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Si quelqu'un n'a pas d'enfant, il méritera d'en avoir en faisant [beaucoup] d'actes de 'hessed (bonté).
Nos Sages (guémara Baba Batra 9b) enseignent : "Quelqu'un qui fait régulièrement la charité aura des fils sages, riches et versés dans la haggada".

Pourquoi les gens court-il après telle ou telle ségoula pour les enfants, mais ils ne réalisent pas que la meilleure ségoula au monde est celle que nos Sages nous a donnée!
[ 'Hafets 'Haïm - Chem Olam - chap.8 ; hé'Hafets 'Haïm 'hayav ouPaalo - p.247 ]

Quelqu'un a dit un jour au 'Hafets 'Haïm : "Le dicton dit que la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre. Mais aujourd'hui, nous trouvons des parents qui ont la crainte du Ciel (yéré chamayim), et pourtant leurs enfants s'éloignent du chemin".

Le 'Hafets 'Haïm a répondu : "Le dicton est vrai : la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre. Mais ce n'est le cas que lorsqu'il n'y a pas de tempête qui fait rage et que le sol est plat et ne descend pas en pente raide".
[selon lui de nos jours, il y a tellement d'influences qui peuvent nous emporter au loin ... (combien nous devons être davantage vigilants, et davantage prier Hachem pour cela.) ]
[Dougma miSi'hot Avi 10]

Un homme vraiment riche est celui dont ses enfants courent dans ses bras quand ses mains sont vides.
[rabbi Yé'hiel de Zlotchov]

Un moyen de développer l'amour et l'affection pour ses enfants ou ses élèves est de prier constamment pour leur réussite.
Ce faisant, la personne s'imprègne d'un amour si profond pour eux que même s'ils se comportent mal par la suite, elle sera capable de continuer à leur témoigner de l'attention et de l'affection.
[rav Shlomo Wolbe - Alé Shour - vol. 2 - p.222]

Un père est la racine de l'âme de son fils, et un Rav est la racine de l'âme de son disciple.
C'est là que réside leur force de les influencer implicitement.
[rav Tsadok haCohen]

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+ Exemple de la mort des fils d'Aharon :

-> La capacité du père d'avoir une influence positive sur son fils peut faire bien davantage que le guider sur le bon chemin ; elle peut sauver son fils égaré en lui épargnant la punition pour ses fautes.
D'où l'apprenons-nous? Des versets qui déterminent les causes de la mort des deux fils d'Aharon haCohen.
Un verset dit : "Nadav et Avihou moururent lorsqu'ils offrirent un feu non autorisé devant D." (Pin'has 26,61) et un autre verset dit : "[Moché dit au peuple qu'après la faute du Veau d'or,] D. fut assez irrité contre Aharon pour l'anéantir" (Ekev 9,20).
Rachi commente : "Pour l'anéantir' signifie : pour annihiler ses enfants". D'après cette explication, ils sont morts par la faute de leur père.
=> Les deux versets semblent se contredire : est-ce leur faute ou celle de leur père qui leur coûta la vie?

Le principe : "la capacité d'un père d'influencer son fils pour le bien ... peut même sauver son fils égaré de la punition pour ses fautes" nous permet de réconcilier ces deux versets.
En réalité, Nadav et Avihou sont morts parce qu'ils "offrirent un feu non autorisé devant D.", mais les mérites et l'influence d'Aharon sur les actes de ses fils auraient dû les élever, si bien qu'ils n'auraient pas commis l'erreur d'offrir un feu étranger.
Malheureusement, la part prise par Aharon dans l'incident du Veau d'or le fit tomber de son statut prestigieux qui les aurait empêchés de fauter.
Telle fut donc la punition d'Aharon : son influence sur la vie de Nadav et Avihou, ses fils et disciples, déclina au point que ses mérites ne suffirent pas à les empêcher d'offrir une offrande non autorisée.
Ainsi, ce sont leur propre faute et celle de leur père qui ont causé leur mort.

