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La lumière des chaloch régalim

+ La lumière des chaloch régalim :

-> Les 3 fêtes (chaloch régalim) : Pessa'h, Shavouot et Souccot sont le moyen par lequel la lumière de D. illumine l'année entière dans les trois dimensions de l'espace, du temps et de l'âme. [voir Séfer Yétsira 3,5]
Pessa'h accomplit cela dans la dimension du temps, puisque la distinction entre le levain ('hamets) et la matsa dépend du bref temps qu'il faut pour parcourir l'unité de distance connue sous le nom de mil.
Shavouot réalise cela dans la dimension de l'âme, puisque Shavouot commémore notre réception de la Torah.
Souccot accomplit cette transmission dans la dimension de l'espace grâce à la mitsva d'habiter dans la soucca.
Ces fêtes influencent toute l'année entière.

Il est possible d'attirer l'éclat divin qui brille pendant ces fêtes dans les jours de semaine ordinaires de l'année. Comment?
- en renforçant notre foi dans les miracles, nous étendons l'influence de Pessa'h ;
- en acceptant la Torah, nous attirons la luminosité de Shavouot ;
- et lorsque nous nous repentons et que nos fautes sont pardonnées, nous répandons la lumière de Souccot, qui est le point culminant des jours de crainte, lorsque nous recevons l'expiation de nos fautes.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 13,10]

Vézot haBéra’ha – Danser de joie pour la Torah

+ Vézot haBéra'ha - Danser de joie pour la Torah :

-> "Torah tsiva lanou Moché, moracha kéhilat Yaakov" (la Torah que Moché nous a prescrite est un héritage pour l'assemblée de Yaakov" - Vézot haBéra'ha 33,4).

La Torah n'est pas réservée aux personnes brillantes et douées. Elle est l'héritage de chaque juif, accessible à chacun d'entre nous.
Le Rambam (Hilkhot Talmud Torah 3:1) écrit : "La couronne de la Torah a été placée [pour être] à la disposition de tout Israël ... Quiconque le souhaite peut venir la prendre".
Cette idée est tellement centrale dans le judaïsme que ce verset est l'une des premières choses que nous enseignons à nos enfants.

Cependant, la michna (Pirké Avot 2,12) semble dire le contraire : "Préparez-vous à étudier la Torah, car ce n'est pas votre héritage (chééna yéroucha la'h)".
=> Comment résoudre cette contradiction ?

-> Le Sfat Emet (dans son commentaire sur les Pirké Avot) répond que si la Torah est effectivement l'héritage de chaque juif, elle ne nous vient pas automatiquement. Elle est notre héritage potentiel, mais nous devons faire des efforts dans notre étude pour la recevoir réellement.

-> La guémara (Pessa'him 49b) affirme que la Torah n'est pas seulement notre héritage - nous sommes "fiancée" avec elle.
Le Maharcha explique que les fiançailles sont la première étape d'un mariage. Après les fiançailles, il faut encore amener sa kalla sous la 'houppa (pour finaliser le mariage) et l'emmener dans sa maison.
De même, nous devons comprendre que notre étude est censée nous conduire à une relation avec la Torah. C'est à nous de faire en sorte que la Torah devienne vraiment la nôtre.

=> Comment pouvons-nous développer notre relation avec la Torah?
Rachi (Vézot haBéra'ha 33,4) nous conseille de réaliser que la Torah est une chose à laquelle il faut constamment s'accrocher. La mitsva d'étudier la Torah ne cesse jamais ; chaque seconde où nous sommes capables d'étudier est extrêmement précieuse.
Nous devons nous rappeler la gravité du bitoul Torah (gaspillage du temps où l'on aurait pu étudier). La guémara(Yérouchalmi Béra'hot 9:5) affirme que lorsqu'elle est négligée, la Torah elle-même répond à l'insulte en disant : "Si tu m'abandonne un jour, je t'abandonnerais deux jours!".
Si nous voulons grandir comme le font ceux qui étudient la Torah, nous devons apprécier la nature de la relation. Une véritable relation avec la Torah implique de ne jamais la lâcher.
[ex: si rien n'est plus cher à nos yeux que notre chère Torah, alors pourquoi aller voir ailleurs d'autres occupations?]

-> De plus, l'étude de la Torah doit nous passionner et nous donner du plaisir.
Dans la bénédiction prononcée avant l'étude, nous prions Hachem de faire en sorte que les mots de la Torah soient "doux dans notre bouche".
Le rav Yossef Shalom Eliyachiv souligne que nous devrions constamment chercher de nouvelles façons d'"adoucir" notre étude de la Torah. Nous devons étudier d'une manière qui nous apporte de la joie, car c'est ainsi que cela doit être.
Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Ki Tavo 26,11) commente qu'une fois qu'une personne a vraiment goûté à la douceur de la Torah, elle abandonnera tout le reste du monde pour elle.

-> La guémara (Shabbath 88a) raconte que lorsque Rava étudiait, il s'asseyait sur ses doigts, le sang s'écoulait du bout de ses doigts à cause de la pression exercée par son corps. Pourtant, Rava ne le remarquait même pas.
Nos Sages nous disent que "l'amour transcende la raison", et c'est le genre d'amour que Rava avait pour la Torah. Nous ne sommes peut-être pas capables de faire autant d'efforts que Rava, mais nous pouvons certainement nous efforcer de cultiver le grand amour de la Torah que possédaient tant de grands personnages avant nous. Nous devons chérir notre précieux héritage et développer notre amour de la Torah.

-> Un jour, un homme demanda conseil à son rav. Il n'avait jamais reçu d'éducation formelle à la yéchiva et avait travaillé pendant la majeure partie de sa vie. Il voulait maintenant étudier la Torah, mais il ne connaissait personne qui aurait la patience de lui enseigner.
Avant de le conseiller, le rav lui sourit largement et lui dit : "Tout d'abord, célébrons le fait que tu veuilles étudier! Nous devrions même danser pour cela!"
Sur ce, ils se sont donné la main et ont commencé à danser.

Le rav Moché Krieger ajoute :
Pour moi, c'est ce que représente la fête de Sim'hat Torah. Il est vrai que nous devons faire des efforts pour étudier la Torah et trouver la partie qui nous convient le mieux. Cependant, l'objectif de Sim'hat Torah n'est pas l'étude elle-même. Il s'agit de développer la joie dans l'étude de la Torah.
Nous célébrons le fait que nous avons encore une année d'étude devant nous. En chantant et en dansant sur le caractère précieux de l'étude, nous exprimons notre joie et nous y ajoutons même.
Sim'hat Torah peut même renforcer notre appréciation du cadeau qu'Hachem nous a fait, en nous poussant à nous efforcer d'étudier la Torah l'année à venir.
Lorsque nous dansons, nous devrions mettre toute notre énergie à montrer à Hachem et à nous-mêmes à quel point nous aimons Sa Torah.
[le message de Sim'hat Torah est que la base de notre étude de la Torah doit être la sim'ha, la joie et la fierté de pouvoir l'étudier! Merci Hachem de nous permettre ainsi de Te connaître, de nous lier davantage avec Toi pour l'éternité! ]

Sim’hat Torah (selon le Sfat Emet)

