Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La guémara (Shabbath 30b) dit qu'à l'avenir, la terre d'Israël produira des gâteaux et des vêtements en laine fine.
La guémara nous dit que sans aucun effort de notre part, le pain sortira littéralement du sol.
Nous récitons la bénédiction"amotsi lé'hem min aarets" (qui fait sortir le pain de la terre), car nous nous concentrons sur ce qui est réel, c'est-à-dire les jours où le machia'h sera là, où le pain sortira du sol.
[Toldot Its'hak - paracha Béhar]

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=> chaque fois que nous mangeons du pain et faisons le motsi, c'est une occasion d'aspirer et de se voir déjà à l'époque du machia'h, très bientôt b'h.

Nétilat yadaïm

+ Nétilat yadaïm :

-> La guémara (Sotah 4,2) dit que quiconque ne prend pas soin de se laver les mains et traite (le nétilat yadaïm) sans respect, est déraciné du monde. (כׇּל הַמְּזַלְזֵל בִּנְטִילַת יָדַיִם נֶעֱקָר מִן הָעוֹלָם)
Nous savons que la bonté est toujours plus grande [que les mauvaises nouvelles], et donc celui qui prend soin de se laver les mains recevra une grande récompense pour cela.
[Ténoufa 'Haïm]

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-> La bénédiction de "al nétilat yadaïm" comporte 13 mots, ce qui correspond à la guématria de "אחד" (é'had - l'Unique), qui se réfère à Hachem, et 13 renvoie également à la mida de ra'hamim (attribut divin de miséricorde).
[Kaf ha'Haïm]

-> En se lavant les mains, on les fait passer d'un état d'impureté à un état de pureté, et nous utilisons donc un langage de "nétila" (élévation) [plutôt que "ré'hitsa" - nettoyer], selon lequel en se lavant les mains, nous élevons nos mains à un état de pureté [spirituelle].
Nous voulons insister sur le fait que lorsqu'on se lave les mains pour se préparer à manger, il s'agit d'un acte de création de sainteté.
[Nagid véNafik]

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-> Il est dit dans le Yalkout Chimoni (Bamidbar 23) que l'on doit être mékayem 10 mitsvot avec le pain avant de le manger, ce qui comprend les mitsvot du champ, les téroumot et les maasrot.
C'est pour cette raison que nous écartons nos 10 doigts [lorsque nous les lavons] pour dire que nous avons fait mékayem mitsvot, le nombre de doigts que nous écartons, et cela sert de mérite pour nous.

C'est pourquoi le langage est "nétilat yadaïm" (levée des mains) et non "ré'hitsat yadaïm" (lavage des mains), car nous levons nos 10 doigts [pour dire] que nous avons été mékayem 10 mitsvot.
Les amé haarets (les ignorants) sèchent leurs mains pendant qu'ils récitent la bénédiction. Ce n'est pas la bonne chose à faire. Lorsqu'une personne récite une bénédiction, elle n'est pas censée faire autre chose que de se concentrer sur la bénédiction.
[Mé ha'Hassed]

"Lorsqu'un juif récite une bénédiction, il n'y a pas de portes ou d'anges qui empêchent la bénédiction [de monter vers Hachem].
Les anges proclament : "C'est un cadeau pour le Roi".
Et la bénédiction fait descendre des bénédictions [d'Hachem, sur la personne qui a récité la bénédiction]".
[ Zohar]

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-> Un roi donna à son serviteur bien-aimé les clés du trésor royal et lui dit : "Prends ce que tu veux, c'est tout à toi".
Le serviteur arrive, trouve la porte fermée à clé et se met à pleurer.
Mais pourquoi n'ouvre-t-il pas la porte? Il a les clés en main!

Quelqu'un qui ne profite pas des 100 bénédictions quotidiennes est comme ce serviteur loyal, mais stupide. Il peut recevoir les bénédictions d'Hachem, mais il doit utiliser les clés, les 100 bénédictions, pour les obtenir.
[ rav Elimélé'h Biderman ]

Les 100 bénédictions quotidiennes

+ Les 100 bénédictions quotidiennes :

"100 socles pour les 100 talents, un talent par socle (adém)" (Pékoudé 38,27)

-> Le 'Hidouché haRim explique que les 100 adanim du Mishkan correspondent aux 100 bénédictions qu'une personne est tenue de réciter chaque jour (guémara Ména'hot 43b).

