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En refusant la Torah, les nations et les anges ont donné leur part aux juifs

+ En refusant la Torah, les nations et les anges ont donné leur part aux juifs :

-> Avant de donner la Torah aux Bné Israël, Hachem l'a d'abord proposée aux autres nations.
Le Sfat Emet explique que chaque nation s'est vu attribuer une part de la Torah, qui est la source de leur force vitale. Puisque la Torah est la force vitale de toutes les créations, chacune doit avoir une part dans la Torah. Sinon, elle ne pourrait pas exister.
Il est évident que la part attribuée aux nations était inférieure à celle des Bné Israël, mais elles avaient tout de même leur part. Ce n'est que lorsqu'elles ont refusé d'accepter la Torah que leur part a été donnée aux Bné Israël.

Le Sfat Emet ('Houkat 5660) écrit : "Lorsque les Bné Israël reçurent la Torah, ils ont extrait les saintes étincelles des nations du monde ... La portion et l'emprise [propres] aux 70 nations sur la Torah ... Tout cela a été donné aux Bné Israël".

Ailleurs, le Sfat Emet (Béréchit 5636) enseigne : "Nos Sages nous disent qu'avant qu'Hachem ne donne la Torah aux Bné Israël, Il l'a d'abord offerte aux descendants d'Essav et de Yichmael .... Il aurait certainement été impossible de leur donner la Torah de la même manière qu'elle nous a été donnée. Au contraire, la Torah peut atteindre des niveaux infiniment bas tout comme elle peut atteindre des niveaux infiniment hauts. Après que les nations ont refusé la Torah, Hachem nous l'a donnée à tous les niveaux, même ceux qui auraient été appropriés pour les nations"."

-> De même que les autres nations avaient une part de la Torah qui leur était destinée, les anges en avaient aussi une. C'est pourquoi les anges se sont disputés avec Moché lorsqu'il est monté au Ciel pour réclamer la Torah (voir Shabbath 88b).
La Torah est la force vitale de toute la création, depuis les profondeurs de la Terre jusqu'aux plus hauts sommets du Ciel, y compris les anges eux-mêmes. Les anges voulaient garder pour eux les aspects les plus sublimes de la Torah, qui correspondent aux anges célestes.
Cependant, dans le grand amour d'Hachem pour les Bné Israël, Il nous a accordé la Torah entière et ne nous a rien refusé.
Tout comme, Il nous a donné les portions des autres nations, Hachem nous a également donné les parts dans la Torah des anges.

Selon le midrach Tan'houma Yachan (Yitro 14) : "Lorsque Hachem est venu au mont Sinaï, Il a amené avec lui les plus beaux et les plus louables des anges."
[éventuellement, les anges les plus élevés sont venus pour témoigner de la grandeur de la Torah, et du fait qu'Hachem nous l'a donnée à 100%, n'en laissant aucun aspect (même les plus élevés) aux anges, ce qui témoigne de l'amour et de la confiance d'Hachem pour chaque juif!). ]

Rabbi David Abou'hatséra dit :
Les anges ont participé au don de la Torah sur le mont Sinaï, donnant de la force aux Bné Israël (ex: à chaque parole de D., les juifs étaient poussés en arrière de 12 mil (environ 14 kilomètres) [et ils mourraient], et les anges nous ont aidé à revenir et à ressusciter - guémara Shabbath 88b).
Tout cela afin qu'ils puissent avoir une sorte d'attachement aux Bné Israël, et donc être attachés à la sainte Torah.
Lorsque nous nous sommes tenus au mont Sinaï, chaque juif avait un ange qui se tenait à sa droite pour le soutenir. Puis, lorsque nous avons dit : "naassé vé'nichma", 2 anges sont descendus pour chaque juif, afin de placer sur sa tête une couronne pour naassé et une autre pour nichma. (Shabbath 88a)
A ce moment-là, les Bné Israël ont été élevés au niveau spirituel des anges, en accomplissement du verset : " J'ai dit : Vous êtes comme des anges" (Téhilim 82,6 - Sifri Haazinou 230).
Tout ceci était le résultat de la purification de leurs corps physiques, alors qu'ils se préparaient à recevoir la sainte Torah d'Hachem.

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-> Autre explication sur ce qu'aurait reçu les nations en acceptant la Torah :
Le midrach (Béréchit rabba 8,2) nous apprend que 2 000 ans avant la création du monde, Hachem se réjouissait déjà de la Torah. Les Bné Israël sont mentionnés à d'innombrables reprises dans la Torah : "Parlez aux Bné Israël", "Commandez aux Bné Israël", ...
=> Ainsi, avant même la création du monde, la Torah était clairement destinée aux Bnei Yisraël. Comment aurait-elle pu être donnée aux autres nations?

