Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ Le roi David demande à D. : "Comment puis-je rendre toute la bonté que Tu m'as témoignée?" (Téhilim 116,12)

-> Rabbi Salomon Breuer ('Hokhma ouMoussar - Lé'h Lé'ha) voit dans le verset suivant : "J'élèverai la coupe du salut et j'invoquerai le nom de D.", la réponse à cette question.
Il explique que la seule façon de rendre la pareille à Hachem est de travailler à la diffusion de son message divin dans le monde, en faisant sa part pour aider la lumière d'Hachem à briller dans toute la création.

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[Le rav Salomon Breuer avait pour beau-père le rav Samson Raphael Hirsch. ]

Toute personne qui tente d'inciter et de pousser des juifs à servir des idoles, est passible de la peine de mort.
La Halakha stipule que même si ces personnes malveillantes n'ont pas réussi au final à inciter les autres à servir les idoles, elles sont condamnées à la peine de mort.

Le rav Sim'ha Zissel de Kelm dit que nous savons que la récompense qu'Hachem accorde pour une bonne action est bien plus importante que la punition qu'Il inflige pour une mauvaise action (mida tova mérouba mimidat pour'anout).
Dans ce cas, quelqu'un qui essaie d'amener un juif à croire en Hachem récolte la récompense même s'il ne réussit pas dans ses tentatives.
[Méorot haGuédolim, p.102 ; voir aussi Daat Torah, Dévarim]

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-> Le 'Hatam Sofer (cité dans Avoda Béroura, Avoda Zara 35b) enseigne que le fait que celui qui rapproche autrui d'Hachem mérite le monde à Venir est évident en raison de la Torah qu'il a apportée aux autres. Ce qui est plus surprenant, c'est qu'il reçoive également une récompense dans ce monde.
Hachem ne donne généralement pas ce monde-ci (olam azé) aux talmidé 'hakhamim parce que "Voici, Il ne peut avoir foi même en Ses saints" (Iyov 15,15).
Hachem ne veut pas tester les tsadikim avec la richesse, de peur qu'ils ne succombent à ses tentations.
Cependant, le talmid 'hakham qui amène les autres à la droiture est différent. La Michna dit à son sujet : "Aucune faute ne sera commise par lui" (én 'hét ba al yado).

-> Le Yaavetz explique qu'un mézaké arabim (celui qui rapproche autrui d'Hachem) a toujours son libre arbitre. S'il veut fauter, il peut le faire, mais Hachem lui envoie l'aide du Ciel pour que la faute ne le tente pas, ainsi que l'aide du Ciel pour qu'il ne se trompe pas dans ses paroles et ses affirmations.

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.4) indique que même si une personne n'est pas digne de l'aide du Ciel, elle recevra de l'aide malgré tout, en raison du mérite de la communauté (klal).

-> Le rav de Brisk (Torat 'Haïm) a déclaré qu'il ne savait pas comment donner des conseils pour réussir à élever des enfants, mais une chose qu'il sait, c'est que tous ceux qui amènent les autres à la droiture ont de bons enfants.
C'est ce que signifie le verset (Téhilim 112,2) : "Gibor baarets yi'heyé zaro, dor yécharim yévora'h" (Puissante dans le pays sera sa progéniture, une génération d'hommes droits qui sera bénie).

Le 'Hatam Sofer déduit la même chose du verset (Tehilim 37,26) : "Kol hayom 'honen ou'malvé, ouzar'o liv'rakha" (Tout au long de la journée, il est bienveillant et prête, et ses enfants sont une bénédiction).
[d'une certaine façon, si tu prends soin des enfants d'Hachem (chaque juif), alors Hachem prend soin des tiens! ]

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-> Le Alter de Kelm (Kitvé Saba miKelm - Pinkas haKabbalot) écrit que "en étant mézaké arabim, que ce soit avec de nombreuses personnes ou peu de personnes, même un ou deux, on ne peut pas imaginer combien on méritera à Yom HaDin (jour du Jugement)".

-> Le Avodat Yom haKippourim dit que si quelqu'un apporte du mérite à 2 juifs, il est considéré comme un mézaké arabim.
Le Sfat Emet dit que même une personne qui apporte du mérite à un seul juif est considérée comme un mézaké arabim.
Le Rav Eliezer Papo (Yaalzou 'Hassidim) écrit que même si une personne a simplement la pensée et le désir d'être mézaké arabim mais ne peut pas le faire parce que les gens ne l'écoutent pas, elle est considéré comme si elle était réellement un mézaké arabim.

"À l'époque de la guéoula, il y aura un formidable éveil à la téchouva"
['Hafets 'Haïm - Intro au 'Homat HaDat]

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-> Je pense qu'aujourd'hui, c'est notre mission, de faire du kirouv.
Pourquoi le machia'h n'est-il pas encore venu?
Je pense que le machia'h attend que tous les juifs fassent téchouva.
Telle est notre mission. Les Bné Torah en particulier doivent être actifs dans le kirouv (rapprocher autrui d'Hachem)".
[rav Shlomo Wolbe]

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En ce sens :
-> Le Rav Moshe Shapiro a déclaré : "La porte est ouverte. Quiconque se lance dans le kirouv voit la bénédiction, ce que nous n'avions pas la chance de voir dans les générations précédentes."

-> Le rav Aharon Leib Steinman (Yémalei Pi Téhilaté’ha, Inyanei Tsibbour) souligne que dans les générations précédentes, il n'était pas facile pour les personnes qui n'étaient pas des "hommes formidables" d'amener les autres à la droiture.
Aujourd'hui, la capacité de le faire est accessible à tous ceux qui le désirent.

