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Hachem Lui-même compatit à la douleur de Ses enfants (chaque juif) encore plus qu'ils ne la ressentent eux-mêmes.
[Messé'h 'Hokhma - Ekev 10,20 ]

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-> "C'est à cette époque que Moché grandit, se rendit auprès de ses frères (soumit à un terrible esclavage des égyptiens) et observa leurs fardeaux" (Chémot 2,11).
Rachi poursuit : "Il mit ses yeux et son cœur à s'occuper d'eux".
Selon le midrach (Chémot rabba 1,27), il pleurait pour eux, ressentait leur douleur, puis "mettait son épaule contre la leur et les aidait à porter leurs fardeaux".
[c'est la notion de : nossé béol im 'havéro, ainsi Moché essayait concrètement de ressentir un peu de la douleur des milliers de juifs esclaves en se mettant à leur place, cela n'est qu'une fraction de la douleur que peut ressentir Hachem pour chacune de nos souffrance, et également lorsque l'on peut fauter (car seul Lui à conscience des dégâts énormes et éternels).]

Après la difficulté/souffrance, vient la douceur Divine

+ Après la difficulté/souffrance, vient la douceur Divine :

-> A chacune des Shalosh Regalim (les 3 fêtes de pèlerinage : Pessa'h, Shavouot et Souccot), des dizaines de milliers de juifs affluaient à Jérusalem pour rendre visite au Temple.
Le verset décrit la scène : "Nos pieds sont restés fermes dans tes portes, ô Jérusalem" (omdot ayou raglénou bich'arayi'h Yérouchalaim - Téhilim 122,2).
Le Ibn Ezra explique que la grande multitude de personnes essayant d'entrer dans la ville créait un engorgement, de sorte que les gens étaient bloqués aux portes de la ville, attendant d'entrer.
[imaginons la foule énorme arrivant au même moment, et devant passer par les portes de la ville, l'embouteillage important qu'il pouvait y avoir! ]

Pourtant, la Michna (Pirké Avot 5,5) rapporte que l'un des 10 miracles qui se produisaient régulièrement à Jérusalem, est que personne ne se plaignait de l'inconfort dû à la surpopulation.
Miraculeusement, il y avait suffisamment de place pour tout le monde. La ville s'agrandit et tous les visiteurs profitèrent de conditions spacieuses et aérées.

=> Ainsi, bien que les gens aient dû rester debout pendant des heures aux portes, sous le soleil brûlant, pour entrer dans la ville, une fois entrés, ils avaient beaucoup de place et se sentaient très à l'aise.
Une fois qu'Hachem a fait un miracle et agrandi Jérusalem pour que personne ne se sente à l'étroit, pourquoi n'a-t-il pas élargi le miracle un tout petit peu plus pour soulager la congestion aux portes menant à la ville?

Le rav Pessach Eliyahou Falk propose deux réponses.
1°/ Premièrement, Hachem voulait nous montrer à quel point Il nous aime. Si les gens jouissaient du confort dès leur arrivée aux portes de la ville, ils ne reconnaîtraient pas le miracle. Ils auraient simplement supposé que Jérusalem peut naturellement contenir de grandes foules de gens.
Mais une fois qu'ils ont fait l'expérience de l'encombrement et de la foule aux portes, puis qu'ils sont entrés dans la ville et ont bénéficié de conditions spacieuses et confortables, ils ont vu l'amour d'Hachem et le miracle qu'Il a accompli. Et il n'y a rien de tel que de ressentir l'amour d'Hachem.

=> Les gens traversent souvent une situation difficile dont ils finissent par sortir, et une fois la crise passée, ils chantent avec exubérance les louanges d'Hachem. Hachem veut que nous soyons proches de Lui ; c'est pourquoi, parfois, Il crée un problème pour que nous priions davantage.
Puis, une fois le problème résolu, nous ressentons Son amour et nous nous rapprochons de Lui.

2°/ La seconde réponse, expliquée par le rav Falk, est qu'Hachem nous traite souvent à la manière de : difficile au début et doux à la fin (té'hilato kassé vésofo matok).
Les choses sont souvent difficiles au début, et nous devons lutter et faire d'immenses efforts pour faire ce qui est juste. Cet effort active la siyata di'Shmaya (providence Divine) dont nous avons besoin pour réussir et connaître la "douceur".
L'une de nos tâches dans la vie consiste à persévérer et à surmonter les défis. Lorsque nous sommes confrontés à des obstacles, nous pouvons soit abandonner, soit continuer à lutter.
Lorsque nous donnons tout ce que nous avons, Hachem intervient et ouvre grand la porte pour nous.
Ainsi, les pèlerins ont dû surmonter le défi de la foule aux portes, mais après avoir lutté pour passer, ils ont pu découvrir la beauté et la majesté de la ville sainte.

=> Des défis se présentent constamment dans la vie, mais si nous sommes patients et que nous continuons à faire ce qui est juste même quand c'est difficile, nous ferons l'expérience de l'aide Divine (siyata di'Shmaya) et nous réussirons.

"C'est dans l'exil que le peuple juif a les plus grandes opportunités de croissance spirituelle".
[Sfat Emet - Vaéra 5646]

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-> Le Ram'hal (Daat Tévounot 40), le Kli Yakar (Béréchit 30,1) et le rav Shamshon Raphael Hirsch (Béréchit 2,17) font tous écho au thème selon lequel, puisque l'exil apporte la kappara (l'expiation de nos fautes), nous devrions être reconnaissants pour cette opportunité d'obtenir le pardon et de grandir positivement.

