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La bénédiction vient dans le monde grâce aux juifs

+ La bénédiction vient dans le monde grâce aux juifs :

"Un Ammonite ou un Moavite n'entrera pas dans l'assemblée d'Hachem ... parce qu'ils ne vous ont pas offert le pain et l'eau à votre passage, au sortir de l'Egypte" (Ki Tétsé 23,4-5).

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi) commente :
Le peuple juif est désigné comme le premier-né de D. (béni bé'hori - Chémot 4,22).
L'intention de cette métaphore est que le flux Divin pour soutenir le monde vient de la fierté d'Hachem pour le peuple juif.
Le résidu de vitalité qui nourrit les autres nations du monde vient de la fierté que D. a dans le peuple juif. Par conséquent, les nations devraient être reconnaissantes pour ce bénéfice qu'elles obtiennent du peuple juif (voir Zohar 2,152b).

Les nations d'Ammon et de Moav ont nié que leur principale vitalité leur avait été donnée grâce à la fierté d'Hachem pour le peuple juif, et que le peuple juif est le canal par lequel Hachem nourrit le monde entier.
Tel est donc le sens profond de l'expression "parce qu'ils ne vous ont pas accueillis avec du pain et de l'eau".
[ les mots pour "ils ne vous ont pas accueillis" (lo kidmou) signifient également "ils ne t'ont pas placé en premier" (kodèm). ]

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[d'une certaine façon, lorsque les nations nient que leur vitalité provient grâce aux juifs, alors elles sont indignes d'entrer dans l'assemblée d'Hachem (bik'al Hachem). ]

Noa’h – Tout se passe selon la volonté d’Hachem

+ Noa'h - Tout se passe selon la volonté d'Hachem :

-> Dans la paracha Noa'h, la Torah décrit comment Hachem est "descendu" pour voir la construction de la tour de Bavel (Noa'h 11,5-7).
Rachi (sur Noa'h 11,5) explique qu'Hachem a agi de la sorte afin que les juges terrestres apprennent de Son exemple qu'ils doivent eux aussi examiner et comprendre les circonstances d'une situation avant de rendre un jugement.

Le Ibn Ezra, cependant, émet un avis différent. Comme nous le savons, pour que quelque chose se produise dans le monde, il faut que ce soit la volonté d'Hachem.
Selon Ibn Ezra, la Torah nous dit qu'il était nécessaire qu'Hachem descende dans le monde, au sens figuré, pour que la construction du de la tour de Bavél se poursuive.
[rien ne peut exister, se produire, sans un décret en ce sens du Ciel. En un sens, le verset nous rappelle le besoin d'un décret d'Hachem qui "descend" pour que cela puisse se réaliser. ]

Il existe différents niveaux de émouna en Hachem. Le niveau ultime de la émouna consiste à reconnaître que tout ce qui se produit est la volonté d'Hachem.

Comment pouvons-nous renforcer cette conscience de la présence constante d'Hachem en nous-mêmes? Le rav 'Haïm Friedlander fait remarquer que toutes les bénédictions du matin (birkot haCha'har) sont écrites au présent : 'Il redresse ceux qui sont courbés" ; "Il donne de la force à celui qui est fatigué" ; "Il habille ceux qui sont nus" ; ...
Le rav Friedlander explique que c'est parce que nous devons reconnaître et apprécier le fait qu'Hachem accomplit ces bontés pour nous de manière constante, continue et actuelle.

En nous demandant de commencer chaque journée de cette manière, nos Sages a renforcé notre capacité à maintenir une vision correcte de l'implication d'Hachem dans le monde et dans nos vies.