Pour répondre à cette question, Rabbi Yaakov Abou'hatséra propose une nouvelle interprétation, selon laquelle Hachem n'avait pas vraiment l'intention de donner la Torah entière aux autres nations. La Torah, dans son intégralité, n'était destinée qu'aux Bnei Yisrael avant la création du monde.
Au contraire, Hachem est allé de nation en nation pour leur offrir les 7 mitsvot de Noa'h, qu'elles avaient rejetées et qu'elles avaient maintenant la possibilité d'accepter à nouveau.
Si elles acceptaient, elles seraient récompensées dans ce monde et dans l'autre, comme si elles avaient accompli toute la Torah.

Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Yitro 19,20) écrit que lorsque Hachem est descendu au mont Sinaï, la montagne entière est devenue vivante et s'est élevée de sa place vers la sainte Chékhina.

Si même une montagne inanimée peut être imprégnée d'une telle force vitale sainte provenant de la Torah, alors à plus forte raison un juif peut-il l'être lorsqu'il étudie la Torah.
[rabbi David Abou'hatséra]

Yitro – A partir de quand a-t-il été possible de se convertir au judaïsme?

+++ Yitro - A partir de quand a-t-il été possible de se convertir au judaïsme?

"Yitro, chef de Midiyan, beau-père de Moché, avait appris tout ce qu'Hachem avait fait pour Moché et pour Israël, son peuple, qu'Hachem avait fait sortir Israël d'Égypte" (Yitro 18,1)

-> Rachi commente : "Yitro a entendu parler de l'ouverture de la mer Rouge et de la guerre contre Amalek".

Ces miracles ont incité Yitro à se convertir et à rejoindre le peuple juif.
Yitro n'a rejoint les Bné Israël qu'après l'ouverture de la mer Rouge, car le peuple juif n'acceptait pas de conversions jusqu'à cette époque.
Israël est devenu une nation lors de la sortie d'Egypte, mais la conversion n'était pas possible tant qu'ils n'étaient pas devenus la "nation sainte" d'Hachem.

Il est impossible pour un juif de devenir un non-juif. [même si un juif adoptait les croyances et les coutumes des non-juifs, il resterait toujours un juif]
Cependant, il est possible d'élever son statut et de devenir une personne "sainte". Lorsqu'ils ont reçu la Torah, les Israéliens ont acquis le statut de "nation sainte" d'Hachem. À ce stade, ils étaient plus qu'une simple nation, ils étaient désormais élevés au-dessus de toutes les autres nations, transformés en une espèce distincte et supérieure.
Ce nouveau niveau permettait aux non-juifs de se convertir au judaïsme, en raison du concept de "on peut s'élever en sainteté, mais on n'en descend pas" (ma'alin bakodech véén moridin).
Lorsqu'un non-juif devient juif, il s'élève en sainteté, mais un juif ne peut pas devenir un non-juif, car il descendrait en sainteté.

Le commentaire de Rachi selon lequel Yitro a entendu parler de l'ouverture de la mer Rouge et de la guerre avec Amalek avant de rejoindre les Bné Israel peut être expliqué par un midrach.
Selon une opinion du midrach (guémara Zéva'him 116a), le peuple juif est devenu la nation sainte d'Hachem après l'ouverture de la mer Rouge, et après ce miracle, il était désormais possible pour un non-juif de se convertir au judaïsme.
Jusqu'alors, le peuple juif avait toujours eu peur des égyptiens. Cette crainte les rattachait, au moins à un certain niveau, à l'impureté des égyptiens. Cependant, lorsque la mer Rouge s'est séparée, le peuple juif a été définitivement libéré de tout lien avec les égyptiens. Il acquiert à partir de ce moment une sainteté particulière, permettant à Yitro de se convertir au judaïsme et de s'élever en sainteté.

Cependant, le midrach apporte une autre opinion : Même après l'ouverture de la mer Rouge, le peuple juif n'a atteint cette sainteté spéciale qu'après la guerre contre Amalek.
En effet, l'existence de leur ennemi spirituel, Amalek, les a empêchés d'atteindre la sainteté. Ce n'est qu'après avoir vaincu Amalek que le peuple juif a atteint son statut spécial de nation sainte d'Hachem, ce qui a permis à Yitro de se joindre à lui en tant que converti.

Cependant, une 3e opinion dans le midrach affirme que Yitro n'a rejoint le peuple juif qu'après avoir entendu parler de la révélation au mont Sinaï. [Rachi ne cite pas cette opinion, car il est d'avis que Yitro est venu avant le don de la Torah.]
Cette opinion estime que le peuple juif n'a atteint son statut de nation sainte d'Hachem qu'en recevant la Torah sur le mont Sinaï, et que ce n'est qu'après cela qu'il a été en mesure d'accepter des convertis.

