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Kirouv – L’approche de Noa’h et d’Avraham

+ Kirouv - L'approche de Noa'h et d'Avraham :

-> Dans la paracha Noa'h, Noa'h a averti les gens de sa génération que s'ils ne changeaient pas leurs mauvaises habitudes, Hachem provoquerait un déluge catastrophique qui détruirait le monde entier.
La guémara (Sanhedrin 108b) indique que Noa'h a réprimandé le peuple pendant 120 ans, mais ses efforts se sont avérés vains. Ils refusèrent de se repentir. Au bout de 120 ans, Hachem tint sa promesse et provoqua le déluge.

=> Pourquoi la réprimande de Noa'h n'a-t-elle pas incité les masses à se repentir?
Noa'h était une personne puissante et très estimée. Il aurait certainement dû être capable d'influencer ceux qui l'entouraient. La Torah elle-même témoigne qu'il était un "homme parfaitement juste" qui "marchait avec Hachem". Si Noa'h était un tel tsadik, comment se fait-il qu'il n'ait pas inspiré une seule personne?

-> Le Sforno (Noa'h 6,9) répond qu'aussi grand qu'ait été Noa'h, son approche était défectueuse. Noa'h a exhorté les gens à faire face à la décadence de leurs habitudes, en espérant qu'ils verraient à quel point ils s'étaient éloignés des normes de la décence.

Ses paroles sont tombées dans l'oreille d'un sourd pour une raison simple : dire à quelqu'un que son comportement est inapproprié est une méthode vouée à l'échec. L'individu a tendance à rationaliser son propre comportement. De plus, lorsqu'il est attaqué, il se défend automatiquement, rejetant toute logique en disant que c'est "juste son opinion".

Cette forme de réprimande contraste fortement avec celle d'Avraham.
Lorsqu'Avraham voulait changer les gens, il commençait par leur parler d'Hachem. Lorsqu'une personne comprend qu'Hachem a créé le monde et qu'Il envisage que l'humanité se comporte d'une certaine manière, elle commence à se soumettre à cette vision et finit par obéir à la volonté de son Créateur.
Avraham, en aidant les égarés à croire en Hachem, les a incités à entreprendre une vie d'amélioration personnelle. C'est ainsi qu'ils devinrent ce qu'Hachem voulait qu'ils soient, par leurs propres moyens.
[rabbi Moché Krieger]

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[ainsi, l'approche consistant à mettre autrui face à ce qu'il a fait de mal afin de le réveiller spirituellement, n'est pas la plus adaptée.
Au contraire, nous devons faire ressortir toute la beauté enfouie en autrui (ex: l'idée à transmettre est que tu es quelqu'un de sublime, d'important, et en ce sens il faudrait améliorer une petite petite chose, dans laquelle nous nous trompons presque tous), on doit témoigner à autrui de l'appréciation (tu seras toujours aimé et important aux yeux d'Hachem, peu importe ce que tu as pu faire!), on doit l'encourage, le valoriser, ...
Plutôt que d'éteindre la lumière d'autrui afin qu'il se tourne vers D., nous devons plutôt lui donner beaucoup de chaleur spirituelle afin qu'il reprenne des forces et qu'il puisse davantage servir vers Hachem.

Avraham représente la bonté, la positivité, et en ce sens le rav Henoch Alexander dit qu'après la mort d'Avraham ceux qu'il avait converti ont quitté la religion juive, car ils ne pouvaient tolérer la midda d'Its'hak qui était la "pa'had" (crainte, [rigueur]).
Dans notre génération, nos Sages disent que la plus grande pauvreté est celle des sentiments, nous avons tous besoin de se sentir appréciés, valorisés, ... et il est donc vital de faire cette tsédaka par des mots, des sourires, de la présence, de l'écoute, ... (de plus quand autrui se rend compte : c'est ça un juif!, alors il aura encore plus envie d'agir pour leur boss, notre papa Hachem.)]

"Je serai sanctifié au sein des enfants d'Israël" (Emor 22,32)

Cette mitsva consiste à être prêt à donner sa vie pour ne pas renier sa foi en Hachem. C'est le "Kidouch Hachem".
=> Comment accomplir cette mitsva tous les jours? C'est impossible! Elle ne se présente pas à tout le monde, et même si elle se présentait, ce n'est qu'une fois dans la vie!

Cependant, il existe un moyen d'accomplir cette grande mitsva à chaque instant de sa vie, sans trop de difficulté. A chaque fois qu'un homme a du temps de libre, s'il imagine et se représente dans son coeur, un grand feu qui brûle devant lui, et que pour rester fidèle à sa foi, il brise son instinct de vie et accepte de se jeter dans ce feu pour sanctifier le Nom de Hachem.
Et bien comme Hachem comptabilise une bonne pensée comme une action de mitsva, à chaque fois que le Juif va penser à cette scène, elle lui sera comptée comme cette grande mitsva de Kidouch Hachem.
Il est d'ailleurs recommandé d'avoir aussi cette image à l'esprit, au moment où l'on récite le verset du Shéma Israël dans la prière. Cela permettrait d'accomplir la mitsva du Shéma avec plus de force.
[Noam Elimélé'h]

+ Venez voir qui a contribué à rapprocher les gens de leur Père céleste, qui l'emporte sur les forces du mal (sitra a'hra), qui élève le nom d'Hachem, qui soutient ce monde et l'autre... dans le monde à venir, les 12 portes du Gan Eden lui sont ouvertes afin qu'il puisse se réjouir avec ceux qui y habitent.

