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Les mitsvot permettent de s’élever au-dessus du mazal

+++ Les mitsvot permettent de s'élever au-dessus du mazal :

"Si vous allez selon mes lois, et que vous garderez mes mitsvot et que vous les exécuterez. Je vous donnerai les pluies en leur temps, et la terre donnera son produit et l'arbre du champ son fruit" (Bé'houkotaï 26,3-4)

-> Un explication du Ohr ha'Haïm haKadoch est :
On peut interpréter ce verset d'après ce que nos Sages ont écrit dans le midrach (Mikets 44,11) : "D. s'adressa à Avraham et lui dit, regarde le ciel!" = cela nous apprend que D. l'a élevé au-dessus des Mazalot.

C'est ce que le verset écrit "si vous allez selon mes lois" (im bé'houkotaï télé'hou). De quelles lois s'agit-il?
Le prophète Yirmiyahou (33,25) écrit : "les lois des astres" (le Mazal).
Alors le verset nous apprend que si vous voulez surmonter votre Mazal, la condition est que "vous garderez mes mitsvot". C'est-à-dire que par le biais des mitsvot que vous respecterez, vous dominerez votre Mazal et vous l'élèverez.

C'est grâce à cela qu'Avraham a pu enfanter. D'après le Mazal Tsédek sous lequel il est né, il ne pouvait pas enfanter mais, grâce à ses bonnes actions, D. a changé son Mazal. C'est ce que le verset écrit "et vous les ferez!" = c'est-à-dire que D. réorganise les Mazalot afin qu'Il puisse amener le bien qu'il espérait.

Nos Sages (guémara Nédarim 32) disent : "le peuple juif ne dépend pas du Mazal" = c'est-à-dire qu'il le domine et par ses bonnes actions, il peut le changer.

Le prophète Yéchayahou (66,22) dit : "comme un ciel nouveau je crée pour vous" = c'est-à-dire que grâce à l'étude de la Torah et aux mitsvot qu'ils réalisent, des cieux nouveaux se créent. C'est l'explication du verset "vous les ferez".

La 'hassidout signifie aller au-delà de la simple application de la loi juive ... [ex: en étant plus stricte]
Il va sans dire que, ce faisant, il ne doit pas nier l'observance d'une autre loi de la Torah ...

Les exigences supplémentaires pratiquées par les 'hassidim doivent être observées en privé, et non sous les yeux du public. Personne ne doit pouvoir voir que l'on se distingue des autres.
Cela devrait également se refléter dans le chemin du service Divin. Il ne faut pas choisir une voie qui soit distincte et différente de la voie ordinaire et naturelle.
On peut dire que c'est ce qu'implique la déclaration de la Chounamite à Élicha : "J'habite parmi mon peuple" (II Méla'him 4,12), c'est-à-dire que je ne veux pas faire l'objet d'une attention particulière.
En effet, lorsqu'une personne adopte une conduite spirituelle qui sort de l'ordinaire, elle fait l'objet d'une plus grande attention dans les sphères spirituelles. Des forces accusatrices se dressent contre elle, et il est possible qu'elle n'ait pas la force intérieure de les surmonter.
[rav Tsvi Elimelech de Dinov - Agra déKala]

Importance de se préparer avant une mitsva, une prière

+ Importance de se préparer avant une mitsva, une prière :

-> Chaque mitsva que nous accomplissons, chaque prière que nous prononçons et chaque mot de Torah que nous apprenons apporte de plus en plus de sainteté et de divinité dans toutes les facettes de notre existence. Cependant, cette bénédiction a besoin d'un endroit où demeurer si elle veut rester.
Tout le flux de bénédiction accumulé suite à nos mitsvot a besoin d'une "maison/entrepôt" où rester. , Et à défaut de cela, bien qu'elle puisse rester pendant un court moment, elle ne peut pas demeurer dans nos vies sur le long terme.

Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Vayétsé) enseigne que la "maison" (ce lieu de stockage) que nous devons construire pour la sainteté de nos mitsvot est formée par les intentions (la kavana) que nous avions et les préparations que nous avons faites avant d'accomplir la mitsva.
Par exemple : si quelqu'un rendre directement dans la prière de Min'ha, avec sa tête occupée en partie dans ses préoccupations et en partie à lire la Amida, bien que sa prière soit précieuse et sainte, il ne peut pas vraiment changer à cause d'elle ; son essence ne s'élève pas parce que la sainteté de la prière n'a pas de lieu dans laquelle elle pourra demeurer sur le long terme.
Cependant, si quelqu'un passe ne serait-ce que 2 minutes avant de prier, à se concentrer sur l'action formidable qu'il est sur le point de faire en s'adressant directement au Maître du monde, la sainteté de sa prière restera avec elle et répandra la bénédiction dans sa vie.

