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La téchouva est plus facilement acceptée à Shabbath

+ La téchouva est plus facilement acceptée à Shabbath :

-> Non seulement le mérite du Shabbath aide notre téchouva à être acceptée favorablement, mais qu'il y a un avantage particulier à faire téchouva pendant Shabbath même.
On peut trouver un indice à ce sujet dans le mot "béréchit", qui peut être lu comme un acronyme de : "le Shabbath, les Accusateurs descendent dans le grand abîme" (béShabbath chotnim yordim él téoma rabba).

Les Accusateurs sont les agents célestes chargés de recueillir des témoignages sur les fautes des juifs et de les traduire en justice devant le tribunal céleste. Le Shabbath, ils sont bannis dans les profondeurs les plus infimes, où la voix de leur accusation ne peut être entendue.
C'est ainsi que nous trouvons dans le Zohar (II,135b) et dans les écrits des kabbalistes (chaar hakavanot - Roch 'Hodech) que le Shabbath, la miséricorde l'emporte sur la justice, les Accusateurs sont réduits au silence et les feux du Guéhinam, alimentés par le combustible du jugement, sont éteints.

Puisque les pouvoirs du mal sont annulés le Shabbath et que leur domination est brisée, rien ne s'oppose à ceux qui souhaitent retourner à Hachem. Les obstacles sur le chemin de la téchouva sont éliminés, et tous ceux qui souhaitent revenir par les Portes de la Miséricorde seront accueillis avec amour, puisque les Accusateurs n'ont pas le pouvoir de protester.

Un baal téchouva doit profiter de cette occasion et tirer le meilleur parti de ce jour le plus saint pour se rapprocher d'Hachem.
En mettant de côté les fautes de son passé et en s'orientant vers la sainteté, il sera recueilli dans l'étreinte d'Hachem en ce moment spécial de faveur céleste.
[d'après Rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haChékhina 58 ]

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-> Si une personne se tient dans la crainte d'Hachem et observe le Shabbath comme il le faut, sa téchouva sera acceptée au Ciel, même pour les fautes de souillure de la brit mila, pour lesquelles le cours normal de la téchouva est insuffisant.
Néanmoins, le Shabbath expie ces fautes, puisque le signe du Shabbath guérit les dommages causés au signe du Bris. [3 choses étant appelées "brit" : le Shabbath, la brit mila, et le téfilin]

C'est ainsi que nous pouvons expliquer le verset suivant : "Les Bné Israël garderont le Shabbath, afin d'accomplir le Shabbath tout au long de leurs générations en tant qu'alliance éternelle (brit olam)" (Ki Tissa 31,16).
Le Shabbath est appelé une "brit olam". Il s'agit d'un remède éternellement disponible pour corriger les fautes associés à la brit mila.
Un indice à ce sujet peut être trouvé dans les mots mêmes de "brit amila" (ברית המילה), qui ont la même valeur numérique que "Shabbath" (שבת).

Cependant, pour mériter les pouvoirs purificateurs du Shabbath, il ne suffit pas de s'abstenir de profaner ses lois. Il faut également se sanctifier par la sainteté du Shabbath, en pensée, en parole et en acte, car la parole mondaine porte atteinte à la sainteté du Shabbath.
En sanctifiant le Shabbath dans toutes ses myriades de facettes de sainteté et d'observance halakhique, on est élevé et purifié des fautes du passé et attiré dans le palais du Roi.
[d'après Rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 19 ]

[nous avons pu aborder d'une façon similaire cela dans le divré Torah : https://todahm.com/2024/05/28/reparer-les-fautes-liees-a-la-brit ]

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-> Rabbi 'Hiya bar Aba dit au nom de Rabbi Yo'hanan : Si une personne observe le Shabbath comme il faut, même si elle a adoré des idoles comme la génération d'Enoch, il lui est pardonné."
[guémara Shabbath 118a]

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-> Le Zohar (II,205a) enseigne :
"Shabbath est le jour de l'âme, et non celui du corps. Le lien entre les âmes est renforcé ce jour-là. Tous les mondes supérieurs et inférieurs sont unis en un seul, et couronnés d'un esprit saint et du Ciel ...
C'est un jour où l'âme fait l'éloge de D.
C'est "l'âme de tout être vivant bénira Ton Nom, Hachem notre D." (nichmat kol 'haï). La louange ne vient que du côté de l'âme, et ce jour est celui de l'âme, pas du corps."