[Maharal - Gour Aryé - voir aussi Guévourot Hachem 43]

Ils dirent à Moché : "Parle-nous, toi, et nous entendrons ; et que D. ne nous parle pas de peur que nous mourrions" (Yitro 20,16)

-> Ayant vu et entendu la voix d'Hachem énonçant les 2 premiers des 10 Commandements, le peuple juif a craint et a demandé à Moché de leur transmettre lui-même le restant de la Torah.
[ex: lorsque les juifs ont entendu le premier Commandement provenant directement de la bouche d'Hachem, leur âme a quitté leur corps. Hachem les a alors ramenés à la vie avec la rosée qui sera utilisée au moment de la résurrection des morts (té'hiyat amétim) - guémara Shabbath 88b]

-> Nous pouvons dire que les juifs n'étaient pas préoccupés par la mort physique, mais plutôt par la stagnation spirituelle.
S'ils avaient reçu toute la Torah directement d'Hachem, ils auraient eu une obligation beaucoup plus grande de rester au même niveau spirituel que celui qu'ils avaient atteint au mont Sinaï.
Ils ne se sentaient pas capables de répondre à une telle attente. Si la Torah avait été donnée par l'intermédiaire de Moché (l'homme), alors même si, comme ils pouvaient s'y attendre, les générations suivantes s'affaibliraient progressivement dans leur engagement envers la Torah, leurs manquements seraient mieux tolérés.

Dans cette optique, le verset : "La Torah que nous a prescrite Moché est le patrimoine de la communauté de Yaakov" (Torah tsiva lanou Moché, moracha kéhilat Yaakov - Vézot haBéra'ha 33,4), prend une nouvelle signification.
La Torah ne peut être transmise d'une génération à l'autre que parce qu'elle a été donnée à l'origine par l'intermédiaire de Moché. Si elle était venue directement d'Hachem, ses exigences auraient été si grandes que ni nous ni nos enfants n'aurions eu la force d'y répondre.

Ainsi, lorsque les juifs disaient : "de peur que nous mourrions", ils faisaient référence à la mort spirituelle qu'entraînent une telle frustration et un tel manque de confiance.
[Sfat Emet - Shavouot 5636]

[Le Sfat Emet y explique qu'ils ont constaté d'Adam que le fait de fauter n'est pas compatible avec le fait d'être à des très hauts niveaux de sainteté, comme en témoigne son exclusion du Gan Eden.
Ainsi, nos ancêtres ont choisi de ne pas recevoir la Torah, qui est comparable à l'arbre de vie, directement d'Hachem, par crainte d'un péché potentiel. ]

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-> Une autre explication de la crainte du peuple d'entendre [les Commandements/la Torah] directement d'Hachem, réside dans leur grande humilité.
Avant que la Torah ne soit donnée, les juifs ne se rendaient pas compte de l'importance du rôle qu'ils devaient jouer pour justifier l'existence du monde, par leur acceptation de la Torah.
Cependant, lorsque Hachem a commencé à leur parler et qu'ils ont vu le lien entre les racines de leur âme et la Torah, ils ont pris conscience de leur importance vitale dans le plan d'Hachem pour le monde.
S'ils venaient à disparaître, le monde n'aurait plus de raison d'être et cesserait d'exister. (voir Rachi - Bérechit 1,31).
[Sfat Emet - Shavouot 5638]

-> Il est également possible que le peuple ait craint que sa mort massive et prématurée ne donne au monde une impression défavorable de la Torah. Si tout le peuple juif était mort immédiatement après avoir reçu la Torah, les nations auraient considéré la Torah comme un poison mortel, plutôt que comme la source de vie qu'elle est en réalité.
[Sfat Emet - Shavouot 5633]

-> Une autre possibilité est que l'inquiétude des juifs concernant le fait de mourir n'était pas liée à une mort physique, ni même à une détérioration spirituelle, comme nous l'avons suggéré plus haut.
Ils craignaient plutôt, à juste titre, que le sentiment enivrant de percevoir Hachem "face à face" n'affecte négativement leur personnalité. Nos Sages ont mis en garde contre ce danger : "celui dont la sagesse excède les [bonnes] actions, sa sagesse ne se maintient pas" (Pirké Avot 3,12).
Ainsi, les juifs craignaient également qu'une trop grande exposition à la parole d'Hachem ne les amène à un niveau de sagesse si élevé que leur caractère en souffrirait.
[Sfat Emet - Shavouot 5651]

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-> "Approche, toi-même, et écoute tout ce que dire Hachem, notre D. ; et c'est toi qui nous diras tout ce que Hachem, notre D. te dira : nous écouterons et nous ferons" (Vaét'hanan 5,24).
Au mont Sinaï, les juifs ont répondu à leur peur de mourir en demandant à Moché d'aller voir Hachem et d'accepter la Torah en leur nom

Comment comprendre les mots : "approche toi-même"? Apparemment, Moché est resté au même endroit sur la montagne, tandis que les juifs se sont tenus éloignés, à distance (Yitro 20,15).
Dans quel sens, alors, disaient-ils à Moché de "s'approcher" ?