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-> Le rav David Hofstedter (Darach David - Shavouot) écrit :
L'influence tacite d'un père juste peut guider son fils sur les voies de la vertu de la même façon que l'influence tacite d'un père qui agit mal peut conduire son fils à suivre une mauvaise voie.
[...]
l'homme qui a persisté dans ses efforts spirituels, qui a atteint son but de devenir un juste et d'avoir la crainte de D., influence ses enfants à faire le bien et les protège de la faute. Plus grande est sa stature spirituelle et plus grande est son influence sur ses enfants.

Pour éduquer ses enfants, il ne suffit donc pas de les envoyer dans des institutions juives qui leur apprendront la Torah et la bonne conduite. Un père doit continuellement chercher à s'élever parce que son progrès influe sur ses enfants. Lorsqu'un "juste marche dans sa perfection, dignes de louange sont ses enfants après lui" (expression emprunté à Michlé 20,7).

Rava dit : Si vous voyez un étudiant [en Torah] dont les études sont aussi difficiles que le fer, cela est dû à son rav, qui ne lui montre pas un visage amical, mais qui est trop strict avec lui.
Cette pratique empêche l'étudiant d'apprendre.
[guémara Taanit 8a]

[ainsi  déjà à l'époque de la guémara, un maître devait témoigner à son élève un visage joyeux, une appréciation de lui enseigner, des paroles d'encouragement et de valorisation, ...
A combien plus forte raison cela est nécessaire à notre génération!]

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-> Un jour, le rav Ben Tsion Abba Shaoul annonça haut et fort : "C'est à nous de racheter les captifs".
Son auditoire tremblait en entendant ses paroles. Qui sait à quels dangers leur rabbi pouvait faire allusion?
Le rav a vu leur désarroi et les a rapidement calmés.
"Vous n'avez pas idée du nombre de jeunes juifs qui sont prisonniers de leur yétser ara, qui les empêche de s'épanouir et de grandir. Il suffit de peu d'efforts pour les libérer de leur emprisonnement. Avec un sourire et un peu de chaleur, il est possible de les libérer. Il n'y a pas de plus grand équivalent à la libération des captifs que celui-là".

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-> Dans la yechiva de rabbi Shlomo Freifeld, un garçon fut surpris en train de fumer Shabbat. Le garçon fut convoqué au bureau de rabbi Freifeld qui commença à pleurer. Le garçon pensait que rabbi Freifeld était désemparé parce que maintenant, cela donnerait une mauvaise réputation à sa yéchiva.
Rabbi Freifeld dit au garçon : "Je pleure parce que ce que tu as fait est de ma faute. Comment ai-je été incapable de faire ressortir ta grandeur? Où ai-je échoué dans le fait de ne pas t’avoir fait réalisé qui tu étais vraiment?"

[quel regard portons-nous sur chaque élève? Est-ce que nous apprécions autant un élève moyen, pas investi, ayant peu de capacités? Est-ce que nous considérons chaque élève sachant que Hachem nous a confié un de Ses enfants adoré (nous Lui rendrons des comptes de cela)? Est-ce que nous nous imaginons ses milliers de descendants et autres personnes qu'il va pouvoir influencer positivement, grâce à mon enseignement? Est-ce que je pense à mon honneur, à ne pas trop me fatiguer (ex ça va personne n'en sera au courant, qu'est-ce que cela peut bien changer?), ... plutôt que de tout donner (ex: parfois un sourire, un mot d'encouragement, ...) pour l'épanouissement de cet enfant (selon sa personnalité)? ... ]

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-> Sur ce sujet de croire en soi en et dans les autres, on peut rapporter :
On nous enseigne qu’Hachem dit à Moché de libérer les juifs mais il répondit qu’ils ne le croiraient pas. En conséquence, Hachem lui montra 3 miracles à reproduire pour gagner la confiance du peuple.
La question soulevée est que si Moché avait besoin des signes, alors Hachem aurait dû les lui donner immédiatement. Et s’il n’en avait pas besoin, alors Hachem devrait simplement dire à Moché de continuer avec ce qu’Il lui a déjà dit. (Chémot 4,1)
Moché et les juifs n’avaient pas besoin de signes. Cependant, après avoir affirmé que les juifs ne le croiraient pas, il eut alors besoin de signes.
Si tu ne crois pas qu’ils te feront confiance, alors ils ne te croiront pas. Hachem lui donna donc des signes. [rabbi Zev Leff]

