Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Provoquer la guéoula = un désir de davantage de spiritualité

+ Provoquer la guéoula = un désir de davantage de spiritualité :

"Je vous sortirai des fardeaux de l'Égypte... et je vous délivrerai" (Vaéra 6,6)

-> Le Sfat Emet cite le 'Hidouché haRim qui explique que la délivrance du peuple juif a été déclenchée par son incapacité à supporter plus longtemps l'impureté de l'Egypte.
C'est leur reconnaissance du fait que le fait d'être juif ne pouvait s'accommoder de l'immoralité omniprésente qui les a rendus dignes de la rédemption.

C'est pour cette raison que, pour parvenir à la rédemption, le peuple juif devait atteindre un état de détresse où son "manque de spiritualité" lui était plus insupportable que sa souffrance physique.

[c'est incroyable de se dire qu'entre la douleur liée à leur terrible esclavage en Egypte, et leur manque de spiritualité, c'est ce dernier qui lesfaisait le plus souffrir, le plus crier à Hachem. ]

<--->

=> L'exil en Egypte comprend tous les autres exils. Ainsi, si nous voulons mériter la guéoula finale, notre plus grande souffrance doit être sur notre "manque de spiritualité".
Hachem dévoile toi pleinement, permets nous de plus de connaître, d'être plus proche de Toi, ...

L’influence d’un lieu

+ L'influence d'un lieu :

"Pharaon se détourne (vayifèn) et rentre dans son palais. Il n'a pas non plus pris cela à cœur" (Vaéra 7,23)

-> En quoi le fait que Pharaon soit entré dans sa maison est-il pertinent à ce stade?

Le Sifté Tsadik cite le Zohar (Vayé'hi 234a) dans un contexte différent, rendant le mot "pana" par "considérer".
Il considère donc que notre verset indique que Pharaon fut effectivement surpris par cette spectaculaire plaie du sang et qu'il fut poussé à l'introspection, examinant s'il devait ou non revenir sur sa mauvaise position.
[ceci est en soi une leçon. Bien que l'introspection de Pharaon n'ait pas porté ses fruits, la Torah la rapporte pour souligner la valeur inhérente à un simple moment de réflexion. ]

Pourquoi cela n'a-t-il pas duré?
La raison, nous dit la Torah, est que Pharaon est rentré chez lui. On peut supposer que son palais était un nid d'impureté, abritant une variété d'idoles et de pratiques occultes. Si, comme nous le disent nos Sages, le simple fait de se trouver dans un environnement saint peut nous permettre de dominer notre désir de fauter ("si vous rencontrez le mauvais penchant, traînez-le dans la maison d'étude" - Kidouchin 30b), l'inverse doit également être vrai. En se rendant dans un lieu négatif (son palais), Pharaon a effectivement éteint l'inspiration qu'il avait ressentie.

La différence entre l’âme d’un juif et celle d’un non juif

+ La différence entre l'âme d'un juif et celle d'un non juif :

"Je ferai une distinction entre Mon peuple et ton peuple, c'est demain qu'aura lieu ce signe" (Vaéra 8,19)

-> Le Imré Emet (cité dans le séfer Likouté Yéhouda) explique ce verset en citant le Magen Avraham (46:10) qui dit au nom des Mékoubalim que nous faisons les bénédictions de "chélo assani goy" (qui ne m'a pas fait non juif) et "chélo assani aved" (qui ne m'a pas fait esclave) chaque matin pour remercier Hachem de ne pas avoir permis à un âme d'un non juif ou d'un esclave d'entrer dans notre corps pendant que nous dormions.

Il pose la question suivante : Comment une personne peut-elle savoir que l'âme d'un non juif n'est pas entrée dans son corps?
S'il est capable de bénir Hachem et de prononcer Son nom, c'est un signe clair que cela ne s'est pas produit.

C'est pourquoi le verset dit : "Je ferai une distinction entre Mon peuple et ton peuple, c'est demain (matin) qu'aura lieu ce signe" = chaque matin, lorsque l'on récite les Birkat Hacha'har, la séparation entre un juif et un non juif devient évidente.