Si les gens savaient combien de bénéfices et de mérites sont accordés à celui qui rapproche les juifs de Hachem, ils poursuivraient les juifs afin de leur donner du mérite, tout comme on poursuit la vie.
Celui qui fait la charité aux pauvres mérite beaucoup de choses, mais celui qui apporte du mérite aux juifs et qui se rapproche de ceux qui sont éloignés mérite beaucoup plus parce qu'il répare l'âme et provoque la soumission des forces du mal (sitra a'hra) dans le monde.
[Zohar - Terumah 128-129]

Donner du spirituel à autrui = perte de temps ou gains énormes?

+++ Donner du spirituel à autrui = perte de temps ou gains énormes?

+ "Avram prit Saraï son épouse et Loth, le fils de son frère, et toutes leurs possessions qu'ils avaient acquises et les âmes qu'ils avaient faites (véét anéfech acher assou = litt. et l'âme qu'ils avaient faites) à 'Haran" (Lé'h Lé'ha 12,5)

=> Ce verset fait référence aux personnes qu'Avraham a amenées à croire en Hachem. Pourquoi les multitudes de convertis sont-elles appelées au singulier "néfech", littéralement une seule âme? De très nombreuses personnes/âmes n'ont-elles pas été influencées par Avraham?

-> Le rav Zev Leff suggère qu'il s'agit peut-être d'une allusion au fait que celui qui est mékarev (rapproche autrui de D.) avec les autres s'élève et se complète lui-même également.
Le "néfech" (âme) à laquelle le verset fait allusion est l'âme d'Avraham, qui était mékarev avec les autres.

-> Le rav Moché Feinstein (Dibrot Moché - Kidouchin, Daf 29, héara 9) écrit que celui qui consacre du temps de son propre temps d'étude pour élever spirituellement d'autres personnes ne perdra rien du fait de ses efforts en faveur des autres.

C'est peut-être ce que le Meïri veut dire lorsqu'il affirme que cette démarche est "la perfection ultime de la sagesse" ("tachlit hachlémout - Séfer haMidot).

-> Le Tana déBé Eliyahou (13, et Tana déBé Eliyahou Rabba 27) écrit :
"Celui qui comprend la Torah devrait donner sa Torah à d'autres ... afin que sa propre connaissance s'accroisse. Tout comme Aharon haCohen est allé enseigner la lecture du Shéma ... de même, quiconque le fait mérite : "déa, bina, véhackel" (la sagesse, la perspicacité et la compréhension - bénédiction de la Amida de Ata 'honen)."

-> La guémara (Kétoubot 50a) cite le verset : "La richesse et les biens sont dans sa maison, et sa charité dure toujours" (Téhilim 112,3).
La guémara pose la question suivante : comment la richesse et les biens d'une personne peuvent-elles rester dans sa maison alors que sa charité est éternelle?
Rav Houna et Rav 'Hisda ont débattu de cette question. L'un d'eux a dit : "Il s'agit de quelqu'un qui étudie la Torah et l'enseigne. Il ne perd rien de ce qu'il possède, alors que sa charité envers les autres perdurera."

-> Le 'Hatam Sofer (Pitiu'hé 'Hotam) dit que lorsqu'une personne donne de son temps pour aider les autres dans leur spiritualité, Hachem l'aidera à atteindre les plus hauts niveaux de spiritualité.
Avec seulement un peu de temps, celui qui donne sera capable d'atteindre des sommets jamais atteints auparavant.
Dans un autre endroit, le 'Hatam Sofer (Ki Tavo) dit que si une personne fait des efforts pour les autres, elle méritera plus d'années de vie pour être en mesure d'aider les autres.

-> Le Steipler (Karyana déIgarta - vol.2, lettre 63) affirme que les personnes occupées à apporter du mérite aux autres mériteront l'aide Divine pour accomplir plus que ce que leurs talents naturels leur permettraient normalement d'accomplir.
Il écrit qu'une telle personne s'accomplira certainement dans son étude [de Torah] même si elle passe du temps à aider les autres par son action.

Dans une autre lettre, le Steipler (Karyana déIgarta, vol.2, p.72) écrit qu'en consacrant seulement quelques heures par semaine à renforcer autrui dans la religion, on peut mérite l'aide Divine dans son étude de la Torah, plus que ce que son intellect est capable d'accomplir.

-> De même, le Ktav Sofer (Bé'houkotaï 26,3) écrit que quelqu'un qui enseigne à des 'élèves' sera capable d'accomplir en une heure ce que d'autres mettent de nombreuses heures à accomplir. C'est parce qu'il a le mérite du public.

-> Selon le Sefer Zikaron (Hilkhot Talmud Torah), en enseignant aux autres, "sa Torah sera gardée et sera comme un "maayan hamitgaber" (une source puissante), se déversant continuellement, et elle créera des fruits qui produiront d'autres fruits".

-> Le rav Guerchon Edelstein explique que celui qui enseigne la Torah aux autres ne reçoit pas seulement une récompense pour ses propres actions ; il reçoit également l'aide du Ciel pour mériter de comprendre la vérité de la Torah, même si ses capacités d'analyse ne sont pas au plus haut niveau.
Le rav Edelstein dit qu'il s'agit d'une récompense mesure pour mesure, car si quelqu'un fait comprendre la Torah à quelqu'un d'autre, il reçoit en retour une meilleure compréhension de la Torah lui-même.

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-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm 1,1) écrit qu'il y a 2 façons de mériter l'assistance divine : "hévou métounim badin" et "haamidou talmidim harbé" (Pirké Avos 1,1).
"hévou métounim badin" = signifie apprendre avec beaucoup d'attention, ce qui permet de comprendre la Torah avec une grande précision.
"haamidou talmidim harbé" = se réfère à quelqu'un qui enseigne aux autres, garantissant que la Torah ne sera pas oubliée par le peuple juif et qu'elle sera, en fait, augmentée et renforcée. Cela apporte l'aide du Ciel dans son propre apprentissage/étude.

