Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Les vrais érudits en Torah ne se contentent pas d'écrire leurs propres idées.
Ils écrivent la connaissance de la Torah qui leur a été donnée par Hachem".

[rabbi Ména'hem Schneerson - citant le rav Yonathan Eibshitz (commentaire sur Tokfo Cohen - sect.124)]

L’importance d’étudier la michna

+++ L'importance d'étudier la michna :

+ Etre sauvé du Guéhinam :

-> "D'Acher, son pain sera gras et il fournira les délices des rois" (méAcher chéména la'hmo, véou yiten maadané mélé'h - Vayé'hi 49,20)

-> Le midrach Talpiot (Anaf Efod) cite le Arizal qui dit qu'Acher a appris plus de Michnayot que ses frères.
Il dit que lorsqu'il est décidé qu'un juif doit aller au Guéhinam, il appelle toutes les tribus (Shévet : Dan, Gad, Naftali, ...) à l'aide, mais aucune d'entre elles ne répond.
Lorsqu'il appelle celle de Acher, on lui demande : "As-tu déjà étudié des michnayot?"
Si l'âme peut répondre par l'affirmative, elle est immédiatement sauvée du Guéhinam grâce au mérite de ses michnayot.

Ce verset y fait allusion, car le mot "chéména" (שְׁמֵנָה) est composé des mêmes lettres que le mot "néchama" et le mot "michna".
Il s'agit donc d'une allusion au fait que le mérite d'étudier des michnayot, comme l'a fait Acher peut sauver l'âme d'une personne.

-> Le rav Sheftel, fils du Chla haKadoch écrit : "J'ai une tradition selon laquelle quiconque est un connaisseur en michnayot ne verra jamais la face du Guéhinam".

-> Le Elef Hamaguen rapporte qu'Acher, fils de Yaakov est assis à l’entrée du Guéhinam et sauve toute personne qui étudie une michna (c'est également la règle lorsque quelqu’un étudie pour lui).
Après la mort, une personne n'a plus la possibilité d'élever son âme, et en étudiant des michnayot pour autrui, on le lui permet, lui offrant un super cadeau : être encore plus proche d'Hachem pour l'éternité du monde à Venir.
Le Yisma'h Moché raconta un jour au Kol Aryé de Mahd : "Un certain homme est décédé il y a quelques semaines, et avant de mourir, il m'a demandé d'étudier des michnayot en sa mémoire. Je lui ai promis de le faire. Un jour, j'étais très occupé et j'ai oublié de le faire. Le soir, cet homme est venu me voir depuis le monde supérieur et a crié : "Rabbi, étudiez pour moi un chapitre de michnayot, s'il vous plaît, la journée est presque terminée. J'ai immédiatement répondu à sa demande."

-> Dans l'ouvrage Yossef Omets, il est question des prières et du Kaddich : "Ce Tikooun (réparation) n’est que pour les ignorants, mais l’étude de la Torah est beaucoup plus efficace que n’importe quelle prière, et, grâce à elle, on fait entrer le défunt au Gan Eden."
[plus on étudie pour autrui, plus on lui envoie des ressources permettant d'embellir son monde à Venir, et cela est valable sans fin (Hachem étant infini). ]

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-> Le Shomer Emounim (cité dans le séfer Ouvda déAharon) raconte que durant le dernier hiver de la vie du rav Tsvi Elimélé'h de Blouzhev, l'un des 'hassidim les plus âgés est entré dans sa chambre et a vu le rabbi étudier des michnayot par cœur, comme le font les jeunes enfants.

Le 'hassid fut stupéfait par ce qu'il voyait et demanda au rabbi de Blouzhev de l'expliquer.
Le rabbi répondit : "La fin de ma vie approche. Lorsque je quitterai ce monde, je me retrouverai face à face avec un ange terrifiant qui sera aussi grand que la distance entre la terre et le ciel. Cet ange tente de s'emparer des gens sur leur lit de mort et de les arracher à leur pure émouna juste avant qu'ils ne disparaissent. Toutes les frayeurs qu'une personne a eues dans sa vie n'arrivent pas à la cheville de la peur que l'on ressent à ce moment-là.
Mais si une personne connaît par cœur 10 chapitres de michnayot, elle n'aura pas peur du tout. "

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+ C'est une échelle pour l'âme :

-> Le Chla haKadoch (Massékhet Shavouot - perek Ner Mitsva - ot 17) écrit :
"Loué soit celui qui mérite d'étudier la michna et qui maîtrise les six sédarim. En faisant cela, il crée une échelle pour son âme (néchama) qui le conduit à des niveaux extrêmement élevés.
Un signe pour cela est que 'michna' a les mêmes lettres que 'néchama'."