On peut dire qu'il s'agit d'une proximité spirituelle et non d'une proximité physique.
Auparavant, Moché n'avait agi qu'en son nom propre, puisque les juifs avaient également entendu les deux premiers commandements directement de la bouche d'Hachem.
En le désignant comme leur émissaire, ils l'élèvent à un statut bien plus élevé. Un dirigeant agissant au nom de son peuple atteint un niveau que personne ne peut atteindre par son seul mérite (voir Pirké Avot 2,2).
[Sfat Emet - Shavouot 5635]

-> Le Yalkout (Yitro 301) suggère que Moché était réticent à s'approcher et que les anges ont dû l'y contraindre.
Il est possible que les juifs aient eu l'impression que tant qu'ils se tenaient debout et entendaient la voix d'Hachem avec en même temps celle de Moché, Hachem ne leur donnerait que le niveau de Torah dont ils étaient dignes et qu'ils étaient capables d'accepter.
Si Moché était seul, Hachem lui donnerait une forme de Torah beaucoup plus élevée.
Ainsi, la raison pour laquelle le peuple ne voulait pas entendre Hachem directement était que Moché pouvait s'approcher encore plus près.
["Approche, toi-même" = va prendre pour nous la Torah sous une forme la plus élevée que tu puisses! ]

Le don de la Torah

+++ Le don de la Torah (par le Sfat Emet) :

+ "Tout le peuple a vu le tonnerre [les voix] et les flammes, le son du shofar et la montagne fumante ; le peuple a vu et a tremblé et s'est tenu de loin" (Yitro 20,15)

-> Ce verset décrit le tremblement du peuple après avoir vu les voix du mont Sinaï.
Chaque mot de ce verset a une signification. Tout d'abord, la Torah souligne que le peuple tout entier a vu la voix, ce qui implique que chaque membre et chaque nerf de chaque individu a vu la lumière de la Torah. Il est bien connu que chaque membre du corps correspond à l'un des 248 commandements positifs, qui sont comparés à des étincelles émanant d'une source de lumière, la Torah.
Ainsi, à l'époque où la Torah a été donnée, chaque membre et chaque nerf du corps juif dans son ensemble a non seulement ressenti l'aura des mitsvot, mais a également été imprégné de la lumière de la Torah.

L'expression "les voix" (ét akolot), fait également allusion au même phénomène. Le mot "ét" (את) indique généralement la présence d'une dimension supplémentaire au-delà de la signification superficielle des mots. Ici aussi, nous pouvons déduire que l'expression "ét akolot" (אֶת הַקּוֹלֹת - les voix), fait allusion à la pénétration de la lumière de la Torah et des mitsvot dans chaque fibre de la personnalité juive.
[Sfat Emet - Shavouot 5640]

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-> Il est intéressant de noter que, malgré l'élément supplémentaire de l'audition, notre verset décrit cette expérience comme une expérience de la vue. Cela peut s'expliquer par le fait que, lorsque la Torah a été donnée, le peuple tout entier a atteint le même niveau de communication avec Hachem que celui dont les Patriarches avaient bénéficié, comme le dit Hachem (Vaéra 6,3) : "Je suis apparu à Avraham, à Its'hak et à Yaakov.
[Sfat Emet - Shavouot 5636]

-> Un autre objectif du miracle de la double perception (entendre, voir) peut avoir été de souligner le fait que la Torah est bien au-delà de tout un phénomène physique, y compris les sens.
Dans le cours normal de la nature, les sons sont perçus par les oreilles et la vue par les yeux ; dans le domaine de la Torah, cependant, cela peut être inversé.
[Sfat Emet - Shavouot 5631]

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-> Lorsque Hachem a commencé à prononcer les 10 Commandements. Les mots : "Je suis Hachem, ton D.", que le peuple a non seulement entendus mais aussi ressentis avec tous ses sens, pénétrant dans chaque fibre de son corps, ont laissé une marque indélébile dans la psyché juive.
... cette impression éternelle que Son nom a laissée sur le peuple dans son ensemble [ne pourra jamais être effacé].

Ainsi, l'expression "voir les sons" (ro'im ét akolot), fait référence à ce moment où un lien émotionnel inséparable a été forgé avec le Créateur, un lien qui ne permettra jamais à l'une des parties d'abandonner l'autre.
À ce moment-là, les juifs ont compris qu'Hachem était la source de leur âme, et donc de leur existence même.
La plupart du temps, la nature matérielle de notre existence obscurcit ce fait, mais ceux qui ont eu le privilège de se tenir au mont Sinaï ont pu voir que leur âme était enracinée dans Hachem.

