'h viendra, il n'y aura plus de personnes arrogantes (Sanhédrin 98a), mais seulement des personnes humbles.
C'est pourquoi, après avoir dit : "Il sentira la crainte d'Hachem", notre passage poursuit : "il rendra des arrêts équitables en faveur des humbles du pays". En effet, une fois l'arrogance abrogée, le nez atteindra la perfection.
[Ben Yéhoyada]

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-> Le roi Chevor dit à Chmouël : "On dit que le machia'h viendra sur un âne. Je lui enverrai le cheval rapide que j'ai".
Chmouël répondit : "As-tu un cheval de cent couleurs?".
[guémara Sanhédrin 98a]

-> Il est écrit que le machia'h viendra monté sur un âne (Zé'haria 9,9).
Le roi non-juif, Shevor, entendait par là qu'il régnerait non seulement sur Israël, mais aussi sur les nations païennes. Celles-ci sont comparées à des ânes, comme il est écrit : "Leur chair est une chair d'âne" (Yé'hezkiel 23,20).
Le roi Shevor dit donc au sage Chmouël : Pourquoi donc le machia'h tarde-t-il à venir? Moi aussi, je règne sur Israël et sur les nations païennes. Que le machia'h vienne, et je lui donnerai mon royaume ("cheval") ; il régnera à ma place.

Chmouël répondit : Lorsque le verset dit que le machia'h sera "monté sur un âne", il le loue non pas pour son pouvoir sur les gens, mais pour son pouvoir sur les anges, en particulier pour son pouvoir sur le mauvais penchant, l'ange aux cent aspects (toute la gamme) du mal.

Chmouël demanda donc à Shevor : "As-tu un cheval aux cent couleurs?" = As-tu le pouvoir de dominer les cent aspects du mauvais penchant, afin d'offrir ton royaume au machia'h?
[Ben Yéhoyada]

Habiter en Terre d’Israël & impact sur nos fautes (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Habiter en Terre d'Israël & impact sur nos fautes (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Rabbi Elazar dit : Quiconque vit sur la terre d'Israël est sans faute"
comme il est écrit : "L'habitant ne dira pas : 'Je suis malade' ; le peuple qui habite sur la Terre [sainte] est sans faute" (Yéchayahou 33,24).
[guémara Kétoubot 111a]

-> Le peuple d'Israël a terriblement souffert pour les fautes qu'il a commis sur la Terre [d'Israël].
Il a été assiégé, conquis et exilé. Comment, dès lors, Rabbi Elazar peut-il dire : "Quiconque vit sur la terre d'Israël est sans faute"?

Lorsqu'une personne commet une faute, elle crée un ange maléfique appelé Faute.
Rabbi Elazar fait référence à ce mauvais ange. L'ange Faute s'adresse à D. et demande à être nourri. En droit, D. pourrait répondre : "Va vers celui qui t'a créé", et la Faute tuerait alors le fauteur.
Cependant, dans sa miséricorde, D. lui-même soutient la faute afin que le fauteur vive et ait la possibilité de se repentir.
La tolérance de D. est décrite dans le verset suivant : "Qui est un D. comme Toi, qui supporte la faute?" (Mikha 7,18).

La plupart des souffrances qui assaillent l'homme dans ce monde lui sont envoyées par les mauvais anges qu'il a lui-même créés, comme il est écrit : "Tu nous ont consumés par nos fautes" (Yéchayahou 64,6 ; Alchikh haKadoch).

Cependant, la sainteté de la Terre [d'Israël] est telle qu'elle contribue à détruire [l'ange] Faute le jour même de sa création, afin que la Terre [d'Israël] ne soit pas contaminée par ces anges destructeurs ...

En Terre [d'Israël], il existe une aide spéciale pour détruire le mauvais ange le jour même de sa création, afin que vous "ne souilliez pas votre Terre, que Hachem, votre Dieu, vous a donnée en héritage" (Ki Tétssé 21,23).

C'est le sens de l'expression "Quiconque vit sur la terre d'Israël est sans faute". Puisque la terre est plus sainte, il est plus facile d'effacer le mauvais ange, et l'on peut être sans Faute.
Le fauteur, bien sûr, sera puni s'il ne se repent pas.

Lorsque le mauvais ange s'accroche à une personne, il la rend spirituellement malade.
Mais dans la Terre [d'Israël], il n'y a pas de mauvais ange. Ainsi, "l'habitant [de la Terre sainte] ne dira pas : 'Je suis malade', [car] le peuple qui l'habite est sans Faute".
[Bénayahou]

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-> Rabbi Elazar dit : Quiconque vit sur la terre d'Israël est sans faute"
comme il est écrit : "L'habitant ne dira pas : 'Je suis malade' ; le peuple qui habite en elle [la Terre sainte] est sans Faute" (Yéchayahou 33,24).
Ravina dit à Rav Achi : "Nous apprenons cela de ceux qui souffrent de maladies physiques".
[guémara Kétoubot 111a]

-> L'expiation vient du fait d'habiter "en elle" = d'être attaché à l'essence de la Terre [d'Israël], qui est sa spiritualité, plutôt que d'y vivre pour d'autres raisons.
Une personne qui habite la Terre [d'Israël] afin d'accomplir les mitsvot qui y sont liées mérite que ses fautes soient pardonnés.

Ainsi, "l'habitant ne dira pas : 'Je suis malade'" = l'âme d'une personne qui a fauté est malade. L'âme de l'habitant de la Terre [d'Israël] n'est pas malade, car même s'il a fauté, il est pardonné et son âme est guérie.
"le peuple qui habite en elle" = attaché à son essence, "est sans Faute."

Le peuple d'Israël a été exilé de la Terre [d'Israël] pour ses fautes parce qu'il y habitait pour profiter de ses richesses plutôt que pour observer ses mitsvot spéciales.
C'est ce que Ravina voulait dire lorsqu'il a déclaré à Rav Achi : "Nous apprenons cela de ceux qui souffrent de maladies physiques" = si nous voyons quelqu'un souffrir physiquement parce que le climat de la terre ne lui convient pas, et qu'il choisit pourtant d'y rester, nous pouvons être certains qu'il aime vraiment la terre pour son essence spirituelle.
[Bénayahou]

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+ Les fautes des juifs en Israël vs juifs en dehors d'Israël :

-> Hachem n'a pas brûlé le Temple lui-même parce qu'il s'agissait d'une garantie prise pour la dette des fautes d'Israël (Midrach Chémot rabba 51,3).
[les Sages apprennent qu'un messager de la cour céleste, l'ange Gabriel, a été envoyé pour brûler le Temple - Yalkout Chimoni Eikha 1009]

-> Avec chaque faute, un ange de destruction, appelé Faute, est créé.
Rabbi Moché Cordovero explique ce concept en relation avec le verset "Qui est un D. comme Toi, qui supporte la faute?" (Mikha 7,18) = [l'ange de destruction] Faute s'adresse à D. et lui demande sa subsistance. En droit, D. pourrait répondre : "Va vers celui qui t'a fait", et la Faute tuerait le fauteur. Cependant, dans sa miséricorde, D. lui-même soutient l'ange Faute [en l'alimentant pour qu'il existe pour ne pas qu'il vienne s'alimenter chez fauteur] afin que le fauteur vive et ait la possibilité de se repentir.

Le fauteur inflige donc le dommage ultime, il fait en sorte que les forces du mal tirent leur subsistance de la sainteté, et il doit payer pour cela.
Toutefois, cela ne s'applique qu'à l'étranger, car "quiconque vit sur la terre d'Israël est sans faute" (guémara Kétoubot 111a).
La sainteté de la Terre sainte contribue à détruire l'ange Faute le jour même de sa création, afin que la Terre ne soit pas contaminée par les mauvais anges. Le peuple peut avoir des péchés, mais pas les mauvais anges, les destructeurs, qui sont créés à partir du péché.

Ainsi, lorsque le roi David se confesse en disant : "J'ai fauté contre Hachem" (II Chmouëm 12,13), le prophète Nathan lui dit : "Hachem a aussi effacé ta faute, tu ne mourras pas" (ibid.).
A qui ce "aussi" peut-il faire référence?

Selon le Zohar, seul D. peut pardonner les fautes. Le terme "ta faute" fait référence au ange mauvais/destructeur qui a disparu et a été effacé (Zohar - Noah 73b).
En conséquence, le roi David confessa : "J'ai fauté contre Hachem" = non seulement en fautant, mais aussi en faisant en sorte qu'Il nourrisse des anges de destruction qui, autrement, tueraient le fauteur qui les a créés.

Le prophète Nathan a répondu : Outre le fait que votre confession [des fautes] est digne de détruire l'ange du mal, D. la détruira également pour une autre raison : vous vivez dans "la Terre dont Hachem votre D. prend soin ; les yeux de Hachem votre D. sont toujours sur elle, du début de l'année jusqu'à la fin de l'année" (Ekev 11,12). Vous pouvez être sûrs que "vous ne mourrez pas" de la main de l'ange Faute, car elle a déjà péri.

Il s'ensuit que les justes de la Terre [d'Israël] ne sont pas pris par les fautes du peuple, mais par les anges de la destruction créés par ces fautes.
Et puisqu'il n'y a pas d'anges de la destruction dans la Terre [d'Israël], il faut que les justes de la Terre [d'Israël] soient pris en charge par les juifs à l'étranger, conformément aux lois sur les dommages.
Ainsi, les juifs de l'étranger sont tenus de pleurer la mort d'un tsadik dans la Terre [d'Israël], car ce sont leurs fautes qui l'ont causée.

C'est ainsi que Yéchayahou dit : "Le tsadik périt, et personne ne le prend à coeur ; les hommes d'amour bienveillant sont enlevés, et personne ne comprend que le tsadik a été enlevé à cause du mal" (Yéchayahou 57,1).
Les "hommes d'amour bienveillant" désignent les juifs vivant dans la Terre [d'Israël], que D. gouverne avec l'attribut de l'amour bienveillant, contrairement aux autres pays, qu'Il gouverne avec une stricte justice.

Les juifs de la Terre [d'Israël] sont mentionnés en même temps que le lieu d'où ils sont originaires, comme dans "Yosse ben Yo'hanan, un homme de Jérusalem" (Pirké Avot 1,4), car ils y sont liés.
Les juifs à l'étranger ne sont pas liés à leur ville natale.

Dans le verset, "l'homme" désigne le juif à l'étranger.
Ainsi, Yéchayahou dit : "Le tsadik périt, et aucun homme [à l'étranger] ne le prend à cœur [car ils ne comprennent pas que le tsadik a péri à cause de leur faute]".
Le prophète explique ensuite : Les "hommes de bonté" = les tsadikim du pays, "sont enlevés, et personne ne comprend que le tsadik a été enlevé à cause du mal" des juifs de l'étranger.

