Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Toutes les difficultés s'abattent sur une personne parce qu'elle est irrévocablement enfoncée dans le mensonge et que sa bouche et son cœur ne sont pas alignés.
En revanche, lorsqu'une personne s'accroche à la vérité et que sa bouche et son cœur sont alignés, tous les jugements sévères seront adoucis.
[Déguel Ma'hané Efraïm - paracha Bo]

<--->

-> Rabbi Zusya a interprété le verset : "Éloigne-toi du mensonge"(Michpatim 23,7) comme signifiant : "Par le mensonge, tu t'éloignes de D."
[rabbi Pin'has de Koritz - midrach Pin'has]

Manger = un moyen élevé de servir Hachem

+ Manger = un moyen élevé de servir Hachem :

-> Rabbi Na'houm de Tchernobyl (Méor Enayim - Emor) enseigne :
Si, au moment où il mange, un juif ne manque pas de regarder vers l'intériorité de l'acte, veillant à ce que toutes ses actions soient pour l'amour du Ciel en accomplissement du verset : "Dans toutes vos voies, connaissez-Le" (Michlé 3,6), atteignant le mystère de la connaissance qui est de savoir qu'il n'y a rien de séparé de Son service, et que au contraire, en mangeant de cette manière, il se rapproche de Hachem, alors ce repas est considéré comme si c'était un Korban (sacrifice) à Hachem, le rapprochement (mékarev) d'éléments saints d'en bas à leur Source d'en haut.
Cela renforce la connexion de sa portion intérieure de divinité, et Hachem en tire une grande joie".

-> Le Maggid de Kozhnitz (Avodat Israël - A'haré Mot) écrit :
"Toutes sortes d'aliments sont élevés lorsqu'ils sont consommés par un juif dévoué.
Lorsqu'un juif mange et sert Hachem avec la force dérivée de ce repas, les aliments s'élèvent du niveau de l'inanimé, de la vie végétale ou de l'animal au niveau de l'homme."

-> Paraphrasant un autre enseignement du Meor Enayim (paracha Mattot), rabbi Hillel Zeitlin (Mévo l'Hassidout ul'Darka chel 'Habad) explique :
"Chaque chose dans ce monde contient une étincelle sainte qui émane de la parole d'Hachem pour animer cette chose.
Lorsqu'une personne mange un aliment doux au palais, l'étincelle sainte reste en elle et s'unit à sa force vitale, lui apportant vitalité et éclat.
Lorsqu'une personne croit avec une foi parfaite que dans cette nourriture se trouve la subsistance spirituelle, la divinité d'Hachem, et qu'elle concentre son cœur sur cette perspective, se liant à la Source de tout, elle ramène cette étincelle sainte, qui était auparavant piégée dans les brisures de l'exil, à Hachem.
Hachem en tire un grand plaisir, car c'est le fondement de notre avoda, qui consiste à élever toutes les étincelles saintes qui sont tombées dans les domaines de l'impureté après l'éclatement, vers un lieu de sainteté."

<--->

-> L'un des objectifs ultimes d'un mode de vie fondé sur la Torah est d'illuminer les éléments physiques de la vie avec la lumière spirituelle de l'âme.

Le Baal HaTanya (Likouté Amarim - Tanya - chap.37) souligne que Hachem a créé le monde parce qu'il désirait une "dira bata'htonim" (un lieu de résidence dans les royaumes inférieurs).
C'est là le fondement des mitsvot impliquant des matériaux et des objets physiques ; elles nous donnent l'occasion de sanctifier le monde physique au service de la Divinité.
[en ce sens, tous les actes de consommation, même les plus banals, peuvent devenir saints s'ils sont accomplis avec les bonnes intentions : donner à son corps la force de servir Hachem, avoir conscience que la nourriture qu'on mange contient une étincelle divine, et que c'est cette étincelle de spiritualité qui lui donne de la force et qui est ainsi élevée (par l'intention et la bénédiction qui va être récitée).]

-> Dans le même ordre d'idées, l'âme humaine, qui est une portion de D. en Haut (Tanya chap.2) , désire pénétrer les profondeurs des forces physiques du corps pour tenter de sanctifier et d'élever tous les domaines de l'expérience humaine. [rabbi Nah'man - Likouté Moharan 22:5]
L'acte physique qui unifie le plus le corps et l'âme, la masse physique et la force vitale spirituelle, est de manger.
L'acte physique qui unifie le plus le corps et l'âme, la masse physique et la force vitale spirituelle, est le fait de manger. Manger insuffle à une personne force et vitalité en renforçant la relation entre le corps et l'âme. [voir rabbi 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm 2:6]
Par conséquent, d'une manière très profonde, l'acte de consommation physique résume le but même de la création = attirer la lumière de la spiritualité dans l'obscurité des scories physiques. [voir rabbi Nathan - Likouté haLa'hot vol.2]

<--->

-> Rabbi Na'hman (Likouté Moharan 25:3) va jusqu'à dire que l'avoda impliquée dans le manger et le boire d'une âme élevée amène davantage de lumière que la Torah et la prière d'une âme moins élevée.

La source de la musique, du chant

+++ La source de la musique, du chant :

+ Exposer son intériorité :

-> La chanson est un véhicule par lequel l'essence d'une personne, ainsi que ses désirs et ses sentiments les plus profonds, sont exprimés et transmis.
Il existe une dangereuse possibilité de découvrir et de déterrer des aspects négatifs de soi-même, qui jusqu'à présent, ont été enterrés et dissimulés en toute sécurité.
De plus, une fois qu'une personne a découvert et exposé une partie de son âme [par la musique, le chant], cette partie est maintenant vulnérable, et sa conduite à ce stade aura un impact sur son essence même et son être intérieur.

Rabbi Kalonymus Kalman Shapira (Hachsharat ha'havrékhim 9) écrit :
"Nous voyons de grands chanteurs et musiciens dont le cœur est éloigné d'Hachem, sans croyance et sans cœur, que le Ciel nous épargne, et même parmi les adorateurs d'idoles, il y a des musiciens.
Car la musique n'est rien d'autre qu'une forme de mise à nu de l'âme et de ses sentiments.
Cependant, il est impossible de déterminer ce qu'une personne fera au moment où elle exprimera ce sentiment, et ce qu'elle accomplira avec la partie de son âme qui est maintenant exposée.

De même qu'il peut y avoir deux personnes joyeuses, l'une canalisant sa joie pour accroître son service à Hachem, tandis que l'autre devient simplement sauvage, il en va de même pour la musique, qui est l'une des clés de l'âme, pour éveiller ses sentiments.
Il est possible pour une personne d'ouvrir son âme et d'en faire sortir une partie, mais non seulement elle n'en fait rien (de constructif), mais au contraire elle souille cette partie de son âme, que ce soit avec une joie sauvage ou avec le cœur brisé de la dépression et du désespoir.
Cela pourrait l'amener à perdre sa confiance et sa foi d'antan et à faire des choses qui ne devraient pas être faites, le Ciel nous en préserve".

<--->

-> Puisque le musicien qui joue ou chante expose son essence intérieure à travers sa musique, l'auditeur absorbe simultanément ces aspects en même temps que la musique qu'il écoute.
Par conséquent, si une personne écoute la musique et le chant d'un musicien dont l'essence est bonne et pure, elle s'y connectera et absorbera des étincelles de cette bonté et de cette pureté dans sa propre essence et son propre être.
Cela fera partie de son identité, et peut-être inconsciemment, l'influencera pour le meilleur.

Malheureusement, l'inverse est également vrai. Si une personne écoute la musique d'un musicien ou d'un chanteur dont l'essence n'est pas bonne et pure, elle se connectera à cette musique et absorbera des étincelles de décadence et d'impureté dans sa propre essence.
Elle s'infiltrera et fera partie de son identité, et même inconsciemment, l'influencera pour le pire.
Il faut donc être extrêmement sélectif dans le choix de la musique et des chansons que l'on écoute, et s'assurer qu'elles émanent d'une personne dont l'essence aura une influence positive sur la sienne.
[rav Elicha Sandler]

<--->

+ Un effet profond :

-> Le Rabbi de Modzhitz (Imré Shaül - Inyané zimra vésim'ha 41) met en garde :
Mon grand-père de Zvohlin, de sainte et bénie mémoire, avait l'habitude de dire : Une personne prend une lourde responsabilité lorsqu'elle chante (littéralement : fait entendre son chant). En effet, l'élévation de l'âme (néfech et néchama) [de ses auditeurs] et sa descente dépendent de la musique.
Tout dépend du musicien, de ce qu'il joue et de la manière dont il joue. La musique est susceptible soit d'élever l'âme vers les plus hauts sommets, soit de l'abaisser vers les plus basses profondeurs .

[il est remarquable de noter sa position, selon laquelle même les instruments (pas seulement les paroles), ainsi que la manière dont la musique est jouée, jouent un rôle déterminant pour savoir si la musique élèvera la personne ou la fera tomber, dégringoler et sombrer. ]

-> Le rav Ahrele Roth (Shomer Emounim - maamar tsahali véroni 6) écrit :
"Un chant joyeux provoque un flux de Divinité et un réveil du monde de la joie, du chant des anges, qui sont désignés pour apporter la joie à Hachem, et ce à condition qu'il ne s'agisse pas d'un chant provenant d'un individu à l'esprit léger.
Dans ce cas, il est méprisé et méprisable aux yeux d'Hachem."

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 1:3) se lamente :
"Lorsque quelqu'un entend la musique d'un musicien racha, il lui est difficile de servir son Créateur.
En revanche, lorsqu'il l'entend d'un musicien "casher", elle lui est bénéfique."

-> Le rav Avraham Schorr (Halekach véhalibouv 5761 - Chémini 2) enseigne :
"Dans le chant d'une personne qui chante, ses pensées et son intérieur entrent.
Si l'on écoute un chant de quelqu'un qui est éloigné des pensées pures, ces chants terniront le cœur de l'auditeur, peut-être plus que les paroles qui sortent de sa bouche.
En effet, la chanson est comme une flèche empoisonnée qui pénètre le cœur de l'auditeur."

-> Le rav Isroel Elya Weintraub écrit :
"Les chanteurs de chansons instillent automatiquement les émotions de leur cœur dans leur chanson, stimulant ainsi les émotions de l'auditeur dans cette direction.
En conséquence, un musicien qui est "non cachère" a la capacité de faire en sorte que les personnes qui écoutent sa musique deviennent elles aussi "non cachères".
La notion de "non casher" se prolonge entre le chanteur et le musicien."