=> L'exil renvoie à une période de difficulté/obscurité spirituelle, ainsi la souffrance afférente génère une expiation de nos fautes et de grandes opportunités de croissances spirituelles.

Ségoulot pour éliminer les souffrances qui nous sont destinées

+ Ségoulot pour éliminer les souffrances qui nous sont destinées :

-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva - chaar 4,12) écrit que le fait de donner de la tsédaka permet d'éviter les souffrances.
Les actes de bonté éliminent également les souffrances. Si quelqu'un investit son temps et son énergie pour aider d'autres personnes, cela lui évitera la souffrance qu'il était censé connaître.
L'étude de la Torah remplace également les souffrances. Non seulement l'étude de la Torah est agréable, non seulement nous en sommes récompensés, mais elle prend également la place de la souffrance que nous étions censés avoir.

Rabbénou Yona écrit ensuite plus loin : Si une personne subit déjà différents types d'épreuves (dans la vie), mais qu'au lieu de se plaindre, elle dit : "Hachem, je sais que c'est ce qu'il y a de mieux pour moi, j'accepte ce que Tu me fais avec amour" = cela est une ségoula pour prévenir, selon ses termes "ayissourim arabim aréouyim lavo alav" = l'abondance de souffrances qui devaient lui arriver.

Cette ségoula est incroyable
Par exemple dans une difficulté, une personne peut se dit : "Hachem, merci m'avoir mis là dedans. Je dois avoir besoin de ce défi pour me purifier. Dans Ton infinie bonté, Tu me permets de me purifier dans ce monde". Ces mots, prononcés avec sincérité, peuvent supprimer la nécessité de longues et nombreuses souffrances supplémentaires. Ces mots sont si puissants qu'ils prennent la place de la souffrance potentielle qui aurait dû venir. Et ils ouvrent la voie au salut à venir.

Il en va ainsi pour tous les souffrances. Les accepter avec joie permet d'éviter que d'autres souffrances ne se produisent.
L'essentiel est que nous voulons être les purs enfants d'Hachem que nous sommes censés être. [même si nous ne comprenons pas sur l'instant, et que ça peut être amer, cependant à l'intérieur on doit être persuadé c'est doux/agréable, car provenant pour notre bien ultime de notre papa Hachem.]
[d'après le rav David Ashear]

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-> L'une des façons dont une personne peut atteindre un niveau élevé de téchouva est de subir une épreuve, ou même de faire face à une seule circonstance difficile, et au lieu de se plaindre, elle dit : "Je sais que je le mérite. Je l'accepte avec amour. S'il te plaît, Hachem, purifie-moi de mes fautes grâce à cela".
Cela permettrait d'accomplir une grande kappara (expiation de l'impact négatif de nos fautes).
[rav David Ashear]

La bonté cachée d’Hachem

+ La bonté cachée d'Hachem :

-> Parfois, Hachem accorde Sa bonté au peuple juif de Sa propre initiative, car c'est Sa façon d'avoir de la compassion pour sa nation, Israël. Une telle générosité est révélée et manifestement bonne.
A d'autres moments, cependant, Hachem n'accorde Sa bienveillance à la nation juive qu'à la suite de notre initiative. Cette générosité bénéfique, qui résulte de notre éveil, est investie dans un vêtement et peut donc, au début, ne pas sembler bonne. Ce n'est que plus tard que le bien se manifeste. En attendant, le bien est caché, (dissimulé de notre discernement).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo 28,8]

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=> Lorsque nous sollicitons les bénédictions d'Hachem, la bonté inhérente à ces bénédictions n'est pas toujours facilement perceptible.

Notre tâche consiste à réaliser que l'amour d'Hachem pour chaque membre de Sa nation dépasse tout ce que nous sommes capables d'imaginer, et que le seul but de toute souffrance est de servir de réveil pour se repentir et se rapprocher de Lui, de la même manière qu'un père aimant afflige son fils uniquement pour le bénéfice de ce dernier.
[rav Moché Sternbuch]

Même si, ici-bas, quelque chose semble être nuisible, d'en-Haut, c'est-à-dire du point de vue du Ciel, c'est une bonne chose ; son but (ultime) est bon.
Celui dont les yeux sont ouverts et qui se concentre toujours sur la perspective supérieure, Divine, se rend compte que ce qui semble mauvais est en fait bon.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Houkat 21,17-18 ]

+ "Hachem châtie celui qu'Il aime" (Michlé 3,12)

-> Les difficultés rencontrées dans ce monde peuvent être une bénédiction déguisée. En faisant l'expérience de souffrances, une personne est purifiée de ses fautes, ce qui lui permet de jouir d'un bonheur éternel.

Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm - Pirké Avot 6,6) écrit que si une personne s'abstient de s'adonner aux plaisirs matériels et se consacre à l'étude de la Torah, c'est comme si elle avait fait l'expérience de souffrances.
Ainsi, en plus d'obtenir les récompenses accordées pour l'étude de la Torah, elle se purifie également de ses fautes.

-> Rabbénou Yona(Yessod haTéchouva) écrit que lorsqu'une personne se retient alors que son mauvais penchant l'incite à s'adonner à quelque chose d'interdit, cela compte également comme des souffrances et la purifie de ses fautes.

