+ Réparer les fautes liées à la brit :
-> Le Zohar avertit que les fautes de la brit sont si graves qu'elles ne peuvent pas être corrigées par la téchouva. Il s'agit notamment de la faute consistant à répandre des semences en vain.
Cependant, les livres de Kabbala expliquent cela par le fait qu'elles ne peuvent pas être corrigées [totalement] par le processus normal de la téchouva.
Cependant, il existe des mitsvot et des méthodes de téchouva spéciales grâce auxquelles même la souillure de la débauche peut être corrigée.
Le Zohar (I,219b) déclare ce qui suit à propos de fauter avec la brit : "Il n'y a pas de faute qui soit au-delà de la téchouva à l'exception de celle-ci, et il n'y a pas de fauteur qui soit éloignée pour toujours de la Chékhina à l'exception de celui-ci, comme il est écrit : 'Le mal n'habite pas avec Toi' (Téhilim 5,5)".
-> Le Réchit 'Hokhma (chaar haKédoucha - chap.17) commente ce point :
"Bien que le Zohar affirme qu'il n'y a pas de téchouva pour cette faute, nous ne pouvons pas l'interpréter littéralement, car il n'y a pas de faute trop grave que la téchouva ne puisse pas expier ...
Le rav Yéhouda Chalgoah (dans son Tsafnat Panéa'h) explique que le Zohar signifie que la téchouva pour cette faute est très difficile, et que les chemins de la téchouva ne sont pas facilement accessibles.
Elle exige beaucoup d'auto-affliction, ce que le pénitent risque de trouver trop difficile et donc de ne pas parvenir à l'expiation dont il a besoin.
On peut dire la même chose d'un hérétique, au sujet duquel il est écrit : "Tous ceux qui s'engagent dans cette voie ne reviendront jamais" (Michlé 2,18). Cela ne signifie pas qu'ils ne peuvent pas revenir, mais qu'il leur sera probablement trop difficile d'abandonner leurs habitudes pécheresses."
[certains sages disent que la téchouva est toujours possible, mais que pour ces fautes (comme avec la brit) on reçoit moins d'aide du Ciel pour réussir notre téchouva, ce qui demande beaucoup plus d'efforts et d'investissements personnels pour la réussir. Mais rien ne résiste à la téchouva!]
-> Le Arizal (chaar haKavanot - drouché halaïla 7) explique les effets de cette faute (de la brit) et la manière dont ils sont corrigés :
"Vous devez réaliser que de toutes les fautes de la Torah, même les plus graves ne créent pas de mazikin (forces destructrices) comme celle-ci ... Pour corriger cette faute, il faut détruire les "corps" impurs dans lesquels se trouvent enfermées ces âmes. Ce n'est qu'alors que les âmes peuvent s'échapper et retourner à leur source dans la sainteté.
Par conséquent, la téchouva implique 2 intentions : tuer ces "corps" et renvoyer ces âmes dans un lieu céleste de sainteté où elles peuvent être remodelées comme toutes les autres âmes, et revenir dans ce monde comme les autres âmes descendent".
-> Le Maor vaChémech (Mikets) ajoute que dans notre propre génération, alors que les fautes de la brit sont si répandues et que nous avons tant besoin d'une méthode accessible de téchouva, nous pouvons le faire en nous attachant à un tsadik, un grand leader de la Torah.
Un tsadik est totalement attaché à Hachem dans tous les aspects de son être. Même ses désirs physiques sont attachés à Hachem. Lorsqu'une personne est attachée à un tsadik, elle devient comme "annulé" (batel) pour le tsadik. De même, ses désirs physiques deviennent "batel" et sont ainsi expiés. On devient pur en s'attachant à quelqu'un de pur (voir Kélim 12;2).
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+ Le pouvoir des larmes :
-> Les textes sacrés nous enseignent que, bien que la souillure de la brit puisse être expiée, elle nécessite un processus unique de téchouva, différent de la téchouva habituelle pour les autres péchés.