+ Sim'hat Torah (selon le Sfat Emet) :

-> La coutume de célébrer Sim'hat Torah n'est pas mentionnée de façon explicite dans le Talmud.
Une des sources les plus fréquentes pour cette fête est le midrach (Yalkout Chimoni - Méla'him I 75) suivant : "On fait (on fête en organisant) un repas pour le fait d'avoir terminé la torah" (chéossin séouda légamra chél Torah) ...
L'expression "d'avoir terminé la Torah" signifie que cette fête représente l'apogée de toutes les autres fêtes. En effet, dans un sens, l'objectif de tout le processus de purification spirituelle de Roch Hachana et de Yom Kippour est de nous préparer à accepter la Torah à Sim'hat Torah.
[Sfat Emet - 5658

-> A Sim'hat Torah nous ne célébrons pas uniquement le fait d'avoir terminé la Torah, mais également les effets cumulés de la lecture chaque semaine de la paracha qui fusionnant donne un sens à la Torah toute entière, chaque génération trouvant un nouveau sens à chaque lecture de la Torah hebdomadaire.
La Torah et touts ses enseignements sont finalisés à chaque Sim'hat Torah. [chaque fois est unique vu que ce qui en a été appris l'année passée a été unique]

Par ailleurs, la Torah sans la pratique des mtisvot est incomplète.
A la différence des anges et des autres peuples, les juifs sont uniques dans leur capacité à mettre en pratique la Torah.
A Sim'hat Torah, en célébrant le fait que la Torah a été finalisée, nous fêtons le renouvellement du peuple juif, qui a complété la Torah par une adhésion à un style de vie selon la Torah et l'observance des mitsvot.
[Sfat Emet - 5658]

-> Le Sfat Emet (5646) écrit :
Le midrach (Yalkout Chimoni - Téhilim 651) rapporte qu'au moment de la création de l'homme, Hachem a "consulté" les anges, et ces derniers ont dit : "qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui?"
Le processus de la Création est renouvelé chaque année, commençant à Roch Hachana et culmine à Chémini Atsérét ...
La réponse ultime à la plainte des anges est que l'homme a été créé par le mérite de la Torah. C'est uniquement Israël qui a été jugé méritant du défi d'être appelé "homme", seulement Israël accepte et soutient la Torah. [en l'étudiant et en la mettant en pratique]
C'est la raison pour laquelle la joie de Sim'hat Torah doit être maintenant être apparente. Chaque année à ce moment, malgré les objections des anges, l'univers et avec cela la possibilité de vie de l'homme est renouvelée, grâce au mérite de la Torah. Par conséquence, à Sim'hat Torah nous nous réjouissons de la Torah à laquelle Israël doit sa survie et son renouvellement.

-> Le Sfat Emet rapporte ailleurs, qu'à Shavouot nous fêtons la Torah idéale telle quelle a été transmise à Israël. A Sim'hat Torah, nous célébrons la capacité d'Israël à survivre dans le monde réel grâce à la Torah.
De plus, à Shavouot nous remercions Hachem de nous avoir donné la Torah. Tandis qu'à Sim'hat Torah, nous fêtons l'impact que la Torah a pu avoir sur nous, tout ce qu'elle a pu nous apporter (même si l'on se rendra vraiment compte de cela dans le monde de Vérité).
[notre yétser ara essaie de nous faire oublier ce que nous apporte la Torah, et Sim'hat Torah en est l'inverse, pour repartir pour une nouvelle année dans la Vérité]
A Shavouot, nous fêtons la Torah Ecrite qui a été donnée par Moché, tandis qu'à Sim'hat Torah nous célébrons la Torah Orale, qui nous enseigne comment interpréter et appliquer concrètement la Torah Ecrite.

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-> Les juifs se réjouissent à Sim'hat Torah car en ce jouir Hachem (l'Emetteur de la Torah), Israël (le destinataire de la Torah) et la Torah elle-même sont devenus inséparables.
Cette relation est rapportée ainsi : "Hachem, la Torah et le peuple d'Israël sont une seule et même entité (Zohar - A'haré Mot 73a).
L'essence de la Torah peut être approchée en un mot : "accrocher". Israël s'accroche à la Torah, et à Hachem ...

De la même importance, nous célébrons à Sim'hat Torah l'unité parmi les juifs. Alors que nous terminons la Torah, nous nous rappelons que le véritable but de l'étude de la Torah est de créer une communauté juive unie ...
En fêtant notre finalisation de la Torah, nous faisons allusion que l'effet final de l'étude de la Torah sur les juifs est de parvenir à l'émergence d'une nation unie par la Torah.
[Sfat Emet - 5654]

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-> La fête de Sim'hat Torah n'est ni une obligation de la Torah, ni de nos Sages. Mais plutôt selon le Zohar (Pin'has), Sim'hat Torah est une coutume dont les juifs ont pris eux-mêmes cette initiative, en raison du lien spécial qu'ils ont ressenti entre Israël et la torah ce jour-là.
Pendant le mois de Tichri, de nombreuses mitsvot aident à cimenter un lien entre Hachem et Son peuple, dont le Shofar, la soucca, le loulav, et la libation des eaux.
Cependant, maintenant, dans les derniers jours de la saison des fêtes, aucune de ces mitsvot ne reste, pourtant Israël se sent plus proche que jamais de son Créateur.

A Chémini Atsérét et Sim'hat Torah, ces signes extérieurs de joie n'existent plus, et pourtant Israël rayonne de joie. Certainement, la joie qui se répand à Sim'hat Torah doit être une chose intérieure, générées par la Torah.
Eclatant d'une joie intérieure, la nation de la Torah n'avait d'autre joie que de désigner ce jour comme une fête, la fête de Sim'hat Torah.

Une allusion à la joie intérieure de ces jours peut se trouver dans la proclamation de la Torah au sujet de Chémini Atsérét : "Asérét tiyé la'hém" (Pin'has 29,35) = ce sera une Atsérét [une récolte des émotion] pour vous [uniquement]".
Chémini Atsérét et Sim'hat Torah sont un moment privé de réjouissance, qui provient de l'initiative d'Israël, mais qui est encouragé par Hachem.

Sim’hat Torah – renforcer notre désir de s’unir avec Hachem

+ Sim'hat Torah - renforcer notre désir de s'unir avec Hachem :

=> Sim'hat Torah est un jour de célébration joyeuse. Nous dansons et chantons en tenant le Séfer Torah. Cependant, il existe un autre jour de célébration de la Torah, le jour où nous l'avons reçue, Shavouot.
Pourquoi célébrons-nous la Torah à Sim'hat Torah? En effet, le jour où nous l'avons reçue est certainement plus approprié pour de telles festivités.
De plus, est-il nécessaire de célébrer la Torah 2 fois : à Shavouot et à Sim'hat Torah? Quelle est la signification des différentes célébrations?