-> Cette idée s'étend au-delà du chanteur et du musicien eux-mêmes. Vers la fin d'un long responsum, le rav Yaakov Moché Hillel (Vayachev haYam 2:7) avertit qu'il faut être tout aussi vigilant et sélectif en ce qui concerne le caractère du compositeur de la mélodie. Il explique :
"À mon humble avis, tout air composé par un non-juif ou un fauteur (juif), même s'il n'était pas initialement accompagné de paroles, ni de promiscuité ni d'idolâtrie, ne devrait pas être écouté, et ne devrait certainement pas être chanté ou joué, car "la force de l'ouvrier est dans l'ouvrage".
Plus précisément, la musique a le pouvoir particulier d'éveiller chez l'auditeur les émotions mêmes qui étaient présentes dans l'esprit et la concentration du compositeur de cette mélodie, même si elles n'étaient pas accompagnées de mots."

-> Il est intéressant de rapporter qu'à la fin de sa discussion, il admet que les chants des non-juifs, qui se sont déjà infiltrés au cours des millénaires et sont devenus partie intégrante du milieu des chants juifs, ne sont pas interdits.
Le rav Hillel explique :
"En ce qui concerne les chants qui proviennent des chants des non-juifs d'il y a des décennies et des siècles, dont nous ne connaissons ni les paroles ni la structure, il n'est pas de notre ressort de les interdire.
Même la question de "l'effet de l'ouvrier dans son œuvre", qui devrait nous préoccuper, n'est peut-être pas non plus un problème, puisqu'ils ont été sanctifiés par nous au fil des ans et que le souvenir de leur source corrompue et lascive est pratiquement oublié ; ils n'éveillent et ne rappellent plus ces choses méprisables. Il semble donc qu'il n'y ait aucune raison de les interdire."

<--->

-> Il n'est pas étonnant que lorsque les serviteurs du roi Shaoul cherchèrent un musicien qui serait qualifié pour jouer devant le roi et lui remonter le moral, ils recherchèrent des qualités de caractère en plus de l'acuité musicale.
Le Kouzari (maamar 2:65) rapporte : "L'un des jeunes gens appela et dit : "J'ai vu un fils de Yichaï de Beit Lé'hem qui sait jouer de la musique, qui est d'une grande force, d'une profonde compréhension, un homme de taille, et Hachem est avec lui."

Un musicien a accès aux recoins les plus profonds de l'âme de ceux qui écoutent sa musique. Il est donc impératif, avant d'écouter de la musique, de savoir à qui l'on confie son âme et son essence.
La musique émane de l'essence du musicien, puis elle s'infiltre et se connecte à l'essence de l'auditeur. Par conséquent, avant d'écouter de la musique, il convient de se demander si l'expérience aura un effet positif, édifiant et inspirant, ou si elle engendrera de la négativité, voire de la dépravation, dans l'être intérieur.
[rav Elicha Sandler]

<--->

+ Des paroles impures :

-> Jusqu'à présent, l'accent a été mis sur le musicien, les instruments et le compositeur, indépendamment de la nature des paroles particulières sur lesquelles la musique est chantée.
Il est toutefois essentiel de se méfier également des paroles 'décadentes'.

Comme nous l'enseignent nos Sages (guémara Shabbath 33a) :
"À cause de la faute d'obscénité de la bouche, beaucoup de calamités et de décrets sévères sont renouvelés, les jeunes meurent, les orphelins et les veuves crient, et ne sont pas exaucés."

-> En écoutant des paroles entachées et souillées par des insinuations d'immoralité et autres, on cause des dommages dévastateurs à l'âme même, est en réalité coupée de sa source.
Le Réchit 'Hokhma (chaar haAhava 10) écrit :
"Les chansons dont les paroles sont empreintes de désir et de vulgarité empêchent l'âme d'être liée à la vie éternelle ... En effet, certaines personnes de faible valeur sont attirées par ces chansons basses et détruisent leur âme."

[ les mots chantés en musique s'impriment de manière indélébile dans le cœur même de l'auditeur. Ainsi, lorsque mots sont négatifs, décadentes et impures, les dommages sont profondément enracinés en nous. ]

-> Cela permet de comprendre le décret de nos Sages (michna Sota 48a) selon lequel, à la suite de la dissolution du Sanhédrin, aucune musique ne devait être jouée dans les lieux de consommation de boissons.
Le Talmud Yerushalmi explique :
Rav 'Hisda dit : "Au début, la crainte du Sanhédrin était sur eux, et ils n'utilisaient pas de mots vulgaires dans leurs chansons. Maintenant qu'ils ne craignent plus le Sanhédrin, ils utilisent des mots vulgaires dans leurs chansons".

Les conséquences d'une telle pratique pouvant être si dévastatrices, il a été décidé que le préjudice potentiel l'emportait sur le gain énorme que la musique aurait autrement procuré.

<--->

+ En résumé :

-> S'il y a tant à gagner en jouant ou en écoutant de la musique, il est impératif de comprendre qu'il y a aussi beaucoup à perdre. [ce qui existe en bien, existe aussi en mal, libre arbitre oblige]
Si le chanteur, le musicien ou même le compositeur est de mauvaise réputation, sa musique peut être entachée et imprégnée d'éléments négatifs qui, à leur tour, sont absorbés par l'auditeur.
Il peut en résulter des dommages considérables pour l'âme de l'auditeur, sans parler de l'extrême difficulté à servir Hachem de tout son cœur.
Toutefois, si l'on fait preuve de discernement et de vigilance quant à la nature et à l'origine de sa musique, celle-ci peut constituer un réservoir d'opportunités spirituelles et de bénédictions inouïes.

<--->

-> "La musique est susceptible soit d'élever quelqu'un vers les plus hauts sommets [spirituels], soit de l'abaisser vers les plus basses profondeurs".
[rabbi de Modzhitz - Imré Shaül]

-> Si nous chantons des versets, c'est parce que notre intention est d'éveiller notre cœur à leur contenu, de les faire pénétrer en nous, car par le chant, le cœur s'éveille ... en chantant les versets, nous nous éveillons, et de son propre chef, nous devenons heureux.
[Stéïpler]

-> S'ils n'apprennent pas de moussar, alors au moins, le chant (sur les mots des versets) suscitera une certaine crainte du Ciel!
[Stéïpler - cité dans Haggadat haKéhilat Yaakov]

<--->

+ La musique, chant, stimule l'intelligence :

-> Abarbanel (Béchala'h) écrit :
La plupart des gens oublient les histoires simples, même s'ils en ont été préoccupés toute la journée. Pourtant, lorsqu'on les met en musique, qu'on les chante et qu'on les joue, on se souvient toujours d'elles grâce à leur chant ...
C'est à ce propos que nos Sages (guémara Méguila 32a) ont dit : "Au sujet de quiconque lit (la Torah Ecrite) sans un ton agréable, et apprend (la Torah Orale) sans chant, il est dit : "Et je leur ai aussi donné des lois qui ne sont pas bonnes" (Yé'hezkel 20,25) = ce qui signifie que leur souvenir quittera l'esprit".

-> Pour la Torah Ecrite : Rachi (Méguila 32a) explique que "lire sans un ton agréable" fait référence aux "trop" (les cantillations) avec lesquelles la Torah Ecrite est censée être lue. La lecture de la Torah Ecrite de cette manière est ordonnée par Hachem, par le biais d'une halacha léMoche miSinaï.

-> Pour la Torah Orale : les Tossafot (Méguila 32a) expliquent que cela était nécessaire à l'époque où la Torah Orale était transmise de la manière dont elle avait été conçue : uniquement oralement.
Il était donc nécessaire d'employer une technique d'apprentissage qui permette de retenir au mieux les informations.

-> Le Tiféret Israël (Arakhin 4:1) développe cela :
J'ai du mal à comprendre ce que la guémara déclare souvent dans l'explication de michnayot difficiles : "Il manque une ligne à la michna et c'est ce qu'elle aurait dû dire".
Si c'est effectivement le cas, pourquoi n'ont-ils pas simplement édité le texte de cette michna (pour inclure la ligne manquante)? Et pourquoi le Tana a-t-il choisi d'utiliser une terminologie abrégée?

Si je n'avais pas peur d'être aussi novateur, il me semblerait ... que si le Tanna a parfois choisi une terminologie alors qu'à d'autres moments il en a choisi une autre, c'est pour s'adapter à l'air de la chanson qui a été désignée pour cette michna particulière.
C'est pour cette raison qu'il incluait parfois une clause apparemment supplémentaire : "ceci et certainement ceci" (c'est-à-dire que cela va sans dire), car cela alignait les clauses de la michna avec les sections des parties de la chanson.
Par conséquent, même s'il manquait une ligne, ils l'ont laissée ainsi ... car s'ils devaient réarranger les mots, cela embrouillerait le chant désigné, ce qui embrouillerait la mémoire et entraînerait l'oubli de la michna, que le Ciel nous en préserve.

<--->

-> "mizmor léDavid, léazkir" (mizmor de David pour se rappeler - Téhilim 38,1)
Le 'Hida ('Homat Anach) suggère que c'est peut-être la raison pour laquelle le roi David a décrit l'étude de la Torah comme des zemirot (des chants). [Téhilim 119]

-> Le Stéïpler ('Hayé Olam 1:1) enseigne :
Le bénéfice du chant est grand, en dehors du plaisir physique, parce que la chanson éveille le cœur à la motivation, à l'assiduité, à l'étude profonde et à l'éveil.

-> En plus d'améliorer la capacité de la mémoire et de stimuler une étude plus intense, nous constatons que la musique a la capacité d'éveiller la sagesse contenue au plus profond de nous-mêmes.
Le Radak utilise ce concept lorsqu'il souligne l'idée que les chapitres de Tehilim ont été conçus pour être chantés avec un accompagnement musical. En fait, chaque chapitre avait ses propres instruments et mélodies, afin de susciter la pensée, la compréhension et les émotions que Dovid Hamelech cherchait à évoquer avec ce passage particulier.
Le Radak (Téhilim 4,1) écrit : "C'est avec un accompagnement instrumental que les chants, les mélodies et les louanges étaient dits, chacun selon sa mélodie, qui leur était connue. C'était une grande sagesse et cela avait l'habitude d'éveiller l'âme sage."

