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Tester la pureté de nos pensées par la prière

+ Tester la pureté de nos pensées par la prière :

-> Le Zohar (voir III,243a) affirme que la prière est le principal moment où l'âme Divine lutte contre l'âme animale et ses tendances animales.
Ainsi, une prière qui se déroule sans problème est un bon indicateur pour savoir si les pensées d'une personne en général sont bonnes et pures.

-> Lorsqu'une personne souhaite déterminer si Hachem lui a accordé le succès dans la purification de ses pensées, c'est-à-dire si ses pensées sont pures et raffinées, ses prières peuvent servir de test décisif.
Si ses prières s'écoulent sans hésitation ni confusion, et que au contraire, ses pensées l'aident à servir son Créateur, c'est un signe clair que ses pensées sont bonnes et pures.
Mais si ses pensées perturbent sa concentration pendant la prière et le dérangent, il doit les affiner davantage, comme on affine l'argent dans un creuset, car elles contiennent manifestement des impuretés. Cela est vrai même si, selon lui, ses pensées sont saintes.

... Nous pouvons évaluer la pureté de nos pensées en voyant si elles aident ou obstruent notre capacité à sentir D. dans nos prières. Hachem ne daignera se faire sentir dans nos prières que si nos pensées pendant la prière sont suffisamment raffinées.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chir haChirim 6,2]

"Comme des jardins le long d'un fleuve, comme des tentes dressées par Hachem" (Balak 24,6).
Pourquoi ce verset mentionne-t-il les fleuves à côté des tentes? Tout comme les fleuves font passer une personne de l'impureté à la pureté (lorsqu'elle s'y immerge), les tentes (dans lesquelles on étudie la Torah) font passer une personne de la culpabilité (de nos fautes) au mérite".
[guémara Béra'hot 16a]

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[ nos Sages Sages comparent la Torah à de l'eau : "les mots de la Torah sont comparés à de l'eau" (nimchélou divré Torah lamayim - guémara Taanis 7a).
de même : "l’eau ne fait référence qu’à la Torah" - guémara Avoda Zara 5b - én mayim ella Torah. ]

Dans la mesure où une personne se sanctifie, la Torah sera en mesure de l'élever et de l'amener aux plus hauts sommets. En revanche, si une personne étudie la Torah sans s'être d'abord sanctifiée, sa Torah donne de la force aux forces du mal.
Une indication à ce sujet peut être trouvée dans les lettres du mot תורה (Torah). Ces lettres sont précédées dans l'alphabet par les lettres qui composent le mot קדושה (kédoucha - sainteté).
La sainteté est une condition préalable à l'étude de la Torah. C'est pour cette raison que la toute première michna de Shass traite de la mitsva de réciter le Shéma, par lequel nous acceptons sur nous-mêmes le joug du Royaume des Cieux. Dans la mesure où une personne s'engage à respecter la royauté d'Hachem, dans la pureté de son corps et de son esprit, elle sera en mesure de s'élever grâce à l'étude de la Torah.

Le rav Naftali de Ropshitz (Zéra Kodech - Kédochim) ajoute qu'il y a 5 parties de la bouche utilisées pour prononcer les différentes lettres de l'alphabet hébraïques. Les lettres du mot קדושה utilisent les 5 parties de la bouche. Cela nous apprend qu'une personne doit sanctifier toutes les parties de sa bouche, de sorte que chaque mot soit prononcé avec sainteté. Ainsi, les mots de son étude de la Torah brilleront de perfection.
[rabbi David Abou'hatséra]

Les mitsvot = générateur de sainteté

+ Les mitsvot = générateur de sainteté :

-> Des progrès ont été réalisés à Radin. Un générateur a été érigé, des fils ont été installés dans les maisons, et à la tombée de la nuit, un courant électrique circulait pendant plusieurs heures, éclairant les maisons.
Avant que le Chabbath ne commence, les résidents juifs appuyaient sur un interrupteur qui allumait et éteignait le générateur, et leurs lampes électriques restaient allumées pendant tout le Shabbat.

Une fois, un vendredi soir, le 'Hafets 'Haïm rentrait chez lui et remarqua que la maison était éclairée par la faible lumière des bougies du Shabbath. Il découvrit qu'ils avaient oublié d'allumer le générateur avant Shabbath et qu'ils n'avaient donc pas d'électricité.

"Mais regardez", dit le 'Hafets 'Haïm, "le générateur est en marche, le courant électrique circule toujours dans les fils, mais parce qu'on a oublié d'enclencher l'interrupteur, on a empêché la lumière de s'allumer. C'est ainsi qu'Hachem nous a choisis parmi toutes les nations et nous a rendus saints.
Comment? Grâce à Ses mitsvot! Elles sont l'interrupteur qui permet à une personne de recevoir la sainteté et la lumière d'Hachem".
[hé'Hafets 'Haïm 'hayav ouPa'alo - vol.3, p.801 ]

Sainteté – la récompense de ceux qui gardent leur brit

+ Sainteté - la récompense de ceux qui gardent leur brit :

-> Le Zohar vante les vertus de ceux qui gardent la pureté de la brit. Ils répandent la lumière et la sainteté dans ce monde, et dans tous les mondes supérieurs du Ciel.
Ils sont considérés comme s'ils avaient respecté la Torah tout entière, et aucun jugement mauvais ou sévère ne peut s'approcher d'eux.

Le Zohar (II, 3b) écrit :
""Hachem est un soleil et un bouclier" (Téhilim 84,12).
Tout comme le soleil brille sur le monde et l'illumine, la brit illumine le corps de l'homme. Tout comme un bouclier protège une personne, il en va de même pour la brit.
Si une personne garde la brit, aucun mal dans le monde ne peut l'atteindre."

-> De plus, la survie du monde dépend de la sainteté de la brit. Dans la mesure où la brit est souillée, le monde est profané, comme l'écrit le Chlah haKadoch (Torah Ohr - Noa'h) :
"La continuité de l'existence du monde dépend de la protection de la brit. C'est le sens profond des mots "brit olam" (Noa'h 9,16).
La perversion de la brit est la destruction du monde. C'est la faute qui a provoqué le Déluge (maboul), comme il est écrit : "Toute chair s'est corrompue" (Noa'h 6,12). Seul Noa'h a été épargné, car il était le "tsadik, le fondement du monde" (Michlé 10,25), qui a préservé la pureté du bris milah."

-> Ceux qui veillent à la sainteté de la brit méritent que la Présence Divine (Chékhina) repose sur eux.
Nos Sages (midrach Béréchit rabba Vayéra 48:2) commentent le verset "Je verrai D. à partir de ma chair" (Iyov 19,26) en disant que ce sont les paroles d'Avraham : "Si je n'avais pas accompli la brit mila, comment Hachem me serait-il apparu?".
[malgré toutes les qualités et les efforts d'Avraham, pour lui c'est la brit qui permet à D. de lui apparaître. D'où la nécessité de la préserver dans la sainteté pour que Hachem puisse continuer à résider fortement en nous. ]

-> La sainteté de la Torah est également étroitement liée à la sainteté de la brit. D'une part, l'étude de la Torah libère l'esprit de la faute, comme l'écrit le Rambam (Hilkhot Issouré Bia 22,21) : "Une personne doit diriger ses pensées vers la Torah et élargir ses horizons dans la sagesse. Les pensées de relations interdites ne surgissent que dans un cœur dépourvu de sagesse".

D'autre part, il est impossible de s'immerger véritablement dans la Torah sans d'abord purifier l'esprit des pensées de la faute, comme l'écrit le Arizal (chaar maamaré haRachbi - Béréchit).
C'est pourquoi il est important de progresser dans les 2 domaines à la fois, en faisant des efforts dans l'étude de la Torah d'une part, et en protégeant ses yeux et son esprit de visions impures d'autre part.

-> La venue du machia'h dépend également de la sainteté de la brit. Nos Sages préviennent que ceux qui répandent de la semence retardent la venue du machia'h, puisque chaque enfant qui naît hâte la venue de machia'h. Le machia'h n'arrivera pas tant que toutes les âmes destinées à descendre dans ce monde ne seront pas nées. [Kalla Rabbati 2:4]

-> Notre victoire sur nos ennemis, et l'acceptation de nos prières, dépendent toutes de la sainteté de la brit.
Le Likouté Maharan (2) déclare :
"L'arme principale du machia'h est la prière. Les guerres qu'il mènera et les victoires qu'il remportera se feront par la prière. Il doit recevoir cette arme de la prière de l'attribut de Yossef, le gardien de la brit, comme il est écrit : "Attache ton épée à ta cuisse, héros puissant" (Téhilim 45,4)."