De même, la destruction du Temple doit être due au fait que les juifs vivaient à l'étranger.
Dans le cas du premier Temple, il s'agit des juifs qui avaient été exilés à Babylone dans une phase antérieure [à sa destrucvtion] avec le roi Yéhoyakin.
Yé'hezkiel (v.21,11-12) leur dit que lorsque la mauvaise nouvelle de la destruction du Temple leur parviendra à Babylone, ils devront pleurer excessivement, car ils en sont la cause.

"Toi, fils de l'homme, gémis en te brisant les reins" (Yé'hezkiel 21,11) = Hachem demande au prophète Yé'hezkiel : "Lorsque tu gémis [pour la destruction du Temple], plie ton corps en deux pour symboliser que la destruction a été causée par deux choses : les péchés eux-mêmes et les mauvais anges créés à partir de ces péchés."
Ils [les juifs de Babylone] lui demanderont (à Yé'hezkiel) : "Pourquoi gémis-tu?" = nous avons déjà été exilés à Babylone, toi et nous ; le fait que nous n'étions pas là à ce moment-là montre que ce n'est pas notre faute si le Temple a été détruit.
Tu leur répondras : Je gémis "à cause des nouvelles qui arrivent" = précisément parce que nous ne sommes pas dans le pays, et que les nouvelles doivent nous parvenir ici. En effet, si nous étions dans le pays, nous pourrions être sûrs que D. n'aurait pas enlevé ce qu'il y a de meilleur [le Temple], car il n'y a pas dans le pays de mauvais anges nés de la faute.
Mais nous, nous les avons (les anges destructeurs résultant de nos fautes).
C'est pourquoi "tous les cœurs vont fondre" = car la destruction du Temple est notre faute (les juifs de dehors d'Israël)!
[Ben Ich 'Haï - Névé Tsadikim 2,4]

Israël – une terre spéciale (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Israël - une terre spéciale (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Mon Bien-Aimé a parlé et m'a dit : "Lève-toi, Mon amour, et va vers toi-même" (Chir haChirim 2,10)

-> Le Ben Ich 'Haï (Even Chéléma) commente ;
Par les mots לך לך (lé'h lé'ha) littéralement "Va vers toi-même", Hachem ordonne à Avraham de quitter son lieu de naissance et de se rendre dans la Terre (Lé'h Lé'ha 12,1).
D. dit à son fidèle serviteur : Ne pense pas que tu sois la même personne à l'étranger que dans la Terre [d'Israël].
À l'étranger, tu n'es pas complet, car tu n'es pas relié à ta racine, qui s'attache à D. Mais quand tu vas dans la Terre [d'Israël], tu retournes à tes racines, à ton moi (lé'h lé'ha). [selon le Alchikh haKadoch]

De même, dans notre verset, D. dit au peuple d'Israël en exil : "Lève-toi, mon amour, et va vers toi-même" = lève-toi et quitte ces terres impures, et retourne à tes racines en Terre Sainte.

[en trouvant la terre d'Israël, on se permet de trouver notre réelle intériorité. ]

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-> Hachem dit à Avram : "Va ... hors de ton pays ... vers le pays que je te montrerai [ou bien : où je te ferai voir - él aarets acher ar'éka]" (Lé'h Lé'ha 12,1).

-> Le Talmud de Babylone, qui a été écrit à l'étranger, utilise fréquemment l'expression "Venez et écoutez", alors que le Zohar, qui a été écrit en Terre [d'Israël], dit : "Venez et voyez".
La raison en est que la Terre [d'Israël] est un lieu de vision et le reste du monde un lieu d'écoute
.
Les sages et les tsadikim à l'étranger sont appelés les "oreilles" du peuple ; ceux de la Terre [d'Israël] sont appelés les "yeux".
C'est ainsi que Moché, en essayant de persuader Yitro de se joindre aux Bné Israël et d'entrer dans la Terre avec eux, dit : "Viens avec nous ... et tu seras nos yeux (véayita lanou laénayim)" (Béaaloté'ha 10,29-31).

Le roi Salomon a dit : "L'oreille qui entend et l'œil qui voit, Hachem les a faits l'un et l'autre" (Michlé 20,12).
Le Talmud de Babylone a été rédigé par des Sages à l'étranger, que l'on appelle "oreilles" ; le Talmud de Jérusalem, par des Sages dans la Terre [d'Israël], que l'on appelle "yeux".
Même si vous voyez des différences entre les deux, dit le roi Salomon, sachez que "Hachem les a faits l'un et l'autre" = l'esprit de D. parle à travers les deux.

Une chose qui fait de la Terre [d'Israël] un lieu de vision et du reste du monde un lieu d'écoute, c'est la manière dont Hachem fait des miracles. Ceux qu'Il fait à l'étranger sont cachés. Ils semblent se produire par des moyens naturels ; ce n'est qu'en écoutant un prophète ou un sage que nous savons qu'il s'agit de miracles. En revanche, les miracles dans la Terre [d'Israël] sont révélés et évidents pour tous.

Ainsi, en disant à Avraham de quitter sa patrie à l'étranger et de se rendre dans la Terre [d'Israël], D. a dit : "Quitte ton pays", qui est un lieu d'écoute, "au Pays où je vous ferai voir", car c'est un lieu où l'on voit.
[Ben Ich 'Haï - drouchim Lé'h Lé'ha]

[on peut éventuellement voir un exemple de cela dans le fait que selon la Torah la Terre [d'Israël] est la seule que Hachem regarde constamment [s'en occupant directement, les autres terres étant sous la domination d'anges Tutélaires]. Ainsi, à l'étranger on entend parler de D., car il intervient indirectement.
Un autre exemple : "L’air de la terre d’Israël rend sage" (guémara Baba Batra 158b) = ainsi on distingue clairement la Torah. D'une certaine façon, la différence entre la Torah d'Israël et en dehors, est comme voir directement une chose, ou bien en entendre une description de cette chose afin de se l'imaginer. ]

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-> A l'avenir, les synagogues et les maisons d'études qui se trouvent à Babylone seront installées sur la terre d'Israël.
[guémara Megillah 29a]

-> La terre est enveloppée d'une atmosphère spirituelle, un peu comme l'âme qui donne la vie à une personne.
L'air de chaque pays est différent, et celui de la Terre [d'Israël] est le plus pur et le meilleur de tous.
Cet air est évoqué dans l'explication talmudique de la déclaration de D. à Yaakov : "La Terre sur laquelle tu es couché, je te la donnerai" (Vayétsé 28,13) = Hachem a plié toute la Terre d'Israël et l'a placée sous notre père Yaakov, et il s'est couché dessus (guémara 'Houlin 91b).
Ce que D. plaça sous Yaakov n'était certainement pas la terre physique, car où auraient pu aller les personnes, les animaux et les objets de la terre?
Le Talmud fait certainement référence à l'air spirituel de la terre.

De même, lorsque le Talmud déclare "qu'à l'avenir, les synagogues et les maisons d'études qui se trouvent à Babylone seront installées sur la terre d'Israël", il ne fait pas référence aux bâtiments physiques. C'est plutôt l'air [spirituel] qui enveloppe ces lieux saints qui sera transféré sur la terre.
[Ben Yéhoyada]

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-> [Le sage babylonien] Abbayé a dit : L'un d'eux [les juifs de Terre Sainte] est comme deux d'entre nous [les juifs de Babylone].
Rava dit : Et l'un d'entre nous [babylonien], lorsqu'il se rend [en Terre d'Israël], est comme deux d'entre eux.
La guémara cite une preuve de l'affirmation de Rava : Rabbi Yirméya, lorsqu'il était ici, en Babylonie, ne savait même pas ce que les Sages disaient. Il n'était pas considéré comme un érudit important. Mais lorsqu'il est monté en Babylonie, c'est lui, et non les autres Sages de la terre d'Israel, qui nous a traités de Babyloniens sots. De toute évidence, il est devenu encore plus grand qu'eux.
[guémara Kétoubot 75a]

-> La sainteté de la Terre sainte nous permet d'y accomplir deux fois plus de choses qu'ailleurs.
Par exemple, la Torah précise que Shavouot, le début et la fin de Souccot et de Pessa'h sont des yamim tovim d'un seul jour. Les Sages ont toutefois compris que l'atmosphère à l'étranger est moins spirituelle. Ils ont donc ordonné que ces yamim tovim soient prolongés d'un jour à l'étranger pour permettre les rectifications qui, dans la Terre [d'Israël], ne prennent qu'un jour.
Puisque les habitants d'Israël peuvent terminer les rectifications en un jour, le sage babylonien Abbayé a conclu qu'"un seul d'entre eux est comme deux d'entre nous".
[selon le Zohar (Pin'has 231a): "En dehors d'Israël, il faut 2 jours pour ressentir la kédoucha et la lumière qui émane de la fête (d'un Yom Tov)." ]

Rabbi Yirmiya, qui était moins compétent qu'Abbayé et Rava, disons qu'il était la moitié d'eux, quitta Babylone pour la Terre [d'Israël]. Là, il devint deux fois plus intelligent qu'eux, c'est pourquoi il les appelait : "Babyloniens sots" (בַּבְלָאֵי טַפְשָׁאֵי).
Il s'ensuit qu'un érudit en Torah qui se rend en Terre sainte deviendra quatre fois plus sage qu'il ne l'était auparavant.

C'est ce que laisse entendre la supplication de Moché : "Laisse-moi passer, je te prie, et voir le bon pays" (Vaét'hanan 3,25).
Le mot "éébra" (אֶעְבְּרָה - laisse-moi passer) a les mêmes lettres que "arbaa" (ארבעה - quatre).
Moché disait : "Je serai quatre [fois ce que je suis maintenant] si j'entre dans la bonne Terre [d'Israël]".
[Ben Yéhoyada]

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-> "c'est de Sion que sortira la Torah" (ki miTsion tétsé Torah - Yéchayahou 2,3)
-> "il n'y a pas de Torah comme la Torah de la Terre d'Israël" (midrach Béréchit rabba 6,7).

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-> "Un pays où coulent le lait et le miel" (Chémot 3,8)
Rabba bar Bar Hanna a dit au nom de Rav Yo'hanan : "J'ai vu moi-même toute la Terre [d'Israël] où coulaient le lait et le miel ... Il mesurait 22 parssa de long et 6 parssa de large."
[guémara Méguila 6a]

-> Il y a un endroit dans la Terre [d'Israël] où les figues sont si riches que leur nectar s'écoule et tombe sur le sol. Lorsque les chèvres les mangent ces figues, leur lait augmente jusqu'à ce qu'il s'écoule d'elles et se mélange au "miel" des figues. C'est ainsi que la Terre [d'Israël] ruisselle de lait et de miel.
La superficie de cet endroit particulier est de 4 parssa sur parssa.

Pourquoi, alors, la guémara rapporte-t-elle que cet écoulement a lieu dans toute la Terre [d'Israël], tout en décrivant la taille de la zone comme étant seulement de "22 parssa de long et 6 parssa de large" ?

