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Hachem nous aime davantage à chaque seconde

+ Dans les bénédictions de la lecture du Shéma Israël, nous trouvons le terme "ahava rabba ahavtanou" (Tu nous as aimés d'un grand amour).
Le rav Shimon Schwab écrit que le terme "ahava rabba", souvent traduit par "amour abondant", devrait en fait être interprété comme "amour toujours croissant". Chaque jour qui passe, l'amour qu'Hachem a pour nous grandit.
Ainsi, alors que les années s'enchaînent, que cela tant de siècles depuis notre délivrance d'Égypte et du moment où nous nous sommes tenus au mont Sinaï, actuellement Hachem nous aime plus que jamais.

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=> On peut voir ce message dans l'allumage des bougies de 'Hanoucca.
S'il l'on peut dire : chaque jour nous allumons davantage de lumière, à l'image d'Hachem qui a chaque jour un "sourire", un "regard" plus lumineux d'amour pour Ses enfants adorés (les juifs).
Le yétser ara tend à nous persuader du contraire, d'à quel point nous sommes insignifiants, voir nuls par rapport aux anciennes générations si élevées spirituellement (en comparaison quelle joie a Hachem de nous).
Mais la réalité est différente : quoique nous puissions faire Hachem nous aime à chaque instant davantage que le précédent, Il est si fier et aime infiniment tout chaque juif, et cela sans exception, par le simple fait que c'est Son fils unique et adoré.

En allumant et en publiant cet amour extraordinaire d'Hachem pour tout juif, nous voulons également allumer en nous ces flammes d'amour fou pour le meilleur des papa, l'Unique : Hachem.
Fort de cette Vérité, on ajoute beaucoup de lumières et de joie à notre vie.

‘Hanoucca – chaque juif est une lumière aux yeux d’Hachem

+ 'Hanoucca - chaque juif est une lumière aux yeux d'Hachem :

-> La Torah nous dit qu'avant la Création, "la terre était étonnamment vide, et il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme (Béréchit 1,2).
Le midrach (Béréchit rabba 2,4) nous dit que "les ténèbres sur la face de l'abîme" font allusion à la Grèce, car les Grecs ont assombri le monde avec leurs décrets. En effet, les Grecs ont ordonné aux juifs : "Écrivez sur une corne de taureau que vous n'avez rien à voir avec le D. d'Israel."

=> Cela laisse perplexe. Tout d'abord, de nombreux non-juifs ont pris des décrets contre nous pendant tous nos exils. Pourquoi les décrets des Grecs sont-ils spécifiquement décrits comme "obscurcissant" le monde? En effet, en quoi leurs décrets ont-ils assombri le monde plus que ceux de l'Égypte, de la Perse ou de Rome?
Deuxièmement, nous devons comprendre ce que les Grecs ont gagné en forçant les juifs à écrire une telle déclaration, et pourquoi sur une corne de taureau.

-> Le rav Guédalia Schorr explique que les Grecs croyaient également qu'Hachem avait créé le monde. Cependant, ils pensaient qu'une fois qu'Il avait créé le monde, Il l'avait laissé fonctionner seul, et qu'Il n'était pas impliqué dans ses affaires courantes.
Leur refus s'appliquait à la hachga'ha pratit d'Hachem, Son implication personnelle dans tout ce qui se passe dans l'univers.
Les Grecs affirmaient que personne ne recevait de traitement spécial de la part d'Hachem, et que par conséquent, tout le monde était égal.
En revanche, la nation juive affirmait qu'elle avait une relation spéciale avec Hachem et que son Temple était une lumière pour les nations.
Naturellement, cela a rendu les Grecs furieux. Ils ont donc cherché à obscurcir la lumière que nous prétendions apporter au monde, et ils voulaient que nous nions ouvertement que nous avons une relation si spéciale avec le Créateur.

Quant à la raison pour laquelle ils voulaient que nous écrivions cette déclaration sur la corne d'un taureau, le rav Schorr explique que le taureau rappelle la faute du Veau d'or, dans lequel la nation juive cherchait un intermédiaire entre Hachem et elle-même.
Le texte de la déclaration s'appuie également sur cette idée. Les Grecs soulignent que la nation a cherché un intermédiaire immédiatement après le don de la Torah, ce qui prouve qu'elle n'a pas de lien réel avec Hachem.

-> Les Grecs ont cherché à empêcher l'expression de tout lien spécial entre nous et Hachem. C'est ainsi qu'ils ont promulgué des décrets contre 3 mitzvos : la brit mila, roch 'hodech et le Shabbath.
La mitsva de la brit mila est l'expression de la sainteté du corps juif. C'était un anathème pour les Grecs. Comment les juifs osent-ils se considérer comme plus saints que les autres habitants de la terre?
L'idée que le début d'un mois (roch 'hodech) soit déterminé par les Sages juifs mettait également les Grecs en colère. C'était comme si Hachem nous avait donné le pouvoir de déterminer le fonctionnement des cieux.
Enfin, les Grecs ne pouvaient tolérer l'idée du lien particulier qui unit le juif à la sainteté du Shabbath, qu'un non-juif n'est pas autorisé à expérimenter (voir guémara Sanhédrin 58b).

De toute évidence, la Torah est un autre exemple frappant de la place unique qu'occupe la nation dans le monde. C'est pourquoi les Grecs ont fait traduire la Torah en 70 langues, comme pour exprimer le fait que la Torah n'appartenait pas plus aux juifs qu'à n'importe quelle nation, et qu'ils l'ont donc mise à la disposition de tous.
Cependant, en ce qui concerne la Torah orale (la Torah chébéal pé), les Grecs n'ont pas été en mesure de la faire entrer dans le domaine public. Après tout, cette partie de la Torah n'existait que sous forme orale entre un rabbi et un élève. Ils ont donc essayé de nous faire oublier la Torah.