Se basant sur ces mots, le rav Mattisyahou Salomon (Matnat 'Haïm - Moadim) rapporte les paroles suivantes :
"On ne peut jamais comprendre pleinement un chapitre de Tehilim avec clarté, tant que l'on ne connaît pas cette sagesse et que l'on ne comprend pas et ne reconnaît pas les sons distincts des instruments de musique et la façon dont chaque instrument spécifique s'adapte à un paragraphe spécifique différent de tous les autres. Car ce sont les instruments de musique et la mélodie qui donnent la saveur et la compréhension nécessaires pour appréhender les sujets avec la profondeur voulue."

-> Le rav Its'hak Maltzan (Sidour haGra) enseigne :
"Les sons des instruments de musique éveillent et préparent l'âme à l'action, ainsi qu'à l'accomplissement intellectuel."

-> Le Steipler a également commenté un jour :
"[Les gens] chantent au moment où ils apprennent la guémara ... parce que notre intention est d'étudier et que la musique nous permet de mieux comprendre. "

-> "Chantez l'intelligence" (zamérou maskil - Téhilim 47,1).
Selon le Méïri (Beit haBé'hira - Téhilim47) : c'est-à-dire non pas une chanson banale, mais une chanson qui éveille le cœur et donne de l'intelligence à ceux qui l'écoutent!

Le rav Mattisyahou Salomon (Matnat 'Haïm - Moadim) estime que le Meïri veut dire que la musique peut éveiller la compréhension quelque peu endormie de l'âme pour la rendre plus éveillée et plus alerte, et donc plus compréhensive.

<--->

-> b'h, voir également : La musique et le chant = chemin vers la téchouva : http://todahm.com/2023/05/30/la-musique-et-le-chant-chemin-vers-la-techouva

<--->

+ Petite histoire :

-> On raconte (séfer haNiggounim - intro) que le rav Schnéour Zalman de Liadi se trouvait un jour dans la ville de Shklo, une ville regorgeant de gens brillants, sages et érudits en Torah.
Ils se sont rassemblés autour du rav Schnéour Zalman et l'ont assailli de questions talmudiques et d'interrogations. Avant de répondre, le Rabbi chanta d'abord devant eux l'une de ses chansons qui était remplie de dvékout intenses.
L'effet sur les sens des auditeurs était si fort qu'ils s'éveillaient avec des sentiments profonds de joie et d'allégresse de l'âme, à tel point que toutes leurs questions disparaissaient d'elles-mêmes!

[le chant est capable de faire émerger la sagesse intérieure pour motiver et faciliter une compréhension plus profonde. Même l'intelligence et la mémoire d'une personne peuvent être renforcées et stimulées par un chant approprié. ]

Après ce monde (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Après ce monde (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Vous, qui vous attachez à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).
Tout comme vous êtes tous vivants aujourd'hui, vous serez tous vivants dans le monde à venir.
[guémara Sanhedrin 90b]

-> Où y a-t-il une allusion au monde à venir dans ce verset : "Vous, qui vous attachez à Hachem votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui"?

S'attacher à Hachem est impossible dans ce monde, où l'âme est revêtue d'un corps. Le verset doit se référer au monde à venir et nous dire : Dans le monde à venir, où vous vous attacherez à Hachem, vous serez tous vivants, tout comme vous l'êtes aujourd'hui, lorsque vous vous tenez ici avec votre corps et votre âme réunis.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> La récompense du monde à venir est abordée dans la Torah de manière cachée, par des recombinaisons de lettres. Pourquoi n'est-elle pas mentionnée explicitement dans la Torah?

La Torah ne parle pas du monde à venir parce que tant que nos âmes sont dans des corps physiques, nous ne pouvons pas le comprendre. Même le vocabulaire pour le décrire fait défaut. Nous sommes obligés d'utiliser des termes empruntés à ce monde, aussi inappropriés soient-ils.
Puisque nous percevons ce monde, nous empruntons l'expression "monde" et disons le "monde à venir".
Et puisque dans ce monde il y a des travailleurs, et qu'ils sont payés, nous empruntons les termes "paiement" ou "récompense" et parlons du "paiement" ou de la "récompense" pour les mitsvot.
La récompense des justes dans le monde à venir est appelée "délice", car ce terme exprime la joie et le plaisir dans ce monde, bien qu'il n'exprime en aucun cas la joie du monde à venir.
De même, la Torah est appelée "lumière" et les Sefirot sont appelées "lumières", non pas parce que c'est ce qu'elles sont, mais parce que dans ce monde, il n'y a rien de plus important et de plus précieux que la lumière.

Comme nous ne pouvons pas décrire, et encore moins comprendre, la récompense qui attend les justes dans le monde à venir, la Torah n'en parle pas explicitement.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 2, Kalla 1]

<--->

-> [Dans le monde à Venir,] les justes s'assoient avec leur couronne sur [litt. dans] leur tête et jouissent de l'éclat de la Présence divine.
[guémara Béra'hot 17a]

-> En plus des couronnes de lumière provenant de la Torah qu'ils ont apprise à haute voix avec leur bouche et des mitsvot qu'ils ont accomplies avec leurs mains, ils ont aussi des couronnes provenant des bonnes pensées qui étaient dans leur tête.
[Ben Ich 'Haï - Benayahou 2]

-> Le Arizal explique que ces couronnes sont des lumières que les justes ont créées en étudiant la Torah.
La guémara ne dit pas que les justes voient l'éclat de la Présence divine, mais qu'ils en profitent, car elle ne peut être vue. Lorsque la lumière de la Présence divine brille sur les couronnes des justes, l'effet est analogue à celui du soleil qui brille sur un diamant.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> Rabbi Yosef, fils de Rabbi Yéhochoua ben Lévi, s'affaiblit et faillit mourir. À son retour, son père lui demanda : "Qu'as-tu vu?"
Il répondit : "J'ai vu un monde à l'envers : ceux qui sont en haut (ici bas), en bas, et ceux qui sont en bas, en haut"
Il lui dit : "Mon fils, tu as vu un monde de clarté."
[guémara Pessa'him 50a]

-> Rabbi Yosef voyait les gens ordinaires, sans instruction, dans le monde à venir. Ce monde semblait à l'envers : certains de ceux qu'il savait avoir été des philanthropes riches et respectés dans ce monde étaient assis en dessous de pauvres qu'ils avaient soutenus.
Son père a dit : Cette situation n'est pas à l'envers, mais elle est conforme à la loi. En effet, nos Sages ont dit : "Plus que le maître de maison ne fait pour le pauvre, le pauvre fait pour le maître de maison" (midrach Vayikra rabba 34,10).
Puisque les pauvres qui reçoivent la charité ont plus de mérite que les riches qui la donnent, ils ont droit à un plus grand honneur dans le jardin d'Eden.
[Ben Ich 'Haï - Benayahou 2]

[le monde à Venir est celui de Vérité, qui n'est pas celle du monde non-juive, de notre logique, qui nous arrange, ... mais celle parfaite d'Hachem. ]

<--->

-> Ce monde est un soixantième de [la taille] du Jardin [d'Eden], et le Jardin [d'Eden] est un soixantième de la taille d'Eden, et Eden est un soixantième de la taille du Guéhinam.
[guémara Pessa'him 94a]

-> Le Arizal (Ets ha'Haïm) enseigne que les parties de l'âme roua'h et néchama résident dans le jardin d'Eden supérieur, tandis que la partie de l'âme néfech réside dans le jardin d'Eden inférieur qui existe sur terre.

Le jardin d'Eden inférieur doit être très grand, car on y trouve toutes les âmes de néfech des justes, depuis Adam jusqu'à la fin des générations. Ils sont vêtus de corps raffinés ressemblant à ceux avec lesquels ils ont vécu dans ce monde, qui à leur tour sont recouverts de vêtements raffinés qui ne sont pas faits de matières terrestres.
Ces corps n'ont pas besoin de nourriture ni d'eau ; ils vivent du parfum du jardin d'Eden et de la nourriture spirituelle qui descend jusqu'à eux.
Chaque tsadik se voit attribuer une demeure en fonction de son honneur. Ils passent leur temps à apprendre la Torah au niveau de l'Essence du Secret, que nous ne pouvons pas saisir dans ce monde.

Comment un jardin soixante fois plus grand que le monde peut-il exister dans le monde?

La guémara (Baba Batra 99a) nous dit que l'Arche et les Chérubins ne prenaient pas de place dans le Saint des Saints. Or, l'Arche était constituée de matériaux terrestres sur lesquels reposait la sainteté, alors que le jardin d'Eden est composé de matières très pures et raffinées sur lesquelles repose une sainteté beaucoup plus grande et plus puissante. Si l'Arche et les Chérubins n'occupaient pas d'espace dans le Saint des Saints, il est certain que le jardin d'Eden n'occupe pas d'espace physique dans le monde.
[Ben Ich 'Haï - Rav Péalim 2, Ora'h 'Haïm 1]

<--->

-> Celui qui s'occupe de la Torah lichma mérite beaucoup de choses (Pirké Avot 6,1)

-> Le mot lichma (לשמה) est généralement traduit par "pour lui-même" (à la différence de pour mon profit/intérêt personnel).
Mais rabbi 'Haïm Vittal (Chaar Maamaré Razal 16) l'a scindé en deux mots : léchem hé (לשם ה - pour l'amour de cinq [hé]) = les 5 aspects de la Torah. Les 4 aspects de la Torah étudiés sur terre sont connus sous le nom de Pardess (verger) acronyme de : pshat, rémez, drach et sod.
Les justes du jardin d'Eden, dont les corps sont extrêmement raffinés, apprennent le 5e aspect, connu sous le nom d'Essence du Sod (secret le plus intime).
Si Israël n'avait pas fait le Veau d'or, le poison du serpent l'aurait entièrement quitté, et ils auraient été capables d'apprendre l'Essence du Sod même dans ce monde.