Elever autrui spirituellement = recevoir une aide d’Hachem

"Se préoccuper des juifs et utiliser sa propre spiritualité pour les élever, élèvera le niveau d'une personne et l'enverra dans une ascension spirituelle."
[Rav Aharon Kotler - Michnat rav Aharon - vol.2 - p.113]

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b'h, Nous allons voir quelques raisons de nos Sages expliquant pourquoi nous recevons une aide spéciale du Ciel lorsque nous donnons de notre temps pour élever spirituellement autrui.

1°/ Le Kli Yakar (Térouma 25,3) affirme que ceux qui enseignent la Torah à d'autres en réalité ils reçoivent plus qu'ils ne donnent. Comme le dit la guémara (Taanit 7a) : "Et de mes élèves (j'ai appris) plus que toute autre chose".

Le Kli Yakar explique que cela peut être dérivé du verset de "ki léka'h tov natati la'hem Torati al taazovou" (Car Je vous donne une bonne marchandise, Ma Torah, ne l'abandonnez pas - Michlé 4,2).
Hachem nous a "donné" la Torah, mais la Torah est décrite comme une "marchandise" qui nous a été "donnée". Pourquoi n'est-il pas plutôt écrit : "Je vous donne un bon cadeau"?
En quoi le fait qu'Hachem nous a transmis la Torah est-il considéré comme une transaction "commerciale" où Il nous a vendus ou donnés une marchandise [plutôt qu'un simple don de cadeau]?

Le Kli Yakar explique qu'Hachem a créé une réalité dans la Torah, selon laquelle chaque fois qu'une personne "vend" ou enseigne la Torah à quelqu'un d'autre, elle reçoit en fait quelque chose en retour.
C'est un "léka'h" (une marchandise) pour celui qui donne, parce qu'en donnant, on récolte des dividendes plus importants que l'investissement et l'effort déployés.

2°/ Le rav Eliyahou Lopian (Lev Eliyahu - Bamidbar - p.138) explique que lorsqu'une personne s'efforce d'enseigner aux autres, de les ramener sur le vrai chemin, elle peut mériter de prononcer des paroles de Torah, d'encouragement et de motivation à un niveau supérieur à celui où elle se trouve actuellement. En effet, ces paroles sont transmises grâce au mérite de ceux qui écoutent et qui sont incités à se repentir.
Il s'agit d'une aide/don du Ciel qu'Hachem accorde à ceux qui amènent les autres à la droiture.

3°/ Lorsque nous prions pour un ami, ces prières font en sorte qu'Hachem nous accorde d'abord les bénédictions que nous avons demandées au nom de notre ami.
Le commentaire Shai l'Mora, qui explique le Tana déBé Eliyahou Zouta (17), dit que le même concept s'applique à ceux dont l'intention dans leur étude est d'enseigner leur étude à d'autres.
[ainsi, celui qui va transmettre son étude bénéficie d'une aide du Ciel et d'une réussite spéciale dans sa propre étude. ]

Nous pouvons peut-être comprendre les paroles du Shai l'Mora, grâce à la pensée suivante du Baal haHaflaa (Introduction). Il écrit que lorsqu'une personne enseigne la Torah à d'autres, elle devient un canal entre Hachem et la personne à qui elle enseigne.
Moché était plus grand que les autres prophètes. Il a mérité d'atteindre son niveau d'excellence afin d'aider le peuple juif. Hachem voulait que le peuple juif sente qu'il entendait la Torah directement de Lui, c'est pourquoi Il a permis à Moché, le diffuseur de la Torah, de s'élever aux niveaux les plus élevés.

Chaque juif qui devient un canal en transmettant la Torah à d'autres va être gagnant spirituellement, car l'assistance d'En-Haut qui est envoyée à "l'élève" se fraye un chemin à travers le diffuseur jusqu'au destinataire. C'est la raison pour laquelle celui qui enseigne comprend en premier, car la bénédiction d'En-Haut est transmise par son intermédiaire.
De même, le séfer Avoda Berra (Avoda Zara 35b) cite le Sama'hti BéOmrim, qui affirme qu'il arrive qu'une personne ne mérite pas de comprendre certaines parties de la Torah, mais qu'étant donné qu'elle enseigne à d'autres, Hachem lui permet d'agir comme un canal pour que la Torah leur soit transmise. Il mérite donc de comprendre cette Torah.

4°/ La michna (Pirké Avot 6,5) énumère les 48 qualités nécessaires permettant à une personne d'acquérir la Torah. L'une d'entre elles est "nossé bé'ol im 'havéro".
Le Tiféret Yisrael explique que cette caractéristique exige que l'on se préoccupe des besoins des autres. Si un ami manque d'intelligence dans les questions mondaines ou éternelles, il doit le conseiller et lui enseigner pour son bénéfice dans ce monde et dans le monde à venir.
Si l'on s'engage à apporter à quelqu'un un bénéfice dans les deux mondes, on mérite la Torah, car c'est l'une des 48 conditions requises pour comprendre la Torah.

5°/ Le Maharcha (guémara Kétoubot 50a) écrit que si quelqu'un distribue la charité à d'autres, non seulement la personne ne perd pas en donnant la tsédaka, mais en réalité elle en ressort gagnante de son don.
Hachem dit "ouv'hanouni na bézot" (Mala'hi 3,10), on est assuré de récupérer l'argent qu'on a donné.
[dans ce verset : "De grâce, mettez-moi à l'épreuve en cela [en donnant de la tsédaka] (ouv'hanouni na bézot), et vous verrez si Je ne vous ouvre pas les portes du Ciel" ]
De même, celui qui apprend la Torah et l'enseigne à d'autres ne perd pas à l'enseigner à d'autres ; au contraire, il ne fait que gagner à l'enseignement.