La Torah rapporte que Yaakov a reçu les bénédictions de son père Its'hak de manière indirecte, puisque Its'hak croyait bénir Essav. Pourquoi ces bénédictions n'auraient-elles pas pu être accordées de manière plus directe?
La façon dont les choses se sont passées est préférable, car cela a permis à Rivka, la mère de Yaakov, de jouer un rôle central en redirigeant les bénédictions de son mari vers le destinataire approprié.
La bonté de sa nature a contribué à atténuer la stricte justice/rigueur qui caractérisait Its'hak.
[Sfat Emet - Toldot 5641 ]

Les Patriarches ont subi des épreuves qui n'étaient pas nécessaires à leur propre développement spirituel, mais qui avaient pour seul but de servir d'exemple aux générations futures. Par exemple, Avraham a accepté sans hésiter de sacrifier son fils afin de faire comprendre à ses descendants la nécessité de faire des sacrifices personnels à la demande d'Hachem. Hachem, qui voit au plus profond des cœurs, savait qu'Avraham Lui accorderait une obéissance sans faille avant même de le soumettre à une telle épreuve.
De même, les juifs d'Égypte ont enduré beaucoup de souffrances afin de minimiser les terribles souffrances des générations futures.
[Sfat Emet - Vayéra 5659 ; Pessa'h 5640 ]

Celui qui a honte et ne réagit pas mérite de recevoir davantage la Torah

+++ Celui qui a honte et ne réagit pas mérite de recevoir davantage la Torah :

"Michma, Douma, Massa ; Hadad, Téma, Yetour, Nafich et Kédma" ('Hayé Sarah 25,14-15)

-> Le 'Hida (séfer Pné David) explique ces versets (qui énoncent les noms des fils de Yichmaël) :
"Michma" = si quelqu'un entend (choméa) que son ami lui a fait honte.
"véDouma" = et il reste silencieux.
"ouMassa" = il porte le fardeau (d'avoir été humilié et de ne pas avoir réagi).
" 'Hadad" = Il deviendra plus pointu/aiguisé ('had) dans la Torah.
"véTéma" = il sera capable de dire les raisons de la Torah (taamim).
"Yétour, Nafich véKédma" = il gardera les mitsvot comme lorsqu'elles ont été données par au don de la Torah (mikedem - comme dans le passé).

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-> Le 'Hida ajoute que cela est évoqué dans la prière que nous récitons à la fin de la Amida : "Elokaï nétsor" (Mon D., protège ma langue du mal ... et à ceux qui me maudissent, que mon âme se taise).
"Michma véDouma" symbolise ce message. "Et que mon âme soit comme de la terre pour tous" est symbolisé par "ou'Massa" qui indique que l'on porte un fardeau de honte comme la terre porte tous ceux qui la foulent.
"Ouvre mon cœur avec Ta Torah" est en corrélation avec " 'Hadad véTéma", qui signifie être aiguisé dans la Torah et être capable de dire plus de 'hidouché Torah.
"Et après Tes mitsvot, que mon âme court" est indiqué par "Yétour, Nafich", ce qui signifie que l'âme (néfech) désire (davantage) accomplir toutes les mitsvot.

La Torah dit que lorsqu'un Cohen enlevait les braises fumantes des offrandes brûlées de l'autel : "la flamme de l'autel brûlait en lui" (vé'ech amizbéa'h toukad bo - Tsav 6,2).
On aurait pu s'attendre à ce que la Torah dise que la flamme brûlait sur l'autel. Cependant, la Torah fait ici allusion à l'étincelle qui couvait dans le cœur du Cohen, en particulier au moment où il accomplissait les commandements d'Hachem.
[ Maayanot haNétsa'h - Tsav ]

[Chaque juif est un Temple/Tabernacle en miniature. Certes nous devons réaliser une mitsva, mais en le faisant il faut qu'une flamme brûle en nous (de zèle, de joie, de fierté, ...).
L'essentiel n'est pas que le feu brûle extérieurement (faire pour faire), mais qu'il s'enflamme en nous (la kavana). ]

"Avraham tomba sur sa face et se mit à rire" (Lé'h Lé'ha 17,17)

-> Voici un commentaire du Divré Binah :
Nous pouvons nous demander pourquoi il était nécessaire qu'Avraham reçoive une autre assurance en plus de la première, où il lui avait été promis : "et je te donnerai un enfant d'elle"?

Nous pourrions peut-être suggérer la réponse suivante.
Il est connu que tout trait de caractère qu'une personne utilise dans sa avodat Hachem est éveillé dans les royaumes célestes, mesure pour mesure. C'est ce à quoi fait allusion le verset : "Hachem est ton ombre, Il est à ta droite" (Téhilim 121,5) ...