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+ Une protection céleste :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.39) explique que si une personne veille à la pureté de la brit, son corps tout entier est protégé par un mérite spécial de protection Divine.
Cela dépend de la mesure dans laquelle il se conduit dans la pureté, même dans les plaisirs autorisés de ce monde.
Dans le cas contraire, si elle s'abandonne avec gourmandise à des plaisirs autorisés, le yétser ara la conduira finalement à rechercher également des plaisirs interdits. (voir Soucca 52b)
Par peur de la fin sombre vers laquelle mène le sentier de l'indulgence, le tsadik préfère ne pas l'emprunter du tout. Tout comme il se protège des dangers de l'esprit, Hachem le protège de tout danger.
[chacun connaissant ses faiblesses devra mettre en place des barrières protectrices personnelles, et mesure pour mesure Hachem l'aidera et le protégera. ]

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.121-122) compare la valeur protectrice de garder la brit mila à la mézouza sur le montant de la porte d'une maison.
La mézouza porte le nom d'Hachem (שדי) à l'extérieur et son nom (יהוה) à l'intérieur.
Le saint nom d'Hachem se trouve sur la porte de nos maisons pour éloigner les forces maléfiques et destructrices. De même, le brit mila se tient à la porte du corps. Elle représente le nom d'Hachem, qui nous protège des dangers physiques et spirituels.
[ainsi, à l'image de la mézouza cashère, notre brit "cashère" nous protège des forces maléfiques et destructrices. ]

De plus, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam p.154) explique le pouvoir de la protection de la brit mila contre les forces néfastes, en se basant sur le verset suivant : "Toutes les nations du monde verront que le Nom d'Hachem est invoqué sur toi et te craindront" (Ki Tavo 28,10).

Cela fait également référence à la garde de la brit, puisque les puissances du mal (représentées par les nations réchaïm du monde) n'ont de pouvoir sur l'homme que dans la mesure où il souille la sainteté de la brit.
Cela leur donne un point d'entrée par lequel ces forces nuisibles s'accrochent à une personne pour lui causer un mal incalculable et la conduire sur la voie du mal.
Lorsqu'elles voient que le Nom d'Hachem est invoqué sur une personne, grâce à la sainteté de la brit, alors elles craignent de s'approcher de lui.
[en gardant notre brit, on garde le nom d'Hachem qui est dessus complet, et donc cela repousse et nous protège des forces du mal. ]

-> Le fait de veiller à la pureté de la brit apporte un flux de bénédictions et de protections célestes non seulement sur le tsadik lui-même, mais aussi sur le monde entier en son honneur.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.122) écrit que la perfection de la brit est le support sur lequel repose le monde entier. Elle amène un afflux de toutes les formes de bénédiction sur le monde entier.

Nous devons nous rendre compte de la lourde responsabilité qui nous incombe, de ne pas laisser nos désirs débridés entraîner la ruine du monde.Le roi Shlomo a prévenu : "Un seul fauteur ruine beaucoup de bonté" (Kohélet 9,16). [Par son plaisir personnel passager], il amène de la destruction sur le monde entier. [la brit étant le "yessod", la fondation du monde. ]

De plus, en observant la pureté de la brit, une personne mérite une longue vie.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.122) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset : "Pour la longueur des jours et des années de vie et de paix" (Michlé 3,2).
La "paix" représente ici la paix de l'esprit, de l'âme et du corps apportée par la préservation de la pureté de la brit. La paix dans ce domaine prolonge la vie d'une personne.

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+ Récompense et punition :

-> Un autre grand avantage de veiller à la pureté de la brit et de faire téchouva pour les fautes du passé est qu'une personne est ainsi épargnée des feux du Guéhinam.
Si on est pur et saint dans ce domaine, les feux du Guéhinam ne peuvent pas nous nuire.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.119) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le mot בראשית (béréchit), dont les lettres peuvent être réarrangées pour former : ברית אש (brit éch - une brit de feu).
Ceux qui souillent la brit et chauffent leur corps avec le feu des passions interdites devront se purifier par les feux du Guéhinam.
Cependant, cela n'est nécessaire qu'après la mort d'une personne. Tant qu'il vit, il peut se purifier par la téchouva et être épargné par les feux du Guéhinam.

Non seulement celui qui garde la brit est épargné des feux du Guéhinam, mais il mérite les plaisirs du Gan Eden et les 310 mondes de récompense qui sont réservés aux tsadikim dans le monde à Venir.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.121) donne une indication à ce sujet dans le verset suivant : "Votre nation est composée uniquement de Tsadikim. Ils hériteront de la terre pour toujours" (Yéhayahou 60,21). Seule une personne qui garde sa brit mérite d'être appelée tsadik, comme l'était Yossef hatsadik, qui s'est protégé contre les avances de la femme de Potiphar.

Les tsadikim qui gardent le bris sont destinés à recevoir la plus grande récompense, dans le royaume céleste de Gan Eden.
Ceux qui ont fauté et endommagé leur brit peuvent également recevoir cette récompense en retournant par la téchouva et en retrouvant ainsi leur état de pureté originel. Eux aussi sont destinés à recevoir les récompenses du Gan Eden, et ne seront pas écartés à cause des fautes de leur jeunesse égarée.

Nos Sages (Ouktsin 3,12) nous disent que les tsadikim hériteront de 310 mondes de récompenses, comme nous l'apprend le verset : "J'ai un héritage à accorder à Mon bien-aimé" (léan'hil oavaï yéch - לְהַנְחִיל אֹהֲבַי יֵשׁ - Michlé 8,21) La guématria de "yéch" (יֵשׁ) est de : 310, ce qui correspond aux 310 mondes de récompense pour les justes (tsadikim). [et l'on vient de voir que tout celui qui garde sa brit bénéficie de ce titre de "tsadik". ]

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+ La victoire dans les guerres d'Hachem :

-> La préservation de la pureté de la brit a le pouvoir de vaincre les ennemis de notre corps et de notre âme.
C'est pourquoi, lorsque les Bné Israël partirent en guerre contre Midiyan, Moché n'envoya au combat que les soldats qui gardaient la pureté de la brit.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.113-114) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset : "Ceins ton épée sur ta cuisse, héros puissant, ta splendeur et ta gloire. Tu remporteras un succès glorieux" (Téhilim 45,4-5).
Nos Sages (midrach Tan'houma Lé'h Lé'ha 18 ; Zohar I,240b) nous disent que la "cuisse" dans ce verset fait référence au mérite de la brit mila, comme nous le voyons dans le serment qu'Avraham imposa à son serviteur Eliezer lorsqu'il lui dit : "Place ta main sous ma cuisse et jure à Hachem" ('Hayé Sarah 24,2-3). Là aussi, il a juré sur la sainteté du brit mila.
"Ceins ton épée" = si tu pars en guerre contre le yétser ara et les ennemis spirituels des Bné Israël, ou contre nos ennemis physiques parmi les nations.
"Sur ta cuisse, héros puissant" = ta puissance dépend du mérite de la brit sur la cuisse.
"Ta splendeur et ta gloire" = grâce à cela, tu remporteras de glorieuses victoires sur nos ennemis du Ciel et de la Terre.
"Vous remporterez un succès glorieux" = dans tout ce que vous entreprenez d'accomplir, par le mérite de la sainteté du brit mila.

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+ Protection en exil :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.122) écrit que tout au long de nos dures années d'errance en exil, le mérite de la brit s'est tenu à nos côtés pour nous protéger des ennemis qui cherchaient à nous détruire. Par le mérite de garder la brit, Hachem garde Sa nation sainte.

A cet égard, le verset déclare : "Même lorsqu'ils seront dans le pays de leurs ennemis, Je ne les mépriserai pas, Je ne les rejetterai pas pour les détruire ou pour revenir sur Ma brit avec eux, car Je suis Hachem leur D." (Bé'houkotaï 26,44).
Hachem respecte Sa part de l'alliance avec nous, sans jamais nous rejeter par dégoût, mais nous devons également respecter notre part de l'alliance avec Lui, en veillant à la sainteté de la brit. Sinon, nous courons le risque terrible d'être jugés répugnants aux yeux d'Hachem.
Ainsi, c'est le mérite de la brit qui nous protège de nos ennemis en exil et qui garantit que notre nation ne sera jamais détruite.

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+ Hâter la guéoula :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.123) écrit que lorsque nous protégeons la sainteté de la brit et que nous faisons téchouva pour les fautes de la brit, nous rapprochons l'arrivée de machia'h.