Comment les justes du jardin d'Eden peuvent-ils apprendre l'Essence du Sod?
Le poison du serpent est entré dans l'homme lorsqu'il a mangé le fruit de l'Arbre de la Connaissance. Par conséquent, plus une personne restreint son désir de manger et de boire, plus la quantité de poison en elle diminue, et plus elle se sanctifie.
Bien que les justes du jardin d'Eden aient des corps, la matière dont ces corps sont composés est extrêmement raffinée. Ils sont encore plus raffinés lorsqu'ils respirent l'air pur et saint du jardin d'Eden. Par conséquent, ils peuvent vivre du seul parfum, sans nourriture ni boisson. Il s'ensuit que les justes du jardin d'Eden ont une meilleure compréhension de la Torah que les tsaddikim vivants.
[Ben Ich 'Haï - Yédé 'Haïm 625]

<--->

-> Lorsque Rabbi Bon, fils de Rabbi 'Hiya, mourut jeune, Rabbi Zéra donna la parabole suivante :
À quoi peut-on comparer cela? À un roi qui embauchait beaucoup d'ouvriers. L'un d'eux travaillait beaucoup plus que les autres. Que fit le roi? Il le prit avec lui et se promena avec lui long et court. Vers le soir, les ouvriers vinrent recevoir leur salaire. Il donna à cet ouvrier son salaire en entier. Le roi leur dit : "Celui-ci a fait en deux heures plus que vous n'avez fait en toute une journée".
De même, Rabbi Bon a accompli en 28 ans ce qu'un disciple expérimenté peut apprendre en 100 ans.
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 2:8]

-> Les mots "long et court" dans la promenade du roi avec son employé spécial font allusion aux enseignements de Torah concis qui sont dits dans les yéchiva des justes dans le jardin d'Eden.
Ils sont courts en mots, mais longs en qualité ; car puisqu'ils sont clairs et vrais, sans aucun doute, il n'est pas nécessaire de les étayer par des arguments et des preuves.

Pourtant, Rabbi Bon ne pourrait-il pas se plaindre que s'il était resté dans le monde pour une durée de vie normale, il aurait acquis une plus grande récompense pour l'étude de la Torah (Yefeh Mareh)?

Nous déduisons de la parabole que Rabbi Bon n'a pas du tout raté son coup. Pendant les quarante et quelques années qui ont manqué à sa vie sur terre, Rabbi Bon a étudié la Torah dans le jardin d'Eden. Pour ces années, il a été récompensé comme s'il avait appris la Torah sur terre, mais la qualité de l'apprentissage "long et court" était supérieure à celle de l'apprentissage terrestre.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

<--------------------------->

-> Chaque juif a une part dans le monde à venir.
[guémara Sanhedrin 90a]

-> Hachem a préparé pour chaque juif une part du monde à Venir adaptée à son âme, mais elle ne lui est donnée qu'après qu'il soit entré dans ce monde et qu'il ait accumulé les mitsvot et les bonnes actions.
Mais que se passe-t-il s'il commet un fauté? Perdra-t-il sa part dans le monde à venir?

C'est pour cela que D. nous a donné le don du repentir. Grâce au repentir et à la souffrance, la faute est corrigée et la personne conserve sa part dans le monde à venir.
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim]

<--------------------------->

-> L'éloge funèbre d'une personne permet de savoir s'il s'agit ou non d'un fils du monde à Venir ... .
[guémara Shabbat 153a]

-> La plupart des juifs se trouve au niveau "d'avoir une part dans le monde à venir", ce qui signifie qu'ils ont besoin de l'aide des tsadikim pour s'élever.
Un niveau plus élevé consiste à être "un fils du monde à venir", c'est-à-dire l'un des tsadikim qui peut s'élever lui-même et élever les autres aussi.

Si les gens pleurent à l'enterrement d'une personne, c'est le signe qu'au cours de sa vie, elle a aidé les autres. Elle a élevé leurs prières et leurs mitsvot à un niveau élevé grâce à ses propres prières et mitsvot, et c'est pourquoi ils pleurent maintenant sur lui ; car même s'ils ne sont pas conscients de ce qui se passe dans les mondes supérieurs, leurs âmes en sont conscientes.
Le fait que les gens pleurent est aussi un signe qu'il a atteint le niveau du "monde à Venir", par lequel il aidera les autres à s'élever vers le monde à Venir, et c'est pourquoi les autres sont poussés à pleurer sur lui.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

Les 12 Tribus (selon le Sfat Emet)

+ Les 12 Tribus (selon le Sfat Emet) :

-> Le mérite des [douze] tribus persévère même dans les jours les plus sombres de l'exil.
La guémara (Pessa'him 85b) dit que "même une cloison de fer (mé'hitsa chél barzel) ne peut séparer Israël de son Père qui est au Ciel".
Cela fait allusion aux douze "fenêtres" du Ciel qui permettent à la réflexion des tribus de filtrer jusqu'à la terre, comme l'écrit le roi Shlomo : "Il observe par les fenêtres" (machguia'h min a'halomot - Chir Hachirim 2,9) = Hachem regarde à travers les douze fenêtres du Ciel et invoque en ce moment le mérite des tribus au nom de leurs descendants, le peuple juif.
[Chémot 5646]

[la suite et fin de ce verset : "Il regarde par les treillis" (métsits min a'harakim), qui sont des ouvertures plus étroites que des fenêtres, peut faire allusion au mérite des 70 âmes qui sont descendues en Égypte et qui ont constitué la pierre angulaire de la nation juive. ]

-> L'impact des [douze] tribus imprègne l'histoire juive jusqu'à la fin des temps ...

Les [douze] tribus sont comparées aux douze piliers qui soutenaient le bassin de Salomon [yam chel Shlomo - Méla'him 7,23], dans la mesure où ce monde est comparé à la mer (kémayim layam mé'hassim) et est soutenu par leur mérite.
[Bamidbar 5648]

-> Alors que les Patriarches transmettent les bénédictions d'Hachem, les tribus sont les parfaits bénéficiaires de ces bénédictions.
La relation entre les 3 Patriarches, les transmetteurs originaux des bénédictions d'Hachem, et leurs 12 enfants, les bénéficiaires, peut être comparée aux 3 bénédictions sacerdotales (birkat Cohanim) transmises par les Cohanim et aux 12 bénédictions intermédiaires du Shmoné Esré dans lesquelles Israël cherche à atteindre et à absorber les bénédictions d'Hachem.
[Nasso 5660]

-> Alors que les 3 fêtes (Régalim) correspondent aux 3 Patriarches, les 12 portes du Mont du Temple, qui servent de passerelle entre le Temple et les régions les plus éloignées de la terre d'Israël, correspondent aux 12 tribus.
[Shoftim 5657]

-> Les 12 tribus correspondent aux 12 mois de l'année.
Chaque Roch 'Hodech, Hachem renouvelle l'univers au mérite des tribus ...

Le "profil" des 12 tribus est gravé sur le Trône de gloire d'Hachem. Lorsque Hachem "regarde" leur ressemblance, il invoque leur mérite éternel pour soutenir l'univers.
Comme le suggère Yéchayahou (66,2) : "véél zé abita" (וְאֶל זֶה אַבִּיט) = Je [Hachem] regarderai זֶה : dont la valeur numérique est douze, les 12 tribus.
[Vaéra 5645]

Nos Patriarches (selon le Sfat Emet)

+ Nos Patriarches (selon le Sfat Emet) :

-> Les Patriarches n'ont jamais cessé de penser, ne serait-ce qu'un instant, à leur amour pour Hachem et à leur désir de parvenir à une relation intime (dvékout) avec Lui ...

Lorsque les Bné Israël le méritent, les forces spirituelles générées par les Patriarches sont apparentes.
Même dans l'exil, leur puissant héritage demeure, caché dans chaque âme juive.
Chacune des 3 prières quotidiennes (instituées par les 3 Patriarches) suscite cette force latente et fait remonter à la surface le désir du juif de s'attacher à Hachem.
[Sfat Emet - Vayéra 5661]

-> En restant fidèle à Hachem à travers 10 épreuves (cf. Pirké Avot 5,3), Avraham a permis à ses descendants de surmonter toutes les forces naturelles susceptibles de les empêcher de servir Hachem.
[Sfat Emet - Vayéra 5659]

-> Chaque action des Patriarches était destinée à créer un précédent pour leurs enfants, par exemple, tous les martyrs juifs ont tiré leur force du sacrifice d'Avraham et d'Its'hak à la Akéda.
[Sfat Emet - Vayéra 5637]

-> Rien ne se produit dans ce monde sans la connaissance des Patriarches.
La décision d'Hachem de consulter Avraham avant de raser Sodome en est la preuve ...

Même de nos jours, après leur décès, Hachem "consulte" les âmes saintes [des Patriarches] avant d'émettre un décret [sur notre monde].

Ils ont mérité cette distinction en vénérant Hachem et en s'attachant à Lui à chaque instant de leur vie.
Par conséquent, Hachem ne leur cache rien.
[Sfat Emet - Vayéra 5640]

<--->

-> La guémara (Béra'hot 26b) affirme que les 3 prières quotidiennes ont été instituées par les Patriarches. Ils ont bénéficié de cette distinction en raison de la nature désintéressée de leurs prières, priant non pas pour leur gain personnel, mais simplement pour qu'Hachem obtienne la faveur de Ses créations.
[Sfat Emet - 'Hayé Sarah 5647]

-> Les Patriarches ont servi de véhicule pour transmettre la bénédiction d'Hachem au peuple juif.
[Sfat Emet - 'Hayé Sarah 5655]

-> Une étincelle d'Avraham est ancrée dans chaque âme juive. Cette étincelle est protégée par Hachem et aide chaque juif sincère à surmonter toute épreuve spirituelle dans ce monde.
[Sfat Emet - Toldot 5632]

<--------->

-> Même si le mérite de nos Patriarches est épuisé, la guéoula finale se produira par le mérite de nos Matriarches.
[Sfat Emet - Pessa'h 5642]

<-------------->

-> Les Patriarches ont subi des épreuves qui n'étaient pas nécessaires à leur propre développement spirituel, mais qui avaient pour seul but de donner l'exemple aux générations futures.
[...]
Les juifs d'Égypte ont enduré de nombreuses souffrances afin de minimiser les souffrances des générations futures.
[Sfat Emet - Vayéra 5659 ; Pessa'h 5640]

Après ce monde -> 2e partie : le Guéhinam (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Après ce monde -> 2e partie : le Guéhinam (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> L'air du jardin d'Eden inférieur est extrêmement saint et pur, ce qui fait que le corps des habitants est si raffiné qu'ils n'ont pas besoin de nourriture ; respirer l'air suffit à les rassasier.
La satisfaction et le contentement sont caractéristiques du jardin d'Eden.