On pourrait suggérer que la célébration que nous faisons à Sim'hat Torah est due au fait que nous avons terminé la lecture de la Torah et que nous sommes prêts à recommencer à partir de Béréchit. Cependant, pourquoi nos Sages n'ont-ils pas fait en sorte que les parchiyot hebdomadaires commencent et se terminent à Shavouot?
S'ils l'avaient fait, l'achèvement des lectures de la Torah aurait coïncidé avec le jour où la Torah a été donnée. En effet, nos Sages (guémara Méguila 29b) nous dit qu'en terre d'Israël, les lectures hebdomadaires de la Torah étaient basées sur un cycle de 3 ans, contrairement au cycle annuel qui a vu le jour à Bavel (que nous suivons encore aujourd'hui). Pourtant, ils célébraient également Sim'hat Torah en terre d'Israël, même s'ils n'accomplissaient pas une lecture complète de la Torah.
La célébration de Sim'hat Torah n'est donc pas due à l'achèvement des parachiyot. Quelle en est la raison?

-> En réalité, Shavouot et Sim'hat Torah reflètent 2 aspects différents de la joie que nous éprouvons à l'égard de la Torah.
À Shavouot, le jour où nous avons reçu la Torah, notre joie est liée à l'immense cadeau que nous avons reçu. Nous pouvons en effet posséder la sagesse Divine. L'étude d'un seul mot de cette sagesse est plus importante que l'accomplissement de toutes les mitsvot (Chénot Eliyahou - Peah 1,1).
Grâce à l'étude de la Torah, nous permettons à notre monde de continuer à exister ; car sans l'étude de la Torah, même une seule seconde, notre monde cesserait d'exister (voir le rav de Volozhin - Néfech ha'Haïm - chap.4).
En ce sens, à Shavouot, nous montrons notre reconnaissance pour le cadeau d'Hachem en apprenant la Torah toute la nuit. Elle nous est si précieuse que nous ne voulons pas nous en éloigner une seule minute.

À Sim'hat Torah, cependant, notre joie pour la Torah prend une dimension supplémentaire : grâce à la Torah, nous pouvons développer un lien fort avec Hachem.
Apprendre la Torah revient à s'accrocher à Hachem. Nous incorporons les pensées et la volonté d'Hachem, pour ainsi dire, en nous-mêmes (rav 'Haïm de Volozhin - Néféch ha'Haïm 4,14).
Nos Sages (guémara Béra'hot 6a) nous disent que lorsque nous étudions la Torah, même tout seul, Hachem est à nos côtés.
[tout juif qui se met à étudier, alors Hachem met fortement Sa Présence à ses côtés. Quelle chance nous avons! ]

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néféch ha'Haïm 6) ajoute qu'Hachem prononce en fait les mots de la Torah en même temps que nous, pour ainsi dire.
Sim'hat Torah est une reconnaissance de cette proximité. C'est la démonstration que nous voulons cette relation avec Lui, et que nous voulons la rendre plus forte et plus étroite. C'est pourquoi nous dansons, en embrassant le séfer Torah, et chantons notre amour pour Hachem et la Torah.
D'ailleurs, l'un des principaux chants de Sim'hat Torah exprime notre désir de nous rapprocher d'Hachem : "Israel, Oraïta véKoudcha Béri'h Hou 'had hou - Israël, la Torah et Hachem ne font qu'un!
Telle est notre grande joie : grâce à la Torah, nous pouvons devenir un avec Hachem.

Chémini Atséret est le moment idéal pour une telle célébration. Nous sommes à la fin d'une longue période au cours de laquelle des mitsvot spéciales nous ont rapprochés d'Hachem. Il y a eu la mitsva de la téchouva, pendant les 10 premiers jours de l'année, lorsque Hachem était particulièrement proche. Ensuite, nous sommes entrés dans la maison d'Hachem, pour ainsi dire, dans la Soucca.
Il y avait le shofar et les 4 espèces.
Nous prenons maintenant congé de tout cela et allons vivre un long hiver sans ces mitsvot. Comment conserverons-nous cette proximité?

C'est pour cette raison que nos Sages disent qu'Hachem nous a donné le Yom Tov de Chémini Atséret (voir Yalkout Chimoni cité ci-après), où nous reconnaissons et renforçons la relation que nous avons avec Hachem par l'étude de la Torah. La Torah nous permet de maintenir notre proximité. Bien que nous n'ayons pas les mitsvot spéciales de Tichri tout au long de l'année, nous avons la Torah, et grâce à son étude, nous pouvons générer une connexion avec Hachem chaque fois que nous le souhaitons, et en tirer de la joie.

Nos Sages expliquent cela sous la forme d'une analogie (Yalkout Chimoni - Pin'has 29,30) : Un roi organise une fête de 7 jours pour son royaume. Lui et son fils sont occupés toute la semaine avec leurs nombreux invités. Alors que les festivités touchaient à leur fin, le roi dit à son fils : "Je veux passer un jour de joie uniquement avec toi".
Ce midrach conclut qu'après les 7 jours de Souccot, Hachem nous a donné Chémini Atséret pour partager la joie uniquement avec Lui : la joie générée par la Torah.

Certains livres de prière incluent une prière de la 'Hida à réciter juste avant les hakafot (danses de Sim'hat Torah), qui dit : "Hachem, puisses-Tu vouloir que par ces hakafos que nous faisons, Tu détruises le mur d'acier qui nous sépare de Toi, et puisses-Tu nous accrocher à la Torah de toutes les façons".
Il peut y avoir des choses qui nous séparent d'Hachem, comme les désirs physiques/matériels ou notre préoccupation pour les moyens de subsistance. Cependant, à Sim'hat Torah, nous essayons de forger un attachement à Hachem par le biais de la Torah, un attachement si fort qu'il franchira ces murs.
Notre amour de la Torah pénétrera à travers nos désirs et nos soucis financiers, et ces séparations tomberont.

+ La guémara (Soucca 3) enseigne qu'il n'est pas suffisant d'avoir uniquement sa tête dans la Soucca, avec le reste de son corps en dehors, et de manger de cette façon.
La guémara dit : sa tête, la majorité de son corps, et sa table doivent être à l'intérieure de la Soucca.
En ce sens, une Soucca doit faire au minimum 7 téfa'him.

-> Le Sfat Emet explique que ces lois et dimensions font allusion au fait qu'une personne doit être de tout son être (cœur et âme) dans la Soucca.
Nous ne devons pas être physiquement dans la Soucca, et notre cœur rempli d'autres problèmes.
Nous devons être totalement attentif à la mitsva que nous accomplissons.

La table représente la femme et les enfants.
Nous devons les amener avec nous dans la Soucca. Cela signifie que le chef de famille doit les amener dans l'ambiance de la fête de Souccot.
Le Sfat Emet dit que toute l'essence de la Soucca est qu'il influence sa femme à vivre cette joie et spiritualité ensemble avec lui.