L'objection des Grecs à l'étude de la Torah figure en bonne place dans la prière de Al HaNissim, car c'était l'une de leurs principales campagnes contre nous. Ainsi, le 'Hatam Sofer écrit que la victoire des Maccabées doit être célébrée en renforçant notre étude de la Torah Orale. En effet, les jours de 'haonucca possèdent un pouvoir spécial pour nous aider à réussir dans notre étude.

Les Grecs voulaient rendre impure l'huile du Temple. Pourquoi cela?
Le rav Yérou'ham Olshin explique cela en se basant sur la guémara (voir Shabbath 22b), qui demande : "Hachem a-t-il besoin de nous pour illuminer le monde (avec la lumière de la Ménorah)? Au contraire, [la lumière de la Ménorah] symbolisait le lien entre la Chékhina et Sa nation".
Les Grecs voulaient abolir ce symbole.

-> La Ménorah exprime également l'amour d'Hachem pour nous. Le midrach (Bamidbar rabba 15,8) utilise une analogie pour l'expliquer : Un roi informe son ami qu'il lui rendra visite un certain jour. Cet ami prépara un repas élaboré. Lorsque le roi arriva avec son imposant entourage, il cacha ce qu'il avait préparé, honteux.
"Pourquoi n'as-tu rien préparé pour ma visite? demanda le roi.
Quand j'ai vu toute ta gloire, je me suis dit : "Que puis-je faire? Tout ce que j'avais préparé n'était rien en comparaison", répondit l'ami.
"Au contraire, répondit le roi. "Tu es mon bien-aimé, et ce que tu as préparé pour moi est plus important que tous les honneurs que je reçois d'eux".

De même, poursuit le midrach, Hachem préfère notre lumière provenant de la Ménorah dans le Temple à tous les luminaires géants qui apparaissent dans les cieux.
Ainsi, la Menorah était l'expression de l'amour d'Hachem pour son peuple. Les Grecs n'ont pas pu tolérer cela et ont essayé de souiller l'huile utilisée.

-> Le Rambam (Hilkhot 'Hanoucca 4:12) affirme que l'allumage des bougies de 'hanoucca est "une mitsva très aimée". Pour le Rambam, il s'agit d'une formulation inhabituelle. Il ne classe généralement pas les mitsvot comme étant plus "aimées" que d'autres!
Cependant, allumer les bougies de 'hanucca est une mitsva qui exprime l'amour. Elles rappellent l'amour qu'Hachem a exprimé pour nous en nous permettant de retourner au Temple pour allumer la Ménorah (qui est elle-même un signe de Son amour à notre égard, selon le Midrash ci-dessus).
Elles rappellent également les grands miracles qu'Il a accomplis pour que nous puissions à nouveau allumer la Ménorah : la victoire surnaturelle des Maccabées sur l'armée grecque, la découverte d'une fiole cachée d'huile pure et le fait que cette réserve d'huile d'un jour a duré 8 jours.

Nous aussi, nous devrions utiliser la mitsva d'allumer les bougies de 'hanucca comme une expression de notre grand amour pour Hachem. Nous devons nous efforcer d'allumer les bougies à l'heure exacte, au meilleur endroit, avec la meilleure huile et une quantité suffisante d'huile. Naturellement, nous devons allumer les bougies mehadrin min hamehadrin, en ajoutant une bougie supplémentaire chaque jour.
Nous devons également faire preuve d'une grande kavana (concentration) lorsque nous allumons les bougies de 'hanoucca.
Pensez aux grands miracles qu'Hachem a accomplis pour nous et imprégnez cette mitsva d'une grande joie et d'une grande gratitude.

Le Alter de Kelm disait que lorsque nous allumons la ménorah ('hanoukia), cela devrait nous imprégner d'amour pour Hachem et d'un désir de lui rendre Son amour. Cela devrait nous inciter à prendre la résolution de servir Hachem avec plus de joie et d'enthousiasme tout au long de l'année.
[rav Moché Krieger]

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=> ainsi, 'Hanoucca est un moment où tout juif célèbre le fait d'être important aux yeux du Maître du monde, Hachem, et en parallèle cela développe en nous un amour pour papa Hachem.
'Hanoucca nous fait réaliser à quel point nous sommes des lumières aux yeux d'Hachem et les autres nations de l'obscurité en comparaison.
Le fait d'avoir fièrement en tête cette réalité nous procure une joie et une lumière dans notre vie (quoi de plus beau que d'être toujours important et aimé par LE boss des boss!).

'Hanoucca nous permet de développer de la lumière pour la volonté d'Hachem, sur ce qui est l'essentiel et la Vérité dans l'obscurité de mensonges, de superflus, de ce monde éphémère mené par le yétser ara.
Une vie juive est pleine de lumière, de profonde joie sainte, car elle permet d'être le plus proche et lié avec Hachem, tandis que ce que les nations proposent amènent à l'obscurité intérieure et éternelle.

‘Hanoucca – changer la nature

+ 'Hanoucca - changer la nature :

-> Nous allumons des bougies au cours de chacune des 8 nuits de 'hanoucca pour se souenir de la réserve d'huile d'un jour que les 'hachmonaïm ont trouvée après avoir repris le contrôle du Temple.
Cette petite réserve d'huile est restée allumée pendant 8 jours, jusqu'à ce que de l'huile neuve (qui n'avait pas été souillée par les Grecs) parvienne au Temple, ce qui constituait manifestement un miracle.

=> Il y avait d'autres nombreux miracles dans le Temple, dont certains se produisaient tous les jours (voir Pirké Avot 5,5 - par ex: "La pluie n'éteignit jamais le feu sur l'Autel et le vent ne dispersa jamais la colonne de fumée"). Dans ce cas, pourquoi ce miracle est-il le seul à être commémoré?