[à Shabbath nous avons également une âme supplémentaire, ainsi ce surplus de spiritualité nous permet de davantage faire téchouva, revenir vers notre Source, vers papa Hachem. ]

Shabbath – une alliance éternelle de la grandeur des juifs avec Hachem

+ Shabbath - une alliance éternelle de la grandeur des juifs avec Hachem :

-> Lorsque Hachem a nourri les Bné Israël avec la manne dans le désert, Il nous a élevés au niveau des anges, qui sont également nourris par la manne.
Cependant, lorsqu'Il nous a accordé le Shabbath, Il nous a élevés bien au-dessus des anges, en nous permettant de partager avec Lui Son saint jour de repos.

Comment cela est-il possible? Comment pouvons-nous nous imaginer égaux ou même supérieurs aux anges, qui vivent dans les hauteurs des Cieux, alors que nous vivons dans de modestes corps physiques ici sur la terre?

La réponse à cette énigme est devenue claire lorsque Hachem nous a amenés au mont Sinaï et a écarté les rideaux du ciel pour que nous puissions voir tout ce qui se passe là-haut.
Nous avons vu les anges et entendu la voix d'Hachem qui s'adressait directement à nous. Nous avons alors compris la nature spirituelle que nous partageons avec les anges, et nous avons compris sans aucun doute les sommets que nous avions atteints.
En ce sens, le mont Sinaï n'était qu'une preuve qui démontrait aux Bné Israël les sommets qu'ils avaient déjà atteints lorsqu'ils avaient été nourris de la manne et qu'ils s'étaient vus accorder le Shabbath (à Mara).

À ce stade, le niveau spirituel élevé du peuple juif et notre proximité unique avec Hachem étaient clairs pour tous. Il ne restait plus qu'à nous accorder la Torah, grâce à laquelle nous avons accepté les responsabilités de notre position élevée, afin de sanctifier le monde par notre étude de la Torah et nos mitsvot.

Puisque le Shabbath a élevé les Bné Israël au niveau d'une grande proximité avec Hachem, il est le signe de l'alliance éternelle qui nous lie à notre Créateur.
Hachem est le seul et unique D., et nous sommes la seule nation sur Terre à célébrer Son jour de repos spécial.

Il y a 3 mitsvot servent de signes de l'alliance (brit) entre le peuple d'Israël et Hachem : le Shabbath, la brit mila et les téfillin. Ce sont les mérites qui nous lient à Hachem et qui font de nous Sa nation chérie.
Lorsque le peuple juif accomplit la volonté du Créateur, Sa Chékhina habite parmi nous dans ce monde.
Si, nous ne tenons pas compte de Sa volonté et que nous Le mettons en colère, la Chékhina abandonne le monde physique et monte au ciel ...

Une personne qui réalise ces 3 mitsvot devient aimée d'Hachem et chérie de toutes les nations. Elle fait reposer [davantage] la Présence Divine (Chékhina) sur la terre.
[d'après Rabbi Yaakov Abou'hatséra - Likouté Chochanim - Chémot 19,5 ]

Les repas de Shabbath

+ Les repas de Shabbath :

-> D'après rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haChékhina 55) :
Chacun doit honorer le Shabbath au mieux de ses capacités, en préparant des aliments spéciaux dont le corps et l'âme se délectent. Nos Sages ont mis l'accent sur les repas du Shabbath, qui impliquent de profonds mystères spirituels, et pour lesquels il y a une énorme récompense.
Les repas de Shabbat contiennent des mystères spirituels, pour lesquels il y a une énorme récompense ...

