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"Avraham tomba sur sa face et se mit à rire" (Lé'h Lé'ha 17,17)

-> Voici un commentaire du Divré Binah :
Nous pouvons nous demander pourquoi il était nécessaire qu'Avraham reçoive une autre assurance en plus de la première, où il lui avait été promis : "et je te donnerai un enfant d'elle"?

Nous pourrions peut-être suggérer la réponse suivante.
Il est connu que tout trait de caractère qu'une personne utilise dans sa avodat Hachem est éveillé dans les royaumes célestes, mesure pour mesure. C'est ce à quoi fait allusion le verset : "Hachem est ton ombre, Il est à ta droite" (Téhilim 121,5) ...

Une bonne mesure est toujours plus grande. Nous constatons dans le monde que lorsque le roi est joyeux, il est possible de réaliser de grandes choses qui, à d'autres moments, seraient impossibles.
De la même manière, lorsqu'il y a de la joie devant Hachem dans les royaumes célestes, il est possible d'accomplir toutes sortes de résultats merveilleux, qui ne sont alors pas considérés comme défiant la nature.
En effet, devant Hachem, il est indifférent que la nature soit altérée ou non ; ce n'est que du point de vue du bénéficiaire que le résultat est considéré comme merveilleux ...

Avraham avait compris cela. Par conséquent, lorsque la première assurance est apparue comme une altération des règles de la nature (avoir un enfant alors qu'elle avait 100 ans), quelque chose qu'il ne voulait pas, il a "ri". Cela signifie qu'il commença à servir Hachem avec une énorme joie. Cela éveilla une grande joie dans les royaumes célestes, et le salut ne fut donc plus considéré comme dépassant les limites de la nature.

C'est pourquoi Hachem l'assura une seconde fois, en raison de la joie qu'il avait éveillée.
"Mais ta femme Sarah enfantera un fils et tu l'appelleras 'Its'hak' = Car le jour où cette promesse s'accomplira sera bon pour toi aussi, Avraham, car il ne sera pas considéré comme une altération de la nature comme tu le craignais. Au contraire, il sera tiré de la joie qui s'est éveillée en-Haut à la suite de ta joie.

[ => On voit qu'en ayant de la joie ici-bas, on génère de la joie en-Haut chez papa Hachem, et on peut alors obtenir d'énormes choses, qui seraient sans cela impossible à avoir.
Plus on s'efforce à être joyeux, plus on apporte de la joie au Roi des rois, et le plus on pourra bénéficier de flux de bénédictions. ]

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[ b'h, issu du dvar Torah : https://todahm.com/2024/11/12/43613 ]

Lé’h Lé’ha – mériter une délivrance

+ Lé'h Lé'ha - mériter une délivrance :

-> Dans la paracha Lé'h Lé'ha, après qu'Avraham ait réussi à faire la guerre pour sauver son neveu Lot, il craint d'avoir épuisé ses mérites (Lé'h Lé'ha 15,1, et voir Rachi). Cependant, Hachem assure à Avraham
que sa récompense est très grande.
Avraham demande alors à Hachem quelle récompense Il peut bien lui accorder. Après tout, il n'a pas d'enfant et son seul héritier est son serviteur, Eliézer.
Hachem répond qu'Avraham mettra au monde un fils qui héritera de lui, et que ses descendants seront aussi nombreux que les étoiles du ciel : "Compte-les [les étoiles] si tu le peux ... ta descendance sera aussi nombreuse".
L'épisode conclut qu'Avraham "a cru en Hachem, et Il a considéré que c'était de la Tsédaka (droiture ou bonté) pour lui"(Lé'h Lé'ha 15,1-6).
Rachi (ibid. 15,6) explique que la foi inébranlable d'Avraham en la promesse d'Hachem a été considérée comme un mérite pour lui et comme un acte extrêmement juste.

=> Cela laisse perplexe. Ce n'était pas la première ou la plus grande démonstration de la foi inébranlable d'Avraham en Hachem. Il s'était laissé jeter dans une fournaise ardente plutôt que de renoncer à sa foi en Lui. Il avait enseigné la foi en Hachem pendant des décennies. Pourquoi cette foi particulière, en la promesse d'Hachem, est-elle considérée comme un acte méritoire?

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz répond (en se basant sur le Sforno - Béchala'h 15,6) qu'Avraham avait atteint un nouveau niveau de émouna, qui était désormais totalement inébranlable.
Avraham avait déjà conclu qu'il était physiquement incapable d'avoir des enfants. De plus, il comprenait les rouages de l'astrologie et savait qu'il était hors de question pour lui d'avoir des enfants. Enfin, sa femme et lui avaient dépassé l'âge normal de la procréation. Pourtant, lorsque Hachem lui annonça qu'il porterait un enfant, Avraham l'accepta sans l'ombre d'un doute.
Un tel niveau d'émouna est considéré comme un accomplissement méritoire, même pour quelqu'un de la stature d'Avraham.