La Soucca (par le Sfat Emet)

+ La Soucca (par le Sfat Emet) :

-> La Soucca est une version miniature du Tabernacle, en ce qu'elle sert également de lieu de résidence pour la présence Divine.
Pour cette raison, la guémara en fait référence comme "la maison d'Hachem" (Soucca 9a : "le Nom d'Hachem repose sur la Soucca" - ché'hal chem chamayim al aSouca).
[...]
Chaque Yom Kippour, la Torah nous est transmise, comme les 2e Lou'hot ont été présentées à Israël le 10 Tichri il y a plus de 3 000 ans. Incapable de supporter la séparation avec Sa Torah (si l'on peut dire), Hachem nous demande d'ériger une cabane pour Le loger où que nous allons.
C'est pour cela que nous commencer à préparer la Soucca, la cabane d'Hachem, où le Donneur de la Torah réside, immédiatement après Yom Kippour.
Dedans, la présence Divine peut être ressenti intensément, faisant le Yom Tov une vraie occasion de se réjouir.
[Sfat Emet - 5665]

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-> Le mot Soucca est lié à la notion de voir (cf. Rachi Noa'h 11,29) ...
Le juif qui est assis dans la Soucca a le privilège de voir et comprendre les voies d'Hachem.
[Sfat Emet - 5663]

[le Zohar (Emor 103a) écrit : "[lorsque nous sommes assis dans la Soucca] tout le monde doit se voir comme s'il était assis à l'ombre de la émouna (tsila dé'éménouta)" ]

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-> "Venez et voyez que lorsqu'une personne s'assoit dans la maison de la émouna [la Soucca], Hachem déploie Ses ailes (c'est-à-dire nous protège) d'en-haut, et Avraham et les 5 autres justes habitent avec lui (cette personne). Le roi David est également inclus parmi eux. Une personne devra se réjouir chaque jour avec ces invités dans la Soucca.
[Zohar - Emor 103a]

-> Le Sfat Emet (5663) écrit :
Chaque fois qu'un juif est assis dans dans la soucca, il mérite la présence d'Hachem et des oushpizin.
Quelle est la signification de ces invités et quelle est la qualité qu'ils ajoutent à la soucca?

Un examen attentif du texte du zohar révèle ici l'accent mis sur la capacité de chaque juif à accueillir dans sa maison des invités aussi prestigieux.
En observant le commandement de la soucca, nous apportons la Divinité sur terre.
Lorsque nous avons ces saints invités qui se joignent à nous dans notre soucca, nous amenons en fait Hachem lui-même à résider avec nous.

-> "[Hachem] fera revenir le coeur des pères à leurs enfants" (vééchiv lév avot al banim - Mala'hi 3,24)
Le Sfat Emet (5652) commente : Hachem retourne les Pères (Patriarches - avot) sur terre pour nous rejoindre dans la soucca afin de renforcer le coeur de leurs descendants.

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-> Souccot est appelée : 'hag aassif (la fête du rassemblement).
Souccot est le jour où Hachem nous rassemble et nous amène dans Sa maison, la soucca.
[Sfat Emet - 5635]

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-> La soucca peut être liée au Trône de Gloire d'Hachem (Kissé haKavod) ... dans la soucca un juif se sent presque en présence immédiate d'Hachem.
Quelle est la relation entre la soucca et le Trône de Gloire?
La guémara (Yoma 86a) rapporte que la téchouva a un impact si puissant sur la sphère céleste qu'elle s'étend jusqu'au Trône de Gloire Divin.
Au lendemain de Yom Kippour, on peut vraiment dire que tous les juifs se sont repentis et que le nouveau lieu pour leur âme, la soucca, s'étend jusqu'au Trône Divin. Ce lien avec Hachem protège les juifs à Souccot.
La guémara (Soucca 5a) tire l'exigence halakhique selon laquelle la soucca doit avoir au moins 10 amot de haut du fait que le Trône de Gloire n'est jamais descendu [sur terre] plus bas que ce niveau ...

A Yom Kippour, le Cohen Gadol devait offrir de l'encens lors de l'entrée dans le sanctuaire le plus intime du Temple. Cette offrande était appelée une "nuée" (cf. A'haré Mot 16,2).
Par le mérite de cette nuée/nuage d'encens offert par le Cohen Gadol, la Nuée Divine est accordée à l'homme sous la forme d'une soucca seulement 5 jours après Yom Kippour ...

L'âme de chaque juif prend racine dans le Trône de Gloire. Toute l'année, nous nous éloignons de nos racines divines. Après la purification de Yom Kippour, cela cesse et le juif revient à Hachem et [alors qu'il est assis dans la soucca] il est à nouveau lié à la source de son âme, le Trône d'Hachem.
[Sfat Emet - 5640 ; 5644]

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-> "kol aézra'h bé'Israël yéchévou baSouccot" (tout citoyen en Israël habitera dans la Soucca - Emor 23,42).
Cette utilisation inhabituelle (du terme "ézra" - citoyen) implique que la Soucca est réservée aux "citoyens d'Israël", puisqu'elle sert de chambre d'isolement, protégeant Israël de l'environnement non-juif.
Cependant, cela ne doit pas être interprété comme un mépris pour les non-juifs. Nous devons nous rappeler que tant que le Temple a existé, 70 taureaux ont été offerts à chaque Souccot sur l'autel, en reconnaissance des 70 cultures qui composaient le mon non-juif (Soucca 55b).

Israël ne considère pas les autres nations avec dédain. Au contraire, le plus grand service que le peuple juif puisse rendre à l'humanité est de maintenir son caractère unique.
Si Israël réussit dans sa quête d'être distinct, alors et seulement alors, il pourra remplir sa mission au nom du monde.
Cependant, être différent du reste de la société ne signifie pas être indifférent à l'humanité.
Ainsi, alors que la Soucca (ainsi que le Temple) isolait les juifs du monde extérieur, ils ont également donné des bénédictions et des délices à toute l'humanité.
Le midrach (Tan'houma Pin'has 16) dit que si les non-juifs avaient réalisé les avantages que leur apportait le Temple, ils l'auraient décoré plutôt que détruit.
[Sfat Emet - 5664]

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-> La Soucca représente non seulement une place d'honneur dans ce monde, mais aussi un avant-goût de ce qui se trouve dans le monde à Venir.
En fait, la guémara (Baba Batra 75a) fait référence à la récompense donnée aux justes dans l'au-delà comme une Soucca [faite en peau du Léviathan]. [ עָתִיד הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא לַעֲשׂוֹת סוּכָּה לַצַּדִּיקִים מֵעוֹרוֹ שֶׁל לִוְיָתָן ]

Au cours de l'année, nous sommes trop absorbés par les activités matérielles pour pouvoir concentrer notre attention sur le monde à Venir. Cependant, après la purification spirituelle de Yom Kippour quelques jours auparavant, nous accueillons Souccot avec un sens élevé de ce qui nous attend dans la vie ...
La Soucca représente le rêve du monde à Venir (olam aba) en ce qu'elle constitue un endroit sur terre qui peut fournir un abri contre les tentations du monde matériel.
En ce sens, la Soucca est un microcosme du monde à Venir, un avant-goût de l'au-delà, où l'âme juive peut avoir libre cours.