En fait, lorsqu'il s'agit de prier, la halakha stipule qu'il faut "attendre un certain temps avant de prier afin de concentrer son cœur sur Hachem" (Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 93:1) et de "considérer l'élévation de D ; et la bassesse [en comparaison] de l'homme, en ôtant de son cœur tout désir de jouissance physique" (Kitsour Choul'han Aroukh 18:3).
[si tu avais pleinement conscience que pendant ta Amida tu es dans le Saint des saints du Temple, en face à face avec Hachem (le Maître de toute chose), qui n'écoute que toi, qui se réjouit et apprécie chacun mot que tu prononces (étant prêt et pouvant tout te donner), est-ce que notre prière serait la même? Et pourtant c'est la réalité! ]
Mais en réalité, cette idée s'applique également à tous les actes de sainteté.

-> Lorsque nous nous préparons nos intentions avant de servir Hachem, nous construisons une demeure pour que puisse rester la bénédiction que nos actions/mitsvot attirent sur nous.
Il va sans dire que plus on consacre d'efforts et de temps à la préparation, plus cette maison sera grande et plus on sera capable d'absorber de la sainteté.
Le rabbi de Berditchev enseigne qu'il existe un type de préparation qui contribue à la construction de cette "maison" plus que tout autre, et c'est le désir ardent (joie, fierté, impatience, ...) avec lequel nous accomplissons la mitsva.

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+ En résumé :

-> Selon le rabbi de Berditchev, lorsque nous servons Hachem après nous être préparés en atteignant la concentration appropriée et le désir de proximité avec Lui, les mitsvot que nous accomplissons auront une impression durable sur nos vies et rempliront notre existence entière de sainteté et de bénédiction.
[à défaut de cela, l'impact ne sera qu'éphémère. En ce sens, avoir la kavana et du désir pour les mitsvot/prier n'est pas une chose accessoire réservée à une minorité de juifs, mais c'est vitale pour notre évolution spirituelle! ]

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-> "Mon âme a soif de Toi, mon âme languit pour Toi" (Téhilim 63,2)

-> "Ce qui est le plus souhaitable dans la avodat Hachem est le désir du cœur et l'aspiration de l'âme"
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.7

"L'essentiel est que le désir d'une personne de se rapprocher d'Hachem reste constamment puissant ...
La règle est la suivante : l'essentiel, c'est le désir et l'aspiration ; il faut désirer Hachem, et à partir de ce désir, prier, apprendre la Torah et accomplir les mitsvot".
[rabbi Na'hman de Breslev - Si'hot haRan 51]

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-> Avant tout, il est nécessaire de se concentrer avant d'accomplir une mitsva ou de faire une bénédiction, et certainement avant de prononcer le saint Nom d'Hachem, car s'il agit soudainement, sa mitsva est entachée à cause de son manque de concentration ; elle est considérée comme un corps sans âme.
[rabbi Eliézer Papo - Pélé Yoets - Hachana]

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.17) écrit :
Parmi les pratiques qui permettent à une personne d'atteindre la pureté, il y a la préparation aux sujets du service divin et des mitsvot.
En d'autres termes, il ne faut pas se lancer dans l'accomplissement d'une mitsva soudainement, lorsque son esprit est dans un état instable et qu'il n'est pas en mesure de contempler ce qu'il fait.
Au contraire, on doit se préparer et préparer son cœur avec réflexion jusqu'à ce qu'on puisse entrer dans une contemplation appropriée de ce qu'on est sur le point de faire et devant Qui on est sur le point de le faire.

+ Le roi David demande à D. : "Comment puis-je rendre toute la bonté que Tu m'as témoignée?" (Téhilim 116,12)

-> Rabbi Salomon Breuer ('Hokhma ouMoussar - Lé'h Lé'ha) voit dans le verset suivant : "J'élèverai la coupe du salut et j'invoquerai le nom de D.", la réponse à cette question.
Il explique que la seule façon de rendre la pareille à Hachem est de travailler à la diffusion de son message divin dans le monde, en faisant sa part pour aider la lumière d'Hachem à briller dans toute la création.

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[Le rav Salomon Breuer avait pour beau-père le rav Samson Raphael Hirsch. ]

Servir Hachem avec son yétser ara et yétser tov

+ Servir Hachem avec son yétser ara et yétser tov :

-> Trois fois par jour, nous lisons la partie de la Torah du Shéma, dans laquelle il est écrit : "Et de Le servir de tout votre cœur" (bé'hol lévavé'ha - Vaét'hanan 6,5).

La michna (Béra'hot 8:3) insiste sur le fait que le mot "cœur", lévavé'ha" est au pluriel (litt. de tous tes coeurs), et elle commente : "bichné yitsré'ha" = le verset nous indique que nous devons servir D. "avec nos 2 penchants" : le yétser tov et le yétser ara.
La façon de servir Hachem avec notre yétser tov, notre penchant interne pour le bien, est évidente et ne nécessite aucune autre explication. Mais que signifie servir Hachem avec notre yétser ara?