C'est ce même mérite qui a permis la délivrance des Bné Israël d'Egypte avant le moment prévu.
À l'origine, 400 ans d'esclavage leur avaient été imposés (Lé'h Lé'ha 15,13). Cependant, ils ont eu le grand mérite de préserver la sainteté de la brit, même dans la "nudité du pays" (ervat aarets - Mikets 42,9). Il s'agissait de la culture égyptienne, qui était la plus débauchée et la plus perverse au monde.
Puisqu'ils ont protégé leurs valeurs contre ces influences perverses, Hachem les a délivrés après seulement 210 ans d'esclavage.
Plus tard, Il a apposé Son propre Nom aux tribus des Bné Israël, attestant que leur lignée était pure et non altérée par des relations interdites dans leur ascendance.
Par exemple, la tribu de Réouven fut appelée הראובני (haRéouvéni), précédée de la lettre hé du nom d'Hachem et suivie de la lettre youd.
Il en va de même pour "haChim'oni" (celle de Chimon) et pour toutes les tribus d'Israël. Ils étaient tous les descendants purs et légitimes de leurs ancêtres. [Béréchit 26 ; Béréchit rabba 79,7]

De même, dans notre exil actuel, en gardant la brit comme il le faut, nous hâtons la guéoula.
Le prophète dit à ce sujet : "Un rédempteur viendra à Tsion, et à ceux qui, parmi Yaakov, reviennent de la faute. C'est Mon alliance avec eux" (Yéchayahou 59,20-21).
Le rédempteur (machia'h) viendra à Tsion lorsque nous reviendrons à Hachem en téchouva pour toutes nos fautes, au premier rang desquels les fautes de la brit.
"C'est Mon alliance (brit) avec eux (les juifs)" = lorsque nous reviendrons en téchouva des fautes de la brit, nous serons délivrés.

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+ Révélations de la sagesse :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.120-121) écrit qu'une personne qui souhaite plonger dans les secrets les plus profonds de la sagesse de la Torah doit d'abord purifier son corps et son âme des dommages causés par la souillure du corps et de l'esprit.
La souillure est causée par la souillure de la brit. Ce n'est que par la sainteté de la brit qu'une personne peut mériter la révélation des secrets de la Torah.
Dans le cas contraire, les pensées et les actes répréhensibles d'une personne forment une barrière entre elle et les hauteurs de la sainteté à laquelle elle aspire.
Elle ne peut pas comprendre les véritables profondeurs de la Torah, en particulier les secrets de la Torah qui sont réservés à ceux qui craignent Hachem et gardent leur brit, comme il est écrit : "Le secret d'Hachem est révélé à ceux qui Le craignent, et Sa brit leur est connue" (Téhilim 25,14).

La Torah elle-même est appelée brit, une alliance entre Hachem et le peuple juif.
Le nom commun entre la brit de la Torah et la brit mila signifie un but commun et interdépendant.
Même si une personne observe toute la Torah, si elle néglige la sainteté de la brit, toute son observation de la Torah est défectueuse.
La sainteté du bris est le fondement sur lequel tout est construit et équivaut à toutes les autres mitsvot combinées.

-> Ailleurs, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina p.93-94) enseigne :
La pureté de la brit est essentielle à l'étude de la Torah.
La véritable profondeur de la sagesse de la Torah ne peut être atteinte que par ceux qui n'ont jamais souillé leur brit, ou qui ont fait téchouva pour les fautes de leur passé.
C'est parce que la sagesse de la Torah est elle-même un élément de la brit entre Hachem et le peuple juif, comme il est écrit : "Le secret d'Hachem est révélé à ceux qui Le craignent, et Sa brit leur est connue" (Téhilim 25,14).

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+ Atteindre les sommets de la sainteté :

-> Il est impossible d'atteindre les sommets de la sainteté sans veiller soigneusement à la sainteté de la brit, car c'est le fondement sur lequel repose notre dévotion religieuse.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Maaglé Tsédek p.286-287) en donne une indication dans le verset suivant : "Le commencement de Tes paroles est vérité, et tous Tes jugements justes sont éternels" (roch dévaré'ha émet, oul'olam kol michpat tsidké'ha - Téhilim 119,160).
Le sceau de la brit est la vérité, qui se trouve au tout début de la Torah, בראשית (béréchit), dont les lettres peuvent être réorganisées pour former : ברית אש (brit éch - une brit de feu).

Garder la brit avec une détermination ardente élèvera une personne et lui permettra de garder à jamais tous les "jugements justes" de la Torah.
Il sera sanctifié par la plus grande sainteté du peuple juif et sera capable de s'approcher de la Chékhina.
Puisque la Torah commence par une référence à la brit de feu, nous voyons que toute la Torah dépend de ce fondement : la sainteté de la brit.

Garder précieusement nos 3 brit

+ Garder précieusement nos 3 brit :

-> La brit mila est en parallèle à l'alliance de la pureté de la parole (Séfer Yétsira), de sorte que le lachon ara est également considéré comme une souillure de la brit mila.

Le Gaon de Vilna écrit dans son commentaire du Séfer Yétsira (7a) ce qui suit :
"Les deux sont appelés brit. Pour la sainteté verbale, il y a une brit d'étude de la Torah. Pour la sainteté physique, il y a une brit mila.
Ensemble, ces 2 alliances (brit) permettent au monde de continuer à exister, comme il est écrit : "Sans Ma brit jour et nuit, Je n'aurais pas mis en place les lois du Ciel et de la terre" (Yirmiyahou 33,25).
Nos Sages appliquent ce verset à la fois à la brit de l'étude de la Torah et la brit de la mila.

Par l'union physique, l'homme met au monde une progéniture humaine.
Par l'étude de la Torah, l'homme crée un ange chaque souffle de parole, tout comme le fait Hachem lui-même. ('Haguiga 14a)

Dans les 2 cas, l'homme naît avec une orla qui doit être enlevée. En ce qui concerne l'orla physique, il est écrit : "Tu circoncira la chair de ta orla" (Tazria 12,3).
En ce qui concerne l'orla verbale, il est écrit : "J'ai les lèvres incirconcises" (Vaéra 6,12). La circoncision de la langue se fait en épuisant la bouche par l'étude de la Torah jusqu'à ce qu'elle surmonte la nature sauvage et indisciplinée avec laquelle l'homme est né.

La brit de l'étude de la Torah est spirituelle. Par conséquent, sa circoncision est de nature spirituelle (par la parole).
Le brit mila est physique/matérielle. Par conséquent, sa circoncision implique la coupure physique de l'orla."

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-> La guémara (Sanhédrin 103a) affirme que ceux qui parlent du lachon ara ne mériteront pas de saluer la Chékhina.

Le Torat 'Haïm explique, sur la base du Séfer Yétsira, que la brit de la parole correspond à la brit mila.
Souiller sa bouche revient donc à souiller la sainteté de la brit, comme il est écrit : "Ne laisse pas ta bouche porter la faute sur ta chair" (Kohélet 5,5).
Les 2 fautes amènent une personne à un niveau de méchanceté (racha) qui l'éloigne d'Hachem.

-> Afin de protéger correctement la brit, il faut protéger ses yeux de toute vision inappropriée.
La guémara (Yérouchalmi Béra'hot 1:5) appelle les yeux et le cœur les "deux marchands de la faute".
L'œil voit, le cœur désire, et la personne est alors poussée à agir selon son désir.

-> Le Chlah haKadoch (chaar ha'Otiyot - kouf) écrit qu'il existe en fait 3 types de brit : la brit mila et la brit de la parole dont nous avons parlé précédemment, ainsi que la brit des yeux, qui consiste à les protéger des images tentantes de la faute.
Les Sages du Talmud gardaient les yeux baissés, ne regardant pas en dehors des 4 amot devant eux, de peur qu'ils ne voient accidentellement un spectacle inapproprié. [guémara Ména'hot 110a - Rachi]

-> Le 'Hida ('Homat Anakh) enseigne :
Les 3 éléments de la brit : la brit mila, la parole et la vue, sont des piliers de la sainteté qui sont liés entre eux (interdépendants).
Chacun représente de grands défis que nous devons surmonter.
"L'homme est né pour l'effort" (Iyov 5,7). Le mot עמל (amal - effort) est l'acronyme de עינים מילה לשון (énayim mila lachon - yeux, brit mila et langue).

-> Si une personne ne protège pas soigneusement ces 3 éléments de la brit, les forces de la destruction ont le pouvoir de lui nuire.
Le Zohar ('hadach - Chir haChirim 1b) commente ainsi le verset (Kohélet 5,5) :
"Ne laisse pas ta bouche porter la faute sur ta chair" = cela fait référence à la brit mila, au sujet de laquelle il est écrit : "Ma brit sera sur ta chair" (Lé'h Lé'ha 17,13).
"Ne dis pas devant l'ange" = ne parle pas mal devant l'ange qui marche à ta droite. Au contraire, que toutes tes paroles soient agréables et bien mesurées.
"Car c'est une erreur" = tu devras offrir un sacrifice (korban) en expiation de tes mauvaises paroles.
"Pourquoi Hachem serait-il irrité par ta voix" = "Un oiseau du ciel porte le son" (Kohélet 10,20). Un ange porte tes paroles au ciel et les soumet à l'examen d'Hachem.
"Et détruis l'œuvre de tes mains" = par les fautes de la chair. Comment cela se fait-il? Ceux qui gardent la brit ne peuvent être entraînés au Guéhinam. Si une personne ne garde pas sa brit, celle-ci lui est retirée et détruite, et il est alors entraînée dans le Guéhinam.