Pour cette raison, la Soucca trouve un parallèle avec le Shabbath. Au milieu de nos besognes de la semaine de travail, le Shabbath offre un repos rare, une période spéciale où l'âme peut émerger rafraîchie et imprégnée du parfum du monde à Venir.
L'expressin : "porech Soucca shalom"([Hachem déploie Sa Soucca de paix]) est employée à la fois pour désigner le Shabbath (prière du vendredi soir) et la fête de Souccot.
A ces 2 occasions, le juif est suffisamment à l'abri des exigences de la vie quotidienne pour faire l'expérience du monde à Venir.
[Sfat Emet - 5664]

-> "Shabbath hi l'Hachem bé'hol mochvoté'hem" (Ce sera le Sabbath de Hachem, dans toutes vos habitations - Emor 23,3).
Le terme "habitations" suggère qu'à Shabbath, Hachem se révèle dans la maison de chaque juif. Chaque Shabbath, Hachem est extrêmement proche de Son peuple.
De même, au sujet de la Soucca nos Sages (guémara Soucca 9a) disent que : "le Nom d'Hachem repose sur la Soucca" Ainsi, la Soucca jouit d'une distinction particulière, car elle revêt une aura de sainteté que l'on ne trouve nulle par ailleurs sur terre.
[ainsi le Shabbath et la soucca partagent le fait que Hachem se trouve fortement en eux! ]
[Sfat Emet - 5650]

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-> Nous devons réaliser que le but fondamental d'Hachem en nous faisant sortir d'Egypte était de nous faire prendre conscience de Sa présence parmi nous.
La liberté de l'esclavage en soi n'aurait rien signifié sans la Présence d'Hachem, comme cela est symbolisé par l'apparition des Nuée de Gloire quelques jours après la sortie d'Egypte. [la manne et le puits de Myriam étaient indispensable pour vivre, mais les Nuées n'étaient pas vitales, mais plus comme un signe de l'amour de papa Hachem, nous chouchoutant constamment]
En associant Souccot à la sortie d'Egypte, nous reconnaissons que la vraie liberté ne peut être atteinte qu'en reconnaissant la Présence d'Hachem dans notre vie.

En prolongeant cette pensée, nous pouvons affirmer que non seulement la sortie d'Egypte, mais aussi les 210 ans d'esclavage ont été un prélude à l'union de la Nuée Divine (représentant Hachem) avec le peuple juif. [les Nuées nous enlaçaient d'amour de D. de tous les côtés]
A cette fin, le roi Salomon dit : "mon bien-aimé [Hachem] est pour moi un bouquet de myrrhe, qui repose sur mon sein" (tséror amir dodi li ben chadaï yalin - Chir haChirim 1,13).
Le Yalkout (Chir haChirim 984) interprète cela comme suit : "même s'il semble que D. ait causé de l'amertume parmi Son peuple (pendant l'esclavage en Egypte), ce n'était qu'un précurseur nécessaire pour que finalement Il habite parmi eux".
[Sfat Emet - 5665]

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-> La soucca ressemble à un dais de mariage, elle peut ainsi symboliser la cérémonie de mariage [entre Hachem et les juifs]. Pourquoi Hachem favorise-t-il une nation par rapport aux autres? ...
Hachem ne cherche pas la loyauté superficielle que l'on trouve parmi de nombreuses nations, mais plutôt une étincelle d'humilité dans un monde qui s'égare. Cette étincelle se trouve dans la nation juive, Hachem préfère cette qualité propre aux juifs, par opposition avec le reste du monde
[Sfat Emet - 5634]

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-> Roch Hachana et Yom Kippour ne sont pas simplement des jours de Jugement pour l'univers. Ce sont aussi des occasions où le monde, en étant épargné d'un jugement sévère, est en fait recréé.
En réalité, le but du Service Divin des jours redoutables et de Souccot est que les mortels puissent à nouveau être appelés du nom donné au premier homme (Adam) le jour où il a été créé : "Il [Hachem] les appela l'homme (adam - אָדָם), le jour de leur création" (Béréchit 5,2) ...

après la téchouva des jours Redoutables, une récompense accompagne le titre [d'être Adam, un véritable Homme].
Le premier jour de la Création, la lumière a été créée. Selon nos Sages (Yalkout Béréchit 5), Hachem a jugé que cette lumière primaire était trop sainte pour que l'homme puisse la voir, en particulier dans les générations suivantes, lorsque le mal allait régner avec le bien (à la création d'Adam avant la faute, il n'y avait que le bien), et Hachem l'a donc cachée des humains.
A Souccot, tout le monde peut bénéficier de cette lumière sacrée : la récompense réservée aux justes dans le monde à Venir (la lumière des premiers jours de la Création) peut également être ressentie dans la soucca.
[Sfat Emet - 5648]

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-> Essav symbolise la force du mal, le yétser ara. Après que Yaakov ait combattu son frère, il s'est caché dans la soucca, comme il est écrit : "Yaakov se dirigea vers Souccot" (Vayichla'h 33,17).
Nous pouvons interpréter ce verset dans un sens spirituel : non seulement Yaakov s'est rendu dans un lieu appelé Souccot, mais il a également fui l'influence de son frère Essav en allant profiter de la protection spirituelle qu'offre la soucca ...
Dans la soucca, nous avons une certaine immunité contre le yétser ara.
[Sfat Emet - 5646]

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-> La guémara (Taanit 9a) liste les 3 grands miracles qui se sont produits dans le désert : les Nuées de Gloire, le Puits de Myriam (qui a donné de l'eau aux juifs) et la Manne.
Pourquoi y a-t-il une fête uniquement sur les Nuées de Gloire et non les 2 autres miracle?

C'est peut-être pour souligner le pouvoir de la téchouva.
La Nuées de Gloire est venue par le mérite de Aharon, le grand baal téchouva. Après avoir collaboré (au moins extérieurement) au péché du Veau d'or, Aharon a décidé de se repentir.
Un tel retour mérite une fête en soit. En effet, la guémara (Avoda Zara 4b) dit que Aharon (ainsi que tout ceux qui ont participé au Veau d'or) n'ont participé à ce péché que pour enseigner la puissance de la téchouva. [ainsi, Souccot est une célébration de la force du repentir!]
[Sfat Emet - 5651]

Une autre raison est que les autres miracles (le puits et la manne) ont été accompagnés de grognements et de plaintes. Il y a eut de nombreuses plaintes concernant le manque d'eau, et du mécontentement au sujet de la manne. Cependant, Israël ne s'est jamais plaint des Nuées.
Au contraire, ils les ont suivies avec enthousiasme peut importe où les Nuées les menaient ; s'arrêtant quand elles s'arrêtaient, que ce soit pour une courte ou longue durée (ex: avec ce que cela implique de démontre et remonter le campement/Michkan).
C'est pourquoi, il a été accordé une fête qui est propre aux Nuées, comme la guémara (Shabbath 130a) dit : "toute mitsva qui a été recue dans la joie se perpétuera dans la joie" (kol mitsva chékiblou aléhem bésim'ha adayin ossim oto bésim'ha).
[ainsi de même que les Nuées est le seul des 3 miracles qui a toujours été perçu dans la joie par les bné Israël, de même de nos jours on les commémore dans la joie (zman sim'haténou)]
[Sfat Emet - 5647]

Souccot = une période de bonté et de miséricorde extrêmes

+ La fête de Souccot en elle-même constitue une période de bonté et de miséricorde extrêmes :

-> Le Gaon de Vilna rapporte à ce sujet l’enseignement de la guémara (Souca 28b) qui traite du cas où la pluie tombe au beau milieu de la fête. Nos Sages comparent ce cas à celui d’un serviteur qui vient couper le vin de son maître, et lorsqu’il veut le servir, le maître lui jette une carafe d’eau en plein visage.