Avant d'expliquer cela, nous allons nous pencher sur une autre anomalie. Le Rama (Ora'h 'Haïm 682:1) stipule que si l'on a oublié la prière de Al HaNissim pendant le Birkat haMazon, on peut l'insérer plus tard, dans la liste des demandes que nous disons à la fin du Birkat haMazon.
Dans ce cas, Al HaNissim est introduit par les mots : "Que le Miséricordieux fasse des miracles pour nous comme il l'a fait à l'époque de Matisyahou...".

=> Comment pouvons-nous demander un miracle?
En effet, nos Sages (guémara Béra'hot 54a) déclarent explicitement que l'on ne peut pas demander à Hachem de changer la nature pour soi-même. C'est pourquoi, par exemple, un mari ne peut pas prier Hachem pour que sa femme enceinte donne naissance à un garçon alors que le fœtus s'est déjà développé pour devenir une fille.

-> Le rav Yérou'ham Olshin explique que 'hanoucca était un miracle exceptionnel.
La sortie d'Egypte, la division de la mer Rouge et les miracles du Temple ont tous été décrétés par Hachem au début de la création (voir midrach Béréchit rabba 8,5).
En revanche, les miracles de 'hanoucca n'ont pas été décrétés à l'avance. Ils ne sont apparus qu'en réponse au sacrifice (messirat néfech) des juifs de l'époque. [selon le Ba'h - Siman 670:1]
En effet, le rav Shlomo Kluger déduit ce fait du texte d'Al HaNissim, qui déclare qu'Hachem nous a apporté "la délivrance à partir de ce jour". Il explique : ce n'est qu'à cette époque, alors que les 'hachmonaïm risquaient leur vie pour ramener le service du Temple, qu'Hachem a fait des miracles pour eux.

=> Ainsi, à 'hanoucca, nous célébrons le fait que notre messirat néfech peut amener Hachem à changer les forces de la nature en notre faveur.
C'est la raison pour laquelle nous commémorons le miracle de l'huile, et non les autres miracles qui se sont produits dans le Temple. Nous avons contribué activement à la réalisation de ce miracle.

Le miracle de 'haonucca nous enseigne que nous pouvons vraiment demander à Hachem de faire des miracles pour nous, comme Il l'a fait à l'époque des 'hachmonaïm. Cependant, nous devons d'abord être prêts à faire preuve de messirat néfech.
Si nous montrons que nous pouvons changer notre nature, quitter notre zone de confort pour Lui, alors Il peut changer la nature pour nous.

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-> Nous avons tendance à considérer la messirat néfech dans le sens strict de l'abandon de notre vie (mourir) pour D.
Cependant, ce n'est pas forcément le cas (voir guémara Béra'hot 20a). Messirat néfech implique de surmonter notre nature pour servir Hachem. Par exemple, il s'agit de se lever pour Cha'harit même si nous sommes fatigués, d'aller étudier la Torah pour notre session régulière même si nous recevons un appel téléphonique important, ou bien de se retenir de se mettre en colère parce que nous savons que c'est une faute.
Et particulièrement à l'occasion de 'hanoucca, nous pouvons et devons prier pour qu'Hachem nous donne la capacité d'être mosser néfech pour Lui.

En effet, la véritable définition de messirat néfech mérite des miracles. Une règle naturelle de la physique veut que toute matière s'installe automatiquement dans son état le plus confortable. Il en va de même pour notre corps. Ainsi, quitter notre zone de confort peut être considéré comme un défi à la règle de la physique, et il est donc approprié qu'Hachem crée des miracles lorsque nous le faisons, mesure pour mesure.

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-> Même si nous ne voyons pas de besoin immédiat de miracles, nous devrions quand même prier pour eux. Le rav Yaakov Emden note que le miracle de l'existence de la nation juive en exil est encore plus grand que les miracles qui se sont produits pendant la sortie d'Egypte.
S'il en est ainsi, nous devons tous faire notre part pour mériter la direction surnaturelle d'Hachem dans l'univers pour le bien de la nation. Le moyen d'y parvenir est d'essayer de s'élever au-dessus de notre nature.

Lorsque les gens venaient voir le rav Shach avec des problèmes qui semblaient ne pas avoir de solution dans les limites de la nature, il leur conseillait d'entreprendre plus que ce dont ils étaient naturellement capables.
En effet, le rav 'Haïm Kanievsky encourageait souvent les personnes dans leur étude de la Torah qui rencontraient des difficultés à écrire des livres. Si un juif dans le monde du travail avait un problème qui semblait sans solution, il lui conseillait d'entreprendre le soutien financier d'une personne ou d'une famille pauvre.
En effet, le fait d'essayer de s'élever au-dessus de la nature peut susciter une réponse proportionnelle en haut lieu, et Hachem se mettrait en relation avec eux d'une manière surnaturelle à son tour.
[rav Moché Krieger]

Le miracle de ‘Hanoucca se renouvelle chaque année

+ Tous les miracles que D. a accomplis pour nous au cours de l'histoire émanent d'un niveau de divinité qui transcende le temps. Par exemple, le miracle de notre sortie d'Égypte, la division de la mer Rouge et du Jourdain, tous ces miracles ont transcendé la nature.
En revanche, les miracles de Hanouca et de Pourim sont investis dans la nature. Les 'hachmonaïm se sont engagés dans la guerre et la reine Esther a joué un rôle actif dans le miracle de Pourim.

Chaque année, à cette époque, le miracle se manifeste à nouveau, et Hachem accorde le salut et la délivrance à sa nation pendant ces jours.
C'est pourquoi nous disons dans l'ajout de Hanouca à la prière de la Amida : "Et tu as fait à Ta nation juive ... comme en ce jour". Nous disons spécifiquement "comme en ce jour", indiquant que même aujourd'hui, Hachem nous accorde le salut et la délivrance, tout comme Il l'a fait à cette époque.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

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=> Le miracle de 'Hanoucca s'est déroulé de manière naturelle et il se répète chaque année.