"Le lait et le miel" est l'une des métaphores de la Torah (Chir haChirim rabba 1,19).
Les "22 parssa" font référence aux 22 lettres de l'alaphabet hébraïque avec lesquelles la Torah est écrite ; "6 parssa", aux 6 ordres de la michna.
La guémara laisse entendre qu'en vertu de la loi Ecrite et Orale, la terre d'Israël coule littéralement de lait et de miel.
[Ben Yéhoyada]

-> Il vit des chèvres manger des feuilles de figuier. Le nectar suintait des figues et le lait coulait [des chèvres], et les deux se mêlaient l'un à l'autre. Il dit : "C'est cela, le lait et le miel".
[guémara Kétoubot 111b]

-> Comme les figuiers sont bas, les chèvres peuvent y paître. La bénédiction de la terre pénètre dans les figuiers et, à partir d'eux, dans les chèvres.
Selon une opinion de la guémara, le fruit défendu dont Adam a mangé était une figue (guémara Sanhedrin 70b).
La bénédiction de la Terre [d'Israël] avec de riches figues est un signe qu'Israël rectifiera le faute d'Adam.
[Ben Yéhoyada]

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-> Rabbi Abba s'éloigna de [son maître] Rabbi Yéhouda, parce qu'il voulait monter en Terre d'Israël...
[guémara Béra'hot 24b]

-> Rabbi Yéhouda interdit à ses disciples de monter de Babylone vers la Terre d'Israël, car D. avait envoyé les juifs à l'extérieur [d'Israël] et ne les avait pas encore appelés à revenir.
Pourquoi alors Rabbi Abba a-t-il désobéi?

On raconte qu'à l'époque des Guéonim, il y avait un érudit en Torah qui ne perdait même pas cinq minutes qui auraient pu être consacrées à l'étude [de la Torah].
Il arriva qu'il perdit un proche parent pour lequel il dut observer la période de deuil de 7 jours, pendant laquelle l'étude de la Torah est interdite parce qu'elle réjouit le cœur. Néanmoins, il se cacha dans une pièce intérieure et étudia la Torah. Ses amis entrèrent et le découvrirent en train d'étudier un volume de Talmud.
"Ils lui dirent : "Que fais-tu? Il est interdit à une personne en deuil d'étudier la Torah."
"Je sais que je désobéis aux Sages, répondit-il, et que je serai puni pour cela le jour du jugement, mais je préfère n'importe quelle punition à la douleur de m'abstenir d'étudier la Torah."

De même, lorsque Ben Azaï fut réprimandé par les Sages pour ne pas s'être marié, il dit : "Que dois-je faire? Mon âme désire la Torah" (guémara Yébamot 62b).

Rabbi savait lui aussi qu'il désobéissait aux Sages. Pourtant, son amour pour la terre d'Israël était si puissant qu'il ne put contrôler son désir et choisit la punition dans l'autre monde plutôt que de s'éloigner de la terre sainte.
[Bénayahou]

-> Rabbi Abba embrassait les pierres d'Acre.
[guémara Kétoubot 112a]

-> Au 19e siècle, des récipients et des objets décoratifs étaient fabriqués avec les pierres de la Terre [d'Israël].
De même, à l'époque de nos Sages, des récipients et des objets décoratifs étaient fabriqués à partir de la pierre d'Acre et vendus ou offerts en cadeau à Babylone. Lorsque Rabbi Abba fabriquait des vases en pierre d'Acre, il les embrassait en l'honneur pour la Terre [d'Israël].
[Ben Yéhoyada]

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-> Rav Ami et Rav Assi sont passés du soleil à l'ombre.
[guémara Kétoubot 112a]

-> Rav Ami et Rav Assi enseignaient à leurs disciples à l'ombre, même aux moments de l'année où il n'aurait pas été inconfortable de s'asseoir au soleil. Pourquoi cela?

Ils craignaient qu'en apprenant au soleil, celui-ci ne devienne trop fort pour certains des disciples, qui pourraient alors se plaindre que l'endroit [la terre d'Israël] n'est pas bon.
Ces Sages voulaient s'assurer que personne ne dirait du mal de la Terre [d'Israël], même si une petite zone était trop ensoleillée.

Combien nous devons être vigilants à ne critiquer aucun aspect de la terre [d'Israël], qu'il s'agisse du climat, des produits ou des bâtiments, même s'il s'agit de maisons de non-juifs.
[Ben Yéhoyada]

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-> "Je rétablirai vos juges comme au début et vos conseillers comme à l'origine. Alors on t'appellera la cité de la justice, la cité fidèle. (Yéchayahou 1,26)

-> La Terre [d'Israël] est appelée "fidèle" parce qu'elle protège fidèlement les biens que Dieu a déposés en elle depuis la création. Elle refuse sa générosité aux nations étrangères qui la conquièrent et attend le retour du peuple d'Israël. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle donne ses fruits .
[...]
Notre Terre fidèle retient ses produits pendant que les non-juifs règnent sur elle, n'attendant pour donner ses richesses que le plaisir du peuple d'Israël à son retour. Elle est donc appelée "la cité de la justice" parce que ses actes (retenir ses fruits) sont justes ; et "la cité fidèle", parce qu'elle garde fidèlement la confiance qui a été placée sous sa garde pour ses véritables propriétaires, le peuple d'Israël.
[Birkat 'Haïm - Haftara Dévarim]

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-> "Avec Moi, de Lévanon, ô épouse, avec Moi, de Lévanon, tu viens ; tu regarderas du haut du mont Amana" (iti miLévanon kala, iti miLévanon tavo'i, tachouri méroch amana - Chir haChirim 4,8)

-> Nos Sages ont dit : il y a une montagne nommée Amana à la frontière nord de la Terre [d'Israël].
Lorsque les exilés rassemblés [au moment de la venue du machia'h] l'atteindront, ils regarderont de là et verront la frontière de la Terre et son air sacré. Ils se réjouiront et exprimeront leur gratitude. C'est le sens de la phrase : "Vous regarderez du haut de l'Amana".

Mais les exilés sont nés à l'étranger. Ils n'ont jamais vu la Terre [d'Israël]. Comment le reconnaîtront-ils alors?
Et non seulement ils le reconnaissent, mais ils éprouvent même la joie de celui qui revoit son ancienne maison après de longues années d'absence!

C'est parce que, bien que leurs corps aient été à l'étranger, leurs âmes ont vu la Terre [d'Israël].
En effet, chaque nuit, pendant que nous dormons, notre âme monte au ciel pour étudier la Torah dans les yéchivot célestes. Cette ascension se fait par le site du Temple, car c'est là que se trouve la porte du ciel.

Comme les âmes se rendent chaque nuit sur la Terre, elles la reconnaissent.
Lorsque les exilés rassemblés arriveront à la frontière de la Terre [d'Israël], leurs âmes reconnaîtront l'endroit et réveilleront leurs corps pour se réjouir et chanter.

Notre verset dit donc : "C'est de Levanon que je viens, ô épouse, c'est de Levanon que tu viens". Levanon (de lavan, "blanc") fait référence au Temple, qui blanchit les fautes d'Israël par les sacrifices expiatoires (guémara Yoma 39).
D. dit à l'âme : Tu viens du site du Temple. La preuve en est que "tu regarderas du haut d'Amana", ce qui montre que tu reconnais la Terre [d'Israël].
[Even Chéléma]

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-> La Terre d'Israël est arrosée personnellement par Hachem ; le reste du monde, par un intermédiaire (chalia'h), comme il est écrit : "Qui fait pleuvoir sur la Terre et envoie (sholéa'h) de l'eau à l'étranger" (Iyov 5,10).
[guémara Taanit 5a]

-> En ce qui concerne le remplissage des nuages avec de l'eau, nos Sages déclarent : "La clé de la pluie n'a pas été donnée à un intermédiaire" (Taanit 2a), que ce soit dans la Terre [d'Israël] ou à l'étranger.
Cependant, l'endroit et le moment où les nuages déposent leur eau [de pluie] sont dirigés par un ange.
C'est ainsi que Rabba (qui vivait à l'étranger) a vu l'ange chargé de la pluie (guémara Taanit 25b).
En revanche, la Terre d'Israël : "est arrosée personnellement par Hachem".
[Bénayahou]

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-> Les Sages ont appris : La Terre d'Israël a été créée en premier, et le reste du monde par la suite, comme il est écrit : "Il n'avait pas encore fait la Terre [d'Israël] et les endroits en dehors" (Michlé 8,26).
[la Terre est mentionnée en premier dans le verset parce qu'elle a été créée en premier. ]
[guémara Taanit 10a]

-> Il y a un désaccord dans la guémara sur la façon dont la terre a été créée.
Selon une opinion, "la terre a été créée à partir de son centre", c'est-à-dire à partir de la Terre [d'Israël] ; selon l'autre opinion, elle a été créée "à partir des côtés", c'est-à-dire à partir d'autres endroits (guémara Yoma 54b).

Le différend ne porte que sur la concrétisation de la création.
Cependant, tous s'accordent à dire que la Terre [d'Israël] a été créée la première en potentiel, c'est-à-dire qu'elle a été planifiée avant toute autre partie de la terre.
[Ben Yéhoyada]

La date de la venue du machia’h (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ La date de la venue du machia'h (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Bien que D. nous ait donné des descriptions de la venue du machia'h par l'intermédiaire des prophètes, il a veillé à ce que le moment fixé pour l'arrivée du machia'h reste caché.
Avant de mourir, Yaakov appela ses fils et leur dit : "Réunissez-vous, et je vous dirai ce qui vous arrivera à la fin des jours" (Vayé'hi 49,1). Pourtant, nous ne trouvons pas dans les versets suivants qu'il leur ait révélé la fin. Le midrach (Béréchit rabba 98,2) explique que lorsqu'il a essayé de la révéler, la Présence divine s'est soudainement éloignée de lui.

Daniel a eu des visions des quatre empires qui domineraient Israël et de la venue du machia'h.
Pourtant, il lui fut dit : "Mais toi, Daniel, ferme les paroles et scelle le livre jusqu'au temps de la fin" (Daniel 12,4). Pourquoi D. ne permet-il pas que la fin soit révélée?

Si nous observons les réactions des gens lors d'occasions joyeuses, nous remarquerons que la joie s'estompe avec le temps parce que nous savons qu'elle sera bientôt terminée.
Il en va de même pour la souffrance. Si une personne sait que sa souffrance est limitée dans le temps, elle se sentira déjà soulagée vers la fin. En revanche, s'il pense que sa souffrance ne cessera jamais, son malheur ne s'atténuera pas avec le temps.
La joie de l'ère messianique ne s'estompera pas, car elle ne sera pas suivie de souffrances.
C'est ainsi qu'il est écrit : "Les rachetés d'Hachem reviendront et chanteront à Sion. Une joie éternelle sera sur leur tête. Ils obtiendront l'allégresse et la joie, le chagrin et les soupirs disparaîtront" (Yéchayahou 35,10) = ils n'auront pas à s'inquiètent que leur joie soit suivie de souffrance.