Les repas de Shabbath ont été institués pour correspondre aux 4 roues de la Char DiviN : Avraham, Its'hak, Yaakov et David. C'est pourquoi il est important d'accomplir tous ces repas correctement, chacun en son temps.
Le premier repas est pour Its'hak, le second pour Avraham, le 3e pour Yaakov, et le 4e (mélavé malka) est pour le roi David.
Nos Sages attachent une grande importance à ces repas. Rabbi Shimon bar Yo'haï, qui était entièrement détaché de tout intérêt pour les plaisirs du monde, a témoigné qu'il n'a jamais négligé un seul des repas du Shabbath (Zohar III,288b).

De plus, étant donné que chaque repas de Shabbath correspond à l'un des Patriarches, en célébrant ces repas comme il se doit, nous rendons hommage au Patriarche qu'il représente.
En sautant ou en prenant à la légère l'un de ces repas, nous montrons notre mépris non seulement pour la mitsva, mais aussi pour le Patriarche qui en est à l'origine. Si nous bafouons l'honneur des Patriarches, comment pouvons-nous espérer que nos prières soient exaucées en leur honneur?

Une meilleure compréhension des merveilleuses ségoulot inhérentes aux repas de Shabbath nous incitera à investir davantage d'efforts dans la conduite correcte de ces repas.
Nos Sages (Shabbath 118a) nous disent : Quiconque accomplit les 3 repas du Shabbath sera sauvé de 3 épreuves : les douleurs de la naissance du machia'h, le jugement du Guéhinam et la guerre de Gog et Magog.
De plus, les repas de Shabbath expient le vil trait de caractère qu'est la gloutonnerie et les fautes liés à la consommation d'aliments interdits.

La grande récompense pour ceux qui prennent part aux repas du Shabbath est à mettre en parallèle avec la plainte [du Ciel] contre ceux qui ne le font pas. Ces derniers négligent délibérément le grand bénéfice spirituel que procurent les repas du Shabbath. Par conséquent, il faut être très attentif à réaliser les 3 repas de Shabbath, ainsi que le repas de mélavé malka par lequel nous honorons la reine du Shabbath lorsqu'elle s'en va.

Ceci est particulièrement vrai pour ceux qui ont fauté et qui retournent à leur Créateur en faisant téchouva. Les repas de Shabbath expient leurs fautes, car la nourriture consommée dans la sainteté purifie le corps et l'âme des effets de la gourmandise, qui est à l'origine de la plupart des fautes.
C'est pourquoi il est particulièrement important pour le baal téchouva d'organiser comme il le faut les repas de Shabbath et de ne jamais les négliger.

La préparation des repas de Shabbath nous rappelle également la nécessité de nous préparer pour le monde à venir.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Dorech Tov - Eulogie 5) explique que le verset "Souvenez-vous du jour du Shabbath pour le sanctifier" fait référence au monde à Venir, un monde qui ne sera plus jamais le même.
Le monde à Venir est un monde qui sera entièrement "Shabbat" pour toujours. Nous devons nous rappeler que le monde à Venir est devant nous et nous y préparer dans ce monde, en accumulant la Torah et les bonnes actions dont nous jouirons pour l'éternité.

Le Shabbath est une protection même pour les réchaïm

+ Le Shabbath est une protection même pour les réchaïm :

-> La sainteté du Shabbath continue de nous accompagner même lorsque nous quittons ce monde.
Ceux qui ont observé le Shabbath correctement mériteront de continuer à en profiter dans le monde à venir.
Le Shabbath, tous les mondes se réjouissent.
Même ceux qui ont été condamnés au Guéhinam bénéficient d'un répit le Shabbath, comme l'indique le Zohar (II,31b) : "Il a été enseigné que lorsque le Shabbath arrive, les réchaïm au Guéhinam sont autorisés à se reposer et font l'expérience de la joie et de la paix du Shabbath" ...