"Tu as livré les forts entre les mains des faibles" (massarta guiborim kédolim béyad 'halachim" - liturgie de Al haNissim)

-> Une explication de ce verset est :
A première vue, le texte est un peu problématique car les 'hachmonaïm étaient également des guerriers courageux, comme le mentionne le Sefer Yossifoun (chap.20 & 26). Comment, alors, peuvent-ils être considérés comme "faibles"?

L'intention est cependant la suivante. En raison de leur droiture, les soldats de l'armée juive n'attribuaient pas leur victoire à leur courage, mais à D.
Ainsi, lorsqu'il est question des "faibles", il s'agit de ceux qui étaient faibles à leurs propres yeux.
Ils ont compris que leur victoire n'était pas due à leurs prouesses, mais à l'aide d'Hachem.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

Étant donné que Kislev est le 3e mois à partir de celui de Tichri, le début de l'année, Kislev correspond à Levi, la troisième des tribus. Par conséquent, le miracle de 'Hanouca (25 Kislev) a eu lieu par l'intermédiaire des Cohanim, les C'hachmonaïm, car les Cohanim font partie de la tribu de Lévi.

En général, à Roch Hachana et à Yom Kippour, Hachem accorde Sa bonté au peuple juif.
A Hanouca, cependant, le peuple juif voit cette bonté mentalement, dans ses pensées.
Car "les yeux de la communauté" (Chéla'h Lé'ha 15,24), comme le commente Rachi, sont "les Sages de la communauté" (Taanit 24a).
C'est pourquoi on célèbre 'Hanouca en allumant des bougies, puisque le mot pour "bougies" (nérot - נרות) est lié au mot pour "vue" (réiya - ראיה).

Ensuite, lorsque nous lisons Méguillat Esther à Pourim, la bonté de D. est exprimée par la parole.
Lorsque nous mangeons de la matsa à Pessa'h, la bonté se manifeste en actes.

[ainsi, les fêtes de Hanouca, Pourim et Pessa'h correspondent respectivement à la vue, à la parole et à l'action. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

‘Hanoucca – allumer ici bas, c’est allumer en-Haut

À Hanouca, nous allumons un total de 36 bougies, ce qui entraîne une réponse correspondante en haut : dans le monde spirituel, 36 bougies sont également allumées (Zohar 1:35a).
Et 36 multiplié par deux donne 72, allusion au nom de D. composé de 72 lettres.

Si l'on inclut le chamach, la bougie d'accompagnement qui est allumée chaque soir en même temps que les bougies de Hanouca, ce sont au total 44 bougies qui sont allumées pendant la fête.
Parallèlement aux 44 bougies que nous allumons, 44 bougies sont allumées au-dessus, ce qui donne un total de 88 bougies allumées.
Ce nombre correspond à la guématrie du mot "pa'h" (פַּח), qui signifie "piège", dans le verset "le piège s'est brisé et nous nous sommes échappés" (Téhilim 124,7).
En raison du piège brisé de la souveraineté d'Antiochus, 88 bougies au total sont allumées.

Le Arizal (Pri Ets 'Haïm - chaar 'Hanouca 4) explique que la somme de la guématria de chacune des lettres initiales des mots pour "notre âme aspire à Hachem" (נַפְשֵׁנוּ חִכְּתָה לַיהוָה - Téhilim 33,20) est de 88.
Le Arizal souligne également que la somme de gématria de chacune des lettres initiales des trois derniers mots de la bénédiction récitée lors de l'allumage des bougies, "pour allumer la ménora de Hanouca" (לְהַדְלִיק נֵר חֲנוּכָּה), est également de 88.

Ainsi, les premières lettres de la bénédiction sur l'allumage des bougies totalisent 88 car elles font allusion aux 88 bougies qui sont allumées pendant Hanouca.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

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=> En allumant les bougies de Hanouca, nous allumons des "bougies" spirituelles, en faisant briller la lumière spirituelle dans la réalité.

‘Hanoucca – mettre le feu à nos mitsvot

+ 'Hanoucca - mettre le feu à nos mitsvot :

-> L'effort principal d'une personne dans la prière, l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot, est de remuer son âme et son cœur au sujet de D., avec un amour et un désir extraordinaire, en méditant avec une profonde concentration sur la grandeur d'Hachem.
L'âme de la personne sera alors animée d'une passion pour D., faisant l'expérience du plaisir, de la douceur et de la proximité, et ainsi de suite.
En ce qui concerne l'accomplissement dans la joie des mitsvot, la chose la plus importante est d'observer chaque mitsva avec amour, un grand désir et une passion intense. C'est le sens profond de la bénédiction "Béni sois-tu, Hachem... pour allumer..." (barou'h ata ... léadlik ner 'Hanouca), que nous récitons à Hanouca, en louant Hachem, qui nous a choisis pour être Sa nation chérie afin d'accomplir Ses commandements, tout en "allumant" nos âmes avec une passion intense, jusqu'à ce qu'elles deviennent comme une flamme qui monte d'elle-même, sans avoir besoin d'être allumée par quelque chose d'autre.
[...]

Nos Sages qui affirment que l'allumage constitue la mitsva [des nérot de 'Hanoucca], soutiennent que si les lumières de la ménora s'éteignent prématurément, la personne doit les rallumer.
En d'autres termes, lorsqu'une personne manque d'enthousiasme, elle devrait idéalement exercer son esprit et son intelligence et méditer sur la majesté d'Hachem. Ce faisant, son âme s'enthousiasmera pour la divinité, et la personne sera alors enflammée et passionnée lorsqu'elle accomplira la mitsva.