Il est écrit dans le midrach (Yalkout Téhilim 816) : "C'est ainsi que la Communauté d'Israël a dit devant Hachem : "Mon âme refuse d'être consolée." Pourquoi?
Parce que je ne connais pas la fin, comme il est écrit : "Hachem, fais-moi connaître ma fin" (Téhilim 39,5)."

La souffrance de notre exil est essentielle pour l'expiation de nos péchés.
La douleur apportera la joie éternelle de la rédemption finale.
Il est donc nécessaire que "les jours de votre deuil soient achevé" (Yéchayahou 60,20).
Si D. avait révélé la fin, à mesure qu'elle approchait, quelle que soit l'ampleur de nos souffrances, elles seraient mêlées à une joyeuse anticipation. Dans Sa sagesse, Hachem nous a donc caché la fin, de sorte que, même vers la fin de notre exil, nous resterions dans le chagrin, comme nous l'étions lorsque le Temple a été détruit pour la première fois, et c'est précisément de ce chagrin que jaillira notre joie!

Le midrach (Dévarim rabba 2,37) suivant insiste sur ce point :
"La Communauté d'Israël dit : "Maître du monde! Cette âme qui Te loue, combien de temps restera-t-elle dans la poussière?"
Hachem répondit : "Par vos vies! La fin viendra et vos âmes se réjouiront"."

À première vue, nous pourrions nous demander comment la réponse répond à la question. Après tout, la Communauté d'Israël croit également que la fin viendra ; sa question n'était pas de savoir si elle viendra, mais quand!
La réponse de D., cependant, signifie : Comment puis-je vous révéler la fin? Car si Je le faisais, à l'approche de la fin, vos âmes se réjouiraient, même si vous étiez encore en exil. Dans ce cas, votre deuil ne serait pas achevé. C'est pourquoi je dois vous le cacher.
[Ben Ich 'Haï - Malah' haBrit - Vayéhi]

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-> La fin de cet exil n'a pas été révélée, afin que la joie ne commence pas avant le temps de la guéoula. Car si la fin était connue, le chagrin de l'exil ne serait pas suffisant pour redresser Israël.
[...]

La joie de la rédemption de cet exil, qui suit la destruction du second Temple, est différente de la joie de la rédemption qui a suivi la destruction du premier Temple.
Après la destruction du premier temple, "ils se sont réjouis devant toi comme la joie de la moisson" (Yéchayahou 9,2). Lorsqu'un agriculteur voit pour la première fois les hautes tiges de grains dorés dans son champ, il est rempli de joie en prévision de la récolte qui aura lieu des mois plus tard.
De même, après la première destruction, le peuple savait que son exil ne durerait que 70 ans, après quoi il reviendrait à Jérusalem et reconstruirait le Temple. Leur joie a donc commencé tôt.

La joie de la rédemption après la seconde destruction du Temple est "comme celle qu'on éprouve en partageant le butin" (Yéchayahou 9,2). Les soldats en guerre sont dans un état de peur et de tension qui ne se dissipe pas même une heure avant la victoire. Ce n'est que lorsque l'ennemi a été mis en déroute et que les vainqueurs partagent le butin qu'il y a de la joie.
De même, la joie de la rédemption/guéoula finale ne commencera que lorsqu'elle commencera réellement.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 4 , haGadol 5]

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-> Il suffit que la personne en deuil soit en deuil. [guémara Sanhedrin 97b]

La guémara fait référence à Israël, qui pleure l'exil sans savoir quand son deuil prendra fin.
La dernière année de deuil est donc aussi difficile que la première. Le chagrin qu'ils subissent à cause de la dissimulation de la fin est suffisant pour expier leurs fautes.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Le fils de David (le machia'h) viendra soit dans une génération totalement innocente, soit dans une génération totalement coupable.
[guémar Sanhedrin 98a]

-> Le machia'h viendra soit "dans une génération totalement innocente" = qui s'est repentie par amour de D. , "soit dans une génération totalement coupable" = qui s'est repentie par crainte de D.

Le mot : 'hayav (coupable - חייב) peut être divisé en חי יב soit : 18 × 12, ce qui équivaut à 216, la guématria de יראה (yir'a - la crainte).

216 est aussi la guématria de גבורה (guévoura - la stricte justice).
Le repentir, que ce soit par amour ou par crainte de D., modère l'Attribut Divin de stricte justice.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> Si tout Israël se repent comme un seul homme, il sera immédiatement délivré.
[Sanhedrin 97b - Rachi]

-> L'âme de chaque juif a une racine dans la sainteté et une klipa (force du mal/impureté) qui la contrebalance, car "D. a fait une chose qui contrebalance l'autre" (Kohélet 7,14).
Si seulement quelques juifs se repentent, il restera quelques édifices de toutes les klipot, correspondant aux juifs qui ne se sont pas repentis. Mais si tout Israël se repent en même temps, tous les édifices de toutes les klipot s'écrouleront. Le mauvais penchant cessera alors d'exister et la rédemption/guéoula viendra.

C'est ainsi qu'il est écrit à propos d'Edom, qui représente le mauvais penchant, "Ils bâtiront, et moi Je démolirai" (Mala'hi 1,4) = ils construiront des édifices à partir des fautes d'Israël, mais Je démolirai ces édifices par la repentance d'Israël.

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-> Rabbi Eliezer dit : En Nissan, ils ont été délivrés [d'Égypte], mais en Tichri, ils seront délivrés dans le futur.
Rabbi Yéhochoua dit : En Nissan, ils ont été délivrés, et en Nissan, ils seront délivrés dans le futur.
[guémara Roch Hachana 10b]

-> Un Sage parle de la guéoula céleste par les 70 anges gardiens des nations ; l'autre Sage parle de la guéoula terrestre par les 70 nations.
Étant donné que la rédemption/guéoula future concernera à la fois les nations et leurs anges gardiens, elle ne sera pas suivie d'un exil.
[...]

La guémara stipule que si une personne fait le vœu de ne pas boire de vin le jour de la venue du machia'h, il lui est interdit de boire les jours de la semaine, mais il lui est permis de boire le Shabbat et les jours de fête, car le machia'h ne viendra ni l'un ni l'autre (guémara Erouvin 43a).

Toutefois, selon la guémara, le machia'h ne viendra qu'en Nissan ou en Tishri. Pourquoi, alors, la personne qui a fait le vœu devrait-elle se voir interdire de boire du vin pendant les jours de la semaine des dix autres mois de l'année?

Il existe deux temps pour la rédemption : la fin fixe, que D. amènera, que nous en soyons dignes ou non, et un temps antérieur, que le peuple d'Israël peut provoquer lui-même par ses bonnes actions. Lorsque la guémara nous dit que le machia'h ne viendra qu'au cours du mois de Nissan ou de Tichri, elle parle de la fin fixée.
En ce qui concerne la rédemption antérieure, Eliyahou haNavi a dit à Rabbi. Yéhochoua ben Lévi que le machia'h viendrait aujourd'hui si les juifs obéissaient à D. (guémara Sanhédrin 98a).
Étant donné que si les juifs se repentent, le machia'h peut venir n'importe quel jour de la semaine de l'année, une personne qui fait le vœu de ne pas boire de vin le jour de la venue du machia'h n'a pas le droit de boire n'importe quel jour de semaine.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> Toutes les fins sont passées. Le sujet [de la guéoula] ne dépend que du repentir et des actes de bonté ...
Rabi Eliezer dit : Si Israël se repent, il sera racheté/délivé. Sinon, il ne sera pas racheté.

Rabbi Yéhochoua lui répondit : Hachem établira sur eux un roi dont les décrets seront aussi durs que ceux d'Haman. Israël se repentira alors, et Il les ramènera au bien (למוטב).

[guémara Sanhédrin 97b]

-> Il y a deux temps pour la rédemption : le temps final fixé par D. et dans lequel le machia'h doit venir même si nous n'en sommes pas dignes, et un temps antérieur qui dépend de la valeur/mérites d'Israël.

L'expression "toutes les fins sont passées" se réfère à ces temps d'arrivée plus précoces et possibles.

En ce qui concerne la guéoula anticipée, Rabbi Eliezer dit : "Si Israël se repent", tout le monde "sera racheté/délivré". Si ce n'est pas tout le monde qui se repent, mais seulement quelques-uns, voire la majorité, "ils ne seront pas rachetés".

Mais Rabbi Yéhochoua dit que D. "élèvera sur eux un roi dont les décrets seront aussi durs que ceux d'Haman" = les souffrances qu'ils subiront du fait de ces décrets suffiront à remplacer le repentir et à permettre une rédemption rapide.

"Israël se repentira alors, et Il les ramènera au bien (למוטב)" :
En hébreu, l'expression "au bien" devrait être לטוב (latov), mais la guémara utilise une variante : למוטב (lémoutav).

Ce mot est composé des lettres : מול ט"ב (moul ט"ב - face au ט et au ב). Dans l'alphabet hébraïque, les lettres précédant ט et au ב sont י"ג dont la guématria est 13 (soit אחד - é'had - un).

La guémara fait allusion au fait que lorsque les juifs se repentiront, D. leur rendra le titre d' "un", de sorte que l'on pourra à nouveau dire d'eux : "Qui est comme Ton peuple Israël, une nation une sur la terre" (I Divré haYamim 17,21).

[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> Fais de moi un signe (אות) pour le bien, afin que mes ennemis le voient et en aient honte.
[Téhilim 86,17]

-> La guématria (avec le kollel) de אות est ת"ח. Le Zohar y voit une allusion au fait que l'année juive ת"ח (1648 de l'ère chrétienne) aurait pu être l'année de la guéoula.
Au lieu de cela, elle est devenue l'année des infâmes pogroms de Chelminski.
Au printemps de cette année-là, Bogdan Chelminski incite les Cosaques à résister à l'armée polonaise. Après le succès de leur rébellion, des bandes de Cosaques sont allées de ville en ville en Ukraine, massacrant des milliers de juifs.
Avec l'aide de Dieu, le peuple juif a survécu.
[Ben Ich 'Haï - 'Haïm véhaShalom]

[cela met en avant qu'il peut y avoir des dates précises où la guéoula peut se produire (même le Zohar de Rabbi Chimon bar Yo'haï!), mais rien peut se passer, voir même des choses horribles pour notre peuple.]