Les souffrances – Enseignements du Steïpler

+++ Les souffrances - Enseignements du Steïpler :

+ Extraits de lettres de son livre Kéréna déIgrata :

-> Nos Sages (Soucca 52a) disent que plus une personne est [spirituellement] grande, plus son mauvais penchant est grand.
De même, celui qui est plus apte à être extrêmement grand en Torah doit faire face à beaucoup plus d'obstacles, de toutes sortes de façons.
Mais lorsque l'on se renforce pour s'accrocher à "l'arbre de vie", les souffrances finissent par passer.
D'après les puissantes souffrances auxquelles vous avez affaire, il est clair que vous êtes faits pour être extrêmement grands dans la Torah et la crainte du Ciel.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 24]

-> En vérité, chaque personne a ses propres difficultés, même si cela ne se voit pas de l'extérieur ...
Vous pensez constamment à vous-même. Toute votre lettre est remplie de "je, je, je", et c'est pour cela que vous souffrez. Vous devez vivre votre vie comme un bœuf qui porte un joug, en réalisant que tout ne doit pas nécessairement aller dans votre sens.
[tout provient d'Hachem pour mon bien, même si je ne comprends pas actuellement. Le fait de ne pas acceptez de ne pas comprendre, nous fait souffrir à tord. ]
Faites toujours une prière pour tout ce qui est difficile pour vous, afin qu'Hachem ait pitié de vous et vous sauve des souffrances.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 26]

-> Il ne faut pas s'inquiéter, car ce monde est en perpétuel changement ; une situation que l'on croit désespérée aujourd'hui finira par se résoudre de la meilleure façon, par un moyen que l'on n'avait jamais envisagé. J'en ai été personnellement témoin à plusieurs reprises.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 53]

-> En vérité, il n'y a aucune raison de s'inquiéter, car le passé est révolu, et en ce qui concerne l'avenir, il est impossible de le connaître. Tout ce que l'on imagine à propos de l'avenir n'est que spéculation insensée, car il s'avère qu'il n'en est rien, et que l'inquiétude et la dépression d'une personne brisent son esprit, que D. nous en préserve.
Les choses mêmes pour lesquelles on s'inquiétait finissent par se résoudre de manière satisfaisante. Il faut garder l'espoir de toutes les bonnes choses, car le salut d'Hachem peut venir en un clin d'œil.
Kéréna déIgrata - vol.1 - 55]

-> Nos Sages (Béra'hot 5b) déclarent : "Les souffrances sont précieuses" ('havivim yissourim).
Si nos Sages disent qu'elles sont précieuses, c'est qu'elles le sont. Elles accordent à une personne le succès et une immense fortune dans le monde à Venir (éternel).
Par conséquent, on devrait être extrêmement heureux des souffrances que l'on a déjà endurées, car elles représentent un bénéfice incommensurable et proviennent de l'immense bonté d'Hachem.
En ce qui concerne l'avenir, cependant, nous devons prier pour être sauvés des souffrances, car nous voyons que même les plus grands de nos Sages (Béra'hot 5b) ont dit : " Nous ne voulons pas d'eux, ni de leur récompense" [ parce que les souffrances empêchent une personne d'étudier et d'accomplir les mitsvot. ]
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 91]

-> Les souffrances sont une grande chose ; elles sont extrêmement élevées, et tout le monde à Venir d'une personne en dépend, à tel point que nos Sages (guémara Arakhin 16b) disent que si 40 jours s'écoulent sans souffrance, on a "mangé" son monde à Venir ...
Par-dessus tout, les souffrances sont considérées comme une possession formidable et extrêmement puissante, bien qu'elle soit très amère et très difficile à supporter. Cependant, cela n'est vrai que pour les souffrances que l'on possède dans le présent.
Mais les souffrances qui se sont déjà produits, que l'on a déjà vécus, ne sont que bonté et bénédiction, car ce qu'on a déjà souffert a maintenant disparu. Par sa souffrance, le malade s'est constitué un trésor de mérites extrêmement important.
[Kéréna déIgrata - vol.2 - 28]

-> Selon nos Sages (midrach Béréchit rabba 92,1) : "Rabbi Alexandri dit : Tout homme a des souffrances. Heureux est celui dont les souffrances proviennent de la Torah".
Cela signifie qu'étant donné qu'une personne aura une certaine quantité de souffrances dans tous les cas, heureuse est la personne qui suit la Torah, de sorte que les souffrances qu'elle reçoit viendront par son accomplissement des mitsvot de la Torah.
Ensuite, grâce à ces mêmes souffrances, elle recevra une récompense immense et éternelle dans le monde à Venir, où chaque douleur qu'elle a endurée pour garder la Torah sera pour lui une source de mérite incroyable.
[Kéréna déIgrata - vol.2 - 26]

-> Toute personne a besoin de souffrir d'une manière ou d'une autre, et il y a aussi une limite à sa souffrance.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 94]

-> La vérité, c'est que chaque personne souffre énormément, que ce soit de la part des membres de sa famille ou de ses voisins, de la pauvreté et des dettes, de l'humiliation, de la difficulté d'élever des enfants, ...
[Kéréna déIgrata - vol.3 - 138]

-> Toutes les choses de ce monde, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, sont temporaires, et il faut se rappeler, à propos de chaque situation, que cela aussi passera.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 24]
[ notre passage dans ce monde est très temporaire, et le monde à Venir est éternel]