<--->

+ Une transformation quotidienne :

-> Le Imré Emet ajoute que la raison pour laquelle le "Yid Hakadoch" (rabbi Bounim de Peschi'ha) était connu sous ce nom était qu'il se sanctifiait chaque jour pour s'élever à un nouveau niveau de sainteté qui était aussi loin au-dessus de son niveau précédent que la différence entre un juif et un non juif.

Ce concept est illustré par ce verset qui dit que la séparation entre un juif et un non juif est visible chaque matin, ce qui signifie qu'un juif est capable de subir une transformation chaque jour pour atteindre un nouveau niveau qui est aussi éloigné de son ancien niveau que la différence entre un juif et un non juif.

<--->

-> Toute la création peut être classée en 4 catégories : les objets inanimés/minéraux, les végétaux, les créatures vivantes (animaux) et les êtres parlants (humains) (domem, tsoméa'h, 'haï, médaber).
Dans le Séfer haKouzari (4e hakdama du maamar 5), le rav Yéhouda haLévi ajoute une 5e catégorie : le peuple juif (am Israël).

=> Dans les mots du Kouzari : "Les plus bas (spirituellement) parmi les enfants de la Torah d'Hachem sont plus élevés que même les plus élevés parmi les nations qui n'ont pas la Torah. Car la Torah, qui vient d'Hachem, insuffle à l'âme les qualités et la nature des anges".

Tout juif est important et fait plaisir à Hachem

+ Tout juif est important et fait plaisir à Hachem :

 [Hachem dit à Moché et Aharon : ] "Lorsque Pharaon vous parlera en disant : 'Produisez un signe pour vous', tu diras à Aharon : 'Prends ton bâton et jette-le devant Pharaon, il deviendra un serpent' " (Vaéra 7,9)

-> Le rav Lévi Its'hak de Berditchev (dans son Kédouchat Lévi) demande pourquoi le verset dit "Produisez un signe pour vous (la'hem)", plutôt que de dire simplement "produisez un signe". Le mot "la'hem", pour vous-même, semble être en trop.

Il répond comme suit : Le Arizal écrit que chaque individu doit croire que ses paroles peuvent procurer du plaisir à Hachem et accomplir de grandes choses pour le peuple juif.
Si une personne est convaincue de cela, elle fera très attention à ce qu'elle dit et s'assurera qu'elle ne prononce pas de paroles inutiles.
Au contraire, elle n'utilisera ses mots que pour parler en bien du peuple juif et pour des divré Torah.
Lorsqu'une personne agit de la sorte, elle fait certainement plaisir à Hachem et Il utilise les mots de cette personne pour accomplir de grandes choses.

Le rabbi de Berditchev explique ainsi que lorsque le verset dit : "produisez un signe", il s'agit d'une leçon pour nous. C'est pourquoi il est dit qu'il doit s'agir d'un signe "pour soi-même" (la'hem).
Le verset nous fait allusion au fait que nous savons que nos paroles sont puissantes, mais nous demandons un signe qu'elles peuvent être utilisées pour accomplir de grandes choses.

Pour répondre à cette demande, Hachem a donné le signe du bâton d'Aharon qui s'est transformé en serpent. Cela symbolise le fait que nous (tout juif) avons le pouvoir, par nos paroles, de transformer une chose en une autre et de changer le monde.

La honte expie les fautes

+ La honte expie les fautes :

"Hachem parla à Moché et Aharon et Il leur ordonna, au sujet des Bné Israël et au sujet de Pharaon, le roi d'Egypte" (Vaéra 6,13)

-> Rachi sur "et au sujet de Pharaon, le roi d’Egypte" = Hachem leur a ordonné, à son sujet, de s’adresser à lui avec respect. Telle est l’interprétation du midrach.
Rachi sur "Il leur ordonna au sujet des Bné Israël" = Il leur a ordonné de les conduire avec douceur et de leur témoigner de la patience.

-> Le 'Hatam Sofer explique qu'Hachem leur a ordonné de ne pas embarrasser le roi (Pharaon), car cela servirait d'expiation pour ses fautes, et il ne serait alors pas juste de le frapper avec les plaies. [il aura reçu toute sa souffrance expiatoire par la honte de l'embarras, rendant plus possible d'autre souffrance par les plaies. ]
De plus, Il leur a ordonné de ne pas s'énerver à cause des plaintes du peuple juif afin que cela ne soit pas considéré comme une faute susceptible de prolonger ou d'aggraver l'exil.