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-> "Le cœur de son mari compte sur elle, et il ne manquera pas de fortune" (bata'h ba lev baala, véchalal lo yé'hsar - Michlé 31,11).
Le Séfer haMakné (Introduction) écrit que ce verset fait référence à ceux qui donnent de leur temps pour le bien des autres et leur enseignent la Torah.
Ces personnes ne perdront pas leur propre quête spirituelle en donnant de leur temps aux autres.

-> "Quiconque apporte du mérite à la communauté ne commettra pas de faute" (Priké Avot 5,18)
Nous pourrions penser que celui qui apporte du mérite aux autres est spirituellement perdant en raison du temps et de l'énergie qu'il leur consacre, ce qui l'empêche d'apprendre la Torah et de se concentrer sur ses propres réalisations spirituelles.
Le Yisma'h Moche explique que le mot pour "faute" ('hét) peut signifier "vide" ou "manque".
La michna nous enseigne que celui qui amène les autres à la droiture, "in 'hét ba al yado" = il ne sera pas spirituellement lésé par ses efforts.

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+ L'exemple d'Avraham :

-> Le 'Hatam Sofer (Pitou'hé 'Hotam) enseigne que nous devons consacrer de notre temps à la réussite spirituelle des autres, même si cela doit se faire au détriment de notre propre ascension spirituelle.
Avraham nous a enseigné qu'il est bon pour l'homme de minimiser sa propre perfection afin d'apporter plus d'honneur à Hachem, en diminuant ceux qui vont à l'encontre de Sa volonté et en augmentant le nombre de Ses serviteurs et de ceux qui Le connaissent.

Avraham Avinou n'a jamais atteint le niveau de prophétie de Yéhayahou, Yirmiyahou et Yé'hezkel. C'est parce qu'il n'a pas eu le temps de s'isoler dans ses pensées et de s'attacher aux niveaux de prophétie, en raison de son emploi du temps chargé d'enseigner aux autres ce qu'est Hachem.
Le 'Hatam Sofer dit que si les élèves d'Avraham avaient été d'un niveau élevé, ses efforts pour leur enseigner la vérité n'auraient pas entravé sa méditation spirituelle, mais comme il leur enseignait des concepts de base, cela l'a empêché de se concentrer et de canaliser ses pensées pour l'amener au plus haut niveau de la prophétie.
Néanmoins, Avraham passait son temps à rapprocher les autres d'Hachem, sans se soucier des conséquences que cela pouvait avoir sur son ascension spirituelle personnelle.

Le 'Hatam Sofer (Pitou'hé 'Hotam) écrit aussi que ous constatons qu'Hachem a par la suite béni Avraham en lui accordant les niveaux spirituels les plus élevés, comme il est dit : "Vais-je cacher quelque chose à Avraham?" (ama'hassé ani méAvraham - Vayéra 18,17). Hachem dit qu'Avraham, dont l'amour pour Hachem l'a poussé à tendre la main aux autres et à renoncer à l'élévation de sa propre spiritualité, ne mérite pas de voir ses niveaux spirituels compromis. Par conséquent, son niveau de prophétie ne l'empêchera pas de voir Hachem : "Vais-je cacher quelque chose à Avraham?"

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+ L'exemple de Moché :

-> Rachi (sur Béaaloté'ha 11,17) cite le Sifri qui dit que Moché est comparé à une lumière qui se trouve au sommet de la Ménorah et toutes les lumières de la Ménorah sont allumées à partir d'elle. Cette lumière ne perd rien de sa puissance en partageant son feu avec les autres bougies.
Moché était la quintessence du "don de son temps" pour le bien d'autrui. Il a enseigné la Torah à tout le peuple juif, et ce faisant, il s'est apparemment mis dans une situation où il a sacrifié sa propre ascension [spirituelle].
Le Sifri nous enseigne qu'il n'a pas perdu en agissant de la sorte, car enseigner la Torah à d'autres n'entraîne aucune perte pour la puissance spirituelle de la personne.
[chacun devra prendre conseil auprès de son rav pour employer son temps d'étude au mieux. ]

-> Le Tana déBé Eliyahou rabba dit que Moché a passé toute sa vie à défendre l'honneur du peuple juif, en veillant à ce qu'il y ait la paix entre eux et Hachem.

Selon le Tiféret Shlomo (Ki Tissa), toute son étude de la Torah était également pour le bien de la génération.
Le rav Yossef Shalom Eliyachiv (Divré Aggada - Yitro) souligne que cela s'est fait au détriment de sa propre étude et de son ascension spirituelle.

-> Le Tiféret Shlomo apporte une explication tirée du Noam Elimelech (Haazinou 32,2).
La Torah dit : "Que mon enseignement tombe comme la pluie, que ma parole coule comme la rosée" (Yaarof kamatar hi, tizal katal imrati).
La rosée et la pluie saturent la terre, tout en s'ignorant elles-mêmes. En effet, après leur descente, elles deviennent boueuses et sales en se mélangeant à la terre. Néanmoins, elles s'acquittent consciencieusement de leur tâche, car leur but est d'arroser la terre, lui permettant ainsi de produire de la nourriture pour la création.
Il en va de même pour notre Torah.
[ainsi nous devons apprendre de Moché Rabbénou (qui tout en étant pour lui [Moché] pensait également beaucoup aux autres [rabbénou - notre maître]), et utiliser la Torah comme véhicule pour donner de la nourriture spirituelle aux autres, même si en apparence cela nous fait stagner spirituellement. ]

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-> Le 'Hafets 'Haïm et le rav Meir Dan Plotzky voyageaient un jour ensemble dans un train. Le train s'arrêta dans une ville particulière où de nombreuses personnes attendaient avec impatience de rencontrer le grand 'Hafets 'Haïm.
Ne voulant pas descendre du train pour être honoré, le 'Hafets 'Haïm expliqua au rav Plotzky que l'honneur que l'on reçoit dans ce monde réduit l'honneur que l'on aura dans le monde à venir.
Le rav Plotzky répondit qu'il pensait que le 'Hafets 'Haïm devait sortir pour saluer les gens pour 2 raisons : la première étant qu'il vaut la peine de renoncer à son Olam haBa (monde à Venir) pour donner du mérite au peuple juif (mézaké klal Israël).