=> A priori, demande le Gaon de Vilna, pourquoi la guémara ne dit-elle pas simplement que le serviteur vient donner un verre à son maître (et précise-t-elle qu’il lui coupe son vin au préalable)?

Le Gaon de Vilna explique que cela se comprend par le fait que Roch Hachana et Yom Kippour sont des jours de Din (de rigueur Divine). Après eux, vient la fête de Souccot et ses mitsvot, le Loulav et la Soucca. Ces jours sont des jours de miséricorde qui adoucissent les décrets rigoureux grâce aux mitsvot qui nous entourent. Et nous jouissons alors de la bénédiction Divine.

Or, on sait que couper du vin avec de l’eau est destiné à adoucir la force du vin et à le rendre buvable.
C’est ce que la parabole de nos Sages vient suggérer par l’image du serviteur qui coupe le vin de son maître, à savoir qu’il vient adoucir sa force. Cela signifie que même si (à D. ne plaise) un décret sévère aurait été prononcé à l’encontre de quelqu’un durant les jours redoutables, il est encore en mesure de le commuer à Souccot en décret de bonté et de miséricorde.

"La raison pour laquelle nous recommençons tout de suite [la lecture de la Torah] depuis Béréchit est que le Satan ne puisse pas accuser en disant : 'Ils l'ont finie et ne veulent plus la lire'.
Ou bien, le but est [d'exprimer une prière] : de même que nous avons eu le privilège de la terminer, puissions-nous avoir le privilège de la commencer"
[Séfer Aboudraham - Yom Chemini Vessim'hat Torah]

Chémini Atséret – désirer Hachem

+ Chémini Atséret - désirer Hachem :

-> "Sache et comprends que l'étrog n'est pas attaché avec [les autres espèces], bien que la mitsva ne puisse être accomplie sans lui car il correspond à [Chemini] Atsérèt, qui est une fête à part ...
Pendant ces 7 [jours, la Torah nous ordonne de] le prendre le fruit d'un cédrat et le loulav attaché, et c'est pourquoi l'étrog est mis le premier. Mais le 8e jour, ce n'est pas nécessaire, car [ce jour] est hadar en lui-même".
[Ramban - Emor 23,40]

=> Que veut dire le Ramban lorsqu'il écrit que le Yom Tov de Chémini est "hadar en lui-même" [hadar = renvoie à ce qui est beau]? Pourquoi Chémini Atsérét est-elle qualifiée de "hadar" et de quelle façon Chemini Atsérèt est-elle liée à l'étrog (appelé : éts hadar - fruit du bel arbre )?

Un autre aspect de Chemini Atsérèt doit être expliqué : contrairement aux Yamim Tovim qui l'ont précédée, la Torah ne prescrit aucune mitsva ou pratique spécifique à Chémini Atsérèt.
A Roch Hachana, on sonne le chofar, Yom Kippour est un jour de jeûne et à Souccot nous résidons dans la soucca et prenons les 4 Espèces.
Chemini Atsérèt n'a aucune mitsva particulière ; elle est différente en raison des korbanot spéciaux de ce jour et des lois de Yom Tov qui s'appliquent à chaque fête.
=> Pourquoi Chemini Atsérèt n'a-t-elle pas de mitsvot?

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-> Rabbi Dovid Hofstedter enseigne :
Lorsqu'un homme atteint un haut niveau de proximité à D., il éprouve de la joie, la joie étant l'essence de Chémini Atsérét.
Le verset : "C'est le jour que D. a créé ; réjouissons-nous et soyons heureux en lui" évoque Chemini Atsérèt, comme le dit le midrach (Pessikta déRav Kahana 28) : "Lorsque les 7 jours de la fête [de Souccot] passent, Hachem dit aux Bné Israël : Mes enfants, Je sais que pendant les 7 jours de la fête, vous étiez occupés à offrir les sacrifices des nations du monde. A présent, vous et Moi nous nous réjouirons ensemble, et Je ne vous demanderai pas beaucoup : un seul taureau et un seul bélier. En entendant cela, les Bné Israël se mirent à louer D. et déclarèrent : "C'est le jour que D. a créé ; réjouissons-nous et soyons heureux en lui."

C'est peut-être aussi la raison pour laquelle les festivités qui marquent la fin du cycle annuel de la lecture de la Torah ont lieu à Chemini Atsérèt. La jouissance de Sim'hat Torah est basée sur notre proximité avec Hachem.
Le Pessikta poursuit : "Rabbi Aboun dit : nous ne savons pas si nous devons nous réjouir du jour ou de D. [car on peut comprendre : 'en lui', en le jour, ou 'en Lui', en D.], jusqu'à ce que vienne Chlomo et dise (Chir Hachirim 1.4) : 'Nous nous réjouirons et serons heureux en Toi' = en Toi et Ta Torah, en Toi et Ta délivrance.
Rabbi Its'hak dit : en les 22 lettres de l'alphabet par lesquelles la Torah fut donnée [comme l'indique la valeur numérique du mot bakb (בך - "en Toi") qui est de 22]".

L'affirmation du Ramban : Chemini Atsérèt est caractérisée comme "hadar" et liée à l'étrog nous semble plus compréhensible, à présent. L'étrog représente le désir de proximité à D. qui se trouve profondément ancré dans le coeur de l'homme, et ce désir s'exprime lorsqu'on se réjouit de notre lien avec D. et Sa Torah, réjouissance qui est l'essence même de la fête de Chemini Atsérèt.

Cette idée est également véhiculée par le fait que, contrairement aux autres Yamim Tovim, il n'y a pas de mitsvot spécifiques à accomplir à Chemini Atsérèt. Comme nous l'avons vu, Chemini Atsérèt est l'expression du désir des juifs d'être proches de D., et de la joie qu'ils en retirent lorsqu'ils atteignent cette proximité.
La tâche du peuple juif en ce jour est donc essentiellement de servir Hachem en son cœur, d'accomplir une avoda intérieure, qui a trait aux émotions plutôt qu'aux actes. Ainsi, l'expression du Ramban (Chemini Atsérèt est "hadar en lui-même") signifie que l'essence du jour est inextricablement liée à la force du désir et fait de Chemini Atsérèt un jour où nous pouvons nous réjouir avec D.

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-> C'est aussi la nature des festivités de Sim'hat Torah, qui ont lieu à Chemini Atsérèt. Chemini Atsérèt n'est pas un moment où nous étudions davantage la Torah, contrairement à Shavouot. C'est plutôt un moment où nous révélons notre attachement à la Torah en nous réjouissant du fait que nous avons terminé un cycle de la lecture de la Torah et que nous le recommençons.
Comme la fête est vouée à l'émotion, aucun acte spécifique n'y est associé.

Chémini Atsérét & Sim’ha Torah – Quelques enseignements

+ Chémini Atsérét & Sim'ha Torah - Quelques enseignements :

1°/ Chémini Atsérét :
Le dernier jour de la fête de Souccot s'appelle : Chémini Atsérét.
Selon Rachi (Réé 16,8), un des sens de "Atsérét" est : assembler, réunir.
Toute la nation juive venait à Jérusalem pour la fête et se rassembler dans la maison d'Hachem (le Temple) à Chémini Atsérét pour prendre congé avec respect et recevoir la bénédiction d'Hachem, avant de retourner à leur maison.