Le rav Eliyahou Lopian ajoute que l'on doit se rendre compte de ce cadeau et de l'aide Divine présente lorsque l'on enseigne à d'autres, et s'en motiver pour favoriser notre propre ascension spirituelle, et pas seulement celle de votre protégé.
[certains Sages disent que de même que nous devons donner 10-20% de nos bénéfices à la tsédaka, nous devons donner de notre temps pour aider autrui à se développer, s'épanouir dans la vie. (évidemment que cela commence par ses proches, voir soi-même (prendre du temps pour faire le point sur sa vie spirituelle), et il faut prendre conseil auprès de rav compétents car chaque profil et période de la vie est spécifique. ]

6°/ "Toute étude de la Torah qui n'est pas associée à un travail s'arrête à la fin et conduit au péché" (Pirké Avot 2,2).
Le midrach Shmouel explique qu'il s'agit d'un message adressé au 'hakham pour qu'il ramène les masses hors du péché, car c'est le "travail" du 'hakham. S'il ne s'engage pas à renvoyer les autres du péché, sa Torah "cessera" et entraînera les autres à pécher, car en raison de son laxisme dans la correction des autres, il est "ma'hati et harabim".
Il faut un "travail" pour accompagner l'étude de la Torah. Rapprocher les autres d'Hachem, c'est s'engager dans ce travail.

Il y a tant de gens qui n'ont personne pour leur enseigner. Ils ne savent pas qu'il existe une Torah Emet (Torah de Vérité). Si nous tendons la main à ces juifs et leur enseignons la Torah, nous méritons l'assistance spéciale du Ciel dans notre propre étude de la Torah.

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-> Selon la guémara (Nédarim 55a), celui qui fait de lui-même un désert, en agissant de manière à être "moufkar l'kol", mérite de recevoir la Torah en cadeau.
Rachi explique que "moufkar l'kol" signifie : enseigne la Torah à tout le monde, gratuitement.

Le Ben Ich 'Haï (Ben Yehoyada) explique qu'il s'agit d'un dédommagement mesure pour mesure. Puisque le talmid 'hakham a ouvert le cœur des autres en leur enseignant, Hachem ouvre son propre cœur afin qu'il comprenne la Torah et qu'il n'ait pas à l'apprendre des autres.

-> Le Einé Itsh’ak (Avoda Beroura) dit qu’une autre récompense que le talmid ‘hakham reçoit pour avoir enseigné la Torah à autrui est que l'ange de la mort "l'aime bien".
Normalement, la mort est mauvaise pour la personne, car elle ne peut plus accomplir de bonnes actions dans ce monde. Par conséquent, l'ange de la mort est peiné de voir qu'il provoque un événement négatif. Lorsqu'une personne qui a amené les autres à la droiture décède, ceux qui ont été positivement affectés par elle continuent à lui apporter des mérites éternels même après sa mort. Par conséquent, l'ange de la mort n'est pas contrarié par le fait qu'il devra éventuellement lui ôter la vie, car ses mérites se poursuivront même après sa mort.

Le 'Hatam Sofer explique que le fait que l'ange de la mort l'aime bien signifie qu'il souhaite que cette personne vive longtemps parce qu'il sait que la mort d'une telle personne a le pouvoir d'expier les péchés de la génération.

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-> Le Ram'hal (Mesillat Yécharim - Chap.19) écrit : "Lorsque l'on fait des efforts pour aider les autres, Hachem nous donne encore plus. Plus on fait (pour les autres), plus on reçoit [d'Hachem]."

Le Séfer Maalot HaMiddot (p.16) explique qu'Hachem nous voit aider les autres et qu'Il dit : "Regardez Mon peuple. Ils sont eux-mêmes dans le besoin, mais ils mettent leurs besoins de côté et vont aider les autres. Moi qui ne suis pas dans le besoin, je viendrai certainement les aider".
Lorsque nous sacrifions notre temps, notre argent ou notre énergie, il semble que nous soyons perdants. Mais nous avons la chance qu'Hachem s'assure que non seulement nous ne perdons pas, mais que nous gagnons encore plus.

"L'acte de perfection, c'est lorsque l'homme fait du bien à son prochain et le complète"
[Ram'hal - Déré'h Hachem 1, 3:12]

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Levi - 'Houkat) écrit que l'essence de la perfection est de corriger les gens par de bonnes paroles et de leur rappeler leur noblesse et la grande source sainte d'où provient leur âme, ainsi que de leur transmettre la satisfaction qu'Hachem tire des actions positives de chaque juif.

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-> La guémara (Témoura 16a) dit que lorsqu'un maître enseigne la Torah à son élève, Hachem illumine les yeux du maître et de l'élève.
Rachi explique que cela ne signifie pas que le rabbi ne doit pas travailler dur dans son étude. Ce que cela signifie, c'est qu'après que le rabbi a examiné son apprentissage, il y a une assistance céleste spéciale et Hachem illumine les yeux des deux pour qu'ils comprennent la Torah.

Un niveau supplémentaire de bénéfice est reçu par celui qui enseigne à ceux qui sont sur le chemin du retour à la judaïcité.