Avant même que le rav Plotzky ne puisse commencer à exposer sa 2e raison, le 'Hafets 'Haïm a déclaré qu'il sortirait parce qu'il avait raison!
Le 'Hafets 'Haïm était prêt à renoncer à son Olam haBa pour amener les autres à la droiture!

-> Le 'Hafets 'Haïm cite le Ramban, qui dit que lorsque la Torah écrit que l'on doit aimer Hachem "bé'hol mé'odékha" (avec toutes ses ressources), cela signifie que l'on doit aimer Hachem avec tout ce que l'on considère comme le plus précieux. Si l'argent est le plus important pour quelqu'un, il doit y renoncer pour atteindre l'amour d'Hachem.
De même, ajoute le 'Hafets 'Haïm, si quelqu'un accorde plus d'importance à l'étude de la Torah qu'à toute autre chose, il est tenu de renoncer à sa propre étude afin d'aimer Hachem et d'accroître la sanctification de Son nom.
Donner de son temps destiné à sa propre ascension spirituelle personnelle en enseignant aux personnes 'non instruites' fait partie de l'amour d'Hachem "bé'hol mé'odékha".

+ Le roi David demande à D. : "Comment puis-je rendre toute la bonté que Tu m'as témoignée?" (Téhilim 116,12)

-> Rabbi Salomon Breuer ('Hokhma ouMoussar - Lé'h Lé'ha) voit dans le verset suivant : "J'élèverai la coupe du salut et j'invoquerai le nom de D.", la réponse à cette question.
Il explique que la seule façon de rendre la pareille à Hachem est de travailler à la diffusion de son message divin dans le monde, en faisant sa part pour aider la lumière d'Hachem à briller dans toute la création.

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[Le rav Salomon Breuer avait pour beau-père le rav Samson Raphael Hirsch. ]

Toute personne qui tente d'inciter et de pousser des juifs à servir des idoles, est passible de la peine de mort.
La Halakha stipule que même si ces personnes malveillantes n'ont pas réussi au final à inciter les autres à servir les idoles, elles sont condamnées à la peine de mort.

Le rav Sim'ha Zissel de Kelm dit que nous savons que la récompense qu'Hachem accorde pour une bonne action est bien plus importante que la punition qu'Il inflige pour une mauvaise action (mida tova mérouba mimidat pour'anout).
Dans ce cas, quelqu'un qui essaie d'amener un juif à croire en Hachem récolte la récompense même s'il ne réussit pas dans ses tentatives.
[Méorot haGuédolim, p.102 ; voir aussi Daat Torah, Dévarim]

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-> Le 'Hatam Sofer (cité dans Avoda Béroura, Avoda Zara 35b) enseigne que le fait que celui qui rapproche autrui d'Hachem mérite le monde à Venir est évident en raison de la Torah qu'il a apportée aux autres. Ce qui est plus surprenant, c'est qu'il reçoive également une récompense dans ce monde.
Hachem ne donne généralement pas ce monde-ci (olam azé) aux talmidé 'hakhamim parce que "Voici, Il ne peut avoir foi même en Ses saints" (Iyov 15,15).
Hachem ne veut pas tester les tsadikim avec la richesse, de peur qu'ils ne succombent à ses tentations.
Cependant, le talmid 'hakham qui amène les autres à la droiture est différent. La Michna dit à son sujet : "Aucune faute ne sera commise par lui" (én 'hét ba al yado).

-> Le Yaavetz explique qu'un mézaké arabim (celui qui rapproche autrui d'Hachem) a toujours son libre arbitre. S'il veut fauter, il peut le faire, mais Hachem lui envoie l'aide du Ciel pour que la faute ne le tente pas, ainsi que l'aide du Ciel pour qu'il ne se trompe pas dans ses paroles et ses affirmations.

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.4) indique que même si une personne n'est pas digne de l'aide du Ciel, elle recevra de l'aide malgré tout, en raison du mérite de la communauté (klal).

-> Le rav de Brisk (Torat 'Haïm) a déclaré qu'il ne savait pas comment donner des conseils pour réussir à élever des enfants, mais une chose qu'il sait, c'est que tous ceux qui amènent les autres à la droiture ont de bons enfants.
C'est ce que signifie le verset (Téhilim 112,2) : "Gibor baarets yi'heyé zaro, dor yécharim yévora'h" (Puissante dans le pays sera sa progéniture, une génération d'hommes droits qui sera bénie).

Le 'Hatam Sofer déduit la même chose du verset (Tehilim 37,26) : "Kol hayom 'honen ou'malvé, ouzar'o liv'rakha" (Tout au long de la journée, il est bienveillant et prête, et ses enfants sont une bénédiction).
[d'une certaine façon, si tu prends soin des enfants d'Hachem (chaque juif), alors Hachem prend soin des tiens! ]

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-> Le Alter de Kelm (Kitvé Saba miKelm - Pinkas haKabbalot) écrit que "en étant mézaké arabim, que ce soit avec de nombreuses personnes ou peu de personnes, même un ou deux, on ne peut pas imaginer combien on méritera à Yom HaDin (jour du Jugement)".