Une bonne mesure est toujours plus grande. Nous constatons dans le monde que lorsque le roi est joyeux, il est possible de réaliser de grandes choses qui, à d'autres moments, seraient impossibles.
De la même manière, lorsqu'il y a de la joie devant Hachem dans les royaumes célestes, il est possible d'accomplir toutes sortes de résultats merveilleux, qui ne sont alors pas considérés comme défiant la nature.
En effet, devant Hachem, il est indifférent que la nature soit altérée ou non ; ce n'est que du point de vue du bénéficiaire que le résultat est considéré comme merveilleux ...

Avraham avait compris cela. Par conséquent, lorsque la première assurance est apparue comme une altération des règles de la nature (avoir un enfant alors qu'elle avait 100 ans), quelque chose qu'il ne voulait pas, il a "ri". Cela signifie qu'il commença à servir Hachem avec une énorme joie. Cela éveilla une grande joie dans les royaumes célestes, et le salut ne fut donc plus considéré comme dépassant les limites de la nature.

C'est pourquoi Hachem l'assura une seconde fois, en raison de la joie qu'il avait éveillée.
"Mais ta femme Sarah enfantera un fils et tu l'appelleras 'Its'hak' = Car le jour où cette promesse s'accomplira sera bon pour toi aussi, Avraham, car il ne sera pas considéré comme une altération de la nature comme tu le craignais. Au contraire, il sera tiré de la joie qui s'est éveillée en-Haut à la suite de ta joie.

[ => On voit qu'en ayant de la joie ici-bas, on génère de la joie en-Haut chez papa Hachem, et on peut alors obtenir d'énormes choses, qui seraient sans cela impossible à avoir.
Plus on s'efforce à être joyeux, plus on apporte de la joie au Roi des rois, et le plus on pourra bénéficier de flux de bénédictions. ]

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[ b'h, issu du dvar Torah : https://todahm.com/2024/11/12/43613 ]

La grandeur du monde de la pensée

+ La grandeur du monde de la pensée :

"Hachem vous placera à la tête, et non à la queue, vous ne serez qu'au sommet et non en bas" (Ki Tavo 28,13)

-> Il existe 3 mondes spirituels : le monde de la pensée, le monde de la parole et le monde de l'action, qui sont respectivement les mondes de la Béria, Yétsira et Assiya.
Tous ces mondes sont animés par Hachem.
Le point le plus élevé du monde de l'action est parallèle au point le plus bas du monde de la parole, et le sommet du monde de la parole est parallèle à la base du monde de la pensée. Le sommet du monde de la pensée les surpasse tous.

Telle est donc l'allusion à la phrase "Et vous ne serez qu'au sommet" : "Vous serez attaché au sommet du monde de la pensée", un niveau qui n'a pas d'égal.
C'est aussi l'allusion à la phrase "Et non à la queue". Une personne qui s'attache au sommet du monde de la parole s'attache également à la base du monde de la pensée. De même, lorsqu'elle est attachée au sommet du monde de l'action, elle est également attachée à la base du monde de la parole.
Cependant, lorsqu'une personne est reliée au sommet du monde de la pensée, il n'y a absolument aucun niveau inférieur correspondant d'un monde supérieur auquel elle est également reliée, car le niveau suivant, Atsilout, est infiniment éloigné du monde de la Béria, le monde de la pensée.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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[dans tous les domaines de notre service divine, mais en particulier dans celui de la sainteté, on est amené à penser que c'est pas si grave d'avoir de mauvaises pensées (ça va j'ai rien fait de mal), et l'on est persuadé que l'action est l'essentiel. On voit ici à quel point la pensée est le Saint des Saints, que l'on doit préserver autant pur que possible. ]

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-> La Torah veut que nous ayons le contrôle, non seulement de nos actions, mais aussi de nos pensées. Lorsque nous récitons le vidouï (l'énumération des fautes), nous demanderons pardon pour les hirhour halev, les transgressions du cœur et de l'esprit.
Le Ram'hal (Messillat Yécharim - chap.11) rapporte nos Sages enseignant que ces fautes sont encore pires que ceux associés à une action.
Pourquoi en est-il ainsi?
On pourrait certainement penser que les actions répréhensibles sont pires que les pensées inappropriées, qui restent quelque peu inertes et insatisfaites.