-> Afin de recevoir les premières Tables de la Loi, Moché a passé 40 jours au Ciel en y apprenant constamment la Torah. Lorsqu'il y est remonté ensuite pour recevoir les 2e Lou'hot, il a passé encore une fois 40 jours au Ciel.
=> Pourquoi était-il nécessaire que Moché passe 40 jours de plus au Ciel? En effet, il avait déjà appris toute la Torah la première fois. Pourquoi ne pas accepter les Lou'hot et redescendre immédiatement?

Le Sfat Emet cite la réponse suivante de son grand-père, le 'Hidouché haRim.
La première fois que Moché était au Ciel, on lui a enseigné la Torah qui devait être transmise aux justes (tsadikim). La deuxième fois, il passa son temps à apprendre la Torah des "baalé téchouva".
La guémara (Béra'hot 34b) indique : "À l'endroit où se tiennent les baalé téchouva, même les plus justes ne peuvent se tenir".
Par conséquent, la Torah apprise après s'être repenti de la faute du Veau d'or était d'une qualité différente et d'une importance supérieure.

Le fait d'être de rapprocher autrui à Hachem, nous ouvre à ce haut niveau de : "Torat baalé téchouva".
[par exemple, selon le rav Eliyahou Svei, c'est une Torah pleine de nouveauté, de passion et d'excitation, ils ne prennent rien pour acquis, ... ]

-> Le rav Yaakov Kamenetsky a déclaré un jour que "la communauté juive religieuse (froum) n'a pas encore réalisé à quel point elle a besoin des baalé téchouva, parce qu'ils apportent avec eux un sentiment de fraîcheur et d'excitation dans ce qu'ils font".

-> En 1983, le rav Shach a visité pour la première fois Netivot Olam, une yechiva pour baalé téchouva. Il prononça un discours plein d'émotion et déclara que si une personne est aveugle pendant de nombreuses années et qu'elle est soudainement guérie, son bonheur de voir toutes les choses qui l'entourent est incomparable.
De même, a expliqué le rav Shach, une personne qui était spirituellement aveugle et qui soudain change de comportement et commence à percevoir la vérité éprouve un niveau de bonheur inégalé dans sa avodat Hachem.
Cela nous permet de comprendre l'excitation contagieuse qui peut imprégner l'essence d'une personne qui retourne vers Hachem, une excitation positive qui peut avoir un effet considérable sur nous.

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-> Yitro a dit à Moché Rabbénou qu'il voulait retourner dans son pays et ne pas continuer à voyager avec le peuple juif dans le désert.
Nos Sages disent que le désir de Yitro de retourner à ses racines était de répandre la vérité et d'y convertir tout le monde.
Moché demande à Yitro de rester avec le peuple juif et de ne pas partir. Il dit à Yitro qu'en restant avec le peuple d'Israël, il leur servira de "yeux" : "hayita lanu léénayim" (Béaaloté'ha 10,31).
=> Qu'est-ce que Moché voulait dire par là?

Le Daat Zékénim miBaalé HaTossafot explique que Moché disait à Yitro que tous ceux qui le verraient parmi le peuple juif recevraient une force extraordinaire de sa présence.
Yitro a renoncé à tant de choses de sa "vie antérieure" pour devenir un serviteur d'Hachem. Lorsque le klal Yisrael verrait Yitro parmi eux, ils tireraient force et motivation dans leur propre avodat Hachem en voyant les sacrifices et les changements qu'il a faits pour servir Hachem.

Kirouv – le pouvoir de la Torah

+ Kirouv - le pouvoir de la Torah :

-> Il n'y a qu'un seul type de "panneau de signalisation" qui puisse ramener un juif à son Créateur et à sa nation. C'est l'étude de la Torah.
Nos Sages (préface à Eikha rabba, section 2) ont déclaré que lorsque les gens s'engagent dans l'étude de la Torah, son illumination les élèvera.
Dans le même ordre d'idées, selon nos Sages (guémara Kidouchin 30b) Hachem a dit : "J'ai créé le mauvais penchant et j'ai créé la Torah comme antidote". Cela signifie que l'étude de la Torah est le seul moyen de ramener une personne à un comportement juif correct. Tenter de ramener les juifs par d'autres moyens est comparable à essayer de soulever manuellement quelque chose qui ne peut être hissé que par une grue.

Il n'est pas possible d'inciter les gens à adopter un mode de vie fondé sur la Torah en se contentant de mener une campagne de marketing.
La force fondamentale nécessaire au maintien d'un véritable judaïsme ne peut être forgée que par l'épanouissement personnel que procure l'étude de la Torah.
Dans sa lettre aux [juifs du] Yémen, le Rambam explique que la Torah est considérée comme une "Torah vivante", selon son sens littéral. Sa force vitale et son esprit unique résident dans le fait que chaque mot de la Torah écrite et de la Torah orale, à condition qu'il soit légitime et pur, apporte une élévation spirituelle remarquablement puissante à chaque juif qui est attiré par lui.
Il se peut qu'il n'y ait pas d'explication rationnelle à cela, mais la légitimité de ce phénomène a été démontrée à maintes reprises.
[rabbi Sim'ha Wasserman - Kovets Maamarim véIgarot - vol.2]

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-> Chacun est tenu d'utiliser toutes ses capacités et ressources pour rapprocher chaque juif de la Torah.
... l'illumination de la Torah attire les gens [vers Hachem].
[Yalkout Méam Loez (Pirké Avot 1,12)]