Nos Sages qui affirment que l'emplacement (ana'ha) approprié de la ménora constitue la mitsva soutiennent que si les lumières de la ménora s'éteignent prématurément, la personne n'a pas besoin de les rallumer, ce qui signifie que lorsqu'une personne tombe de son niveau élevé et se trouve dans l'impossibilité de se sentir enflammée et passionnée par l'accomplissement d'une mitsva, alors elle "n'en a pas besoin".
En d'autres termes, elle ne doit pas renoncer à accomplir la mitsva, à D. ne plaise. On doit plutôt l'accomplir sans passion.
[selon la halakha (Choul'han Aroukh OH 673:2) : "l'allumage des bougies constitue la mitsva, et ainsi si la ménora s'éteint prématurément, il n'est pas nécessaire de la rallumer".]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

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=> Il est essentiel d'observer les mitsvot avec enthousiasme et passion, même en l'absence de ces sentiments personnels.

Les bougies de ‘Hanoucca

+ Les bougies de 'Hanoucca (selon le Sfat Emet) :

-> La mitsva d'allumer les lumières de 'Hanoucca est l'un des rares cas où nous en exil pouvons reproduire le service divin du Temple. Cela est en soi quelque peu réconfortant pour les juifs embourbés dans l'exil.
Lorsque Aharon a regretté son incapacité à offrir les mêmes sacrifices que les Nessi'im de chaque autre tribu au moment de l'inauguration du Michkan, il a été réconforté par les mots : "chél'ha léolam kayamét" = ton rôle dans le Service Divin d'allumer la Ménora restera pour toujours.
Comme le note le Ramban, cela fait référence aux lumières de 'Hanoucca, qui aident à obtenir une étincelle du Temple même pour nous dans l'exil.
['Hanoucca 5633]

-> Même de nos jours, en l'absence du Temple, en allumant les lumières de 'Hanoucca, qui incarnent l'esprit de la Ménora du Temple, nous aussi pouvons atteindre de grandes hauteurs spirituelles.
['Hanoucca 5664]

-> En allumant les bougies de 'Hanoucca, nous ravivons un peu l'aura du Temple.
Cela peut être seulement une ouverture, un début et un aperçu du Temple, mais comme le dit le midrach (Chir haChirim 5,3) : Hachem nous dit : "Faites-moi une ouverture de la taille d'un chas d'une aiguille [dans votre coeur en se repentant sincèrement et en revenant vers Moi], et je vous ferai une ouverture de la taille d'une entrée d'un palais" = si vous me faites une ouverture chaque 'Hanoucca, alors que les bougies de la Ménora ('hanoukia) s'infiltre, J'ouvrirai pour vous les portes du Temples lui-même.
['Hanoucca 5638]
[à 'Hanoucca nous faisons tous un aperçu du service du Temple (Ménora), et par là cette petite ouverture on en réalise une grande vers la guéoula! ]

-> Le Rokéa'h note que les 36 bougies de 'Hanoucca qui sont allumées correspondent aux 36 heures pendant lesquelles la lumière primordiale de la Création (ohr haganouz) a brillé (c'est-à-dire les 3 premiers jours [3*12 heures de clarté]).
Son commentaire n'est pas simplement une analogie numérique, mais révèle également que chaque 'Hanoucca en allumant les bougies, nous sommes en mesure d'obtenir d'une manière ou d'une autre la première lumière de la Création ...
Bien que nous soyons certainement très éloignés des sommets spirituels atteints par les 'Hachmonaïm et leurs fidèles partisans, nous apprécions nous aussi, d'une certaine manière, les rayons de cette lumière primordiale qui filtre vers la terre à chaque 'Hanoucca.
['Hanoucca 5661]

-> Hachem compense non seulement les bonnes actions, mais aussi les pensées nobles et chaque action/effort entreprise menant à l'accomplissement éventuel d'une mitsva.
En ce sens, le mérite et le désir d'allumer la Ménora du Temple est en soi un facteur majeur dans la précipitation de la guéoula.
['Hanoucca 5648]
Ainsi, en allumant les bougies à 'Hanouca nous témoignons de notre profond désir de voir le Temple reconstruit très très bientôt, et cela accélère cette réalisation. En ce sens, le Sfat Emet ('Hanoucca 5648) enseigne : "Par le mérite d'observer 'Hanoucca, nous mériterons la guéoula finale".

-> La valeur numérique de "nér" (bougie - נר) est de 250, correspondant aux 248 mitsvot positives couplées à 2 autres : l'amour et la crainte d'Hachem.
De plus, le terme "nér" (נר) est l'acronyme de "néfech" (נפש) et "roua'h" (רוח).
L'exécution des 248 commandements positifs de tout coeur est le "projecteur" le plus efficace, le meilleur moyen d'extraire l'étincelle de l'étincelle de juive incrustée dans l'âme.
[nér Hachem nichmat adam - "l’âme de l’homme est la bougie/lampe de D." (Michlé 20,27)]
Le miracle de 'Hanoucca est revisiter chaque année. Tout comme à l'époque du miracle originel de 'Hanoucca, la Ménora brûlait de façon surnaturelle, de même nous recevons la capacité extraordinaire de susciter l'étincelle Divine [qui est en chacun de nous] et de la mettre au premier plan.
['Hanoucca 5631]

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-> La guémara (Méguila 30b) relate qu'à 'Hanoucca nous lisons la partie de la Torah (Nasso 7-8,4) décrivant les sacrifices offerts par les Nési'im, les responsables des 12 tribus d'Israël, au moment de l'inauguration du Michkan.
Le midrach (Pessikta rabbati 6) dit que le Michkan a été terminé le 25 Kislev, mais n'a été inauguré qu'à Roch 'Hodech Nissan. [les Nési'im étaient malgré tout prêt à apporter leurs offrandes dès le 25 Kislev]

