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"Si ton yétser ara vient à t'inciter à fauter, rends le heureux avec des paroles de Torah (sam'héou bédivré Torah)"
[midrach Béréchit rabba 4,7]

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-> Le yétser ara n'est qu'un messager d'Hachem. Son but ultime est également d'accroître et de répandre le nom d'Hachem dans le monde, comme tout ce qui existe dans la Création.
Sa méthode pour y parvenir consiste à nous attirer jusqu'aux limites absolues de nos capacités, jusqu'au point où nous sommes confrontés à un désastre spirituel et où il nous est presque impossible de résister.
Pourtant, à ce moment-là, si nous nous renforçons et résistons de toutes nos forces, nous recevons l'aide qu'Hachem nous garantit et, miraculeusement, nous sommes capables de vaincre le yétser ara.
Il en résulte une formidable révélation d'Hachem dans le monde (malgré la tentation/piège on reste fidèle à la volonté divine), et le yétser ara s'en va "heureux" d'avoir contribué à répandre le nom d'Hachem dans le monde.

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-> La Torah écrit (Béréchit 1,31) qu'à l'issue des 6 jours de création, Hachem a observé tout ce qu'Il avait fait et a constaté que c'était "très bon" (tov méod). Fait remarquable, le midrach (Béréchit rabba 9,7) rapporte qu'il s'agit d'une référence au yétser ara.
En effet, le yétser ara est l'outil qu'Hachem utilise pour s'assurer que l'homme remplit effectivement le but de la création. Sans lui, nous serions incapables d'apporter la reconnaissance et la révélation d'Hachem dans le monde. En effet, nous pouvons vraiment dire : "Voici, c'est très bon".

"Je vous prendrai pour Moi comme peuple ... vous saurez que Je suis Hachem, votre D." (Vaéra 6,7)

-> Aucune pensée ne peut saisir Hachem (Tikouné Zohar - intro 17a), c'est-à-dire que Son essence est insondable, mais nous, le peuple juif, pouvons comprendre la lumière de la Chékhina (présence Divine) en étudiant la Torah et en accomplissant les mitsvot que D. nous a données.

C'est ce que signifient les mots "Je vous prendrai pour Moi comme peuple" et vous donnerai la Torah.
Grâce à la Torah, "vous saurez que Je suis Hachem, votre D.", car vous aurez alors connaissance de la lumière de la Chékhina.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

Un Maître de Torah reçoit du Ciel un flux de Torah et de sagesse.
Lorsque ce Maître fait entrer sous ses "ailes" ses disciples (talmidim), ces derniers bénéficient, sous l'influence du Maître du même flux de Torah que lui et l'intégreront selon leur capacité ou leur état de préparation.
[rav 'Haïm Chmoulévitz - Si'hot Moussar - si'ha 41]

La Torah permet le shalom avec les nations

+++ La Torah permet le shalom avec les nations :

+ Lors du don de la Torah au peuple d'Israël, la voix d'Hachem retentit d'une extrémité à l'autre du monde; tous les rois idolâtres furent saisis de tremblements dans leurs palais ; ils entonnerent un chant de louanges, comme il est dit : "Dans son palais, tous de proclamer : Gloire!" (Téhilim 29,9).
Ils se rassemblèrent tous autour de Bil'am l'impie et lui demandèrent : "Quelle était cette voix puissante entendue? Peut-être un déluge va-t-il se déverser dans le monde ...?
Bil'am répondit ... Hachem a juré de ne plus provoquer de déluge sur le monde.
Les rois dirent à Bil'am : Peut-être provoquera-t-Il non pas un déluge d'eau, mais un déluge de feu?
Bil'am répondit : Hachem a juré de ne plus détruire' toute chair.
Les rois demandèrent : Quelle était alors cette voix tonnante entendue?
Bil'am répondit : Hachem a dans Son trésor un bien précieux [la Torah], conservé depuis 974 générations avant qu'Il ne crée ce monde, et Il a voulu le donner à Ses enfants ...
Les rois s'écrièrent alors : "Que Hachem bénisse Son peuple par la paix! (Hachem yévaré'h ét amo bashalom - Téhilim 29,11).
[guémara Zéva'him 116a]

=> Pourquoi les rois idolâtres s'écrièrent-ils : "Que Hachem bénisse Son peuple par la paix!" ?