-> De nos jours, il existe un mouvement d'activistes qui participent à la grande mitsva de la sensibilisation. Ils sont engagés dans toutes sortes de stratégies et de tactiques pour amener les gens à l'observance.
Mais ils doivent savoir que l'approche la meilleure et la plus efficace consiste simplement à leur enseigner la Torah d'Hachem, qui est la vérité absolue. C'est ainsi qu'ils réussiront, car l'homme est conçu pour avoir des principes et reconnaître la vérité lorsqu'il l'entend.
[rav Henoch Leibowitz - 'Hidouché haLev - Noa'h]

-> Il n'est pas nécessaire de chercher des schémas pour faire du kirouv. Nous possédons une Torah authentique qui est la réponse ultime à tout.
Cependant, le problème est que nous vivons à une époque de marketing bon marché où les gens sont attirés par les superficialités [que propose notre monde matériel].
Loin de nous l'idée d'introduire de telles techniques dans nos foyers et dans notre communauté, car nous n'adoptons pas les méthodes des autres. Seules les paroles de nos Sages et les anciennes directives rabbiniques servent à éclairer notre orientation dans la quête divine du sens ...

Le fait est que la Torah ne dépend d'aucun artifice dénué de sens pour démontrer son authenticité.
En enseignant simplement la Torah, nous pouvons atteindre ceux qui en sont éloignés, puisque l'illumination de la Torah transforme les gens en êtres bons.

Les activistes qui s'engagent dans des méthodes douteuses ou occultes ne réussiront pas dans le kirouv, car le mensonge n'a pas de fondement et rien de productif n'émergera du kirouv.
De plus, il est possible que ceux qui sont incités à faire téchouva par de tels moyens reviennent finalement à leur mode de vie vide, car le sceau d'Hachem est la vérité, et seule la vérité peut durer.

Par conséquent, tous ceux qui s'engagent dans l'action sociale doivent reconnaître que ce n'est que par le biais de l'étude de la Torah que le kirouv peut être efficace. Il serait terrible que notre clarté en la matière soit brouillée et mise en doute, car seule la vérité de la Torah peut durer éternellement.
[rav Yaakov Hillel - Roua'h haYam - p.339]

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-> "Fais-toi deux trompettes" (Béaaloét'ha 10,2).
Rachi commente : Vous devez les fabriquer et vous seul pouvez les utiliser, personne d'autre.
C'est ce que nos Saegs déclarent dans la guémara (Ména'hot 28b) : "Les trompettes fabriquées par Moché ne devaient être utilisées que par lui ; dans les générations suivantes, elles ne sont pas valables."
Chaque génération a besoin de trompettes pour alerter les masses et coordonner leurs déplacements. Les sons des trompettes restent les mêmes que ceux de la génération précédente. Cependant, le matériel doit être différent et distinct.

Chaque génération doit calibrer les "trompettes" en fonction des besoins contemporains.
Les trompettes utilisées par la génération de Moché ne peuvent pas être utilisées par celle de Yéhochoua ...
Le message n'est pas nouveau car il suit fermement notre tradition, mais la trompette [le support du message] est nouvelle de manière à être acceptée par les masses.
[rav Yé'hezkel Abramsky - rapporté dans le Séfer miShoukhan Gavoha]

[ainsi dans le kirouv, chaque génération doit utiliser l'approche qui est la plus efficace. La méthodologie de la génération précédente ne fonctionnera pas nécessairement pour la suivante. Cela souligne la nécessité de réévaluer notre style de kirouv et nos modèles d'apprentissage pour répondre aux besoins de notre génération, sans compromettre l'intégrité des normes de la Torah.
De même, chaque personne nécessiter une approche sur-mesure. ]

"Tout comme Hachem a créé les étoiles pour éclairer l'obscurité de la nuit, nous (les juifs) avons été créés pour répandre la lumière d'Hachem et l'utiliser pour éclairer les endroits les plus sombres et les plus bas.
[Sfat Emet - paracha Chémot]

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-> Les 2 seules mitsvot qui nous obligent à vendre nos vêtements et/ou à devenir serviteur afin d'acquérir suffisamment d'argent pour les accomplir sont la consommation des 4 coupes lors du Seder de Pessa'h et l'allumage des lumières de 'Hanoucca.
La raison en est que ces mitsvot sont imprégnées du thème de faire connaître des miracles accomplis par Hachem. [Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 472,671]

Le rav Nathan Wachtfogel (Léket Réchimot - kvod Shamayim) écrit que le monde a été créé pour apporter la réalité de én od milévado.
Des événements miraculeux tels que la sortie d'Égypte et le miracle de 'Hanoucca démontrent qu'il n'y a rien d'autre que Lui. Ils doivent donc être portés à la connaissance du reste du monde.
Le fait de boire les 4 coupes de vin et d'allumer notre 'hanoukia devant notre maison est un acte qui rapproche la Création de son but ultime. [reconnaître que derrière toute chose, il n'y a que Hachem. ]
C'est pourquoi il nous est demandé de nous donner beaucoup de mal pour accomplir ces mitsvot.

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-> La Mékhilta (Yitro 18,27) affirme que Moché ne voulait pas que Yitro quitte le peuple juif.
Yitro lui dit : "Une lumière est-elle bénéfique lorsqu'elle se trouve à l'extérieur d'un endroit sombre?". Yitro compare alors Moché au soleil et Aharon à la lune.
"Quel est l'intérêt d'une lumière entre vous deux? "Je vais plutôt me rendre dans mon pays, convertir ses habitants, les amener à apprendre la Torah et être leur mékarev (celui qui les rapproche de D.)".
Le Midrach indique que c'est effectivement ce qui s'est passé. Yitro retourna dans son pays et fut mékarev des habitants.