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+ Etre sauvé des anges nuisibles :

-> "Celui qui maîtrise les michnayot et les révise sera préservé des anges nuisibles/Accusateurs".
[ rav Its'hak de Kamarna - séfer Atsé Eden ]

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-> "Rien n'est comparable à l'étude de la michna à voix haute, calmement et clairement."
['Hida - séfer Avodat haKodech]

-> Le Magid Mécharim (parcha Miketz) a révélé au Beit Yossef qu'il était protégé par Hachem en raison de son étude des michnayot.
Il a ajouté que toute personne qui s'immerge dans les michnayot, [au Ciel] on se souvient d'elle pour le bien.

-> Le Séfer Michnat 'Hakhamim (ot 370) écrit : "Loué soit celui qui peut étudier les michnayos par cœur jusqu'à ce qu'elles soient fluides dans ses mains avec leur explication. Il est certainement assuré d'avoir une part dans le monde à Venir et c'est comme s'il avait reçu la Torah au Sinaï."

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+ Pouvoir de purification :

-> Lorsque le Mahariyatz de Loubavitch arriva en Amérique, il ne put supporter l'atmosphère impure des rues. Il paya plusieurs jeunes hommes pour former un cercle autour de lui lorsqu'il marchait dans les rues de Crown Heights (quartier où se trouve le 770 à New York) le matin et pour étudier les michnayot par cœur parce que cette kédoucha peut sanctifier même l'air impur de la rue américaine.

[à plus forte raison, lorsque nous lisons des michnayot c'est comme si nous prenons une douche spirituelle, que nous devenons davantage purs! ]

-> Le Maharach de Loubavitch rapprote qu'après la naissance de rav Moché, le fils du Baal Hatanya, ce dernier retarda la brit jusqu'à la fin de la journée. Au début de l'après-midi, un homme entra, un sac sur l'épaule et une canne à la main, et le Baal Hatanya lui donna l'honneur de placer le bébé sur la chaise d'Eliyahou.
Après le bris, on demanda au Baal Hatanya qui était cet étranger et il répondit : "Cet homme est berger depuis 40 ans dans un petit village près de la ville de Shvintzen. Il est expert en Talmud Bavli et Yérouchalmi, en Rambam, Sifri, Sifra et Tossefta. Mais il n'a mérité une âme illuminée que grâce à l'étude des michnayot par cœur!"

[étudier les michnayot, c'est mériter d'avoir une âme plus sainte, plus brillante! ]

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+ Rectifier le "p'gam habrit" :

-> Le séfer Ohr laTsadikim (écrit par le mékoubal, rav Meir Paprish) écrit :
"Il est bon d'étudier des michnayot tous les jours ... c'est une grande rectification pour le 'p'gam habrit' (toutes les fautes liées à la brit, qui est une des bases de notre réalité spirituelle, d'où l'importance qu'elle soit en bonne état) et c'est aussi une ségoula pour tuer notre yétser ara".

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+ Faire venir la guéoula :

-> A propos du verset (Mikets 28,16) qui dit que Yaakov s'est réveillé (vayikatz - וַיִּיקַץ) de son sommeil (michénato - מִשְּׁנָתוֹ), nos Sages (midrach Béréchit rabba 69,6) disent qu'il s'est réveillé "de son étude" (mi'Michnato).

-> Le 'Hida (séfer Na'hal Kédoumim) explique que cela signifie que l'on peut réveiller le "ketz" (la fin - קץ, c'est-à-dire l'arrivée du machia'h) par l'étude de la michna.
La guéoula arrivera grâce au mérite de l'étude des michnayot.