-> Lors de l'inauguration du Michkan, les Nési'im ont apporté : "12 écuelles d'argent, 12 bassins d'argent, 12 coupes d'or" (Emor 7,84).
Il y a un parallèle entre les 36 récipients qu'ont apporté les princes des tribus, et les 36 bougies qui sont allumées à 'Hanoucca.
C'étaient plus que de simples réceptacles offerts au Michkan, c'étaient des réceptacles qui soutiennent l'univers entier.
De même, à 'Hanoucca, en allumant les 36 bougies, nous aidons aussi à maintenir tout l'univers.
Bien sûr, l'exemple le plus connu de la signification du nombre 36 est l'affirmation de la guémara (Soucca 45b) selon laquelle il y a 36 personnes justes par le mérite desquelles l'univers tout entier est soutenu.

Par ailleurs, le nombre 36 est composé de : 30 jours + 6 jours de la semaine.
En allumant 36 bougies à 'Hanoucca, nous invoquons la bénédiction d'Hachem chaque semaine et chaque mois de l'année toute entière.
['Hanoucca 5650]

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-> A chaque 'Hanoucca, nous cherchons à contrer la mauvaise intention des grecs en nous tenant à l'ouverture de la porte allumant la Ménora ('hanoukia). Nous permettons ainsi à l'impact de cette mitsva non seulement de pénétrer nos âmes mais de s'étendre au monde obscur à l'extérieur.
['Hanoucca 5660]

-> Nous mentionnons le miracle pour montrer que nous faisons un effort initial pour que le miracle soir rappelé au Ciel. En allumant nos bougies de 'Hanoucca, nous amenons Hachem à "se souvenir" du miracle et à allumer la Ménora céleste.
En ce qui nous concerne, nous pouvons dire qu'en allumant la Ménora de 'Hanoucca, nous sommes capables d'allumer l'étincelle Divine, le vrai Michkan, le siège de la Chékhina latent dans chaque âme juive.
['Hanoucca 5631]

-> Le Hallel n'est récité qu'à des occasions où nous percevons que les portes de la droiture sont ouvertes au Ciel, comme le chante le roi David : "pit'hou li chaaré tsédék" (ouvre-moi les portes de la droiture).
En accomplissant la mitsa d'allumer les bougies de 'Hanoucca à l'entrée, nous affirmons que non seulement les protes du Ciel s'ouvrent à 'Hanoucca, mais tout aussi important les portes de l'âme de chaque juif sont ouvertes.
Comme nous le disons : "pit'hou li" (ouvre-moi) = permet à mon âme d'éclater en louange à Hachem puisqu'elle le désire si ardemment.
Certainement, chaque juif entrant dans le Temple sentirait les portes de son âme s'ouvrir toutes grandes, succombant à la Volonté d'Hachem. De même, la lumière de la Ménora ('hanoukia), qui rappelle le Temple, permet au coeur du juif de s'ouvrir.
['Hanoucca 5663]

-> Tout comme les 'Hachmonaïm l'ont emporté sur les ténèbres qui se répandaient dans la vie juive, de même les âmes qui pataugent dans l'oubli spirituel peuvent revenir à chaque 'Hanoucca.
['Hanoucca 5660]

-> Les lumières de 'Hanoucca représentent l'étincelle intérieure incrustée dans l'âme.
Le Shabbath hebdomadaire, quelle que soit la puissance de l'expérience, est de nature transitoire et a peu d'impact sur l'âme intérieur d'un juif.
Cependant, l'esprit de louanges et de remerciements (hallel véodaa) qui imprègne 'Hanoucca laisse un impact si profond que l'étincelle [juive] intérieure pure se diffuse dans toute l'âme.
Chaque juif, peu importe à quel point il a pu s'éloigner, est affecté par 'Hanoucca.
[d'après 'Hanoucca 5633]

-> Chaque 'Hanoucca, le chemin de la téchouva, la route du retour vers Hachem s'ouvre à nouveau. 'Hanoucca est un moment opportun pour revoir sa vie, améliorer ses actions et revenir à Hachem.
['Hanoucca 5658]
[de même qu'à l'époque des 'Hachmonaïm de nombreux juifs étaient dans les ténèbres, assimilés aux valeurs grecques, et pourtant le miracle a eu lieu : ils ont perçu une révélation Divine très puissante, qui a rallumé leur intériorité et leur vision de la Vérité, entraînant un retour vers papa Hachem. Il en est de même à chaque 'Hanoucca, qui est un moment où la téchouva est plus facile et acceptée. ]

-> Pour témoigner Son acceptation de la téchouva [des juifs] qui avait accompagné la défaite des Grecs, Hachem organisa le miracle de la Ménora.
Bien qu'il puisse sembler que l'allumage miraculeux de la Ménora était simplement une restauration du miracle original (continuant jusqu'à la disparition du Cohen Gadol Shimon haTsadik), par lequel la lampe occidentale (nèr maaravi) brûlait de soir en soir (alors que les autres avec la même quantité d'huile s'éteignaient à la fin de la nuit), en réalité un miracle beaucoup plus grand s'est produit.
C'est une démonstration des paroles de nos Sages : "Là où des baalé téchouva se tiennent, des tsadikim parfaits ne peuvent pas se tenir" (guémara Béra'hot 34b).
En effet, la génération de tsadikim (menée par Shimon haTsadik) méritait seulement que la lampe occidentale brûle pendant 24 heures. La génération [à l'époque des 'Hachemonaïm] qui est revenue à Hachem (par sa téchouva) a bénéficié d'une semaine entière de miracles.
['Hanoucca 5663]
['Hanoucca nous illumine la conscience de la puissance positive de la téchouva, alors que le yétser ara nous pousse plutôt à nous dévaloriser, à désespérer (comment as-tu descendre ci-bas par cette faute!).]