Ressentir la douleur d’Hachem

+ Ressentir la douleur d'Hachem :

"Le fait de se soucier du peuple juif et d'utiliser sa propre spiritualité et sa Torah pour aider d'autres juifs permet de mériter une ascension spirituelle.
Une personne doit combiner ses sentiments de douleur face aux problèmes auxquels les juifs sont confrontés, avec la douleur qu'elle doit ressentir en raison de l'énorme 'hilloul chem Shamayim (profanation d'Hachem) dans le monde".
[Rav Aharon Kotler - Michnat rav Aharon - vol. 2 - p.113]

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-> Celui qui aime Hachem ne peut supporter le 'hilloul Hachem qui survient lorsque les gens transgressent Ses mitsvot (Ram'hal - Mesillat Yécharim - chap.19).

-> On doit ressentir du tourment à cause du nombre limité de ceux [parmi les juifs] qui Le servent dans le monde et de la souffrance que ceux qui fautent causent à Hachem, et on doit désirer leur retour (Kav haYachar).

-> Chaque juif doit ressentir de la douleur dans son cœur à cause des manquements dans la pratique du judaïsme, et on doit souffrir en sachant que la Chékhina ressent de la souffrance à cause de cela.
Cette profanation ('hilloul Hachem) provoque une douleur immense et insondable. (Choul'han haTahor - Intro).

-> Un des nombreux secrets célestes révélés par le Magguid à rabbi Yosef Karo (le Beit Yossef) est que si nous pouvions seulement connaître et ressentir l'immense douleur dans laquelle se trouve la Chékhina en raison des fautes du peuple juif, aucun aliment ne serait doux pour nos palais, car l'amertume envelopperait notre être tout entier.

Le Chla haKadoch rapporte que la Chékhina s'est un jour révélée à rabbi Yossef Karo et à son groupe, et a supplié le peuple juif d'avoir de la compassion pour elle.
Se plaignant de ses grandes souffrances, la Chékhina (Présence Divine) fit remarquer que si nous pouvions comprendre ne serait-ce qu'un iota de la douleur dont elle souffre à cause de nos péchés, nous nous roulerions dans la boue. [voir également le Meïr - Shavouot]

-> Par exemple, lorsque l'on prie pour la reconstruction du Temple, ou qu'on espère la venue du machia'h, à un niveau simple c'est pour nous sortir de nos galères du quotidien, à un niveau plus élevé c'est pour avoir une vie avec davantage de spiritualité, mais à un niveau encore plus élevé c'est parce qu'Hachem souffre en exil de par nos fautes et Son éloignement avec Ses enfants adorés (les juifs). Cela nous fait pleurer et supplier pour la venue du machia'h au plus vite!
Il en est de même à un mariage où au summum de notre joie, on casse un verre pour se rappeler que certes Hachem se réjouit de notre mariage, mais également Il souffre de l'état du judaïsme actuel.
[la Torah demande de servir Hachem dans la joie, ainsi on doit se garder un petit moment où l'on peut exprimer toute notre compassion sur la douleur que vit et ressent papa Hachem. On peut aussi prier pour que cet état se termine au plus vite, on peut faire aimer davantage Hachem autour de nous, ...
Le restant du temps nous devons être dans la joie, en essayant par notre attitude d'amener le plus de satisfaction à Hachem. ]

-> Si une personne n'est pas heureuse à cause de quelque chose qui la dérange, elle se sent un peu mieux en voyant qu'une autre personne ressent au moins sa douleur, et qu'elle est contrariée par le fait qu'elle souffre.
[Yessod véChorech haAvoda - chaar1, perek 8]

=> De même, si nous nous sentons réellement blessés par le 'hilloul Hachem qui abonde, cela donnera également de la satisfaction à Hachem parce que nous partageons sa douleur. [on sort de notre nombril, de notre "moi je", pour penser également à Hachem!]
Ceci, à son tour, nous mettra sur la voie de la rectification de la cause de l'angoisse.
[par ce mérite de prendre en considération Son état de souffrance, Hachem peut nous envoyer la délivrance. D'une certaine façon : Puisque Je compte tellement à vos yeux (on pense à Lui [souffrances], et pas qu'à nous même), alors Je vais me dévoiler pour pouvoir être au plus proche de vous. ]

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-> Chaque jour, Hachem pleure pour 3 types de personne, et l'un d'eux est celui qui a la possibilité d'étudier la Torah, mais ne le fait pas.
[guémara 'Haguiga 5b]

[on se dit que nous ne faisons rien de grave (ça va je profite! tous les être humains font ça!), mais cela cause de la douleur à Hachem. N'oublions pas que nous sommes différentes des non-juifs, nous sommes les enfants adorés d'Hachem, et notre futur après la mort est totalement différent.
Hachem nous aime tellement que cela lui est très difficile de voir à quel point nous gâchons nos capacités et ressources sur des futilités, plutôt que d'embellir notre éternité.
Le monde à venir dépend de nos actions actuelles, et plus nous agissons selon la Torah plus nous mériterons d'être encore plus proche d'Hachem. Ainsi, c'est très dur pour papa Hachem de réaliser qu'alors qu'Il nous aime tellement Il n'aura pas la chance de nous avoir au plus proche de Lui.
[déjà dans ce monde une faute créé de l'espace, un écran, entre nous et Hachem.]
La téchouva peut tout effacer, voir transformer en mérites (si faite par amour), mais ce que nous ne faisons pas, c'est autant de choses qui vont nous manquer pour toujours, et cela est aussi très dur à Hachem, qui veut notre bien ultime. ]

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+ Exemple chez nos guédolim du fait de ressentir cette douleur :

-> Lors d'une visite à Paris, le rav Shalom Meïr Yungerman a appris qu'un vieil homme dont le grand-père était ophtalmologiste avait soigné le rav Israël Salanter alors que celui-ci résidait à Paris.
Ce juif raconta que pendant que le rav Salanter était à Paris, il souffrait terriblement de brûlures dans les yeux. L'ophtalmologiste lui dit qu'il devait s'abstenir de pleurer, car pendant toute la durée de son séjour à Paris, le rav Salanter n'avait cessé de pleurer en raison de l'état spirituel désastreux des juifs.
Le rav Salanter a répondu au médecin que cela lui était impossible d'arrêter de pleurer [conscient de la souffrance d'Hachem pour l'état actuel du peuple juif].