Ainsi, nous voyons la corrélation entre la brit de la parole et la brit mila. Si une personne ne protège pas sa bouche de toute parole incorrecte, sa brit mila sera endommagé en conséquence, et elle deviendra la proie des forces du mal.

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-> La pureté de la brit, de la vue et de la parole sont toutes liées.
Lorsqu'une personne préserve sa langue de lachon ara, de blasphèmes, de moqueries et de plaisanteries insensées, la pureté de sa brit s'en trouve renforcée.
En revanche, lorsqu'on s'engage dans de telles paroles interdites, nous montrons un sens de la frivolité vulgaire qui peut rapidement conduire aux fautes de la brit.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam 167-170]

Sainteté – L’importance de préserver sa brit mila

+ Sainteté - L'importance de préserver sa brit mila :

Les juifs sont uniques parmi les nations par leur engagement en faveur de la pureté et de la sainteté dans les relations entre l'homme et la femme.
La Torah nous ordonne de nous sanctifier, afin de se rapprocher de la sainteté d'Hachem, comme il est écrit : "Vous vous sanctifierez et deviendrez saint, car je suis Hachem ton D." (Kédochim 20,7).

Avraham fut le premier à recevoir l'ordre de faire le brit mila. Le Ramban commente le verset "Tu garderas Ma brit (alliance)" (Lé'h Lé'ha 17,9) en disant qu'un lieu [du corps] de désir, où la faute et l'impulsivité sont si répandus, un signe a été placé pour rappeler de ne l'utiliser que pour la mitsva des relations maritales, d'une manière sainte et permise entre l'homme et la femme.

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+ La brit est un fondement du judaïsme :

-> Selon rabbi Yaakov Abou'hatséra (Chaaré Téchouva) :
Le Rambam appelle les 13 principes de la foi les fondements de la religion.
Ils dépendent tous de la préservation de l'alliance du brit mila en parfaite sainteté.
Étant donné qu'il s'agit du seul fondement sur lequel reposent tous nos principes religieux, on l'appelle "yessod" (fondement). C'est le yessod de la nation juive dont dépend la pérennité de notre existence.
[avec un regard non-juif on peut se dire : "ça va, c'est pas si grave! on peut s'amuser un peu avec la brit", pourtant en réalité c'est la base de tout notre édifice spirituel. ]
[...]

La Présence Divine (Chékhina) ne réside qu'avec ceux qui gardent l'alliance de la brit mila.
[...]

Nos Sages (Nédarim 31b) nous disent qu'Hachem a scellé 13 alliances avec le peuple juif par le mérite de la brit mila.
Cela correspond aux 13 principes de foi du Rambam, qui dépendent tous de la sainteté de la brit.
En fonction de la façon dont une personne protège sa brit des pensées, des vues et des actes nuisibles, son implications aux 13 principes est également assuré.
La Chékhina repose alors sur nous, pour dynamiser et protéger toute notre Torah et nos mitsvot ...

La brit mila est le "yessod", le fondement de notre observance religieuse. En la protégeant, toute notre Torah et nos mitsvot s'élèvent.

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-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h 119-120) écrit qu'il est impossible de décrire ou de comprendre l'énorme pouvoir qu'a la brit d'influencer les mondes les plus élevés du Ciel.
L'ensemble de la Torah est appelée le Séfer haBrit (Michpatim 24,7).
A cet égard, nos Sages (guémara Shabbath 137b) nous disent que la Torah, et la brit qu'elle représente, sont le but de la création du monde entier : "Sans Ma brit (la Torah) jour et nuit, Je n'aurais pas mis en place les statuts du Ciel et de la Terre" (Yirmiyahou 33,25).

Une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset : "Vous garderez les paroles de cette alliance et vous les accomplirez, afin que vous réussissiez dans tout ce que vous ferez" (Ki Tavo 29,8).
L'alliance fait référence à la brit mila. Le verset nous enseigne ici que la réussite de l'observance de la Torah et des mitsvot dépend de la préservation de la sainteté de la brit.
Une personne qui agit ainsi peut être assurée de l'aide d'Hachem pour réussir dans tout ce qu'elle entreprend.

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-> Quelle que soit la progression d'une personne dans l'observance de la Torah et des mitsvot, elle ne peut être considérée comme un véritable tsadik si elle ne préserve pas la pureté de la brit mila.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan I,72-73) écrit que l'on peut trouver une indication à cela dans le rêve de Yaakov : "Il rêva, et voici qu'une échelle se dressait sur le sol, dont le sommet atteignait les cieux. Les anges de D. montaient et descendaient dessus, et Hachem se tenait en-Haut" (Vayétsé 28,12-13).
L'échelle qui relie le Ciel et la terre est la brit mila, lorsqu'elle est gardée dans dans la pureté.

Yaakov a vu les épreuves que Yossef endurerait (pour préserver sa brit, et ne pas céder aux stratgèmes de la femme de Potifar), les imaginant comme une échelle qui montait au ciel, directement vers Hachem. Il a vu des anges noirs descendre pour attirer Yossef dans la faute, et des anges blancs descendre pour le protéger.
Il s'est rendu compte qu'en fin de compte, c'est à Yossef (symbole du trait de "yessod"), et à chaque juif à travers les temps, qu'il incomberait de choisir la voie à suivre. Si nous choisissons d'être forts, Hachem lui-même se tiendra au-dessus de nous pour nous aider.

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-> Même au plus profond des ténèbres, embourbés dans les 49 portes de l'impureté de notre servitude égyptienne, nous avons continué à nous battre pour protéger la sainteté de notre brit mila. Il s'agit d'un mérite important qui a accéléré notre délivrance de l'esclavage.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan I,149) commente le verset : "Hachem a vu les Bné Israel et Hachem a su" (Chémot 2,25). Que veut dire le verset en ajoutant qu'Hachem a su (vayéda Elokim)? Il est évident qu'Hachem sait tout, mais de quelle connaissance s'agit-il ici?

Rabbi Abou'hatséra explique cela en se basant sur le midrach (Béréchit rabba 79,7), qui affirme qu'Hachem Lui-même a témoigné de la pureté de notre lignée.
Le verset dit "Les Tribus d'Hachem, un témoignage pour Israël" (shivté Ya édout l'Israël - שִׁבְטֵי יָהּ עֵדוּת לְיִשְׂרָאֵל - Téhilim 122,4). Hachem a placé Son propre Nom (יָהּ), sur les Tribus de Bné Israël, pour témoigner que nos ancêtres étaient exempts de tout soupçon de relations de débauche qui auraient pu jeter l'opprobre sur notre lignée.
C'est pourquoi la tribu de Réouven fut appelée הראובני (haRéouvéni), précédée de la lettre hé du nom d'Hachem et suivie de la lettre youd.
Il en est de même pour "haChim'oni" et pour toutes les tribus de Yisraël. (Bamidbar 26)

Hachem a vu les Bné Israël et Il "savait". Il a vu et reconnu le mérite par lequel ils méritaient d'être délivrés avant l'achèvement des 400 ans d'esclavage qui leur avaient été imposés.
La guéoula est arrivée plus tôt que prévu, grâce à leur mérite d'avoir préservé la sainteté du brit mila.

-> Le Emek haMélé'h (tikouné haTéchouva 11) écrit que notre future guéoula viendra par le mérite de nos Patriarches, mais uniquement si nous suivons leurs voies et préservons leur alliance du bris milah :
"Lorsque viendra le temps de la guéoula, Hachem se souviendra de nous parce que nous aurons préservé l'alliance sacrée de la brit mila, comme il est écrit : "Je me souviendrai de Ma brit avec Yaakov, de Ma brit avec Its'hak et de Ma bris avec Avraham" (Bé'houkotaï 26,42).
La brit mila est attribué aux trois Patriarches, car ils ont gardé le brit dans une sainteté parfaite."

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-> Lorsqu'une personne préserve la sainteté de la brit en évitant les pensées et les vues impures qui mènent à la faute, elle mérite le titre de tsadik, comme nous le voyons dans le Zohar.
C'est pour ce mérite que Yossef a été appelé "Yossef hatsadik", en résistant aux avances de la femme de Potiphar, qui avait des mœurs légères. Grâce à un énorme effort de maîtrise de soi, il a préservé la sainteté de la brit et s'est ainsi élevé à de grandes hauteurs spirituelles.

C'est ce mérite qui a accéléré la délivrance de nos ancêtres d'Egypte. Bien que 400 ans d'exil leur aient été imposés, ils ont été délivrés après seulement 210 ans, grâce à leur mérite d'avoir évité toute relation de débauche.
La sainteté de la brit est le mérite par lequel le monde entier continue d'exister, comme il est écrit : "Sans Ma brit jour et nuit, Je n'aurais pas mis en place les lois du Ciel et de la terre" (Yirmiyahou 33,25).
En ce sens, la brit mila est le fondement (yessod) du monde.