Quel est le lien entre les 100 bénédictions et les 100 adanim?
La réponse est que, tout comme les adanim soutiennent le Michkan et lui permettent de rester debout, les bénédictions sont le fondement de la sainteté du peuple juif et de la sainteté de chaque juif, et elles nous permettent de rester forts dans notre judaïsme.
Ceci est suggéré par le fait que le mot "adanim" est lié au mot "adon", maître, et que lorsque nous prononçons des bénédictions, nous témoignons que Hachem est le maître du monde.

Ainsi, les 100 bénédictions que nous récitons chaque jour constituent les "adanim" qui soutiennent chacun de nos Michkan personnels (Hachem résidant à l'intérieur de tout juif - béto'ham).

-> De même que le sanctuaire (Michkan) reposait sur 100 socles, chaque juif doit réciter 100 bénédictions par jour. Comme les socles étaient les fondements du Michkan, les bénédictions sont les fondements de la sainteté de chaque juif.
Le mot adém (un socle – אדן) vient du mot adnout (autorité – אדנות).
Grâce aux bénédictions, l’homme témoigne que D. est maître de toute la création.
=> Les 100 bénédictions quotidiennes représentent 100 socles pour le sanctuaire de chaque juif.

-> Le 'Hidouché haRim explique que le mot : "adanim" (socles) vient du mot "adon" (Maître), puisqu'à chaque bénédiction que nous récitons, nous couronnons Hachem comme notre Roi et Maître. De même que les 100 socles (adanim) sont la fondation du Michkan, de même les 100 bénédictions que nous récitons chaque jour sont la fondation du michkan personnel qui se trouve en chaque juif.

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+ 100 bénédictions à la place des Korbanot :

-> Le Rokéa'h (dans son introduction) écrit :
"Béni soit Hachem, D. d'Israël, car Sa bonté et Sa vérité ne quittent jamais Israël. Il nous a sanctifiés pour toujours et nous a créés pour L'honorer et Le louer en tout temps. Tout ce qui a été créé avec Son nom a été créé pour L'honorer. Et Il désire nous rendre justes ... Puisque nous avons fauté, le Temple a été détruit, et nous n'avons plus de Mizbéa'h (Autel) ni de Korbanot.
Hachem veut que nous soyons protégés ; c'est pourquoi Il nous a ordonné de réciter 100 bénédictions (par jour)."

-> Le Rokéa'h déclare plus loin (dans son Séder haTéfila) au nom du midrach qu'Hachem a réconforté Avraham Avinou lors de la brit ben habétarim en lui annonçant que les100 bénédictions qui seront accomplies chaque jour.

Hachem a dit à Avraham que ses descendants seraient réduits en esclavage et souffriraient énormément.
Avraham demanda comment ils parviendraient à survivre, et Hachem répondit qu'ils bénéficieraient du mérite des korbanot. Avraham dit : "Cela ne s'applique qu'à l'époque des Temple. Qu'en sera-t-il lorsqu'ils seront en exil?"

Hachem répondit : "Lorsqu'ils me réciteront 100 bénédictions chaque jour, Je considérerai cela comme s'ils apportaient des korbanot!"

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+ Mettre Hachem dans notre vie :

-> Le rav Shimshon Pinkous (Néfech Shimshon - chaar Emouna) dit que nous récitons les 100 bénédictions chaque jour pour nous rappeler constamment la présence de Hachem dans nos vies.
Si nous nous y prenons bien, nous sommes protégés des tragédies, car nous n'avons besoin d'aucun autre rappel.