C'est parce que Shabbath est un jour de repos pour l'ensemble de la nation juive. Il ne s'agit pas seulement d'une récompense pour nos bonnes actions, mais d'une réalité spirituelle de repos.
Par conséquent, le repos est accordé aux vivants et aux défunts, à condition qu'ils aient observé le Shabbath de leur vivant.
Ainsi, même après leur décès, la sainteté du Shabbath continue à les accompagner. Cependant, ceux qui ont profané le Shabbath de leur vivant et négligé le jour de repos ne peuvent espérer en bénéficier après leur mort.

De tout cela, nous pouvons apprendre combien il est important pour le baal téchouva d'observer correctement le Shabbath, afin de corriger les fautes de son passé et d'obtenir l'aide Divine sur le chemin de la téchouva.
Si le Shabbat peut aider ceux qui sont morts dans leur méchanceté (en tant que racha) et les épargner des fureurs du Guéhinam, il peut à plus forte raison aider ceux qui sont encore en vie, ici dans ce monde, et qui ont des remords pour leurs fautes.
Le Shabbath expie leurs fautes et les éclaire, afin de leur accorder une bonne faveur aux yeux d'Hachem et de les aider à revenir.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haChékhina 57 ]

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-> Rabbi Yo'hanan dit au nom de Rabbi Yossi : Quiconque se réjouit du Shabbath se voit accorder un héritage sans fin ...
Rabbi Na'hman bar Its'hak dit qu'il est épargné de l'asservissement de l'exil ...
Rabbi Yéhouda dit au nom de Rav : Quiconque se réjouit du Shabbath se voit accorder les désirs de son cœur ...
[guémara Shabbath 118a]

Ce n'est pas une coïncidence si nous demandons à Hachem : "Fais-nous voir la consolation pour Sion, Ta ville, dans le "Rétsé", le passage que nous ajoutons dans le Birkat haMazon du Shabbath.
C'est parce que la ségoula la plus sûre pour avoir la Délivrance (guéoula) est l'observation du Shabbath.
['Hafets 'Haïm - Maamré h'é'Hafets 'Haïm 54]

Chaque Shabbath, il faut penser à la sainteté de ce jour, et il faut que notre esprit s'adapte à ce qui est écrit : "Souvenez-vous du jour du Shabbath pour le sanctifier" (Yitro 20,7).

... c'est l'idée qui sous-tend le kidouch, dont la première bénédiction est prononcée sur la sainteté de ce jour.
[ 31e directive du 'Hafets 'Haïm - kountress Marganita Tava - à la fin du Ahavat 'Hessed]

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[à l'image de la nécessité de s'arrêter un instant avant de rentrer dans une synagogue pour réaliser qu'on entre dans un lieu avec une forte concentration de sainteté, de même en entrant dans le temps appelé Shabbath on doit internaliser la réalité que c'est un moment temporel dont la sainteté et la présence d'Hachem sont beaucoup plus importantes que d'habitude.
On peut alors en profiter et le respecter à sa pleine mesure, alors que pour les non juifs c'est un jour comme un autre.
("Souvenez-vous du jour du Shabbath pour le sanctifier" = on doit faire l'effort de se souvenir de ce qu'est réellement ce jour (au point d'en vibrer de fierté/chance en nous!), pour alors pouvoir le sanctifier) ]

La halakha stipule qu'un homme qui entre dans le Temple en état d'impureté est passible de la peine de mort. Il en est ainsi parce que les bâtisseurs ont érigé le Temple pour qu'il soit sacré pour Hachem.
A plus forte raison, nous devons veiller à entrer dans le Shabbat dans un état de pureté approprié. Car le Sabbat a été sanctifié par D. lui-même.
[rav Eliyahou Lopian]

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-> à l'image du respect que nous aurions pour de la sainteté extrême dans l'espace qu'est le Temple, on doit avoir un respect équivalent lorsque l'on entre dans un Shabbat, qui est la sainteté extrême dans le temps.