Si une personne préserve la sainteté de la brit, toute sa Torah et toutes ses mitsvot reçoivent une grâce qui leur permet d'être favorisés devant Hachem.
En revanche, si une personne souille la brit, même si elle a étudié la Torah et accompli des mitsvot, ses efforts seront réduits à néant par les forces du mal qui la contrôlent.

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-> Le mérite de préserver sa brit mila est une puissante défense dans toute bataille.
Le roi Shlomo dit : "Chaque homme a une épée ceinte sur sa cuisse, pour se défendre contre la peur de la nuit" (Chir haChirim 3,8). Cette épée est la sainteté de la brit.
Moché Rabbénou a choisi uniquement les soldats qui avaient le mérite de la brit pour les défendre.
[Rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam p.349-353]

-> La pureté avec laquelle une personne vit sa vie est sa couronne de gloire.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitouhé 'Hotam p.170) commente le verset concernant la plaque d'or que le Cohen Gadol portait sur son front : "Tu feras un tsits d'or pur et tu y graveras les mots 'Saint à Hachem'" (Tétsavé 28,36).
Le tsitz est une couronne de pureté, représentant le style de vie pur et saint de ceux qui gardent l'alliance de la brit. Elle est faite d'or pur, sans aucun défaut, comme la vie d'une personne dont l'esprit est libéré des pensées insensées et des désirs vils.

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+ Equivalent à toutes les mitsvot :

-> Lorsqu'un homme juif veille à la sainteté de la brit mila, en protégeant ses pensées des notions inappropriées et ses yeux des vues interdites, il est considéré comme ayant accompli toutes les mitsvot de la Torah.
Il apporte la paix à l'humanité et la paix à tous les mondes du Ciel.
En revanche, celui qui souille la sainteté de la brit mila est considéré comme ayant transgressé toutes les fautes de la Torah.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h 124-125) ajoute :
Lorsque le peuple juif étudie la Torah et accomplit les mitsvot, nous répandons la paix dans le monde.
L'attribut de la paix est intrinsèquement lié au yessod qui soutient la présence de la Chékhina dans ce monde. Dans la mesure où la Chékhina est présente parmi nous, la paix règne.
Cependant, si nous n'étudions pas la Torah et n'accomplissons pas les mitsvot d'Hachem, la présence de la Chékhina dans ce monde est affaiblie et son influence pacifique s'estompe.

Comme nous l'avons expliqué, la souillure du bris endommage les fondements du yessod. En conséquence, la Chékhina s'éloigne de nous et la paix est perdue.
En ce sens, la souillure de la brit mila est plus préjudiciable à la paix que n'importe quelle autre faute de la Torah. En revanche, la préservation de la sainteté de la brit mila renforce la présence de la Chékhina parmi nous et apporte la paix au monde.

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+ S'éloigner d'Hachem :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina p.128-129) explique que lorsqu'une personne souille la pureté de la brit, elle attire sur elle une impureté (touma) si terrible qu'elle éloigne son âme de sa source céleste, l'éloignant du Créateur (Hachem). On est alors à la merci des forces destructrices du mal.

Lorsqu'une personne est défaillante au niveau de la brit, les anges noirs Accusateurs/Destructeurs, nous poursuivent devant la Cour céleste, et toutes nos mitsvot sont alors considéres "comme rien", vides et sans valeur, nous offrant aucun mérite ou récompense.
On fait alors l'objet d'accusations terribles au Ciel et on peut craindre d'être reconnu coupable, car Hachem déteste la débauche sous toutes ses formes. Ceux qui souillent la brit sont détestables pour Lui.
Cependant, lorsqu'on sait que nos fautes peuvent être corrigées (leurs effets étant annulés) par la téchouva, alors on a de quoi se réjouir et s'engager [joyeusement] à être plus prudent à l'avenir.

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+ Dévastateurs pour le corps tout entier :

-> Il est important de comprendre que les pensées et les vues interdites qui souillent la brit ne sont pas seulement un problème limité à un aspect individuel de la vie d'une personne.
L'endommagement de la brit entraîne la ruine de toutes les myriades d'aspects du corps et de l'âme.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h p.119) écrit que tout comme le corps physique est composé de 248 organes et de 365 nerfs, il existe 248 organes spirituels et 365 nerfs spirituels correspondants de l'âme.
Lorsqu'une personne souille la sainteté de la brit, elle porte atteinte à toutes ses facultés physiques et spirituelles.
Si elle fait téchouva pour ses fautes, elle apporte la guérison à l'ensemble de son corps et de son âme, revenant à un état de santé et de bien-être physique et spirituel, tel qu'il était avant sa faute.

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+ Le service d'Hachem dépend de la pureté de la brit :

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam p.168) écrit que l'ensemble de notre service d'Hachem, dans toutes les mitsvot avec Hachem (ben adam laMakom) et avec autrui (ben adam la'havéro), dépend de la préservation de la pureté de notre brit.
C'est pourquoi, avant d'accomplir une mitsva ou d'étudier la Torah, une personne doit s'arrêter un instant pour examiner son état de sainteté en ce qui concerne les questions relatives à la brit. Si elle s'aperçoit qu'elle manque à ses devoirs, elle doit faire téchouva avant d'accomplir la mitsva. Sinon, son état de souillure va nuire à la mitsva et l'empêchera de réaliser le but sacré pour lequel elle est destinée, laissant la mitsva vide de sens.

Nos Sages (Pirké Avot 1,4) nous disent que le monde entier repose sur 3 piliers : la Torah, l'avoda (prière ou korbanot) et les actes de bonté.
Cependant, ces 3 piliers sont construits sur une base solide, qui est le "yessod" de la pureté de la brit.
[le monde repose sur 3 piliers, qui eux même repose sur une base : le yessod. ]
Si une personne est sainte et pure dans ses fondations, elle peut alors construire sur celles-ci les piliers qui soutiennent le monde. Cependant, si la sainteté de sa brit est défectueuse, elle n'a aucune base sur laquelle construire ces piliers, et ceux-ci ne peuvent pas être solides pour soutenir le monde.

La brit mila est l'une des mitsvot qui sont considérées comme les signes du peuple juif.
"Vous circoncirez la chair de votre orla et ce sera un signe entre Moi et vous " (Lé'h Lé'ha 17,1).
Le Shabbath est également appelé un signe : "Tu garderas Mon Shabbath, car c'est un signe entre Moi et vous, à travers vos générations, pour savoir que Je suis Hachem qui vous sanctifie" (Ki Tissa 31,13).
Il en est de même pour les téfilin : "Ce sera un signe sur ta main et un souvenir entre tes yeux" (Vaét'hanan 6,8).
La Torah elle-même est également appelée un signe de notre délivrance d'Égypte. (voir Ran sur Roch Hahana 16a)

Tous ces signes dépendent d'un seul signe fondamental : celui de la brit.
Ce n'est que si une personne garde la brit dans la pureté qu'elle peut mériter les autres signes du peuple juif.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina 128-129) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset : "Vous garderez les paroles de cette alliance (brit) et vous les accomplirez, afin que vous réussissiez dans tout ce que vous ferez" (Ki Tavo 29,8).
Cela fait référence au fait de garder la brit. Il s'agit d'un avertissement adressé à notre nation toute entière pour qu'elle préserve la pureté de la brit. Ce n'est qu'à cette condition que nous pouvons découvrir la sagesse qui nous permettra de réussir dans tout ce que nous entreprenons.
Dynamisés par la pureté de la brit, nous pouvons atteindre la connaissance de la Torah, la crainte du Ciel et l'aide du Ciel (siyata dichmara) nécessaire à la réalisation de toutes les mitsvot.
Sans la pureté du bris, rien de tout cela n'est possible.

Le Zohar prévient que lorsqu'une personne souille la sainteté de la brit, les forces de l'impureté prennent le dessus sur elle.
Cela est vrai pour toutes les fautes dans une certaine mesure, mais c'est particulièrement vrai pour les fautes concernant la souillure de la brit.
Bien qu'une mitsva attire une personne vers la crainte du Ciel (yirat Chamayim), elle n'aura pas cet effet si elle est imprégnée de l'impureté de pensées sales, des visions et d'actes sales, puisque le yétser ara a déjà de l'emprise sur sa vie.

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+ C'est uniquement grâce à l'aide d'Hachem :

-> Nous faisons de notre mieux pour préserver la sainteté de la brit dans la mesure de nos possibilités. Cependant, nous devons nous rendre compte que cette tâche est si monumentale et que les épreuves qui nous entourent sont si éreintantes qu'elles nous empêchent d'atteindre notre but.
En effet, sans l'aide d'Hachem, il serait impossible d'y réussir. Par conséquent, si une personne constate qu'elle est parvenue à préserver ses pensées et sa vue de l'impureté, elle doit remercier et louer Hachem de l'avoir aidée à y parvenir (tout en Lui demander de l'aider pour le futur).

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Bigdé Hasrad p.71) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset de Az Yachir : "La puissance et la louange d'Hachem ont été mon salut. C'est mon D. et je le glorifierai. Le D. de mes ancêtres et je l'exalterai" (Béchala'h 15,2-3).