Et comme D. a créé un contrepoids pour chaque chose (Kohélet 7,14), il a créé le Géhinam, l'opposé du jardin d'Eden.
[Ben Ich 'Haï - Yédé 'Haïm 625]

<--->

-> [Après leur mort, même les réchaïm] acceptent la justice du jugement de D., et disent devant Lui : "Maître de l'Univers, Tu as bien jugé, Tu as bien acquitté, Tu as bien condamné, et il convient que Tu aies préparé le Guéhinam pour les réchaïm et le Jardin d'Eden pour les justes.
[guémara Erouvin 19a]

[on a beau faire le malin ici-bas, mais dans le monde de Vérité tout devient évident et l'on ne peut que reconnaisse la réalité d'Hachem.
Une des plus grandes souffrances après notre monde, et la réalisation de ce qu'on aurait pu faire de notre vie et que nous n'avons pas fait, notre yétser ara nous l'ayons volé. ]

<--->

-> "... dit Hachem, Qui a un feu dans Sion" (Yéchayahou 31,9) = il s'agit du Guéhinom.
[guémara Erouvin 19a]

-> Comment le Guéhinam, qui est soixante fois plus grand que le jardin d'Eden, qui est lui-même soixante fois plus grand que le monde, peut-il être situé à Sion?

Le Guéhinam, étant un lieu spirituel, ne prend pas de place, tout comme le jardin d'Eden, l'Arche et les Chérubins ne prennent pas de place.
De plus, le Arizal (Ets 'Haïm) affirme que le Guéhinam se trouve au nord et le jardin d'Eden au sud.
Dans ce verset, Sion ne fait pas référence à Jérusalem. Il signifie tsiyoun, "un endroit désigné". Hachem a un feu dans un endroit désigné au nord.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> Le Guéhinam a 3 entrées : une dans le midbar (généralement traduit par "désert"), une dans la mer et une à Yérouchalayim.
[guémara Erouvin 19a]

-> Les péchés qui font tomber une personne dans le Guéhinam sont constitués de trois cordes.
L'une est midbar, de dibour, "parole".
L'autre est le désir, que l'on compare à la mer : "Tous les fleuves se jettent dans la mer, et la mer n'est pas pleine" (Kohélet 1,7), car une personne veut toujours plus que ce qu'elle a.
La troisième est l'autosatisfaction. Yérouchalayim, de yiré chalem, signifie "il se considère comme parfait", même s'il ne l'est pas.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

<--->

-> Celui qui est arrogant tombe dans le Guéhinam.
[guémara Avoda Zara 18b]

-> Ce n'est pas un hasard si la guémara dit "tombe" plutôt que "va".
Le Guéhinam a trois entrées latérales et une "bouche" ouverte très étroite au sommet, comme une cheminée.
"Il t'a même attiré hors de l'étroitesse" (Iyov 36,16) = hors du Guéhinam, dont la bouche est étroite et dont la fumée s'accumule à l'intérieur (guémara Ména'hot 99b).
Parmi les réchaïm, il y a ceux qui se rendent au Guéhinam par les entrées latérales et qui subissent le bûcher, l'un des quatre types de peine capitale prescrits par la loi de la Torah.
D'autres tombent dans le Guéhinam par l'ouverture étroite et subissent également la lapidation (sekila), l'un des quatre types de peine capitale prescrits par la loi de la Torah.
Une personne arrogante tombe dans le Guéhinam ; elle souffre à la fois de brûlure et de lapidation.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> Le Guéhinam s'approfondit pour celui qui profane sa bouche.
[guémara Shabbat 33a]

-> Qu'est-ce que l'approfondissement du Guéhinam fait au fauteur?
Parfois, les âmes des justes sont conduites près de l'entrée du Guéhinam afin d'attirer les âmes vers l'extérieur (Séfer haLikoutim 75). L'âme du tsadik apporte alors un certain soulagement aux réchaïm dans le Guéhinom, tout comme une personne souffrant d'un soleil brûlant apprécie l'ombre projetée par un passant.
Mais une personne qui est profondément enfoncée dans le Guéhinam est loin de son entrée et n'obtient aucun soulagement du passage du tsadik.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> Le Guéhinam a 7 noms : Chéol, Avadon, Béer Sha'ḥat, Bor Sha'on, Tit HaYaven, Tsalmavet, et Eretz HaTa'ḥtit.
[guémara Erouvin 19a]

-> Si Chéol signifie un trou/tombe, comme on le traduit généralement, pourquoi est-ce un nom pour Guéhinam?

Chéol vient plutôt de hashalah, "prêter". Pour souffrir correctement dans le Guéhinam, la partie de l'âme néfech a besoin d'un corps. Comme son propre corps se trouve dans la tombe, on lui prête un autre corps pour qu'elle puisse souffrir.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

<--->

-> "Le juste tombe sept fois et se relève" (Michlé 24,16)

-> Le mot "sept" fait allusion au Guéhinam, qui a sept noms. Il arrive qu'un tsadik tombe dans le Guéhinom afin de faire remonter des âmes juives qui y sont punies.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> La guémara demande : [le Guéhinam] n'a-t-il pas aussi le nom de : Tofté ... la guémara répond : [Ce nom est une description,] qui signifie que quiconque se laisse séduire [mitpaté] par son mauvais penchant y tombera.
[guémara Erouvin 19a]

-> Il existe deux types de péché, chacun ayant son propre Guéhinam.
Le premier type de péché provient des attraits du mauvais penchant, qui est une sorte de mauvais ange, une force indépendante du corps. Pour ce type de faute, l'âme est jugée seule dans le Guéhinam.
L'autre type de péché est dû au poison du serpent, qui se trouve dans le corps et dans l'âme.
Chaque fois qu'une personne commet un péché de ce type, une force d'impureté est créée et un corps semblable au sien se forme dans le Guéhinam. Pour intensifier la douleur du pécheur, l'âme est jugée avec le corps fait de l'impureté du péché. De plus, de même que lorsqu'un jumeau souffre, l'autre le ressent, de même lorsque le corps créé à partir du péché souffre dans le Guéhinam, le corps dans la tombe souffre également.

Le midrach (Tana d'Eliyahou Zouta 17) raconte que Rabbi Akiva a trouvé un homme mort qui portait du bois et courait sur les montagnes. L'homme dit à Rabbi Akiva qu'il avait reçu l'ordre de couper du bois avec lequel il serait lui-même brûlé chaque vendredi.
Il s'agissait d'un corps créé à partir de péchés dans lequel la partie de l'âme néfech devait être jugée (Mahara haCohen).

Chaque type de péché a son propre Guéhinam.
La guémara définit le Tafté comme "l'endroit où tombe une personne séduite (mitpaté) par son (mauvais) penchant". Le terme "son penchant" fait référence à celui qui fait partie de lui, issu de la souillure/impureté du serpent [originel].
Le Tafté est donc ce Guéhinam dans lequel l'âme est revêtue d'un corps fait de ses propres péchés, puis jugée.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> Ceux d'Israël et des nations non-juives qui fautent délibérément avec leur corps descendent dans le Guéhinam, où ils sont jugés pendant douze mois. Au bout de douze mois, leurs corps sont détruits et leurs âmes sont brûlées ; le vent les disperse et elles deviennent de la cendre sous la plante des pieds des justes.
[guémara Roch Hachana 17a]

-> Dans le Guéhinam, il n'y a pas de cendres. Il s'agit d'une métaphore.
Les âmes des réchaïm sont "brûlées" afin de séparer le mauvais du bon. Mais parce qu'il y a tant de mauvais et si peu de bon, il n'en reste pas assez pour leur donner une identité indépendante.
Au lieu de cela, elles seront ajoutées aux grandes âmes des justes. Comparées à ces grandes âmes, les bonnes parties des âmes des réchaïm sont comme des cendres collées à la plante des pieds d'une personne.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

-> Le mot "épher" (cendres - אפר), est composé des mêmes lettres que "péer" (gloire - פְּאֵר).
Les juifs étaient destinés à la gloire : "Israël, en qui je serai glorifié" (Yéchayahou 49,3). En fautant, ils ont transformé leur gloire en cendres.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

<--->

-> Cinq représentent un soixantième : le feu, le miel, le Shabbat, le sommeil et le rêve.
Le feu représente un soixantième du Guéhinam.
[guémara Béra'hot 57b]

-> Le feu du Guéhinam est certainement des centaines de milliers de fois plus puissant que n'importe quel feu terrestre. La guémara parle d'un sur soixante parce que dans les lois de la cacherout, "soixante pour un" est le ratio d'annulation ; par exemple, si une once de soupe de poulet tombe dans soixante onces de lait, le lait peut être bu parce que la soupe de poulet est annulée, comme si elle n'était pas là du tout.
Lorsque la guémara nous dit que le feu est un sur soixante du guéhinam, cela signifie que comparé aux feux du guéhinam, un feu terrestre n'est rien.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> Les apostats et les traîtres ... le Guéhinam se termine, mais eux ne se terminent pas ... Ils sont appelés "Bné Guéhinam".
[guémara Roch Hachana 17a]

-> Bné signifie "fils de". Certains des réchaïm sont brûlés dans les feux de Guéhinam, puis ils sont renouvelés et brûlés à nouveau.
Ce processus peut se répéter des centaines de milliers de fois pour une seule personne. Puisque ces personnes renaissent et se renouvellent dans le Guéhinam, elles sont appelées "fils du Guéhinam".

