Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Chémini Atséret est un jour d'amour intense entre Hachem et le peuple juif, où nous sommes si proches d'Hachem, que toute demande faite ce jour-là sera exaucée.
[ rav 'Haïm Palaggi - Moéd léKol 'Haï - siman 25]

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-> Le midrach (Yalkout Chimoni - paracha Pin'has) décrit la fête de Chémini Atsérét en citant le verset : "Le Roi m'a amené dans Ses chambres privées ; nous exulterons et nous nous réjouirons avec Toi" (Chir haChirim 1,4). Ce jour-là, Hachem nous fait entrer dans Ses appartements privés (du palais Royal) et veut que nous soyons simplement avec Lui et que nous nous réjouissions.
C'est pourquoi il n'y a pas d'autres mitsvot le jour de Chémini Atséret, pas de loulav ni d'etrog, pas de soucca. Il n'y a que nous et Hachem.
[aucune autre nation au monde n'a le droit à une telle proximité (d'être seuls dans les endroits privés du Roi des rois!), aucune autre nation n'a le droit à un tel amour d'Hachem.
On peut prendre un petit moment, en s'imaginant les non-juifs vivant une journée comme une autre, tandis qu'on a l'immense chance d'être juif(ve), d'être dans la Vérité du monde, de bénéficier d'une relation épanouissante avec papa Hachem. ]

A Souccot la Présence Divine (Chekhina) "déploie ses ailes au-dessus de nous", comme une mère oiseau protégeant ses petits.
[ Pélé Yoetz - Erekh Soucca ]

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-> La soucca représente les Nuées de gloire qui étaient une manifestation de la présence Divine protégeant nos ancêtres dans le désert. La Torah explique : "lémaan yéd'ou doroté'hém" (Emor 23,43) = Hachem veut que toutes les générations de juifs le sachent, car tout comme Il nous a protégés à l'époque, Il nous protège aujourd'hui.
Le Zohar (Emor) cite le verset : "bétsilo 'himadéti véyachavti" (à Son ombre je me suis réjouis et là je m'assis - Chir haChirim 23,43) = (à Souccot) nous sommes assis avec Hachem, à Son "ombre".

C'est la fête de la joie car c'est la fête de l'amour (d'Hachem).
À l'époque du Temple, le jour de Souccot, nous accomplissions la mitsva de bien "nissou'h hamayim" (libation de l'eau) en versant de l'eau sur l'autel. Le Nétivot Shalom note que le Zohar considère l'eau comme un symbole d'amour et de bonté, et que verser de l'eau sur l'autel signifie donc déverser notre amour sur Hachem.
Hachem nous montre son amour en nous invitant dans la soucca.
Le Arizal (chaar haKavanot - Souccot) explique que lorsque nous nous asseyons dans la soucca, nous sommes dans les bras, enlacés par papa Hachem. Nous lui rendons Son amour en versant de l'eau sur l'autel.

C'est pourquoi la célébration de Sim'hat Beit haChoéva qui se tenait au Temple pendant Souccot était l'occasion la plus joyeuse, au point que la guemara (Soucca 51a) commente : "Celui qui n'a pas vu la célébration de Sim'hat Beit haChoéva n'a jamais vu de (vraie) joie dans sa vie".
Il n'y a pas de joie comparable à celle de se sentir proche d'Hachem. Lorsque nous sommes avec Hachem, nous avons tout, comme le dit le verset : "quand Hachem est avec toi, tu ne manque de rien" (Hachem Eloké'ha ima'h lo 'hassarta davar).
La tristesse est le résultat d'un sentiment d'éloignement d'Hachem. Mais nous pouvons tous nous rapprocher d'Hachem. À Souccot, nous prenons l'etrog, qui représente le cœur, le loulav, qui représente la colonne vertébrale, les hadassim, qui représentent les yeux, et les aravot, qui représentent les lèvres. Nous les agitons en direction d'Hachem pour exprimer le verset que nous disons dans la prière de Nichmat : "tous mes membres proclameront : 'Hachem! Qui est comme Toi!'" (kol atsmotaï tomarna Hachem mi kamo'ha - Téhilim 35,10)
Lorsque nous exprimons de l'amour, nous ressentons de l'amour, ce qui conduit à une joie/bonheur authentique.