-> Rabbénou Yona (dans son commentaire sur cette michna) explique que la façon d'utiliser le yétser ara pour la avodat Hachem est de canaliser notre colère et nos mauvais sentiments pour les utiliser dans des situations appropriées. Au lieu de piquer une colère et de crier sur nos amis, nous devons diriger notre colère, un trait issu du yetzer hara, vers ceux qui agissent contre la volonté d'Hachem, en les châtiant jusqu'à ce qu'ils fassent téchouva.

[ainsi par moment l'utilisation de notre yétser ara peut nous être nécessaire afin de mieux servir Hachem, alors qu'à d'autres moments se sera notre yétser tov.
Trois fois par jour nous affirmons dans le Shéma que nous servons Hachem avec ces 2 yétser (bé'hol lévavé'ha - de tous tes coeurs), comme dynamique d'une avodat Hachem réussie. ]

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-> "D. considéra que la lumière était bonne ... D. appela la lumière jour, et les ténèbres, il les appela Nuit (Béréchit 1,4-5).
Le midrach (Béréchit rabba 3,8) commente :
"Et D. appela la lumière "jour" " = Cela fait référence aux actions des justes.
"Il appela les ténèbres "nuit" " = Il s'agit des actions des réchaïm.
Qu'est-ce que D. préfère? "Et Dieu vit que la lumière était bonne" ( =ce qui implique qu'Hachem préfère les "actions des justes" qui sont représentées par la lumière).

=> À première vue, ce midrach semble très étrange. Ai-je besoin de ce verset pour savoir ce que D. préfère, les actions des justes ou celles des réchaïm? Bien sûr qu'Il préfère les actions des justes! Pourquoi penserais-je autrement ?

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Béréchit) dit que lorsque le midrach mentionne les "actions des justes", il fait référence aux traits de caractère découlant du yétser tov, les émotions d'amour, de pitié, de miséricorde et de bonté avec lesquelles on peut servir Hachem.
Lorsque le midrach fait référence aux "actions des réchaïm", il désigne les traits de caractère qui découlent du yétser ara, des émotions telles que la colère, la fureur, la haine et le mépris, qui peuvent également être utilisées pour servir Hachem : "de tout ton cœur" = avec les deux inclinations.

C'est ici que le midrach pose ce que nous considérons aujourd'hui comme une question très pertinente : "Qu'est-ce qu'Hachem préfère?" = Préfère-t-il qu'on Le serve avec notre yétser tov (ex: de la douceur, gentillesse) ou bien avec notre yétser ara (ex: une sainte colère, haine qui sont bien canalisées)?

Le midrach répond : "Et D. vit que la lumière" = ce doux service du yétser tov, "était bonne". C'est le type de service, ou de relation avec le monde qui nous entoure (qui lui aussi, est une forme de avodat Hachem) dans lequel Hachem souhaite que nous soyons impliqués.
[lorsqu'on agit avec notre environnement dans un but qu'il serve mieux Hachem (pour leur bien) : le midrach nous dit que Hachem préfère qu'on agisse avec notre yétser tov (douceur, amour, joie), que notre yétser ara (rigueur, colère).]

À propos de ce service, R' Levi Yitzchak écrit :
"Il y a une personne qui châtie avec de bonnes paroles, faisant connaître à chaque juif sa valeur incroyable et l'endroit d'où son âme a été taillée, car en vérité, chaque âme juive est taillée dans le Trône de Gloire.
Cette personne parle à chaque juif de l'immense fierté et de la joie qu'Hachem tire de nos mitsvot et de la joie euphorique qui éclate dans les mondes spirituels d'en haut lorsqu'un juif accomplit une mitsva."

=> Faire preuve d'une passion ardente en châtiant ceux qui agissent à l'encontre des commandements d'Hachem est une sainteté.
Mais, Hachem préfère que nous attirions le monde vers Lui avec des mots gentils et doux, des mots d'amour et de lumière, des mots profonds et saints.

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+ En résumé :

-> Tous nos traits et émotions innés peuvent être canalisés pour être utilisés pour mieux servir Hachem.
La colère face à des inepties peut être canalisée en une sainte colère contre les choses appropriées, ....
Cependant, le midrach révèle que [d'une manière générale] Hachem préfère que nous Le servions en utilisant nos caractéristiques intrinsèquement positives plutôt que celles qui proviennent d'une source négative.

Fauter = une mauvaise canalisation de nos désirs internes à la spiritualité

+ Fauter = une mauvaise canalisation de nos désirs internes à la spiritualité :

-> Le rav 'Haïm Cohen, (le 'Halban - dans son Tallelé 'Haïm - Ana béKoa'h) enseigne :
C'est à ce sujet que rav Né'hounia ben Hakana a écrit sa prière que l'on dit après avoir quitté le beit midrach (suite à avoir étudié de la Torah) et où l'on voit le monde entier courir autour des aspects extérieurs de la vie, et parfois, de l'impureté et de la corruption.
Il est venu et a dit : "Anou ratsim vé'hém ratsim" (nous courons et ils courent).
La grande différence réside uniquement dans la direction de la course ; entre se déplacer d'une manière qui nous mènera à l'accomplissement personnel ou se déplacer d'une manière qui nous mènera à un puits vide qui plombe l'étincelle de la divinité à l'intérieur et augmente le sentiment d'éloignement [de nos sources, d'Hachem].