-> Lorsque l'on souffre, il faut constamment se rappeler que tous les souffrances finissent par disparaître. Il faut également savoir que tout ce que fait Hachem est pour le bien.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 92]

-> "Elokim parla à Moché et lui dit : Je suis Hachem" (Vaéra 6,2).
Le nom "Elokim" fait référence à l'Attribut de Jugement, tandis que le nom "Hachem" fait référence à l'Attribut de Miséricorde. Dans ce verset, Hachem dit à Moché : "Je suis Hachem", ce qui signifie que même les jugements et les souffrances proviennent d'une miséricorde absolue et sont pour le bien de la personne, même si elles sont cachées.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 330]

-> L'essentiel est de ne pas s'inquiéter, et en vérité il n'y a aucune raison de s'inquiéter, car tout ce que fait Hachem est pour le mieux.
[Kéréna déIgrata - vol.3 - 14]

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-> Une personne doit réaliser que les souffrances et la douleur qu'elle éprouve parce qu'elle n'a pas pu servir Hachem correctement, ou parce qu'elle a échoué, à D. ne plaise, dans une certaine faute, constituent en soi une expiation et sont aussi précieux pour Hachem que ceux qui ont accompli la mitsva. Car la principale chose dont Hachem se soucie est le cœur d'une personne.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 16]

-> Chaque personne, en particulier dans sa jeunesse, connaît des périodes de hauts et de bas [spirituels], et le principal travail de service à Hachem se fait dans les moments de chute [spirituelle].
Comme l'ont dit nos Sages (Avot déRabbi Nathan - chap.3) : "une fois avec de la douleur est plus grande que 100 fois sans douleur".
Lorsque quelqu'un se renforce pendant les périodes d'obscurité pour apprendre la Torah correctement, il méritera par la suite d'avoir une grande clarté.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 27]
[notre rôle sur terre est de faire la volonté d'Hachem, et parfois Il veut nous voir le servir dans la souffrance, fatigue, ... Notre yétser ara cherche alors à nous démoraliser (ex: que tu es mauvais!), et nous devons accepter la volonté de D. et faire de notre mieux (même si c'est moins qu'à la normale). ]

-> C'est le concept de "plus une chose est sainte, plus elle est en mauvais état".
C'est parce que la Chékhina est en exil que ceux qui sont les plus proches d'Hachem ne réussissent pas, que D. préserve ; car il est connu au Ciel que chaque parcelle de souffrance qui vient de la crainte du Ciel provoque un flux infini de sainteté dans le monde.
[Kéréna déIgrata - vol.2 - 74]

-> Selon nos Sages (midrach Béréchit rabba 92,1) : "Rabbi Alexandri dit : Tout homme a des souffrances. Heureux celui dont les souffrances proviennent de la Torah."
Cela signifie que la quantité de souffrances que l'on reçoit est décrétée au Ciel pour chaque individu, et qu'il est impossible d'y échapper.
Heureuse est la personne dont les souffrances lui parviennent grâce à sa Torah et à ses mitsvot, car toutes ces souffrances sont alors un puissant et immense mérite, puisqu'elle les a subis pour l'honneur d'Hachem et de Sa Torah.
Si quelqu'un abandonne son service d'Hachem, à D. ne plaise, il ne recevra pas moins de souffrances, et les souffrances qu'il recevra ne seront que de la souffrance, et rien de plus.
[Kéréna déIgrata - vol.2 - 26]

-> Lorsqu'une personne souffre d'embarras à cause de son étude [de Torah], son mérite est incroyablement grand, et elle finira par avoir beaucoup de succès. Il lui suffit de s'accrocher à "l'Arbre de Vie".
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 38]
[aucune souffrance n'est vaine, ne nous vient pour rien, car dans les moindres détails rien ne peut se passer sans décret de papa Hachem, qui nous aime toujours infiniment. ]

-> J'ai appris que la semaine dernière, les Mizrachi vous ont soumis à toutes sortes d'insultes et d'humiliations. Je voudrais vous encourager à ne pas vous préoccuper de cela, et d'autres choses similaires, du tout. Le Rav Shmuel Greineman, ztz", m'a raconté que pendant un certain temps, il avait l'habitude d'aider le Chofetz Chaim, ztz "l, dans ses efforts communautaires. Une fois, Rav Shmuel a été envoyé à un certain endroit, ce qui lui a valu des ennuis avec la police pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'Hachem le sauve. Lorsque Rav Shmuel raconta cela au Chofetz Chaim ztz "1, celui-ci lui

Le 'Hafets 'Haïm dit qu'il est expliqué (guémara 'Houlin 7b) que si l'on se cogne l'orteil en allant accomplir une mitsva, le sang (de dures souffrances, comme s'il se cogne 2 fois son orteil) expie comme un korban ola.
Puisque que les souffrances viennent du fait qu'on est allée faire une mitsva, le mérite est grand et extrêmement puissant, et on doit être heureux grâce à cela ...

Toutes les souffrances qui découlent de l'accomplissement d'une mitsva sont un bénéfice incroyable, qu'une personne ne devrait absolument pas vouloir vendre pour tout l'argent du monde.
En outre, il est généralement évident, même dans ce monde, qu'en conséquence, on ne fait que grandir et réussir, tant sur le plan physique que spirituel. Il ne faut pas que ces choses nous causent de la peine, et notre honneur n'en sera pas diminué, ce qu'à D. ne plaise.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 82]

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+ Extraits de son livre 'Hayé Olam :

-> Le Ramh'al (Messillat Yécharim - chap.1) écrit : "Quelle est la vie d'une personne dans ce monde? Qui est vraiment heureux et satisfait dans ce monde? ..."