Nous devons prendre les quatre espèces à Souccot pour exprimer notre amour pour Hachem, ce qui nous conduira à se réjouir (ouchmartèm), à l'expérience de la vraie joie en présence d'Hachem.
Hachem nous aime, et nous devons ressentir Son amour et L'aimer en retour. C'est alors que nous pourrons véritablement accomplir la mitsva de "ouchmarta bé'hagué'ha".

[cela est t'autant plus intense qu'à Roch Hachana et Kippour on est purifié devant Hachem (lifné Hachem tit'arou), et du coup à Souccot nous avons fait téchouva, nous sommes purs (sans effets de nos fautes faisant écran entre nous et D.), et ainsi on peut pleinement être joyeux car nous sommes au plus proche de notre Source. Il n'y a pas de plus grande joie que d'avoir un maximum de proximité avec Hachem.
Cette émouna qu'avec Hachem on a rien à craindre (tout est possible, tout est pour le bien), et également cette sensation agréable d'être proche d'Hachem, nous pousse également à faire de notre mieux l'année à venir, à faire téchouva, ... car rien n'a meilleur goût que d'être proche de papa Hachem (les fautes sont tentantes, mais elles nous éloignent de D., et en cela elles nous paraissent moins intéressantes à nos yeux!). ]

Souccot – Etre joyeux

+ Souccot - Etre joyeux :

-> En plus des mitsvot spéciales qui s'appliquent à Souccot, nous avons également l'obligation de "se réjouir de ta fête" (vésama'hta bé'haguékha - Réé 16,14).

L'un des aspects de cette mitsva consiste à reconnaître et à se réjouir de toutes les bénédictions qu'Hachem nous a accordées, à contempler les innombrables bontés qu'Il nous a prodiguées et à réaliser qu'Il veille constamment sur nous et nous protège.
J'ai lu quelque part que si une personne a des raisons de se sentir contrariée pendant la fête, mais qu'elle parvient à surmonter le défi et à rester joyeuse/heureuse, alors, en récompense, Hachem veillera à ce que le problème soit complètement résolu.

En effet, la Torah nous dit : "chiv'at yamim ta'hog l'Hachem Eloké'ha" (pendant 7 jours tu célébrera à Hachem), et puis "véayita a'h saméa'h" (tu ne seras qu'heureux).
Rachi interprète ce verset comme signifiant qu'en récompense de notre réjouissance pendant les 7 jours de la fête (de Souccot), Hachem nous accordera une bénédiction spéciale qui nous permettra d'avoir toujours une raison d'être heureux.

En réalité, la Torah nous impose la mitsvah d'être heureux/joyeux tout au long de l'année, en plus de la mitsva d'être particulièrement joyeux pendant la fête (de Souccot).
La Torah contient une mitsva : "marcher dans les voies d'Hachem" (Ki Tavo 28,9). Le Rambam (Hilkhot Déot 1,4) écrit que l'une des façons d'y parvenir est d'être joyeux tout au long de sa vie.
Ainsi, bien qu'il existe une mitsva spéciale de joie pendant les fêtes, la vérité est que nous pouvons accomplir un commandement de la Torah à chaque instant de notre vie en nous sentant heureux et satisfaits ...

Se sentir heureux et exprimer sa joie sont les meilleurs moyens de louer Hachem, car cela montre que nous sommes heureux de ce qu'Il nous a donné.
Le Gaon de Vilna note que si une personne reçoit un cadeau, la première chose qu'elle fait pour exprimer sa reconnaissance est de l'accepter avec joie et de montrer à quel point son ami l'a rendu heureux en lui offrant ce cadeau. De même, lorsque nous nous promenons dans un état de bonheur/joie, avec le sentiment de tout ce qu'Hachem nous a donné et de Sa bonté, nous exprimons notre gratitude et notre appréciation pour tout ce qu'Il a fait pour nous.
Un piyout chanté par le Gaon de Vilna dit que lorsqu'une personne a des raisons de se plaindre mais se sent néanmoins joyeuse, Hachem appelle les anges et s'exclame : "Regardez Mes enfants bien-aimés, qui oublient leurs problèmes et se consacrent à Me servir avec joie".
[...]

Avec la émouna, nous pouvons tous être heureux tout le temps et accomplir constamment cette merveilleuse mitsva, qui selon rabbi Na'hman de Breslev est une très grande mitsva d'être constamment joyeux (mitsva guédola liyot béSim'ha tamid - Likouté Moharan Tinyana - maamar 24).
[rav David Ashear ]

Les Ouchpizin – les Imahot viennent également nous rendre visite

+ Les Ouchpizin - les Imahot viennent également nous rendre visite :

-> Le Zohar (Emor 103b) enseigne que chaque nuit de Souccot, nous avons le privilège de recevoir des invités célestes dans notre souccah (les Ouchpizin).
Ainsi, tous les Avot (Patriarches), Yosef haTsadik, Moché Rabbénou, Aharon haCohen et le roi David rendent visite à chaque juif nous à Souccot.