[il rapport au nom du rav Zalman Auerbach que Hachem nous envoie des tragédies, comme une secousse pour nous réveiller et nous rappeler qu'il y a un Créateur. Le rav Auerbach dit que les tragédies sont comme une voix d'Hachem qui sonne et déclare : "Je suis là. Je suis en charge du monde".
Si nous prenons à coeur les 100 bénédictions, comme rappels de la présence d'Hachem, alors nous n'avons pas besoin d'une alarme douloureuse comme des tragédies. ]

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+ Le pouvoir guérisseur des 100 bénédictions :

-> Le séfer Ahavat Eitan relate l'histoire suivante : Un talmid 'hakham tomba un jour gravement malade. Il alla voir rav Shlomo Zalman Auerbach et lui demanda comment il pouvait susciter la miséricorde divine pour être guéri.
Le rav Shlomo Zalman répondit : "Je vais vous dire ce que je ferais si j'étais dans votre situation. Je renforcerais mon engagement à réciter 100 bénédictions chaque jour et je veillerais à me concentrer sur chaque mot. Je veillerais à prononcer correctement le mot "barou'h", le mot "atah", et certainement le nom de Hachem. Si vous y parvenez, c'est une grande réussite."

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+ Celui qui fait une bénédiction crée une bénédiction pour le monde entier :

-> La Ritva écrit (dans son introduction à Hilkhot Béra'hot) ce qui suit :
"Tout ce que Hachem a créé et placé dans ce monde a été fait pour être utilisé par l'homme, créé à Son image pour se tenir devant Hachem, Le servir et bénir Son nom ...
Par conséquent, tout juif qui désire tirer du plaisir de ce monde est tenu de bénir le Roi du Monde. S'il ne fait pas de bénédiction, il commet une mé'ila békodchim ... et il se libère du joug du Royaume des Cieux.
Et celui qui fait une bénédiction sera béni et fera descendre grâce et bonté sur le monde entier ...
Par conséquent, la première chose à faire est d'apprendre et d'enseigner à ses enfants et à ses élèves comment faire des bénédictions afin qu'ils ne commettent pas de mé'ila et ne causent pas de destruction, car ce serait très grave."

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+ Plus grande que toutes les mitsvot :

-> Le séfer Mitsvot Zémaniot (écrit par un Richon, le rav Israël, fils du rav Yossef Israël) précise :
"Mon fils, sache que la plus grande de toutes les mitsvot et la plus puissante de toutes les avodot est la bénédiction. Chaque croyant doit bénir Hachem pour tout ce qu’Il ​​a créé en ce monde. Sur chaque chose, il doit prononcer la bénédiction spéciale qui lui est due, au moment opportun. Car tout ce qu’Hachem a créé était destiné à l’homme."

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+ Bénédictions avec kavana :

-> Le séfer Séder Hayom écrit que les bénédictions doivent être "dignes d'être comptées", ce qui signifie qu'elles doivent être récitées avec la kavana appropriée. Si l'on ne se concentre pas sur la bénédiction, elle n'est pas considérée comme suffisamment digne d'être comptée pour les 100 (à faire quotidiennement). Au contraire, c'est une faute.
Si l'on parvient à compter toutes les bénédictions et qu'elles ont toutes été récitées avec kavana, on est véritablement chanceux. Cela fait une grande impression au Ciel, et les mondes d'en-Haut comme d'en bas sont bénis en conséquence, car la signification secrète des 100 bénédictions est très, très élevée.
Nos Sages disent que c'est ce que Hachem nous demande. Si c'est la seule chose qu'Il nous demande, elle doit être extrêmement grande.

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+ Celui qui fait 100 bénédictions sera béni de 100 fois:

-> Il est dit dans le midrash Talpiot (Anaf Béra'hot) :
"Celui qui fait 100 bénédictions chaque jour sera béni 100 fois, comme il est dit à propos d'Its'hak : "Isaac planta cette année-là et trouva 100 portes (méa chéarim), et Hachem le bénit" (Toldot26:12).

[celui qui bénit est béni. En bénissant Hachem pour ce qu'il nous donne, cela permet à Hachem de nous bénir en retour.
D'une certaine façon, plus nous mettrons du coeur (kavana) dans une bénédiction, plus nous donnons de la force à Hachem pour nous bénir fortement en retour. ]

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-> Le Hida (séfer Dévach Léfi) cite le Rokéa'h (Siman 320) selon lequel celui qui accomplit 100 bénédictions (par jour) sera sauvé de 100 malédictions.