-> Le rav Aharon Bakst rendit un jour visite au 'Hafets 'Haïm et remarqua que la nourriture qui leur était servie était très simple. En voyant ce qui était servi, le rav Bakst s'est abstenu de manger la nourriture en raison de son aspect peu appétissant. Cependant, ne voulant pas donner l'impression de ne pas avoir d'appétit pour une nourriture aussi simple, le rav Bakst se força à en goûter une maigre quantité.
Il déclara ensuite qu'il n'en voulait plus.
Témoin de la maigreur du rav Bakst, le 'Hafets 'Haïm lui demanda avec incrédulité : "Comment aurez vous la force de résister au 'hilloul Hachem dans le monde?".
[d'une certaine façon, une raison motivant le 'Hafets 'Haïm à manger est pour avoir les forces suffisantes pour s'attrister comme il le faut sur la douleur d'Hachem. ]

-> En se rendant à la yéchiva un matin, le jeune Moché Sternbuch fut arrêté par son roch yéchiva, le rav Moché Schneider. Son rav lui demanda : "Moishele, comment as-tu pu dormir la nuit? Je n'ai pas pu fermer les yeux après avoir entendu qu'à Tel Aviv, il y a des juifs qui se promènent sans kippa sur la tête!"

-> Lorsqu'il rentrait chez lui après la prière de cha'harit (matin), le rav El'azar Ména'hem Shach attendait une heure avant de manger ou de boire quoi que ce soit, même si le petit-déjeuner était prêt.
Un jour, quelqu'un eut le courage de demander au roch yéchiva pourquoi il attendait une heure avant de goûter quoi que ce soit. Le rav Shach répondit : "N'y a-t-il pas des millions de juifs en terre d'Israël qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche lorsqu'il s'agit du judaïsme? C'est pourquoi je réserve un temps spécifique pendant lequel je me joins à la douleur de la Chékhina et je prie en leur nom ... pendant ce temps, je ne peux rien goûter".

-> Une fois, lors d'une discussion au domicile du roch yeshiva sur le manque d'éducation à la Torah des non religieux, le rav Shach éclata en sanglots. Pendant 15 minutes, le rav Shach n'a pu être réconforté alors qu'il se lamentait sur l'holocauste spirituel qui frappe le peuple juif dans notre génération.

Hachem nous traite de la manière dont nous traitons les autres. Par conséquent, lorsque notre âme se présentera un jour devant son Créateur et demandera à être honorée par la cour céleste, que répondrons-nous si on nous demande : "Pourquoi ne t'es-tu pas soucié de Mon honneur? Tu as vu la profanation de Mon honneur et de l'honneur de Ma Torah devant tes yeux [et qu'as-tu fais?].
['Hafets 'Haïm - 'Homat haDat 1]

[ex: nous devons faire de notre mieux pour être un exemple de kidouch Hachem, éduquer avec amour ceux qui ne savent pas, et prier Hachem pour qu'Il fasse que tous les juifs Le servent aux mieux. ]

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-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1,7) écrit que "le nœud de nos problèmes et de notre hâte" est dû au fait que nous défendons l'honneur de l'homme mais ne faisons pas de même pour l'honneur d'Hachem. Si quelqu'un parle négativement d'un leader communautaire, il est attaqué pour cela. Mais lorsqu'il s'agit de l'honneur d'Hachem, nous nous abstenons d'agir.

-> Le 'Hafets 'Haïm ('Homat haDat - Intro) écrit :
"Comment peut-on rester silencieux quand, en ce qui concerne nos péchés, Son honneur [à Hachem] est profané jour après jour par des personnes qui renient Sa Torah et Ses mitsvot?
Si l'on insultait le père d'une personne devant elle, ou même l'un de ses fils devant elle, elle ne se tairait certainement pas. Des flammes sortiraient de sa bouche, dirigées vers la personne qui l'a embarrassé.
Alors, comment pouvons-nous garder le silence lorsqu'il s'agit d'embarrasser le Maître de tous, béni soit-Il, Roi des mondes, qui a créé nos âmes (néchamot), et qui est notre Père pour toute l'éternité."

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-> "Une personne doit être créative avec sa sagesse pour penser à des moyens de rectifier le monde et d'apporter du kvod Chamayim (de l'honneur à Hachem)" [Séfer 'Hassidim 14]

-> "Tu Me sanctifieras parmi le peuple juif" (Emor 22,32).
Rabbénou Yonah (Chaaré Téchouva 3:158) écrit que la raison principale pour laquelle Hachem nous a sanctifiés avec Sa Torah et Ses mitsvot et nous a séparés des autres en tant que nation était de Le sanctifier et de Le craindre.