-> Le Avodat Yom haKippourim dit que si quelqu'un apporte du mérite à 2 juifs, il est considéré comme un mézaké arabim.
Le Sfat Emet dit que même une personne qui apporte du mérite à un seul juif est considérée comme un mézaké arabim.
Le Rav Eliezer Papo (Yaalzou 'Hassidim) écrit que même si une personne a simplement la pensée et le désir d'être mézaké arabim mais ne peut pas le faire parce que les gens ne l'écoutent pas, elle est considéré comme si elle était réellement un mézaké arabim.

"À l'époque de la guéoula, il y aura un formidable éveil à la téchouva"
['Hafets 'Haïm - Intro au 'Homat HaDat]

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-> Je pense qu'aujourd'hui, c'est notre mission, de faire du kirouv.
Pourquoi le machia'h n'est-il pas encore venu?
Je pense que le machia'h attend que tous les juifs fassent téchouva.
Telle est notre mission. Les Bné Torah en particulier doivent être actifs dans le kirouv (rapprocher autrui d'Hachem)".
[rav Shlomo Wolbe]

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En ce sens :
-> Le Rav Moshe Shapiro a déclaré : "La porte est ouverte. Quiconque se lance dans le kirouv voit la bénédiction, ce que nous n'avions pas la chance de voir dans les générations précédentes."

-> Le rav Aharon Leib Steinman (Yémalei Pi Téhilaté’ha, Inyanei Tsibbour) souligne que dans les générations précédentes, il n'était pas facile pour les personnes qui n'étaient pas des "hommes formidables" d'amener les autres à la droiture.
Aujourd'hui, la capacité de le faire est accessible à tous ceux qui le désirent.

Elever autrui spirituellement = recevoir une aide d’Hachem

"Se préoccuper des juifs et utiliser sa propre spiritualité pour les élever, élèvera le niveau d'une personne et l'enverra dans une ascension spirituelle."
[Rav Aharon Kotler - Michnat rav Aharon - vol.2 - p.113]

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b'h, Nous allons voir quelques raisons de nos Sages expliquant pourquoi nous recevons une aide spéciale du Ciel lorsque nous donnons de notre temps pour élever spirituellement autrui.

1°/ Le Kli Yakar (Térouma 25,3) affirme que ceux qui enseignent la Torah à d'autres en réalité ils reçoivent plus qu'ils ne donnent. Comme le dit la guémara (Taanit 7a) : "Et de mes élèves (j'ai appris) plus que toute autre chose".

Le Kli Yakar explique que cela peut être dérivé du verset de "ki léka'h tov natati la'hem Torati al taazovou" (Car Je vous donne une bonne marchandise, Ma Torah, ne l'abandonnez pas - Michlé 4,2).
Hachem nous a "donné" la Torah, mais la Torah est décrite comme une "marchandise" qui nous a été "donnée". Pourquoi n'est-il pas plutôt écrit : "Je vous donne un bon cadeau"?
En quoi le fait qu'Hachem nous a transmis la Torah est-il considéré comme une transaction "commerciale" où Il nous a vendus ou donnés une marchandise [plutôt qu'un simple don de cadeau]?

Le Kli Yakar explique qu'Hachem a créé une réalité dans la Torah, selon laquelle chaque fois qu'une personne "vend" ou enseigne la Torah à quelqu'un d'autre, elle reçoit en fait quelque chose en retour.
C'est un "léka'h" (une marchandise) pour celui qui donne, parce qu'en donnant, on récolte des dividendes plus importants que l'investissement et l'effort déployés.

2°/ Le rav Eliyahou Lopian (Lev Eliyahu - Bamidbar - p.138) explique que lorsqu'une personne s'efforce d'enseigner aux autres, de les ramener sur le vrai chemin, elle peut mériter de prononcer des paroles de Torah, d'encouragement et de motivation à un niveau supérieur à celui où elle se trouve actuellement. En effet, ces paroles sont transmises grâce au mérite de ceux qui écoutent et qui sont incités à se repentir.
Il s'agit d'une aide/don du Ciel qu'Hachem accorde à ceux qui amènent les autres à la droiture.

3°/ Lorsque nous prions pour un ami, ces prières font en sorte qu'Hachem nous accorde d'abord les bénédictions que nous avons demandées au nom de notre ami.
Le commentaire Shai l'Mora, qui explique le Tana déBé Eliyahou Zouta (17), dit que le même concept s'applique à ceux dont l'intention dans leur étude est d'enseigner leur étude à d'autres.
[ainsi, celui qui va transmettre son étude bénéficie d'une aide du Ciel et d'une réussite spéciale dans sa propre étude. ]

Nous pouvons peut-être comprendre les paroles du Shai l'Mora, grâce à la pensée suivante du Baal haHaflaa (Introduction). Il écrit que lorsqu'une personne enseigne la Torah à d'autres, elle devient un canal entre Hachem et la personne à qui elle enseigne.
Moché était plus grand que les autres prophètes. Il a mérité d'atteindre son niveau d'excellence afin d'aider le peuple juif. Hachem voulait que le peuple juif sente qu'il entendait la Torah directement de Lui, c'est pourquoi Il a permis à Moché, le diffuseur de la Torah, de s'élever aux niveaux les plus élevés.

Chaque juif qui devient un canal en transmettant la Torah à d'autres va être gagnant spirituellement, car l'assistance d'En-Haut qui est envoyée à "l'élève" se fraye un chemin à travers le diffuseur jusqu'au destinataire. C'est la raison pour laquelle celui qui enseigne comprend en premier, car la bénédiction d'En-Haut est transmise par son intermédiaire.
De même, le séfer Avoda Berra (Avoda Zara 35b) cite le Sama'hti BéOmrim, qui affirme qu'il arrive qu'une personne ne mérite pas de comprendre certaines parties de la Torah, mais qu'étant donné qu'elle enseigne à d'autres, Hachem lui permet d'agir comme un canal pour que la Torah leur soit transmise. Il mérite donc de comprendre cette Torah.