-> Le Maharal de Prague écrit de même :
"Aujourd'hui, de nombreuses personnes ne se concentrent pas sur la michna. Je dis que c'est l'œuvre du Satan. Puisque l'exil dure depuis longtemps et qu'il est temps que le salut et la guéoula arrivent ... les gens se trompent en ne faisant pas ce qui mettra fin à l'exil.
L'étude des michnayot rapproche la guéoula. Puisque le Satan ne veut pas cela, il trompe les gens en les poussant à ne pas étudier la michna".

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+ C'est une ségoula :

-> Le séfer Imré Pin'has cite le rav Pin'has de Koretz qui dit que le mot "Michna" a la même guématria que le mot "parnassa".
Cela nous enseigne que si l'on étudie les michnayot tous les jours, on aura de bons moyens de subsistance.

-> Le rav Tsadok haCohen de Lublin (séfer Takanat Hashavin - p.35) écrit que l'étude des michnayot est une ségoula pour avoir une longue vie.

Torah & Hachem souffre beaucoup plus que nous de nos propres souffrances

+ Torah & Hachem souffre beaucoup plus que nous de nos propres souffrances :

-> Parfois, une personne peut avoir l'impression que son existence ne sert à rien. Sa vie est une souffrance. Sa journée consiste à gérer sa douleur. Son observance des mitsvot s'en trouve gravement compromise.
À la fin de sa journée, la seule chose qu'elle a l'impression d'avoir accomplie, c'est d'avoir réussi à passer le cap de la journée. Au bout d'un certain temps, inévitablement, la perception que l'on a de soi-même peut devenir très négative.
On peut avoir l'impression d'exister pour rien, de ne rien accomplir et de ne rien apporter au monde.
Comment une telle personne est-elle censée réagir face à de tels sentiments?

Le midrach (Eikha rabba- Pesichata 24) raconte que lorsque Hachem a détruit le Temple, il s'est mis à pleurer (voir aussi Béra'hot 59a).
L'ange Matat a supplié Hachem d'arrêter de pleurer, disant qu'il était honteux pour le Roi de pleurer devant ses serviteurs.
Matat proposa alors de pleurer pour Hachem, car cela serait moins déshonorant.
Hachem répondit qu'il voulait pleurer, et que si Matat ne le lui permettait pas, Il se cacherait dans un endroit où Matat ne pourrait pas entrer et continuerait à pleurer seul.

Quelle est la profondeur de ce midrach? Quelle honte y a-t-il à ce qu'Hachem pleure, et que signifie le fait que Matat ait proposé de pleurer pour lui et qu'Hachem se soit caché?

Hachem ressent la douleur de chaque juif. Lorsqu'un juif souffre, Hachem souffre avec lui et ressent sa douleur, littéralement.
Si cela est vrai, comment se fait-il que la souffrance d'un juif demeure? On pourrait imaginer que si quelque chose blessait le roi, il le détruirait (Hachem peut tout faire!). Comment notre douleur peut-elle continuer à nous blesser si elle blesse également le Roi?

L'idée est qu'Hachem ne se contente pas de souffrir avec nous, mais qu'Il souffre plus que nous.
Quelle que soit l'intensité de notre souffrance, nous sommes limités, et donc notre douleur l'est aussi.
Hachem est infini et, par conséquent, Sa souffrance est également infinie.
Nos capacités limitées ne nous permettent pas de comprendre l'étendue de la douleur d'Hachem lorsque nous souffrons. Chaque fois qu'un juif souffre, Hachem souffre infiniment puisque Sa douleur, comme Lui, est sans limite.

Cela étant, Sa douleur est tout simplement trop grande pour ce monde fini.
Hachem pleure, mais ses larmes ne peuvent entrer. Il pleure, mais Son cri infini n'a aucun effet sur ce monde fini.
C'est ce que l'ange Matat a exclamé comme étant honteux. Comment le Roi peut-il pleurer de douleur et pourtant Sa souffrance continue? Il est honteux que le Créateur du monde soit blessé, et continue d'être blessé, par le monde même qu'Il a créé.

Matat a proposé de pleurer à la place d'Hachem. Le travail d'un ange est de faciliter l'entrée de l'influence infinie d'Hachem dans ce monde fini. Matat a proposé de le faire et d'éradiquer ainsi la source de la souffrance d'Hachem.