-> Rachi (Vaéra 6,3) note qu'Hachem a délibérément traité les Avot (Patriarche) de cette manière. Afin de renforcer leur émouna, Il leur a promis des choses dont ils n'ont jamais vu la moindre trace de leur vivant.

Nous sommes tenus de renforcer notre propre émouna de la même manière.
La foi dans les promesses d'Hachem, même lorsqu'elles semblent ne pas correspondre à la réalité que nous percevons, génère un mérite extrêmement puissant pour nous.
En fait, le midrach (Yalkout Chimoni - Hochéa 2) affirme que la émouna que les juifs en Égypte avaient concernant leur libération éventuelle était en fait ce qui a permis à leur délivrance de se produire.
C'est la raison pour laquelle Moché a d'abord partagé la nouvelle de la délivrance avec les juifs lorsqu'il est retourné en Égypte. Ce n'est qu'ensuite qu'il alla parler à Pharaon (Chémot 4,31 ; 5,1). Il avait besoin d'allumer la flamme de la émouna des juifs avant que la délivrance ne se produise.
De même, le Sforno (Bo 12,11) écrit que lorsque le peuple juif a mangé le Korban Pessa'h la nuit précédant la sortie d'Égypte, il lui a été ordonné de le faire "(avec) vos reins ceints, vos chaussures aux pieds et votre bâton à la main" (Bo 12,11). Les juifs devaient agir comme s'ils étaient déjà en train de partir. Ils démontraient ainsi leur foi en la réalisation de la sortie d'Egypte, ce qui leur permettait de partir (voir Sforno - Vaéra 6,9).

-> Il nous est enseigné que c'est également de cette manière que la délivrance future doit se produire.
Ce même midrach (Yalkut Chimoni - Hochéa 2) poursuit : "Par le mérite de la émouna, nous mériterons la délivrance future et le rassemblement des exilés .... [tout comme] ils ont quitté l'Égypte grâce à [leur] émouna".

-> Ce concept est également crucial pour notre vie quotidienne.
Le moyen de nous racheter de nos difficultés personnelles est également la émouna.
Le midrach (Béréchit rabba 98,14) affirme que l'on se libère de la souffrance grâce à "l'espoir".
Le rav Yérou'ham explique cette affirmation ainsi :
Supposons qu'un juif souffre et qu'il renforce sa émouna en pensant que toute sa douleur vient d'Hachem. Il affirme qu'Hachem peut mettre fin à sa douleur à tout moment, et cette connaissance l'imprègne du grand espoir que les choses changeront.
C'est précisément cette émouna et cet espoir qui fournissent le mérite par lequel la délivrance [personnelle] d'une personne peut survenir.

Pourquoi en est-il ainsi?
La réponse est simple : Hachem veut nous racheter de nos problèmes. Cependant, Il attend que nous renforcions notre émouna.
En effet, le but même de la souffrance est souvent de renforcer notre émouna et de nous rapprocher de Lui.

Comment pouvons-nous renforcer notre émouna ?
Le rav Shach disait aux gens de revoir les récits miraculeux de l'histoire du peuple juif. En apprenant et en revoyant tous les détails de la sortie d'Egypte, de la division de la mer Rouge et autres, nous gagnerons en clarté dans notre émouna.
Cette foi plus puissante nous accompagnera tout au long de notre vie quotidienne. Plus nous voyons clairement qu'Hachem nous a délivré dans le passé, plus nous pouvons facilement envisager que cela nous arrivera dans le futur (voir Ramban - Bo 13,16).

Le rav Yé'hezkel Lévenstein vivait cela. Il consacrait beaucoup de temps à la réflexion sur la émouna, se remémorant et imaginant des événements tels que les 10 plaies, les miracles de la mer Rouge, le don de la Torah au mont Sinaï, la manne et bien d'autres encore.
En tant que responsable de la yéchiva (machguia'h), il parlait souvent de ces événements avec les bachourim, et ils étaient souvent le sujet de ses discours à la yeshiva. Il a atteint un niveau d'émouna si palpable que beaucoup témoignent de lui : "On pouvait lire sa émouna sur son visage".

Lorsque le Rav Levenstein est décédé, HaRav Shlomo Wolbe a fait son éloge : "nous avons perdu un juif qui faisait partie de la génération qui a quitté l'Égypte. Il est sorti d'Égypte avec la nation, portant fièrement les matsot sur son épaule. Il a traversé les eaux de la mer Rouge et a chanté après la noyade des Égyptiens. Le rav Yé'hezkel a vécu tout cela!".