4°/ La michna (Pirké Avot 6,5) énumère les 48 qualités nécessaires permettant à une personne d'acquérir la Torah. L'une d'entre elles est "nossé bé'ol im 'havéro".
Le Tiféret Yisrael explique que cette caractéristique exige que l'on se préoccupe des besoins des autres. Si un ami manque d'intelligence dans les questions mondaines ou éternelles, il doit le conseiller et lui enseigner pour son bénéfice dans ce monde et dans le monde à venir.
Si l'on s'engage à apporter à quelqu'un un bénéfice dans les deux mondes, on mérite la Torah, car c'est l'une des 48 conditions requises pour comprendre la Torah.

5°/ Le Maharcha (guémara Kétoubot 50a) écrit que si quelqu'un distribue la charité à d'autres, non seulement la personne ne perd pas en donnant la tsédaka, mais en réalité elle en ressort gagnante de son don.
Hachem dit "ouv'hanouni na bézot" (Mala'hi 3,10), on est assuré de récupérer l'argent qu'on a donné.
[dans ce verset : "De grâce, mettez-moi à l'épreuve en cela [en donnant de la tsédaka] (ouv'hanouni na bézot), et vous verrez si Je ne vous ouvre pas les portes du Ciel" ]
De même, celui qui apprend la Torah et l'enseigne à d'autres ne perd pas à l'enseigner à d'autres ; au contraire, il ne fait que gagner à l'enseignement.

Le rav Eliyahou Lopian ajoute que l'on doit se rendre compte de ce cadeau et de l'aide Divine présente lorsque l'on enseigne à d'autres, et s'en motiver pour favoriser notre propre ascension spirituelle, et pas seulement celle de votre protégé.
[certains Sages disent que de même que nous devons donner 10-20% de nos bénéfices à la tsédaka, nous devons donner de notre temps pour aider autrui à se développer, s'épanouir dans la vie. (évidemment que cela commence par ses proches, voir soi-même (prendre du temps pour faire le point sur sa vie spirituelle), et il faut prendre conseil auprès de rav compétents car chaque profil et période de la vie est spécifique. ]

6°/ "Toute étude de la Torah qui n'est pas associée à un travail s'arrête à la fin et conduit au péché" (Pirké Avot 2,2).
Le midrach Shmouel explique qu'il s'agit d'un message adressé au 'hakham pour qu'il ramène les masses hors du péché, car c'est le "travail" du 'hakham. S'il ne s'engage pas à renvoyer les autres du péché, sa Torah "cessera" et entraînera les autres à pécher, car en raison de son laxisme dans la correction des autres, il est "ma'hati et harabim".
Il faut un "travail" pour accompagner l'étude de la Torah. Rapprocher les autres d'Hachem, c'est s'engager dans ce travail.

Il y a tant de gens qui n'ont personne pour leur enseigner. Ils ne savent pas qu'il existe une Torah Emet (Torah de Vérité). Si nous tendons la main à ces juifs et leur enseignons la Torah, nous méritons l'assistance spéciale du Ciel dans notre propre étude de la Torah.

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-> Selon la guémara (Nédarim 55a), celui qui fait de lui-même un désert, en agissant de manière à être "moufkar l'kol", mérite de recevoir la Torah en cadeau.
Rachi explique que "moufkar l'kol" signifie : enseigne la Torah à tout le monde, gratuitement.

Le Ben Ich 'Haï (Ben Yehoyada) explique qu'il s'agit d'un dédommagement mesure pour mesure. Puisque le talmid 'hakham a ouvert le cœur des autres en leur enseignant, Hachem ouvre son propre cœur afin qu'il comprenne la Torah et qu'il n'ait pas à l'apprendre des autres.

-> Le Einé Itsh’ak (Avoda Beroura) dit qu’une autre récompense que le talmid ‘hakham reçoit pour avoir enseigné la Torah à autrui est que l'ange de la mort "l'aime bien".
Normalement, la mort est mauvaise pour la personne, car elle ne peut plus accomplir de bonnes actions dans ce monde. Par conséquent, l'ange de la mort est peiné de voir qu'il provoque un événement négatif. Lorsqu'une personne qui a amené les autres à la droiture décède, ceux qui ont été positivement affectés par elle continuent à lui apporter des mérites éternels même après sa mort. Par conséquent, l'ange de la mort n'est pas contrarié par le fait qu'il devra éventuellement lui ôter la vie, car ses mérites se poursuivront même après sa mort.

Le 'Hatam Sofer explique que le fait que l'ange de la mort l'aime bien signifie qu'il souhaite que cette personne vive longtemps parce qu'il sait que la mort d'une telle personne a le pouvoir d'expier les péchés de la génération.

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-> Le Ram'hal (Mesillat Yécharim - Chap.19) écrit : "Lorsque l'on fait des efforts pour aider les autres, Hachem nous donne encore plus. Plus on fait (pour les autres), plus on reçoit [d'Hachem]."

Le Séfer Maalot HaMiddot (p.16) explique qu'Hachem nous voit aider les autres et qu'Il dit : "Regardez Mon peuple. Ils sont eux-mêmes dans le besoin, mais ils mettent leurs besoins de côté et vont aider les autres. Moi qui ne suis pas dans le besoin, je viendrai certainement les aider".
Lorsque nous sacrifions notre temps, notre argent ou notre énergie, il semble que nous soyons perdants. Mais nous avons la chance qu'Hachem s'assure que non seulement nous ne perdons pas, mais que nous gagnons encore plus.

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-> Le 'Hatam Sofer dit que celui qui sacrifie sa propre croissance spirituelle pour aider les autres à accroître la leur, méritera une longue vie afin qu'il puisse accomplir sa propre croissance.