Ne devriez-vous pas vous demander : pourquoi l'homme a-t-il été créé pour vivre une vie mêlée de tristesse et de bonheur, de douleur et de plaisir, de croissance et d'échec, et d'une multitude de hauts et de bas, dont la plupart sont remplis de douleur et de chagrin? Pourquoi en est-il ainsi?
La vraie réponse est : parce que toute la vie dans ce monde n'est qu'un passage, un couloir vers une vie éternelle qui est incomparablement merveilleuse.
Toute la vie terrestre est conçue en fonction de ce qu'Hachem sait être la meilleure préparation à cette vie éternelle. On sera alors également jugé sur ses mérites et ses actes. Une personne qui s'attache à Hachem et à Sa sainte Torah, acceptera tous les problèmes avec amour, quoi qu'il arrive, car elle sait qu'Hachem est avec elle, et que, comme le disent nos Sages (Béra'hot 60b) : "Tout ce que fait Hachem est pour le bien".
['Hayé Olam - vol.1,chap.6]

-> Il est décrété pour une personne à sa naissance [des choses en fonction de ses réincarnations pour lui permettre d'arriver à la perfection de son être global], c'est-à-dire qu'il s'agit du mazal qui lui convient en fonction de ses actions dans une vie antérieure.
['Hayé Olam - vol.1,chap.12]

-> "Avant qu'Hachem ne porte un coup au peuple juif, Il prépare toujours d'abord le remède. (guémara Méguila 13b).
Il est donc clair que pour chaque événement difficile, pour chaque douleur et chaque souffrance qu'une personne traverse, il y a déjà un remède qui a été préparé à l'avance, mais il faut des mérites pour s'en rendre compte.
Le fait d'être conscient de ce concept donnera à une personne force et soutien, l'empêchant de tomber dans le désespoir pendant les périodes difficiles, même lorsqu'il semble qu'il n'y a pas d'issue à sa situation difficile.
Il lui suffit de prier Hachem et de Lui demander miséricorde, d'étudier la Torah et d'accomplir les mitsvot pour l'amour d'Hachem, et de toujours espérer Son salut, qui peut survenir en un clin d'œil. Mais on ne doit jamais tomber dans le désespoir, à D. ne plaise.
[...]
Il ne faut jamais perdre espoir, que D. nous en préserve, même si beaucoup de temps s'écoule et que l'on reste bloqué dans sa situation difficile, car en fin de compte, Hachem nous montrera le chemin, et la récompense sera à la hauteur de la douleur.
['Hayé Olam - vol.2,chap.6]

-> Comme chacun sait, nos jours sont comme une ombre qui passe.
Même pendant les décennies qu'il nous est donné de vivre dans ce monde, la majeure partie de notre vie est remplie de colère, de douleur amère et de nombreux événements horribles, et les moments où nous vivons dans la tranquillité et le calme sont rares.
Même pendant ces périodes, lorsqu'on vit tranquillement et qu'on se voit jouir d'un succès superficiel, on craint constamment de perdre ses richesses, en raison des changements qui se produisent constamment dans le monde. En effet, ce monde est un lieu de changement, une "roue tournante" ; certaines personnes deviennent prometteuses, tandis que d'autres se fanent.
La sérénité totale à laquelle on aspire n'est possible que dans l'autre monde, que nos Sages (guémara Kidouchin 39b) décrivent comme "le monde qui est entièrement bon".
['Hayé Olam - vol.2,chap.12]

-> Il faut savoir que les souffrances ne sont pas envoyés à une personne "plus ou moins" (approximativement), comme quelqu'un qui verse une grosse somme d'argent [qui ne fait pas attention à être précis], mais plutôt avec une extrême précision.
Ceci est clair d'après la guémara (Arakhin 16b), qui dit que même si quelqu'un met sa main dans sa poche pour sortir trois pièces et finit par n'en sortir que deux, ceci [c'est-à-dire le fait qu'il doive se donner la peine de remettre sa main dans sa poche pour sortir une autre pièce] est également considéré comme des souffrances.
Et dans la guémara (Avoda Zara 55a), nos Sages expliquent le verset "et les maladies douloureuses et loyales" (Ki Tavo 28,59) comme signifiant que ces maladies sont "envoyées pour être douloureuses et loyales à leur serment".
Cela signifie que les maladies doivent jurer qu'elles partiront à un moment précis, sans rester un seul instant de plus.
Et dans la guémara ('Houlin 7b), il est dit : "On ne se coupe pas le doigt à moins que cela n'ait été décrété d'en haut".
Nous voyons ici que chaque détail des souffrances provient d'un décret spécifique de la Cour céleste.

Il faut également comprendre que les souffrances sont envoyés avec miséricorde [c'est-à-dire qu'Hachem considère qu'une petite souffrance compte beaucoup].
En ce qui concerne le verset : "Louez Hachem, car Il est bon" (Téhilim 136,1), nos Sages (guémara Pessa'him 118a) expliquent que cela signifie que lorsqu'une personne a fauté, Hachem la punit en "collectant" du bien que Hachem a donné Lui-même à cette personne : une personne riche perd son bœuf, un pauvre perd sa brebis, un orphelin son œuf et une veuve perd son coq.