Le 2e commandement : "Tu n'auras pas d'autres dieux en Ma présence" (lo yiyé lé'ha élokim a'hérim al panaï), n'est pas seulement une interdiction, mais aussi une promesse que rien ne mettra jamais en péril cette relation unique entre Hachem et Son peuple.
[...]

L'ambiance dramatique (éclairs, tonnerres, ...) entourant le don de la Torah était plus nécessaire au reste de l'humanité qu'aux juifs. C'est eux qui avaient besoin d'une preuve irréfutable qu'Hachem dominait le monde. Les juifs, cependant, ont une propension innée à voir la présence d'Hachem dans le monde, et une fois que D. leur a annoncé Sa volonté, ils l'ont acceptée immédiatement.

Il était normal que les juifs soient choisis pour témoigner de l'existence d'Hachem, comme le dit le prophète Yéchayahou : "vous êtes Mes témoins, dit Hachem" (atèm édaï néoum Hachem - v.43,10).
En tant que nation, nous avons une conviction innée de l'existence d'Hachem qui nous rend dignes d'en témoigner.
Une croyance qui repose sur des miracles spectaculaires peut être facilement érodée par les doutes et les épreuves ; chaque miracle a ses détracteurs. La croyance intuitive en Hachem, en revanche, ne peut jamais être réfutée.

Cette conviction innée, bien qu'elle existe en permanence, est particulièrement convaincante le Shabbath. La néchama yétéra (le "supplément d'âme" donné à tout juif à Shabbath) perçoit la Présence d'Hachem avec plus d'acuité que pendant la semaine.

Il convient de noter que la Torah dit que le peuple voit (kol a'am ro'im), au présent, plutôt qu'ils ont vu, au passé. Cela suggère que non seulement ceux qui étaient présents à ce moment-là, mais aussi toutes les générations futures ont cette capacité de "voir" une partie de la lumière du Sinaï.
En particulier, les prophètes de toutes les générations tirent leur inspiration des sources de la Torah qui ont jailli pour la première fois à ce moment spectaculaire.

L'utilisation au présent de 'voir' (ro'im), fait également allusion à la néchama (l'âme), une "partie" d'Hachem qui réside en chaque juif.
De la même manière qu'Hachem perçoit le passé et l'avenir aussi clairement que le présent, nos âmes résident à un niveau spirituel si élevé qu'elles peuvent "voir" des choses qui, normalement, ne sont qu'entendues.

Que voient donc nos âmes au quotidien?
Elles voient la même chose que ce qu'elles ont vu au mont Sinaï, les mots "ano'hi Hachem Eloké'ha" (Je suis Hachem, ton D.), aussi clairement qu'elles les ont vus la première fois.
Nous disons chaque jour dans le Shéma : "que je vous ordonne aujourd'hui" (achèr ano'hi métsavé'ha ayom), chaque jour Hachem nous ordonne de croire en Lui aussi clairement qu'Il l'a fait au mont Sinaï.
[et de cela notre âme en a clairement conscience au quotidien! ]
[Sfat Emet - Shavouot 5661 ; paracha Yitro 5661]

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-> "Tout le peuple a vu le tonnerre [les voix] et les flammes, le son du shofar et la montagne fumante ; le peuple a vu et a tremblé et s'est tenu de loin" (Yitro 20,14)

-> Pourquoi ce verset nous dit-il 2 fois que le peuple a vu ?
Peut-être que la 2e utilisation du mot "voir" indique une autre vision ; ils ont vu les générations futures qui seraient également censées accepter et observer la Torah.
Si c'est le cas, leur tremblement peut être dû à la crainte pour leurs descendants, qui devraient respecter la Torah sans avoir reçu le même esprit que celui qu'ils avaient reçu au mont Sinaï.
[Sfat Emet - Shavouot 5640]

-> Il est également possible qu'ils aient vu leur propre potentiel de croissance dans la Torah et qu'ils aient tremblé de peur de ne pas être assez forts pour réaliser leur potentiel.
Le début de notre verset fait également allusion à cette reconnaissance du potentiel : le peuple tout entier a vu les voix (kolot signifie voix et son, c'est-à-dire ici le tonnerre).
Le peuple ne s'est pas contenté de croire, il a vu la voix d'Hachem qui disait "Je suis Hachem, ton D." (ano'hi Hachem Eloké'ha) ; à ce moment-là, comme nous l'avons dit plus haut, il a pu voir et sentir les racines de son âme, c'est-à-dire son potentiel à servir Hachem.