-> La guémara (Avoda Zara 35b) dit que lorsqu'un érudit en Torah enseigne la Torah à d'autres, ce qui lui était caché devient révélé.

-> La guémara (Taanis 9a) enseigne : "achèr bichvil chétit'achèr" = donne le masser afin de devenir riche.
De même qu'en aidant matériellement autrui, on a l'assurance de s'enrichir, de même en aidant autrui spirituellement, on a l'assurance de s'enrichir dans notre étude.

Un érudit en Torah s'adressa un jour au 'Hafets 'Haïm en lui disant qu'il voulait cesser d'enseigner la Torah aux autres et se concentrer plutôt sur sa propre croissance dans la Torah. Le 'Hafets 'Haïm répondit que les bottes que l'homme portait coûtaient environ cinq fois plus cher dans la petite ville d'où il venait que dans la grande ville de Varsovie, parce qu'à Varsovie, le volume des ventes était si important que les marchands pouvaient gagner plus d'argent avec moins de bénéfices par article. (gains sur les volumes de vente)
Le 'Hafets 'Haïm a ensuite explique que, de la même manière que la vente d'un plus grand nombre de chaussures permet d'obtenir un plus grand profit, même si le profit de chaque paire de chaussures est moindre, votre enseignement apporte davantage de Torah d'Hachem au monde, même si votre profit individuel est moindre.

"L'acte de perfection, c'est lorsque l'homme fait du bien à son prochain et le complète"
[Ram'hal - Déré'h Hachem 1, 3:12]

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Levi - 'Houkat) écrit que l'essence de la perfection est de corriger les gens par de bonnes paroles et de leur rappeler leur noblesse et la grande source sainte d'où provient leur âme, ainsi que de leur transmettre la satisfaction qu'Hachem tire des actions positives de chaque juif.

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-> La guémara (Témoura 16a) dit que lorsqu'un maître enseigne la Torah à son élève, Hachem illumine les yeux du maître et de l'élève.
Rachi explique que cela ne signifie pas que le rabbi ne doit pas travailler dur dans son étude. Ce que cela signifie, c'est qu'après que le rabbi a examiné son apprentissage, il y a une assistance céleste spéciale et Hachem illumine les yeux des deux pour qu'ils comprennent la Torah.

Un niveau supplémentaire de bénéfice est reçu par celui qui enseigne à ceux qui sont sur le chemin du retour à la judaïcité.

-> Afin de recevoir les premières Tables de la Loi, Moché a passé 40 jours au Ciel en y apprenant constamment la Torah. Lorsqu'il y est remonté ensuite pour recevoir les 2e Lou'hot, il a passé encore une fois 40 jours au Ciel.
=> Pourquoi était-il nécessaire que Moché passe 40 jours de plus au Ciel? En effet, il avait déjà appris toute la Torah la première fois. Pourquoi ne pas accepter les Lou'hot et redescendre immédiatement?

Le Sfat Emet cite la réponse suivante de son grand-père, le 'Hidouché haRim.
La première fois que Moché était au Ciel, on lui a enseigné la Torah qui devait être transmise aux justes (tsadikim). La deuxième fois, il passa son temps à apprendre la Torah des "baalé téchouva".
La guémara (Béra'hot 34b) indique : "À l'endroit où se tiennent les baalé téchouva, même les plus justes ne peuvent se tenir".
Par conséquent, la Torah apprise après s'être repenti de la faute du Veau d'or était d'une qualité différente et d'une importance supérieure.

Le fait d'être de rapprocher autrui à Hachem, nous ouvre à ce haut niveau de : "Torat baalé téchouva".
[par exemple, selon le rav Eliyahou Svei, c'est une Torah pleine de nouveauté, de passion et d'excitation, ils ne prennent rien pour acquis, ... ]

-> Le rav Yaakov Kamenetsky a déclaré un jour que "la communauté juive religieuse (froum) n'a pas encore réalisé à quel point elle a besoin des baalé téchouva, parce qu'ils apportent avec eux un sentiment de fraîcheur et d'excitation dans ce qu'ils font".

-> En 1983, le rav Shach a visité pour la première fois Netivot Olam, une yechiva pour baalé téchouva. Il prononça un discours plein d'émotion et déclara que si une personne est aveugle pendant de nombreuses années et qu'elle est soudainement guérie, son bonheur de voir toutes les choses qui l'entourent est incomparable.
De même, a expliqué le rav Shach, une personne qui était spirituellement aveugle et qui soudain change de comportement et commence à percevoir la vérité éprouve un niveau de bonheur inégalé dans sa avodat Hachem.
Cela nous permet de comprendre l'excitation contagieuse qui peut imprégner l'essence d'une personne qui retourne vers Hachem, une excitation positive qui peut avoir un effet considérable sur nous.

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-> Yitro a dit à Moché Rabbénou qu'il voulait retourner dans son pays et ne pas continuer à voyager avec le peuple juif dans le désert.
Nos Sages disent que le désir de Yitro de retourner à ses racines était de répandre la vérité et d'y convertir tout le monde.
Moché demande à Yitro de rester avec le peuple juif et de ne pas partir. Il dit à Yitro qu'en restant avec le peuple d'Israël, il leur servira de "yeux" : "hayita lanu léénayim" (Béaaloté'ha 10,31).
=> Qu'est-ce que Moché voulait dire par là?

Le Daat Zékénim miBaalé HaTossafot explique que Moché disait à Yitro que tous ceux qui le verraient parmi le peuple juif recevraient une force extraordinaire de sa présence.
Yitro a renoncé à tant de choses de sa "vie antérieure" pour devenir un serviteur d'Hachem. Lorsque le klal Yisrael verrait Yitro parmi eux, ils tireraient force et motivation dans leur propre avodat Hachem en voyant les sacrifices et les changements qu'il a faits pour servir Hachem.