On pense facilement qu'une action interdite est pire qu'une pensée inappropriée, qui reste inerte, comme rien de grave car sans conséquence concrète (ça va c'est qu'une pensée).
Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,14) explique qu'une faute dans l'esprit (pensée) affecte négativement des mondes encore plus élevés qu'une action fautive.
Rabbénou Bé'hayé (Nitsavim 29:18) cite le Rambam (Moré Névou'him 3,8), qui explique que l'homme se définit davantage par son pouvoir de réflexion que par ses actions.
Par conséquent, lorsqu'il commet une faute dans son esprit, il bouleverse et ruine le meilleur cadeau que lui a offert son Créateur.
[la pensée est un bien précieux, pouvant avoir des impacts très puissants (en bien ou mal), bien davantage que l'action. C'est un signe de confiance en nous de la part d'Hachem, tâchons en être à la hauteur. ]

Cette approche nous alerte sur la grande importance que la Torah accorde à notre état d'esprit. Nos Sages révèlent que notre esprit est le kodech hakodachim de l'être humain. Nous devons protéger ce territoire sacré de tout notre force, car c'est en fin de compte ainsi que nous serons définis.

Le plaisir succède à la crainte d’Hachem

+ Le plaisir succède à la crainte d'Hachem :

-> Dans un premier temps, une personne acquiert la crainte d'Hachem. Ce n'est qu'ensuite qu'elle prend plaisir à servir Hachem.
Ainsi, le plaisir futur est caché de manière latente dans la crainte, car si le plaisir se manifestait dès le départ, le service Divin d'une personne n'aurait aucune valeur.
Son service ne résulterait pas de son libre choix, mais du plaisir qu'il en retire. Par conséquent, le plaisir doit d'abord être dissimulé et caché.
Au contraire, une personne doit s'efforcer de servir Hachem avec crainte tout au long de sa vie, et ensuite elle atteindra le plaisir.
C'est là l'allusion au verset : "La crainte d'Hachem est son trésor" (yirat Hachem hi otsaro - Yéchayahou 33,6), car le mot "trésor" désigne quelque chose de caché et de dissimulé.
Dans la crainte se cache le plaisir.

Tel est donc le sens profond du verset "Hachem ouvrira pour vous Son bon trésor" (Ki Tavo 28,12) : Hachem ouvrira pour vous le bien caché qui se trouve dans le trésor, qui est la crainte d'Hachem, après que vous aurez adoré D. avec crainte.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo 28,12 ]

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=> Si nous prenions immédiatement plaisir à servir Hachem, notre service ne serait que le résultat de notre plaisir. Le service Divin doit donc commencer par la révérence et la crainte ; la joie et le plaisir suivront.

Notre confiance en Hachem, génère qu’Il nous comblera du meilleur

+ Notre confiance en Hachem, génère qu'Il nous comblera du meilleur :

"Tu seras intègre avec Hachem ton D." (Choftim 18,13)

-> Le principe sous-jacent est le suivant : C'est la façon de se comporter d'Hachem que d'accorder de la bonté, en particulier au peuple juif, la nation dont Il est aussi proche qu'un père l'est d'un de ses enfants, et qui sont appelée les enfants d'Hachem (banim l'Hachem).
Il est certain qu'un père comble les besoins et les souhaits de son fils avant même que celui-ci ne le demande. Il est certain qu'Hachem satisfait tous les besoins de la personne qui est imprégnée d'une telle foi.

Telle est donc la signification profonde de la phrase "Tu seras intègre (tamim tiyé) avec Hachem ton D., qui suggère que lorsque vous atteignez ce niveau (d'émouna), lorsque vous croyez que Hachem vous donnera certainement ce dont vous manquez, vous savez alors que vous êtes "avec Hachem, ton D." = que D. est définitivement avec vous.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Savoir et croire de tout cœur que Hachem est toujours avec nous est l'élément qui garantit qu'Il est avec nous et qu'Il répond à nos besoins.