Moché décrivit plus tard le don de la Torah par la phrase : "face à face, Hachem t'a parlé" (panim bépanim dibér Hachem ima'hem - Vaét'hnan 5,4).
Cette image (face à face) fait également allusion à la capacité de la Torah à montrer à chaque individu son potentiel. Cela repose sur l'idée que [la Torah est comme] un miroir dans lequel chaque personne se voit.
De la même manière qu'une personne regarde la Torah, la Torah lui renvoie son image. Plus une personne est disposée à exposer son moi intérieur à la Torah et à se laisser emporter par le désir de comprendre les profondeurs de la Torah, plus elle méritera de comprendre sa part unique dans la Torah, cette partie de la Torah qui parle à la racine de son âme.

Comme on le sait, nos Sages Sages ont souvent comparé la Torah à de l'eau : "les mots de la Torah sont comparés à de l'eau" (nimchélou divré Torah lamayim - guémara Taanis 7a). [de même : "l’eau ne fait référence qu’à la Torah" - guémara Avoda Zara 5b - én mayim ella Torah]
Peut-être nos Sages font référence à ces qualités de miroir de la Torah, à sa capacité à montrer à quelqu'un son véritable potentiel.
En outre, plus on s'efforce d'atteindre ses capacités en matière de Torah, plus la Torah reflète sa lumière sur ceux qui l'étudient.
[Sfat Emet - Shavouot 5639]

-> Notre verset se conclut par : "vayaamédou méra'hok" (ils se sont tenus [debout] à distance).
Dans son sens simple, ce verset suggère que le peuple s'est éloigné de la montagne, peut-être par crainte de l'obligation que sa proximité imposait sur eux ou imposera sur les générations futures.
D'un point de vue homilétique, cette phrase peut également être interprétée à la lumière du dicton de nos Sages (guémara Béra'hot 26b) : "én amida éla téfila" = le mot "debout" dans la Torah fait toujours référence à la prière.
Peut-être étaient-ils "debout" pour prier afin que leurs générations futures (évoquées dans le mot "ra'hot" - loin) soient dignes de la Torah donnée au mont Sinaï.
[Sfat Emet]

"Souviens-toi du Shabbat pour le sanctifier" (Yitro 20,8)

-> Ce verset [qui est le 4e Commandement] peut être interprété littéralement.
Lorsqu'un juif observe le Shabbath, il renforce la sainteté de ce jour très saint. En même temps, le Shabbath nourrit et renforce la sainteté inhérente à chaque juif.
Ainsi, il existe une interdépendance entre la sainteté du Shabbath et celle de la nation juive : lorsqu'ils observent le Shabbath "pour le rendre saint", ils font à leur tour fleurir l'aura de sainteté qui leur est inhérente.
[Sfat Emet - Shavouot 5637, 5638]

Ne pas dire le Nom d’Hachem en vain

+ Ne pas dire le Nom d'Hachem en vain :

-> Le 3e Commandement : " Tu n'invoqueras pas le Nom d'Hachem ton D. en vain" (lo tissa ét chem Hachem Eloké'ha lachav - Yitro 20,7) est plus qu'une injonction évidente contre le fait de jurer faussement ou d'utiliser le nom d'Hachem de manière inappropriée.
Il s'agit également d'un appel fervent à ne pas abuser de notre potentiel, symbolisé par le Nom divin qui est ancré dans chaque âme juive.
Ne pas s'élever vers les hauteurs spirituelles qui sont à notre portée équivaut à abuser de l'esprit Divin qui est en nous. Ignorer notre étincelle céleste, c'est la porter en vain.

Ainsi, la conclusion de ce verset : "car Hachem n'absoudra [littéralement, ne purifiera] personne qui prend Son Nom en vain", peut être considérée comme un avertissement : même si Hachem aide ceux qui souhaitent se purifier [comme l'ont dit les Sages (Shabbath 104a) : quelqu'un qui souhaite se purifier recevra l'aide divine], cela ne s'applique pas à ceux qui gâchent leur potentiel.
[Sfat Emet - Shavouot 5636]

[ainsi, le 3e Commandement = ne gâche pas tes potentialités internes!  (tous juifs a des potentialités Divines, de part la partie Divine (âme) en lui)]

" Désormais, si écouter, vous écouterez ma voix, si vous gardez mon alliance, vous serez pour Moi un peuple précieux (ségoula) entre tous les peuples!" (Yitro 19,5)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente : "Vous serez pour Moi un peuple précieux" :
Dans la guémara (Avoda Zara 22), il est dit que, lorsque les Bné Israël se sont tenus devant le mont Sinaï, l'impureté qui était collée à eux depuis la faute originelle (le venin du serpent) s'est séparée d'eux, c'est en cela leur particularité, leur préciosité contrairement aux autres nations, dont cette impureté ne les a pas quittés.