[rav Né'hounia ben Hakana s'est rendu compte que sa course vers le beit midrach et la poursuite des plaisirs de ce monde avaient toutes deux pour origine le même sentiment d'obligation de courir (présent en toute personne), le désir passionné d'une connexion avec Hachem. ]

-> Le Maggid de Kozhnitz (Avodat Israël - Bamidbar) écrit :
Il n'y a pas un juif qui n'éprouve pas, à un moment ou à un autre, un désir ardent, de l'amour et de l'inspiration pour Hachem.
La partie Divine de l'âme juive ressent la douceur et la vérité d'Hachem. Cependant, à cause de ses fautes et de l'expérience des bas plaisirs qui demeure dans son cœur, ses saintes pensées de proximité et d'amour envers Hachem s'éteignent parce que l'amour impur qu'il a goûté dans le passé a été réveillé.

-> On raconte qu'une année, la veille de Yom Kippour, rabbi Lévi Its'hak de Berditchev s'éleva dans les royaumes célestes. Lorsque son âme revint dans son corps, il raconta ce qu'il avait vécu aux 'hassidim : "Au ciel, j'ai vu de nombreux anges blancs issus de nos actions saintes et de nos bonnes décisions.
Certains de ces anges étaient en bonne santé et d'autres étaient malades. J'ai vu aussi des anges noirs, créés par nos actions et décisions négatives, mais ces anges étaient tous malades. Beaucoup d'entre eux souffraient d'insuffisance cardiaque ou étaient en état de mort cérébrale totale. Ils étaient tous léthargiques ou estropiés".

Le rabbi de Berditchev s'arrêta un instant, plongé dans ses pensées, puis poursuivit :
"L'explication de cette vision est qu'un juif peut accomplir une mitsva de tout son cœur et de tout son esprit, de tout son être. Mais un juif ne peut jamais faire une faute de tout son cœur.
Au fond de lui, au-delà des habits négatifs d'une action malencontreuse, son cœur et son esprit sont ailleurs, là où ils veulent vraiment être, avec le yétser hatov.
Les forces créées par nos erreurs ne sont jamais entières. Ces erreurs sont en réalité l'expression d'un désir erroné de connexion spirituelle, d'un désir incroyablement saint qui continue de briller au cœur du cœur juif."

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=> Au lieu d'indiquer une pourriture morale et une impureté essentielle, la passion pour la faute et l'indulgence physique représentent souvent un désir mal canalisé d'un véritable assouvissement spirituel.
"Ce n'est pas une faim de pain et ce n'est pas une soif d'eau, mais d'entendre la parole d'Hachem" (Amos 8,11).
[ainsi un juif a naturellement besoin de bouger/courir car il a faim de spiritualité, de revenir vers sa source : Hachem. ]

Lorsque l'énergie et l'enthousiasme pour les questions de sainteté se perdent, alors ils réapparaissent sous le déguisement de la passion pour le plaisir physique et les activités mondaines.
Bien qu'il puisse sembler que nous perdions notre enthousiasme pour la sainteté à cause d'une passion distincte pour la faute et les traits négatifs, il s'agit en fait de la même passion déguisée.

-> Au lieu de voir nos pulsions négatives comme une corruption d'une énergie intrinsèquement sainte, nous nous dégoûtons de nous-mêmes et pensons que nous ne pourrons jamais changer.
N'ayant jamais reçu d'enseignement sur la véritable nature de nos désirs impurs, la canalisation de ses énergies vers le palais de l'impureté nous plongent dans un terrible état de confusion et de désespoir.
Ainsi, il est crucial que nous reconnaissions le potentiel saint de notre passion derrière l'apparence de l'impureté.
Ce n'est que lorsque nous affirmons la vertus essentielle de ces énergies et que nous voyons qu'elles peuvent être rachetées que nous pouvons les canaliser à nouveau vers un usage positif.

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-> Chaque personne doit savoir que dans le domaine spécifique où son yétser ara est particulièrement fort, elle a la capacité d'être particulièrement pure et raffinée.
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 49]

-> Le désir puissant et destructeur qui a causé la faute elle-même, devient une force vibrante qui peut accomplir de grandes et hautes choses dans les voies de la bonté et de la bénédiction.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva]

La gravité de fauter, et le moyen de réparer

+ La gravité de fauter, et le moyen de réparer :

-> "A D. ne plaise, par ses actes, ses paroles et ses pensées qui ne sont pas bonnes, il [un juif] détruit de nombreuses puissances et d'innombrables mondes célestes saints ... ou il provoque l'obscurcissement ou la diminution de leur lumière et de leur sainteé, et ajoute de la puissance aux royaumes de l'impureté".
[rabbi 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm - chap.3]

-> Par la suite, rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - chap.4) écrit :
"En vérité, le cœur de celui qui est sage et qui comprend ce concept frémira en lui et il tremblera lorsqu'il se concentrera sur l'étendue des dommages causés par chacune de ses fautes, des dommages encore plus importants que ceux causés par Névou'hadnetzar et Titus (qui ont détruit le Temple), car les actions de Névou'hadnetzar et Titus n'ont causé aucun défaut en Haut, car il ne leur a pas été donné la possibilité d'atteindre cet endroit par leurs actions."