Bné peut également être compris comme boné (bâtisseurs de). Au fur et à mesure que le nombre de réchaïm augmente dans le Guéhinam, le Guéhinam se construit et s'étend.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> Malheur aux érudits en Torah qui étudient la Torah mais n'ont pas de crainte du Ciel ...
Rava dit aux Sages : "Je vous en prie, n'héritez pas de deux Guéhinam.
[guémara Yoma 72b]

-> La guématria de "yira" (crainte), est deux fois la guematria de "Guéhinam", pour indiquer que si une personne ne craint pas le Ciel, elle sera punie par deux Guéhinam : le Guéhinam de neige, pour ceux dont le mauvais penchant a refroidi leur désir d'accomplir les mitsvot, et le Guéhinam de feu, pour ceux dont le mauvais penchant les a enflammés pour la faute.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> Le feu de Guéhinam ne domine pas les érudits en Torah.
[guémara 'Haguiga 27a]

-> Lorsque A'her [Elicha ben Abouya] mourut, on dit [au ciel] : "Il ne sera pas jugé [au Guéhinam], et il n'entrera pas dans le monde à venir. Il ne sera pas jugé [au Guéhinam] parce qu'il étudiait la Torah, et il n'entrera pas dans le monde à Venir parce qu'il a péché."
Rabbi Méir dit : "Il vaut mieux qu'il soit jugé [au Guéhinam] et qu'il entre dans le monde à Venir. Quand je mourrai, de la fumée s'élèvera de sa tombe!"
Lorsque Rabbi Méir mourut, de la fumée s'éleva de la tombe d'A'her.
[guémara 'Haguiga 15b]

-> Elicha ben Abouya, connu sous le nom de A'her, était un Tanna qui s'est rebellé contre Hachem.
Si le feu de Guéhinam ne domine pas les érudits de la Torah, pourquoi de la fumée s'est-elle élevée de sa tombe?

Dans le Guéhinam, il y a plusieurs départements : l'un de feu, l'autre de fumée, un autre encore de neige et de grêle.
Les érudits de la Torah ne sont pas jugés dans le feu ; et en effet, Elicha ben Abouya a été jugé dans la fumée.

Une autre façon de comprendre le passage est que le feu de Guéhinam touche les érudits en Torah mais ne les réduit pas en cendres.
Dans le Guéhinam, les réchaïm sont réduits en cendres (Tikouné Zohar 40) ; ensuite, les cendres sont transformées en un corps, dans lequel l'âme entre, pour être à nouveau brûlée, à l'infini.
Les érudits en Torah, cependant, ne sont pas réduits en cendres. Ils souffrent de la douleur de la brûlure mais restent intacts.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

[le Ben Ich 'Haï y écrit que Rabbi Méïr a demandé que Elicha Ben Abouya puisse entrer au Guéhinam afin d'obtenir l'expiation de ses fautes. Au final, il va bénéficier pleinement de son étude de Torah, et il va mériter de s'asseoir à la grande table des justes sages d'Israël. ]

<--->

-> Le Guéhinam est appelé alouka (généralement traduit par la "sangsue"), c'est-à-dire un ver qui suce le sang d'une personne malade et en extrait la maladie.
De même, le Guéhinam enlève les scories des âmes qui y sont jugées, afin de les purifier.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - sur guémara Avoda Zara 17a]

<--->

-> Celui qui se moque des paroles des Sages est jugé avec des excréments bouillants.
[guémara Guitin 57a]

-> Le feu du Guéhinam brûle chaque personne selon l'étendue de sa méchanceté. Mais si l'un d'entre eux est jugé dans des excréments bouillants, les autres souffriront également de l'odeur. Tous insulteront et maudiront cette personne qui s'est moquée des paroles des Sages et qui leur a causé une souffrance supplémentaire. Cette injure sera plus douloureuse pour lui que sa souffrance physique.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 1, Téchouva 4]

<--->

-> Les hérétique s; et les informateurs/traites ; et les apostats [apikorsim] ; et ceux qui ont renié la Torah ; et ceux qui ont nié la résurrection des morts ; et ceux qui se sont séparés des voies de la communauté juive et ont refusé de partager la souffrance ; et ceux qui jettent leur crainte sur la terre des vivants ; et ceux qui ont péché et ont fait pécher les masses, par exemple, Yéroboam, fils de Nébat, et sa compagnie ; tous ces gens descendent dans la Guéhinam et y sont jugés pendant des générations et des générations ...
La Guéhinam se terminera, mais ils ne se termineront toujours pas ...
Et leurs visages au Jour du Jugement seront noirs et couverts de suie comme le fond d'une marmite.
[guémara Roch Hachana 17a]

-> Il existe un Guéhinam dans lequel l'ensemble de la population est punie ; ce Guéhinam finit par prendre fin.
Mais pour chaque apostat et traître, il existe un Guéhinam séparé et personnel, comme nous l'apprend la déclaration suivante : "S'il n'en est pas digne, il prend sa propre part et celle de son ami dans le Guéhinam" (guémara 'Haguiga 15a).
Ce Guéhinam personnel ne s'arrête pas là.

Une autre interprétation est qu'il y a plusieurs Guéhinam pour chaque personne méchante (racha).
Lorsqu'un Guéhinam est terminé, un autre est créé pour lui.

"Et leurs visages sont comme le fond d'une marmite" = lorsqu'une marmite est sur le feu, la partie la plus touchée est le fond ; elle devient la plus chaude et la plus noire.
Lorsqu'un racha brûle dans le Guéhinam, la partie la plus touchée est son visage, car les fautes sont gravés sur le visage, comme il est écrit : "L'expression de leur visage témoigne contre eux" (Yéchayahou 3,9).
Une autre raison pour laquelle le visage des réchaïm est brûlé plus sévèrement que le reste du corps est qu'ils ont le plus péché avec leur visage. Ils regardaient des images illicites, écoutaient des commérages malveillants, disaient des calomnies et mangeaient des aliments non casher.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> Dans l'avenir, le jardin d'Eden s'écriera : "Donnez-moi les justes! Je n'ai rien à faire avec les réchaïm ..."
Et ... le Guéhinam s'écriera : "Je n'ai rien à faire avec les justes. Qui veux-je? Les réchaïm!"
[midrach Chémot rabba 7,3]

-> Cela peut être compris à la lumière de l'explication du Arizal sur le verset : "Hachem tue et fait vivre, fait descendre au Guéhinam et en fait remonter" (I Chmouël 2,6) = il y a des tsadikim dont le seul péché réside dans leurs pensées. Le tribunal céleste les considère comme parfaitement justes, car seul Hachem connaît les pensées de l'homme.
En revanche, il y a des réchaïm qui ont eu des pensées de repentir juste avant de mourir et qui n'ont jamais réussi à se repentir dans les faits. Même un tel repentir a du poids, comme nous le montre la guémara (Kidouchin 49b) : "Si un homme se fiance à une femme à condition qu'il soit parfaitement vertueux, elle est fiancée ... Car même si nous savons qu'il est parfaitement racha, il peut avoir eu des pensées de repentir".

Lorsqu'une personne racha qui s'est repentie en pensée meurt, les anges désignés l'emmènent au Guéhinam parce qu'ils ne connaissent pas ses pensées. Hachem ordonne alors à un ange d'amener l'âme d'un tsadik qui a péché par la pensée au-delà de l'entrée du Guéhinam, afin que la sainteté de l'âme du tsadik attire l'âme du repentant. Le chagrin qu'éprouve l'âme du tsadik lorsqu'elle pense être conduite au Guéhinam expie ses péchés en pensée. [Séfer haLikoutim]

À l'approche de l'ère du machia'h, il y aura de nombreux cas de pécheurs qui penseront à se repentir sur leur lit de mort. Cela provoquera un tumulte sans précédent dans le jardin d'Eden et à Guéhinam.
Les anges qui gardent les portes du jardin d'Eden s'opposeront à l'accueil de ces repentis, qu'ils perçoivent comme des réchaïm. Ils s'écrieront : "Donnez-moi les justes! Je n'ai rien à faire avec les réchaïm".
Les anges en charge de Guéhinam n'ont aucune objection à accueillir les justes ; ... mais ils s'opposent certainement à ce que les justes descendent pour enlever leurs victimes. Ils s'écrieront : "Je n'ai rien à faire avec les justes, car ils ne viennent ici que pour détruire ma maison. De qui ai-je besoin? Les réchaïm!"
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich Hayil 1, Téchouva 1]

<--->

-> Ils t'appelleront par ton nom, t'installeront à ta place et te donneront ce qui t'appartient. On ne touche pas à ce qui a été préparé pour son ami.
[guémara Yoma 38a]

-> Après la résurrection, on vous appellera par le nom qui était le vôtre pendant votre vie.

Ils t'installeront à la place qui t'a été préparée dans le jardin d'Éden, car chaque personne y a une place qui lui est propre et qui a été préparée pour elle avant qu'elle n'entre dans ce monde. En plus de sa propre place, un tsadik reçoit la place qui a été préparée pour les réchaïm, mais il n'y touche pas. Au contraire, il la rend à son propriétaire après que celui-ci se soit repenti.

C'est dans cet esprit que le Arizal (Chaar haKavanot) explique notre demande dans la Amida : "Que Ta compassion s'éveille sur les justes ... et accorde une bonne récompense à tous ceux qui se confient sincèrement en Ton Nom. Mets notre sort avec eux pour toujours" = Mets notre sort avec les justes qui font sincèrement confiance à Ton Nom et qui ne veulent pas profiter des autres. Nous pouvons alors être sûrs qu'après notre repentir, ils nous rendront notre part du jardin d'Eden.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

Modifier la vérité (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Modifier la vérité (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Aimez la vérité et la paix" (aémet véashalom éavou - Zé'haria 8,19)

-> Hachem déteste le mensonge ... l'honneur d'une personne est de dire la vérité.
Nos Sages n'autorisent le mensonge que lorsqu'il est nécessaire pour rétablir la paix entre mari et femme ou entre amis.
[Ben Ich 'Haï - 'Houké haNachim 36]

<--->

-> Même dans l'intérêt de la paix, il nous est interdit de mentir.
Nous ne pouvons que "changer" nos mots afin de laisser place à 2 interprétations. Nous avons alors l'intention de dire la vérité, alors que l'auditeur entend un message erroné.
[...]
Le mot שקר (shéker - mensonge), de valeur 600, est numériquement équivalent à דרך שלום (déré'h shalom - le chemin de la paix).
Cela montre qu'au nom de la paix, on peut dire quelque chose qui semble faux.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou ; Ben Yéhoyada - guémara Yébamot 65b]

<--->

-> La femme de Rav lui causait du chagrin.
S'il lui disait : "Fais-moi des lentilles", elle lui faisait des petits pois. S'il lui disait : "Fais-moi des petits pois", elle lui faisait des lentilles.
Lorsque son fils 'Hiya grandit, son père lui dit : "Dis à ta mère de faire des lentilles". 'Hiya lui a demandé alors des petits pois, et elle a fait des lentilles.
Le rav lui dit : "Ta mère s'est améliorée." 'Hiya répondit : "C'est moi qui ai changé la demande."
Rav lui dit : "Parfois, un père peut apprendre de son fils. C'est ce que j'aurais dû faire. Mais tu ne devais pas, car il est écrit : 'Ils ont appris à leur langue à dire des mensonges, ils se sont fatigués à l'iniquité' (Yirmiyahou 9,4)."
[guémara Yébamot 63a - Rachi]

-> Les personnes que Yirmiyahou a réprimandées n'ont pas commencé par être des menteurs. Au début, elles avaient dit des choses fausses dans un but louable ou pour plaisanter. Mais lentement et sûrement, elles ont "appris à leur langue à dire des mensonges".
En conséquence de cela, elles se sont "fatigués à commettre l'iniquité" = elles ont fini par dire des mensonges par méchanceté, pour faire du mal.