=> Pourquoi ce rassemblement n'avait-il pas lieu également à Pessa'h?

Abarbanel (cité par le Oznayim laTorah - Vayikra 23,8) dit qu'à Souccot on a l'obligation de rester à Jérusalem pour toute la période de la fête, ce qui n'est pas le cas à Pessa'h, comme il est écrit : "Tu t’en retourneras au matin [Rachi : du 2e jour (de Pessa'h)] dans tes demeures" (Réé 16,7).
Puisque le 8e jour de Souccot, toute la communauté juive qui était venue à Jérusalem pour la fête était encore là-bas, alors "l'assemblée" était extrêmement importante et visible et c'est pour cela que la Torah appelle ce jour : "Atsérét".
Au dernier jour de Pessa'h, seul un petit nombre de juifs restait encore à Jérusalem, et puisque ce rassemblement n'était pas très notable, alors la Torah ne fait généralement pas référence au dernier jour de Pessa'h comme "Atsérét".

-> Le Oznayim laTorah (rabbi Zalman Sorotzkin) ajoute que le mot "Atsérét" signifie aussi : "fermer" (cf. Rachi Réé 16,8 : Atsérét = [une fermeture] = "Ferme-toi" au travail).
Rabbi Sorotzkin commente que "Atsérét" ne signifie pas uniquement de "fermer" ou de "se rassembler" dans un sens physique (ex: en s'abstenant de travailler, en se rassemblant au Temple).
"Atsérét" est également applicable dans un sens spirituel.
Le dernier jour de la fête est un moment où l'on doit s'arrêter et réfléchir aux messages de la fête, et les "rassembler" dans notre esprit, cela afin de garder ces messages avec nous dans notre vie de tous les jours.
Afin de complétement intégrer ces messages de la fête, idéalement il serait nécessaire d'avoir une période de 50 jours.
C'est pour cela qu'il y a 7 semaines entre Pessa'h et Shavouot. Shavouot étant le "Atsérét" de Pessa'h, et les 50 jours entre ces 2 fêtes fournissent une ample occasion de bien contempler les leçons de Pessa'h.

=> Si c'est ainsi, pourquoi Chémini Atsérét est-il observé le jour après Souccot? Ne serait-il pas mieux qu'il tombe 50 jours après Souccot, afin que nous puissions utiliser au mieux cette période pour absorber les sublimes leçons de Souccot.

Le midrach (Tan'houma Pin'has) répond à cette question :
"Il aurait été approprié que Chémini Atsérét soit 50 jours après Souccot, comme Atsérét [c'est-à-dire : Shavouot] qui est 50 jours après Pessa'h.
Cependant Hachem a dit : "C'est l'hiver, et ils ne pourront pas quitter leur maison pour venir ici [à Jérusalem]. Mais maintenant qu'ils sont déjà là devant Moi [à Souccot], laissons les faire Atsérét [le 8e jour de Souccot]."

Ainsi, la période de 50 jours de Pessa'h à Shavouot peut facilement se faire car c'est l'été, et il est facile de faire un aller-retour à Jérusalem. En hiver, alors que les routes sont impraticables à cause de la pluie, cela est beaucoup plus compliqué, et Chémini Atsérét tombe donc le 8e jour de Souccot, pour épargner aux gens les dérangements d'un aller-retour hivernal.

Rabbi Zalman Sorotzkin ajoute qu'en résumé, le peuple juif a reçu 2 Yom Tov qui sont intrinsèquement indépendant : Pessa'h et Souccot.
Chacune de ces fêtes comporte une fête supplémentaire d'Atsérét (rassembler), un jour où l'on revoit tous les messages de la fête qui est passée, les "rassemblant" dans notre mémoire, et les stockant pour le futur (pour que ces messages aient un impact concret dans notre façon d'agir et d'aborder notre quotidien).

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-> Cette approche que Shavouot (jour du don de la Torah) et Chémini Atsérét (qui coïncide avec Sim'ha Torah en Israël, où l'on témoigne de notre joie d'avoir reçu la Torah) ne semblent être que des moments de révisions des idées de Pessa'h et de Souccot, met en réalité au grand jour un nouveau concept : notre acceptation et notre célébration de la Torah.

En effet, à Pessa'h une personne va prendre conscience de l'infinie bonté d'Hachem : on avait chuté jusqu'au 49e niveau d'impureté sur 50, on était alors dans un esclavage terrible, traité pire que des animaux, ... et Hachem ne nous a pas seulement sorti d'un tel esclavage mais Il nous a élevé à la noblesse beaucoup plus haut que toute autre nation, en nous fournissant miraculeusement des Nuées de Gloire, qui nous fournissaient des conditions climatiques idéales (chauffage la nuit dans le désert, et climatisation le jour), qui aplanissait les montagnes/dunes, nettoyait nos vêtements, tuaient tous les serpents, les scorpions et autres habitants nuisibles du désert, ...
Une telle contemplation des bontés gratuites d'Hachem à notre égard, amène naturellement une personne à avoir un amour profond et une gratitude envers Hachem, et cela éveille un désir passionné de comprendre de tout cœur Sa Torah.
Et cela se ressent dans notre joie à Shavouot (on la reçoit), et à Chémini Atsérét (on fête le fait de l'avoir! ).
[d'après le rav Binyamin Wurzburger]

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-> "Et tu seras seulement joyeux" (Réé 16,15)
Nos Sages (guémara 48a) interprètent ce verset comme faisant référence à Chémini Atsérét.

=> Pourquoi est-ce que la joie de Chémini Atsérét est plus complète que la joie durant Souccot?

Rabbi Shlomo Zalman Auerbach (Halikhot Shlomo - Souccot chap.12) explique que toutes les expressions de joie matérielles, comme le fait de festoyer, de chanter ou bien de danser, vont au final quitter une personne, la laissant vide et insatisfaite.
[en ce sens : " la joie elle-même finit en tristesse" (Michlé 14,13)]
Puisque la joie à Chémini Atsérét est essentiellement spirituelle, puisqu'elle provient d'un attachement à Hachem, cette joie est donc pure et complète.

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-> "Force et splendeur sont ses vêtements, elle sourit au dernier jour" (oz véadar lévoucha, vatich'hak léyom a'haron - Michlé 31,25)

-> Le Gaon de Vilna (biour haGra - Michlé 31,25) commente que ce verset fait allusion aux fêtes du mois de Tichri :
- "oz" (Force - עֹז) = c'est une référence à Roch Hachana et Yom Kippour.
Le rav Hirsch ('Houmach Hirsch - Chémot 9,19) commente que le mot עֹז signifie toujours un abri protecteur avant un danger menaçant. C'est une description appropriée pour les jours de Jugement de Roch Hachana et de Yom Kippour.
- "hadar" (splendeur - הָדָר) = la beauté fait allusion à la fête de Souccot, puisqu'il y a une obligation que les 4 espèces que l'on utilise à Souccot soient belles/splendides (hadar) [cf. Rachi sur la guémara Soucca 29b].
[en ce sens, l'Etrog s'appelle aussi : "ets péri adar"]
- "vatich'hak léyom a'haron" (elle sourit au dernier jour - וַתִּשְׂחַק לְיוֹם אַחֲרוֹן) = cela correspond à Chémini Atsérét, le dernier jour de fête du mois de Tichri.
"ch'hok"(שחוק) fait référence à la joie absolue et en constante augmentation du monde à Venir.
[en ce sens : "Alors [avec l'arrivée du machia'h,] notre bouche s’emplira de rire (שְׂחוֹק)" (Téhilim 126,2)]
Le Gaon de Vilna était plus joyeux à Chémini Atsérét que durant les autres jours de Souccot, puisqu'elle représente la joie du monde à Venir.