-> Il y a 2 temps différents : "en son temps"= un temps fixe auquel D. a juré d'amener le machia'h indépendamment de la valeur d'Israël ; "je le hâterai" = si Israël est digne, D. amènera le machia'h avant le temps fixé (Sanhedrin 98a).
Le temps fixé se situe à la fin des six millénaires qui ont suivi la création du monde, c'est-à-dire quelque temps après l'an 5500 (soit 1740!). .
Personne ne peut cependant connaître cette date avec exactitude.
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Bo - Bamidbar]

[nous sommes dans une période où d'une seconde à l'autre la guéoula peut arriver soit parce que nous sommes méritants, soit parce que c'est la date limite fixée par Hachem depuis le début, indépendamment de notre comportement. ]

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-> Un grand nombre des 613 mitzvot de la Torah ne peuvent pas être observées en l'absence du Temple. C'est pourquoi le 3e Temple sera reconstruit au cours du 6e millénaire, immédiatement après la venue du machia'h : le peuple pourra alors accomplir toutes les mitsvot et entrer dans le 7e millénaire dans un état de perfection spirituelle.
[Ben Ich 'Haï - Torah Lichma]

-> Le temps de la guéoula finale se situe à la fin du 6e millénaire, c'est-à-dire à n'importe quel moment entre 5501 et 6000.
Lorsque nos Sages disent que la fin est cachée, ils veulent dire que personne ne sait en quelle année de cette période.
Quoi qu'il en soit, le machia'h doit venir au moins un certain nombre d'années avant l'an 6000.
[Ben Ich 'Haï - Torah Lichma 472]

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-> En ses jours (בימיו) le tsadik fleurira, et il y aura abondance de paix jusqu'à ce que la lune soit épuisée. (Téhilim 72,7)

-> Les 6 millénaires du monde correspondent aux 6 jours de la création, car le jour de D. est un millier d'années, comme il est écrit : "Mille ans sont à Tes yeux comme un jour" (Téhilim 90,4 ; midrach Béréchit rabba 8,2).

Dans notre verset, le mot בימיו (béyamav - en ses jours), "en ses jours", peut être divisé en בימי ו (béyamé vav - aux jours de vav = 6).
Notre verset dit donc : "Aux jours du 6e millénaire, le tsadik (le machia'h) s'épanouira/fleurira.
[Ben Ich 'Haï - 'Haïm véhaShalom]

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-> Le roi David est vieux, il avance en âge (ba bayamim - בא בימים - littéralement : il avance en âge). (I Méla'him 1,1)

-> Ici, le "roi David" fait allusion à son descendant, le machia'h.
Il est "vieux" = la révélation de son royaume a été retardée. Mais il vient vraiment. Quand?
Divisez le mot בימים (bayamim - dans les jours), en ב ימים (deux jours) = référence aux 5e et 6e millénaires, appelés les deux mille ans du machia'h (guémara Sanhédrin 97a).
[Ben Ich 'Haï - Birkat 'Haïm - haftara 'Hayé Sarah]

[nos Sages ont enseigné que "le monde durera 6 000 ans : deux mille = le vide ; deux mille = la Torah ; deux mille = les jours du machia'h" (guémara Sanhédrin 97a)
Ainsi, depuis l'an 240 (année 4000), nous sommes dans la période que nos Sages appellent : "jours du machia'h".]

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-> "Israël espère en Hachem, dès ce moment et pour toujours" (Téhilim 131,3)

-> Les 5e et 6e millénaires correspondent à l'époque où le machia'h est attendu (guémara Sanhédrin 97a).
Dans notre verset, le mot "dès ce moment" (méata - מעתה), peut être divisé en מעת ה (depuis le 5e millénaire).
Le Téhilim dit : "Depuis ce moment" = [depuis l'année 5000 - soit l'an 1240] Israël doit espérer qu'Hachem apportera la guéoula d'un jour à l'autre.

[ainsi, nous avons une forte probabilité que le machia'h puisse arriver chaque jour! ]

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-> Qu'ils ne révèlent pas la fin (kéts - קץ) et qu'ils ne la retardent pas [ou ne l'éloignent pas] [en fautant beaucoup (Rachi)].

-> Le mot קץ (kéts - fin) aune guématria de 190 en hébreu.
Dans l'Alliance entre les parties, Hachem a dit à Avraham : "Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne leur appartiendra pas. Ils les soumettront et les opprimeront pendant 40 ans" (Lé'h Lé'ha 15,13).
Cependant, le peuple juif n'est resté en Égypte que 210 ans sur ces 400 ans. Les קץ (soit 190) années restantes devaient être rattrapées par d'autres exils après leur entrée en Terre sainte [Israël].

Mais après avoir conquis la Terre sainte, ils ont fauté et ont été exilés en raison de leurs nouveauses fautes. La "dette" de קץ (des 190) ans restait donc à payer, mais seulement après avoir expié tous leurs fautes. Ce n'est qu'après avoir payé cette dette que le machia'h viendra.
Ainsi, s'ils continuent à fauter en exil, ils retarderont le paiement de la dette. Ils sont donc invités à ne pas "retarder la fin (קץ) en fautant beaucoup".

De plus, "le machia'h ne vient qu'à l'improviste" (guémara Sanhedrin 97a). Par conséquent, nous ne devrions pas trop parler de sa venue, comme l'a dit rabbi. Zéra : "Je vous demande à tous de ne pas en parler" (Sanhedrin 97a).
En conséquence, parler constamment de la venue du machia'h retarde la fin.

En revanche, "ils ne doivent pas éloigner la fin" = ils ne doivent pas penser que l'espoir de la venue du machai'h est lointain. Ils ne doivent pas dire : "S'il n'est pas venu dans les générations précédentes, lorsque les juifs étaient des anges comparés à nous, il ne viendra certainement pas de nos jours! Au contraire, nous devons toujours attendre la guéoula.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Kétoubot 11a]

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-> Lève-toi, aide-nous (lanou - לנו), délivre-nous par Ta bonté (Téhilim 44,27)

-> En Égypte, Israël a délivré 202 des 288 étincelles de sainteté, de sorte que 86 devaient encore être délivrées dans d'autres exils.
Dans notre verset, le psalmiste demande à D. de l'aide pour לנו qui a une valeur de 86, ce qui est une allusion à ces 86 étincelles qui attendent d'être délivrées.
Une fois cela accompli, Hachem va immédiatement "nous délivrer par Ta bonté" en amenant le machia'h.
[Ben Ich 'Haï - 'Haïm véhaShalom]

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-> Alors nos bouches seront remplies de rires et nos langues de chants. On dira alors parmi les nations : "Hachem a fait de grandes choses avec ce peuple. Si Hachem avait fait de grandes choses avec nous [également], nous nous serions réjouis. (Téhilim 126,2-3)

-> Parfois, Hachem sauve Israël parce que nous sommes absolument justes ; d'autres fois, parce que nous sommes justes par rapport aux nations.
Dans ce dernier cas, les nations participent également aux bénéfices de la rédemption/guéoula d'Israël, puisqu'elles ont eu une part de responsabilité dans sa réalisation.

Notre passage [des Téhilim] exprime l'espoir que la rédemption finale se produira parce que nous sommes parfaitement justes.
"Nos bouches seront remplies de rires et nos langues de chants" = voyant qu'elles n'en tirent aucun profit, les nations diront : de toute évidence, "Hachem a fait de grandes choses avec ces gens-là", parce qu'ils avaient un mérite absolu.
"Si Hachem avait fait de grandes choses avec nous, en jugeant Israël par rapport à nous, nous nous serions réjouis", car nous aurions reçu une part de la générosité [bienfaisance d'Hachem en récompense].
[Ben Ich 'Haï - Yédé 'Haïm 560]

[ainsi, nous devons donner le meilleur de nous même pour que la guéoula permette le plus de kidouch Hachem. Papa Hachem délivrant Ses enfants adorés parce qu'ils le méritent et non pas parce que c'est la date limite fixé, parce que en comparaison des autres nations ils sont les moins pires, ... ]

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-> Le guémara souligne que la venue du machia'h est décrite de différentes manières.
Selon Daniel : "Voici qu'au sein des nuages célestes survint quelqu'un qui ressemblait à un fils de l'homme" (Daniel 7,13).
En revanche, Zé'haria décrit le machia'h comme "un pauvre monté sur un âne" (Zé'haria 9,9).
Le guémara conclut que si nous sommes dignes, il viendra sur les nuées du ciel. Si nous sommes indignes, il sera pauvre et monté sur un âne.
[Sanhedrin 98a]

-> Si le peuple d'Israël est parfaitement juste ("méritant"), le machia'h viendra en raison d'un "éveil par le bas". Un éveil par le bas est comme les nuages, qui commencent par des vapeurs de la terre qui s'élèvent vers le ciel. Là, les vapeurs forment des nuages qui font tomber la pluie sur la terre.

Cependant, si le peuple d'Israël n'est pas parfaitement juste, D. devra délivrer [les juifs] en lui faisant une grande faveur, c'est-à-dire en comparant ses actes avec ceux des non-juifs.
Ainsi, même s'il est "pauvre" en mitsvot et en bonnes actions, comparé aux nations, qui sont comme un âne (voir Yé'hezkiel 23,20), le peuple juif apparaîtra comme bon.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

-> Ailleurs, le Ben Ich 'Haï ('Haïm véhaShalom) commente cette même guémara :
Cela signifie que si nous sommes indignes, Hachem trouvera un mérite pour nous délivrer.
Il le fera en nous comparant aux nations méchantes, "dont la chair est comme la chair des ânes" (Yé'hezkiel 23,20). [le machia'h viendra alors sur un âne]
Mais si nous sommes dignes, nos bonnes actions brilleront même en comparaison avec les anges du Ciel. [le machia'h viendra alors sur des nuages célestes]

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-> Le descendant de David [le machia'h] ne viendra pas tant que les rois indignes n'auront pas disparu d'Israël.
[guémara Sanhedrin 98a]

-> La guémara ne parle pas spécifiquement des rois, mais des dirigeants en général.
Il existe des dirigeants dépourvus de qualités, mais qui parviennent néanmoins à accéder au pouvoir, que ce soit par la violence ou par d'autres moyens.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

Attendre la guéoula (selon le Ben Ich ‘Haï )

+ Attendre la guéoula (selon le Ben Ich 'Haï ) :

-> "Je dors, mais mon cœur est éveillé. Le son de mon bien-aimé qui frappe!" (Chir haChirim 5,2-3)

-> Israël dit : Même si je suis en exil comme quelqu'un qui dort, qui néglige les mitsvot, mon cœur est éveillé = je n'ai pas désespéré, l'espoir de la rédemption est toujours vibrant dans mon cœur.
C'est grâce à ce mérite que D. reviendra vers moi.
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

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-> "Vous attendrez (autre sens de chamarta, comme Béréchit 37,11) ce décret ('hok) au temps fixé, d'année en année (littéralement : de jours en jours)" (Bo 13,10)

-> De nos jours, il y a des gens qui ont perdu l'espoir en la venue du machia'h. Le fait que près de 2 000 ans d'exil se soient écoulés et qu'Israël n'ait pas encore été racheté prouve, selon eux, que D. a abandonné Israël (les juifs).

Rien n'est plus faux. Nous devons continuer à attendre la reconstruction du Temple et la venue du Messie, comme nous l'affirmation [3 fois par jour] dans les quatorzième et quinzième bénédictions de la Amida.

Comment pouvons-nous renforcer notre conviction que la rédemption viendra?
Il est écrit : "Mille ans sont à tes yeux un jour" (Téhilim 90,4). Comment le psalmiste peut-il faire une telle équation? Après tout, D. est infini. Même dire que dix milliards d'années "sont un jour à Tes yeux" serait une erreur. De plus, quel est l'intérêt d'un tel calcul ?