Il ajoute : "C'est un reproche pour quiconque ne prend pas ses bénédictions au sérieux et ne se concentre pas lorsqu'il les accomplit pour s'assurer de les accomplir correctement. Outre la punition qu'il recevra pour ne pas avoir accompli la bénédiction correcte, il perd la possibilité d'être sauvé de 100 malédictions."

Prononcer « Ata » dans nos bénédictions = obtenir plus de proximité et d’amour d’Hachem

+ Prononcer "Ata" dans nos bénédictions = obtenir plus de proximité et d'amour d'Hachem :

-> Il peut y avoir des moments dans la vie d'une personne où elle n'est pas sûre d'aimer Hachem.
Dans ce cas, pourquoi nos Sages ont-ils établi que le texte standard de chaque bénédiction commence par une référence à Hachem en tant que "Ata" (Toi), comme dans "Barou'h Ata" (Béni sois-tu)?
Le "tu" (tutoyement) suppose une proximité, une certaine intimité.
Comment nos Sages ont-ils pu commencer les bénédictions par le mot "Tu" (ata) alors que l'on ne sent pas nécessairement qu'Hachem soit proche de soi ou qu'on éprouve de l'amour pour lui?

D'une manière générale, on peut s'interroger : comment est-il possible de se sentir éloigné d'Hachem? Hachem est proche de chaque personne (juive), toujours. Très proche.
En ce qui concerne Hachem et la spiritualité, la Torah dit : "ki karov élé'ha hadavar méod béfi'ha oubilvavé'ha" (la chose est très proche de toi, dans ta bouche et dans ton cœur - Nitsavim 30,14).
Si la Torah dit qu'Hachem est proche, et pas seulement proche mais très proche, comment pouvons-nous sentir qu'Hachem est si loin ?

Cependant, le Beit Aharon (Nitsavim 30,14) note que ce verset place "dans ta bouche" avant "dans ton cœur". Il explique que cela nous révèle que pour se sentir proche d'Hachem et l'aimer, il faut se rapporter à Lui comme s'il était proche.
Parlez-lui, littéralement, comme s'il était devant vous. Il y a d'abord "dans ta bouche" et ensuite "dans ton coeur" = le fait de s'adresser par notre coeur à Hachem comme s'Il était proche permet à Hachem d'être proche de nous (dans notre coeur).
[malheureusement, on agit à l'inverse en attendant qu'Hachem vienne chez nous (alors que notre égo prend beaucoup de place), plutôt que d'utiliser toute occasion pour l'inviter davantage chez nous! ]

L'idée est qu'Hachem est toujours proche de nous. Si nous ne nous sentons pas proches, c'est parce que quelque chose nous en empêche, chaque juif aime (naturellement) Hachem.
Le fait de s'adresser à Hachem comme s'Il était proche fait tomber les barrières. Travailler sur la conscience générale qu'Hachem est proche, et faire la prière avec la conscience qu'Hachem est devant nous, peut combler le fossé qui nous sépare.

Nos Sages ont formulé le texte actuel des bénédictions d'une manière qui minimise la distance. Dire "Barou'h Ata" n'est pas simplement une réaction à la proximité d'Hachem, c'est en fait la créer.
Dire le mot "Ata" (on tutoie le Maître du monde!) avec une sincérité authentique, en voyant Hachem littéralement devant nous, nous fait sentir Hachem devant nous, même si au départ nous avions l'impression qu'Il n'était pas là.
Il doit en être ainsi. Nos Sages on fait une telle formation "Ata", qui génère en réalité une sensation de proximité et m'amène à ressentir de l'amour pour Hachem, même si ce n'est pas le cas initialement.