Lé’h Lé’ha – Faire la volonté d’Hachem

+ Lé'h Lé'ha - Faire la volonté d'Hachem :

-> L'influence d'Avraham Avinou sur le monde est inimaginable.
Alors que tout autour de lui, les gens croyaient aux idoles, Avraham a reconnu le D. unique qui a créé l'univers, il s'est engagé sur une voie qui l'a distingué du reste de l'humanité.
La nation d'Israël, sa descendance, est devenue le summum de la création, dans le but de transmettre le message de la Torah au monde entier et de servir d'exemple à toute l'humanité.
Le midrach (Béréchit rabba 14,6) décrit Avraham comme le "plus grand des géants", digne d'être créé comme premier homme à la place d'Adam haRichon. En effet, la raison pour laquelle Avraham a été créé après Adam était qu'il pouvait rectifier la faute d'Adam, qui avait mangé de l'Arbre de la Connaissance.

=> Comment Avraham a-t-il rectifié la faute d'Adam haRichon?

-> Le rav Aryeh Finkel explique : Adam a fauté parce qu'il a mangé de l'Arbre de la Connaissance, il pourrait mieux servir Hachem.
Avant la faute, sa tâche consistait à maintenir un état d'élévation. Cela n'exigeait aucun effort sérieux de sa part.
Ainsi, Adam a pensé que tomber d'un état [spirituel] idéal et choisir d'y retourner et de le reconquérir serait certainement un plus grand service à Hachem [plus méritant].
Sa faute était de penser qu'il savait mieux qu'Hachem.
Quelle que soit la hauteur de ses intentions, Hachem n'avait demandé qu'une seule chose à Adam : obéir à Son commandement. Adam a fauté en choisissant d'honorer son intellect plutôt que son Créateur. [ce que JE pense qui est mieux à faire, ce que JE pense qui fera plus plaisir à Hachem, plutôt que de se conformer à SA volonté. (n'ajoute pas par toi-même, car sinon tu risques de diminuer ce qui est strictement demandé. Le risque étant de se créer le dieu qui nous arrange.) ]

Avraham a fait le contraire, en annulant son propre intellect et même ses sentiments face à la volonté d'Hachem. Il s'éleva tellement au-dessus de ses propres sentiments qu'il entreprit même avec enthousiasme d'accomplir le commandement de sacrifier son propre fils. Et ce, malgré la promesse d'Hachem que ce même fils poursuivrait la mission de sa vie.
En subordonnant constamment sa volonté à celle d'Hachem, Avraham a enseigné à l'humanité sa raison d'être. C'est précisément le test auquel Adam a échoué.

[Hachem ne nous demande pas d'être de simples robots suivant Son ordre. Mais on doit exploiter notre unicité, notre vision personnelle des choses et notre ressenti unique, pour faire un service Divin [selon Sa volonté] qui sera unique dans l'Histoire juive, plein de joie, de fierté, de sentiments uniques envers Hachem.
=> Avraham nous apprend que : Plutôt que de se croire plus intelligent en pensant savoir mieux que Lui ce qu'Il désire que nous fassions, nous devons plutôt chercher à embellir notre façon de faire Sa volonté (ex: davantage de joie, de zèle, de concentration, ...) ]

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-> Le rav Réouven Fine se demande comment nous pouvons apprendre à transcender nos propres sentiments et notre intellect pour obéir à Hachem. Cela ne revient-il pas à nier notre essence même en tant qu'êtres humains? D'ailleurs, comment Avraham y est-il parvenu?

Le rav Fine répond qu'Avraham aimait Hachem de toutes les fibres de son être. Il aspirait à canaliser toute son énergie au service d'Hachem, comprenant qu'il s'agissait là de son véritable but dans la vie. Avec un désir si intense d'accomplir la volonté d'Hachem, toutes les pensées et tous les sentiments contraires disparaissaient, comme s'il n'y avait pas de conflit du tout.

La michna (Pirké Avot 5,3) affirme qu'Avraham a subi 10 épreuves et les a toutes surmontées.
Rachi commente que non seulement Avraham a évité de faire ce qui était contraire à la volonté d'Hachem, mais qu'il ne lui est jamais venu à l'esprit de se demander pourquoi il était mis à l'épreuve. Son amour pour Hachem effaça tous ses autres sentiments.
Le Ya'avetz (Avot 5,3) souligne qu'Avraham a réussi à se consacrer entièrement à la volonté d'Hachem dans tous les domaines de sa vie. Rien ne pouvait interférer avec sa loyauté envers Hachem.