Mais Hachem n'a pas voulu cela. Si Matat avait pleuré pour Hachem, les larmes d'Hachem auraient effectivement pénétré dans le monde et détruit la source de la douleur.
Mais il n'était pas temps de mettre fin à la souffrance du peuple juif. Hachem était prêt à souffrir, infiniment, pour notre bien.
Hachem dit à Matat qu'il se cacherait dans une chambre intérieure où personne ne pourrait le voir, et qu'il pleurerait dans la solitude. De cette façon, ses pleurs ne seraient pas honteux.

Et aujourd'hui, Hachem réside dans cette chambre intérieure, pleurant sur le Temple détruit et sur la douleur de chaque juif.
Cependant, nos Sages (Shabbath 88a) révèlent qu'Hachem n'est pas seul dans sa chambre intérieure. La Torah est appelée " 'hemdaé génouza", un trésor caché. Où est-il caché?
Dans la chambre intérieure d'Hachem. Hachem est isolé avec la Torah dans sa chambre intérieure, pleurant seul.

La Torah est le moyen d'accéder aux larmes d'Hachem et de les canaliser dans notre monde fini. Plus nous nous efforçons d'observer la Torah, plus nous créons un pont, un canal, entre Sa chambre intérieure et notre monde, à travers lequel Ses larmes peuvent couler.
Le monde fini ne peut supporter Sa douleur et Ses larmes infinies. Comme le goutte-à-goutte d'un tube intraveineux, les larmes d'Hachem pénètrent dans ce monde par le canal, que nous créons et débarrassent le monde de la source de Sa souffrance, notre souffrance, puisqu'Il a mal parce que nous avons mal.

Celui qui s'efforce d'observer la Torah débarrasse le monde de la souffrance, et chaque tentative affecte le monde.
Même si quelqu'un n'a rien accompli d'autre dans sa journée, s'il a essayé d'avoir de la émouna, de faire des prières, d'être agréable aux autres, d'étudier la Torah (et d'accomplir les mitsvot), ... Il ne s'agit pas d'une existence inutile.

L'essentiel est d'essayer, d'essayer encore et de continuer à essayer. Plus on essaie de se rapprocher de la Torah, plus le canal de la chambre d'Hachem s'élargit, et plus la douleur dans ce monde s'atténue.

La guémara (Taanit 15a) dit que la coutume lors d'un jour de jeûne, était de sortir le Aron haKodech, l'Arche dans laquelle les rouleaux de la Torah sont conservés, de la synagogue dans la rue et de prier près de lui.
Le Zohar (vol.3,71a) écrit qu'en cas de calamité, ils allaient encore plus loin et sortaient la Torah de l'Aron pour prier à côté d'elle. La raison en est qu'en temps de calamité, la Torah est la clé de notre salut, de notre délivrance.
La Torah est avec Hachem dans Sa chambre cachée, et à travers la Torah, les larmes d'Hachem sont canalisées, et le monde souffre moins.

Apprendre à considérer ses tentatives de croissance comme des éléments constitutifs d'un monde meilleur peut aider à changer la perspective de l'existence, qui n'est plus inutile, mais profondément significative et pleine de sens.
Alors que la journée peut être remplie de souffrance et qu'il faut y faire face, les tentatives d'évoluer malgré cela changent littéralement le monde d'une manière très réelle, peut-être d'une manière que peu d'autres personnes peuvent faire. En effet, une telle vie est tout sauf inutile.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Michpatim (Shékalim) 5702 (1942) ]

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-> Il peut être difficile de comprendre comment, d'une part, Hachem ressent et connaît la souffrance de chaque juif, mais d'autre part, Il souffre infiniment lorsqu'un juif souffre. S'Il souffre infiniment, Il ne ressent pas vraiment ce que nous ressentons, Il souffre infiniment alors que nous souffrons finiment.
Néanmoins, Il ressent notre douleur et sait exactement ce que nous traversons, malgré le fait que notre douleur soit finie. Comprendre comment cela fonctionne, c'est comme essayer de saisir n'importe quel détail d'Hachem et de l'infini, c'est totalement hors de portée.