Nous voyons une chose étonnante. Pharaon était un racha jusqu'au bout des ongles. Il avait massacré des dizaines d'enfants juifs et s'était baigné dans leur sang. Il avait torturé le peuple juif et l'avait persécuté par des travaux forcés. Malgré tout, Moché et Aharon reçurent l'ordre de ne pas l'embarrasser.
Si Moché lui faisait honte par ses paroles, Pharaon serait pardonné de toutes ses terribles fautes par cela et il serait impossible de le punir avec les plaies. Nous voyons ainsi à quel point le pouvoir de la honte est puissant. Elle expie même les pires fautes (et même chez quelqu'un de racha comme Pharaon, donc à plus forte raison chez nous!).

<--->

-> Le 'Hovot Halévavot écrit que lorsque quelqu'un embarrasse son prochain ou parle du lachon ara à son sujet, toutes les mitsvot de l'orateur sont transférées sur le compte de la personne dont il a parlé, et tous les fautes de la personne dont on a parlé sont transférés à celui qui a parlé d'elle ou l'a embarrassée.

Le rav 'Haïm de Volozhin utilise cette idée pour expliquer la guémara (Kidouchin 82a) qui dit : "Les meilleurs médecins vont au Guéhinam".
Il explique que celui qui embarrasse son ami en parlant du lachon ara à son sujet est appelé un "médecin" parce qu'il le "guérit" en enlevant tous ses fautes et en les prenant pour lui, le laissant ainsi en bonne santé et pur.
Ce "médecin", cependant, finira dans le Guéhinam parce qu'il possède maintenant tant de fautes et aucune mitsvot, puisque tous ses mérites ont été cédés à son ami.

<------------->

-> Rachi sur "Il leur ordonna au sujet des Bné Israël" = Il leur a ordonné de les conduire avec douceur et de leur témoigner de la patience.

-> Le Chla Hakadoch dit qu'il s'agit d'une leçon pour tous les dirigeants et tous ceux qui traitent avec le public, tels que les Rabbanim, les Roché Yéchiva, enseignants, ... Ils doivent être capables de tolérer les gens et d'éviter de se mettre en colère ou de leur crier dessus. S'ils sont doux et dirigent les gens avec tolérance, ils seront récompensés.

[de même qu'ils sont prêts à avaler leur honneur (leur souffrance d'égo brisé qui va avec), pour rester doux et patient en toute circonstance, de même Hachem va les récompenser de bonnes choses avec largesse. ]

"Moché quitta la présence de Pharaon et implora Hachem" (Vaéra 8,27)

-> Rabbi Sim'ha Bounim de Peshischa (Kol Sim'ha) se demande pourquoi Moché a assumé la responsabilité de mettre fin aux plaies par ses prières. Hachem ne l'avait envoyé que pour avertir Pharaon et administrer les Plaies (makot). N'aurait-il pas fallu laisser à Hachem le soin de les arrêter de Sa propre volonté?

Il répond que pendant les Plaies, les lois de la nature étaient en mouvement.
Si Hachem avait retiré Lui-même les Plaies, la nature serait revenue à son état par défaut, sous son contrôle unique. En la soumettant au contraire aux prières de Moché, Hachem reprogrammait la nature pour qu'elle réponde aux prières des justes. Comme l'enseigne la guémara (Moed Katan16a), même si Hachem émet un décret, un tsadik (par sa prière) a le pouvoir d'y opposer son veto.

<--->

+ "Moché a crié à Hachem" (Vaéra 8,8)

-> Le 'Hidouché Harim note le rôle prépondérant que joue la prière dans le processus des 10 Plaies (makot), apparaissant dans une variété d'expressions.

La sortie d'Egypte était un processus de recréation de notre monde brisé, endommagé. Le domaine particulier dans lequel ce processus s'est déroulé est celui de la parole, car ce sont les lettres et les mots qui sont les éléments constitutifs de la création. ]
Tout comme l'homme parle pour exprimer sa pensée abstraite dans le monde matériel, la "parole" d'Hachem représente l'actualisation de Sa volonté. Ainsi, le monde est décrit comme ayant été créé avec 10 Paroles d'Hachem (assara maamarot).
Corrompu par la faute, ce monde à 10 dimensions avait besoin des dix plaies correspondants pour se débarrasser de ses parasites et, finalement, des Asséret HaDibrot, dix nouvelles paroles divines (10 Commandements), pour le redémarrer.