Le rabbi de Belz (Midbar Kodech - p.91 et 142) nous assure que les Imahot (Matriarches) accompagnent les Avot (Patriarches), afin que le peuple juif puisse à nouveau se prélasser dans l'éclat de tous nos parents réunis.

=> Quel mérite! Par exemple le premier jour, tout juif reçoit la visite de nos ancêtres, le couple : Avraham et Sarah!

Les Ouchpizin

+ Les Ouchpizin :

-> Le rav Yé'hezkel Sarna, cite le Rambam (Hilkhot Téchouva 7,6) décrit l'incroyable transformation spirituelle de quelqu'un qui fait téchouva : "Hier, cette personne était détestée par Hachem, considérée comme répugnante, répudiée et abominable. Mais aujourd'hui, elle est devenue aimée, chérie, adoré et amie (d'Hachem)".
Il fait également référence à l'interprétation du Gaon de Vilna (sur Chir haChirim) du verset du Hallel : "Il relève le nécessiteux de la poussière, des tas d'ordures. Il relève le démuni, pour le faire asseoir avec les nobles, avec les nobles de Son peuple." (mékimi méafar dal méaspot yarim évyon ... - Téhilim 113,7-8)
"Il relève le nécessiteux de la poussière" = cela signifie les nécessiteux dans les mitsvot. "
"des tas d'ordures" = cela se réfère aux baalé téchouva.
"les faire asseoir avec les nobles, avec les nobles de Son peuple" = cela signifie qu'après le pardon de Yom Kippour, ils résideront avec les saints Avot à Souccot, une référence directe aux Ouchpizin.

-> Le Sfas Emer (Souccot 5652), cite lui aussi ce verset de Téhilim, mais en y ajoutant une touche 'hassidique'. Citant son grand-père, le 'Hidouché haRim, le Sfat Emet explique : "Hachem aide les Bné Israël à élever leurs aspirations les plus profondes au-dessus des tas d'ordures et des vanités du monde. Grâce à leur téchouva, les Bné Israël sont capables de redécouvrir leur désir profond pour Hachem, et ils redeviennent ainsi Ses bien-aimés, qui s'assoient maintenant à la table avec les nobles de Son peuple".

Lorsque l'on regarde à travers le prisme brillant de ces idées, nous pouvons facilement comprendre pourquoi les Ouchpizin viennent spécifiquement à Souccot.
En outre, comme le note le rav Hutner, les Ouchpizin sont ceux qui ont aidé à obtenir le pardon pour le grand péché du Veau d'or. Chacun d'entre eux a donc une part dans notre mé'hila, séli'ha et kappara, et nous voulons partager notre joie avec eux en ce moment.
Notre état spirituel élevé est également leur satisfaction, et ils viennent, comme les fiers grands-parents (ancêtres) qu'ils sont.

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-> Le Divré 'Haïm (Souccot) explique que chacun des Ouchpizin, au cours de leur vie dans ce monde, a illustré l'idéal de "servir Hachem dans tous les aspects de la vie, lorsqu'ils travaillaient dans les champs, étaient bergers pour leurs troupeaux, et dans tout ce qu'ils faisaient".
Il poursuit en concluant qu' "après avoir expié nos fautes à Roch Hachana et à Yom Kippour, nous pouvons nous connecter à Hachem dans tout ce que nous faisons, y compris lorsque nous mangeons, buvons et dormons".

-> Selon le rabbi d'Alexander (Yisma'h Israël - Succos n° 21), nous pouvons réaliser des gains spirituels considérables en étant en présence des Ouchpizin.
Étant donné que chacun des Ouchpizin représente une midda différente, un trait de caractère dont nous avons besoin pour servir correctement notre Créateur, la semaine de Souccot que nous passons en leur présence nous offre une occasion unique d'absorber par leur influence leurs merveilleuses caractéristiques de hessed, guévoura, tiféret, nétsa'h, yessod, hod et mal'hout. [même si on ne le voit pas, mais une étincelle de ces illustres personnages est présente dans la soucca de tout juif, et cette étincelle très élevée nous impact positivement. ]
Ce sont les éléments constitutifs du peuple juif en général et de chacun d'entre nous en tant qu'individu.