-> Le rabbi de Piaseczno dit : "Lorsqu'un homme (juif) souffre, que dit la Chékhinah? Malheur à ma tête. Malheur à mon bras ... (guémara 'Haguiga 15b). Et dans les livres saints, il est dit que bien plus qu'un juif(ve) ne souffre, Hachem souffre, pour ainsi dire, de la souffrance que cette personne endure.
Et peut-être [la raison pour laquelle Il souffre plus est] que puisqu'Il est infini ... par conséquent, Sa souffrancedue aux problèmes d'Israël est également infinie".

-> L'ange Matat, est une forme abrégée de son vrai nom, conformément à l'instruction du Arizal (chaar Hamitsvot - Chemot 11b) de ne pas se référer aux anges par leur nom complet, à l'exception de ceux dont les noms sont également des noms de personnes (voir Kav HaYachar 56).
Les anges sont les êtres qui permettent à l'influence infinie d'Hachem de pénétrer et d'affecter ce monde fini (voir Ram'hal - Adir Bamarom).
C'est exactement ce que Matat propose de faire.

-> Selon le rabbi de Piaseczno : "Puisque Sa douleur [à Hachem], pour ainsi dire, est infinie et plus grande que le monde, elle est par conséquent incapable d'entrer dans le monde [fini], et le monde n'en est pas ébranlé [c'est-à-dire Sa douleur]."

-> En ce sens, le rabbi de Piaseczno dit également :
"[Si les larmes d'Hachem entraient dans le monde,] le monde entendrait Ses cris et exploserait. L'étincelle de Sa douleur pénétrerait dans le monde et Ses ennemis seraient consumés.
... [on voit que malgré la souffrance d'Hachem sur notre grande souffrance dans l'exil actuel, le monde continue d'exister.] La raison en est que Sa douleur infinie est trop grande pour entrer dans ce monde fini. C'est pourquoi l'ange dit : "Je pleurerai pour Toi, et Tu n'auras plus besoin de pleurer" (l'ange serait le conduit pour canaliser les larmes d'Hachem dans ce monde fini, détruisant la douleur, la souffrance, qui cause Ses larmes, la douleur que nous traversons,] à ce moment-là, Hachem n'aurait plus besoin de pleurer."

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-> La guémara (Shabbath 88a) ne dit pas que la Torah est cachée dans la chambre intérieure d'Hachem, mais seulement qu'elle est une 'hemda génouza, un trésor caché.
Le rabbi de Piaseczno fait référence à ce qu'il a écrit dans la paracha précédente (dans son livre Aich Kodech - Yitro 5702), où il déduit l'emplacement de la Torah du fait que la guémara l'appelle un "trésor caché" plutôt que de dire qu'elle est cachée dans un beit guéniza, une "cachette".
La différence est que quelque chose appelé 'hemda guénouza est essentiellement caché, au-delà de ce monde par sa nature même, et non pas rangé dans un beit guéniza, qui ne fait que le dissimuler à l'œil.
Le midrach dit ici que l'endroit où Hachem "va" parce qu'Il est infini et au-delà de ce monde, essentiellement, c'est dans Sa chambre intérieure. Par conséquent, c'est là que doit se trouver la Torah, puisqu'elle est également cachée.

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-> "gam ki élé'h bégué tsalmavét" =même si je marche dans la vallée de l'ombre de la mort,
"lo ira ra = je n'ai pas peur du mal qui est ici.
Il y a cependant une chose qui est tout simplement trop difficile à supporter : "ki ata imadi" = que Toi, Hachem, Tu es avec moi dans cette déchéance, dans ma douleur, et que Tu es lié à moi dans ce exil humiliant ...
Que la Chékhina doive souffrir d'une telle indignité et d'une telle bassesse (par ma faute).
[rabbi Israël de Rouzhin - sur le Téhilim 23 ]

[à un niveau individuel comme collectif, notre principal souffrance vient du fait que nous entraînons Hachem à en souffrir également.
(de même lorsque nous fautons nous causons de la peine à Hachem qui voit les dégâts dans tous les mondes et les réparations nécessaires (en éloignement dans le monde à Venir et en souffrance par exemple, sauf téchouva). A l'inverse, lorsque nous faisons Sa volonté, nous Lui générons de la joie et de la fierté. ]

"Il y a un temps pour étudier la Torah et un temps pour faire la prière"
[guémara Shabbath 10a ]

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[ notre yétser ara a tendance à mélanger les choses (on fait plusieurs choses à la fois), pour nous éviter de pouvoir se concentrer à 100% sur ce que l'on fait, et le faire avec une intention pleine. ]