-> Il n'y a pas de moment plus opportun pour renforcer notre noyau intérieur de sainteté que le moment où l'on allume les lumières de 'Hanoucca, qui sont extrêmement efficaces pour nous aider à découvrir notre potentiel intérieur.
['Hanoucca 5633]
[peu importe ce qu'on a pu faire, nous gardons toujours notre étincelle divine intérieure, et 'Hanoucca est un moment opportun pour la développer, la faire briller davantage! ]

-> En allumant la Ménora ('hanoukia) et en démontrant notre foi dans les miracles d'Hachem, nous invoquons les Attributs d'Hachem.
Comme indiqué précédemment, nos humbles efforts pour allumer notre Ménora ('hanoukia) suscitent une réponse généreuse d'Hachem, qui allume la Ménora ci-dessus.
['Hanoucca 5659]

-> Lorsque nous allumons les bougies, nous disons : "bayamim ahém bazman azé" (ces jours-là, actuellement). Les miracles historiques de ces jours [de 'Hanoucca], aussi lointains soient-ils, se renouvellent chaque année à cette époque.['Hanoucca 5659]
[à cette période de l'année où les nuits sont longues, symbole de l'obscurité et de période dure, nous allumons les bougies d'espoir et disons : bazman azé], Hachem préservera pour nous les miracles qu'Il a accompli jadis à cette époque de l'année. ['Hanoucca 5660]
[le rôle d'un juif est d'éclairer l'obscurité (ex: Torah et mitsvot), mais d'un autre côté les bougies renvoient le message que Hachem va également nous illuminer notre vie, qu'Il va être à nos côtés constamment. De même qu'Il s'est occupé des juifs à l'époque de 'Hanoucca (bayamin ahém), de même Il s'occupe en permanence de nous (Il ne laisse pas le monde s'auto-gérer) (bazman azé). ]

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-> Comment comprendre que les juifs ne cherchent pas généralement pas à influencer le monde dans son ensemble par leur observance des mitsvot (cela nous regarde avec Hachem), et pourtant l'allumage de 'Hanoucca doit l'être d'une manière visible.

Le Sfat Emet ('Hanoucca 5642) développe l'idée que de même que les Grecs sont venus avec la "lumière" de leur sagesse impurifier les lieux les plus privés du Temple, alors de même Hachem a permis à ce que la Ménora ('Hanoukia) puisse pénétrer dans la "rue" afin qu'un peut de la lumière du Temple puisse irradier le domaine public.

Le Sfat Emet poursuit :
"Tout comme les Grecs ont brisé les barrières de notre maison nationale (le Temple - lieu d'êxtreme sainteté) des regards indiscrets du public, alors de même nous démantelons les barrières de fer érigées par le yétser ara pour empêcher le monde entier de profiter de la lumière des mitsvot. [en amenant aux yeux de tous la mitsva de l'allumage]
Par le mérite de la mitsva [d'allumer les bougies de 'Hanoucca, ] nous supprimerons finalement toutes les barrières séparant les juifs de leur Père au Ciel."

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-> Est-ce que Hachem a besoin de la lumière [du nér maaravi de la Ménora]?
Le midrach (Béréchit rabba 36,2) donne la réponse suivante : "c'est afin de vous élever parce que vous allumez pour Lui [Hachem], Qui allume l'univers tout entier."

[Le Sfat Emet de commenter : ] Israël remplit son rôle d'éclairer le monde au nom d'Hachem en accomplissant des mitsvot.
[ "La mitsva est (comparée à) la bougie, et la Torah la lumière" (ki nér mitsva véTorah or - Michlé 6,23)]
La Torah est elle-même comparée à la lumière et les mitsvot à une bougie capable de rayonner la lumière de la Torah. Par notre observance des mitsvot, en agissant comme une bougie (nèr), une bougie/lampe perpétuelle (nér tamid - comme symbolisé par la lampe occidentale - ner maaravi), recevant et reflétant la lumière de la Torah elle-même, nous faisons proliférer la lumière d'Hachem dans un univers trop matérialiste pour recevoir directement la lumière de la Torah.
['Hanoucca 5634]

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-> La mézouza symbolise l'impact permanent des mitsvot. Tout comme le montant de la porte est un élément permanent de la maison, l'impact [positif] des mitsvot reste également dans la maison juive.
En plaçant la Ménora ('hanoukia) en face de la mézouza, nous exprimons notre ferme conviction que al force de la Ménora persistera également dans la maison.
['Hanoucca 5665]

-> La lampe occidentale (ner maaravi) peut témoigner non seulement de la présence visible de la Chékina dans le Temple, mais aussi de l'étincelle divine intérieure (nékouda apénimit) latente dans chaque âme juive. Tout comme la Ménora a continué à brûler même sans suffisamment d'huile, l'étincelle juive intérieure de l'âme peut également briller même dans les conditions les plus obscures, les plus défavorables.
Bien qu'il puisse sembler que cette étincelle Divine soit une minuscule entité en retrait quelque dans l'âme, en réalité son impact (s'il est correctement exploité) se répercute dans tout le corps humain.
['Hanoucca 5631 ; 5638]

‘Hanoucca – Louer et remercier Hachem

+ 'Hanoucca - Louer et remercier Hachem (selon le Sfat Emet) :

-> Nous pouvons suggérer que le fait de louer et remercier Hachem (Hallel véOdaa) était la cause et la justification de toute la libération de 'Hanoucca, et non pas seulement sa conséquence.
Tous les miracles qui se sont produits à cette époque avaient un seul objectif : permette aux juifs de reprendre leur rôle historique de louer et remercier D. (léodot oul'Hallel).
['Hanoucca 5665]