Nos Sages (Sifri - Vaét'hanan 6,5) ont également déclaré qu'Hachem dit : "Toi et ton cœur connaissez les fautes que tu as commises, et les souffrances que je t'ai donnés sont inférieurs à ce que tu mérites".
[ car même un être humain, avec sa compréhension limitée, peut comprendre que, selon la stricte lettre de la loi, il mérite une punition bien plus importante que celle qu'il a reçue].
Mais Hachem, dans Sa grande miséricorde, considère le peu comme beaucoup.
['Hayé Olam - vol.2,chap.13]

-> Parfois, un tsadik décède alors qu'il est encore jeune, lorsqu'on voit en-Haut que s'il vivait plus longtemps, il se détériorerait, à D. ne plaise, comme il est dit dans la guémara (Yérouchalmi Béra'hot 2:8) : "Le propriétaire d'un figuier sait quand cueillir les figues".
[c'est-à-dire au bon moment, car s'il les laissait plus longtemps sur l'arbre, elles se gâteraient. ]
['Hayé Olam - vol.2,chap.13]

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+ Une souffrance dans ce monde épargne énormément de souffrances dans le monde à Venir :

-> La guémara (Yébamot 105b) rapporte que Rabbi 'Hiya et Rabbi Chimon Bar Rabbi étaient un jour assis ensemble avec Rabbi Yichmael béRabbi Yossi, lorsque Rabbi arriva [et qu'ils durent prendre leurs places respectives].
En raison de son poids, Rabbi Yichmael béRabbi Yossi marchait lentement [c'est-à-dire qu'en raison de son embonpoint, il passait lentement devant les talmidim qui étaient assis par terre, et il semblait qu'il marchait sur leurs têtes].
Avdan lui dit : "Qui marche sur la tête de la nation sainte?"
Rabbi Yichmael béRabbi Yossi répondit : "C'est moi ...".

La guémara rapporte ce qui suit : "À ce moment-là, Avdan a eut des souffrances (tsaraat, ses deux fils se sont noyés et ses deux belles-filles ont fait mioun, mettant fin à leurs mariages.
Pourtant, Rav Na'hman bar Its'hak a dit : "Béni soit Hachem, qui a mis Avdan dans l'embarras dans ce monde, au lieu de le mettre dans l'embarras dans le monde à Venir".
L'explication est que dans le monde à Venir, une punition est beaucoup, beaucoup plus grave.

C'est donc à partir de là que nous voyons à quel point : "les souffrances sont précieuses" ('havivim yissourim - Béra'hot 5b).
Et selon le Sifri (Vaét'hanan 6,5) : "Rabbi Né'hémia dit : Les souffrances sont précieuses, car tout comme les korbanot expient, les souffrances expient également".
En effet, recevoir des souffrances donne à une personne un avantage infini, car les punitions que l'on mérite de recevoir dans le monde à Venir sont remplacées par les souffrances de ce monde, qui sont extrêmement allégées en comparaison.

La guémara (Taanit 21a) rapporte que Na'houm Ich Gam Zou ne s'est pas empressé de répondre aux besoins d'un pauvre.
Na'houm dit au pauvre d'attendre qu'il ait fini de décharger son âne, et à ce moment-là, l'homme mourut.
Lorsque cela s'est produit, Na'houm Ich Gam Zou a accepté d'horribles souffrances sur lui-même, que ses yeux deviennent aveugles, que ses mains et ses jambes soient amputées, et que son corps entier devienne plein de furoncles. Et c'est ce qui s'est produit.
En le voyant dans cet état, les talmidim (élèves) de Na'houm lui dirent : "Malheur à nous de t'avoir vu dans cet état!".
Mais Na'houm répondit : "Malheur à moi si vous ne m'aviez pas vu ainsi!".
[nous devons tenter de voir nos difficultés avec la vision de Vérité du monde à Venir. ]

La signification est que la faute de Na'houm, et sa punition dans le monde à Venir, sont tellement pires en comparaison des souffrances qu'il a acceptés sur lui-même dans ce monde.
La faute de Na'houm était tout à fait involontaire, car Na'houm ne s'était pas du tout rendu compte que la vie de cette personne était en danger ; en outre, sa faute était une faute d'inactivité, à savoir un manquement de faire la mitsva de la tsédaka avec assez de rapidité. [chacun est jugé selon son niveau/capacités, les tsadikim le sont ainsi sur l'épaisseur d'un cheveu ]
Malgré tout cela, tous les énormes souffrances que Na'houm a subis dans ce monde ont été une grande chance pour lui, car dans le monde à Venir, cela aurait été beaucoup, beaucoup, plus difficile et terriblement plus amer.
['Hayé Olam - vol.2,chap.14]

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-> Tout sujet de sainteté et de service d'Hachem n'est significative que lorsqu'elle est accomplie au prix de souffrances, de douleur et de beaucoup de lutte, comme le disent nos Sages : "la récompense est à la mesure de la douleur" (Pirké Avot 5,23).
['Hayé Olam - vol.2,chap.9]

=> évidemment que sur le moment c'est très dur, mais pourtant nous devons tendre à apprécier que nos moments plus difficiles augmentent de façon phénoménale chaque acte, chaque seconde, de notre avodat Hachem, et que chaque souffrance permet à Hachem de nous annuler énormément de souffrances dans le monde à Venir.
Notre monde actuel passe si vite, et en comparaison chaque souffrance vient avec une raison et précision totales, nous offrant des avantages éternels incroyables.
[en attendant : c'est dur, mais cela n'est pas pour rien, de la malchance. J'ai confiance que Hachem sait ce qu'Il fait pour mon mieux ultime! ]