Le Yisma'h Israël conclut que même si notre Yom Kippour n'a pas été parfait, les "sept bergers peuvent nous aider à rectifier ce qui nous a échappé toute l'année".

Les Ouchpizin sont donc nos amis (conformément à ce qu'indique le Rambam dans le Hilkhot Téchouva), qui viennent nous aider à achever le processus que nous avons entamé en Elloul. Cependant, ils nous aident non pas par le jeûne, la confession ou les pleurs, mais par la joie de savoir que nous ne sommes jamais seuls dans notre quête. Même si nous ne les voyons pas, nous croyons qu'ils sont là (selon le rabbi de Kotzk, il est plus grand d'être persuadé qu'ils sont que de les voir réellement), et nous ressentons leur amour et leur chaleur, qui font écho à ceux de notre Créateur lui-même.

=> Nos saints invités invisibles nous apprennent à nous connecter à Hachem de toutes les manières possibles, et nous transmettons leurs dons spirituels pendant le reste de l'année.

La lumière des chaloch régalim

+ La lumière des chaloch régalim :

-> Les 3 fêtes (chaloch régalim) : Pessa'h, Shavouot et Souccot sont le moyen par lequel la lumière de D. illumine l'année entière dans les trois dimensions de l'espace, du temps et de l'âme. [voir Séfer Yétsira 3,5]
Pessa'h accomplit cela dans la dimension du temps, puisque la distinction entre le levain ('hamets) et la matsa dépend du bref temps qu'il faut pour parcourir l'unité de distance connue sous le nom de mil.
Shavouot réalise cela dans la dimension de l'âme, puisque Shavouot commémore notre réception de la Torah.
Souccot accomplit cette transmission dans la dimension de l'espace grâce à la mitsva d'habiter dans la soucca.
Ces fêtes influencent toute l'année entière.

Il est possible d'attirer l'éclat divin qui brille pendant ces fêtes dans les jours de semaine ordinaires de l'année. Comment?
- en renforçant notre foi dans les miracles, nous étendons l'influence de Pessa'h ;
- en acceptant la Torah, nous attirons la luminosité de Shavouot ;
- et lorsque nous nous repentons et que nos fautes sont pardonnées, nous répandons la lumière de Souccot, qui est le point culminant des jours de crainte, lorsque nous recevons l'expiation de nos fautes.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 13,10]

Vézot haBéra’ha – Danser de joie pour la Torah

+ Vézot haBéra'ha - Danser de joie pour la Torah :

-> "Torah tsiva lanou Moché, moracha kéhilat Yaakov" (la Torah que Moché nous a prescrite est un héritage pour l'assemblée de Yaakov" - Vézot haBéra'ha 33,4).

La Torah n'est pas réservée aux personnes brillantes et douées. Elle est l'héritage de chaque juif, accessible à chacun d'entre nous.
Le Rambam (Hilkhot Talmud Torah 3:1) écrit : "La couronne de la Torah a été placée [pour être] à la disposition de tout Israël ... Quiconque le souhaite peut venir la prendre".
Cette idée est tellement centrale dans le judaïsme que ce verset est l'une des premières choses que nous enseignons à nos enfants.

Cependant, la michna (Pirké Avot 2,12) semble dire le contraire : "Préparez-vous à étudier la Torah, car ce n'est pas votre héritage (chééna yéroucha la'h)".
=> Comment résoudre cette contradiction ?

-> Le Sfat Emet (dans son commentaire sur les Pirké Avot) répond que si la Torah est effectivement l'héritage de chaque juif, elle ne nous vient pas automatiquement. Elle est notre héritage potentiel, mais nous devons faire des efforts dans notre étude pour la recevoir réellement.

-> La guémara (Pessa'him 49b) affirme que la Torah n'est pas seulement notre héritage - nous sommes "fiancée" avec elle.
Le Maharcha explique que les fiançailles sont la première étape d'un mariage. Après les fiançailles, il faut encore amener sa kalla sous la 'houppa (pour finaliser le mariage) et l'emmener dans sa maison.
De même, nous devons comprendre que notre étude est censée nous conduire à une relation avec la Torah. C'est à nous de faire en sorte que la Torah devienne vraiment la nôtre.