=> Cela est terrifiant à considérer! Chacune des fautes que nous transgressons, même si elles sont apparemment insignifiantes, a un effet plus dévastateur dans les royaumes célestes que la destruction du Temple!

-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Emor) enseigne comment remédier à ces dommages.
Voici ses paroles : "Il est connu que lorsqu'une personne faute, à D. ne plaise, elle cause une souillure dans les cieux et ajoute de la puissance aux forces de l'impureté. Le remède à cela est de brûler ces forces maléfiques en dirigeant une passion ardente vers le Créateur. En effet, cette inspiration incroyable n'est venue qu'à la suite de la faute, car son esprit avait des pensées obscures".

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-> Nos Sages (guémara Yoma 86b) enseignent que la téchouva méahava (le repentir né de l'amour), a le pouvoir de transformer les fautes d'une personne en mitsvot.
Expliquant ce concept, le Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya - chap.7) dit que lorsque la culpabilité et le chagrin causés par une faute poussent une personne à davantage désirer et être inspirée dans son avodat Hachem, l'amenant à la téchouva méahava, alors cette faute s'est transformée en mitsva.
Avec le recul, le fauteur est capable de voir que cette faute a en fait conduit à une aliya, à une progression/élévation dans sa avodat Hachem, remplissant ainsi la même fonction qu'une mitsva, qui est un moyen de se rapprocher du Maître du monde.

-> Dans le même ordre d'idées, rabbi Tsadok haCohen (Tsidkat haTsadik 40,52,100) écrit que le principe de la téchouva est atteint lorsqu'une personne se rend compte que, d'une manière très profonde, sa faute était aussi la volonté de D.
Il est évident que cette affirmation peut être incroyablement dangereuse si elle est mal interprétée, mais il va de soi que rabbi Tsadok haCohen ne veut pas dire, D. préserve, qu'une personne doit rationaliser sa conduite pécheresse en "réalisant" que toutes ses actions sont en fait la volonté du ciel.
La "réalisation" à laquelle ce tsadik fait référence a lieu lorsqu'une personne peut regarder honnêtement en arrière et voir que son méfait a entraîné un changement complet et durable dans le sérieux et l'intensité de sa avodat Hachem. C'est alors qu'elle peut être sûre que sa faute n'était qu'un moyen de la rendre encore plus grande, une "yérida létsoré'h aliva" (une descente/chute permettant davantage d'élévation). [voir aussi rabbi Na'hman - Likouté Maharan 22:11]
[évidemment qu'on ne désire pas la faute, qu'on fait tout pour l'éviter, mais si à postériori nous avons déjà fauté alors nous devons autant que possible faire en sorte que cela nous soit un tremplin spirituel.
A l'inverse, notre yétser ara nous fait tomber et ensuite il nous fait culpabiliser, nous attrister. En effet, il s'est trop bien la force de la tristesse, du désespoir, mais surtout d'utiliser une chute pour davantage s'élever (à l'image du ressort qui se contracte pour mieux pouvoir s'élancer vers le haut). ]

-> En ce sens, nos Sages (Sanhédrin 99a) affirment : "À la place des baalé téchouva, même les complétement justes ne peuvent s'y tenir".
L'une des explications de cette affirmation est qu'une personne qui a fauté et ensuite réalisé une téchouva dessus, elle a fait une utilisation de la tristesse de son regret sur ses fautes dans un but de la propulser vers les plus hauts sommets spirituels, à un endroit que même les tsadikim parfaits ne peuvent atteindre.

-> C'est à cette rectification que le rabbi de Berditchev fait référence.
Si le feu de la faute a provoqué une descente dans les royaumes de l'impureté, c'est le feu de la spiritualité provoqué par la tristesse que l'on ressent d'avoir fauté qui est nécessaire pour le ramener dans le royaume de la lumière sainte.

-> Comme l'écrit rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 156) :
"La pureté du cœur est atteinte lorsque le cœur d'une personne brûle d'une passion pour Hachem. Pour rectifier le fait que son cœur a brûlé à cause d'une faute ou d'un désir impur, à D. ne plaise, qui a contaminé son cœur, celui-ci doit s'enflammer de passion pour Hachem. Grâce à cela, son cœur atteint la pureté, comme le dit le verset : "Tout ce qui entre dans le feu, vous le ferez passer par le feu et il sera purifié".