=> Cette leçon puissante se présente plusieurs fois dans la vie.
Si vous êtes vendeur mais ne croyez pas pouvoir vendre le produit, le client ne l’achètera pas.
Dans le même ordre d’idées, si vous ne croyez pas en vos enfants ou en vos élèves, vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu’ils croient en eux-mêmes.
[rav Yéhochoua Alt]

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[chaque personne doit faire face à son yétser ara, aux tentations de ce monde, à un environnement pouvant lui être nuisible, ... Il est important de croire en soi-même, d'avoir conscience de notre énorme valeur interne (la partie Divine en tout juif), de savoir que papa Hachem nous aime toujours indépendamment de nos actions, que nous ne sommes jamais seul (Hachem est toujours avec nous pour notre bien ultime) ...
Ainsi, nous aurons de l'ambition spirituelle, de la fierté, de la joie, ... en nous-même, et nous ne nous laisserons pas facilement aller à des choses en-deçà de notre dignité (de fils-fille du Roi (Hachem) - ben chél mélé'h). ]

-> Le Cohen prendra du bois de cèdre [ou : un arbre, un cèdre], de l'hysope et de l'écarlate [chéni tola'at ; signifiant aussi : le second d'un ver]. ('Houkat 19,6)

Le Ben Ich 'Haï (Adéret Eliyahou) commente :
Notre verset s'adresse au Cohen, l'érudit qui sert D. par l'étude de la Torah, qui en l'absence du Temple, remplace les sacrifices (voir Vayikra 3,37 ; Ména'hot 110a).
C'est ce qu'elle lui dit : Pour motiver un jeune à étudier la Torah ("un arbre de vie" - Michlé 3,18), traitez-le avec honneur comme s'il était un cèdre grand et puissant.
Après qu'il ait développé un amour pour la Torah, apprenez-lui progressivement à être humble comme l'hysope. Continuez à lui enseigner l'humilité jusqu'à ce qu'il se considère comme le second d'un ver de terre.

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-> issu de citations du Ben Ich 'Haï sur l'orgueil : https://todahm.com/2023/04/14/lorgueil-selon-le-ben-ich-hai
Ainsi, nous voyons que l'éducation consiste d'abord à installer une base de fierté/orgueil d'être juif, de faire la volonté d'Hachem, ... et ensuite, petit à petit, en arriver à avoir une humilité, qui vient nous responsabiliser à faire honneur à Hachem, aux capacités qu'Il nous octroie.
Cela permet d'être armé face à notre yétser ara qui tente de nous dévaloriser, de réduire nos ambitions spirituelles (faisant que nous allons moins agir), que nous aurons moins de joie et de plaisir à faire les mitsot, ...
(n'oublions pas que s'enorgueillir de n'être rien de rien, n'est pas de l'humilité, mais de l'orgueil. Etre humble, c'est être soi-même, c'est être juif(ve)! )

"Nadav et Avihou moururent pour avoir apporté un feu étranger, et ils n'avaient pas d'enfants" (Bamidbar 3,4)

=> Quel lien existe-t-il entre le "feu étranger" et le fait qu'ils n'avaient pas d'enfants?

-> Une fois, un homme d'affaires s'adressa au Imré 'Haïm de Viznitz pour lui demander : "Rabbi, toute la semaine, je travaille, je n'ai pas de temps de me consacrer à la Torah ni à l'éducation de mes enfants. Comment pourrai-je leur transmettre les valeurs de la crainte de Hachem?"
Le tsadik lui a répondu : "Lors du Shabbat, assis à table entouré de ta famille, pense à exprimer de la joie et de l'enthousiasme pour la sainteté du Chabbat. Chante et prononce avec ardeur, des paroles de Torah. Exprime ton allégresse dans le Service de Hachem! Tes enfants te verront dans un état d'allégresse et seront marqués".
Le père a rétorqué : "Mais je suis un homme simple. Je ne suis pas un homme particulièrement pieux. Ce que vous me
demandez de faire ne me correspond pas. Ce serait me forcer à faire semblant!"