Une autre allusion est que ... des étincelles, des dérivés de sainteté, se sont éparpillés dans le monde. Il n'y a pas d'autre manière de les trier, si ce n'est que par le biais des Bné Israël, grâce à leur étude de Torah, qui comme une pierre aimantée, attire à elle toutes ces étincelles, de l'endroit où elles se trouvent. Ces étincelles de sainteté sont aussi surnommées : "Précieuses" (סגלה).

Car à Moi appartient le monde. C'est la raison pour laquelle le peuple d'Israël est éparpillé sur toute la surface de la terre, afin de rechercher ces étincelles précieuses qu'ils ont perdues.
Si ce n'était pas à cause de leurs fautes, ils auraient pu le faire sans avoir à s'éparpiller à travers le monde, et uniquement par la force de leur Torah. Ils auraient attiré à eux toutes ces nuances de sainteté de là où elles se trouvent; mais à cause du péché, cette force s'est affaiblie et ils doivent obligatoirement descendre là-bas afin de recueillir ces étincelles et attirer à eux ce bien.

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-> "Et vous serez pour moi une royauté de Cohanim et une nation sainte" (Yitro 19,6)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch explique :
Cela veut dire qu'à partir de ce moment-là ils (les juifs) deviendront en quelque sorte sa cour royale des mondes supérieurs. De la même manière que dans les mondes supérieurs, il y a des serviteurs surnommés "Cohanim" et aussi une armée céleste, surnommée "Sainte", Hachem dit aux Bné Israël qu'à partir de ce jour, Il va remplacer Ses serviteurs et Ses armées célestes par Son peuple d'Israël.

D'après cela, il faut dire que le verset : "Et vous serez ..." s'adresse à l'ensemble du peuple [et non pas à Moché et Aharon]. Les mots "et vous" nous précisent que ce n'est pas dans les temps futurs, lorsque l'âme Divine va quitter le corps, seulement alors vous atteindrez des niveaux spirituels très élevés, mais déjà de votre vivant!
Et bien que la logique repousse cet argument, c'est pour cela qu'Hachem précise : "et vous" (véatem) = tels que vous êtes avec votre corps humain fait de chair et de sang. Vous atteindrez des niveaux supérieurs à Mes serviteurs célestes.

Nous avons d'ailleurs vu que des grands tsadikim sont arrivés à ce niveau jusqu'à même avoir été surnommés "des anges, des saints" (mal'akhim oukédochim). Par la Torah qu'ils étudient, ils vont s'élever encore plus haut que les anges divins.

L’amour et la crainte de D.

+ L'amour et la crainte de D. :

"Et Moché monta vers Hachem, et D. l'appela du haut de la montagne, et lui dit : Ainsi tu parleras à la maison de Yaakov, et tu diras aux Bné Israël" (Yitro 19,3)

-> Le Ohr ha'Haïm commente :
"Ainsi tu parleras à la maison de Yaakov et tu diras aux enfants d'Israël" :
Pourquoi y a-t-il 2 sortes de langages? (tu parleras [ko tomar], tu diras [taguèd]).
Il faut dire que : quelque chose est établi dans la connaissance de D., que le Maître du monde, D. d'Israël, son désir de faire le bien est plus fort encore que celui qui désire recevoir ce bien.
Et cela afin de nous faire savoir combien D. est bon, et plus encore envers les Bné Israël. Il fait donc en sorte d'augmenter notre salaire et les bienfaits qu'Il veut nous donner. Cela est son désir!

Par ailleurs, Hachem a dévoilé que la récompense de celui qui réalise la Torah et Ses mitsvot, par crainte, est 2 fois moins grande que celui qui le fait par amour.
Ainsi, un verset parlant [de celui servant D. par la crainte], il est écrit : "son salaire sera pour mille générations" (Réé 7,9).
Dans un autre [celui qui le sert par amour] il est écrit : "il sera pour des milliers de générations" (Yitro 20,6).

Cependant, servir Hachem par amour uniquement, peut avoir un effet indésirable, car cela ne lui permettra pas de se préserver à tout jamais de ne pas transgresser, ne serait-ce que passagèrement un des interdits de la Torah.
En argumentant dans son esprit, que du fait que je suis proche de D. de par mon service, et de par Son amour qu'Il a pour nous, Il ne me punira pas, si je viens à transgresser une des paroles de Torah.
Comme deux personnes qui sont familières et de ce fait ne savent pas mettre de distance quand il le faut et parfois même ils font des choses qui peuvent déplaire à son prochain.

C'est pourquoi, au moment du Don de la Torah, D. a voulu qu'il soit bénéfique uniquement pour nous et a mis devant nous deux chemins : l'un dans lequel Il dit des paroles d'amour et d'affection envers nous.
Et il y aura une bonne finalité pour celui qui la fera par amour : son salaire sera double!