-> Selon Rabbi Méir (guémara Bétsa 25b), du fait que les juifs sont impétueux (azim - עזים), la Torah leur a été donnée, afin de calmer leurs ardeurs.
Si la Torah ne leur avait pas été prescrite, aucune nation n'aurait pu leur résister.
Ainsi, grâce à la Torah (oz - עז), le shalom peut exister entre Israël et les nations.
C'est pourquoi, les rois des nations ont proclamé : "Que Hachem bénisse Son peuple par le shalom!" en réponse à "D. a donné la Torah à Son peuple".
[Maharcha]

Sachez que par nos bonnes actions et activités, nous éveillons les attributs Divins pour qu'ils accordent une généreuse bienveillance Divine à tous les mondes supérieurs, aux anges, aux âmes et aux palais célestes.
C'est nous (tout juif), par nos bonnes actions, notre observance des mitsvot et notre étude de la Torah, qui faisons affluer la bienveillance Divine dans tous les mondes (en-Haut et en-bas).

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 1,2]

"Celui qui s'unifie à la Torah s'unifie à la Chékhina (Présence Divine), puisque la Chékhina et la Torah ne font qu'un"
[Zohar - A'haré Mot p.73a]

[L'étude de] la Torah a la capacité de rectifier la Création dans son ensemble.
Chaque élément de la Torah a la capacité de perfectionner une partie de la Création.
[Ram'hal - Déré'h Hachem]

Chaque page de guémara ou de michna qu'une personne apprend dans une période difficile a plus de valeur que 100 pages apprises dans une période plus confortable, comme le dit Avot déRabbi Nathan (3,6) qu'une fois dans la souffrance a plus de valeur que cent fois sans souffrance ...
['Hafets 'Haïm - Chem Olam - fin du Chaar Hachzkarat haTorah]

=> Le 'Hafets 'Haïm y écrit que chaque mitsva accomplie dans la souffrance est considérée par Hachem comme plus précieuse que 100 mitsvot accomplies dans une atmosphère calme et détendue.
[combien nous devons autant que possible profiter de ces moments, qui bien que désagréables, nous offrent des capacités d'évolution spirituelle énormes.]

Torah & crainte du Ciel

+ Torah & crainte du Ciel :

-> Le lien entre l'étude et l'ahavat Hachem (amour d'Hachem) comprend deux étapes. Tout d'abord, une personne qui étudie la grandeur et la bienveillance d'Hachem est remplie d'amour pour Hachem et du désir de Le connaître. Cet amour l'incite à se consacrer à l'étude de la Torah au maximum de ses capacités.
En apprenant la Torah, une personne découvre qui est Hachem, ce qui, à son tour, développe en elle un amour plus profond et plus grand pour Hachem et un lien avec Lui.

Dans les enseignements de nos Sages, nous trouvons une corrélation parallèle entre yirat chamayim (crainte du Ciel) et l'étude de la Torah.
La guémara (Shabbath 31a) compare quelqu'un qui étudie la Torah mais qui n'a pas de yirat chamayim à un trésorier qui possède les clés du coffre intérieur mais pas celle extérieure pour y accéder.
Sa possession des clés est inutile, car il est incapable d'accéder à l'intérieur.
Cela implique que la yirat chamayim est le tremplin qui permet à une personne d'acquérir la Torah.

Cependant, la guémara continue à déplorer les perspectives d'une telle personne qui étudie mais n'a pas de yirat chamayim, la comparant cette fois à quelqu'un qui possède une porte qui sert d'entrée à une cour, mais qui n'a pas de cour derrière cette porte.
Cela suggère que l'étude de la Torah est l'outil nécessaire pour acquérir la yirat chamayim.
=> Ainsi, les deux affirmations de cette guémara semblent se contredire : la yirat chamayim mène-t-elle à la Torah, ou la Torah mène-t-elle à la yirat chamayim?