-> Nous pouvons nous aussi atteindre un niveau d'amour pour Hachem qui l'emporte sur nos autres désirs. Si nous consacrons du temps à réfléchir à la bonté d'Hachem et à notre gratitude envers Lui, cet amour peut changer nos pensées et transcender les désirs basiques du mauvais penchant.
Là où se trouve notre cœur, nos pensées le seront aussi.
Toute chose qui se passe dans notre vie peut être une occasion de remercier Hachem, de demander de l'aide à Hachem, ... et ainsi on développe notre amour pour Lui, on développe notre attachement et notre envie de faire Sa volonté en retour.
[nous Lui sommes redevables, nous avons envie de Lui faire plaisir en faisant Sa volonté, et nous savons que puisqu'Il n'a besoin de rien s'Il nous le demande c'est que c'est ce que nous avons de mieux à faire ... En ce sens, fasse aux envies de fauter, nous pouvons répondre à notre yétser ara : c'est très intéressant, séduisant, ce que tu me proposes, mais désolé j'ai mieux à faire! ]

Donner du spirituel à autrui = perte de temps ou gains énormes?

+++ Donner du spirituel à autrui = perte de temps ou gains énormes?

+ "Avram prit Saraï son épouse et Loth, le fils de son frère, et toutes leurs possessions qu'ils avaient acquises et les âmes qu'ils avaient faites (véét anéfech acher assou = litt. et l'âme qu'ils avaient faites) à 'Haran" (Lé'h Lé'ha 12,5)

=> Ce verset fait référence aux personnes qu'Avraham a amenées à croire en Hachem. Pourquoi les multitudes de convertis sont-elles appelées au singulier "néfech", littéralement une seule âme? De très nombreuses personnes/âmes n'ont-elles pas été influencées par Avraham?

-> Le rav Zev Leff suggère qu'il s'agit peut-être d'une allusion au fait que celui qui est mékarev (rapproche autrui de D.) avec les autres s'élève et se complète lui-même également.
Le "néfech" (âme) à laquelle le verset fait allusion est l'âme d'Avraham, qui était mékarev avec les autres.

-> Le rav Moché Feinstein (Dibrot Moché - Kidouchin, Daf 29, héara 9) écrit que celui qui consacre du temps de son propre temps d'étude pour élever spirituellement d'autres personnes ne perdra rien du fait de ses efforts en faveur des autres.

C'est peut-être ce que le Meïri veut dire lorsqu'il affirme que cette démarche est "la perfection ultime de la sagesse" ("tachlit hachlémout - Séfer haMidot).

-> Le Tana déBé Eliyahou (13, et Tana déBé Eliyahou Rabba 27) écrit :
"Celui qui comprend la Torah devrait donner sa Torah à d'autres ... afin que sa propre connaissance s'accroisse. Tout comme Aharon haCohen est allé enseigner la lecture du Shéma ... de même, quiconque le fait mérite : "déa, bina, véhackel" (la sagesse, la perspicacité et la compréhension - bénédiction de la Amida de Ata 'honen)."

-> La guémara (Kétoubot 50a) cite le verset : "La richesse et les biens sont dans sa maison, et sa charité dure toujours" (Téhilim 112,3).
La guémara pose la question suivante : comment la richesse et les biens d'une personne peuvent-elles rester dans sa maison alors que sa charité est éternelle?
Rav Houna et Rav 'Hisda ont débattu de cette question. L'un d'eux a dit : "Il s'agit de quelqu'un qui étudie la Torah et l'enseigne. Il ne perd rien de ce qu'il possède, alors que sa charité envers les autres perdurera."

-> Le 'Hatam Sofer (Pitiu'hé 'Hotam) dit que lorsqu'une personne donne de son temps pour aider les autres dans leur spiritualité, Hachem l'aidera à atteindre les plus hauts niveaux de spiritualité.
Avec seulement un peu de temps, celui qui donne sera capable d'atteindre des sommets jamais atteints auparavant.
Dans un autre endroit, le 'Hatam Sofer (Ki Tavo) dit que si une personne fait des efforts pour les autres, elle méritera plus d'années de vie pour être en mesure d'aider les autres.

-> Le Steipler (Karyana déIgarta - vol.2, lettre 63) affirme que les personnes occupées à apporter du mérite aux autres mériteront l'aide Divine pour accomplir plus que ce que leurs talents naturels leur permettraient normalement d'accomplir.
Il écrit qu'une telle personne s'accomplira certainement dans son étude [de Torah] même si elle passe du temps à aider les autres par son action.

Dans une autre lettre, le Steipler (Karyana déIgarta, vol.2, p.72) écrit qu'en consacrant seulement quelques heures par semaine à renforcer autrui dans la religion, on peut mérite l'aide Divine dans son étude de la Torah, plus que ce que son intellect est capable d'accomplir.

-> De même, le Ktav Sofer (Bé'houkotaï 26,3) écrit que quelqu'un qui enseigne à des 'élèves' sera capable d'accomplir en une heure ce que d'autres mettent de nombreuses heures à accomplir. C'est parce qu'il a le mérite du public.

-> Selon le Sefer Zikaron (Hilkhot Talmud Torah), en enseignant aux autres, "sa Torah sera gardée et sera comme un "maayan hamitgaber" (une source puissante), se déversant continuellement, et elle créera des fruits qui produiront d'autres fruits".