Selon la gravité de la faute, l'intensité et la sincérité de la téchouva requise pour cette faute, par le biais de larmes sincères de remords pour le dommage que l'on a causé à sa propre âme, sont également importantes.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 17) écrit que les larmes de téchouva ont un grand pouvoir au Ciel. Même lorsque toutes les portes de la prière sont fermées, la porte des larmes est toujours ouverte (guémara Béra'hot 32b).
Cependant, ces larmes doivent provenir des profondeurs les plus intimes du cœur.
La guématria de בכי (bé'hi - les pleurs) est égale à לב (lèv - le cœur). Les pleurs représentent une intensité d'émotion qui contrebalance de manière égale et opposée l'intensité de l'émotion qui a causé la faute de la brit.
Après que le cœur a été échauffé par une faute passionnée, on doit se purifier avec la même chaleur de remords jusqu'aux larmes. C'est ainsi que les fautes de la brit sont expiées.
On peut trouver un indice à ce sujet dans le verset suivant : "Il marche en pleurant, portant la mesure de la semence, et il revient en chantant, portant ses gerbes" (Téhilim 126,6). Il s'agit d'une personne qui s'est rendue coupable des fautes de la brit. Comme tout baal téchouva, il doit retourner "marcher" sur le chemin de la Torah et de la crainte du Ciel, dont il est écrit : "Heureux ceux dont les chemins sont innocents, qui marchent dans la Torah d'Hachem" (Téhilim 119,1).
Cependant, la téchouva pour les fautes de la brit nécessite un élément supplémentaire de remords larmoyant. "Il marche (sur le chemin de la téchouva) en pleurant (de remords pour les fautes de la brit).
S'il agit ainsi, il méritera de "revenir en chantant", joyeux de savoir que sa téchouva a été acceptée.
"Porter ses gerbes" fait référence aux forces saintes qui ont été entraînées dans les profondeurs de l'impureté et qui ont été sauvées par la téchouva. Il les ramène dans le domaine de la sainteté, maintenant que ses fautes ont été pardonnées.
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+ Expier par la honte, la crainte :
-> La rétrospection est un élément crucial de la téchouva. Lorsqu'une personne reconnaît l'ampleur des dégâts qu'elle a causés par ses fautes et qu'elle a honte devant Hachem d'avoir défié Ses ordres, elle montre que son cœur est désormais aligné sur le bien.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 20) écrit que l'on peut trouver un indice à ce sujet dans le mot בראשית (béréchit). Le Zohar (Tikouné Zohar - Noa'h 92b) écrit que ces lettres peuvent être réarrangées pour former ירא בשת (yéré bochét - peur/crainte, honte).
Ces sentiments sont eux-mêmes une expiation pour les fautes de la brit. On doit éprouver un sentiment de honte devant Hachem, et se tenir dans la crainte de Celui dont la gloire remplit le monde entier, et qui voit toutes nos pensées et tous nos actes.
De plus, la guématria de ברית המילה (brit haMila) est égale à בשת (bochét). La crainte et la honte devant Hachem, qui nous empêchent de fauter à nouveau, sont des éléments importants de notre processus de téchouva.
Nos Sages ('Haguiga 16a) nous disent que si une personne faute en secret, c'est comme si elle repoussait la Chékhina.
La gloire d'Hachem remplit le monde entier. Hachem sait tout ce qui se passe (nos actes, pensées, ...).
Lorsqu'une personne cache ses fautes, comme si personne ne pouvait la voir, c'est comme si elle niait la présence de la Présence Divine (Chékhina) dans le monde.
Moché dit à la nation juive : "Ne craignez pas, car Hachem est venu pour vous éprouver, afin que la crainte de Lui soit sur vos visages et que vous ne fautiez pas" (Yitro 20,16).
Nos Sages (Nédarim 20a) commentent ce verset en disant que la "crainte de Hachem sur vos visages" (yir'ato al péné'hém) fait référence au sentiment de honte qu'un juif ressent et qui l'empêche de fauter.
Cette honte est un aspect important de la crainte du Ciel (yirat Chamayim).
Ce sentiment de honte implique la reconnaissance du fait que, quoi qu'on fasse et où qu'on aille, Hachem nous surveille en permanence.