La réponse est que, tout comme il y a 2 niveaux de ahavat Hachem, il y a 2 niveaux de yirat chamayim.
En vérité, l'ahavat Hachem n'est qu'une facette de yirat chamayim.
La yirat chamayim est généralement traduit par crainte d'Hachem, mais la racine du mot : "yira" signifie en fait "voir". Le rav Shimshon Raphael Hirsch explique que la yirat chamayim ne signifie pas avoir peur/craindre Hachem, mais plutôt être constamment conscient de Sa présence.
Le rav Hirsch écrit ('Horev) : "la pensée de Sa grandeur ne vous quitte jamais, et partout, toujours et en toute chose, vous voyez le D. tout-puissant, grand, créatif, omniprésent et régnant sur tout. La yirat Hachem signifie, au sens strict, voir Hachem partout et sentir sa propre petitesse dans Sa grandeur."

-> Le résultat d'une telle prise de conscience sera qu'une personne aura peur d'Hachem et craindra de Lui désobéir, mais en même temps elle sera remplie d'amour et d'admiration envers Lui.
L'amour d'Hachem et la crainte d'Hachem sont des résultats directs de la conscience d'Hachem, atteinte par l'étude des merveilles de la Création et par l'étude de la Torah.
La yirat chamayim a deux étapes. La première est la prise de conscience d'Hachem, acquise à travers les merveilles de la Création. Cette prise de conscience incitera l'individu à s'engager dans l'étude de la Torah avec le dévouement et l'assiduité nécessaires. À cet égard, la yirat chamayim conduit à l'étude de la Torah.
Cependant, c'est en étudiant correctement la Torah qu'une personne atteint le niveau le plus élevé de yirat chamayim, la reconnaissance la plus claire d'Hachem, "parce qu'à travers la Torah, on reconnaît Celui qui a parlé et qui a fait naître le monde".
En effet, le but ultime de l'étude de la Torah est d'atteindre le niveau élevé de la conscience maximale d'Hachem, et c'est ce que la guémara veut dire en affirmant que la Torah mène à la yirat chamayim.

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-> Le Rambam (Yessodé haTorah 2,2) dit explicitement que l'étude des merveilles de la Création inspire un sentiment à la fois d'amour et de crainte d'Hachem :
"Quel est le moyen de parvenir à l'amour et à la crainte d'Hachem? Si une personne étudie tout ce qu'Hachem a fait, Ses grandes et merveilleuses créations, et qu'à travers elles elle reconnaît l'incommensurable et infinie sagesse d'Hachem, elle ressentira immédiatement de l'amour [pour Hachem], Le louera et Le glorifiera, et sera remplie d'un immense désir de connaître Son Grand Nom ...
Et lorsqu'il considérera ces concepts, il reculera immédiatement, effrayé, et il réalisera qu'il n'est qu'une création chétive et basse ... en comparaison avec l'Intelligence Suprême."

Kavana – l’essentiel n’est pas la quantité, mais d’y mettre notre cœur :

+ L'essentiel n'est pas la quantité, mais d'y mettre notre cœur :

-> La Michna Béroura, commentant le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 1,4) déclare qu'il est préférable de faire quelques prières avec concentration que beaucoup sans se concentrer, et écrit ce qui suit :
"Si une personne se rend compte que si elle fait beaucoup de prières, elle ne pourra pas se concentrer, et qu'elle dit donc moins de prières mais avec plus de concentration, Hachem considère que c'est comme si elle avait eu plus de temps et qu'elle avait dit beaucoup de prières avec concentration.
Nos Sages disent à ce sujet : "Que vous fassiez beaucoup ou peu, l'essentiel est que vous fassiez ce que vous pouvez pour l'amour d'Hachem".
Il en va de même pour l'étude de la Torah. La seule chose qui compte aux yeux d'Hachem est de savoir si vous avez fait tout ce que vous pouviez en fonction de vos capacités."