=> Nous avons tous commis de très nombreuses fautes qui ont causé des dommages considérables au monde (à notre monde intérieur, au monde Celeste, terrestre, ...).
Mais comme l'affirme rabbi Na'hman de Breslev : "s'il y a un moyen de détruire, il y a un moyen de réparer", et "il n'y a pas de désespoir dans le monde" .
Tout peut être renversé. En utilisant le lourd sentiment de regret résultant de notre faute, pour le porter à renforcer notre avodat Hachem à un meilleur niveau, avec plus de passion (papa Hachem, pardon, certes je suis tombé dans la faute, mais je vais essayer de faire mieux Ta volonté).
Nous utilisons la faute elle-même pour nous aider dans notre croissance spirituelle.
[c'est l'idée enseignée par rabbi Na'hman de Breslev, comme dans le Likouté Moharan 116]

-> Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Emor 21,9) enseigne :
Une faute n'affecte pas seulement l'âme (néchama) de l'individu, mais "elle souille son père" = la transgression affecte et cause une souillure dans les royaumes célestes.
Quel est le moyen de remédier à ces dommages considérables?
La réparation (tikoun) consiste à faire rebondir la culpabilité et la tristesse causées par la faute et à les utiliser pour nous propulser vers de plus hauts sommets dans notre avodat Hachem, en atteignant des niveaux inédits de feu émotionnel et de passion dans notre service.
Lorsque nous faisons cela, non seulement nos fautes sont pardonnées, mais elles sont entièrement transformés, nous enlevons les robes de l'Accusateur et revêtons celles de l'avocat [qui nous défend au Ciel], transformant la faute la plus grave en mérite ultime.

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-> Cela doit également nous rappeler que tout ce qu'un juif pense, dit ou fait a le pouvoir de provoquer des changements majeurs dans les forces célestes.
Chaque mitsva accomplie (même la plus simple, facile) par une personne a pour conséquence de générer des quantités incalculables de bénédictions, de lumière et de bonté Divine dans les sphères spirituelles, et en fin de compte dans ce monde physique également.
À l'inverse, chaque faute transgressée entraîne la diminution immédiate de cette bénédiction, de cette lumière et de cette bonté, et apporte au contraire la destruction et la colère divine sur l'univers.

[libre arbitre oblige, on ne se rend pas compte de l'impact phénoménal de chacune de nos actions.
Les premiers mots d'un juif sont "modé ani (je Te remercie) ... 'hémla raba émounaté'ha (grande est Ta confiance en moi)" = malgré notre risque de fauter, Hachem nous redonne la vie à notre réveil en nous donnant la capacité d'impacter considérablement le monde (en bien, en mal), car Il a confiance en nous.
Alors à nous de Lui prouver qu'Il en a eu raison, qu'Il soit éternellement fier de nous! ]

"Vous observerez Mes décrets et Mes lois, que l'homme accomplira et par lesquels il vivra (va'haï bahem)" (A'haré Mot 18,5)

-> Le Ramban (A'haré Mot 18,4) explique que ces mots (va'haï bahem) nous donnent un aperçu de la manière dont nous devons accomplir les mitsvot. Plus nous vivons pour accomplir les mitsvot, plus les mitsvot nous donneront de la vie.

Le Ramban décrit 4 niveaux d'observance de la mitsva.
Le niveau le plus bas consiste à accomplir les mitsvot afin de recevoir une récompense.
Le niveau suivant consiste à les accomplir par crainte et pour augmenter sa part dans le monde à Venir, et le niveau suivant consiste à accomplir les mitsvot par amour d'Hachem tout en restant impliqué dans la matérialité.
Le niveau le plus élevé est celui d'une personne qui s'identifie complètement à sa néchama et dont le seul objectif est d'accomplir des mitsvot. Une telle personne ne se préoccupe guère des besoins de son corps. Puisque sa néchama, qui est éternelle, a la priorité sur son corps (gouf), elle permet à son corps de devenir également éternel.

Dans la prière d'Arvit, nous décrivons la Torah et les mitsvot comme étant "'hayénou véoré'h yaménou" = notre vie et la durée de nos jours.
Nous ne vivons pas en faisant des mitsvot, mais nous vivons pour faire des mitsvot. Nous devons adapter notre vie à l'accomplissement des misvot et ne pas essayer d'adapter les mitsvot à notre vie [à ce qui nous arrange personnellement].

Le rav Barou'h Ber Lévowitz écoutait un jour un cours sur l'importance de l'étude de la Torah. L'orateur comparait la Torah à de l'oxygène, disant que l'on ne peut pas vivre sans elle.
Le rav Barou'h Ber, cependant, se leva et annonça que les mots du rav devaient être corrigés. La Torah, a-t-il dit, n'est pas comme l'oxygène, qui permet seulement de vivre ; au contraire, la Torah est la vie elle-même.