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+ Extraits de son livre Birkat Péretz :

-> Après un certain temps, il devient généralement évident que toutes les difficultés initiales n'étaient en fait pas des problèmes du tout, car tout était pour le mieux.
Cela correspond à ce qui est écrit dans la Torah. Le verset dit : "Tu Me verras par derrière ; mais Ma face ne peut être vue" (Ki Tissa 33,23).
Les commentaires expliquent que pendant que quelque chose se passe, une personne est très affectée par cela et se pose beaucoup de questions sur le pourquoi des choses. Cependant, au bout d'un certain temps, lorsque la situation est terminée, elle est en mesure de voir les événements sous un angle différent.
Actuellement, il comprend un peu mieux ce qui s'est passé, et il reconnaît que ce qui s'est passé était juste.
[on peut par exemple se projeter dans un an, et se demander si cette difficulté/souffrance sera encore aussi importance à nos yeux. ]
[Birkat Péretz - Béréchit]

-> Dans le midrach (Béréchit rabba 92,1), Rabbi Alexandri enseigne : "Il n'y a pas de personne qui n'ait pas de souffrances. Heureux celui dont les yissurim proviennent de la Torah".

Cela signifie qu'une personne a besoin d'avoir des souffrances pour son bien-être spirituel, afin d'être purifiée de ses fautes, comme le dit la guémara (Shabbath 55a) : "Il n'y a pas de souffrances sans faute".
[À l'exception des grands tsadikim, qui peuvent recevoir des "souffrances d'amour" (yissourim chel ahava), et/ou qui acceptent délibérément des souffrances sur eux-mêmes (ex: Rabbi Elazar béRabbi Shimon et Rabbénou haKadoch - guémara Baba Métsia 83b-84b).

Il est dit dans le Sifri (Vaét'hanan 6,5), ainsi que dans la guémara (Béra'hot 5a), qu'Hachem a donné 3 cadeaux spéciaux au peuple juif, et qu'Il ne les a donnés que par l'intermédiaire des souffrances : Torah, terre d'Israel et le monde à Venir (Olam aba).
La règle est que les souffrances doivent venir sur une personne afin d'expier ses fautes, de l'aider à comprendre la Torah ou d'atteindre le monde à Venir.
[ex: lorsque l'on souffre on peut se dire que Hachem nous aime tellement qu'Il a envie qu'on soit plus proche de Lui dans l'éternité du monde à Venir, et cela passe par des souffrances dans notre monde. (nous ne pouvons avoir conscience de ce que chaque petite souffrance peut nous apporter pour notre olam aba! ) ]
[Birkat Péretz - Mikets ]

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+ Les souffrances qui viennent des mitsvot :

-> Puisque les souffrances sont envoyés à une personne avec une précision extrême, exactement ce qu'on a besoin de recevoir, et pas plus, il s'ensuit évidemment que toutes les souffrances que l'on endure pour étudier la Torah ou faire des mitsvot [cela inclut, les privations comme par exemple renoncer à un peu de son sommeil afin d'étudier avec diligence ; ou bien investir des efforts acharnés dans son étude de la Torah (en particulier lorsqu'on n'a aucun désir d'étudier)] sont pris en compte par la Cour céleste, et ils sont soustraits des souffrances qu'on était censé avoir.

Il en ressort qu'en subissant des souffrances pour observer la Torah, une personne n'est en aucun cas perdante.
Au contraire, alors que les souffrances normales servent simplement à expier et à purger les fautes d'une personne, ainsi qu'à permettre à son corps de recevoir de la sainteté, les souffrances qui proviennent de l'étude de la Torah et de l'accomplissement d'une mitsva, en plus d'être une expiation comme tous les autres souffrances, sont également un mérite énorme et merveilleux en soi ; c'est comme s'il s'offrait lui-même en sacrifice à Hachem.
Comme le disent nos Sages : "une fois avec douleur est plus grande que cent fois sans douleur" ()Avot déRabbi Natha - chap.3) et "la récompense est en fonction de l'effort" (Pirké Avot 5,23).

Il s'ensuit que non seulement les souffrances qui proviennent de la Torah et des mitsvot d'une personne n'ajoutent aucune souffrance à sa vie, car elles seront soustraits des souffrances qu'elle était censée recevoir, mais elles sont en fait un bénéfice immense, inimaginablement grand, comme nous l'avons expliqué. C'est le sens de l'enseignement du midrach : "Il n'y a personne qui n'ait pas de souffrances. Heureux celui dont les souffrances proviennent de la Torah."
[Birkat Peretz - Mikets]

-> Toute question de sainteté et de service d'Hachem n'est significative que lorsqu'elle est réalisée à travers des souffrances, de la douleur et beaucoup de lutte, comme le disent nos Sages : "La récompense est en fonction de l'effort" (Pirké Avot 5,23).
Nos Sages disent également : "Une fois avec la douleur est plus grande que cent fois sans douleur" ; voir ici.
[Birkat Peretz - Béchala'h]

-> Dans le Yalkout (Chimoni - Yéhochoua 37), commentant le verset : "il les brisa au pied de la montagne" (Ki Tissa 32,19), le midrach dit : " Moché regarda les luchos et vit que l'écriture s'était envolée, il les jeta donc par terre". A cette époque, il fut décrété qu'à partir de maintenant, le peuple juif devait étudier la Torah dans des conditions de souffrance, de servitude, de bouleversement, de confusion, de pression et de manque de nourriture. Et dans l'avenir, à l'époque du machia'h, Hachem récompensera leurs souffrances de nombreuses fois."