Le Rav : "L'ardeur dans le Service de Hachem est comparée à un feu. Il existe 2 types d'ardeur. Celle que l'on ressent véritablement, appelée "feu sacré". Et celle qui est artificielle, exprimée avec artifice et manque d'authenticité, appelée "feu étranger".
La Torah nous apprend que Nadav et Avihou ont été punis pour avoir apporté un "feu étranger". Mais la Torah précise : "et ils n'avaient pas d'enfants". Cela nous indique que s'ils avaient eu des enfants, le fait d'avoir apporté un "feu étranger" ne leur aurait pas été reproché".

=> On peut en déduire que le juif doit vivre son enthousiasme profondément. Cependant, si il n'a pas encore atteint ce stade, il peut quand même "théâtraliser" son ardeur dans le Service de Hachem vis à vis de ses enfants. Ceci, afin de les marquer par la joie et de les imprégner de l'Amour de la Torah dans le Service de Hachem.
Même si le juif ne ressent pas encore d'enthousiasme véritable dans la transmission à ses enfants, le "feu étranger" sera acceptable.
Parce que le plus important pour Hachem est d'imprégner les enfants de l'Amour pour Lui et de l'attachement à la Torah.

[Dévarav 'Haïm Vékayamim]

Yaakov a pourvu aux besoins de Yossef pendant 17 ans (âge où il a été vendu - Vayéchev 37,2), et en compensation de cela, Yossef a rendu à Yaakov toutes les bonnes choses qu'il avait reçues de lui pendant 17 années. [durée qu'il passa en Egypte après avoir retrouvé Yossef, avant de mourir]
Sans cela, il est possible que Yaakov aurait pu vivre moins d'années si ce n'est que pour que [son fils] Yossef ait le mérite de lui rendre ces années de biens.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Vayé'hi 47,28]

[certes les parents donnent beaucoup à leurs enfants, mais au Ciel on donne aussi aux parents par le mérite de leurs enfants. ]

La nécessité d’une éducation sur mesure

+ La nécessité d'une éducation sur mesure :

-> Le roi Salomon nous donne le conseil suivant : "Forme/éduque ton enfant selon sa voie" ('hanokh lanaar al pi darko - Michlé 22,6).
[ainsi, si nous voulons qu’un enfant/élève réalise son potentiel maximum, nous devons le laisser se développer avec ses capacités et les dons spécifiques dont Hachem l’a doté.
Hachem nous donne une empreinte digitale unique, afin que nous puissions laisser une empreinte dans le monde que personne d'autre ne peut laisser.]

-> Le rav Chimchon Rafaël Hirsch (Toldot 25,27) enseigne :
Le contraste frappant entre Yaakov et Essav a été causé non seulement par leurs tendances naturelles, mais aussi par des erreurs dans leur éducation. (voir midrach Béréchit rabba 63,10)
Alors qu’ils étaient petits, personne ne prêtait attention aux différences dans leur nature. Ils reçurent la même éducation et la même éducation.
Le principe cardinal de l’éducation de : "Forme/éduque ton enfant selon sa voie", a été négligé. Chaque enfant doit être guidé selon le chemin qui lui est spécialement destiné, qui convient aux qualités et aux tendances latentes dans les profondeurs de sa personnalité, et ainsi il doit être éduqué, à la fois en tant
qu’homme et en tant que juif.
Tenter d’éduquer un Yaakov et un Essav ensemble dans la même classe et de la même manière, les élever tous 2 pour une vie d’étude et de contemplation, signifia inévitablement perdre l’un d’eux.
Un Yaakov puisera dans le puits de sagesse avec un intérêt et un désir toujours croissants, tandis qu’un Essav ne pourra guère attendre le jour où il pourra jeter les vieux livres, et avec eux, une grande mission de vie, suite à une éducation uniforme, très peu attrayante pour sa nature.