Mais il y a aussi un autre côté qu'il faut voir. Celui qui ne le fera que par amour, il lui arrivera parfois de ne pas bien faire attention et à transgresser une certaine partie de la Torah, chose qui ne peut arriver si l'homme reçoit la Torah avec la crainte comme il se doit.
L'habitude de celui qui craint D. est d'avoir toujours cette peur de ne pas enfreindre une des paroles de son Maître, il se trouve toujours préservé dans le chemin de l'Arbre de la vie.
Cet autre chemin est de parler avec rigueur, de dire des paroles dures, et cela sera mieux car alors jamais on n'en viendra à enfreindre les ordonnances de la Torah, seulement la récompense, le salaire sera de moitié, par rapport à celui qui le fait par amour.

=> Pour cela, Hachem nous a ordonnés 2 manières d'accomplir les mitsvot : une par amour et l'autre par la crainte et la peur de notre Maître.
[à l'image de : avinou (notre Père) et Malkénou (notre Maître).]

Il a employé ces 2 langages dans le même sujet :
- "ainsi tu parleras (ko tomar) à la maison de Yaakov" = "parleras" c'est un verbe qui indique qu'il faudra leur dire des paroles tendres qui réveilleront en eux le service Divin par Amour ;
- "et tu diras (taguèd) aux Bné Israël" = "diras" indique des paroles dures, qui réveilleront en eux la peur et la crainte Divine.
Les 2 réunis sont indispensables à l'application de la Torah. Chaque membre d'Israël devra acquérir ces 2 vertus : l'amour et la crainte.

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-> La crainte est comparée à une épice que l'on rajoute mesurément à un mets, afin d'améliorer son goût, afin qu'un homme ne vienne pas à trébucher à un moment dans une des mitsvot car le principal service Divin que D.attend de nous est celui fait par amour pour Lui et non pas par crainte.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Yitro 19,6]

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-> Le Ohr ha'Haï (A'haré Mot 18,4-5) écrit :
Il y a 2 manières de servir Hachem : en servant Hachem par la crainte et en Le servant par amour.
Comme je l'ai écrit par ailleurs (cf ci-dessus) que le salaire de celui qui sert par crainte est pour mille générations (Devarim 7,9) et celui qui le sert par amour pour des milliers de générations (Chemot 20, 6).

La crainte de Dieu doit toujours précéder l'amour afin de ne pas trébucher. C'est ce que le verset (A'haré Mot 18,4) nous enseigne "Je suis Hachem votre D." qui représente les deux attributs de D., Elohim = D. de rigueur ; Hachem = D. de miséricorde.

Et dans le verset (A'haré Mot 18,5), qui parle de celui qui le sert par amour uniquement, il est écrit "Je suis Hachem" (D. de bonté) et le deuxième attribut du D. de justice n'est pas mentionné.
Afin de stimuler l'homme à Le servir uniquement par amour et à ne garder Ses lois que par amour du bon qu'il y a dans les mitsvot. Cette bonne volonté poussent l'homme à aimer la parole divine et à la suivre même s'il n'y avait de punition pour celui qui la transgresse.

Le verset continue et écrit et il vivra grâce à eux. C'est-à-dire que celui qui sert Hachem par amour sera récompensé de bonté matérielle dans ce monde indépendamment de ce qui lui est réservé dans le monde éternel.
Par contre celui qui sert par crainte aura sa récompense uniquement dans le monde supérieur.
C'est ce que le verset 4 écrit d'aller avec eux, dans les mondes supérieurs.

=> Quel est le mérite de Yitro pour lequel une paracha entière porte son nom? [qui plus est, celle décrivant le don de la Torah au mont Sinaï ]

-> Il faut dire que D. veut montrer par cela aux enfants d'Israël de cette génération et de toutes celles à venir, qu'il y a toujours parmi elles de grands hommes, intelligents et instruits, comme Yitro par exemple. Les conseils qu'il a donnés à Moché pour choisir les chefs du peuple et suivant quel ordre.

Il y a comme cela, des personnes dotées de valeurs morales, afin de nous faire comprendre que notre privilège d'être le "peuple élu" par D. ne résulte pas de notre intelligence ou pas même de nos connaissances plus vastes que celles d'autres peuples (comme celles d'Yitro), mais simplement par bonté suprême et par amour de nos Patriarches.

Hachem nous le fait comprendre avant le don de la Torah, pour nous dire que, bien qu'il y ait parmi les nations des hommes plus savants que les Bné Israël, c'est nous qu'il a rapprochés de son service et qu'il a choisis parmi toutes les nations. Combien nous devons le louer pour cela.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Yitro 18,19-20]