=> Comment pouvons-nous développer notre relation avec la Torah?
Rachi (Vézot haBéra'ha 33,4) nous conseille de réaliser que la Torah est une chose à laquelle il faut constamment s'accrocher. La mitsva d'étudier la Torah ne cesse jamais ; chaque seconde où nous sommes capables d'étudier est extrêmement précieuse.
Nous devons nous rappeler la gravité du bitoul Torah (gaspillage du temps où l'on aurait pu étudier). La guémara(Yérouchalmi Béra'hot 9:5) affirme que lorsqu'elle est négligée, la Torah elle-même répond à l'insulte en disant : "Si tu m'abandonne un jour, je t'abandonnerais deux jours!".
Si nous voulons grandir comme le font ceux qui étudient la Torah, nous devons apprécier la nature de la relation. Une véritable relation avec la Torah implique de ne jamais la lâcher.
[ex: si rien n'est plus cher à nos yeux que notre chère Torah, alors pourquoi aller voir ailleurs d'autres occupations?]

-> De plus, l'étude de la Torah doit nous passionner et nous donner du plaisir.
Dans la bénédiction prononcée avant l'étude, nous prions Hachem de faire en sorte que les mots de la Torah soient "doux dans notre bouche".
Le rav Yossef Shalom Eliyachiv souligne que nous devrions constamment chercher de nouvelles façons d'"adoucir" notre étude de la Torah. Nous devons étudier d'une manière qui nous apporte de la joie, car c'est ainsi que cela doit être.
Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Ki Tavo 26,11) commente qu'une fois qu'une personne a vraiment goûté à la douceur de la Torah, elle abandonnera tout le reste du monde pour elle.

-> La guémara (Shabbath 88a) raconte que lorsque Rava étudiait, il s'asseyait sur ses doigts, le sang s'écoulait du bout de ses doigts à cause de la pression exercée par son corps. Pourtant, Rava ne le remarquait même pas.
Nos Sages nous disent que "l'amour transcende la raison", et c'est le genre d'amour que Rava avait pour la Torah. Nous ne sommes peut-être pas capables de faire autant d'efforts que Rava, mais nous pouvons certainement nous efforcer de cultiver le grand amour de la Torah que possédaient tant de grands personnages avant nous. Nous devons chérir notre précieux héritage et développer notre amour de la Torah.

-> Un jour, un homme demanda conseil à son rav. Il n'avait jamais reçu d'éducation formelle à la yéchiva et avait travaillé pendant la majeure partie de sa vie. Il voulait maintenant étudier la Torah, mais il ne connaissait personne qui aurait la patience de lui enseigner.
Avant de le conseiller, le rav lui sourit largement et lui dit : "Tout d'abord, célébrons le fait que tu veuilles étudier! Nous devrions même danser pour cela!"
Sur ce, ils se sont donné la main et ont commencé à danser.

Le rav Moché Krieger ajoute :
Pour moi, c'est ce que représente la fête de Sim'hat Torah. Il est vrai que nous devons faire des efforts pour étudier la Torah et trouver la partie qui nous convient le mieux. Cependant, l'objectif de Sim'hat Torah n'est pas l'étude elle-même. Il s'agit de développer la joie dans l'étude de la Torah.
Nous célébrons le fait que nous avons encore une année d'étude devant nous. En chantant et en dansant sur le caractère précieux de l'étude, nous exprimons notre joie et nous y ajoutons même.
Sim'hat Torah peut même renforcer notre appréciation du cadeau qu'Hachem nous a fait, en nous poussant à nous efforcer d'étudier la Torah l'année à venir.
Lorsque nous dansons, nous devrions mettre toute notre énergie à montrer à Hachem et à nous-mêmes à quel point nous aimons Sa Torah.
[le message de Sim'hat Torah est que la base de notre étude de la Torah doit être la sim'ha, la joie et la fierté de pouvoir l'étudier! Merci Hachem de nous permettre ainsi de Te connaître, de nous lier davantage avec Toi pour l'éternité! ]

Sim’hat Torah (selon le Sfat Emet)

+ Sim'hat Torah (selon le Sfat Emet) :

-> La coutume de célébrer Sim'hat Torah n'est pas mentionnée de façon explicite dans le Talmud.
Une des sources les plus fréquentes pour cette fête est le midrach (Yalkout Chimoni - Méla'him I 75) suivant : "On fait (on fête en organisant) un repas pour le fait d'avoir terminé la torah" (chéossin séouda légamra chél Torah) ...
L'expression "d'avoir terminé la Torah" signifie que cette fête représente l'apogée de toutes les autres fêtes. En effet, dans un sens, l'objectif de tout le processus de purification spirituelle de Roch Hachana et de Yom Kippour est de nous préparer à accepter la Torah à Sim'hat Torah.
[Sfat Emet - 5658