-> Le rav Guerchon Edelstein explique que celui qui enseigne la Torah aux autres ne reçoit pas seulement une récompense pour ses propres actions ; il reçoit également l'aide du Ciel pour mériter de comprendre la vérité de la Torah, même si ses capacités d'analyse ne sont pas au plus haut niveau.
Le rav Edelstein dit qu'il s'agit d'une récompense mesure pour mesure, car si quelqu'un fait comprendre la Torah à quelqu'un d'autre, il reçoit en retour une meilleure compréhension de la Torah lui-même.

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-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm 1,1) écrit qu'il y a 2 façons de mériter l'assistance divine : "hévou métounim badin" et "haamidou talmidim harbé" (Pirké Avos 1,1).
"hévou métounim badin" = signifie apprendre avec beaucoup d'attention, ce qui permet de comprendre la Torah avec une grande précision.
"haamidou talmidim harbé" = se réfère à quelqu'un qui enseigne aux autres, garantissant que la Torah ne sera pas oubliée par le peuple juif et qu'elle sera, en fait, augmentée et renforcée. Cela apporte l'aide du Ciel dans son propre apprentissage/étude.

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-> "Le cœur de son mari compte sur elle, et il ne manquera pas de fortune" (bata'h ba lev baala, véchalal lo yé'hsar - Michlé 31,11).
Le Séfer haMakné (Introduction) écrit que ce verset fait référence à ceux qui donnent de leur temps pour le bien des autres et leur enseignent la Torah.
Ces personnes ne perdront pas leur propre quête spirituelle en donnant de leur temps aux autres.

-> "Quiconque apporte du mérite à la communauté ne commettra pas de faute" (Priké Avot 5,18)
Nous pourrions penser que celui qui apporte du mérite aux autres est spirituellement perdant en raison du temps et de l'énergie qu'il leur consacre, ce qui l'empêche d'apprendre la Torah et de se concentrer sur ses propres réalisations spirituelles.
Le Yisma'h Moche explique que le mot pour "faute" ('hét) peut signifier "vide" ou "manque".
La michna nous enseigne que celui qui amène les autres à la droiture, "in 'hét ba al yado" = il ne sera pas spirituellement lésé par ses efforts.

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+ L'exemple d'Avraham :

-> Le 'Hatam Sofer (Pitou'hé 'Hotam) enseigne que nous devons consacrer de notre temps à la réussite spirituelle des autres, même si cela doit se faire au détriment de notre propre ascension spirituelle.
Avraham nous a enseigné qu'il est bon pour l'homme de minimiser sa propre perfection afin d'apporter plus d'honneur à Hachem, en diminuant ceux qui vont à l'encontre de Sa volonté et en augmentant le nombre de Ses serviteurs et de ceux qui Le connaissent.

Avraham Avinou n'a jamais atteint le niveau de prophétie de Yéhayahou, Yirmiyahou et Yé'hezkel. C'est parce qu'il n'a pas eu le temps de s'isoler dans ses pensées et de s'attacher aux niveaux de prophétie, en raison de son emploi du temps chargé d'enseigner aux autres ce qu'est Hachem.
Le 'Hatam Sofer dit que si les élèves d'Avraham avaient été d'un niveau élevé, ses efforts pour leur enseigner la vérité n'auraient pas entravé sa méditation spirituelle, mais comme il leur enseignait des concepts de base, cela l'a empêché de se concentrer et de canaliser ses pensées pour l'amener au plus haut niveau de la prophétie.
Néanmoins, Avraham passait son temps à rapprocher les autres d'Hachem, sans se soucier des conséquences que cela pouvait avoir sur son ascension spirituelle personnelle.

Le 'Hatam Sofer (Pitou'hé 'Hotam) écrit aussi que ous constatons qu'Hachem a par la suite béni Avraham en lui accordant les niveaux spirituels les plus élevés, comme il est dit : "Vais-je cacher quelque chose à Avraham?" (ama'hassé ani méAvraham - Vayéra 18,17). Hachem dit qu'Avraham, dont l'amour pour Hachem l'a poussé à tendre la main aux autres et à renoncer à l'élévation de sa propre spiritualité, ne mérite pas de voir ses niveaux spirituels compromis. Par conséquent, son niveau de prophétie ne l'empêchera pas de voir Hachem : "Vais-je cacher quelque chose à Avraham?"