"Elle sourit au dernier jour" = selon le midrach (Béréchit rabba 62,8), cela signifie que Hachem montre aux tsadikim, juste avant leur mort, la récompense qui les attend dans le monde à Venir.
Le Maharcha (guémara Soucca 55b) dit que d'une façon similaire, Hachem accorde aux juifs une indication du monde à Venir le jour de Chémini Atsérét, le "dernier jour" de la fête.

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2°/ Sim'hat Torah :

-> Nos Rabbanim ont fait en sorte que la fin du cycle annuel de lecture de la Torah coïncide avec Chémini Atsérét/ Sim'hat Torah, afin que la fête (siyoum) se tienne en ce jour.
Pourquoi nos Sages ont-ils jugé que c'était le moment le plus idéal de l'année pour se réjouir de la Torah?

Rabbi Shlomo Zalman Auerbach (Halikhot Shlomo - Souccot chap.12) commente que chaque fête a une focalisation particulière : Pessa'h est la sortie d'Egypte, Shavouot est le temps où l'on a reçu la Torah au mont Sinaï, et Souccot a les messages inhérents à la Soucca et aux 4 espèces.
Chémini Atsérét/Sim'hat Torah n'est rien d'autre que le moment où Hachem désire se réjouir de notre compagnie, et nous réciproquement nous exprimons notre désir d'avoir une proximité amoureuse avec Hachem, un prélude de ce que nous vivrons dans le monde à Venir.
Puisque le seul moyen d'atteindre une proximité avec Hachem passe par la Torah (puisque Hachem, Israël [les juifs] et la Torah, ne sont qu'un), alors c'est pourquoi nous incorporons la Torah dans les festivités du jour.
[on célèbre la Torah ce point d'union, de liaison, entre nous et Hachem!]

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-> On est obligé de se tenir debout lorsqu'un Séfer Torah est déplacé de sa place, comme lorsqu'il est pris de l'arche à la bima pour la lecture de la Torah.
=> Selon cela, comment peut-il être permis de s'asseoir à la synagogue pendant les hakafot de Sim'hat Torah, puisque la Torah ne reste pas statique à un même endroit?

Rabbi Shlomo Zalman Auerbach (Halikhot Shlomo - Souccot) justifie cette pratique courante de s'asseoir à la synagogue alors que la Torah est en mouvement (les gens dansant avec elle!).
Il explique qu'à Sim'hat Torah, nous considérons que la totalité de la synagogue est un seul lieu adéquat pour que la Torah puisse "se reposer".
Alors que durant toute l'année, la Torah est enfermée dans l'Arche sainte, le jour de Sim'hat Torah la totalité de la synagogue devient comme une grande Arche, et la Torah et les juifs n'ont pas de différence.
[ainsi d'une certaine façon en ce jour, nous sommes tous des Séfer Torah dans l'Arche Sainte!]

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-> Pourquoi à Sim'ha Torah, recommençons-nous immédiatement la lecture de Béréchit après avoir achevé celle de toute la Torah?

Le Aboudarham en explique le sens simple : il s’agit de faire taire l'accusation du Satan selon laquelle les Bné Israël seraient contents d'avoir enfin fini la Torah à cause du joug que cela représente.

Le rav Elimélé'h Biderman dit que cette habitude renferme une allusion supplémentaire : même au moment de l'achèvement, l'essentiel de la joie est dû aux aspirations futures : c'est le moment où chacun prend sur lui d'ouvrir une nouvelle page en se tournant vers l'avenir et non vers le passé, en désirant désormais investir tous ses efforts dans la Torah d'Hachem.

Le rav Mendel de Kotsk dit : "L'essentiel de la joie consiste à recommencer la Torah car personne au monde ne peut prétendre avoir achevé la Torah. Par contre, en ce qui concerne le futur, il est donné à tout un chacun de prendre sur lui de bonnes résolutions. Dès lors, la joie concerne tout le monde."

Le 'Hidouché haRim confirme également que la joie de Sim'hat Torah est celle de se préparer à recevoir la Torah chaque jour de l'année.

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3°/ L'influence bénéfique du mois de Tichri pour toute l'année juive :

-> Il est écrit dans le midrach (Kohélète Rabba 9) : "Lorsque les Bné Israël quittent les synagogues, une voix céleste retentit en disant : "Va et mange joyeusement ton pain, car D. a agréé tes actions"."

Rabbi Leibele Eiger explique que ce midrach fait référence au jour de Chemini Atséret qui marque la fin des jours sacrés qui sont passés [Roch Hachana, Kippour, Souccot, ...].
C’est alors qu’une voix céleste retentit et pénètre le cœur des âmes juives qui sont alors joyeuses et confiantes que leurs prières ont été agréées. Et même si le cœur ne le ressent pas, cette réalité existe.
Elle est telle une graine ensemencée qui a germé dans le cœur du juif, comme on le dit (dans la bénédiction après la lecture de la Torah) : "Et la vie éternelle qu’il a plantée en nous".
Tel un plant qui a pris racine dans la Terre, certes encore caché sous la terre et dissimulé des regards, qui, le moment venu, s’épanouira au grand jour, il en est de même de la sainteté de la fête qui a été semée discrètement en son temps : le moment venu, au cours de l’année, celle-ci se réveillera dans tous ses détails.

Il en ressort qu’un immense trésor est enfoui dans nos coeurs formé de toute la sainteté des jours
redoutables (de Roch Hachana à Yom Kippour) et des fêtes qui ont suivi (Soucot et Sim’hat Torah) ainsi que de toutes les grandes mitsvot que nous avons mérité d’accomplir dans ces moments extraordinaires.
Et même, si l’homme ne ressent encore aucun changement, la vérité est que la graine qu’il a semée a germé et il n’a plus qu’à en dévoiler la sainteté au cours de l'année.

-> Le Imré ‘Haïm dit que pour beaucoup de gens le mode de vie est que : durant toute l’année, ils sont pauvres en mitsvot et persuadés que leur chance se trouve à Roch Hachana et à Yom Kippour. C’est, se disent-ils, le moment de bénéficier d’une pleine poignée de sainteté grâce à laquelle, ils pourront s’élever sans arrêt.
Cependant, lorsque les saints jours arrivent, ils se rendent compte que la richesse se trouve en eux mêmes, car en chacun sont dissimulées d’immenses forces spirituelles pour l’accomplissement du service Divin.
Ils prennent alors sur eux de bonnes résolutions pour améliorer leurs actions.
Lorsque toutes les fêtes sont finies, leur travail consiste à "vivre" la découverte de ce trésor de l’âme, et de mettre en pratique leurs décisions sans retourner (à D. ne plaise) à leurs anciennes habitudes.