Rav dit donc à son fils : Bien que ton intention soit de faire la paix, ne change pas tes paroles. car si tu prends l'habitude de parler faussement, tu finiras par en faire un mauvais usage.
[Ben Ich 'Haï - Bénayhou]

-> Nos Sages ont permis de "changer" nos paroles dans l'intérêt de la paix uniquement lorsque cela aurait eu des effets néfastes.
Rav disait à son fils : Puisque je peux supporter le comportement de ta mère sans me mettre en colère, il vaut mieux qu'elle continue comme elle est, plutôt que d'habituer ta langue au mensonge (Meiri).
[Ben Ich 'Haï - Torah Lichma 364]

<--->

-> C'est la justice, la justice (tsédek tsédek) que tu poursuivra (tirdof - תִּרְדֹּף), afin de vivre et d'hériter de la terre (Choftim 16,20)

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Choftim) nous enseigne :
Dans la Torah, "poursuivre" signifie généralement détruire, comme dans "Cinq d'entre vous en poursuivront (radéfou - רָדְפוּ) cent" (Bé'houkotaï 26,8).
Pourquoi, alors, nous dit-on de poursuivre tzedek - la vérité - comme s'il s'agissait d'un mal que nous voulions éradiquer?

Il y a des moments où nous devons nous éloigner de la vérité.
Hachem a demandé à Avraham : "Pourquoi Sarah a-t-elle ri en disant : Est-ce que vraiment j'enfanterai, alors que je suis devenue vieille?" (Vayéra 18,13).
En réalité, Sarah avait dit qu'Avraham était vieux (vadoni zakèn - Vayéra 18,12).
D. a changé les propos rapportés pour assurer l'harmonie entre les deux.

On apprend qu'il faut utiliser le mensonge lorsque c'est nécessaire pour la paix. Il est interdit d'être trop "vertueux" à ce sujet.
[...]

Il y a des moments où la vérité détruit et où le mensonge construit.
C'est ce que démontre le mot שקר (chéker - mensonge). Deux de ses lettres reposent sur une seule base, ce qui les rend instables. Mais pourquoi la première lettre, ש, est-elle parfois formée d'une base stable?
Pour montrer qu'il ne faut pas toujours rejeter le mensonge. De temps en temps, cela est nécessaire.

Revenons à notre verset : "tsédek tsédek, tu poursuivra, afin de vivre et d'hériter de la terre."
Le mot :tsédek, signifie "charité" ou "bonté".
Le verset laisse entendre que la vérité doit entraîner la charité et la bonté dans son sillage.
Parfois, la charité et la bonté exigent que vous "poursuiviez" et bannissiez la vérité. Quand?
"Pour que vous viviez" = quand la vie est en en jeu.

Si une personne gravement malade vous demande comment elle se porte, ne répondez pas : "Vous avez l'air de vous détériorer". Cela pourrait accélérer sa mort. Mentez et dites : "Vous avez l'air d'être en voie de guérison". La joie qu'elle éprouvera à l'entendre l'aidera peut-être à se rétablir.

Il se peut aussi que vous deviez bannir la vérité pour apporter la paix.
Supposons que Réouven ait envoyé un messager chercher quelque chose auprès de Shimon, qui a répondu en maudissant Réouven. Par la suite, Réouven demande à son messager : "Qu'a dit Shimon?". Pour éviter une querelle, Shimon doit s'abstenir de dire la vérité.

Poursuivre la vérité "et hériter de la terre" = bannir la vérité pour apporter la paix, qui préserve la terre.

La vérité (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ La vérité (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Le sceau d'Hachem est la vérité.
[guémara Shabbath 55a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) écrit :
C'est avec son sceau de la vérité que D. a établi les cieux.
C'est ce que suggère le verset : "Il a établi les cieux à l'empan (bazérét - בַּזֶּרֶת)" (Yéchayahou 40,12). Le mot זרת, a la même guématria que אמת (vérité) lorsque l'on écrit pleinement ses lettres (אלף מם תיו).

<--->

-> Vous qui vous attachez à Hachem, votre D., vous êtes vivants, chacun de vous, aujourd'hui (Vaét'hanan 4,4)

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Nasso) commente :
La vie dépend de la vérité, c'est l'un des 3 piliers sur lequel repose le monde (Pirké Avot 1,18).
[c'est pour cela que mentir est si néfaste, puisqu'impactant la base du monde. ]

La vérité caractérise Hachem, la Torah et Israël : "Hachem D. est vérité" (Yirmiyahou 10,10) ; "La Torah de la vérité était dans sa bouche" (Mala'hi 2,6) ; et "Je t'ai planté [Israël] d'une vigne noble, entièrement une semence de vérité" (Yirmiyahou 2,21).
C'est pourquoi D. a pris Israël en héritage (Haazinou 32,9) et que seul Israël pouvait accepter la Torah. Les nations du monde, attachées au mensonge, l'ont refusée.

Il a été dit à Israël : "Vous (atèm - אַתֶּם) , qui vous attachez à Hachem votre D., vous êtes vivants, chacun de vous, aujourd'hui". Réarrangées, les lettres de אתם s'écrivent אמת (émet - vérité).
Notre verset dit : Vous, qui vous attachez à D., vous êtes la vérité. Et la vérité apporte la vie.

<--->

-> La vérité apporte la vie au monde.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou - guémara Sanhédrin 97a]

[en effet, cette guémara rapporte qu'un rav (Tavot ou Tavyomi) a dit à Rava : Une fois, je suis arrivé dans un certain endroit, dont le nom est Vérité (קושטא), et dont les habitants ne s'écartaient pas de la vérité dans leurs déclarations, et dont aucune personne ne mourait prématurément. J'ai épousé une femme parmi eux, et j'ai eu d'elle deux fils.
Un jour, sa femme était assise et se lavait les cheveux sur la tête. Son voisin vint frapper à la porte. Il se dit alors : "Il n'est pas convenable de dire au voisin que sa femme prend un bain". Il lui dit : "Elle n'est pas là". Comme il s'était écarté de la vérité, ses deux fils moururent.
Les habitants de ce lieu se présentèrent devant lui et lui dirent : Qu'est-ce que cela signifie ? Il leur répondit : C'est la nature de l'incident, et il leur raconta ce qui s'était passé. Ils lui dirent : Quittez notre lieu, je vous prie, et ne provoquez pas une mort prématurée chez ces gens. ]

<--->

-> Hachem, qui séjournera dans Ton Tabernacle? Qui habitera sur Ta montagne sainte?
Celui qui marche dans la droiture, qui pratique la justice et qui dit la vérité dans son cœur. (Téhilim 15,1-2)

-> Le Ben Ich 'Haï ('Hayim véhaShalom) explique :
Beaucoup de gens disent la vérité de temps en temps, ou même la plupart du temps.
Notre passage fait l'éloge de la personne qui dit la vérité "dans son cœur".
Lorsque l'on écrit pleinement les lettres du mot לב (lev - cœur), on a : למד בית. "dans son cœur" = les lettres à l'intérieur de לב forment : תמיד (tamid - toujours).

Qui séjournera dans Ton Tabernacle? Celui qui dit toujours la vérité.

<--->

+ Vérité & guéoula :

-> Il dit : "Certes, ils sont mon peuple, des enfants qui ne mentent pas". Il est donc devenu leur Rédempteur (lémochia - למושיע). (Yéchayahou 63,8)

-> Le Ben Ich 'Haï (Birkat 'Haïm - haftara Nitsavim) commente :
Jérusalem sera reconstruite par la vérité, c'est pourquoi elle est appelée Cité de la Vérité (עִיר הָאֱמֶת - Zé'haria 8,3).
La monarchie Davidique sera rétablie par la vérité, comme il est écrit : "Un trône sera établi par l'amour bienveillant, et [le machia'h (descendant de David)] s'y assiéra par la vérité" (Yéchayahou 16,5 - Targoum Yonathan).

Israël aussi sera racheté par le mérite de la vérité, comme il est écrit : "La parole vraie s'affermira à jamais, et je ferai taire à jamais la langue fausse" (Michlé 12,19) = quand Israël renforcera son attachement au trait de la vérité, j'ôterai du monde l'esprit d'impureté.

Dans notre verset, D. dit : Ils sont assez justes pour être appelés mon peuple, car ils ne mentent pas. C'est alors "Il est devenu leur rédempteur (למושיע)".
La première moitié de למושיע [soit : למו] est un acronyme des paroles de Daniel : "une période, de deux périodes et demie" (לְמוֹעֵד מוֹעֲדִים וָחֵצִי - lémoéd moadim va'hétsi - Daniel 12:7), qui cachent la date de la rédemption finale.
La seconde moitié (שיע) forme le mot : ישע (yécha - la rédemption).

La rédemption finale viendra au mérite de la vérité

<--->

-> La parole vraie s'établira à jamais ; je ferai taire à jamais la langue mensongère (Michlé 12,19)

-> Le verset utilise le futur, ce qui signifie que cela n'est pas encore établi. Aujourd'hui, c'est la fausse parole qui domine, tandis que la vraie parole gît sur le sol. Dans l'avenir, la vérité surgira du sol. C'est alors que 'la vraie parole sera établie pour toujours'. [Zohar, Ki Tisa 188:2]

Ce principe est illustré par les lettres hébraïques.
La lettre shin représente : shéker (שֶׁקֶר), le "mensonge". Tav représente : émet (אֶמֶת), la "vérité" (guémara Shabbat 104a).
Pourquoi la lettre sheker est-elle représentée par la première lettre et la lettre emet par la dernière?
Le mensonge ne règne qu'au début. La vérité finira par l'emporter.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

-> "Mieux vaut gagner sa vie avec des carcasses qu'avec des mots." [guémara Pessa'him 113a]

-> Notre guémara met en garde contre les dangers d'être un vendeur et de gagner sa vie par la parole.
En effet, il est tentant de mentir et de tromper afin de réaliser la vente et d'obtenir une commission.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

<--->

+ Vérité et repentir :

-> "Prenez avec vous des mots (dévarim - דברים) et revenez à Hachem" (Ochéa 14,3)

Le terme דברים est une abréviation de דברי ברים (divré barim - des paroles de vérité).
En disant la vérité, vous pouvez vous repentir de toutes vos fautes et revenir à Hachem.