Le psalmiste nous enseigne que, bien que près de deux mille ans se soient écoulés et que nous n'ayons pas encore été rachetés, nous ne devons pas perdre espoir. Car si pour nous cela semble une éternité, pour D. deux mille ans sont comme deux jours.
Ne faisons donc pas de fausses déductions basées sur la durée de l'exil, car "pouvez-vous sonder le mystère de D.? Peux-tu saisir le dessein du Tout-Puissant?" (Iyov 11,7) ; "Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit Hachem. Car, de même que les cieux sont plus élevés que la terre, de même Mes voies sont plus élevées que vos voies, et Mes pensées que vos pensées" (Yéchayahou 55,8-9).

De plus, nos Sages ont enseigné que "le monde durera 6 000 ans : deux mille = le vide ; deux mille = la Torah ; deux mille = les jours du machia'h" (guémara Sanhédrin 97a).
[...]

Il existe un temps fixe, immuable et connu de Dieu seul, où le machia'h doit venir même si la génération en est totalement indigne (guémara Sanhedrin 98a).
La venue du machia'h est donc comme un 'hok, une décret qui ne peut être changée et qui ne peut être comprise par la raison humaine, car nous ne pouvons pas comprendre comment il peut venir dans une génération qui n'en est pas digne ...

"En son temps, je le hâterai" (Yéchayahou 60,22). Ce verset semble contradictoire : son arrivée se fera-t-elle "en son temps" ou D. la hâtera-t-il?
Il faut expliquer qu'il s'agit de 2 temps différents : "en son temps"= un temps fixe auquel D. a juré d'amener le machia'h indépendamment de la valeur d'Israël ; "je le hâterai" = si Israël est digne, D. amènera le machia'h avant le temps fixé (Sanhedrin 98a).

Le temps fixé se situe à la fin des six millénaires qui ont suivi la création du monde, c'est-à-dire quelque temps après l'an 5500.
Personne ne peut cependant connaître cette date avec exactitude.

Les 5e et 6e millénaires sont le temps du "Je le hâterai" = Hachem fera venir le machia'h chaque fois qu'Israël se repentira.
Même si le peuple d'Israël se repent seulement en pensée, mais s'il est uni et charitable les uns envers les autres, il peut être racheté avant le temps fixé.
La possibilité de hâter la rédemption est entre nos mains.

D'autre part, la rédemption au temps fixé, à la fin des six millénaires, est le mérite des deux millénaires de Torah.
Lorsque le temps fixé arrivera, la rédemption sera apportée immédiatement, sans délai, même si Israël n'en est pas digne.

C'est pour cette rédemption accélérée que nous prions dans la Amida lorsque nous disons : "Élève rapidement à la grandeur le descendant de Ton serviteur David [le machia'h]" = nous espérons que notre génération accomplira de bonnes actions qui amèneront le salut plus tôt que prévu.
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Bo - Bamidbar]

[nous voyons que la guéoula peut venir d'un instant à l'autre : soit par nos mérites, soit parce que c'est le temps fixé par décret d'Hachem, et cela peut arriver à chaque seconde. En effet, le Ben Ich 'Haï affirme que cela s'applique depuis l'année 5500 (soit 1740!).
Certes la date limite est 6000, mais Hachem a très bien pu la fixer maintenant! On ne doit donc pas désespérer, et toujours aspirer à une guéoula par nos mérites, car permettant une plus grande sanctification du Nom Divin. ]

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-> La liberté spirituelle vient par le mérite des Patriarches ; la rédemption physique vient par le mérite des Matriarches.
C'est ainsi qu'il est écrit : "La voix de mon Bien-Aimé! Voici qu'il vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines" (Chir haChirim 2,8) = les "montagnes" sont les Patriarches ; les "collines", les Matriarches (guémara Roch Hachana 11a).
Ce concept se retrouve dans les lettres de leurs noms. Les premières lettres des noms des Patriarches : אברהם יצחק יעקב sont égales en guématria au nom divin אהיה, qui est associé à la rédemption (Chémot 3,14).
Les dernières lettres des noms des Matriarches : שרה רבקה רחל לאה sont égales à גאולה (guéoula - rédemption).
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Bamidbar]

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-> "bé'hol tsarotam lo (écrit : לא et lu : לו) tsar" (Yéchayahou 63,9)
En fonction de l'orthographe du "lo", la guémara (Sota 31a) dit que nous pouvons comprendre ce verset de 2 façons : "dans toutes leurs souffrances, Il souffre avec lui (chaque juif)" ; "dans toutes leurs souffrances, il n'y a pas de souffrance".
Et ces 2 significations renforcent notre espoir en la rédemption à venir.

"Dans toutes leurs souffrances, il n'y a pas de souffrance" = Rachi explique que la souffrance du peuple juif n'est pas totale, elle est moindre que ce qu'ils pourraient mériter.
Tout au long de l'exil, Hachem a pitié d'Israël et ne lui a jamais infligé un châtiment complet pour ses fautes.
=> Nous pouvons donc être sûrs que, malgré nos nombreuses transgressions, Il ne nous laissera pas en exil, mais qu'Il finira par nous racheter grâce à Sa miséricorde.

De plus, partout où Israël est exilé, la Présence divine l'accompagne (guémara Méguila 29a). C'est pourquoi "dans toutes leurs souffrances, Il souffre avec lui".
=> Par conséquent, même si nous sommes indignes, Il nous rachètera pour l'amour de la Présence divine.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> "S'il ne vous rachète pas, Je vous rachèterai, car Hachem est vivant" (Ruth 3,13)

-> "Je vous rachèterai" par Mon mérite, pour Mon Nom, qui a été profané parmi les nations lorsqu'Israël était opprimé en exil.

De plus, "comme Hachem est vivant" pour toujours, Israël vit aussi pour toujours. En effet, les nations sont le lot de leurs anges gardiens/titulaires.
Tout comme les anges peuvent cesser d'exister, leurs nations peuvent également cesser d'exister. Mais Israël est le lot de D. et il est donc éternel.
[Ben Ich 'Haï - Em haMélé'h]

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-> S'ils étaient sages et discernaient cela (zot - זאת), ils comprendraient leur fin (Haazinou 32,29)

-> Le mot זאת (zot - ceci/cela), fait allusion à la Présence Divine (Zohar 3:33:2 , 3:81:2).
Si, dans notre exil, nous discernons que la Présence divine est avec nous, nous réaliserons que notre fin sera bonne. Car pourquoi Hachem aurait-il envoyé sa Présence divine avec nous en exil, si ce n'est pour nous racheter au moment prévu, même si la génération n'en est pas digne?
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 3 , téchouva 3]

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-> De là [en exil], vous chercherez Hachem, votre D., et vous le trouverez, si vous Le cherchez de tout votre cœur et de toute votre âme (Vaét'hanan 4,29)

-> Si "tu cherches Hachem ton Dieu" = si tu pries pour la rédemption pour l'amour du Ciel plutôt que pour ta détresse personnelle, alors "tu trouveras" = tu atteindras ton souhait de rédemption même si tu n'en es pas digne.
Mais il ne suffit pas de faire des vœux pieux ; il faut prier "de tout son cœur et de toute son âme".
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Vaét'hanan]

[ainsi on doit réalisé que l'exil implique que Hachem est en exil également, comme sans 'lieu de résidence' (Temple) dans ce monde, subissant nos souffrances, étant éloigné de Ses enfants, Sa Gloire étant très obscurcies ... nous devons donc ressentir cela et prier de tout coeur pour que la guéoula vienne pour la grandeur d'Hachem dans le monde ...
De même que celui qui prie pour son prochain est exaucé de ce besoin en premier, de même nous n'en serons que gagnant de prier pour notre papa Hachem, que peut tout! ]

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-> "Dix choses ont été créées le vendredi après-midi [de la Création], au crépuscule. [L'une d'entre elles] est constituée par les Tables de la Loi (Pirké Avot 5,6)

-> Au cours de nos deux millénaires d'exil, les nations se moquent de nous et disent que nous ne sommes plus le peuple élu. Elles disent que D. nous a quittés pour ne plus jamais revenir. Après tout, tout le monde peut voir que le Temple a été détruit, que le mont du Temple est sous le contrôle des non-juifs et que nous sommes en exil parmi les nations.

En effet, la situation est sombre. Pourtant, nous pouvons trouver du réconfort dans les Tables de la loi (Lou'hot), par lesquelles D. a consacré Israël à être son peuple, tout comme un homme consacre une femme à être son épouse avec un anneau d'or.
Si, par la suite, l'homme souhaite divorcer de sa femme, il doit lui remettre une lettre de divorce (Ki Tétsé 24,1). De même, si D. avait voulu divorcer de son peuple, il nous aurait aussi donné une lettre de divorce.
Mais Il ne l'a jamais fait, comme il est écrit : "Ainsi parle Hachem : Où est l'acte de divorce de votre mère?" (Yéchayahou 50,1).
C'est ainsi que nous attendons le retour de notre "Mari" (Hachem).
[Ben Ich 'Haï - Birkat Avot]

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-> Ne craignez rien, car je suis avec vous. Ne vous effrayez pas, car Je suis votre D. Je vous ai fortifié, Je vous ai secouru, Je vous ai soutenu par la droite de Ma justice. (Yéchayahou 41,10)

-> Même si vous constatez que la génération est totalement indigne de la rédemption, "ne craignez pas" de rester éternellement en exil. Car il est vrai qu'en fautant, une personne abîme l'âme que D. lui a prêtée, et qu'elle doit payer pour ce dommage.
C'est comme lorsqu'une personne emprunte un objet et le détériore. Elle doit payer le propriétaire pour le dommage. Mais il y a une exception à cette règle : si le propriétaire était avec lui lorsqu'il a emprunté l'objet, il n'a pas à payer (Michpatim 22,14).
Hachem, le propriétaire de l'âme, est toujours avec Israël ; la Présence divine nous accompagne dans tous nos exils (guémara Méguila 29a).
Parce que "Je suis avec vous", si le temps de la guéoula arrive et que vous n'avez pas de vertus rédemptrices, Je vous rachèterai quand même.

"Ne vous laissez pas abattre et ne désespérez pas, "car je suis votre D.", et vous êtes Ma part ; Je ne peux pas vous laisser en exil pour toujours.
De plus, je vous ai déjà délivré de 3 des 4 exils. "Je vous ai fortifié" lors de l'exil babylonien, "Je vous ai aidé" lors de l'exil perse et "Je vous ai soutenu" par la droite de ma justice lorsque tu as été asservi par les Grecs. Certainement "Je vous rachèterai" aussi du 4e et dernier exil.