Le verset dit : "Ata Cohen lé'olam" (Tu es un Cohen pour toujours - Téhilim 110,4).
Le Maguid de Kozhnitz explique que le Cohen est un symbole de bonté ('hessed - voir Zohar 3,145b), et qu'ainsi, à un niveau plus profond, le verset suggère que le mot "Ata" est une bonté éternelle.
Le fait qu'un juif puisse dire "Ata" est une bonté sans égale. Cela signifie qu'Hachem, qui a créé, dirige et soutient l'univers tout entier, se tient juste là, devant moi, lorsque je fais ma prière et à tout moment.
Le fait que je dise "Barou'h Ata" lorsque je fais la prière implique qu'Hachem est littéralement là, devant moi. Par cela, je fais qu'Il est davantage en moi (dans mon cœur). C'est une bonté sans pareille.

Bien qu'il puisse sembler étrange, voire faux, de faire la prière comme si Hachem était devant nous alors que nous ne le sentons pas, ou comme si nous l'aimions alors que nous ne l'aimons pas, c'est en fait le contraire qui est vrai.
Il n'y a rien de plus authentique que de faire cela, puisqu'Il est vraiment près de nous et que nous L'aimons vraiment. Notre partie intérieure la plus profonde et la plus réelle le sait et le ressent, même si notre partie consciente ne le sait pas.

Ce qui en ressort, c'est que la façon de se travailler à aimer Hachem est de reconnaître Sa proximité constante avec nous :
- en prononçant le mot "Ata" dans les bénédictions avec une sincérité et une intention (kavana) véritables ;
- prier tout en se concentrant profondément sur le fait qu'Il est devant vous ;
- faire un effort supplémentaire pour reconnaître Sa présence constante et savoir qu'Il est toujours avec vous.

Lorsque nous mettons Hachem devant nous, Il sera devant nous. Lorsque nous agissons comme si nous L'aimions, nous commençons à L'aimer.
Il en va de même pour notre relation avec Hachem. Plus nous nous efforçons d'engager la conversation avec Lui, plus le lien sera fort.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Vayigach 5702]

=> se rapporter à Hachem comme si nous l'aimons, nous aidera à l'aimer.

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-> En réalité, chaque personne a sa propre révélation unique d'Hachem, essentiellement son propre "Ata" unique. Bien qu'Hachem soit immuable et toujours le même, le lien de chaque personne avec Hachem se fait à travers son essence unique, ce qui rend le lien, la connexion de chaque personne unique.

Le Rabbi explique que c'est la profondeur du Rachi (Vayikra 1:1 s.v. vayikra, "Hakol..."), qu'Hachem a parlé à Moshé d'une voix forte et tonitruante, mais que seul Moshé était capable de L'entendre. L'idée est que, malgré le fait que la présence d'Hachem est partout et tout le temps, chaque Juif se connecte à Lui d'une manière unique et personnelle. Moshé a entendu Hachem en tant qu'individu, de la manière dont il était le seul à pouvoir le faire - et il en est de même pour chaque Juif.

-> Le rabbi de Piaseczno fait référence au Maor vaChémech (Vaéra), qui explique le verset : "sod Hachem liré'av" (que les secrets d'Hachem sont révélés à ceux qui Le craignent - Téhilim 25,14).
Le Maor vaChémech explique que les "secrets" mentionnés ne peuvent se référer simplement à une sagesse secrète telle que les secrets de la Kabbale, puisqu'ils peuvent être écrits et révélés à ceux qui les étudient. Les "secrets" (sod) dont il est question sont le lien unique de chaque personne avec Hachem, lien qu'elle est la seule à posséder. Ce n'est pas un secret parce qu'il n'est pas connu des autres.
Il est appelé secret parce qu'il ne peut pas être connu des autres, car il est personnel.

-> Dans les birkot haTorah, nous nous référons à Hachem comme le "barou'h ata ... mélamed Torah lé'amo Israël" (celui qui enseigne la Torah à Sa nation Israël). Si c'est le cas, en quoi cette bénédiction est-elle destinée à l'étude personnel d'une personne? Elle semble se concentrer sur le concept de la Torah au niveau national, et non au niveau personnel.
Le Rabbi de Piaseczno explique qu'en disant "Ata", nous retirons de la Torah notre lien personnel. La Torah est immuable, mais notre lien avec elle est unique.