Vayakel – L’éclat du Shabbat

+ Vayakel - L'éclat du Shabbat :

-> A la fin de la paracha précédente (Ki Tissa), les bné Israël ont vu le visage radieux de Moché Rabbénou après sa descente du mont Sinaï.
Le Kol Bo (37) note que nous nous référons à cette idée dans la Amida de Shabbath : "klil tiféret bérocho natata" (Tu as placé une couronne de gloire sur la tête [de Moché]).
Le Baal haTourim (Vayakel35,1) explique la juxtaposition de cet épisode avec le début de la paracha Vayakel, qui traite du fait de s'abstenir de travailler le Shabbath. Il cite le midrach (Béréchit rabba 11,2) : "le visage de chaque juif est radieux le Shabbath".

Le Midrach commente le verset "Vayévaré'h Elokim et yom hachévi'i vayékadéch oto" (Et D. bénit le 7e jour et le sanctifia - Béréchit 2,3) en disant que la bénédiction était le don de la manne et que la sanctification ("le sanctifia") était le don d'un visage lumineux.

-> Plusieurs anecdotes ont été rapportées à propos de rabbins des dernières générations dont le visage était visiblement différent le Shabbath.
Par exemple, le rav Isser Zalman Meltzer (1870-1953) a raconté que le visage du Nétsiv (1816-1893) dégageait une aura particulière le Shabbath. Dès qu'il faisait Havdala, cette aura disparaissait.
Le rav Shlomo Wolbe (Alé Chour II) notait que le visage du machgia'h de la yéchivah Mir, le rav Yérou'ham Lévovitz (1873-1936), était tellement transformé le Shabbath qu'en le voyant entrer dans la yéchiva le vendredi soir, un nouvel étudiant pensait que Mir avait un machgia'h spécial pour le Shabbath.

-> Le Choul'han Aroukh stipule que pour réciter les Shéva Bra'hot pour un marié et une mariée pendant les 7 jours suivant leur mariage, une personne qui n'a pas assisté à la cérémonie de mariage doit être présente. Cette personne est appelée "panim 'hadacho" (littéralement, un "nouveau visage").
Shabbath, cependant, est une exception ; un nouvel invité n'est pas nécessaire.
Le Sfat Emet explique qu'étant donné que le Shabbath, chaque juif reçoit un nouvel éclat, toutes les personnes présentes remplissent l'obligation de panim 'hadachot.

Les Tossafot (Kétoubot 7b), cité dans Choul'han Aroukh (Even haEzer 62:8), expliquent que les panim 'hadachot augmentent la joie du 'hatan et du kalla, puisque la nouvelle personne n'a pas encore fait la fête avec eux.
Le Shabbath, les jeunes mariés augmentent leur joie grâce à la nourriture supplémentaire servie en l'honneur du jour, de sorte que les Shéva Bra'hot peuvent être récitées même en l'absence d'un nouvel invité.
Pour cette raison, explique le Gaon de Vilna (Biour haGra 24), le Choul'han Aroukh ajoute que les panim 'hadachot ne sont pas requis à Yom Tov non plus.

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+ La lumière de la création

-> A première vue, la juxtaposition notée par le Baal haTourim semble purement technique : le visage de Moché s'est illuminé après avoir parlé à Hachem, et le visage de chaque personne s'illumine [automatiquement] le Shabbath.
Cependant, le rav David Goldberg (Chirat David) décèle un lien plus profond.