-> A Sim'hat Torah nous ne célébrons pas uniquement le fait d'avoir terminé la Torah, mais également les effets cumulés de la lecture chaque semaine de la paracha qui fusionnant donne un sens à la Torah toute entière, chaque génération trouvant un nouveau sens à chaque lecture de la Torah hebdomadaire.
La Torah et touts ses enseignements sont finalisés à chaque Sim'hat Torah. [chaque fois est unique vu que ce qui en a été appris l'année passée a été unique]

Par ailleurs, la Torah sans la pratique des mtisvot est incomplète.
A la différence des anges et des autres peuples, les juifs sont uniques dans leur capacité à mettre en pratique la Torah.
A Sim'hat Torah, en célébrant le fait que la Torah a été finalisée, nous fêtons le renouvellement du peuple juif, qui a complété la Torah par une adhésion à un style de vie selon la Torah et l'observance des mitsvot.
[Sfat Emet - 5658]

-> Le Sfat Emet (5646) écrit :
Le midrach (Yalkout Chimoni - Téhilim 651) rapporte qu'au moment de la création de l'homme, Hachem a "consulté" les anges, et ces derniers ont dit : "qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui?"
Le processus de la Création est renouvelé chaque année, commençant à Roch Hachana et culmine à Chémini Atsérét ...
La réponse ultime à la plainte des anges est que l'homme a été créé par le mérite de la Torah. C'est uniquement Israël qui a été jugé méritant du défi d'être appelé "homme", seulement Israël accepte et soutient la Torah. [en l'étudiant et en la mettant en pratique]
C'est la raison pour laquelle la joie de Sim'hat Torah doit être maintenant être apparente. Chaque année à ce moment, malgré les objections des anges, l'univers et avec cela la possibilité de vie de l'homme est renouvelée, grâce au mérite de la Torah. Par conséquence, à Sim'hat Torah nous nous réjouissons de la Torah à laquelle Israël doit sa survie et son renouvellement.

-> Le Sfat Emet rapporte ailleurs, qu'à Shavouot nous fêtons la Torah idéale telle quelle a été transmise à Israël. A Sim'hat Torah, nous célébrons la capacité d'Israël à survivre dans le monde réel grâce à la Torah.
De plus, à Shavouot nous remercions Hachem de nous avoir donné la Torah. Tandis qu'à Sim'hat Torah, nous fêtons l'impact que la Torah a pu avoir sur nous, tout ce qu'elle a pu nous apporter (même si l'on se rendra vraiment compte de cela dans le monde de Vérité).
[notre yétser ara essaie de nous faire oublier ce que nous apporte la Torah, et Sim'hat Torah en est l'inverse, pour repartir pour une nouvelle année dans la Vérité]
A Shavouot, nous fêtons la Torah Ecrite qui a été donnée par Moché, tandis qu'à Sim'hat Torah nous célébrons la Torah Orale, qui nous enseigne comment interpréter et appliquer concrètement la Torah Ecrite.

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-> Les juifs se réjouissent à Sim'hat Torah car en ce jouir Hachem (l'Emetteur de la Torah), Israël (le destinataire de la Torah) et la Torah elle-même sont devenus inséparables.
Cette relation est rapportée ainsi : "Hachem, la Torah et le peuple d'Israël sont une seule et même entité (Zohar - A'haré Mot 73a).
L'essence de la Torah peut être approchée en un mot : "accrocher". Israël s'accroche à la Torah, et à Hachem ...

De la même importance, nous célébrons à Sim'hat Torah l'unité parmi les juifs. Alors que nous terminons la Torah, nous nous rappelons que le véritable but de l'étude de la Torah est de créer une communauté juive unie ...
En fêtant notre finalisation de la Torah, nous faisons allusion que l'effet final de l'étude de la Torah sur les juifs est de parvenir à l'émergence d'une nation unie par la Torah.
[Sfat Emet - 5654]

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-> La fête de Sim'hat Torah n'est ni une obligation de la Torah, ni de nos Sages. Mais plutôt selon le Zohar (Pin'has), Sim'hat Torah est une coutume dont les juifs ont pris eux-mêmes cette initiative, en raison du lien spécial qu'ils ont ressenti entre Israël et la torah ce jour-là.
Pendant le mois de Tichri, de nombreuses mitsvot aident à cimenter un lien entre Hachem et Son peuple, dont le Shofar, la soucca, le loulav, et la libation des eaux.
Cependant, maintenant, dans les derniers jours de la saison des fêtes, aucune de ces mitsvot ne reste, pourtant Israël se sent plus proche que jamais de son Créateur.