=> Hachem est partout, néanmoins plus on fera l'effort de s'imaginer Hachem en face de nous, que nous avons un amour et une proximité mutuelle énorme, alors plus on a la capacité de générer davantage de présence d'Hachem à nos côtés, davantage d'amour et de lien avec Lui.
Ainsi, chaque juif a une relation unique avec Hachem.

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-> Le rabbi de Piaseczno (Aish Kodech) souligne qu'Hachem est la source de toute les yéchouot (délivrance à toutes nos difficultés). Plus nous Le faisons entrer dans notre vie, plus Il y est présent, et par conséquent, lorsqu'Il y est présent, les yéchouot (personnelle et collective) y sont présentes et la souffrance même qui empêche notre amour est également guérie.

Il écrit : "Le résultat final est la révélation (d'Hachem), le fait d'être en face de Lui et de s'accrocher à Lui, ce qui tire le salut (de nos souffrances, difficultés) vers nous et tout le peuple juif. Amen."

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-> Les juifs utilisent la 2e personne, le tutoiement (ata), tandis que les anges, quant à eux, ne se réfèrent à Hachem qu'à la 3e personne. Ils disent "Kadoch ... Hachem... kévodo" (Saint est Hachem, le monde est rempli de Son honneur - Yéchayahou 6,3) et "Barou'h kévod Hachem mimkomo" (Béni soit Hachem de Sa place - Yé'hezkel 3,12).
Le rabbi Piaseczno écrit que les anges ne peuvent pas avoir d'impact sur leur relation avec Hachem (ils restent toujours à la même place), mais qu'un juif peut le faire (plus on s'imagine Hachem proche de nous, plus on se créé une réalité où l'on est proche d'Hachem). En effet, le juif est plus grand que les anges.

-> Le rabbi de Piaseczno discute de la grave erreur de laisser son esprit vagabonder pendant la prière, en particulier compte tenu du fait qu'on a le privilège de pouvoir parler à Hachem, en face à face, et de se référer à Lui en tant que "Ata".

-> Dans la prière de rabbi Elimélé'h de Lizhensk, il dit :
"Nos pensées devraient être pures, propres, claires et fortes, et chaque homme sait que s'il voyait dans ses yeux, littéralement, comment il se tient devant Hachem, il n'aurait aucune inclination à faire le mal.
C'est exactement le contraire : Toute sa spiritualité et son âme expulseraient des paroles saintes devant Hachem".
L'idée est que les sentiments de distance par rapport à Hachem viennent du fait que l'on ne voit pas Hachem en face de soi.

-> b'h, voir aussi : Une prière = un face à face avec Hachem! : https://todahm.com/2020/12/27/une-priere-un-face-a-face-avec-hachem

La principale façon d'atteindre le roua'h hakodech (esprit saint) est d'avoir la kavana en récitant chaque bénédiction sur la nourriture ou la boisson. Ce faisant, on détruit la klipa impure qui se trouve dans la nourriture que l'on s'apprête à manger et qui peut nuire à celui qui la mange.
En disant une bénédiction sur la nourriture avec kavana, on enlève la klipa et on purifie la nourriture, qui devient alors une source de sainteté pour nous.
[Arizal - rapporté par le rav 'Haïm Vital (chaar Roua'h haKodech 34,2) ]

Lorsque l'on fait une bénédiction ... le corps d'un ange, sans vie, est créé.
Mais lorsqu'on répond "Amen", ce qui constitue l'intention et la force vitale de la bénédiction, l'âme de l'ange, qui est son essence, est créée ....
Si l'on a une pleine intention (kavana) lorsqu'on fait une bénédiction, cela est considéré comme une réponse "Amen", et l'âme de l'ange est créée par ce biais également.
[rabbi Zousha d'Anipoli - Botsina Kadicha 31 ]

Ouvrir 100 portes de bontés Divines grâce aux 100 bénédictions quotidiennes

"Its'hak planta dans cette terre, et il trouva ... 100 portes (méa chéarim), et Hachem le bénit" (Toldot 26,12)

-> Le 'Hidouché haRim dit que les 100 portes mentionnées dans le verset symbolisent les 100 portes de bonnes influences qui s'ouvrent chaque jour par le mérite de la récitation de 100 bénédictions.