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+ L'exemple de Moché :

-> Rachi (sur Béaaloté'ha 11,17) cite le Sifri qui dit que Moché est comparé à une lumière qui se trouve au sommet de la Ménorah et toutes les lumières de la Ménorah sont allumées à partir d'elle. Cette lumière ne perd rien de sa puissance en partageant son feu avec les autres bougies.
Moché était la quintessence du "don de son temps" pour le bien d'autrui. Il a enseigné la Torah à tout le peuple juif, et ce faisant, il s'est apparemment mis dans une situation où il a sacrifié sa propre ascension [spirituelle].
Le Sifri nous enseigne qu'il n'a pas perdu en agissant de la sorte, car enseigner la Torah à d'autres n'entraîne aucune perte pour la puissance spirituelle de la personne.
[chacun devra prendre conseil auprès de son rav pour employer son temps d'étude au mieux. ]

-> Le Tana déBé Eliyahou rabba dit que Moché a passé toute sa vie à défendre l'honneur du peuple juif, en veillant à ce qu'il y ait la paix entre eux et Hachem.

Selon le Tiféret Shlomo (Ki Tissa), toute son étude de la Torah était également pour le bien de la génération.
Le rav Yossef Shalom Eliyachiv (Divré Aggada - Yitro) souligne que cela s'est fait au détriment de sa propre étude et de son ascension spirituelle.

-> Le Tiféret Shlomo apporte une explication tirée du Noam Elimelech (Haazinou 32,2).
La Torah dit : "Que mon enseignement tombe comme la pluie, que ma parole coule comme la rosée" (Yaarof kamatar hi, tizal katal imrati).
La rosée et la pluie saturent la terre, tout en s'ignorant elles-mêmes. En effet, après leur descente, elles deviennent boueuses et sales en se mélangeant à la terre. Néanmoins, elles s'acquittent consciencieusement de leur tâche, car leur but est d'arroser la terre, lui permettant ainsi de produire de la nourriture pour la création.
Il en va de même pour notre Torah.
[ainsi nous devons apprendre de Moché Rabbénou (qui tout en étant pour lui [Moché] pensait également beaucoup aux autres [rabbénou - notre maître]), et utiliser la Torah comme véhicule pour donner de la nourriture spirituelle aux autres, même si en apparence cela nous fait stagner spirituellement. ]

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-> Le 'Hafets 'Haïm et le rav Meir Dan Plotzky voyageaient un jour ensemble dans un train. Le train s'arrêta dans une ville particulière où de nombreuses personnes attendaient avec impatience de rencontrer le grand 'Hafets 'Haïm.
Ne voulant pas descendre du train pour être honoré, le 'Hafets 'Haïm expliqua au rav Plotzky que l'honneur que l'on reçoit dans ce monde réduit l'honneur que l'on aura dans le monde à venir.
Le rav Plotzky répondit qu'il pensait que le 'Hafets 'Haïm devait sortir pour saluer les gens pour 2 raisons : la première étant qu'il vaut la peine de renoncer à son Olam haBa (monde à Venir) pour donner du mérite au peuple juif (mézaké klal Israël).

Avant même que le rav Plotzky ne puisse commencer à exposer sa 2e raison, le 'Hafets 'Haïm a déclaré qu'il sortirait parce qu'il avait raison!
Le 'Hafets 'Haïm était prêt à renoncer à son Olam haBa pour amener les autres à la droiture!

-> Le 'Hafets 'Haïm cite le Ramban, qui dit que lorsque la Torah écrit que l'on doit aimer Hachem "bé'hol mé'odékha" (avec toutes ses ressources), cela signifie que l'on doit aimer Hachem avec tout ce que l'on considère comme le plus précieux. Si l'argent est le plus important pour quelqu'un, il doit y renoncer pour atteindre l'amour d'Hachem.
De même, ajoute le 'Hafets 'Haïm, si quelqu'un accorde plus d'importance à l'étude de la Torah qu'à toute autre chose, il est tenu de renoncer à sa propre étude afin d'aimer Hachem et d'accroître la sanctification de Son nom.
Donner de son temps destiné à sa propre ascension spirituelle personnelle en enseignant aux personnes 'non instruites' fait partie de l'amour d'Hachem "bé'hol mé'odékha".

La circoncision (selon le Sfat Emet)

+ La circoncision (selon le Sfat Emet) :

-> Grâce à la circoncision, les juifs sont en mesure de recevoir directement la générosité d'Hachem, sans qu'elle soit filtrée par le monde naturel.
[Sfat Emet - Lech Lecha 5655]

-> La circoncision permet au juif d'adopter un mode de vie surnaturel, nous libérant des entraves et des limites du monde naturel imposées au corps humain.
C'est ainsi que Its'hak a été conçu, contre toute attente, mais seulement après la circoncision d'Avraham.
[Lé'h Lé'ha 5653]

-> La circoncision permet de rectifier la faute originelle d'Adam.
En mangeant l'Arbre de la Connaissance, Adam a contribué à une confusion des valeurs dans laquelle le bien et le mal étaient mêlés. Aujourd'hui, suite à la brit d'Avraham et surtout à l'ablation du prépuce, l'homme retrouve son état originel avant le péché originel et la capacité de faire le bien sans le mal.
[5653]