C'est ce que le roi David a voulu dire lorsqu'il a déclaré : "Je place Hachem en face de moi à tout moment" (chiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8).
Lorsque je reconnais qu'Hachem se tient toujours à mes côtés, surveillant tout ce que je fais, je ne trébuche jamais dans la faute.
[il est toujours en face de Moi : si je me tourne Il est en face de moi, si je me cache Il est en face de moi, ... aucun acte, pensée, ... ne lui échappe! ]
Cependant, si une personne ne se renforce pas avec cette émouna qu'Hachem est toujours à ses côtés, en face de lui, elle n'aura ni crainte ni honte de fauter.
Le Or'hot Tsadikim(chaar haBoucha) affirme que la émouna et la honte vont de pair. Sans l'un, l'autre ne peut subsister. Si une personne n'a pas honte, elle niera qu'Hachem est à ses côtés. Si elle n'a pas la émouna qu'Hachem est à ses côtés, pourquoi aurait-elle honte de fauter?
C'est pourquoi une personne doit travailler sur elle-même pour développer ces 2 traits de caractère en même temps. Alors qu'elle développe un sentiment de émouna en présence d'Hachem, elle développe simultanément son sentiment de honte de fauter en présence d'Hachem.
Avec ces 2 sentiments à nos côtés et l'empêchant de fauter à nouveau, on peut obtenir le pardon pour nos fautes du passé, même dans le domaine de la réparation (tikoun) de la brit.
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+ Vaincra la colère :
-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - p.118) écrit que lorsqu'une personne revient en téchouva pour l'impureté de la brit, elle doit également revenir en Téchouva pour les défauts de caractère qui ont conduit à cette impureté (touma) en premier lieu.
Il s'agit notamment de la colère et du fait de se plaindre (c'est pas comme JE veux), des traits qui conduisent une personne dans un état de faute et d'impureté.
Ce sont les outils et les pièges du yétser ara, grâce auxquels il s'empare de notre proie et prend le contrôle de notre vie, jetant l'impureté sur son corps et sur notre vie même.
C'est ainsi que nous pouvons comprendre le verset : "Si tu retournes à Shakaï, tu seras reconstruit, mais éloigne la faute de ta tente" (Iyov 22,23). Cela se réfère spécifiquement aux fautes associés à la brit. Pour revenir en Téchouva de ces fautes, on doit se tenir à bonne distance des défauts de caractère qui les ont engendrés.
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+ Restaurer la brit par Shabbath :
-> Le principal de la téchouva dans tous les domaines est de regretter nos fautes et de s'engager à ne plus jamais les répéter. Cela est également vrai pour les fautes de la brit, mais un élément supplémentaire d'expiation est nécessaire pour ces fautes, qui peut être réalisé par l'observance comme il faut du Shabbath.
La brit mila est appelé un signe entre Hachem et le peuple juif. "Ce sera un signe entre Moi et vous" (Lé'h Lé'ha 17,11).
Il en va de même pour le Shabbath. ""observez mes Shabbath car c’est un signe de Moi à vous dans toutes vos générations" (Ki Tissa 31,13)
Lorsque l'un des signes a été compromis, il doit être rétabli par l'autre.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 19) écrit qu'un indice à ce sujet peut être trouvé dans le mot בראשית (béréchit), dont les lettres peuvent être réarrangées pour former : ירא שבת (yéré Shabbath - la crainte du Shabbath), qui peut aussi être réarrangées en : ברית אש (brit éch - une brit de feu). [Tikouné Zohar 9,24b]
Nous pouvons voir une autre indication à ce sujet dans les 10 Commandements : "les Bné Israël observeront le Shabbath, afin d'accomplir le Shabbath pour leur génération comme un brit éternel" (Ki Tissa 31,16).
L'expression brit éternel (brit olam) est utilisée pour le Shabbath, afin de nous enseigner que l'observation du Shabbath est la clé de la correction des fautes de la brit mila.
Le mot שבת (Shabbath) est égal à ברית המילה (brit haMila) ont la même guématria.