D'ailleurs, Je vous ai déjà construit 3 sanctuaires. "Je vous ai fortifié" avec le Michkan dans le désert, "Je vous ai aidé" avec le premier Temple et "Je vous ai soutenu par la droite de Ma justice" avec le second Temple. Tout cela n'a certainement pas été vain. Au contraire, elles étaient toutes une préparation au sanctuaire final et permanent.
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Lé'h Lé'ha]

Après ce monde (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Après ce monde (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Vous, qui vous attachez à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).
Tout comme vous êtes tous vivants aujourd'hui, vous serez tous vivants dans le monde à venir.
[guémara Sanhedrin 90b]

-> Où y a-t-il une allusion au monde à venir dans ce verset : "Vous, qui vous attachez à Hachem votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui"?

S'attacher à Hachem est impossible dans ce monde, où l'âme est revêtue d'un corps. Le verset doit se référer au monde à venir et nous dire : Dans le monde à venir, où vous vous attacherez à Hachem, vous serez tous vivants, tout comme vous l'êtes aujourd'hui, lorsque vous vous tenez ici avec votre corps et votre âme réunis.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> La récompense du monde à venir est abordée dans la Torah de manière cachée, par des recombinaisons de lettres. Pourquoi n'est-elle pas mentionnée explicitement dans la Torah?

La Torah ne parle pas du monde à venir parce que tant que nos âmes sont dans des corps physiques, nous ne pouvons pas le comprendre. Même le vocabulaire pour le décrire fait défaut. Nous sommes obligés d'utiliser des termes empruntés à ce monde, aussi inappropriés soient-ils.
Puisque nous percevons ce monde, nous empruntons l'expression "monde" et disons le "monde à venir".
Et puisque dans ce monde il y a des travailleurs, et qu'ils sont payés, nous empruntons les termes "paiement" ou "récompense" et parlons du "paiement" ou de la "récompense" pour les mitsvot.
La récompense des justes dans le monde à venir est appelée "délice", car ce terme exprime la joie et le plaisir dans ce monde, bien qu'il n'exprime en aucun cas la joie du monde à venir.
De même, la Torah est appelée "lumière" et les Sefirot sont appelées "lumières", non pas parce que c'est ce qu'elles sont, mais parce que dans ce monde, il n'y a rien de plus important et de plus précieux que la lumière.

Comme nous ne pouvons pas décrire, et encore moins comprendre, la récompense qui attend les justes dans le monde à venir, la Torah n'en parle pas explicitement.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 2, Kalla 1]

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-> [Dans le monde à Venir,] les justes s'assoient avec leur couronne sur [litt. dans] leur tête et jouissent de l'éclat de la Présence divine.
[guémara Béra'hot 17a]

-> En plus des couronnes de lumière provenant de la Torah qu'ils ont apprise à haute voix avec leur bouche et des mitsvot qu'ils ont accomplies avec leurs mains, ils ont aussi des couronnes provenant des bonnes pensées qui étaient dans leur tête.
[Ben Ich 'Haï - Benayahou 2]

-> Le Arizal explique que ces couronnes sont des lumières que les justes ont créées en étudiant la Torah.
La guémara ne dit pas que les justes voient l'éclat de la Présence divine, mais qu'ils en profitent, car elle ne peut être vue. Lorsque la lumière de la Présence divine brille sur les couronnes des justes, l'effet est analogue à celui du soleil qui brille sur un diamant.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> Rabbi Yosef, fils de Rabbi Yéhochoua ben Lévi, s'affaiblit et faillit mourir. À son retour, son père lui demanda : "Qu'as-tu vu?"
Il répondit : "J'ai vu un monde à l'envers : ceux qui sont en haut (ici bas), en bas, et ceux qui sont en bas, en haut"
Il lui dit : "Mon fils, tu as vu un monde de clarté."
[guémara Pessa'him 50a]

-> Rabbi Yosef voyait les gens ordinaires, sans instruction, dans le monde à venir. Ce monde semblait à l'envers : certains de ceux qu'il savait avoir été des philanthropes riches et respectés dans ce monde étaient assis en dessous de pauvres qu'ils avaient soutenus.
Son père a dit : Cette situation n'est pas à l'envers, mais elle est conforme à la loi. En effet, nos Sages ont dit : "Plus que le maître de maison ne fait pour le pauvre, le pauvre fait pour le maître de maison" (midrach Vayikra rabba 34,10).
Puisque les pauvres qui reçoivent la charité ont plus de mérite que les riches qui la donnent, ils ont droit à un plus grand honneur dans le jardin d'Eden.
[Ben Ich 'Haï - Benayahou 2]

[le monde à Venir est celui de Vérité, qui n'est pas celle du monde non-juive, de notre logique, qui nous arrange, ... mais celle parfaite d'Hachem. ]

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-> Ce monde est un soixantième de [la taille] du Jardin [d'Eden], et le Jardin [d'Eden] est un soixantième de la taille d'Eden, et Eden est un soixantième de la taille du Guéhinam.
[guémara Pessa'him 94a]

-> Le Arizal (Ets ha'Haïm) enseigne que les parties de l'âme roua'h et néchama résident dans le jardin d'Eden supérieur, tandis que la partie de l'âme néfech réside dans le jardin d'Eden inférieur qui existe sur terre.

Le jardin d'Eden inférieur doit être très grand, car on y trouve toutes les âmes de néfech des justes, depuis Adam jusqu'à la fin des générations. Ils sont vêtus de corps raffinés ressemblant à ceux avec lesquels ils ont vécu dans ce monde, qui à leur tour sont recouverts de vêtements raffinés qui ne sont pas faits de matières terrestres.
Ces corps n'ont pas besoin de nourriture ni d'eau ; ils vivent du parfum du jardin d'Eden et de la nourriture spirituelle qui descend jusqu'à eux.
Chaque tsadik se voit attribuer une demeure en fonction de son honneur. Ils passent leur temps à apprendre la Torah au niveau de l'Essence du Secret, que nous ne pouvons pas saisir dans ce monde.

Comment un jardin soixante fois plus grand que le monde peut-il exister dans le monde?

La guémara (Baba Batra 99a) nous dit que l'Arche et les Chérubins ne prenaient pas de place dans le Saint des Saints. Or, l'Arche était constituée de matériaux terrestres sur lesquels reposait la sainteté, alors que le jardin d'Eden est composé de matières très pures et raffinées sur lesquelles repose une sainteté beaucoup plus grande et plus puissante. Si l'Arche et les Chérubins n'occupaient pas d'espace dans le Saint des Saints, il est certain que le jardin d'Eden n'occupe pas d'espace physique dans le monde.
[Ben Ich 'Haï - Rav Péalim 2, Ora'h 'Haïm 1]

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-> Celui qui s'occupe de la Torah lichma mérite beaucoup de choses (Pirké Avot 6,1)

-> Le mot lichma (לשמה) est généralement traduit par "pour lui-même" (à la différence de pour mon profit/intérêt personnel).
Mais rabbi 'Haïm Vittal (Chaar Maamaré Razal 16) l'a scindé en deux mots : léchem hé (לשם ה - pour l'amour de cinq [hé]) = les 5 aspects de la Torah. Les 4 aspects de la Torah étudiés sur terre sont connus sous le nom de Pardess (verger) acronyme de : pshat, rémez, drach et sod.
Les justes du jardin d'Eden, dont les corps sont extrêmement raffinés, apprennent le 5e aspect, connu sous le nom d'Essence du Sod (secret le plus intime).
Si Israël n'avait pas fait le Veau d'or, le poison du serpent l'aurait entièrement quitté, et ils auraient été capables d'apprendre l'Essence du Sod même dans ce monde.

Comment les justes du jardin d'Eden peuvent-ils apprendre l'Essence du Sod?
Le poison du serpent est entré dans l'homme lorsqu'il a mangé le fruit de l'Arbre de la Connaissance. Par conséquent, plus une personne restreint son désir de manger et de boire, plus la quantité de poison en elle diminue, et plus elle se sanctifie.
Bien que les justes du jardin d'Eden aient des corps, la matière dont ces corps sont composés est extrêmement raffinée. Ils sont encore plus raffinés lorsqu'ils respirent l'air pur et saint du jardin d'Eden. Par conséquent, ils peuvent vivre du seul parfum, sans nourriture ni boisson. Il s'ensuit que les justes du jardin d'Eden ont une meilleure compréhension de la Torah que les tsaddikim vivants.
[Ben Ich 'Haï - Yédé 'Haïm 625]

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-> Lorsque Rabbi Bon, fils de Rabbi 'Hiya, mourut jeune, Rabbi Zéra donna la parabole suivante :
À quoi peut-on comparer cela? À un roi qui embauchait beaucoup d'ouvriers. L'un d'eux travaillait beaucoup plus que les autres. Que fit le roi? Il le prit avec lui et se promena avec lui long et court. Vers le soir, les ouvriers vinrent recevoir leur salaire. Il donna à cet ouvrier son salaire en entier. Le roi leur dit : "Celui-ci a fait en deux heures plus que vous n'avez fait en toute une journée".
De même, Rabbi Bon a accompli en 28 ans ce qu'un disciple expérimenté peut apprendre en 100 ans.
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 2:8]

-> Les mots "long et court" dans la promenade du roi avec son employé spécial font allusion aux enseignements de Torah concis qui sont dits dans les yéchiva des justes dans le jardin d'Eden.
Ils sont courts en mots, mais longs en qualité ; car puisqu'ils sont clairs et vrais, sans aucun doute, il n'est pas nécessaire de les étayer par des arguments et des preuves.

Pourtant, Rabbi Bon ne pourrait-il pas se plaindre que s'il était resté dans le monde pour une durée de vie normale, il aurait acquis une plus grande récompense pour l'étude de la Torah (Yefeh Mareh)?

Nous déduisons de la parabole que Rabbi Bon n'a pas du tout raté son coup. Pendant les quarante et quelques années qui ont manqué à sa vie sur terre, Rabbi Bon a étudié la Torah dans le jardin d'Eden. Pour ces années, il a été récompensé comme s'il avait appris la Torah sur terre, mais la qualité de l'apprentissage "long et court" était supérieure à celle de l'apprentissage terrestre.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Chaque juif a une part dans le monde à venir.
[guémara Sanhedrin 90a]

-> Hachem a préparé pour chaque juif une part du monde à Venir adaptée à son âme, mais elle ne lui est donnée qu'après qu'il soit entré dans ce monde et qu'il ait accumulé les mitsvot et les bonnes actions.
Mais que se passe-t-il s'il commet un fauté? Perdra-t-il sa part dans le monde à venir?

C'est pour cela que D. nous a donné le don du repentir. Grâce au repentir et à la souffrance, la faute est corrigée et la personne conserve sa part dans le monde à venir.
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim]

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-> L'éloge funèbre d'une personne permet de savoir s'il s'agit ou non d'un fils du monde à Venir ... .
[guémara Shabbat 153a]

-> La plupart des juifs se trouve au niveau "d'avoir une part dans le monde à venir", ce qui signifie qu'ils ont besoin de l'aide des tsadikim pour s'élever.
Un niveau plus élevé consiste à être "un fils du monde à venir", c'est-à-dire l'un des tsadikim qui peut s'élever lui-même et élever les autres aussi.