À l'avenir, "le reste d'Israël ne se corrompra pas [car] il ne dira pas de mensonges" (Tséfania 3,13).
Une fois qu'ils seront devenus exempts de fautes grâce à la vérité, ils se tiendront devant Hachem.
C'est ce que laisse entendre le verset : "Vous (אתם)" - אמת (vérité), vous vous tenez aujourd'hui, vous tous, devant Hachem, votre D." (Nitsavim 29,9).

<--->

-> Pourquoi les lettres de mensonge sont-elles proches les unes des autres [dans l'alphabet], alors que les lettres de la vérité sont éloignées les unes des autres? Parce que [dans notre monde] le mensonge est facile à trouver, alors que la vérité est rare. [guémara Shabbath 104a]

-> "Eliyahou vient... seulement pour éloigner ceux qui ont été approchés... et pour approcher ceux qui ont été éloignés" (Edouyot 8,7)

-> De nos jours, la majeure partie du monde adhère au mensonge et à la méchanceté qui l'accompagne ; "tout homme est trompeur" (kol aadam kozév - Téhili 116,11).
Dans l'avenir, Eliyahou changera cela. Il éloignera le mensonge (שֶׁקֶר - chéker), dont les lettres sont proches les unes des autres [dans l'alphabet hébraïque], et l'expulsera du monde ; et il rapprochera la vérité (אֶמֶת - émet), dont les lettres sont éloignées les unes des autres (début - milieu - fin de l'alphabet), de sorte que le monde entier y adhérera.
[Ben Ich 'Haï - Od Yosef 'Haï - drouchim Vayéra]

<--->

+ Toute la Torah sur une jambe :

-> Un païen vint trouver Shamaï et lui dit : "Je veux me convertir au judaïsme, mais seulement si tu m'enseignes toute la Torah alors que je me tiens sur une jambe".
Shamaï le chassa avec un bâton de maçon qu'il tenait à la main.
Le païen se présenta devant Hillel, qui le convertit. Hillel lui dit : "Ce que tu détestes, ne le fais pas à votre ami. Il s'agit de la Torah tout entière. Le reste est un commentaire. Va l'étudier".
[guémara Shabbath 31a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Comment le païen pouvait-il espérer apprendre toute la Torah en se tenant sur une seule jambe?

La vérité repose sur des bases solides (Shabbat 104a). Chaque lettre de אמת (vérité) repose sur des jambes solides, ce qui lui confère une certaine stabilité.
Le mensonge repose sur une seule jambe (Shabbat 104a). Les deux dernières lettres de שקר (mensonge), reposent sur un seul point, ce qui rend le mot instable.
La première lettre (ש) est parfois formée sur une base stable, car les menteurs commencent par un peu de vérité afin d'être crus (Anaf Yosef, citant le Arizal).

Le païen qui venait voir Shamaï et Hillel souhaitait étudier la Torah et faire partie d'Israël. Mais Israël s'attache à la vérité (Tséfania 3,13), tandis que les païens s'attachent au mensonge (Téhilim 144,11 ; Baba Batra 45a).
Le païen dit : "Enseigne-moi toute la Torah alors que je me tiens sur une jambe" = alors que j'adhère encore au mensonge.

Shamaï l'a chassé avec un bâton de mesure courant [Shammai était bâtisseur de métier], comme pour lui dire : La Torah est le fondement sur lequel le monde est construit, et on ne peut pas construire sur une fondation bancale et fausse/mensongère.

Hillel, cependant, a persuadé le païen d'abandonner le mensonge.
Hillel lui dit : "Ce que tu détestes, ne le fais pas à ton ami" = si tu ne veux pas que les autres agissent faussement avec toi, comment peux-tu agir faussement avec eux?
[tu ne veux pas qu'on te mente, alors pourquoi mens-tu?]

Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Le peuple d'Israël (juif) est encore plus élevé que les anges. C'est ce qui ressort de ce qui suit.
Les anges gardiens chantent devant Hachem pendant la nuit, mais ils sont silencieux le jour.
Pourquoi cela? Par respect pour Israël (guémara 'Hagigah 12b).

De plus, la source des âmes d'Israël est plus proche de D. que celle des anges, comme il est écrit : "Voici les Ariel-anges (אֶרְאֶלָּם) qui crient dehors" (Yéchayahou 33,7 ; Sha'aré Kédoucha 3,2) = ils sont en dehors de la sphère d'Israël.

Il est écrit : "Aujourd'hui, vous vous tenez (atèm nitsavim ayom) tous devant Hachem, votre D." (Nitsavim 29,9).
Le mot hébreu utilisé pour "se tenir" est nitsavim plutôt que l'habituel omedim.
Nitsavim suggère de se tenir debout dans la prière, comme 'Hanna qui s'est décrite en train de prier : "Je suis la femme qui a été nitsévet" (I Chmouël 1,26).
Moché dit à Israël : "Vous" et seulement vous "êtes nitsavim" - debout dans la prière - "aujourd'hui".
Vous êtes les seuls à prier le jour ; les anges ne prient que la nuit, par respect pour vous.

De plus, vous êtes le seul à être "devant Hachem ton D." ; les anges sont à l'extérieur.
Vous êtes plus proche de Lui qu'eux, car vos âmes proviennent d'un lieu plus élevé.

Cependant, parce que vous êtes plus haut que les anges, vous devez développer l'humilité, car celui qui est petit dans ce monde est grand dans l'autre (Zohar - 'Hayé Sarah 122b).
[Ben Ich 'Haï - drouchim Nitsavim]

<------>

-> Les âmes d'Israël proviennent de dessous le Trône de gloire (Zohar, midrach haNé'élam 1:125:2), alors que celles des anges proviennent d'une source plus éloignée de D.

Puisque les corps des anges sont si éphémères qu'ils ressemblent à des âmes, si leurs âmes étaient venues d'une source plus proche de D., ils auraient été capables de créer des mondes.
Les corps d'Israël, en revanche, proviennent de la terre. Quelle que soit l'élévation de leur âme, ils ne pourront jamais créer des mondes.
[Ben Ich 'Haï - Birkat 'Haïm - Haftara Béréchit]

<------>

-> Voyez comme vous êtes aimés de D., comme l'amour d'un homme pour sa femme.
[guémara Yoma 54a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou) commente :
Un homme apprécie davantage la nourriture que sa femme lui prépare et les choses qu'elle fait pour lui que la nourriture et les choses préparées par des serviteurs.
De même, le service d'Israël envers D. lui est plus agréable que le service des anges.

Par exemple, chaque jour, les anges disent la Kédoucha en toute sainteté et pureté, alors que la Kédoucha dite par Israël (les juifs) est plus agréable à Ses yeux.
Hachem dit : "Je n'ai pas de plus grand plaisir dans Mon monde que lorsque le peuple d'Israël se tient debout, les yeux levés vers le ciel, et qu'il dit : 'Saint, saint, saint est Hachem des armées' (kadoch, kadoch, kadoch Hachem tsévakot) " (Pirké Hékhalot).

<------>

-> Israël est plus précieux pour Hachem que les anges tutélaires. En effet, Israël chante en permanence, alors que les anges gardiens ne chantent qu'une fois par jour. Certains Sages disent : une fois par semaine. D'autres disent : Une fois par mois. D'autres encore disent : une fois par an, une fois tous les sept ans, une fois par jubilé, ou une fois dans l'éternité.
De plus, Israël mentionne le Nom après 2 mots, comme il est écrit : "Écoute, Israël, Hachem est ton D." (le Shéma). Mais les anges gardiens mentionnent le nom qu'après 3 mots, comme il est écrit : "Saint, saint, saint, Hachem des armées".
[guémara 'Houlin 91b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) écrit :
La raison de l'avantage d'Israël sur les anges est que la source des âmes d'Israël est plus proche de D.

<------>

-> Rabbi Yéhochoua ben Levi dit : À chaque commandement qui sortait de la bouche d'Hachem [au mont Sinaï], les Israélites reculaient de 12 mil (שְׁנֵים עָשָׂר מִיל soit environ 14 kilomètres), et les anges de service (mala'hé acharét) les faisaient avancer, comme il est écrit : "Les anges de service se sont enfuis" (Téhilim 68,13). Ne lisez pas yidodoun (יִדֹּדוּן - ils se sont enfuis), mais yédadoun (יְדַדּוּן - ils les firent marcher).
[guémara Shabbath 88b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique :
Après que les Israélites eurent reculé de 12 mil, les anges de service les ramenèrent. Un ange saisit chaque Israélite, homme, femme ou enfant, et l'aide à marcher vers le mont Sinaï, comme une femme qui promène son enfant en bas âge.
Pourquoi D. n'a-t-il pas simplement fortifié les Israélites pour qu'ils puissent avancer par eux-mêmes?

Hachem a délibérément gardé les Israélites faibles afin que les saints anges descendent du ciel pour les faire marcher. Les anges verraient alors à quel point les juifs sont précieux aux yeux de D. et ne s'opposeraient pas à ce qu'Il leur donne Sa Torah.
[...]

Les anges ont vu qu'ils étaient au-dessus des vicissitudes du temps et que les secrets de D. n'étaient révélés qu'à eux seuls. Ils dirent donc : "Donne ta splendeur [c'est-à-dire Ta Torah] aux cieux ... Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui?" (Téhilim 8,2-5).

Les anges ne doivent pas se sentir supérieurs au peuple d'Israël. Nous sommes soumis aux vicissitudes du temps parce que nous avons un corps physique.
De plus, l'honneur d'Hachem ne permet pas de révéler ses secrets à des êtres physiques/matériels. Néanmoins, les enfants d'Hachem (les juifs) sont plus importants à Ses yeux que les anges.

Pour le prouver, [au mont Sinaï] D. a rendu les juifs faibles, et les anges ont dû les aider à marcher.