Pour que le Shabbath puisse exercer toute son influence afin d'expier les fautes de la brit mila, il faut l'observer dans toute l'étendue de sa sainteté, en actes et en paroles.
Les conversations superficielles, des jours de la semaine, nuisent à la sainteté du Shabbath.
Ceux qui s'attachent véritablement à la sainteté du Shabbath, en consacrant ce jour spécial à la croissance spirituelle par la Torah et la prière, peuvent trouver en lui un élixir de guérison pour remédier à la souillure de la brit.
Ainsi, l'expiation du Shabbath intervient lorsqu'une personne découvre le ירא שבת (la crainte du Shabbath) dont parle le Zohar, qui l'empêche de gaspiller ses précieux moments.
[les différentes "brit" sont liées, en respectant et honorant comme il le faut la brit du Shabbath, on répare les dégâts de notre "brit" mila (que ce soit dans cette réincarnation ou une autre). ]
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+ Le silence soigne :
-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 25) apporte une autre méthode de guérison de la brit à partir de la Michna (Pirké Avot 1,17) : "Toute ma vie, j'ai été élevé parmi les Sages, et je n'ai rien trouvé de mieux pour le corps que le silence".
Cela peut être compris comme signifiant que le silence aide une personne à atteindre un "bon corps", libre des passions empoisonnées du yetzer hara, et purifié des péchés du bris.
Le silence amène une personne à une profondeur de pensée qui aide l'âme à s'attacher à Hachem, alors que le bavardage insensé obscurcit l'esprit et l'éloigne d'Hachem. (voir Réchit 'Hokhma - chaar hatéchouva chap.6)
C'est pour cette raison que "tous ceux qui parlent trop en viennent à fauter" (Pirké Avot 1,17).
Le silence est particulièrement important en période de controverse. Nos Sages (guémara 'Houlin 89a) nous disent que le monde entier est suspendu au mérite de ceux qui retiennent leur langue en temps de controverse/dispute.
Lorsque les gens sont prêts à renoncer à leurs intérêts personnels au profit de la paix, ils montrent que l'honneur d'Hachem est plus important pour eux que le leur. Ils sont prêts à endurer l'insulte pour l'amour d'Hachem.
Cela est une grande réparation (tikoun) pour les fautes de la brit.
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+ Repousser les Accusateurs :
-> Un autre moyen d'expier les fautes de la brit est de rechercher la paix et de s'éloigner de toute forme de controverse. Les forces du mal et les Accusateurs devant le Tribunal céleste se nourrisse de dispute (ma'hlokét).
Lorsque la paix règne, le mal est maîtrisé et les accusateurs sont réduits au silence.
L'étude de la Torah apporte la paix au monde, c'est pourquoi elle est aussi une force puissante pour guérir la souillure de la brit.
Alors que les fautes de la brit apportent de l'angoisse/inquiétude au cœur et des querelles entre les gens, la Torah guérit cela en apportant la paix à sa place.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 2 ]
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+ Réciter le Shéma avec joie :
-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Bé'houkotaï) écrit qu'un autre moyen puissant d'expier les fautes de la brit et de purifier l'âme de la terrible impureté que cela implique est de réciter le Shéma avant de s'endormir, avec une profonde kavana et une grande joie.
On détruit ainsi les forces de destruction créées par ces fautes.
Le Zohar (III,211b) et le Arizal (chaar haKavanot - drouché haLaïla 7) expliquent que lorsqu'une personne revient par la téchouva et récite le Shéma avant de s'endormir, elle prend une épée verbale de sainteté, avec laquelle elle tue les forces du mal qui ont été créées par sa souillure de la brit.
C'est le sens du verset : "Les louanges d'Hachem sont dans leur gorge, et une épée à deux tranchants est dans leur main" (Téhilim 149,6).
Cette épée est le Shéma, récité avec kavana et joie, qui tue des milliers de puissances maléfiques chaque nuit. [voir Zohar III,272a]
A ce propos, le verset suivant continue : "Pour infliger la vengeance aux nations". Cela fait référence aux forces maléfiques créées par la souillure de la brit, qui sont détruites par la récitation du Shéma avant de s'endormir.