Les mitsvot = des liens d’amour avec Hachem

+++ Les mitsvot = des liens d'amour avec Hachem :

Une personne doit prendre conscience qu'il n'y a pas de hasard et que tout ce qui lui arrive fait partie du plan d'Hachem. Cela est, en vérité, le fondement de tout.
Et toutes les mitsvot de la Torah ne sont en réalité que 613 conseils sur la manière d'arriver à la conscience que tout vient d'Hachem.
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 156]

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-> La source du mot "mitsva" est "tsavta", qui signifie "relier", car les mitsvot nous permettent d'établir un lien direct avec le Maître du monde.
Selon le rabbi Yaakov Yossef de Polonoye (intro à son Toldot Yossef Yaakov), le principal disciple du Baal Chem Tov : "le but des 613 commandements est de nous lier à Hachem et d'exprimer notre amour pour Lui. C'est pourquoi le saint Zohar les appelle les "613 conseils", car ils nous indiquent comment nous rapprocher d'Hachem."

-> Les mitzvos ne sont pas des lois, tout comme D. n'est pas un policier Divin.
Hachem est notre Père aimant qui ne veut que faire ce qu'il y a de mieux pour ses précieux enfants. Sachant que la plus grande bonté possible est d'avoir une part de la Source du Bien, qui est Lui-même, et de s'y connecter, Hachem nous envoie dans ce couloir de préparation (notre monde actuel) où nous pouvons gagner un lien avec Lui grâce aux "613 conseils", les 613 façons de se rapprocher d'Hachem.
Que ce soit par la pensée, la parole ou l'action, chaque fois que nous nous exprimons par le biais des commandements d'Hachem, nous attirons Sa lumière infinie dans le monde, apportant une sainteté et une bénédiction inimaginables dans tous les aspects de notre vie.
À ce moment-là, nous sommes complètement annulés par la grandeur de Son être et nous pouvons ressentir de la manière la plus forte l'amour qu'Il nous porte, à nous, Ses précieux enfants.
[rav Yaakov Klein]

-> Rabbi Shlomo Carlebach enseigne :
Nous avons 613 mitsvot, 613 lois. Je n'aime pas le mot "lois" parce que ce ne sont pas des lois. Le mot "loi" fait penser à la police, à un personnage hétéroclite qui vous dit ce que vous devez faire. Très mauvaise traduction.
"Mitsva" signifie que D. nous a donné 613 façons de nous rapprocher de Lui. Ces moyens sont divisés en deux catégories : 248 façons d'atteindre D. en faisant certaines choses et 365 façons de l'atteindre en ne faisant pas certaines choses.
S'il y a un feu rouge et que je n'y vais pas, il ne se passe rien, n'est-ce pas? Je ne traverse pas la rue. Cependant, si le feu rouge de D. clignote et que je m'arrête lorsque j'ai l'occasion de faire le mal, il se passe quelque chose en moi. Quelque chose se passe en moi ; je marche quelques pas plus haut. [à chaque fois que je suis en phase avec la volonté d'Hachem, alors je reçois un surplus de sainteté, de proximité avec Lui. ]

-> Nos Sages ont écrit dans le Zohar que le mot mitsva (מצוה) se compose des lettres du nom de D. (יהוה), en appliquant le système At-Bach.
[ le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alef) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), … ]
Ainsi en l'appliquant au 2 premières lettres de mitsva (מצוה) : le mém se transforme en youd (י), et le tsadik en hé (ה). En l'ajoutant à l'autre moitié des lettres (וה), on obtient : יהוה.
Car lorsque nous réalisons une mitsva ... alors nous prenons sur nous quelque chose de très grand et de très puissant : Hachem notre D., notre Roi.
[à chaque mitsva nous nous attachons, nous recevons davantage de liens avec Hachem. ]
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> La Michna déclare : "mitsva gorérét mitsva" (une bonne action entraîne un [autre] bonne action - Pirké Avot 4,2). [d'une certaine façon la vraie récompense d'une mitsva est qu'on aura plus de facilité à en faire une autre]
Rabbi Levi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Vayikra) commente : à un niveau plus profond, chaque mitsva affecte notre essence même et fait lentement disparaître les couches d'obscurité qui cachent nos âmes brillantes.
Avec chaque couche d'obscurité enlevée, notre âme brille et est capable de se manifester plus fortement à travers nos pensées, nos actions et nos actes, nous aidant à marcher davantage dans la voie d'Hachem.
Ainsi, "mitsva gorérét mitsva" = chaque acte affine notre personnalité et notre capacité d'expression juive.
[chaque mitsva permet davantage à notre âme de s'épanouir, de rayonner, et donc on aura davantage d'attrait à faire une autre mitsva, à mieux servir Hachem. (la spirale positive est en marche, et notre vraie personnalité interne ne peut que s'améliorer.) ]

Mais il y a encore un sens plus profond. Rabbi Levi Its'hak de Berditchev explique que lorsqu'une personne accomplit une mitsva, elle produit un impact extraordinaire dans les sphères supérieures.
Cet effet est éternel et envoie continuellement à la personne des messages et des ondes de gravité spirituelle qui l'attirent vers cette même mitsva une fois de plus, lui donnant l'aide divine spéciale nécessaire pour accomplir cette mitsva une fois de plus et renforçant encore l'impact dans les hautes sphères.