Se rendre sur la tombe d’un tsadik, par l’étude de ses enseignements

+ Se rendre sur la tombe d'un tsadik, par l'étude de ses enseignements :

-> Le Méor Enayim (Yisma'h Lev - Shabbath) écrit que chaque fois que les paroles d'un sage de la Torah sont étudiées, ces paroles, les enseignements du tsadik, sont l'essence même de ce tsadik.
Et comme on le sait (guémara Yébamot 97a), lorsque les enseignements de la Torah de quelqu'un sont répétés dans ce monde, ses lèvres bougent dans sa tombe, comme s'il répétait ces mêmes mots de Torah.

Le Méor Enayim suggère que l'étude des œuvres/enseignements d'un tsadik, équivaut, dans une certaine mesure, à prier sur la tombe de ce tsadik. En effet, l'essence du tsadik est enfouie dans ses enseignements, et en les étudiant, on se connecte à ce tsadik au plus haut niveau.

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-> b'h, à ce sujet voir aussi : L'incroyable impact d'étudier la Torah : https://todahm.com/2024/10/06/lincroyable-impact-detudier-la-torah

Pouvoir d’élévation spirituelle de la Torah

"L'âme n'atteint pas sa purification et sa sainteté sans [l'étude de] la Torah".
[Zohar - Pin'has 245b]

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-> "Lorsqu'une personne cherche à se lier à Hachem, elle doit d'abord se débarrasser du mal avec lequel le yétser ara l'a corrompue ...
Un cœur impur contamine tout ce qu'on y met. Cependant, le feu de la Torah purifie le cœur, détruisant et éliminant la faute, "car Mes paroles ne sont-elles pas du feu?"
La Torah préparera une personne à devenir un tsadik et le mal sera annulé".
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Pirké Avot 6,1]

-> Hachem nous dit : "J’ai créé le yétser ara, et J’ai créé la Torah comme antidote. Si vous étudiez la Torah, vous ne serez pas livrés dans ses mains." [guémara Kidouchin 30b]
La Torah conduit une personne sur le bon chemin et l'extrait de toutes sortes de ténèbres et d'escroqueries.

-> Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - chaar Avodat Elokim - chap.3) explique les avantages de l'étude de la Torah. Le 5e avantage concerne la capacité de la Torah à aider une personne à maîtriser sa matérialité.

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-> Il est dit dans le Chem haGuédolim qu'une âme en difficulté ne peut s'élever que par l'étude de la Torah, et il est dit par le Bné Yissa'har que par l'étude de la Torah, même la plus petite âme peut se développer en une grande âme.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

-> "En fonction de son étude dans la Torah, même s'il se trouve au niveau le plus bas possible, il peut, grâce à ses efforts, atteindre des niveaux [spirituels] élevés."
[Ohr ha'Haïm - Emor 22,12 ]

-> "Par le biais de la Torah, même si l'on possède une âme très basse, on est capable de s'élever d'une manière inimaginable grâce à l'étude de la Torah".
[Bné Yissa'har - maamré 'Hodech Sivan - maamar 5]

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+ La guémara :

-> Le Beit Aharon (Likoutim) indique que le mot "Guémara" est une forme du mot "goumra" (un charbon). L'intention est que l'étude de la guémara brûle tout le mal.

-> Le Pné Ménachem (dans son Otser Mi'htavim 1,3) écrit : "On sait d'après les séfarim sacrés que étudier la guémara annule la sitra a'hara (force du mal). C'est pourquoi la sitra a'hara fait tout ce qu'elle peut pour perturber l'étude de la guémara. De même, le yétser ara se bat contre ceux qui essaient d'étudier la guémara".

-> Le rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk dit : "On l'appelle 'Talmud Bavli' car lorsqu'il est étudié par une personne dont l'esprit est confus (mévoulbal), il apaise et redresse son esprit."

-> Selon le Divré Ahron : "Lorsqu'on étudie la guémara bé'iyoun, on acquiert un intellect sain et on est guidé dans la bonne voie."

-> Le séfer Emet vé'Emouna (894) cite le rabbi de Kotzk qui affirme qu'une daf de guémara purifie comme un mikvé.