Nos Sages ('Haguiga 12a) nous disent qu'Hachem a créé une lumière spéciale le premier jour de la création et l'a ensuite réservée aux tsadikim dans le monde à Venir.
Néanmoins, Moché a reçu une partie de cette lumière lorsqu'il est né, c'est pourquoi toute la maison s'est remplie de lumière à sa naissance (Rachi - Chémot 2,2).
Une fois que Moché est entré dans le palais de Pharaon, l'aura a disparu, ne revenant que lorsqu'il a reçu la Torah au mont Sinaï. Pour dissimuler cette lumière céleste, nous dit le Zohar, Moché portait un masque.

[cette lumière qu'il a reçu, peut provenir de l'étude de Moché directement auprès d'Hachem ou d'un étude très approfondi de la Torah (lorsque Moché était au Ciel il a étudié constamment la Torah).
Le Ramban (fin de Chaar haGemoul), citant le Séfer haBahir, écrit qu'Hachem a mis de côté 6/7e de la lumière originelle, de la création pour le monde à Venir, plaçant le 7e restant dans la Torah.
Comme le dit le verset : "Car une mitsva est une bougie et la Torah est une lumière" (ki ner mitsa véTorah or - Michlé 6,23).
De même, le Baal haTourim (Béréchit 1,4) note que la guématria de "את האור" (ét a'or - la lumière) est égale à celle de "בתורה" (baTorah - dans la Torah), ce qui implique que la lumière réside dans la Torah.
De même, le Zohar 'hadach (Ruth 103b) affirme que la guématrie de "את האור" est de 613, le nombre de mitsvot dans la Torah.
Nous comprenons maintenant pourquoi, le Shabbath, nous disons "Yisma'h Moché bématnat 'helko", en référence à la réception de la Torah par Moché au mont Sinaï, et ensuite nous disons "klil tiféret bérocho natata", en référence à la lumière qu'il a reçue en conséquence. ]

Chaque juif peut accéder à cette même lumière le Chabbath.
[bien qu'Hachem ait réservé cette lumière aux justes (tsadikim) dans le monde à venir, tous les juifs font partie de cette catégorie. Comme nous le dit la michna (Sanhédrin 11:1) : "Tout Israël a une part dans le monde à venir. Comme il est dit : "Ton peuple est composé de justes" (vé'ameé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21)." ]
15. Comme le dit la Guemara (Berachos 57b), le Chabbath représente un soixantième du monde à venir.

Puisque Shabbath est mé'én olam haba, un semblant du monde à Venir (Shabbath représente 1/60e du monde à Venir - Béra'hot 57b), alors le rav Goldberg explique que chacun mérite une forme de cette lumière spéciale qui a été désignée pour monde à Venir et que Moshé a méritée au mont Sinaï.

Ainsi, nous voyons une raison encore plus profonde pour la juxtaposition des deux parchiyot (Ki Tissa & Vayakel) : le visage de Moché était illuminé du même éclat que celui que chacun d'entre nous reçoit chaque Chabbath.
Le Shabbath, chacun d'entre nous peut faire l'expérience du monde à Venir. Le potentiel est là ; il suffit de le saisir.

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-> Le Bné Yissa'har (maamaré haShabbatot 3:7) citent le midrach (Béréchit rabba 11,2) selon lequel Hachem était prêt à "éteindre" la lumière le premier vendredi soir de la création (suite à la faute originelle), mais en l'honneur du Shabbath, Il a attendu jusqu'à la fin du jour.
Comme le dit le verset : Hachem "bénit le 7e jour" (Béréchit 2,3). Le Bné Yissa'har suggère que cette bénédiction reste ancrée à chaque Shabbath, et que ceux qui observent le jour correctement bénéficient de cette lumière sacrée.