La prière est une autre manifestation fondamentale de la parole. Hachem a subordonné Sa parole à la réceptivité du peuple juif. Ainsi, cette domination juive, pour ainsi dire, sur l'univers s'exprime à travers leur propre discours, celui de la prière.
Nos Sages (midrach Dévarim rabba 2,1) enseignent qu'il existe dix expressions de la prière.
Avec chacun des dix plaies, explique le 'Hidouché Harim, l'un de ces dix formats de prière a été rectifié.
Nous trouvons donc Moché s'engageant dans une multitude de formes de prières.

Le Sfat Emet ajoute que c'est la logique qui sous-tend la règle selon laquelle la prière doit être immédiatement précédée par le souvenir de de la sortie d'Egypte (dans cha'harit, on lit la bénédiction avec le début de la Amida, sans s'arrêter entre). C'est en effet par ce processus que les juifs ont acquis leur pleine capacité à prier.

Pharaon pensait craindre le Ciel

+ Pharaon pensait craindre le Ciel :

"Et toi et tes serviteurs, je sais que vous ne craignez pas encore Hachem" (Vaéra 9,30)

-> Le rav Bounim de Peshischa (cité dans le séfer Kol Sim'ha) explique que Pharaon venait de dire : "Implorez Hachem, il y a eu assez de tonnerres venus de D. et de grêle" (Vaéra 9,28)

Quand il vit le tonnerre et la grêle de D., il eut peur.
Selon la guémara (Béra'hot 59a), l'objectif du tonnerre et des cauchemars est de "rendre droit ce qui ait tordu dans le cœur" d'une personne.
Le tonnerre a fait naître la crainte/peur dans le cœur de Pharaon et il a pensé qu’il possédait désormais la yirat Elokim, la crainte de D.

C’est le comportement d’un imbécile. Les imbéciles pensent qu’une fois qu’ils ont atteint un petit niveau de compréhension et de crainte d'Hachem, ils ont atteint un grand niveau.
Ils ne réalisent pas qu’il leur reste encore un long chemin à parcourir. [à l'image de l'infinité d'Hachem]
Pharaon pensait avoir atteint un niveau suffisamment élevé, alors il dit à Moché que le tonnerre et la grêle étaient suffisants.
Moché lui répondit : "Je sais que tu ne crains pas encore Hachem" = tu te fais des illusions en croyant que tu as de la yirat chamayim, mais tu es très loin de vraiment craindre Hachem.

<--->

[à l'inverse, plus on apprend à connaître Hachem, plus on prend conscience de Son immensité et de notre petitesse en comparaison. ]

Le chant des grenouilles

+ Le chant des grenouilles :

"Moché cria à Hachem en raison des grenouilles qu'il avait envoyées à Pharaon" (Vaéra 8,8)

-> Le séfer Tséma'h David se demande pourquoi le mot "vayits'ak" (il cria - וַיִּצְעַק) n'est utilisé qu'à propos de cette plaie. Il note également que le mot "al dévar" (en raison de - עַל דְּבַר) semble inutile.

Il répond en citant le midrach (Yalkout Chimoni Téhilim - remez 889) qui dit que les grenouilles chantent beaucoup de chira (chant) à Hachem, même plus que le David.
La Guemara (Pessa'him 53b) dit que les grenouilles ont sacrifié leur vie pour accomplir leur mission en sautant dans les fours ardents. 'Hananya, Michaël et Azaria ont appris d'elles qu'ils devaient eux aussi sacrifier leur vie pour Hachem.
Il est certain que les grenouilles ont chanté une chira lorsqu'elles ont accompli cette grande mitsva (en réalisant la plaie, avec le kidouch Hachem qui en découle). C'est pourquoi Moché était réticent à l'idée de mettre fin à cette plaie et d'arrêter la chira à Hachem des grenouilles.
Lorsqu'il dut y mettre fin, il pria avec "tsé'aka", ce qui signifie une prière dite dans le cœur, et non à haute voix (voir Zohar Chémot 20a). Il ne voulait pas prier ouvertement pour arrêter leur chira, il a donc prié silencieusement, dans son cœur.