Une autre indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset suivant : "Vous poursuivrez vos ennemis, et ils tomberont devant votre épée. Cinq d'entre vous poursuivront cent personnes, cent d'entre vous poursuivront dix mille personnes, et vos ennemis tomberont devant votre épée. Je me tournerai vers vous, je vous rendrai féconds et je vous multiplierai, et j'accomplirai Ma brit avec vous" (Bé'houkotaï 26,7-9).
"Vous poursuivrez vos ennemis" fait référence aux forces destructrices créées par les semences de sainteté qui ont été perdues et récupérées par les forces du mal/impures (sitra a'hra). Ces forces se retournent contre nous et deviennent nos pires ennemis.
Cependant, lorsque nous revenons à la téchouva sur ces fautes et que nous récitons le Shéma avec kavana, "ils tomberont devant ton épée".
"Cinq d'entre vous en poursuivront cent". Les lettres חֲמִשָּׁה ('hamicha - cinq) peuvent être réarrangées pour former שמחה, ce qui fait référence à la joie qui doit accompagner notre récitation du Shéma.
La joie d'une mitsva ajoute d'une façon inestimable de son pouvoir dans le Ciel.
Ici aussi, le fait de réciter le Shéma avec joie lui confère un pouvoir beaucoup plus grand pour frapper les mazikin (Accusateurs) créées par nos fautes.
La destruction de ces forces du mal est en soi une grande source de joie, comme il est écrit : "Lorsque les réchaïm sont détruits, il y a un chant de joie" (Michlé 11,10).
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+ Répondre Amen :
-> Répondre Amen aux bénédictions a également le pouvoir d'expier les fautes de la brit.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 23) explique, sur la base de l'enseignement de nos Sages (guémara Béra'hot 53b), que répondre Amen est un mérite encore plus grand que de réciter une bénédiction.
Le Zohar (III,285a) écrit sur l'énorme pouvoir de réciter Amen, et sur la punition infligée à ceux qui ne le font pas.
Le pouvoir du Amen pour expier les fautes de la brit peut être vu du verset : "Ouvrez les portes et entrez dans la nation juste (goï tsadik) qui garde la foi (chomer émounim)" (Yéchayahou 26,2).
La guémara (Shabbath 119b) commente que le mot אמנים (émounim - foi) peut également être interprété comme signifiant : la récitation d'Amen.
La guémara poursuit : "nous apprenons ici que lorsqu'une personne dit Amen de toutes ses forces, les portes du Gan Eden s'ouvrent devant elle".
Le verset fait référence à ceux qui disent Amen comme étant des : justes (tsadikim), ce qui implique que ce seul mérite suffit à faire d'une personne un tsadik.
Même si on a souillé la sainteté de la brit, si on revient à la téchouva et récite Amen de toutes ses forces, on est pardonné et élevé au niveau d'un tsadik. On devient comme Yossef haTsadik, qui a gardé la sainteté de la brit contre les avances de la femme de Potiphar.
Le verset : "Ouvrez les portes et entrez dans la nation" (pit'hou chéarim véyavo goï) ce qui implique qu'ils se sont comportés comme les autres nations. Néanmoins, s'ils reviennent à la téchouva, ils peuvent devenir des tsadikim en répondant Amen de toutes leurs forces.
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+ Venir à la synagogue matin et soir :
-> Une autre façon d'expier les fautes de la brit est de veiller à se rendre à la synagogue pour prier avec un minyan 3 fois par jour, et d'arriver à la synagogue tôt, avant le début de la prière.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 17) écrit que c'est l'une des étapes les plus importantes dans l'expiation des fautes de la brit.
Depuis la destruction du Temple, notre service de prière quotidien a pris la place des sacrifices. Tout comme les sacrifices expient nos fautes, nos prières le font aussi (guémara Béra'hot 26b).
Le service de prière quotidien a été institué par les Patriarches (Béra'hot 26b).