Kirouv – le pouvoir de la Torah

+ Kirouv - le pouvoir de la Torah :

-> Il n'y a qu'un seul type de "panneau de signalisation" qui puisse ramener un juif à son Créateur et à sa nation. C'est l'étude de la Torah.
Nos Sages (préface à Eikha rabba, section 2) ont déclaré que lorsque les gens s'engagent dans l'étude de la Torah, son illumination les élèvera.
Dans le même ordre d'idées, selon nos Sages (guémara Kidouchin 30b) Hachem a dit : "J'ai créé le mauvais penchant et j'ai créé la Torah comme antidote". Cela signifie que l'étude de la Torah est le seul moyen de ramener une personne à un comportement juif correct. Tenter de ramener les juifs par d'autres moyens est comparable à essayer de soulever manuellement quelque chose qui ne peut être hissé que par une grue.

Il n'est pas possible d'inciter les gens à adopter un mode de vie fondé sur la Torah en se contentant de mener une campagne de marketing.
La force fondamentale nécessaire au maintien d'un véritable judaïsme ne peut être forgée que par l'épanouissement personnel que procure l'étude de la Torah.
Dans sa lettre aux [juifs du] Yémen, le Rambam explique que la Torah est considérée comme une "Torah vivante", selon son sens littéral. Sa force vitale et son esprit unique résident dans le fait que chaque mot de la Torah écrite et de la Torah orale, à condition qu'il soit légitime et pur, apporte une élévation spirituelle remarquablement puissante à chaque juif qui est attiré par lui.
Il se peut qu'il n'y ait pas d'explication rationnelle à cela, mais la légitimité de ce phénomène a été démontrée à maintes reprises.
[rabbi Sim'ha Wasserman - Kovets Maamarim véIgarot - vol.2]

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-> Chacun est tenu d'utiliser toutes ses capacités et ressources pour rapprocher chaque juif de la Torah.
... l'illumination de la Torah attire les gens [vers Hachem].
[Yalkout Méam Loez (Pirké Avot 1,12)]

-> De nos jours, il existe un mouvement d'activistes qui participent à la grande mitsva de la sensibilisation. Ils sont engagés dans toutes sortes de stratégies et de tactiques pour amener les gens à l'observance.
Mais ils doivent savoir que l'approche la meilleure et la plus efficace consiste simplement à leur enseigner la Torah d'Hachem, qui est la vérité absolue. C'est ainsi qu'ils réussiront, car l'homme est conçu pour avoir des principes et reconnaître la vérité lorsqu'il l'entend.
[rav Henoch Leibowitz - 'Hidouché haLev - Noa'h]

-> Il n'est pas nécessaire de chercher des schémas pour faire du kirouv. Nous possédons une Torah authentique qui est la réponse ultime à tout.
Cependant, le problème est que nous vivons à une époque de marketing bon marché où les gens sont attirés par les superficialités [que propose notre monde matériel].
Loin de nous l'idée d'introduire de telles techniques dans nos foyers et dans notre communauté, car nous n'adoptons pas les méthodes des autres. Seules les paroles de nos Sages et les anciennes directives rabbiniques servent à éclairer notre orientation dans la quête divine du sens ...

Le fait est que la Torah ne dépend d'aucun artifice dénué de sens pour démontrer son authenticité.
En enseignant simplement la Torah, nous pouvons atteindre ceux qui en sont éloignés, puisque l'illumination de la Torah transforme les gens en êtres bons.

Les activistes qui s'engagent dans des méthodes douteuses ou occultes ne réussiront pas dans le kirouv, car le mensonge n'a pas de fondement et rien de productif n'émergera du kirouv.
De plus, il est possible que ceux qui sont incités à faire téchouva par de tels moyens reviennent finalement à leur mode de vie vide, car le sceau d'Hachem est la vérité, et seule la vérité peut durer.

Par conséquent, tous ceux qui s'engagent dans l'action sociale doivent reconnaître que ce n'est que par le biais de l'étude de la Torah que le kirouv peut être efficace. Il serait terrible que notre clarté en la matière soit brouillée et mise en doute, car seule la vérité de la Torah peut durer éternellement.
[rav Yaakov Hillel - Roua'h haYam - p.339]

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-> "Fais-toi deux trompettes" (Béaaloét'ha 10,2).
Rachi commente : Vous devez les fabriquer et vous seul pouvez les utiliser, personne d'autre.
C'est ce que nos Saegs déclarent dans la guémara (Ména'hot 28b) : "Les trompettes fabriquées par Moché ne devaient être utilisées que par lui ; dans les générations suivantes, elles ne sont pas valables."
Chaque génération a besoin de trompettes pour alerter les masses et coordonner leurs déplacements. Les sons des trompettes restent les mêmes que ceux de la génération précédente. Cependant, le matériel doit être différent et distinct.

Chaque génération doit calibrer les "trompettes" en fonction des besoins contemporains.
Les trompettes utilisées par la génération de Moché ne peuvent pas être utilisées par celle de Yéhochoua ...
Le message n'est pas nouveau car il suit fermement notre tradition, mais la trompette [le support du message] est nouvelle de manière à être acceptée par les masses.
[rav Yé'hezkel Abramsky - rapporté dans le Séfer miShoukhan Gavoha]

[ainsi dans le kirouv, chaque génération doit utiliser l'approche qui est la plus efficace. La méthodologie de la génération précédente ne fonctionnera pas nécessairement pour la suivante. Cela souligne la nécessité de réévaluer notre style de kirouv et nos modèles d'apprentissage pour répondre aux besoins de notre génération, sans compromettre l'intégrité des normes de la Torah.
De même, chaque personne nécessiter une approche sur-mesure. ]