-> Grâce à la circoncision, la véritable personnalité intérieure d'un juif est révélée.
C'est ainsi que le nom d'Avraham lui a été donné au moment de la circoncision.
Aujourd'hui encore, il est d'usage de nommer l'enfant au moment du bris, lorsque son potentiel de grandeur intérieure est révélé.
[Lé'h Lé'ha 5652]

-> La circoncision permet à l'humanité de retrouver les trésors spirituels du gan Eden.
L'épée tournante enflammée qui entoure l'Eden (Béréchit 3,24) symbolise l'orla (le prépuce). En retirant la "barrière extérieure" lors d'une circoncision, les juifs méritent de profiter de la spiritualité de l'Arbre de Vie.
[Lé'h Lé'ha - 5657]

-> La signification de la circoncision (brit mila) en particulier le terme brit (alliance) est répétée 13 fois (cf. guémara Nédarim 31b).
L'insistance répétée de la Torah sur cet aspect de la mila suggère un lien intime entre celle-ci et les 13 Attributs Divins de la miséricorde.
En étant circoncis, le juif est capable d'évoquer les Attributs de miséricorde d'Hachem.
[Lé'h Lé'ha - 5658]

+ "Lé'h Lé'ha" = Hachem ordonne à Avraham de quitter son lieu de naissance et de se rendre en Terre Sainte (Lé'h Lé'ha 12,1).
Hachem dit à son fidèle serviteur : Ne pense pas que tu es la même personne autre part qu'en Terre sainte [d'Israël]. Ailleurs, tu n'es pas complet, car tu n'es pas relié à ta racine, qui s'attache à D.
Mais lorsque tu vas sur la Terre [d'Israël], tu vas vers ta racine, vers ton toi-même (Alchikh haKadoch).

De même, Hachem dit aux juifs en exil : "Lève-toi, mon amour, et va vers toi-même" (Chir haChirim 2,10) = lève-toi et quitte ces terres impures, et va vers ta racine en Terre sainte.
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma ]

"Après avoir compris que les plaisirs de ce monde ne méritent pas d'être appelés "la vraie vie" car ils sont tous simplement consacrés à supprimer les obstacles et autres sentiments désagréables, Avraham commença à chercher l'essence de sa vie.
Hachem lui dit : "Lé'h lé'ha" (Va vers toi-même), car il est vrai que les plaisirs de ce monde ne s'appellent pas "la vie". Au contraire, l'essence de la vie se trouve en toi."
[Mé haChiloa'h - Lé'h Lé'ha]

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[Va vers toi-même = n'oublie que l'essentiel dans ta vie c'est d'aller vers la partie Divine, l'âme qui est en toi. Ecoute-la, bichonne-la, et relie-la toujours plus à Sa source Divine.
Nous sommes tellement pris par nos occupations quotidiennes dans le monde extérieur qu'on en oublie de prendre du temps avec l'essentiel : notre intériorité (en la valorisant, en s'en réjouissant, en exploitant dans la réalité nos capacités/potentialités, ...) ]

"Il repassa par ses étapes" (Lé'h Lé'ha 13,3)

-> Rachi et le midrach (Béréchit rabba 41,3) explique l'intention de ce verset : "À son retour de son séjour en Égypte, Avraham remboursa les dettes qu'il avait contractées à l'aller."
[Ils expliquent également que ce verset implique qu'Avraham a séjourné dans les mêmes auberges lors de son trajet de retour que lors de son trajet initial à l'aller. Lors de son premier voyage en Egypte, Avraham n'avait pas l'argent nécessaire pour payer sa chambre et sa pension, et il devait donc verser de l'argent aux aubergistes. Cependant, après son séjour de trois mois en Égypte, Avraham possédait de grandes richesses et était donc en mesure de rembourser toutes ses dettes lors de son voyage de retour vers la terre d'Israël. Le verset est donc interprété dans le sens suivant : "il reprit le même chemin que celui qu'il avait emprunté à l'origine". ]

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Lé'h Lé'ha 13,3) enseigne :
Le sens profond de ce commentaire est le suivant : lorsqu'un tsadik traverse un lieu, il fait une impression sur ce lieu en y introduisant un niveau supplémentaire de sainteté.
Cependant, cette impression, bien que présente, n'est pas palpable au départ. Mais lorsque le tsadik revient à cet endroit une seconde fois, il fait apparaître l'impression de sainteté qu'il a produite précédemment.

C'est l'explication mystique de l'explication du midrach ci-dessus : à son retour, c'est-à-dire lorsqu'Avraham visita une seconde fois les lieux qu'il avait traversés à l'origine, il paya, c'est-à-dire qu'il révéla, "ses dettes", c'est-à-dire la sainteté dont il avait entouré ces lieux et qu'il avait ainsi attachée à eux lors de sa première visite. La deuxième fois, il l'a révélée.