Lorsque nous venons à la synagogue et faisons la prière 3 fois par jour en l'honneur des trois Patriarches, ils prient en notre nom et implorent la miséricorde d'Hachem, afin qu'Il nous pardonne les fautes de la brit.
[...]
Le mérite énorme des Patriarches nous soutient dans les heures les plus difficiles. Par le fait de prier les 3 prières quotidiennes qu'ils ont instituées, on peut puiser dans le réservoir de leurs mérites au Ciel. Ils prient pour nous, permettant à nos prières de monter au Ciel avec les leurs.
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+ La protection des yeux :
-> Toutes les voies d'expiation évoquées ci-dessus ne sont efficaces que si une personne se repent d'abord des fautes qu'elle a commises avec la brit et fait tous les efforts nécessaires pour s'assurer qu'elles ne se reproduiront pas. Le principal effort qu'une personne doit faire à cet égard est de garder ses yeux de ne pas regarder des choses qui pourraient éveiller son yétser ara.
La guémara (Yérouchami Béra'hot 1:5) appelle les yeux et le cœur les "deux marchands des fautes".
L'œil voit, le cœur désire et la personne est alors poussée à agir selon son désir. (voir Rachi - Chéla'h Lé'ha 15,39)
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 31) écrit qu'une fois qu'une personne est tombée dans les fautes de la bris, la protection la plus importante pour s'assurer que cela ne se reproduira pas est de protéger ses yeux des visions qui provoquent des pensées pécheresses.
Sinon, on est sûr de retomber dans la faute, et notre téchouva est essentiellement tiède et vide de sens.
Personne ne peut prétendre avoir un cœur si pur qu'il est immunisé contre les effets de telles visions. Ceux qui ont péché dans le passé doivent faire particulièrement attention à leurs yeux, de peur de réveiller les désirs qui sommeillent en eux, mais qui sont loin d'être morts.
La principale distinction qui différencie ceux qui craignent vraiment Hachem est qu'ils ont la crainte du Ciel (yirat Chamayim) de protéger leurs yeux. Ils ne regardent que leur environnement immédiat, comme cela est nécessaire pour se promener et ne pas trébucher, mais ils ne détournent pas les yeux de peur de voir un spectacle impur qui provoquerait des pensées de faute.
Les insensés qui s’imaginent être au-delà de telles tentations et qui laissent leurs yeux vagabonder librement finiront par être entraînés dans le pire des fautes.
"Tous les "Adam"(אָדָם) regardent Hachem, tandis que les Enoch (אֱנוֹשׁ) regardent au loin" (Iyov 36,25)
Nous trouvons ici 3 distinctions entre ceux qui sont grands dans leur yirat Chamayim (les Adam), et les gens simples spirituellement (Enoch) qui se laissent contrôler par le yétser ara.
Le terme אָדָם (Adam) se réfère aux hommes de grandeur, comme nous le disent nos Sages (guémara Baba Métsia 114b) : "Vous (le peuple juif) êtes appelés 'Adam' ".
Le Zohar (III,48a) précise également que le terme "Adam" désigne les meilleurs exemples de l'humanité. Ces personnes sont louées pour avoir limité leur vision à ce qui les rapproche d'Hachem. Ils gardent les yeux sur leur environnement immédiat, de peur de voir accidentellement un spectacle provocant. [ "Je place Hachem devant moi en permanence" - chiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8]
En revanche, אֱנוֹשׁ, qui se réfère aux éléments [spirituels] inférieurs de l'humanité, ceux qui regardent au loin. Ils fouillent les rues du regard et n'ont aucun scrupule à regarder des choses interdites.
Ainsi, le chemirat énayim (le fait de garder les yeux) peut amener une personne à de grandes hauteurs de sainteté, car elle s'efforce d'atteindre la pureté dans sa protection de la brit, de telle sorte que sa téchouva sera sûrement acceptée devant Hachem.
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-> Dire du lachon ara a le pouvoir incomparable de briser les barrières de la sainteté.
En évitant le lachon ara, nous protégeons la sainteté de notre corps et de notre âme, en refusant toute entrée aux forces du mal.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Pitou'hé 'Hotam - Noa'h]