Une Torah vivante

+ Une Torah vivante :

-> Au niveau le plus superficiel, la Torah est un livre de lois, mais en réalité elle est bien plus que cela : elle est à la fois le plan et la force vitale du monde entier (midrach Béréchit rabba 1,1).
En d'autres termes, l'existence est une manifestation physique de la Torah ; la constance du monde n'est possible que grâce à l'énergie spirituelle qu'il tire continuellement de la Torah.
[...]

La Torah n'est pas figée, elle est dynamique. Hachem a donné aux érudits de la Torah la capacité de déterminer la halakha sur la base de leur compréhension personnelle de la tradition reçue. Tout comme la Torah est dans un état constant de renouvellement, notre monde, qui est un dérivé de la Torah, se régénère constamment.
C'est pourquoi la Torah fait suivre le récit de la Création (Béréchit) par les récits des Avot (Patriarches) et de leur famille. La démonstration de la façon dont les activités des justes sont transformées en contenu même du texte de la Torah est symbolique de la façon dont la participation humaine au processus dynamique de l'étude de la Torah crée son contenu même.

Ainsi, les récits de Béréchit et des Avot ont pour thème commun le processus continu de la création, accompli conjointement par Hachem, le peuple juif et la Torah.
En reconnaissant cette responsabilité et en maximisant notre participation à ce système, nous réduisons le fossé entre les dimensions physique et spirituelle de l'existence.
[Sfat Emet - Béréchit 5631 ]

Etudier la Torah rend joyeux

+ Etudier la Torah rend joyeux :

-> Il n'y a pas de joie comme la joie de la Torah et l'acquisition de l'intellect (juif), comme le dit le verset : "Les lois d'Hachem sont droites, elles réjouissent le cœur".
Comme l'a enseigné un sage : "Celui qui n'a pas goûté à la clarté des doutes intellectuels n'a pas goûté à la vraie joie".
[le Rama - séfer Torat haOla - part.1 - chap.6 ]

-> Une personne est considérée comme une entité complète par le biais de la Torah. C'est pourquoi la Torah réjouit le cœur d'une personne, car lorsqu'une personne est complète, il y a de la joie".
[Maharal - Tiféret Israël - Introduction ]

-> "Nous trouvons dans le livre du roi Shlomo qu'il y a certaines personnes qui sont nées avec un contrôle de cette émotion (d'être pleinement joyeux), et qui sont toujours tristes, ne trouvant jamais la joie, sauf si elles étudient la Torah et s'unifie ainsi avec Hachem.
[Zohar 'Hadach 51a ]

-> "Lorsque la tristesse et la douleur l'envahissent ... le conseil approprié est de se réjouir et d'élargir son esprit de toutes les manières possibles, principalement avec les mots de la Torah et un cœur joyeux, et il verra des merveilles lorsqu'il étudiera la Torah ...
Alors, les jugements seront adoucis... Son étude de la Torah pour le Ciel le soutiendra, ne lui permettant pas de tomber, et réjouira son cœur".
[rav Its'hak de Komarno - Nétiv Misvoté'ha - Nétiv Emouna 4,4 ]

-> "Il faut tourner son esprit vers des choses qui réjouiront son cœur. Et il est merveilleux de pouvoir s'engager dans la Torah et les lois d'Hachem qui "sont droites et réjouissent le cœur".
Même si son cœur n'est pas intéressé et qu'il est incapable de prendre un séfer (livre de Torah) dans sa main, il doit se forcer [à le faire]. Si le début sera rempli de douleur, à la fin, son cœur sera rempli de joie, à condition qu'il soit sage et comprenne ce qu'il étudie dans son analyse ou son étude de la Haggada ou du midrach, et de cette façon : 'Israël se réjouira en son Créateur".
[Pélé Yoets - Atsvout ]

"La Torah fut donnée pour faire la Paix dans le monde"
[Rambam - Lois de 'Hanoucca 4,14 ]

L'essence de la mitsva de l'étude de la Torah est d'être joyeux, heureux et de prendre plaisir à apprendre.
Les mots de la Torah sont alors absorbés dans le sang. Parce que l'individu a tiré du plaisir des mots de la Torah, il est connecté à la Torah.
[ rabbi Avraham Bornsztein - Eglé Tal - Introduction ]