A Chémini Atsérét et Sim'hat Torah, ces signes extérieurs de joie n'existent plus, et pourtant Israël rayonne de joie. Certainement, la joie qui se répand à Sim'hat Torah doit être une chose intérieure, générées par la Torah.
Eclatant d'une joie intérieure, la nation de la Torah n'avait d'autre joie que de désigner ce jour comme une fête, la fête de Sim'hat Torah.

Une allusion à la joie intérieure de ces jours peut se trouver dans la proclamation de la Torah au sujet de Chémini Atsérét : "Asérét tiyé la'hém" (Pin'has 29,35) = ce sera une Atsérét [une récolte des émotion] pour vous [uniquement]".
Chémini Atsérét et Sim'hat Torah sont un moment privé de réjouissance, qui provient de l'initiative d'Israël, mais qui est encouragé par Hachem.

Sim’hat Torah – renforcer notre désir de s’unir avec Hachem

+ Sim'hat Torah - renforcer notre désir de s'unir avec Hachem :

=> Sim'hat Torah est un jour de célébration joyeuse. Nous dansons et chantons en tenant le Séfer Torah. Cependant, il existe un autre jour de célébration de la Torah, le jour où nous l'avons reçue, Shavouot.
Pourquoi célébrons-nous la Torah à Sim'hat Torah? En effet, le jour où nous l'avons reçue est certainement plus approprié pour de telles festivités.
De plus, est-il nécessaire de célébrer la Torah 2 fois : à Shavouot et à Sim'hat Torah? Quelle est la signification des différentes célébrations?

On pourrait suggérer que la célébration que nous faisons à Sim'hat Torah est due au fait que nous avons terminé la lecture de la Torah et que nous sommes prêts à recommencer à partir de Béréchit. Cependant, pourquoi nos Sages n'ont-ils pas fait en sorte que les parchiyot hebdomadaires commencent et se terminent à Shavouot?
S'ils l'avaient fait, l'achèvement des lectures de la Torah aurait coïncidé avec le jour où la Torah a été donnée. En effet, nos Sages (guémara Méguila 29b) nous dit qu'en terre d'Israël, les lectures hebdomadaires de la Torah étaient basées sur un cycle de 3 ans, contrairement au cycle annuel qui a vu le jour à Bavel (que nous suivons encore aujourd'hui). Pourtant, ils célébraient également Sim'hat Torah en terre d'Israël, même s'ils n'accomplissaient pas une lecture complète de la Torah.
La célébration de Sim'hat Torah n'est donc pas due à l'achèvement des parachiyot. Quelle en est la raison?

-> En réalité, Shavouot et Sim'hat Torah reflètent 2 aspects différents de la joie que nous éprouvons à l'égard de la Torah.
À Shavouot, le jour où nous avons reçu la Torah, notre joie est liée à l'immense cadeau que nous avons reçu. Nous pouvons en effet posséder la sagesse Divine. L'étude d'un seul mot de cette sagesse est plus importante que l'accomplissement de toutes les mitsvot (Chénot Eliyahou - Peah 1,1).
Grâce à l'étude de la Torah, nous permettons à notre monde de continuer à exister ; car sans l'étude de la Torah, même une seule seconde, notre monde cesserait d'exister (voir le rav de Volozhin - Néfech ha'Haïm - chap.4).
En ce sens, à Shavouot, nous montrons notre reconnaissance pour le cadeau d'Hachem en apprenant la Torah toute la nuit. Elle nous est si précieuse que nous ne voulons pas nous en éloigner une seule minute.