Le Rambam (Hilkhot Talmud Torah) écrit :
"Les paroles de la Torah ne restent pas en permanence chez celui qui se relâche pour les acquérir, ni chez celui qui les étudie dans un environnement luxueux, en mangeant et en buvant, mais plutôt chez celui qui sacrifie sa vie pour elles, qui laisse son corps souffrir et ne s'autorise pas à dormir.
Nos Sages ont dit symboliquement sur le verset : "C'est la Torah, lorsqu'un homme meurt dans une tente" ('Houkat 19,14), cette Torah ne demeure de façon permanente qu'avec celui qui se "tue" pour elle dans les tentes de la sagesse.

[La Lechem Michné explique que si une personne est faible dans son étude de la Torah et n'étudie pas lorsqu'elle a des distractions et des difficultés, la Torah ne restera certainement pas avec elle].

Il [le roi Shlomo] a également dit : "Aussi (אף), ma sagesse m'a soutenu" (Kohélet 2,9), c'est-à-dire que la Torah que j'ai étudiée pendant les périodes de colère (אף) [car difficultés/souffrances] m'a soutenu. [guémara Shabbath 83a]
Nos Sages (Yérouchalmi Béra'hot 5:1) ont dit : "Il existe un accord établie selon laquelle toute personne qui s'applique à étudier la Torah dans un beit midrach ne l'oubliera pas facilement".

En fait, les enseignements de nos Sages sont explicites à de nombreux endroits : le facteur principal qui permet à une personne de se souvenir avec succès de son étude de la Torah est le dur labeur et la difficulté qu'elle a investis.
Il y a deux raisons à cela, l'une naturelle et l'autre spirituelle. La première est qu'il s'agit de la nature humaine ; quelque chose qui vient à une personne avec facilité, quelle qu'elle soit, n'est pas gravé fortement dans sa mémoire, et lorsque d'autres idées se présentent, elle oublie immédiatement les premières. En revanche, lorsqu'une personne travaille dur et endure des souffrances, les informations qu'elle apprend s'incrustent extrêmement bien dans son esprit, et elles y restent ; elle ne les oublie pas.

L'autre raison, spirituelle, est que chaque once de souffrance qu'une personne endure pour la Torah, chaque petite quantité d'effort qu'elle investit, aucune n'est perdue, à D. ne plaise ; pour chaque parcelle, elle mérite d'acquérir plus de Torah et de la comprendre, qu'il s'agisse de ce qu'elle est en train d'étudier ou de quelque chose d'autre.
Comme le disent nos Sages (Sanhédrin 99b) sur "L'âme de celui qui fait des efforts travaille pour lui" (Michlé 16,26) en expliquant : "Il lutte pour étudier dans ce lieu, et sa Torah 'lutte pour lui' dans un autre lieu". [ex: elle va intervenir au Ciel en notre faveur]
Il est certain que plus on souffre pour étudier la Torah, plus on mérite de l'aide Divine, comme l'enseigne la Michna (Pirké Avot 5,23) : " La récompense est à la mesure de l'effort". Par conséquent, en étudiant la Torah dans la douleur et les souffrances, ... on mérite de s'en souvenir.

En résumé, l'étude de la Torah dans la douleur, la difficulté (physique comme spirituelle), la pression, ... est très important car ce n'est que de cette manière qu'une personne peut s'assurer qu'elle n'oubliera pas ce qu'elle a étudié ...

"Si les lou'hot n'avaient jamais été brisés, la Torah n'aurait pas été oubliée par la nation juive" (guémara Erouvin 54a) = parce qu'avant que les premières lou'hot ne soient brisées, l'oubli de la Torah était tout simplement impossible. Il s'ensuit qu'à cette époque, il n'était pas nécessaire d'étudier la Torah avec difficulté pour qu'elle ne soit pas oubliée. Ce n'est que lorsque les lou'hot ont été brisées, et que l'oubli de la Torah est devenu une possibilité réelle, qu'il a été décrété que l'étude devait se faire dans la douleur, souffrance, ...

Cependant, le fait de devoir travailler dur toute sa vie et d'étudier dans la douleur n'est pas un inconvénient, car pour chaque once de douleur/souffrance, de nombreux mérites [éternels] nous sont accordés.
[Birkat Péretz - Ki Tissa ]

Chaque moment de la vie, même s'il est accompagné des pires souffrances, est le plus grand cadeau qu'une personne puisse avoir.
[rav 'Haïm Kanievsky]

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-> De même qu'une personne qui vient de recevoir ou de gagner une grande fortune ne ressent pas une petite perte/douleur, de même, une personne pleinement consciente de l'énorme cadeau qui est le sien, c'est-à-dire la vie, est inconsciente des difficultés relativement insignifiantes qu'elle doit subir.
[rabbi 'Haim Chmoulevitz]

-> La vie est un voyage, dont le monde à Venir est la destination ...
Si vous considérez votre vie comme un voyage vers une destination incroyable, la construction d'un résultat éternel, les difficultés de la vie prennent tout leur sens.
En fait, ce sont ces difficultés mêmes qui construisent le résultat de la manière la plus significative.
[Akiva Tatz]