Si les gens pleurent à l'enterrement d'une personne, c'est le signe qu'au cours de sa vie, elle a aidé les autres. Elle a élevé leurs prières et leurs mitsvot à un niveau élevé grâce à ses propres prières et mitsvot, et c'est pourquoi ils pleurent maintenant sur lui ; car même s'ils ne sont pas conscients de ce qui se passe dans les mondes supérieurs, leurs âmes en sont conscientes.
Le fait que les gens pleurent est aussi un signe qu'il a atteint le niveau du "monde à Venir", par lequel il aidera les autres à s'élever vers le monde à Venir, et c'est pourquoi les autres sont poussés à pleurer sur lui.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

Comment acquérir l’humilité (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Comment acquérir l'humilité (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> La lune n'a pas de lumière propre, elle reçoit continuellement la lumière du soleil.
Nous aussi, nous devrions nous considérer comme n'ayant rien en propre ; nous recevons continuellement la force de D.
Ainsi, nos Sages ont enseigné : "Que les membres de ta maison" = les membres de ton corps, "soient pauvres" (Pirké Avot 1,5). = considérez-les comme n'ayant rien en propre ; à chaque instant, ils reçoivent la force de D.
[le corps d'une personne est appelé sa "maison" (Kohélet 12,3) ]
[...]

L'humilité permet à la sagesse de perdurer. C'est pourquoi un érudit en Torah est appelé talmid 'hakham (disciple d'un sage). Il se sent toujours comme un disciple/élève plutôt que comme un érudit accompli, et c'est précisément ce qui protège son érudition.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada Sanhédrin 14a , 92a]

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-> "Les yeux du sage sont dans sa tête [bérocho - qui signifie aussi : dans son commencement], mais l'insensé marche dans les ténèbres" (Kohélét 2,14)

-> L'insensé marche dans les ténèbres, sans tenir compte de l'humble origine des choses. Il est donc rempli d'orgueil pour lui-même et pour ses biens.

Les sages regardent les origines des choses physiques.
Une belle plante n'était à l'origine qu'une graine pourrie. Un diamant était un caillou dans la terre. La personne la plus illustre a commencé sa vie incontinente et incapable de parler, de marcher ou de s'occuper d'elle-même. Les sages regardent cela et sont humbles.

C'est ainsi qu'il est écrit : "La vie de Sarah fut de 100 ans, 20 ans et 7 ans [littéralement : 100 an, 20 an et 7 ans - méa chana, vé'ésrim chana, chéva chanim]" ('Hayé Sarah 23,1).
Pourquoi cet étrange usage du singulier (pour 100 et 20) et du pluriel (pour 7)?

Le verset nous enseigne l'humilité de la Matriarche [Sarah] : "100 (méa) 1 an (chana) = dans sa vieillesse, elle pensait à l'impuissance dans laquelle elle s'était trouvée lorsqu'elle n'avait qu'un an.
"Et 20 (vé'ésrim) 1 an (chana)" = même dans la fleur de l'âge, elle pensait à ses humbles débuts.
[Ben Ich 'Haï - Divré 'Haïm ; Od Yossef Haï, drouchim 'Hayé Sarah]

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-> [Ra'hav demanda : ] "Donne-moi un signe de vérité (émet - אמת)" (Yéhochoua 2,12).
Certains disent qu'elle a demandé un signe de Moché. [Zohar - Vayéhi 241,2]

Que signifie le Zohar?
Le mot אמת (vérité) est composé de la première (א) et de la dernière (ת) lettre de l'alphabet hébraïque, et d'une des lettres du milieu (מ). אמת fait allusion à l'humilité, qui doit vraiment nous imprégner de part en part.

Un seul être humain a acquis une telle humilité. "Dans toute ma maison, il [Moché] est fidèle" (Béaaloté'ha 12,7). L'expression "ma maison" fait allusion à l'humilité : "J'habite... avec celui qui a l'esprit bas et humble" (Yéchayahou 57,15).
Pourtant, Moché est monté au ciel pour recevoir la Torah et l'a ensuite enseignée à tout Israël. Comment a-t-il pu se considérer comme inférieur aux autres?
"L'homme Moché était très humble, il ne ressemblait à aucun homme sur la face de la terre" (Béaaloté'ha 12,3). Un homme vivant s'assoit sur une chaise, se couche sur un lit et marche avec des chaussures ; seul un cadavre est placé directement "sur la face de la terre".
Un homme vivant a une certaine importance, ce qui peut lui donner un sentiment de supériorité ; seul un cadavre n'a aucune valeur.
L'humilité de Moché vient du fait qu'il s'est représenté comme un cadavre.
[ on peut par exemple illustrer :
- "sache d’où tu proviens, où tu aboutiras ... où tu aboutiras : dans un lieu de poussière" (Pirké Avot 3,1) ;
- si Hachem ne me donne pas la vie une seule seconde, alors je suis mort ; de même pour tout ce que je peux avoir, cela ne provient que d'un décret d'Hachem le permettant. Comment alors se considérer davantage qu'un cadavre, surtout lorsque nous maintenons une conscience d'Hachem face à nous (chiviti Hachem lénegdi tamid)! ]

C'est pourquoi, après les 30 jours de deuil national pour Moché, Hachem dit à Yéhochoua : "Moché, mon serviteur, est mort. Et maintenant, lève-toi et traverse ce Jourdain, toi et tout ce peuple" (Yéhochoua 1,2).
Puisque tout le monde savait que Moché était mort, alors pourquoi D. l'a-t-il dit ?

Hachem disait à Yéhochoua : Moché est appelé "Mon serviteur" parce qu'il se considérait comme mort. Par le mérite de son humilité, lève-toi et conduis le peuple en Terre Sainte.

Si une personne se voit comme מת (mét - morte), alors א, le Nom de D., se pose sur lui. Le résultat est אמת (vérité).
[א = alouf chél olam ; aléf = 2 youd+ 1 vav = 26, valeur du Tétragramme]

Ainsi, Ra'hav a demandé "un signe de vérité" ; et le Zohar dit qu'elle a demandé "un signe de Moché", qui avait une véritable humilité.
[Ben Ich 'Haï - Birkat 'Haïm - Haftara Chela'h]

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-> "Ils feront l'éphod d'or ... et d'écarlate [tola'at chani - homilétiquement : "le second du ver"]" (Tétsavé 28,6)

-> Pour vous empêcher de rechercher le pouvoir et les honneurs, pensez à la tombe, où l'homme perd tout prestige. Le ver a le pouvoir sur lui, et il devient "le second du ver".
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Tétsavé]

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-> Plus une femme possède de vêtements, de bijoux, de porcelaine, d'argent et de meubles, plus elle doit veiller à ne pas se sentir supérieure en raison de ses possessions.
[Ben Ich 'Haï - 'Houké haNachim]

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-> "Noa'h était un homme parfaitement juste dans sa génération" (Noa'h 6,9)

-> Comment un juste (tsadik) peut-il éviter de s'enorgueillir de ses bonnes actions?

Il peut garder à l'esprit que ses mérites peuvent ne pas couvrir sa dette de fautes dans des incarnations antérieures.
Le juste Iyov a été durement éprouvé parce que, dans une vie antérieure, il avait été l'idolâtre Téra'h, qui a égaré beaucoup de gens.

Si une personne souhaite être "un homme parfaitement juste", sans arrogance, elle doit constamment imaginer qu'elle était "bédorotav" (litt. dans ses générations)" = c'est-à-dire dans ses vies antérieures.
[Ben Ich 'Haï - drouchim Noa'h]

[dans le vidouï nous employons le pluriel : "acham'nou" (nous avons fauté) ... Une explication est car nous faisons référence à nos réincarnations passées où nous avons pu fauter.
Cela est un rappel d'humilité : qui que tu sois dans ce monde, ne sois pas orgueilleux à outrance car ton passé n'est pas forcément si très beau! ]

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-> "[Yaakov] rêva, et voici, une échelle était posée sur la terre, et son sommet atteignait le ciel" (Vayétsé 28,12)

-> "L'échelle" est une métaphore de "l'argent". En hébreu, les deux mots (סולם [soulam - échelle] et ממון [mamon - argent]) ont la même valeur numérique.

Ne laissez pas la richesse vous rendre orgueilleux. Rappelez-vous que l'échelle de la richesse peut être renversée en une minute.
L'échelle est "orientée vers la terre" = les gens ont l'impression que leurs efforts dans les affaires ou leur métier leur apportent la richesse. Mais en réalité, "son sommet s'élève vers le ciel" = c'est D. qui décide si une personne gagnera de l'argent ou en perdra (rabbi Eliyahou 'Haïm).
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Vayétsé]

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-> [Hachem] fit sortir [Avram] et lui dit : "Regarde les cieux, et compte les étoiles, peux-tu les compter? ... Il en sera de même pour ta descendance" (Lé'h Lé'ha 15,5)

-> Un astronome observe une grande étoile. Juste derrière elle se trouve une étoile plus petite, que l'astronome ne peut pas voir, même avec son télescope ultramoderne.
Les années passent. Les deux étoiles se sont éloignées l'une de l'autre. L'astronome regarde à nouveau dans son télescope et voit deux étoiles au lieu d'une.

Les Bné Israël sont comme des étoiles. Au début, l'une d'elles peut dépendre d'une autre, mais au fil du temps, elle s'éloigne et devient une "étoile" indépendante (Yaarot Dvach).
Ne méprisez pas quelqu'un qui dépend de vous. Hachem peut le bénir par sa richesse, sa position ou sa sagesse jusqu'à ce qu'il devienne une "étoile" au même titre que vous.
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Tétsavé]

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-> Une façon d'acquérir l'humilité est de commencer dans la pauvreté. Ainsi, après être devenu riche, vous aurez de la sympathie et du respect pour les pauvres.
De même, nous devons "aimer l'étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte" (Ekev 10,19).
Une autre façon d'acquérir l'humilité est d'étudier la Torah, qui "le revêt d'humilité" (Pirké Avot 6,1).
[Ben Ich 'Haï - Névé Tsadikim - sur Michlé 30,8]

"Vous qui êtes assis dans des jardins, les compagnons écoutent votre voix ; laisse-Moi l'entendre" (Chir haChirim 8,13)

-> Les "jardins" sont les synagogues et les salles d'étude du monde entier (selon Rachi), où les juifs "s'assoient" pour étudier la Torah et prier.
Les anges du ciel, que l'on appelle "compagnons" parce qu'il n'y a ni jalousie ni animosité entre eux, écoutent nos paroles de prière et d'étude de la Torah et les transmettent à D.
En effet, tant que nous sommes en exil, les anges servent d'intermédiaires. Mais à l'avenir, Hachem recevra notre étude de la Torah et nos prières directement, et demandera : "laisse-Moi l'entendre".

Nous déplorons que [actuellement] les anges s'interposent entre nous et Hachem. Mais Il nous console : "Voyez comme vous êtes grands!" Même les anges écoutent votre sainte étude de la Torah. N'arrêtez pas d'étudier : "laisse-Moi entendre votre voix" (lékolé'h achmi'ini)
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]