La bénédiction sur chaque mitsva : "acher kidéchanou bé'mitsvotav", évoque l'idée de kidouchin, du mariage.
"Il nous a consacrés (kidéchanou) par Ses mitsvot" signifie, pour ainsi dire, qu'Hachem nous a fiancés par Ses commandements, comme le dit le prophète (Ochéa 2,21) : "Je vous fiancerai à Moi pour toujours".
[ le Aboudraham - sur Bir'hot haCha'har ]

-> Nos Sages (voir également l'introduction au Séfer HaMikné sur Kidouchin) font souvent référence au peuple juif comme étant la kalla (fiancée) d'Hachem, qui est le 'hatan.
Cette relation est forgée par les mitsvot, qui nous lient toujours plus étroitement à Hachem avec chaque commandement que nous accomplissons.
Chaque fois que nous réalisons Sa volonté par l'accomplissement d'une mitsva, nous changeons nous-mêmes pour le meilleur (en étant toujours davantage liés, et proches d'Hachem).

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-> La guémara (Roch Hachana 16b) enseigne : "Nous soufflons dans le Shofar assis et debout pour confondre Satan". Rachi explique : "Lorsqu'il voit à quel point nous aimons les mitsvot d'Hachem, ses poursuites sont réduites au silence."

[d'une certaine façon les mitsvot doivent être faites avec joie, car elles sont des opportunités de témoigner notre amour à Hachem, d'être encore plus attachés à Lui. ]

Dire 100 bénédictions quotidiennement

+ Dire 100 bénédictions quotidiennement :

-> Le rav Moché Schneider (roch yéchiva du rav Moché Sternbuch) conseille aux gens de réciter 100 bénédictions tous les jours, y compris le Shabbath, car c'est une excellente méthode pour être sauvé de tout malheur.

-> Le rav Eliyahou Dessler dit qu'étant donné qu'Hachem nous a avertis : "Et si, malgré cela, vous ne m'écoutez toujours pas, si vous conduisez avec désinvolture, Je me conduirai avec vous dass une fureur de désinvolture" (Bé'houkotaï 26,27-28), nous devons faire très attention à réciter les bénédictions correctement et non avec "désinvolture", car cela nous expose au danger qu'Hachem nous traite d'une manière "désinvolture".

-> Réciter les 100 bénédictions quotidiennes est une recette pour obtenir de la crainte du Ciel (yirat chamayim). Il est dit : "Qu'est-ce que Hachem, ton D., exige de toi?" et nos Sages (Ména'hot 43b) disent : "Ne lisez pas 'ma' (qu'est-ce que) mais plutôt 'méa' (100)", et ceci est suivi (dans le verset) par "sauf pour Le craindre" (Ekev 10,12).
Ainsi, la récitation des 100 bénédictions [chaque jour] génère de la crainte du Ciel.

Le roi David, à l'époque où 100 personnes mouraient chaque jour, a institué la récitation de 100 bénédictions par jour, à la suite de quoi la peste, qui avait fait des ravages jusqu'alors, s'est arrêtée.
De la même manière, une personne qui s'habitue à remplir correctement cette obligation connaîtra certainement des merveilles (personnelles et collectives).

La raison en est que le but de cette pratique est de nous permettre de dire 100 fois au cours de chaque journée : "Béni sois-tu Hachem notre D." (barou'h ata Hachem, Elokénou) : afin de se rappeler constamment qu'Hachem veille sur nous et sur toutes nos actions et que nous dépendons de Lui, et que celui qui est étroitement lié à Hachem et s'attache à Lui, en attribuant tout ce qui se passe à Lui, mérite un salut surnaturel.
Il va sans dire que plus la concentration avec laquelle chaque bénédiction est récitée est grande, plus l'effet de la ségoula d'être sauvé de mauvaises choses est important.
[rav Moché Sternbuch]