"La puissance" = il s'agit de la puissance de l'esprit qu'une personne reçoit lorsqu'elle garde la sainteté du bris.
"Et la louange d'Hachem fut mon salut" = même si une personne investit tous ses efforts pour vaincre son yétser ara, elle a toujours besoin d'une grande aide Divine pour réussir.
Il est écrit : "Le yétser ara se dresse chaque jour contre une personne et tente de la détruire ... Si Hachem ne l'aidait pas, elle ne pourrait jamais le surmonter" (guémara Kidouchin 30b).
Par conséquent, une personne qui parvient à garder la sainteté du bris doit réaliser que c'est Hachem, et non elle, qui mérite les éloges pour cela, puisque son salut vient d'Hachem.
"Voici mon Dieu et je Le glorifierai" = lorsqu'un juif veille à la sainteté de la brit, il glorifie Hachem.
"Le D. de mes ancêtres et je L'exalterai" = il suit les traces des Patriaches, qui ont répandu la sainteté d'Hachem dans le monde entier et révélé la présence de la Chékhina. Il s'agit d'un mérite extraordinaire, pour lequel une personne doit rendre hommage à Hachem.

Réparer les fautes liées à la brit

+ Réparer les fautes liées à la brit :

-> Le Zohar avertit que les fautes de la brit sont si graves qu'elles ne peuvent pas être corrigées par la téchouva. Il s'agit notamment de la faute consistant à répandre des semences en vain.
Cependant, les livres de Kabbala expliquent cela par le fait qu'elles ne peuvent pas être corrigées [totalement] par le processus normal de la téchouva.
Cependant, il existe des mitsvot et des méthodes de téchouva spéciales grâce auxquelles même la souillure de la débauche peut être corrigée.

Le Zohar (I,219b) déclare ce qui suit à propos de fauter avec la brit : "Il n'y a pas de faute qui soit au-delà de la téchouva à l'exception de celle-ci, et il n'y a pas de fauteur qui soit éloignée pour toujours de la Chékhina à l'exception de celui-ci, comme il est écrit : 'Le mal n'habite pas avec Toi' (Téhilim 5,5)".

-> Le Réchit 'Hokhma (chaar haKédoucha - chap.17) commente ce point :
"Bien que le Zohar affirme qu'il n'y a pas de téchouva pour cette faute, nous ne pouvons pas l'interpréter littéralement, car il n'y a pas de faute trop grave que la téchouva ne puisse pas expier ...
Le rav Yéhouda Chalgoah (dans son Tsafnat Panéa'h) explique que le Zohar signifie que la téchouva pour cette faute est très difficile, et que les chemins de la téchouva ne sont pas facilement accessibles.
Elle exige beaucoup d'auto-affliction, ce que le pénitent risque de trouver trop difficile et donc de ne pas parvenir à l'expiation dont il a besoin.
On peut dire la même chose d'un hérétique, au sujet duquel il est écrit : "Tous ceux qui s'engagent dans cette voie ne reviendront jamais" (Michlé 2,18). Cela ne signifie pas qu'ils ne peuvent pas revenir, mais qu'il leur sera probablement trop difficile d'abandonner leurs habitudes pécheresses."
[certains sages disent que la téchouva est toujours possible, mais que pour ces fautes (comme avec la brit) on reçoit moins d'aide du Ciel pour réussir notre téchouva, ce qui demande beaucoup plus d'efforts et d'investissements personnels pour la réussir. Mais rien ne résiste à la téchouva!]

-> Le Arizal (chaar haKavanot - drouché halaïla 7) explique les effets de cette faute (de la brit) et la manière dont ils sont corrigés :
"Vous devez réaliser que de toutes les fautes de la Torah, même les plus graves ne créent pas de mazikin (forces destructrices) comme celle-ci ... Pour corriger cette faute, il faut détruire les "corps" impurs dans lesquels se trouvent enfermées ces âmes. Ce n'est qu'alors que les âmes peuvent s'échapper et retourner à leur source dans la sainteté.
Par conséquent, la téchouva implique 2 intentions : tuer ces "corps" et renvoyer ces âmes dans un lieu céleste de sainteté où elles peuvent être remodelées comme toutes les autres âmes, et revenir dans ce monde comme les autres âmes descendent".

-> Le Maor vaChémech (Mikets) ajoute que dans notre propre génération, alors que les fautes de la brit sont si répandues et que nous avons tant besoin d'une méthode accessible de téchouva, nous pouvons le faire en nous attachant à un tsadik, un grand leader de la Torah.
Un tsadik est totalement attaché à Hachem dans tous les aspects de son être. Même ses désirs physiques sont attachés à Hachem. Lorsqu'une personne est attachée à un tsadik, elle devient comme "annulé" (batel) pour le tsadik. De même, ses désirs physiques deviennent "batel" et sont ainsi expiés. On devient pur en s'attachant à quelqu'un de pur (voir Kélim 12;2).

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+ Le pouvoir des larmes :

-> Les textes sacrés nous enseignent que, bien que la souillure de la brit puisse être expiée, elle nécessite un processus unique de téchouva, différent de la téchouva habituelle pour les autres péchés.
Selon la gravité de la faute, l'intensité et la sincérité de la téchouva requise pour cette faute, par le biais de larmes sincères de remords pour le dommage que l'on a causé à sa propre âme, sont également importantes.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 17) écrit que les larmes de téchouva ont un grand pouvoir au Ciel. Même lorsque toutes les portes de la prière sont fermées, la porte des larmes est toujours ouverte (guémara Béra'hot 32b).

Cependant, ces larmes doivent provenir des profondeurs les plus intimes du cœur.
La guématria de בכי (bé'hi - les pleurs) est égale à לב (lèv - le cœur). Les pleurs représentent une intensité d'émotion qui contrebalance de manière égale et opposée l'intensité de l'émotion qui a causé la faute de la brit.
Après que le cœur a été échauffé par une faute passionnée, on doit se purifier avec la même chaleur de remords jusqu'aux larmes. C'est ainsi que les fautes de la brit sont expiées.

On peut trouver un indice à ce sujet dans le verset suivant : "Il marche en pleurant, portant la mesure de la semence, et il revient en chantant, portant ses gerbes" (Téhilim 126,6). Il s'agit d'une personne qui s'est rendue coupable des fautes de la brit. Comme tout baal téchouva, il doit retourner "marcher" sur le chemin de la Torah et de la crainte du Ciel, dont il est écrit : "Heureux ceux dont les chemins sont innocents, qui marchent dans la Torah d'Hachem" (Téhilim 119,1).

Cependant, la téchouva pour les fautes de la brit nécessite un élément supplémentaire de remords larmoyant. "Il marche (sur le chemin de la téchouva) en pleurant (de remords pour les fautes de la brit).
S'il agit ainsi, il méritera de "revenir en chantant", joyeux de savoir que sa téchouva a été acceptée.
"Porter ses gerbes" fait référence aux forces saintes qui ont été entraînées dans les profondeurs de l'impureté et qui ont été sauvées par la téchouva. Il les ramène dans le domaine de la sainteté, maintenant que ses fautes ont été pardonnées.

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+ Expier par la honte, la crainte :

-> La rétrospection est un élément crucial de la téchouva. Lorsqu'une personne reconnaît l'ampleur des dégâts qu'elle a causés par ses fautes et qu'elle a honte devant Hachem d'avoir défié Ses ordres, elle montre que son cœur est désormais aligné sur le bien.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 20) écrit que l'on peut trouver un indice à ce sujet dans le mot בראשית (béréchit). Le Zohar (Tikouné Zohar - Noa'h 92b) écrit que ces lettres peuvent être réarrangées pour former ירא בשת (yéré bochét - peur/crainte, honte).
Ces sentiments sont eux-mêmes une expiation pour les fautes de la brit. On doit éprouver un sentiment de honte devant Hachem, et se tenir dans la crainte de Celui dont la gloire remplit le monde entier, et qui voit toutes nos pensées et tous nos actes.

De plus, la guématria de ברית המילה (brit haMila) est égale à בשת (bochét). La crainte et la honte devant Hachem, qui nous empêchent de fauter à nouveau, sont des éléments importants de notre processus de téchouva.

Nos Sages ('Haguiga 16a) nous disent que si une personne faute en secret, c'est comme si elle repoussait la Chékhina.
La gloire d'Hachem remplit le monde entier. Hachem sait tout ce qui se passe (nos actes, pensées, ...).
Lorsqu'une personne cache ses fautes, comme si personne ne pouvait la voir, c'est comme si elle niait la présence de la Présence Divine (Chékhina) dans le monde.

Moché dit à la nation juive : "Ne craignez pas, car Hachem est venu pour vous éprouver, afin que la crainte de Lui soit sur vos visages et que vous ne fautiez pas" (Yitro 20,16).
Nos Sages (Nédarim 20a) commentent ce verset en disant que la "crainte de Hachem sur vos visages" (yir'ato al péné'hém) fait référence au sentiment de honte qu'un juif ressent et qui l'empêche de fauter.
Cette honte est un aspect important de la crainte du Ciel (yirat Chamayim).