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-> En discutant de la première étape de ce processus, rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1:12) écrit :
"Au moment même où surgit à l'esprit d'une personne [juive] d'accomplir une mitsva, il fait immédiatement un impact à sa source élevée [au Ciel], pour construire et planter d'innombrables mondes et pouvoirs spirituels ...
Cela a pour effet naturel d'attirer sur lui une lumière environnante provenant de la haute sainteté, et cette lumière l'aide à accomplir la mitsva."

Rabbi Levi Its'hak de Berditchev pousse ce concept un peu plus loin : en plus du fait que la lumière provoquée par la mitsva aide la personne à mener sa bonne action (mitsva) à son terme, elle reste en place et envoie [à l'avenir] des doses d'inspiration pour cette mitsva particulière.

=> Selon le rabbi de Berditchev, on apprend de là que chaque juif a une importance bien plus grande que ce qu'il pourrait imaginer. Nos actions font une réelle différence en haut, construisant des milliers de mondes et de pouvoirs spirituels qui se combinent pour nous aider à poursuivre notre dévotion.
Dans le même ordre d'idées, Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan Tinyana 48 ; Si'hot haRan 11) enseigne que tous les efforts d'une personne en matière de avodat Hachem sont enregistrés en haut et se combinent pour l'aider en cas de besoin.

Toute personne qui tente d'inciter et de pousser des juifs à servir des idoles, est passible de la peine de mort.
La Halakha stipule que même si ces personnes malveillantes n'ont pas réussi au final à inciter les autres à servir les idoles, elles sont condamnées à la peine de mort.

Le rav Sim'ha Zissel de Kelm dit que nous savons que la récompense qu'Hachem accorde pour une bonne action est bien plus importante que la punition qu'Il inflige pour une mauvaise action (mida tova mérouba mimidat pour'anout).
Dans ce cas, quelqu'un qui essaie d'amener un juif à croire en Hachem récolte la récompense même s'il ne réussit pas dans ses tentatives.
[Méorot haGuédolim, p.102 ; voir aussi Daat Torah, Dévarim]

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-> Le 'Hatam Sofer (cité dans Avoda Béroura, Avoda Zara 35b) enseigne que le fait que celui qui rapproche autrui d'Hachem mérite le monde à Venir est évident en raison de la Torah qu'il a apportée aux autres. Ce qui est plus surprenant, c'est qu'il reçoive également une récompense dans ce monde.
Hachem ne donne généralement pas ce monde-ci (olam azé) aux talmidé 'hakhamim parce que "Voici, Il ne peut avoir foi même en Ses saints" (Iyov 15,15).
Hachem ne veut pas tester les tsadikim avec la richesse, de peur qu'ils ne succombent à ses tentations.
Cependant, le talmid 'hakham qui amène les autres à la droiture est différent. La Michna dit à son sujet : "Aucune faute ne sera commise par lui" (én 'hét ba al yado).

-> Le Yaavetz explique qu'un mézaké arabim (celui qui rapproche autrui d'Hachem) a toujours son libre arbitre. S'il veut fauter, il peut le faire, mais Hachem lui envoie l'aide du Ciel pour que la faute ne le tente pas, ainsi que l'aide du Ciel pour qu'il ne se trompe pas dans ses paroles et ses affirmations.

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.4) indique que même si une personne n'est pas digne de l'aide du Ciel, elle recevra de l'aide malgré tout, en raison du mérite de la communauté (klal).

-> Le rav de Brisk (Torat 'Haïm) a déclaré qu'il ne savait pas comment donner des conseils pour réussir à élever des enfants, mais une chose qu'il sait, c'est que tous ceux qui amènent les autres à la droiture ont de bons enfants.
C'est ce que signifie le verset (Téhilim 112,2) : "Gibor baarets yi'heyé zaro, dor yécharim yévora'h" (Puissante dans le pays sera sa progéniture, une génération d'hommes droits qui sera bénie).

Le 'Hatam Sofer déduit la même chose du verset (Tehilim 37,26) : "Kol hayom 'honen ou'malvé, ouzar'o liv'rakha" (Tout au long de la journée, il est bienveillant et prête, et ses enfants sont une bénédiction).
[d'une certaine façon, si tu prends soin des enfants d'Hachem (chaque juif), alors Hachem prend soin des tiens! ]

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-> Le Alter de Kelm (Kitvé Saba miKelm - Pinkas haKabbalot) écrit que "en étant mézaké arabim, que ce soit avec de nombreuses personnes ou peu de personnes, même un ou deux, on ne peut pas imaginer combien on méritera à Yom HaDin (jour du Jugement)".

-> Le Avodat Yom haKippourim dit que si quelqu'un apporte du mérite à 2 juifs, il est considéré comme un mézaké arabim.
Le Sfat Emet dit que même une personne qui apporte du mérite à un seul juif est considérée comme un mézaké arabim.
Le Rav Eliezer Papo (Yaalzou 'Hassidim) écrit que même si une personne a simplement la pensée et le désir d'être mézaké arabim mais ne peut pas le faire parce que les gens ne l'écoutent pas, elle est considéré comme si elle était réellement un mézaké arabim.