À Sim'hat Torah, cependant, notre joie pour la Torah prend une dimension supplémentaire : grâce à la Torah, nous pouvons développer un lien fort avec Hachem.
Apprendre la Torah revient à s'accrocher à Hachem. Nous incorporons les pensées et la volonté d'Hachem, pour ainsi dire, en nous-mêmes (rav 'Haïm de Volozhin - Néféch ha'Haïm 4,14).
Nos Sages (guémara Béra'hot 6a) nous disent que lorsque nous étudions la Torah, même tout seul, Hachem est à nos côtés.
[tout juif qui se met à étudier, alors Hachem met fortement Sa Présence à ses côtés. Quelle chance nous avons! ]

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néféch ha'Haïm 6) ajoute qu'Hachem prononce en fait les mots de la Torah en même temps que nous, pour ainsi dire.
Sim'hat Torah est une reconnaissance de cette proximité. C'est la démonstration que nous voulons cette relation avec Lui, et que nous voulons la rendre plus forte et plus étroite. C'est pourquoi nous dansons, en embrassant le séfer Torah, et chantons notre amour pour Hachem et la Torah.
D'ailleurs, l'un des principaux chants de Sim'hat Torah exprime notre désir de nous rapprocher d'Hachem : "Israel, Oraïta véKoudcha Béri'h Hou 'had hou - Israël, la Torah et Hachem ne font qu'un!
Telle est notre grande joie : grâce à la Torah, nous pouvons devenir un avec Hachem.

Chémini Atséret est le moment idéal pour une telle célébration. Nous sommes à la fin d'une longue période au cours de laquelle des mitsvot spéciales nous ont rapprochés d'Hachem. Il y a eu la mitsva de la téchouva, pendant les 10 premiers jours de l'année, lorsque Hachem était particulièrement proche. Ensuite, nous sommes entrés dans la maison d'Hachem, pour ainsi dire, dans la Soucca.
Il y avait le shofar et les 4 espèces.
Nous prenons maintenant congé de tout cela et allons vivre un long hiver sans ces mitsvot. Comment conserverons-nous cette proximité?

C'est pour cette raison que nos Sages disent qu'Hachem nous a donné le Yom Tov de Chémini Atséret (voir Yalkout Chimoni cité ci-après), où nous reconnaissons et renforçons la relation que nous avons avec Hachem par l'étude de la Torah. La Torah nous permet de maintenir notre proximité. Bien que nous n'ayons pas les mitsvot spéciales de Tichri tout au long de l'année, nous avons la Torah, et grâce à son étude, nous pouvons générer une connexion avec Hachem chaque fois que nous le souhaitons, et en tirer de la joie.

Nos Sages expliquent cela sous la forme d'une analogie (Yalkout Chimoni - Pin'has 29,30) : Un roi organise une fête de 7 jours pour son royaume. Lui et son fils sont occupés toute la semaine avec leurs nombreux invités. Alors que les festivités touchaient à leur fin, le roi dit à son fils : "Je veux passer un jour de joie uniquement avec toi".
Ce midrach conclut qu'après les 7 jours de Souccot, Hachem nous a donné Chémini Atséret pour partager la joie uniquement avec Lui : la joie générée par la Torah.

Certains livres de prière incluent une prière de la 'Hida à réciter juste avant les hakafot (danses de Sim'hat Torah), qui dit : "Hachem, puisses-Tu vouloir que par ces hakafos que nous faisons, Tu détruises le mur d'acier qui nous sépare de Toi, et puisses-Tu nous accrocher à la Torah de toutes les façons".
Il peut y avoir des choses qui nous séparent d'Hachem, comme les désirs physiques/matériels ou notre préoccupation pour les moyens de subsistance. Cependant, à Sim'hat Torah, nous essayons de forger un attachement à Hachem par le biais de la Torah, un attachement si fort qu'il franchira ces murs.
Notre amour de la Torah pénétrera à travers nos désirs et nos soucis financiers, et ces séparations tomberont.

+ La guémara (Soucca 3) enseigne qu'il n'est pas suffisant d'avoir uniquement sa tête dans la Soucca, avec le reste de son corps en dehors, et de manger de cette façon.
La guémara dit : sa tête, la majorité de son corps, et sa table doivent être à l'intérieure de la Soucca.
En ce sens, une Soucca doit faire au minimum 7 téfa'him.

-> Le Sfat Emet explique que ces lois et dimensions font allusion au fait qu'une personne doit être de tout son être (cœur et âme) dans la Soucca.
Nous ne devons pas être physiquement dans la Soucca, et notre cœur rempli d'autres problèmes.
Nous devons être totalement attentif à la mitsva que nous accomplissons.

La table représente la femme et les enfants.
Nous devons les amener avec nous dans la Soucca. Cela signifie que le chef de famille doit les amener dans l'ambiance de la fête de Souccot.
Le Sfat Emet dit que toute l'essence de la Soucca est qu'il influence sa femme à vivre cette joie et spiritualité ensemble avec lui.