Ce sentiment de honte implique la reconnaissance du fait que, quoi qu'on fasse et où qu'on aille, Hachem nous surveille en permanence.
C'est ce que le roi David a voulu dire lorsqu'il a déclaré : "Je place Hachem en face de moi à tout moment" (chiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8).
Lorsque je reconnais qu'Hachem se tient toujours à mes côtés, surveillant tout ce que je fais, je ne trébuche jamais dans la faute.
[il est toujours en face de Moi : si je me tourne Il est en face de moi, si je me cache Il est en face de moi, ... aucun acte, pensée, ... ne lui échappe! ]

Cependant, si une personne ne se renforce pas avec cette émouna qu'Hachem est toujours à ses côtés, en face de lui, elle n'aura ni crainte ni honte de fauter.
Le Or'hot Tsadikim(chaar haBoucha) affirme que la émouna et la honte vont de pair. Sans l'un, l'autre ne peut subsister. Si une personne n'a pas honte, elle niera qu'Hachem est à ses côtés. Si elle n'a pas la émouna qu'Hachem est à ses côtés, pourquoi aurait-elle honte de fauter?

C'est pourquoi une personne doit travailler sur elle-même pour développer ces 2 traits de caractère en même temps. Alors qu'elle développe un sentiment de émouna en présence d'Hachem, elle développe simultanément son sentiment de honte de fauter en présence d'Hachem.
Avec ces 2 sentiments à nos côtés et l'empêchant de fauter à nouveau, on peut obtenir le pardon pour nos fautes du passé, même dans le domaine de la réparation (tikoun) de la brit.

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+ Vaincra la colère :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - p.118) écrit que lorsqu'une personne revient en téchouva pour l'impureté de la brit, elle doit également revenir en Téchouva pour les défauts de caractère qui ont conduit à cette impureté (touma) en premier lieu.
Il s'agit notamment de la colère et du fait de se plaindre (c'est pas comme JE veux), des traits qui conduisent une personne dans un état de faute et d'impureté.
Ce sont les outils et les pièges du yétser ara, grâce auxquels il s'empare de notre proie et prend le contrôle de notre vie, jetant l'impureté sur son corps et sur notre vie même.

C'est ainsi que nous pouvons comprendre le verset : "Si tu retournes à Shakaï, tu seras reconstruit, mais éloigne la faute de ta tente" (Iyov 22,23). Cela se réfère spécifiquement aux fautes associés à la brit. Pour revenir en Téchouva de ces fautes, on doit se tenir à bonne distance des défauts de caractère qui les ont engendrés.

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+ Restaurer la brit par Shabbath :

-> Le principal de la téchouva dans tous les domaines est de regretter nos fautes et de s'engager à ne plus jamais les répéter. Cela est également vrai pour les fautes de la brit, mais un élément supplémentaire d'expiation est nécessaire pour ces fautes, qui peut être réalisé par l'observance comme il faut du Shabbath.

La brit mila est appelé un signe entre Hachem et le peuple juif. "Ce sera un signe entre Moi et vous" (Lé'h Lé'ha 17,11).
Il en va de même pour le Shabbath. ""observez mes Shabbath car c’est un signe de Moi à vous dans toutes vos générations" (Ki Tissa 31,13)
Lorsque l'un des signes a été compromis, il doit être rétabli par l'autre.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 19) écrit qu'un indice à ce sujet peut être trouvé dans le mot בראשית (béréchit), dont les lettres peuvent être réarrangées pour former : ירא שבת (yéré Shabbath - la crainte du Shabbath), qui peut aussi être réarrangées en : ברית אש (brit éch - une brit de feu). [Tikouné Zohar 9,24b]

Nous pouvons voir une autre indication à ce sujet dans les 10 Commandements : "les Bné Israël observeront le Shabbath, afin d'accomplir le Shabbath pour leur génération comme un brit éternel" (Ki Tissa 31,16).
L'expression brit éternel (brit olam) est utilisée pour le Shabbath, afin de nous enseigner que l'observation du Shabbath est la clé de la correction des fautes de la brit mila.
Le mot שבת (Shabbath) est égal à ברית המילה (brit haMila) ont la même guématria.

Pour que le Shabbath puisse exercer toute son influence afin d'expier les fautes de la brit mila, il faut l'observer dans toute l'étendue de sa sainteté, en actes et en paroles.
Les conversations superficielles, des jours de la semaine, nuisent à la sainteté du Shabbath.
Ceux qui s'attachent véritablement à la sainteté du Shabbath, en consacrant ce jour spécial à la croissance spirituelle par la Torah et la prière, peuvent trouver en lui un élixir de guérison pour remédier à la souillure de la brit.
Ainsi, l'expiation du Shabbath intervient lorsqu'une personne découvre le ירא שבת (la crainte du Shabbath) dont parle le Zohar, qui l'empêche de gaspiller ses précieux moments.
[les différentes "brit" sont liées, en respectant et honorant comme il le faut la brit du Shabbath, on répare les dégâts de notre "brit" mila (que ce soit dans cette réincarnation ou une autre). ]

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+ Le silence soigne :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 25) apporte une autre méthode de guérison de la brit à partir de la Michna (Pirké Avot 1,17) : "Toute ma vie, j'ai été élevé parmi les Sages, et je n'ai rien trouvé de mieux pour le corps que le silence".
Cela peut être compris comme signifiant que le silence aide une personne à atteindre un "bon corps", libre des passions empoisonnées du yetzer hara, et purifié des péchés du bris.

Le silence amène une personne à une profondeur de pensée qui aide l'âme à s'attacher à Hachem, alors que le bavardage insensé obscurcit l'esprit et l'éloigne d'Hachem. (voir Réchit 'Hokhma - chaar hatéchouva chap.6)
C'est pour cette raison que "tous ceux qui parlent trop en viennent à fauter" (Pirké Avot 1,17).

Le silence est particulièrement important en période de controverse. Nos Sages (guémara 'Houlin 89a) nous disent que le monde entier est suspendu au mérite de ceux qui retiennent leur langue en temps de controverse/dispute.
Lorsque les gens sont prêts à renoncer à leurs intérêts personnels au profit de la paix, ils montrent que l'honneur d'Hachem est plus important pour eux que le leur. Ils sont prêts à endurer l'insulte pour l'amour d'Hachem.
Cela est une grande réparation (tikoun) pour les fautes de la brit.

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+ Repousser les Accusateurs :

-> Un autre moyen d'expier les fautes de la brit est de rechercher la paix et de s'éloigner de toute forme de controverse. Les forces du mal et les Accusateurs devant le Tribunal céleste se nourrisse de dispute (ma'hlokét).
Lorsque la paix règne, le mal est maîtrisé et les accusateurs sont réduits au silence.

L'étude de la Torah apporte la paix au monde, c'est pourquoi elle est aussi une force puissante pour guérir la souillure de la brit.
Alors que les fautes de la brit apportent de l'angoisse/inquiétude au cœur et des querelles entre les gens, la Torah guérit cela en apportant la paix à sa place.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 2 ]

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+ Réciter le Shéma avec joie :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Bé'houkotaï) écrit qu'un autre moyen puissant d'expier les fautes de la brit et de purifier l'âme de la terrible impureté que cela implique est de réciter le Shéma avant de s'endormir, avec une profonde kavana et une grande joie.
On détruit ainsi les forces de destruction créées par ces fautes.

Le Zohar (III,211b) et le Arizal (chaar haKavanot - drouché haLaïla 7) expliquent que lorsqu'une personne revient par la téchouva et récite le Shéma avant de s'endormir, elle prend une épée verbale de sainteté, avec laquelle elle tue les forces du mal qui ont été créées par sa souillure de la brit.

C'est le sens du verset : "Les louanges d'Hachem sont dans leur gorge, et une épée à deux tranchants est dans leur main" (Téhilim 149,6).
Cette épée est le Shéma, récité avec kavana et joie, qui tue des milliers de puissances maléfiques chaque nuit. [voir Zohar III,272a]
A ce propos, le verset suivant continue : "Pour infliger la vengeance aux nations". Cela fait référence aux forces maléfiques créées par la souillure de la brit, qui sont détruites par la récitation du Shéma avant de s'endormir.

Une autre indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset suivant : "Vous poursuivrez vos ennemis, et ils tomberont devant votre épée. Cinq d'entre vous poursuivront cent personnes, cent d'entre vous poursuivront dix mille personnes, et vos ennemis tomberont devant votre épée. Je me tournerai vers vous, je vous rendrai féconds et je vous multiplierai, et j'accomplirai Ma brit avec vous" (Bé'houkotaï 26,7-9).
"Vous poursuivrez vos ennemis" fait référence aux forces destructrices créées par les semences de sainteté qui ont été perdues et récupérées par les forces du mal/impures (sitra a'hra). Ces forces se retournent contre nous et deviennent nos pires ennemis.
Cependant, lorsque nous revenons à la téchouva sur ces fautes et que nous récitons le Shéma avec kavana, "ils tomberont devant ton épée".