-> Alors que les 3 premiers exils (en Babylonie, en Perse et en Grèce) ont finalement pris fin par le mérite de nos 3 Patriarches (Avraham, Its'hak et Yaakov), notre survie et notre libération de l'exil final ne sera méritée que par des prières de gratitude et de remerciement à Hachem.
['Hanoucca 5640]

-> Il est bien connu que les 'Hachmonaïm ont commis une erreur tragique en assumant le trône [de la royauté d'Israël] plutôt que de permettre à un descendant du roi David de régner.
Pour rectifier en partie cette erreur, un rôle majeur a été réservé aux chantes de louanges, qui sont composés à l'origine par le doux chanteur d'Israël, le roi David.
Aussi, les mérites de David, ainsi que ceux des 'Hachmonaïm eux-mêmes ont permis la libération du peuple juif.
['Hanoucca 5642]

-> Le mérite des 'Hachmonaïm n'a peut-être pas été suffisant pour permettre aux miracles de 'Hanoucca de se produire. De plus, [à cette époque] de nombreux juifs s'étaient alors assimilés et ne les méritaient pas.
Cependant, il y avait une source de mérites qui restait : la bonté innée du peuple juif. Bien que les juifs peuvent s'écarter du bon chemin, ils reviendraient sûrement à son rôle historique de faire l'éloge d'Hachem, une fois libéré de l'emprise de la tyrannie grecque.
Hachem était bien conscient de la capacité innée de son peuple à faire des louanges Divine, et ainsi Il a unit toutes les louanges et remerciements futurs des juifs avec le mérite significatif actuel des 'Hachemonaïm, et Il a alors libéré Son peuple.
[si les chants de gratitude à D. sont si présents et importants à 'Hanoucca, c'est d'une certaine façon car ils ont été comptabilisés à l'époque pour nous faire mériter le miracle. Ainsi, notre comportement actuel permet concrètement d'être sauvés des Grecs! ]
[d'après 'Hanoucca 5642]

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-> La guémara (Shabbath 118b) rapporte que celui qui lit le Hallel tous les jours, cela est blasphématoire.
Le texte du Hallel n'est récité que certains jours de l'année, tandis que la capacité de remercier Hachem par une prière est possible tous les jours.
A 'Hanoucca, d'un côté nous disons des prières de remerciements (sous la forme élargie du "Al haNissim") pour célébrer les miracles qui se sont produits pour le peuple juif sur terre.
D'un autre côté, il y a le Hallel qui est réservé aux moments extraordinaires de l'histoire juive (quelques jours dans l'année), et qui se concentre sur l'impact dans le Ciel des miracles de 'Hanoucca.

Rien, pas même la joie des juifs lors de la libération, ne peut être comparé au plaisir que Hachem tire de notre délivrance de la tyrannie [d'un de nos oppresseurs en exil].
Lors d'occasions raréfiées telles que 'Hanoucca, nous avons la chance de percevoir ici sur terre un morceau de la grande joie vécue ci-dessus.
[Sfat Emet]

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-> Même de nos jours, bien que nous soyons des générations éloignées de l'occurrence réelle du miracle de 'Hanoucca, en louant et en remerciant Hachem, nous pouvons aussi nous identifier et vivre le miracle de 'Hanoucca.
['Hanoucca 5648]

-> A chaque 'Hanoucca, les juifs imitent leurs ancêtres en chantant des louanges à Hachem. Ce n'est pas seulement une réponse à Ses miracles qui ont déjà été accomplis, mais cela prouve que nous sommes sûrs de savoir que les louanges et les remerciements (Hallel véOdaa) sont les moyens les plus efficaces, peut-être les seuls, de vaincre nos ennemis contemporains.
['Hanoucca 5645]

-> Le message des remerciements (odaa - comme Al haNissim), de reconnaître et de faire confiance à Hachem, est pertinent à chaque 'Hanoucca, alors que l'aura et la lumière résiduelle du Temple pénètrent jusqu'à nos sites éloignés en l'exil.
['Hanoucca 5657]

-> Louer et remercier Hachem ne se limite en aucun cas à la période de 'Hanoucca.
La guémara (Béra'hot 54b) rapporte que 4 catégories de personnes qui ont vécu une situation potentiellement mortelle doivent réciter la bénédiction de remerciement : "agomel lé'hayavim tovot, chéguémalani kol tov".
Par analogie, les juifs après avoir été libérés de chacun des 4 royaumes (Bavel, Perse, Grèce et Edom) ont loué Hachem.
De même, nous nous inclinons à 4 reprises pendant la Amida, exprimant ainsi notre gratitude pour la libération divine des 4 tyrannies.
Dans la Amida, le passage du "Al haNisim" se situe entre la 3e et la 4e fois où l'on se prosterne. De même, les miracles de 'Hanoucca se sont produits à la fin de la 3e monarchie maléfique (grecque) et juste avant le début de la 4e et dernière tyrannie (Rome - Edom).
['Hanoucca 5642]

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-> Au final, le monde non-juif a perdu de vue son véritable objectif. Au lieu d'aider le peuple juif, la monarchie perse et surtout les Grecs ont cherché à harceler et à détruire l'intégrité spirituelle du peuple juif. [d'une façon similaire, les égyptiens ont été punis car certes ils devaient frapper le peuple juif, mais ils l'ont fait avec beaucoup plus de force et de méchanceté que requis.]
Ayant abandonné sa mission, le monde non-juif a également cédé son privilège (la richesse matérielle) à Israël.
En disant des remerciements (odaa), nous remercions Hachem de nous avoir accordé non seulement les bénédictions qui nous étaient dues, mais aussi la générosité réservée à la Grèce et à la Perse.
['Hanoucca 5656]

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-> b'h, également : le Hallel (selon le Sfar Emet) : http://todahm.com/2022/05/18/le-hallel