La raison pour laquelle il a en fait prié pour mettre fin à la plaie était "en raison des grenouilles qu'il avait envoyées à Pharaon". Les grenouilles qui se trouvaient dans l'estomac des égyptiens disaient également une chira. Mais comme elles se trouvaient dans un endroit impur, il n'était pas respectueux de leur part de louer Hachem. Moché avait donc une raison d'arrêter la plaie.

<--->

-> Le Tséma'h David explique également ce verset comme signifiant que Moché a prié pour que Pharaon dise une chira à la place des grenouilles, car ce serait un Kiddouch Hachem encore plus grand.
Par conséquent, le verset dit qu'il a prié "en raison des grenouilles qu'il avait envoyées à Pharaon".

Les grenouilles ont parlé aux pierres

+ Les grenouilles ont parlé aux pierres :

"Le fleuve pullulera de grenouilles, elles monteront et viendront dans ton palais, dans ta chambre à coucher ... dans tes fours et dans tes pétrins" (Vaéra 7,28)

-> Le midrach (Chémot rabba 10,3) affirme que pendant la plaie de grenouilles, si un mur était fait de pierres de marbre et que les grenouilles ne pouvaient pas passer à travers, les grenouilles disaient au marbre de se fendre pour qu'elles puissent aller faire la volonté d'Hachem.

Le Beit Avraham de Slonim (Yalkout Si'hot Kodech), cite son père le Divré Shmouel, comme ayant dit : "Un juif doit dire à son cœur [de pierre] de s'ouvrir pour lui permettre d'accomplir la volonté d'Hachem. Si l'on ne fait pas cela, on est pire que les grenouilles qui ont dit cela aux [pierres en] marbre afin qu'elles puissent réaliser la volonté d'Hachem."

"Je suis apparu à Avraham, à Its'hak et à Yaakov en tant que El Shadaï, mis sous Mon Nom Hachem Je ne Me suis pas fait connaître à eux" (Vaéra 6,3)

-> Le rav Zvi Hirsch Friedman (séfer Akh Pri Tévoua) explique ce verset en disant qu'il est bien connu que tous les mazalot sont en opposition avec le peuple juif.
De plus, selon les signes astrologiques naturels, le peuple juif ne devrait pas exister du tout. Tous les Avot étaient stériles et ne pouvaient pas avoir d'enfants selon les lois de la nature.
Par conséquent, la nation juive n'aurait jamais dû exister naturellement. Mais Hachem a "volé" (méchadéd (verbe lichdod - לשדוד) -> El Shadaï (אל שדאי) ) les signes astrologiques pour le bien du peuple juif.

La raison pour laquelle ils ont mérité que la nature soit changée pour eux est qu'ils ont "volé" leur propre corps et leurs tendances naturelles pour le bien d'Hachem.
C'est ce que disent nos Sages (Pirké Avot 2,4) : si quelqu'un annule ses désirs naturels pour le bien des autres, les autres annuleront leurs désirs pour lui.

En conséquence, Hachem a dit à Moché qu'Il est apparu aux Avot (Patriarches) sous le nom de Kel Shadaï, ce qui symbolise la façon dont Il a volé (méchaded) les Cieux pour eux.
Mais ils ne connaissaient pas le nom de "Havaya" (יהוה), qui symbolise Sa grande bonté, car Il n'a fait preuve de bonté envers eux qu'en retour de la bonté qu'ils avaient eue pour Lui.

<--->

-> Le séfer Bé'er Mayim 'Haïm (paracha Béchala'h) écrit qu'Hachem n'accomplit des miracles surnaturels que pour les personnes qui Le servent d'une manière surnaturelle.
C'est ainsi que nos Sages disent (Sotah 8:2) qu'une personne est traitée en fonction de la manière dont elle agit. C'est pourquoi nos Sages (midrach Chémot rabba 21,10) disent que la mer ne s'est pas fendue jusqu'à ce que les juifs y pénètrent jusqu'au nez.
La guémara (Sotah 37a) ajoute que la Shévet Binyamin ou Na'hchon ben Aminadav ont sauté à l'eau. Avant qu'ils ne risquent leur vie de manière surnaturelle (par émouna), Hachem ne pouvait pas accomplir de miracles surnaturels pour eux.