"Cinq d'entre vous en poursuivront cent". Les lettres חֲמִשָּׁה ('hamicha - cinq) peuvent être réarrangées pour former שמחה, ce qui fait référence à la joie qui doit accompagner notre récitation du Shéma.
La joie d'une mitsva ajoute d'une façon inestimable de son pouvoir dans le Ciel.
Ici aussi, le fait de réciter le Shéma avec joie lui confère un pouvoir beaucoup plus grand pour frapper les mazikin (Accusateurs) créées par nos fautes.
La destruction de ces forces du mal est en soi une grande source de joie, comme il est écrit : "Lorsque les réchaïm sont détruits, il y a un chant de joie" (Michlé 11,10).

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+ Répondre Amen :

-> Répondre Amen aux bénédictions a également le pouvoir d'expier les fautes de la brit.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 23) explique, sur la base de l'enseignement de nos Sages (guémara Béra'hot 53b), que répondre Amen est un mérite encore plus grand que de réciter une bénédiction.
Le Zohar (III,285a) écrit sur l'énorme pouvoir de réciter Amen, et sur la punition infligée à ceux qui ne le font pas.

Le pouvoir du Amen pour expier les fautes de la brit peut être vu du verset : "Ouvrez les portes et entrez dans la nation juste (goï tsadik) qui garde la foi (chomer émounim)" (Yéchayahou 26,2).
La guémara (Shabbath 119b) commente que le mot אמנים (émounim - foi) peut également être interprété comme signifiant : la récitation d'Amen.
La guémara poursuit : "nous apprenons ici que lorsqu'une personne dit Amen de toutes ses forces, les portes du Gan Eden s'ouvrent devant elle".
Le verset fait référence à ceux qui disent Amen comme étant des : justes (tsadikim), ce qui implique que ce seul mérite suffit à faire d'une personne un tsadik.
Même si on a souillé la sainteté de la brit, si on revient à la téchouva et récite Amen de toutes ses forces, on est pardonné et élevé au niveau d'un tsadik. On devient comme Yossef haTsadik, qui a gardé la sainteté de la brit contre les avances de la femme de Potiphar.

Le verset : "Ouvrez les portes et entrez dans la nation" (pit'hou chéarim véyavo goï) ce qui implique qu'ils se sont comportés comme les autres nations. Néanmoins, s'ils reviennent à la téchouva, ils peuvent devenir des tsadikim en répondant Amen de toutes leurs forces.

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+ Venir à la synagogue matin et soir :

-> Une autre façon d'expier les fautes de la brit est de veiller à se rendre à la synagogue pour prier avec un minyan 3 fois par jour, et d'arriver à la synagogue tôt, avant le début de la prière.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 17) écrit que c'est l'une des étapes les plus importantes dans l'expiation des fautes de la brit.
Depuis la destruction du Temple, notre service de prière quotidien a pris la place des sacrifices. Tout comme les sacrifices expient nos fautes, nos prières le font aussi (guémara Béra'hot 26b).

Le service de prière quotidien a été institué par les Patriarches (Béra'hot 26b).
Lorsque nous venons à la synagogue et faisons la prière 3 fois par jour en l'honneur des trois Patriarches, ils prient en notre nom et implorent la miséricorde d'Hachem, afin qu'Il nous pardonne les fautes de la brit.
[...]

Le mérite énorme des Patriarches nous soutient dans les heures les plus difficiles. Par le fait de prier les 3 prières quotidiennes qu'ils ont instituées, on peut puiser dans le réservoir de leurs mérites au Ciel. Ils prient pour nous, permettant à nos prières de monter au Ciel avec les leurs.

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+ La protection des yeux :

-> Toutes les voies d'expiation évoquées ci-dessus ne sont efficaces que si une personne se repent d'abord des fautes qu'elle a commises avec la brit et fait tous les efforts nécessaires pour s'assurer qu'elles ne se reproduiront pas. Le principal effort qu'une personne doit faire à cet égard est de garder ses yeux de ne pas regarder des choses qui pourraient éveiller son yétser ara.
La guémara (Yérouchami Béra'hot 1:5) appelle les yeux et le cœur les "deux marchands des fautes".
L'œil voit, le cœur désire et la personne est alors poussée à agir selon son désir. (voir Rachi - Chéla'h Lé'ha 15,39)

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 31) écrit qu'une fois qu'une personne est tombée dans les fautes de la bris, la protection la plus importante pour s'assurer que cela ne se reproduira pas est de protéger ses yeux des visions qui provoquent des pensées pécheresses.
Sinon, on est sûr de retomber dans la faute, et notre téchouva est essentiellement tiède et vide de sens.
Personne ne peut prétendre avoir un cœur si pur qu'il est immunisé contre les effets de telles visions. Ceux qui ont péché dans le passé doivent faire particulièrement attention à leurs yeux, de peur de réveiller les désirs qui sommeillent en eux, mais qui sont loin d'être morts.

La principale distinction qui différencie ceux qui craignent vraiment Hachem est qu'ils ont la crainte du Ciel (yirat Chamayim) de protéger leurs yeux. Ils ne regardent que leur environnement immédiat, comme cela est nécessaire pour se promener et ne pas trébucher, mais ils ne détournent pas les yeux de peur de voir un spectacle impur qui provoquerait des pensées de faute.
Les insensés qui s’imaginent être au-delà de telles tentations et qui laissent leurs yeux vagabonder librement finiront par être entraînés dans le pire des fautes.

"Tous les "Adam"(אָדָם) regardent Hachem, tandis que les Enoch (אֱנוֹשׁ) regardent au loin" (Iyov 36,25)
Nous trouvons ici 3 distinctions entre ceux qui sont grands dans leur yirat Chamayim (les Adam), et les gens simples spirituellement (Enoch) qui se laissent contrôler par le yétser ara.

Le terme אָדָם (Adam) se réfère aux hommes de grandeur, comme nous le disent nos Sages (guémara Baba Métsia 114b) : "Vous (le peuple juif) êtes appelés 'Adam' ".
Le Zohar (III,48a) précise également que le terme "Adam" désigne les meilleurs exemples de l'humanité. Ces personnes sont louées pour avoir limité leur vision à ce qui les rapproche d'Hachem. Ils gardent les yeux sur leur environnement immédiat, de peur de voir accidentellement un spectacle provocant. [ "Je place Hachem devant moi en permanence" - chiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8]
En revanche, אֱנוֹשׁ, qui se réfère aux éléments [spirituels] inférieurs de l'humanité, ceux qui regardent au loin. Ils fouillent les rues du regard et n'ont aucun scrupule à regarder des choses interdites.

Ainsi, le chemirat énayim (le fait de garder les yeux) peut amener une personne à de grandes hauteurs de sainteté, car elle s'efforce d'atteindre la pureté dans sa protection de la brit, de telle sorte que sa téchouva sera sûrement acceptée devant Hachem.

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-> Dire du lachon ara a le pouvoir incomparable de briser les barrières de la sainteté.
En évitant le lachon ara, nous protégeons la sainteté de notre corps et de notre âme, en refusant toute entrée aux forces du mal.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam - Noa'h]

Ne pas fixer du regard une personne racha

+ Ne pas fixer du regard une personne racha :

-> La guémara (Méguila 28a) rapporte qu'il est interdit de fixer du regard une personne racha.
Le Maharcha ('Hidouché Aggadot) explique que, selon la Kabbale, une force d'impureté repose sur une personne racha, ce qui est la raison de l'interdiction.
Le rav Eliyahou Lopian (Lev Eliyahou - Noa'h) explique ces mots ainsi : celui qui fixe une personne racha fera entrer en lui l'impureté de cette personne. Un tel effet ne peut se produire qu'à travers les yeux. En effet, les yeux sont les fenêtres du cerveau.
Ainsi, le fait de regarder attentivement une personne malveillante aura des conséquences désastreuses sur l'esprit, entraînant des pensées inappropriées de toutes sortes.

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[à l'inverse, il est important de nourrir ses yeux de la vision de personnes justes et saintes (tsadikim). ]

"Moché réunit toute l'assemblée des bné Israël et leur dit : "Voici les paroles qu'Hachem a ordonné de faire"" (Vayakel 35,1)

-> Moché a rassemblé les bné Israël le lendemain de Yom Kippour, après leur repentir pour le péché du Veau d'or.
Le Likoutim 'Hadachim explique que la source de la sainteté est l'unité (a'hdout).
Après la faute du Veau d'or, le peuple juif avait besoin d'une infusion de sainteté. C'est pourquoi Moché les a rassemblés en créant un sentiment d'a'hdout (d'unification), l'incarnation de la sainteté.