Si Essav avait été éduqué différemment, l’histoire du monde serait différente! Essav était un chasseur expert ; Il connaissait l’art de la maîtrise de soi : tendez un piège puis attendez patiemment le moment opportun. Son éducation, si contraire à sa nature, n’a fait que réprimer son vrai moi et l’a forcé à développer la patience, la capacité d’attendre le bon moment. Ce sont des compétences qui ont fait de lui un "ich chadé" (un homme des champs/terrain).
Précisément parce qu’il avait été forcé de rester collé au banc de l’école, il rejetait maintenant tout et était entièrement un homme de terrain.

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-> Le rav Its’hak Hutner ne parlait pas à 2 garçons en même temps parce que ce qu’il voulait dire à l’un, ne correspondait pas à l’autre. Il dit que son travail consistait à se connecter à chaque individu et à voir ses dispositions particulières.
Une personne ne peut parler à 2 ‘mondes’ en même temps. Personne n’est comme les autres. Cette idée est suggérée par le fait qu’à l’origine, un seul homme a été créé (Adam haRichone).

-> Le rav Its’hak Shurin demanda à son grand-père le rav Yaakov Kamenetzky, ce qu’il devait garder à l’esprit alors qu’il inaugurait une yéchiva. Il répondit : "Ne faites pas de lits de Sodome!"
Le rav Yaakov Kamenetzky expliqua qu’un lit Sodome fait référence à la pratique cruelle consistant à exiger que tout le monde soit de taille uniforme et à couper les jambes ou à étirer l’individu qui ne correspondrait pas à la taille standard.
Tout comme nous ne pouvons pas nous attendre à ce que tout le monde soit avocat parce que tout le monde n’est pas fait pour cela, nous ne pouvons pas non plus nous attendre à ce que tout le monde suive le même chemin dans la spiritualité. Il y a un dicton : "Vous êtes né original. Ne mourez pas comme une copie".

-> Le verset indique : "afin que tu le relates aux oreilles de ton fils" (oulmaan tessapèr béozné bin'ha - Bo 10,2). Le mot : "bin'ha" (בנך) est au singulier, indiquant que nous devons parler à chaque enfant individuellement, tel qu’il est.
Ceci ressemble à un puzzle de plusieurs pièces. Il n’y a pas 2 pièces semblables qui vont au même endroit.

De même, il est écrit dans la Torah à propos du récit de la sortie d'Egypte : "vé'égadéta lévin'ha" (והגדת לבנך - Bo 13,8), généralement traduit par : "Et tu le racontera à tes enfants". Or "lévin'ha" (לבנך) est au singulier. [même si on a plusieurs enfants, il faut avoir un message qui soit personnalisé à chacun d'eux! ]
Au moment des différents types d'enfants, dans la Haggada nous disons : "é'had tam, véé'had ...". Parce que nous devons considérer chacun d’eux comme un individu. [en effet, le texte aurait pu écrire les 4 fils à la suite, sans ajouter avant chacun le mot "é'had" (un - אחד)]
[rav Yéhochoua Alt]

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-> L’Alter de Kelm n’a jamais eu plus de 30 étudiants dans sa yéchiva, car il disait qu’il élève des bergers et non des moutons.
Chacun des Patriarches (Avot) est devenu ce qu’il était parce qu’il exprimait chacun un trait différent, Avraham (le ‘hessed), Its’hak (le din) et Yaakov (le émet).
[d'ailleurs, il est suggéré que le mot אחד (é'had), est l'acronyme de : émet (אמת), 'hessed (חסד), din (דין), qui sont les 3 traits des Avot.
(d'une certaine façon dans le Shéma lorsque l'on dit : "Hachem é'had", on prend conscience que pour Hachem soit pleinement révélé dans toute Sa splendeur, qu'Il soit Unique, alors à l'image des Avot on doit chacun développer les capacités uniques que l'on a en nous, en nos enfants, élèves, ...)]

La racine de ceci est que chacun de nous est une lettre dans le Séfer Torah qui compte 600 000 lettres liées aux 600 000 âmes-mères d'Israël. Tout comme chaque lettre est placée différemment dans la Torah, il en va de même pour chaque personne avec ses qualités, ses talents et ses capacités.
Nous avons donc tous ce qui nous est unique et nous devons être éduqués en conséquence.