-> L'explication du rav Goldberg (Shirat David) met en lumière une coutume intéressante dans le Temple.
La guémara (Roch Hachanah 31a) indique que tandis que les Lévi'im accompagnaient le korban tamid (sacrifice quotidien) avec des chants tirés des Téhilim, le chant pour l'offrande de Moussaf du Shabbath était tiré de la paracha Haazinou.
Le Maharcha explique qu'étant donné que Shabbath est plus saint que les jours de la semaine, son chant provient de la Torah, qui est plus sainte que les Téhilim.

La guémara ajoute que le chant de Haazinou était divisé en 6 parties, représentées par l'abréviation : הזי"ו ל"ך.
Le Maharcha explique que cette abréviation était un "siman tov" (bon signe), puisqu'elle forme les mots hébreux signifiant "l'éclat est à toi" (aziv la'h). Cette phrase souligne le fait que la chanson chantée le Shabbath a été écrite par Moché, dont le visage rayonnait lorsqu'il est descendu du mont Sinaï.
Au vu de l'explication du Shirat David, nous pouvons ajouter que nous divisons Haazinou spécifiquement de cette manière pour montrer que le Shabbath, chacun d'entre nous peut faire l'expérience du même "ziv" (l'éclat, rayonnement) que Moché a eu.
[la guémara poursuit en disant que nous devrions diviser les montées (aliyot) de la paracha Haazinou comme elles l'ont été dans le Temple. ]

Shabbath = un jour d’amour parfait

Shabbath = un jour d'amour parfait :

-> La guémara (Baba Batra 99a) enseigne que lorsque les chérubins se font face, cela signifie que les juifs agissent selon la volonté de D., et dans le cas contraire, ils se tournent le dos.

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Nefesh HaChaim 1,8) écrit :
"On sait qu'un chérubin (kérouv) représente Hachem et l'autre la nation juive.
Le degré de proximité et de connexion du peuple juif avec Hachem, ou D. préserve, le contraire, a été miraculeusement et merveilleusement observé par la position des kérouvim. Lorsque les yeux de la nation juive étaient tournés vers Hachem, les kérouvim se faisaient face."

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach) enseigne qu'à Shabbath, Hachem aime le peuple juif d'une manière totale.
Ainsi, même si pendant la semaine les kérouvim pouvaient se donner le dos, dès l'arrivée du Shabbath, les kérouvin (représentant Hachem et le peuple juif) se faisaient face, et cela peut importe notre niveau spirituel (où les fautes que l'on a pu faire), mais uniquement parce que l'amour d'Hachem pour nous est complet en ce jour!

"Par quel mérite les gens s'enrichissent en exil? C'est parce qu'ils honorent le Shabbath"
[guémara Chabbath 119a]

-> La guémara raconte que Rabbi 'Hiya bar Abba se trouvait chez un homme riche et fut stupéfait par sa richesse.
Il avait une table lourde, dont il fallait 16 personnes pour la porter, elle était en or ; 16 chaînes d'argent y étaient attachées, et toutes sortes d'aliments et d'encens s'y trouvaient.
Rabbi 'Hiya bar Aba lui demanda : "Mon fils, comment as-tu mérité cela?"
Il répondit : "J'étais boucher. Chaque bonne bête que j'avais, je décidais de le garder pour le Shabbath".
Je lui ai dit : "Barou'h Hachem de t'avoir donné tout cela".

-> Rabbi Shimon Sofer explique que la richesse a ses hauts et ses bas. Comme le dit la guémara (Shabbath 151b) : "c'est une roue qui tourne dans le monde" (galgal a'hozer baolam).
Rabbi 'Hiya bar Abba était choqué que cet homme soit si riche. Il semblait que son mazal était constamment bon, qu'il n'avait pas de hauts et de bas, et il voulait savoir comment cela se produisait.

L'homme riche lui répondit qu'il honorait le Shabbath.
Le Shabbath rappelle chaque semaine que tout vient d'Hachem. Ainsi, ceux qui honorent le Shabbath méritent une immense richesse parce qu'ils ont un rappel hebdomadaire que tout vient d'Hachem.