"Hachem dit à Avram : "Pars de ta terre, de ton lieu natal, et de ta maison paternelle vers la terre que Je te montrerai!"" (Lé'h Lé'ha 12,1)

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Ce verset vient suggérer qu'Hachem s'adresse à chacun pour lui dire : quitte tes pensées préconçues selon lesquelles le monde est conduit par la nature.
- "Quitte ta terre" = ta vision de la vie selon laquelle tout dépend de la qualité de la terre, car Hachem est en mesure de faire sortir des fruits d'une terre, qu’elle soit salée et impropre à l'ensemencement, si toutefois, tu pries Hachem et que tu diriges ton coeur vers Lui.
- De même, "quitte ton lieu natal" = cesse de penser que tout dépend de l'astrologie et du mois où tu es né.
- Puis, la Torah ajoute : "Quitte ta maison paternelle" = cesse également de penser que la santé du corps et les vertus de l'âme sont héréditaires, car Hachem possède la force de modifier à sa guise l'ordre naturel du monde entier.

Dès lors, il n'y a plus de place pour le découragement/désespoir et le renoncement sous prétexte que "c'est l'étoile sous laquelle je suis placé et il est impossible de la combattre!", ou d'autres arguments du même ordre.
Car grâce à la prière, Hachem élèvera l'homme au-dessus de "l'étoile" sous laquelle il est né, au-dessus du caractère qu'il aurait hérité de sa maison paternelle, au-dessus des influences qui proviennent de la terre où il habite, et la délivrance d'Hachem n'a pas de limite.

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-> De son côté, le Agra déKalla explique ainsi ce verset :
"Hachem dit à Avram" (וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל אַבְרָם) = le nom אברם est composé des initiales de la phrase : רבות מחשבות בלב איש (rabot ma'hachavot bélev ich - "Nombreuses sont les pensées dans le coeur de l'homme"), car Hachem dit (suite
du verset) : "lé'h lé'ha méartsé'ha" (Pars de ta terre - לך לך מארצך), voulant ainsi suggérer à l'homme de quitter les préoccupations terrestres auxquelles il est attaché par amour de l'argent et des plaisirs et de ne plus autant investir ses pensées à cette quête continuelle.
Car il ne pourra pas le moins du monde les augmenter, mais, au contraire, seulement "él aarets acher ar'éka (Vers la terre que Je te montrerai - אל הארץ אשר אראך), suggérant que Hachem suscitera Lui-même les moyens par lesquels il subviendra à ses besoins.

-> Le Agra déKalla développe ce sujet :
L’homme qui est convaincu que sa subsistance provient de la force de son poignet ou la multiplication de ses efforts personnels ... serait surnommé "idolâtre dans la pureté" (Cf. guémara Avoda Zara 8a), parce qu'il se repose sur l'une des causes qui se présentent à lui. [plutôt que Hachem]
Une telle attitude conduit l'homme à se détacher du Service d'Hachem, car il laisse constamment ses pensées aller vers les vanités du monde, lorsqu’il réfléchit aux divers moyens de trouver sa subsistance et de subvenir à ses besoins.
Celui qui, au contraire, se repose entièrement sur Hachem, vit tranquillement, l'esprit serein ... Car il conçoit dans son esprit que les idées qu'il met en oeuvre ne lui ajouteront rien, mais que seul le décret Divin s'appliquera. Dès lors, il fera disparaître de son coeur les inquiétudes au sujet du matériel.
C'est ce que le roi Chlomo déclare : "Nombreuses sont les conceptions dans le cœur de l'homme (רבות מחשבות בלב איש) ; mais c'est le dessein d'Hachem qui l'emporte" (Michlé 19,21) = à savoir que l'homme, dans son ineptie, investit de nombreuses pensées pour mettre en oeuvre les moyens d'assouvir son désir de richesse et d'honneurs. Mais c'est en vain qu'il se fatigue, parce que ses efforts ne lui ajouteront ni ne lui diminueront en rien (ses gains), mais c'est seulement "le dessin d'Hachem qui l'emporte" (ועצת ה׳ היא תקום), grâce au moyen, grand ou petit, que le Créateur aura Lui-seul, choisi.

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-> Lé'h Lé'ha = l'essentiel du verset "Pars pour toi" nous apprend que le juif doit toujours être dans le mouvement, prêt à avancer et à s'élever pour se parfaire dans les commandements divins.
Ainsi, lorsque l'homme tend vers la perfection du service divin, il est automatiquement aspiré vers l'avant, et s'élève de niveau en niveau.
[Tsor ha'Haïm]

Le génie d'Avraham était de montrer aux gens à quel point ils sont déjà extraordinaires.
Par le fait de regarder l'étincelle de beauté et de bonté des individus, il leur montrait que le fait d'agir négativement n'est pas en adéquation avec leur véritable être [intérieur], et il les encourageait à revenir à leur essence pure.
[Chem miChmouël]