-> Le rav Aharon Leib Steinman (Yémalé Pi Téhilaté'ha - vol.1) fait référence à la sanctification d'Hachem comme étant la plus grande mitsva.
Le rav Steinman (vol.2) écrit l'importance de penser au kvod Chamayim dans tout ce que nous faisons.
[éventuellement, on peut illustrer ainsi : même si personne n'a conscience de ce que nous faisons ou ne faisons pas pour Hachem, au Ciel toutes les Créatures célestes sont émerveillés par notre comportement en accord avec la volonté divine. De plus, dans le monde à Venir nos actions actuelles vont avoir des conséquences qui vont grandir l'honneur d'Hachem. (quel peupe incroyable, donc à plus forte raison leur Créateur)]

-> Nous comprenons que la faute de profanation du nom d'Hachem se produit lorsqu'une personne se comporte d'une manière contraire à la Torah devant les autres. Cela provoque une profanation puisque les gens regardent négativement les actions du fauteur.
Le rav Yérou'ham Lévovitz (Daat Torah - Bamidbar) ajoute que tout péché commis, même s'il l'est en privé, entraîne une profanation du nom d'Hachem du simple fait que l'on s'est engagé dans le péché.
Lorsque nous "gardons" les mitsvot en nous assurant que les autres ne transgressent pas les commandements négatifs et adhèrent aux commandements positifs, nous contribuons à la sanctification du nom d'Hachem.

Il est intéressant de noter que le Rambam (Séfer haMitsvot - assé 9) dit que l'obligation de sanctifier le nom d'Hachem exige que l'on enseigne aux autres juifs au sujet du Maître du monde.
Le Rambam ne précise pas que le fait d'enseigner à d'autres juifs d'accomplir des mitsvot devant d'autres personnes sanctifie Son nom ; il affirme plutôt que le fait d'amener un autre juif à accomplir des mitsvot et d'arrêter la profanation causée par ses péchés entraîne la sanctification du nom d'Hachem. En d'autres termes, "garder les mitsvot" signifie sanctifier le nom d'Hachem.

Cela peut expliquer la juxtaposition entre l'obligation de "garder" les mitsvot et le mot "vénikdachti" (Emor 22,32), l'obligation de sanctifier le nom d'Hachem. C'est à travers les mitsvot que les autres accomplissent grâce à nos efforts que nous réalisons la sanctification du nom d'Hachem.

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-> Chaque fois que nous proclamons notre foi en Hachem à d'autres personnes, nous accomplissons le commandement positif de kidouch Hachem (Sefer haMitsvot - assé 9).

-> Le rav Aharon Kotler (Michnat rav Kotler vol.1) écrit qu'à chaque fois que nous avons un effet positif ou que nous avons une influence sur quelqu'un d'autre qui apporte un plus grand kvod Shamayim, cela est considéré comme une sanctification du nom d'Hachem.

-> La Torah dit : "Tu ne profaneras pas Mon nom, tu Me sanctifieras parmi la nation juive" (Emor 22,32). La juxtaposition entre 'hilloul Hachem et kidouch Hachem est significative.
Rabbénou Bé'hayé dit que cela démontre que la façon d'expier la profanation du nom d'Hachem est spécifiquement par la sanctification de Son nom. [Rabbénou Yonah - Shaaré Téchouva 4:16).

-> Le rav Eliyahou Desler (Mikhtav méEloyahou vol.3) écrit que chaque créature a sa façon unique de sanctifier Hachem. Par conséquent, lorsque quelqu'un ne sanctifie pas Hachem, il y a une forme spécifique et unique de kidouch Hachem qui manque au monde. En ramenant une personne à l'adhésion à la Torah, nous nous assurons qu'une autre pièce du puzzle du kidouch Chem Chamayim soit ajoutée, remplaçant ainsi la profanation par la sanctification.

Lorsque ceux qui sont justes courent après ceux qui ne sont pas justes afin de les rapprocher d’Hachem, ces efforts affaiblissent le pouvoir [général] du yetser ara.
[Zohar Térouma]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Chmirat haLachon - hélek 2,19) note que chaque fois que quelqu'un veut renforcer quelque chose dans le but d'honorer notre Créateur, le yétser ara plante des pensées et des excuses dans son esprit afin de ne pas le faire ... Il est certain que lorsque l'on pense à être des personnes qui rapproche autrui de la Torah, le yétser ara rendra les choses difficiles et inventera toutes sortes d'excuses pour éviter d'agir (ex: qui es-tu pour faire cela? laisse cela au rabbanim! Fais le plus tard, rien ne presse! .. ).

-> D'un autre côté, une fois que nous nous engageons à être rapprocher autrui d'Hachem (mékarev), ces efforts affaiblissent le pouvoir du yétser ara.
Le Yalkout déclare à propos du verset : "Shouva Israël ad Hachem Eloké'ha" (Reviens, ô Israël, à Hachem, ton D. - Ochéa 14,2) : Rav Sima'i explique que cela est analogue à un rocher qui se trouve à l'entrée d'une intersection très fréquentée et qui fait trébucher les gens. Le roi dit : "Cisèle-le morceau par morceau jusqu'à ce que je le retire du monde".
Ainsi parle Hachem au peuple juif : "Mes enfants, le yétser ara est une grande pierre d'achoppement. Ciselez-le petit à petit, et je finirai par l'éliminer du monde."

Le rav Shmuel Yaakov Borenstein explique que chaque fois que nous rapprochons autrui d'Hachem (mékarev), nous "ciselons petit à petit" et nous rapprochons la venue du machia'h.
Le fait de rapprocher ceux qui sont loin (kirouv ré'hokim) affaiblit le yétser ara.